Le cycle éternel : une madame et un monsieur se croisent et tombent amoureux !
Dit comme ça, c’est tellement banal et tellement raccourci. C’est aussi très résumé. Leur histoire est cependant un peu banale. Madame travaillait dans un centre commercial, elle y vendait des parfums. Monsieur était venu avec son meilleur ami pour en chercher un, pour la compagne de ce dernier. Monsieur trouva la jeune femme si charmante, mais n’osa pas le lui dire. Pendant plusieurs mois, il revint régulièrement, avec des excuses. Elle se posait des questions, mais ce fut une de ses collègues qui lança leur histoire. Elle avait compris le manège, elle en avait assez de voir sa tête de malheureux quand elle n’était pas là. Elle a fini par lui dire qu’elle s’arrangerait pour l’amener dans un restaurant à condition qu’il y soit. Et c’est ce qu’elle fit. Elle proposa à sa collègue et amie de se rendre dans un italien le soir même. Et en dernière minute, elle dut annuler. Mais à sa table se trouvait le jeune homme qui venait toujours. Ce fut ce jour-là que les choses se mirent en place entre les deux adultes.

Le cycle éternel : Le couple se marie et eut un enfant.
La suite parfaite pour une belle histoire d’amour. N’imaginez pas le mariage fastueux qui coûte une fortune et plein de monde. Non, ce fut quelque chose dans l'intimité avec les amis les plus proches et la famille. Il y eut un petit repas par la suite, rien de compliqué non plus, un petit buffet fait maison. Ils auraient pu faire un mariage plus important, mais cela ne collait pas à leur valeur. Ils n’avaient pas besoin de s’afficher aux yeux du monde, pas besoin de gaspillage… Les choses devaient être simples et se contenter de peu, ne jamais foncer dans le luxe inutile. Et puis vint Dakota. Un beau jour de printemps, madame fut malade, elle ne digérait rien. Inquiet, son mari l’emmena à l’hôpital pour apprendre la bonne nouvelle. Elle était enceinte. Ce fut un bonheur pour le couple. Ils attendaient un enfant. La grossesse ne fut pas facile. Il eut des problèmes. Il y eut beaucoup d’inquiétude. Le 15 juillet, le bébé émit ses premiers cris. 

Le cycle éternel : Les premières fois.
Il y eut les premiers pas de Dakota et, avec cela, les premières chutes. Les frayeurs qui peuvent aller avec. Il y eut des douleurs, des bobos, plus ou moins gros. Un enfant qui apprend à marcher, ce n’est jamais simple. Et puis les premières journées propres, les premières nuits propres, les incertitudes et les encouragements. Il y eut aussi la première rentrée, qui déchirait les cœurs des parents en entendant les pleurs de l’enfant. L’enfant qui, après quelques minutes, se trouve son meilleur ami… Les premiers résultats scolaires, plus ou moins décevants… Et les choses qui vont en avançant. Les nouvelles rentrées, les nouvelles années… Et puis vint le cycle suivant avec d’autres premières fois. 

Le cycle éternel : les premiers amours
Certains sont simples parce qu’ils sont hétéros et puis il y a les premières histoires homosexuelles… Il y a aussi les personnes qui ne sont pas accrochées à un sexe, en particulier que ce soit les pan ou les bi… Dakota n’aime pas se définir comme pan ou bi… Elle n’arrive pas à se classer. Elle aime une âme, mais elle aime la chose aussi et peu importe le sexe. Les sensations sont différentes au toucher, l’acte en lui-même est différent, mais le plaisir est tout aussi intense. Mais ce n’est pas le sujet du chapitre. La jeune demoiselle est tombée amoureuse pour la première fois à quatorze ans. Un beau jeune homme blond athlétique et intelligent, nommé Andy. Elle appréciait de passer son temps avec lui à discuter de tout et de rien. Elle avait l’impression qu’avec lui, elle n’avait pas à se brimer sur sa façon de penser, sur les choses qu’elle avait à dire, sur son niveau… Le seul hic, c’est qu’il la considérait comme une sœur, une intouchable, une amitié pure, mais aucun sentiment amoureux ou d’envie avec elle. Oh, quand elle le comprit, elle eut mal. Mais c’est la vie. Elle finit par passer à autre chose en gardant son amitié. Il eut ensuite la découverte de son amour pour les femmes alors qu’elle allait vers ses seize ans. Elle était belle, elle était brune, un peu ronde et très maladroite. Ce trait la faisait toujours autant rire que l’inquiétait. Elle se précipitait toujours pour l’aider et riait avec elle lorsqu’elle plaisantait sur sa maladresse. Elle avait ce besoin de la toucher, d’être à son contact. Andy, avec qui elle discutait toujours, lui fit la réflexion qu’elle devait être amoureuse… Il connaissait son regard, il l’avait déjà vu sur lui, ce regard qui lui avait poussé à lui faire comprendre qu’il n’avait pas d’histoire. Dakota ne voulait pas l’imaginer. Elle redoutait d’être encore une fois trop différente. La vie n’était pas toujours facile avec les différences. Elle n’était pas la victime de l’école, mais elle n’était pas dans les populaires. Elle était celle qu’on ignorait jusqu’à ce qu’on ait besoin d’aide. Elle garda le lien d’amitié, mais n’osa jamais rien dire à la belle Mégane. 

Le cycle éternel : les premières relations
Et avec les premiers amours viennent les premières relations amoureuses et sexuelles. Ce n’est jamais facile. Surtout quand on passe au physique. On redoute d’avoir mal ou de mal faire. On craint de ne pas aimer, on ne sait pas à quoi s’attendre. Elle commença sa première relation avec un homme à dix-sept ans. Il en avait dix-neuf, il était bien plus grand qu’elle, quarante centimètres de plus qu’elle. Il avait une carrure impressionnante. Elle se sentait en sécurité dans ses bras. Cet amour dura deux ans. La première année était assez simple à gérer, car ils n’avaient pas tous les deux un emploi du temps lourd. Ils n’avaient pas les études universitaires tous les deux. Mais quand elle entra en baccalauréat de communication, ce fut une autre histoire. La rupture se fit d’un commun accord, sans grande larme et sans cris. Juste une légère déception pour chacun de n’avoir pu continuer leur vie, mais pas un véritable regret. Sa première relation sérieuse avec une fille, Clara, fut lors de ses vingt et un ans. Elle était déjà bien plus à l’aise que la première fois dont elle est tombée amoureuse. Elle avait osé faire le premier pas. Elle était en dernière année de bachelier en communication. Dakota savait qu’elle voulait faire un master en communication appliquée : animation socioculturelle et éducation permanente. Il s’agissait d’une année supplémentaire. Elle souhaitait travailler dans un centre culturel ou bien dans un office du tourisme. Pour cela, elle devait faire des années supplémentaires et sa belle amoureuse la convainquit de faire deux ans un nouveau master. Pendant ce temps, Clara était elle-même en master de traduction et d’interprétation. Et puis sa belle et elle finirent leurs études. Dakota commença des petits boulots… Et Clara, elle cherchait dans le monde entier. La rousse pensait la suivre. Mais cela ne se passa pas comme prévu. 

Le cycle éternel : le premier emploi
Clara et Dakota vivaient l’amour parfait, cherchant du travail. Dakota avait 26 ans quand on lui promit un CDI pour un musée en tant que médiatrice culturelle. Elle n’aurait jamais imaginé travailler dans ce domaine. Elle était cependant heureuse, la description du poste promettait quelque chose de mobile, qui satisferait sa curiosité, qui lui permettrait de faire selon ses désirs. Elle et Clara fêtèrent la nouvelle. Mais une bonne nouvelle ne vient pas seule. Clara eut un contrat, elle aussi. Mais aux États-Unis. Elles discutèrent longtemps, est-ce qu’une relation à distance serait vivable ? Est-ce qu’elle pourrait tenir ? Aucune d’elles n’était sûre et ne voulait faire des promesses qu’elles ne pourraient pas tenir. Elle préférait donc mettre fin à cette relation. Dans un premier temps, Dakota se plongea dans le travail dans un premier temps avant de continuer à se mettre à voir l’humanité. Elle découvrit alors un groupement activiste écologique. Elle suivait les idées, du moins celle vraiment pensée. Et maintenant, elle commence à repérer et à introduire des personnes.

Le cycle éternel : et la vie suit son cours.
Aujourd’hui, Dakota est une femme célibataire épanouie, heureuse dans son travail. Elle s’entend bien avec ses collègues. Elle se sent bien dans sa vie, bien dans sa peau.