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Saul Zinderstein
Saul Zinderstein
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Occupation : Photographe
Âge : 46 Quartier : Stockbridge
Situation familiale : Fraichement divorcé de Freya Z - père de deux ados de 14 et 10 ans, d'un nouveau né, ainsi que d'un petit garçon décédé, ce avec son ex-femme
Date d'arrivée à Edimbourg : Automne 2007
Don : Capacité à prendre les esprits des morts en photo

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Mar 20 Fév - 23:41
Happy ending story (?)

« Allez, on y va ». Je ne sais pas comment Prudence a réussi à convaincre Victor de se prêter au jeu mais le fait est que ce midi, c’est eux deux que je reçois au studio. Je sens que notre collaboration commence à lasser tout le monde, c’est un peu notre dernier espoir. On ne se le dit pas clairement, mais c’est bien ce que je ressens au moment présent, alors que j’ajuste l’appareil pour le diriger dans la direction que la jeune femme m’a précédemment indiqué. Intérieurement, je croise les doigts pour que cette série de photographies donne enfin quelque chose, qu’il y ai une avancée, même mineure, qui nous redonne le sourire et nous motive. Un cheveu, un oeil, un orteil, n’importe quoi, même une fumée d’une apparence non ordinaire ferait l’affaire. Je me positionne et règle mon objectif, précision non vraiment nécessaire avec les esprits, mais qui demeure presque un réflexe maintenant. Un dernier coup d’oeil vers ma cliente, et, comme si le simple geste d’appuyer sur mon déclencheur était le geste ultime du photographe, je me sens soudainement empli de motivation.

Comme je n’ai plus farouchement d’attente vis à vis de la séance, je ne relève rien aux premiers clichés. Les mouvements sont mécaniques, j’observe le résultat mais persuadé que je ne vais rien y voir, je n’y vois effectivement rien. Toutefois, cela ne peut durer que trente secondes, c’est la première fois que je travaille avec Victor et il apparait donc normal que rien ne se décante dès les premières minutes. Je le laisse agir comme il le souhaite, de toute façon, je ne pense pas que cela changera quelque chose à la situation. Je ne consulte même pas immédiatement tous les clichés, je prends quelques séries, et les importerait ensuite sur l’ordinateur positionné dernière moi. Je reste malgré tout souriant, laissant Prudence gérer les humeurs et attitudes de son fantôme, et, lorsque j’estime venu nécessaire le temps d’une pause, la pression sur mes épaules s’alourdit un peu plus. « J’ai de l’eau, et de quoi faire du thé ou du café » je précise en désignant un plan de travail sur laquelle demeure quelques encas et accessoires. Je branche les câbles correspondants et le temps que les photographies se chargent, j’en profite pour consulter sur l’ordinateur du comptoir les ventes et reventes prévues dans l’après-midi. En ce moment, les affaires reprennent un peu mieux. Je ne sais pas exactement à quoi cela est dû, peut être une bonne presse liée à mes dernières activités, comme un mariage le mois dernier, peut-être simplement le bouche à oreille. Quoi qu'il en soit, des clients vont venir dans l'après-midi. Je n’ai aucune appréhension à laisser Prudence seule du coté studio, mais je ne reste pas longtemps. Nous sommes sur la pause de midi, Maria est partie déjeuner et ne reviendra au travail qu'a quatorze heures. D'ordinaire, je ne shoote pas au studio pour des séances, préférant, depuis que j'y avais gouté, le confort de mon garage et la proximité que cela entrainait avec ma famille, mais c'était ici que la plupart de nos rendez-vous avaient eu lieu, et je craignais fortement que Prudence ne débarque avec Léonie, à laquelle je n'avais aucune envie de faire le plaisir de connaitre mon adresse.

Quand je m’installe de nouveau, la moitié du travail est déjà effectuée, alors je commence à faire défiler les premiers clichés. Si au début je suis désabusé, l’envie de me morfondre sur ma chaise passe rapidement arrivé à une certaine partie de la bande. Là, j’agite ma souris pour zoomer sur les photographies, sourcils légèrement froncés. Avec un raclement de gorge, j’appelle la jeune femme pour qu’elle vienne me donner un avis. « Prudence ? Je ne sais pas si c’est moi ou…. » Je ne finis pas ma phrase, tournant l’écran vers elle lorsqu’elle se positionne à coté de moi, l’image zoomée sur un détail qui ne me paraissait pas exister avant. Une forme assez longilime, sur le coté gauche, qui pourrait s’apparenter, à un membre inférieur, type, un bras. Je me frotte un peu les yeux, histoire d’être sur que je ne suis pas en train de voir ce que justement j’ai envie de voir, mais attend, impatient, une réaction chez Prudence.





 
SAREYA☩
Mon seul désir, vivre à tes cotés. Mon seul espoir, rester là près de toi. Te regarder me sourire, tendre les bras.
Prudence A. Wilk
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Occupation : Guide au musée
Âge : 30 Quartier : New town (Stockbridge)
Situation familiale : Célibataire, séparée d'Aaron en janvier 2024
Date d'arrivée à Edimbourg : 27 mai 2021
Don : Spirite — quatre âmes se sont attachées à moi et disposent de mon corps à volonté. Ils rentrent et partent, me volent ma vie. Les autres, je sens leur parfum ou entend leur voix lointaine.

Tes sujets RP : Aaron 2 + Angus + Lúca + Mairead + Saul 4

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Mes fantômes

Kimi
Enfant, genre et âge inconnus. Il est accroché à moi depuis mon enfance. Joueur et curieux.

L'étudiant
Victor. Etudiant français, né en 1944 et décédé au début des années 70. Il est raisonnable et cultivé. Il vit avec moi depuis la fin de mon adolescence.

La danseuse
Léonie. Danseuse puis prostituée française de la seconde moitié du 19ième siècle. Elle aime plaire et vend parfois ses charmes. Elle me hante depuis une dizaine d'années.

Le Marin
Rory. Un vieux pêcheur écossais. Il ne peut me posséder que depuis très peu de temps. Il est vulgaire et bruyant, mais étonnamment attachant.

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Lun 4 Mar - 17:52
Happy ending story
Ma collaboration avec Saul dure depuis maintenant assez longtemps pour que Victor ait mis sa méfiance au placard. Il m'a accompagnée plusieurs fois, prétextant vouloir m'aider à gérer Kimi, mais ne s'était jamais promené devant l'objectif avant aujourd'hui. C'est pour cela que j'ai été surprise lorsqu'il me l'a proposé de lui-même, il y a une dizaine de jours. Alors que je voyais avec Saul la date et l'heure de notre prochain rendez-vous, mon ami est venu m'annoncer, très sérieusement, qu'il serait le modèle. Il ne m'a donné aucune explication en accompagnement de cette décision. En entendant le ton utilisé, je n'ai pas osé le questionner. Je me suis contenté de prévenir le photographe.

Et nous y voilà. Je reste là, à attendre les consignes. Victor fait le plus gros du travail et mon rôle consiste surtout à répéter à Saul ce que mon fantôme peut dire. Je suis trop fatiguée et rêveuse pour suivre attentivement. Je crois venir par habitude plus que par espoir de voir un jour le visage d'un de mes amis apparaître sur l'écran. Nos différentes stratégies n'ont pas abouti. J'ai du mal à mettre de l'énergie dans cette activité ou dans une autre. Ces derniers jours, je me sens surtout vide. C'est la chute après des semaines particulièrement agitées. Peut-être que dormir me soulagerait mais je n'y arrive pas. La nuit venue, je n'arrive pas à me convaincre d'aller m'allonger et une fois allongée, je n'arrive pas à fermer les yeux et à me calmer. Je préfère alors restée éveiller, passer des heures à écouter ma sœur me raconter le dernier dîner où elle est allée et me supplier de venir lui rendre visite.

Lorsque Saul décide qu'il est l'heure de faire une pause, je reviens à moi. Il mentionne du thé et je comprends immédiatement que c'est ce dont mon corps à besoin. J'ignore Victor qui me parle de son cours de piano du lendemain pour mettre de l'eau à chauffer. Je me sens à l'aise, dans ce studio. Je commence à avoir l'habitude de le fréquenter. Je laisse le professionnel faire ce qu'il a à faire et consulte mon téléphone pour aller voir les derniers post Instagram de Céleste, actuellement à Madrid. Je soupire, piquée de jalousie. J'en ai marre que le soleil soit couché avant que je ne sorte des cours ou du musée. Marre des nuages gris. Marre de beaucoup de choses.

Encore une fois, c'est la voix de Saul qui me fait lever le nez. Je m'approche de son ordinateur, en me demandant ce qu'il peut y voir. L'idée d'une avancée ne me traverse pas la tête tant je suis désabusée. Je m'appuie sur son bureau pour me pencher sur l'écran. Je sens l'odeur de Victor m'envelopper. Il prend la parole le premier, avec un cynisme évident.

— Très bien. C'est un débordement de la tâche. Félicitations.
— C'est une avancée, Victor.

Je fusille du regard la direction où il se trouve. Jusqu'à maintenant, les formes étaient vaguement verticales mais on ne distinguait pas les bras du tronc. C'est la bonne nouvelle dont j'avais besoin, aujourd'hui. Je me réveille. Je sais que Saul est de mon avis, puisque c'est lui qui m'a dit de venir regarder. Je lui adresse un air désolé, pour lui présenter les excuses que mon ami ne peut et ne veut pas formuler. Il est têtu, mais je suis certaine qu'il sera content. Il ne doit pas s'autoriser à crier victoire trop vite, de peur d'être déçu.

— Félicitations, Saul.

Je me redresse et respire. Ce n'est effectivement pas grand chose, mais c'est énorme en comparaison au rien de ces derniers temps. Je ne sais pas comment me sentir, mais il y a de l'excitation et une nouvelle vague d'énergie.

— Il n'y a qu'un moyen de vérifier si c'est un bras ou si nous nous trompons. Retourne t'installer, met un bras à l'horizontale, et l'autre levé par-dessus ta tête.

Victor comprend que je m'adresse à lui et va s'installer, non sans râler. Je me tourne vers le photographe. J'espère que le fait que je prenne soudainement les choses en main ne le dérange pas.

— Est-ce que tu veux bien rééssayer ? Victor est en place, j'ose espérer dans la position convenue.

 Mon cœur bat vite. Je croise les bras sous ma poitrine pour ne pas commencer à gratter mon vernis ou à mélanger mes doigts. Attendons la deuxième photo avant de fantasmer.





nevermore
Nous étions seul à seule et marchions en rêvant, elle et moi, les cheveux et la pensée au vent. « Quel fut ton plus beau jour? » fit sa voix d'or vivant.
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Ven 15 Mar - 20:49
Happy ending story (?)

Plus je regarde, et plus j’ai l’impression de voir un bout du bras de Victor. Les mots de Prudence me réconfortent, c’est effectivement une avancée, quelque chose que nous attendons depuis des mois, et peut être que notre objectif n’est plus qu’a une volée de photos. Il y a de quoi être extatique et de vouloir sauter en l’air. Evidemment, je dois me montrer plus mesuré parce que ce petit bout de peau n’est pas quelque chose de si extraordinaire. C’est le début de quelque chose, certes, mais il n’y a plus qu’a espérer que ça n’en soit pas la fin. Je reste toutefois plusieurs secondes à contempler ce cliché aux cotés de la jeune femme, et je suis presque ému quand elle me félicite. « C’est grâce à vous deux aussi » je réplique, en incluant l’esprit qui a fait l’effort de dépasser ses aprioris pour venir poser aujourd’hui. Ce n’était peut être pas le plus volontaire, mais si c’était lui qui avait permis de débloquer la situation, alors je ne l’en remercierai jamais assez.

Heureusement, Prudence est pragmatique. Elle a raison, un seul cliché ne suffit pas à déterminer que nous avons bien affaire à une partie du corps du fantôme. Je la laisse le guider une nouvelle fois, le mettant dans une position moins statique et qui permettra de déterminer plus aisément si nous sommes face à un bras ou non. J’imagine que Victor obtempère parce qu’il y a un petit temps de latence avant qu’elle retourne vers moi pour m’enjoindre à continuer la leçon. Je débranche les fils et récupère l’appareil que je reviens positionner sur son trépied. Mes mains tremblent un peu quand je l’installe, mais ce n’est qu’une bonne excitation. Je crois que j’ai tellement d’espoir que je pourrai presque voir le filet de couleur de l’esprit sans l’objectif, mais ce ne serait qu’une illusion de mon esprit, alors je me glisse docilement derrière avant de prendre un premier cliché. Immédiatement, je regarde la photo que je viens de prendre, mais l’écran est un peu trop petit pour que je me fasse une idée très précise de ce que je vois. Par précaution, j’en prend deux ou trois autres et je regarde encore, seul dans mon coin. Là, j’ai l’impression qu’il y a quelque chose qui rebondit dans ma poitrine et, fébrile, je me recule. « Je ne sais pas si… Attendez ». Je ne dois pas me laisser envahir. « Est-ce que vous pouvez essayer d’autres positions ? Ou vous mettre comme ça ? ». Je mime l’Homme de Vitruve en écartant les bras et légèrement les jambes et je me jette encore sur l’appareil pour capturer ce moment, en m’imaginant que certainement, Victor a dû lever les yeux au ciel.

Une fois fait, je retire l’appareil photo pour revenir à l’ordinateur et effectuer les branchements en sens inverse. Je vais un peu trop vite dans mes mouvements et rate plusieurs fois mon coup avant de parvenir à transférer les quelques clichés que j’ai pris et immédiatement, je laisse la place à Prudence pour qu’elle assiste avec moi à cette potentielle consécration. Comme je l’espérais, la forme s’est faite encore plus précise. Il y a clairement un bras en angle droit qui se distingue, mais je ne sais pas si la photographie a un petit grain sorti de nulle part ou si la mort de Victor est trop ancienne pour que sa peau soit restée intacte avec les années, mais l’avant-bras, juste au dessus du poignet, semble légèrement zébré. L’autre membre, un peu plus flou mais dont je devine maintenant les contours, pend sur le coté. Entre les deux, il n’y a que la forme spectrale indistincte, mais le tout forme quelque chose d’assez comique, un peu comme un nuage auquel aurait été greffé deux bras humains. Et encore, il ne s’agit que de la première photographie de la série. Avec un brin d’appréhension, je clique sur le bouton de la souris pour passer au deuxième, puis au troisième. Au quatrième, les contours se distinguent encore un peu mieux. Pour tout un chacun, ce ne serait peut être pas forcément concluant, mais moi je sais, je devine que ce que j’ai sous les yeux est quelque chose de tout nouveau, et que ce sera peut être un jour, le début de la consécration pour moi. Sans le faire véritablement exprès, j’agrippe le bras de Prudence et je le sers. Je ne peux pas dire à voix haute que j’ai réussi. Que nous avons réussi. Il y a encore tant de choses à faire et à voir, il y a un corps entier à illustrer, et, plus important encore, un visage.





 
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Dim 31 Mar - 20:10
Happy ending story
Saul m'est toujours apparu comme une personne pudique, peu expansive. Un homme qui ne laisse pas son visage le trahir ou ses émotions le guider. C'est pour cela qu'il m'est familier, il a le même comportement que mon père ou mon beau-frère. Ils sont d'une génération qui a appris qu'il est préférable de ne pas bouder ou de pleurer comme un enfant à la moindre déception. C'est pour cela que le voir fier et ému des dernières photographies me trouble. C'est la confirmation que Victor et lui ont accompli quelque chose. Ce n'est pas que dans ma tête. Je n'ose pas rappeler à notre photographe que je n'ai aucun contrôle sur la situation et que ce n'est pas moi qu'il devrait remercier. Je tente de me rendre utile en dictant à mon ami la position qu'il pourrait adopter pour dissiper les doutes. Il m'obéit.

Il est plus réticent quand, après quelques clichés, Saul prend la relève et lui demande d'écarter bras et jambes. Je sais que Victor n'est pas un homme qui aime le ridicule, même lorsque personne ne peut le voir. Je sais aussi qu'il ferait n'importe quoi pour moi, à condition que cela me tienne à cœur. Ces photos sont importantes. Elle donnerait une nouvelle vie à mes amis, si je peux m'exprimer ainsi. Ils auraient un visage et un ancrage dans le monde tangible. Alors il est silencieux une seconde, puis accepte. Lorsqu'il me dit être en place, je fais un petit signe à Saul.

Pendant qu'il travaille, je recule de trois pas et me retiens de mordre mes onglets. À chaque fois que Saul appuie sur le bouton, j'ai envie de regarder par-dessus son épaule en lui demandant ce qu'il voit. C'est pratiquement de la torture, d'attendre ainsi. Je suis sur des talons quand il revient à l'ordinateur, m'installe avec le cœur battant. Je n'ose pas parler, comme si le son de ma voix risquait de rompre l'enchantement. Au fur et à mesure que les photos défilent, une silhouette apparaît. Ses contours sont de moins en moins grossiers. Je ne respire plus. Les doigts de Saul se serrent sur ma main, mon cœur s'arrête. Je suis pétrifié. J'ai l'impression de rêver. Je n'y croyais plus depuis des semaines. Lorsque je reprends le contrôle de mes muscles, je me penche et observe, encore abasourdie.

— Tu y arrives !

J'ai un rire aigue et je le prends dans mes bras pour célébrer cette réelle avancée. Je ne sais pas exactement ce qui a changé ou ce qui a été le déclic, mais force est de constater que ça fonctionne. N'importe qui reconnaitrait une silhouette, là où il aurait pu croire à une anomalie visuelle sur les premières photos. L'étreinte un peu maladroite ne dure qu'une seconde. J'ai le sentiment de ne plus savoir tenir en place. Alors que Victor vient enfin regarder l'écran, je quitte ma place et marche dans l'espace. Quant à mon ami, il est parfaitement silencieux.

— Maintenant, que veux-tu faire ? Qu'est-ce qui pourrait aider ?

Il est hors de question que nous nous arrêtions après une telle avancée. Je n'envisage même pas de prendre une pause lorsque Victor m'en réclame une, trop grisée que je suis par la nouveauté. Je m'approche de Saul, les poings sur les hanches, prête à tout. Je nous sens poussés par un élan inédit. J'ai l'impression que l'adrénaline a effacé ma fatigue. Je suis plus en forme que je l'ai été depuis des jours. Je ne pense plus à mes problèmes, à mes nuits blanches, à mes angoisses. Me voilà en mouvement, à nouveau. Je me place là où Victor se plaçait, observa la distance jusqu'au trépied.

— Veux-tu essayer de prendre des plus gros plans ? Cela pourrait faire apparaître des détails. Tu ne penses pas ?

Je suis prête à passer la nuit dans ce studio, à me nourrir de thé et de bonbons à la menthe.





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Jeu 18 Avr - 21:16
Happy ending story (?)

Nous étions partis de rien. Ou plutôt j’étais parti de rien. Maintenant, je me remémorais la découverte de cette capacité spéciale, et les semaines et mois qui avaient suivi ou, extatique, j’avais photographié à tord et à travers les rues de la capitale. Il n’y a pas si longtemps de ça encore, je trouvais cela toujours fatigant de tomber sur la marque d’un esprit à un endroit ou je n’avais pas l’habitude d’aller. Cette nouvelle séance allait m’apporter un regard nouveau sur plein de choses, je revenais au point de départ ! Mais pour une fois, ce n’était pas une mauvaise chose, c’était comme le marin perdu en pleine mer qui voyait enfin sa destination apparaitre après être parti si longtemps. La découverte de ce corps était comme l’Amérique pour Christophe Collomb ! Oh, comme j’avais déjà hâte d’en parler à Freya ce soir. Elle ne serait probablement pas aussi enthousiasme que moi, mais ce n’était pas une information que je pouvais garder secrète. Si je le pouvais, je la révèlerai même sur mon site internet, et à coup sûr, ce serai un regain inespéré pour mon activité professionnelle. En attendant, serré contre Prudence qui est partie prenante de ma réussite, j’ai encore du mal à y croire, et pourtant, elle me le confirme elle aussi. Nous voyons tous les deux une vraie silhouette, je ne suis pas juste obsédé par mon envie de découvrir quelque chose sur cet écran. Naturellement, et dans l’excitation du moment, elle se jette dans mes bras et j’ai envie de de rire avec elle.

Tout à mon enthousiasme, j’ai envie de continuer encore et encore à mitrailler Victor de mon objectif. Nous ne sommes qu’au commencement, il y a encore tant à faire pour s’arrêter en si bon chemin. Prudence s’écarte, probablement pour lui laisser la place et qu’il constate par lui-même que tout ce que nous faisons depuis des mois n’a pas servi à rien. « Je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin ! Nous tenons quelque chose, il ne faut pas le perdre » dis-je avec un grand sourire, même si je n’avais aucune idée de comment faire mieux avancer le travail sans continuer à faire poser l’esprit. D’autant que j’ignore si les progrès accomplis sont grâce à sa bonne volonté ou si quelque chose d’autre a incité son image à se dévoiler. Victor n’est pas le mort le plus ancien que j’ai photographié, et pas le plus jeune non plus. Peut être est-il l’esprit qui est le plus lié à Prudence et est-ce ainsi qu’il se matérialise plus facilement ? « Tu as une idée de pourquoi cela a marché avec lui ? Est-il plus proche de toi que les autres ? » demandais-je frontalement afin d’avoir l’avis de la concernée. Je plissais un peu les yeux, étudiait le décor et les différents accessoires qui tapissaient le studio mais la vérité était que depuis le cambriolage, la plupart de mon activité se déroulait dans le garage de la maison. Je laissais trainer le moins d’objets possible, l’utilisant principalement pour la partie commerciale que pour la photographie pure et dure.

Néanmoins, la jeune femme me propose de continuer en fonctionnant par détails plutôt qu’en corps entier. Je hoche sagement la tête sans me faire prier en attendant qu’elle m’indique ou se trouve l’esprit et équipe l’appareil des accessoires afférents à cette fonction. « Sais-tu s’il a une particularité physique qui pourrait nous servir de point de départ ? J’ai peur que si je commence par le visage je sois bloqué, ce serait peut-être un peu trop précis pour un début ». Une cicatrice, un doigt en moins ou en plus, une tâche de naissance susceptible de l’identifier ? Je décidais de braquer l’objectif à l’endroit ou je supposais se trouver la main gauche de Victor. C’était probablement plus facile car c’était la partie du corps qui était apparue en premier sur les clichés réussis. C’était également une partie qui était presque forcément nue, exempte de vêtement pour la recouvrir, or, à moins de demander à un mort de se déshabiller entièrement juste pour l’expérience, ce dont j’étais presque sûr d’obtenir un refus, il n’y avait pas de grande solution. Je m’attaquais consciencieusement à ma tâche, remontant le long du bras de l’esprit, m’assurant à plusieurs reprises qu’il bougeait le moins possible. Puis, par pur esprit de curiosité, je levais l’objectif à hauteur de ce qui s’apparentait à son visage, essayant de devenir la position des yeux, ainsi que leur couleur, la forme du nez et de la bouche, la longueur de ses cheveux, que j’estimais à hauteur des épaules, avec peut-être des lunettes en adéquation avec son activité estudiantine. Puis, quand j’estimais que cela devrait suffire, je m’arrêtais. Sans prendre la peine de procéder à de nouveaux branchements, je m’approchais de Prudence pour que nous puissions regarder ensemble le petit carré d’écran, prometteur de monts et merveilles.





 
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