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Camryn Bell
Camryn Bell
Only the truth hurts destroys.
https://sinking-past.forumactif.com/t2876-nana-au-pays-des-gros-monstres-dessine-par-camryn-bell
Pseudo : Nagel / Thibonosaure.
Avatar et crédit : Florence Pugh - darleygraphs.
CW : Langage vulgaire - mort - accident de voiture - toxicité.
Messages : 25
Nana au Pays des Gros Monstres + dessiné par Camryn Bell Florence-pugh
Occupation : Illustratrice de livres pour enfants.
Âge : 27 Quartier : Niddrie ; même si elle passe beaucoup de temps chez Elton, à Leith.
Situation familiale : Célibataire, et seule.
Date d'arrivée à Edimbourg : 2014 ; puis une nouvelle fois en 2019.
Don : Quand elle pose une question à quelqu'un avec une certaine intonation, cette personne est contrainte de répondre en énonçant ce qu'elle pense au plus profond d'elle-même. Si elle résiste, aucun mot ne sort de sa bouche et une douleur s'installe dans la gorge de la cible. En revanche, ce don ne peut fonctionner que trois fois sur chaque personne. Ces trois utilisations passées, Cam' n'est plus capable de croire un seul mot énoncé par la personne en question, ayant abusé de son don.

Couleur : #cccc33

Nana au Pays des Gros Monstres + dessiné par Camryn Bell Empty Nana au Pays des Gros Monstres + dessiné par Camryn Bell

Ven 15 Déc - 1:30
[…] On devrait châtier, sans pitié,
Ce commerce honteux de semblants d’amitié :
Je veux que l’on soit homme, et qu’en toute rencontre,
Le fond de notre cœur, dans nos discours, se montre ;
Que ce soit lui qui parle, et que nos sentiments
Ne se masquent jamais, sous de vains compliments.
Prénoms : Camryn.
Surnoms : Cam’, Camie, Caca, pour les plus intimes d’entre vous.
Lieu et date de naissance : Elle est née dans une petite ville, située non loin d’Aberdeen, en Ecosse, le 26 août 1996.
Âge : 27 ans.
Nationalité : Écossaise.
Origines : Purement britanniques, à sa connaissance.
Situation familiale : Célibataire ; libre comme l’air, malheureusement.
Occupation : Illustratrice pour des livres de littérature de jeunesse.
Date d'arrivée à Edimbourg : Cam’ y a fait ses études de 2014 à 2017 avant de partir pour ne revenir qu'en 2019. Dès lors, elle s’est installée dans un appartement de Niddrie, faute de revenus satisfaisants.
Groupe : Empathe.
Avatar : Florence Pugh.
Crédits : répondre ici

Don


« Est-ce que tu m’aimes ? »


Voici, par exemple, une question que pourrait poser Camryn à quelqu’un et à laquelle elle recevrait assurément une réponse des plus sincères. C’est en 2014, quand elle est arrivée dans la capitale écossaise, Camryn s’est découvert une faculté qui, depuis, lui appartient pleinement et dont elle n’arrive pas à se débarrasser. En effet, désormais, elle est capable en prenant une intonation particulière ; un doux murmure assez audible pour être entendu tout de même sans avoir à tendre l’oreille ; d’exiger à la suite d’une question une réponse honnête, sans détours. Si la question est entendue et comprise dans sa globalité par la personne à qui elle s’est adressée, cette dernière se voit incapable de mentir à Cam’ et n’est même pas capable de prononcer un mot autre que la réponse à la dite question avant que celle-ci ne soit formulée. Bien entendu, puisque son don agit sur la sincérité d’autrui, la question ne porte que sur les sentiments d’un tiers ou une connaissance déjà acquise ; ainsi, il est impossible pour elle d’obtenir la solution à la faim dans le monde, la réponse au sujet de la fin d’un film si celui-ci n’a pas été vu par la personne d’en face, etc.

Aussi, Cam’ l’a appris à ses dépens mais elle ne peut pas abuser de son pouvoir sur une seule et même personne. Si elle est capable d’utiliser dix fois dans la journée sur dix personnes différentes son pouvoir sans avoir le moindre contre-coup, elle n’est cependant pas capable d’utiliser plus de trois fois son don sur une seule et même personne ; un peu à la manière des trois vœux pouvant être exaucé par le djinn de la lampe d’Aladdin. Passées ces trois questions, le contre-coup est terrible puisque la jeune femme n’est plus capable de croire un seul mot de la personne sur qui elle a abusé de son pouvoir. Elle doute constamment, s’interroge sur ses intentions, sur ses sentiments, sur les informations qu’elle lui communique et devient paranoïaque à tel point qu’il vaut mieux pour elle de fuir et de couper les ponts avec celui ou celle qui est devenu.e malgré lui/elle une personne indigne de la confiance de Camryn …

Ayant pris conscience des conséquences de son don utilisé à outrance sur quelqu’un, elle s’est imposée de n’utiliser qu’une seule fois son pouvoir sur quelqu’un et inscrit dans son carnet à dessins la question qu’elle a posé à chaque personne rencontrée ainsi que sa réponse, afin de s’en souvenir. S’imposant la restriction d’une seule question, elle a ainsi la sécurité nécessaire pour en poser une deuxième sans avoir de conséquences derrière en partant du principe qu’elle peut potentiellement oublier ou prendre l’intonation déclenchant son pouvoir sans faire exprès. Elle redoute le jour où, par inadvertance ou nécessité, elle devra poser la troisième question à nouveau à quelqu’un.

Regrets

Ils sont multiples. Si nombreux. Quitte à devoir réécrire sa vie, Camie changerait très certainement beaucoup de choses. Pour commencer, elle regrette l'utilisation excessive de son pouvoir. Elle regrette de l'avoir développé, même, et ce, même si elle ne sait pas exactement comment elle a pu contracter ce don. Elle n'a aucun souvenir d'un pacte avec le Malin, d'un accessoire magique obtenu, d'un changement particulier dans sa vie qui lui aurait permis d'agir sur autrui. Pourtant, ce don, qui s'est avéré être une malédiction, s'est manifesté chez elle et a généré bien des problèmes dans la vie de la blonde. Par exemple, sans lui, elle aurait pu assister aux derniers instants de sa mère et se séparer d'elle sans qu'une dispute ne les sépare définitivement. Elle aurait aussi, très certainement, pu connaître une fin de relation moins rude avec Min Tae-Zaw et ainsi se reconstruire plus simplement après leur séparation.

Elle regrette également d'avoir si longtemps négligé ses amis ; Elton, en particulier. Elle regrette ce triste soir où, ivre, elle l'a contraint de prendre le volant tout en s'occupant d'elle à l'arrière de la voiture. Sans elle, sans sa négligence, il n'aurait pas eu cet accident et ne serait pas actuellement confiné chez lui, craignant la moindre ombre venue du dehors. Elle regrette aussi de ne pas avoir continué ses études, dans un certain sens, et d'avoir ainsi continué à fréquenter Elton ... Peut-être serait-elle devenue, tout de même, ce qu'elle aspirait à être tout en se cantonnant à une vie plus monotone. Ses regrets sont encore nombreux et ne font que se reproduire, guidant ainsi la vie de la jeune femme qui, agissant avec négligence, se retrouve bien souvent à regarder, impuissante, le passé qu'elle s'est elle-même érigée en regrettant chacun des traits qu'elle a elle-même dessiné pour bâtir ce qu'elle laisse derrière elle.

Caractère

Après avoir eu un fils effacé et timide, Christopher et Mallory Bell désiraient une petite fille plus extravagante et démonstrative dans son attitude. Cam' répondit relativement à leurs attentes et, par sa joie de vivre naturelle, parvint également à égayer son aîné duquel elle devint assez proche. Assumant très vite un rôle qui n'était pas le sien, celui d'une grande soeur alors même qu'elle avait deux ans de moins qu'Evander, son frère, elle s'est forgée très rapidement un caractère bien trempé, protégeant ainsi Evan' contre des garçons plus vieux qu'elle qui venaient l'embêter. Avec le temps, ce trait de caractère se développa et la petite blonde devint une jeune femme volcanique qui ne retenait jamais une idée en tête et dont la connexion entre son esprit et sa langue était fluide et tranchante. Attachée à la sincérité, elle s'est toujours évertuée à dissimuler le moins de choses possibles aux autres. Assez transparente, elle s'est déjà retrouvée dans des situations assez déplaisantes après avoir dit toutes ses vérités à un interlocuteur qui ne lui plaisait guère. Cela n'a jamais beaucoup plus à ses proches qui ont longtemps cherché à lui apprendre qu'il fallait garder un jardin secret dans lequel il fallait cultiver les fruits de la haine et de la rancœur sans jamais les croquer à pleines dents. Camie, néanmoins, ne l'entendit jamais de cette oreille et, même si elle tenta à plusieurs reprises de ronger son frein, elle faillit constamment. De plus, la jeune femme est têtue et peine à comprendre les positions plus mondaines et tempérées des autres. En société, contrairement à beaucoup, elle a du mal à s'intégrer puisqu'elle s'accommode mal avec le Mensonge, maître de cérémonie en de nombreux lieux et qui permet à beaucoup de s'illustrer, de gravir les échelons.

Depuis toute petite, Camryn est une idéaliste qui, nourrie par des récits merveilleux où dragons et fées se tutoient, aimerait bâtir un monde à son image afin de s'y sentir au mieux. Son imagination débordante lui a ainsi permis de se faire remarquer dans des exercices créatifs dès l'école primaire et l'a poussé dans des études portées sur l'art, lesquelles ont elles-mêmes finies par aboutir à son métier actuel. Très proche du monde de l'enfance qu'elle fantasme encore beaucoup tant celui-ci a, pour elle, parut particulièrement nourrissant mais néanmoins fugace, elle s'est lancée très vite dans l'illustration de contes ou de récits d'aventure à destination des plus jeunes. Fière et forte, ayant assumé assez tôt son homosexualité, Cam' ne s'est jamais cachée de sa grande déception de ne pouvoir pas enfanter et ainsi avoir des enfants issus de sa propre chaire. Elle a, pour les bébés, une tendresse infinie et une passion sans bornes qui, si elle avait été plus patiente et moins brute, l'auraient sans doute poussé vers la puériculture. Cela tranche d'ailleurs d'autant plus avec les adultes qui, la voyant de loin, ont l'impression d'une femme froide et revêche dévisageant quiconque pose les yeux sur elle. Ses amis proches la savent pourtant drôle et pleine de bonté ; Elton, l'un de ses plus proches amis depuis l'université, considère même qu'elle est parmi les êtres les plus gentilles que ce monde n'ait jamais porté mais que le monde autour d'elle l'a contrainte à s'ériger une carapace pour ne pas se laisser dévorer.


   

Anecdotes
PARTIE 1


Dans les étals, ce matin-là, on venait d'installer une dizaine de petits livres à la reliure mauve. Rectangulaires, ornés d'une multitude de paillettes, il y avait écrit en lettres d'or : « Nana au pays des Gros Monstres », à l'horizontale. Si on le tirait de son bac, on pouvait observer sur la couverture plusieurs créatures hideuses avec des boutons énormes, des cornes difformes, des yeux globuleux, des langues visqueuses qui entouraient une petite demoiselle baignée dans un faisceau de lumière. Celle-ci avait un visage assez caractéristique en forme de pointe tournée vers la gauche et qui faisait ainsi continuer son nez sur son front et son menton ; comme s'il s'agissait d'un seul et même appareil. Ses cheveux étaient une broussaille confuse de filins d'or. Sa robe, qui ressemblait finalement plus à une salopette, était rouge et laissait apercevoir un t-shirt bleu dessous. Dans son regard mais aussi dans son attitude, les bras croisés contre le torse, on voyait qu'elle ne craignait pas ces vilains monstres environnants qui, contrairement à elle, semblaient préoccupés par la présence de cette enfant au centre de l'ouvrage. Tout en bas de cette première de couverture, on lisait : « Écrit par Tristan Fabok » ; dessous encore, « Dessiné par Camryn Bell ».

Partie 1 : J’ai voulu peindre toutes les nuances du Bonheur.

« Attends, c’est moi que tu dessines là ? »

Elle se retourne, les joues qui piquent. Sur son carnet, l’esquisse d’une jeune femme asiatique. Le visage rondelet, le jais des cheveux pleuvant en une fine bruine sur ses épaules où elle s’arrêtait, les yeux en amande auréolés d’un disque sombre qui s’enfonce sous des paupières tenaces. Le vent balaie l’or de la coiffe de Cam’ et cache un sourire hésitant, maladroit, presque honteux.

« C’est flatteur. Même si c’est pas trop ressemblant.
- Vous parlez anglais ?
- Pas toi ? Une moue moqueuse. Pourtant, de nous deux, avec tes airs d’occidentale, tu es la plus à même à le parler, non ?
- Désolée. Euh.. Oui. Et désolée pour le dessin. C’est une mauvaise habitude que j’ai prise.
- Ne t’excuse pas. Je t’ai dit que j’appréciais. Je peux m’asseoir ou tu as besoin que je sois plus loin pour mieux me dessiner ? »

Sur les flots azuréens glisse le long tail touristique dont la proue semble assaillir les paysages idylliques qui servent de décor à l’esquisse de la jeune écossaise venue se perdre dans l’Eden. Sourire enjôleur qui tire la commissure des lèvres en en révélant les fossettes, la petite asiatique prend place juste aux côtés de la blonde qui corrige une mèche revêche qui était tombée devant son regard bleu et qui, obstruant sa vue, l’empêchait de voir sa Muse. Au fusain, elle traça les contours de sa physionomie, tentant de saisir avec le plus de réalisme possible les traits qui peignaient au naturel l’angélique visage de la belle inconnue qui, désormais, prenait la pose en joignant ses petites mains dessus-dessous sur ses genoux entrecroisés.

« Min Tae-Zaw.
- Pardon ? Demanda alors la blonde en relevant son visage, pivoine.
- Je m’appelle Min Tae-Zaw.
- Enchantée. Camryn.
- Anglaise ?
- Écossaise. Corrigea-t-elle avant de risquer un : Et vous … Thaïlandaise ?
- De mon père. Birmane du côté de ma mère. »

Elle se pinça légèrement la lèvre inférieure. Min prit la pose, avec amusement, changeant souvent pour essayer de parfaire son positionnement et d'avoir l'air belle à l'excès, envolant ses cheveux d'un passage brusque de sa main dans ceux-ci alors qu'elle singeait l'élégance, prenant une moue horrible dans la suivante, amusant toujours la petite britannique qui peinait à l'immortaliser mais qui, en vérité, ne pensait plus vraiment à cela.

Nous sommes en 2018 et Cam' a alors 22 ans. D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, c'est sûrement le premier souvenir d'une pureté absolue qu'elle a. Longtemps, elle l'a ressassé. Longtemps, elle l'a peint. Dans son vieil appartement de Niddrie, on retrouve encore çà et là, entassés dans des cartons, des toiles, des dessins, des esquisses, des brouillons de ce long bateau aux allures de banane dérivant dans le soleil couchant, laissant naître dans ses rayons les contours de Min ...

Partie 2 : On m’a donné une toile vierge et toutes les couleurs du vide.

Clope froide, café noir, froid aussi, de surcroît. Goût âcre dans la bouche. Lundi matin, 8h. Cours d’histoire des arts. Elle devrait être entrée depuis dix minutes déjà pour son TD ; Elton lui, qui lui tenait compagnie, était dans le deuxième groupe et ne s’inquiétait donc pas de son absence. Elton, c’est un long type émacié qui ne gagne en volume que grâce à sa large échappe rouge bouffante et à son pantalon pattes d’eph’. Il a des petits airs bourgeois, avec ses lunettes rondes qui dorment au bout de son nez et qu’il remonte constamment ; Camryn le suspecte d’ailleurs de ne pas en avoir besoin le moins du monde. Ses petites boucles brunes qui gribouillent son crâne allongé lui donnent un air plus doux ; qui contraste nécessairement avec ses grands airs de bourge, sans quoi elle ne l’aurait sans doute pas fréquenté.

« Je pense que je vais arrêter.
- Il serait temps, ouais. Figueroa déteste les retardataires, et elle ne t’aime pas beaucoup à la base non plus.
- Non Ellie, t’as pas compris. Je vais arrêter. Tout. ‘Fin, la licence, les études, la totale.
- T’as même pas encore validé ta licence et même si t’es mal partie dans certains UE, ça peut encore se faire avec quelques efforts Cam’. C’est pas maintenant que tu dois baisser les bras.
- Je suis trop en retard dans mes projets. Dit-elle pensive en s’adossant à la cage d’escalier derrière laquelle ils avaient l’habitude de se cacher. Et j’ai pas la foi d’y passer toutes mes nuits et mes week-end.
- Ah, ça …
- Ellie, en fait, je pense que ça ne me correspond pas. Conclut-elle sans s’expliquer.
- Il était temps de le remarquer au bout de trois ans. Dit-il, sarcastique.
- Je plaisante pas, gros débile.
- Mais non que tu ne plaisantes pas. Sérieux, deux secondes, Cam’, tu passes tout ton temps à dessiner. Plus que moi. Plus que quiconque ici, en fait. Si toi t’es pas faite pour ça, alors personne ne l’est.
- Moi ce que je dessine, ce que je veux dessiner, c’est pas de l’abstrait, du nu, des paysages, ou tout le bordel. S’insurgea-t-elle presque en s’arrachant à sa paroi. Je veux faire de la bande-dessinée, des illustrations pour enfants avec des personnages tout sauf réalistes, utiliser mon imagination pour confectionner des décors et des monstres fantastiques. Franchement, je me fourre avec leurs Rembrandt, leurs Soulages ou leurs Pollock.
- Waah. Fallait que ça sorte.
- Ouais, j’pense. »

Emportée par sa diatribe contre l'art, elle avait presque avalée sa clope brûlante. Elton haussa les épaules et se frotta les mains l'une contre l'autre afin de les réchauffer. Il connaissait depuis sa première année ici la petite blonde et s'était accommodé, à force, de son caractère émulsif. Qu'importe ce qu'il dirait, la jeune femme ne changerait pas d'avis et, si elle avait décidé ce matin de tout plaquer pour se lancer dans l'aventure folle de la bande-dessinée, elle le ferait. Alors, loin de vouloir se mettre à dos une amie chère ou, pire encore, devoir débattre avec elle jusqu'à ce qu'il n'en meurt d'épuisement tant il aurait l'impression de devoir déloger du sol une montagne inflexible, il s'accorda avec elle.

« Fais-le alors.
- Ouais, je vais le faire.
- J'imagine que je vais voir Figueroa seul alors, ce matin ?
- Ce matin, et tous les autres avec. »

Il grimaça. L'idée l'enthousiasmait assez peu. Cam' sourit, ravie de voir qu'avec le temps, il avait fini par l'accepter telle qu'elle était. Cela faisait quelques jours déjà qu'elle y pensait. En se levant ce matin, elle ne s'était pas imaginée qu'elle aurait le cran de sauter à pieds joints dans son rêve. Cependant, plus elle s'était avancée vers le bâtiment grisonnant de l'université, plus elle s'était sentie étrangère à tout cela ... Elle n'avait plus sa place ici. Peut-être même ne l'avait-elle jamais eu. Enfant déjà, elle voulait utiliser ses crayons pour tirer le portrait à des personnages fantasques, hauts en couleur, qui feraient rire petits et grands. Jamais elle n'avait ambitionné d'étudier les autoportraits d'un violeur comme Picasso ou les délires anthropométriques d'un type comme Klein. Elle avait déjà quelques idées de ce qu'elle voulait bâtir et, elle le savait, ce n'était pas ici qu'elle parviendrait à donner vie au petit monde qui cheminait dans sa tête ...

Partie 3 : J’ai cherché à me perdre dans un grand monochrome noir.

« Tu penses que c’est une mauvaise idée ?
- Oui, je pense que c’est une mauvaise idée. »

La cuisine de leur salon était assez exiguë. On savait d’ailleurs difficilement comment ils s’arrangeaient pour préparer à plusieurs un repas. Les plans de travail semblaient se marcher les uns sur les autres et délimitaient une cloison assez restreinte ; d’autant qu’une table ronde s’installait au centre même de cette petite salle qui fleurait toujours bon la pomme de terre et le chou-fleur. Là encore, ce soir, la fumée s’agglutinait au plafond ; la condensation avait, avec les ans, fait se bomber le lambris. Camryn était seule dans le coin droit, non loin d’une petite fenêtre où dansait un peu un rideau brodé. Ses parents, côté gauche. Son père avait été direct, comme l’était Camryn : il n’en était pas question. Sa mère elle, laissait planer le doute. Elle ne voulait pas blesser sa fille. Cependant, désormais habilitée à tirer les vérités de ses interlocuteurs par la seule force de sa voix, la blonde s’était exécutée. C’était la première fois qu’elle faisait subir cet interrogatoire à sa mère qui, elle-même, s’étonna d’avoir ainsi dit, sans trembler, le fond de sa pensée.

« Je… Je vous comprends pas.
- Tu as eu une bourse, Camie. Trancha net son père en faisant volte-face. Tu ne peux pas abandonner tes études comme ça, sur un coup de tête.
- Bien sûr que si je peux et même que je l’ai fait.
- Non. Tu vas juste te prendre quelques jours à la maison pour te poser, pour te reposer et une fois que tu auras médité sur tout ce qui t’arrive en ce moment, tu y retourneras.
- Méditer ? Mais sur quoi ? Il n’y a rien sur quoi méditer. S’énerva la petite blonde qui s’approcha de la table qui séparait la jeune fille de ses parents ; sa mère étant assise juste derrière, désormais en face d’elle.
- Sans diplôme, qu’est-ce que tu veux faire ? S’énerva encore plus son père. Tu vas vivre ta petite vie bohème pendant quoi ? Un an ? Deux ans ? Peut-être même moins encore. Et après ? Tu vas revenir ici, épouser le premier péquenaud du coin et aller t’enfermer dans une ferme pour le restant de tes jours ?
- C’est dingue quand même d’avoir si peu confiance que ça en moi ! Tu penses pas que je peux réussir si je m’en donne les moyens ?
- Vas-y alors. Explique-nous tes projets, ce que tu veux faire, ce que tu veux dessiner !
- Ben … »

Depuis toute petite, Cam’ dessinait. Elle avait inventé d’innombrables personnages et avait noirci tant de cahiers qu’elle ne saurait les dénombrer. Des princesses, d’abord. Des animaux, beaucoup. Des qui-existent. Des qui-existent-pas. Peu de garçons. Ou alors des garçons idiots et moches. Pourtant, en dépit de sa galerie immense de personnages, elle n’avait jamais réussi à créer le personnage. Celui qu’elle voudrait exploiter. Celui qu’elle ferait vivre à travers d’innombrables aventures. Son grand défaut depuis toute petite, c’est qu’elle savait dessiner mais ne savait, de ses dessins, pas exploiter une histoire convaincante. Souvent, ses péripéties se précipitaient, rendaient le déroulé caduc, se dirigeait trop brutalement vers l’élément de résolution, se relisait et trouvait la situation initiale basique.

« Je ne sais pas encore mais …
- Donc le sujet est clos.
- Pourquoi ne pas continuer tes études le temps de te décider sur ce que tu veux faire exactement, Camie ? Demanda enfin sa mère.
- Non mais vous comprenez pas … Elle leva les yeux au ciel et fit les cent pas en croisant ses bras sous sa poitrine. Je ne veux plus y retourner ! C’est au-dessus de mes forces ! Je ne peux plus les voir. Tous autant qu’ils sont. Ils sont … Si élitistes. Si imbus d’eux-mêmes. Si faux ! Le monde de l’art me débecte. C’est à celui qui ira fourrer le plus loin sa langue dans le cul de l’autre ! »

Dans les yeux de ses parents, les émotions ne s’accordaient pas. Son père était en colère mais aussi déçu. Lui qui n’avait jamais réussi à faire mieux que chauffagiste, il avait longtemps espéré que ses enfants s’en tirent mieux que lui et réussissent à impressionner leur monde en affichant de magnifiques diplômes sur les murs d’un cabinet de médecin ou d’avocat. Quand Evander avait choisi la voie de l’enseignement, il y avait trouvé son compte mais, pour ce qui est de Camryn, il avait toujours eu du mal avec son intérêt pour les arts mais avec le temps, il s’y était fait. Et là, elle abandonnait tout pour courir un rêve de gosse. Sa mère elle semblait plus inquiète. L’incompréhension la dévorait. La blonde se figea alors au centre de la cuisine. Son père sortit, en se répétant encore que cela passerait à sa fille et que demain matin, peut-être, elle aurait une discussion posée avec eux et retournerait à Edimbourg.

« Maman…
- Camie ?
- Tu penses que je peux réussir ou … Tu penses que papa a raison ?
- Camie, tu sais, le monde de l’édition est très compliqué et souvent il faut savoir forcer sa chance alors ça ne sera pas évident mais ma chérie, si c’est vraiment ce que tu veux faire de ta vie et que tu t’y consacres pleinement alors peut-être que …
- Maman. L’interrompit-elle avant de reprendre d’un ton particulier : Est-ce que tu penses que je peux réussir ou pas ?
- Camie … Je suis désolée ma chérie mais je pense que c’est impossible. »

Là encore, ses yeux s’écarquillèrent. Elle plaqua contre sa bouche ses mains et ses yeux fondirent en larmes, à l’unisson avec ceux de sa fille qui, mutique, se rongea les lèvres avant d’adresser un dernier sourire à sa mère. Elle se redressa vivement, se précipita vers la porte d’entrée et disparut derrière celle-ci après l’avoir claqué brutalement.


Derrière l'écran

Pseudo : Nagel / Thibonosaure.
Où as-tu entendu parler du forum : Nuit m'a interdit de créer ce compte.
Fréquence de connexion : Très (trop) souvent.
Parle nous de toi : :danse:
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Camryn Bell
Camryn Bell
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Ven 15 Déc - 1:31

Anecdotes
Sous-titre

Partie 4 : Nous avons bâti des mondes du bout de notre fusain.

En 2017, alors âgée de 21 ans, après avoir passé trois ans à l’université d’Edimbourg, Camryn « disparut ». Ce furent ses parents qui, les premiers, lancèrent l’alerte après qu’elle ait ainsi laissé sa mère, les larmes aux yeux. Son frère, Evander, se rendit rapidement sur le campus qu’elle venait de quitter afin de voir si elle n’était pas venue prendre quelques affaires ; il s’entretint avec ses amis, notamment Elton mais n’apprit rien de plus que ce qu’il savait déjà. Un mois plus tard, elle écrivit enfin à son frère, duquel elle avait toujours été proche.

Evan’,
Je suis partie vivre mes rêves. Ne me cherchez pas. Je reviendrai quand j’aurais réussi. Si vous ne me soutenez pas, ce n’est pas grave. Je vous prouverai que j’avais raison de faire ce que j’ai fait.

Camie.

La missive fut brève. Elle avait déjà mis en branle tout son monde et cette lettre n’aidait pas. Tous furent cependant rassurés de la savoir en vie, certains ayant cru le pire, notamment sa mère. Evander savait au fond de lui néanmoins que sa sœur n’aurait pas fait ça. Elle était idiote et égoïste quand elle s’y mettait, oui, mais elle n’était en aucun cas le genre de personne qui se suiciderait. Elle avait, sa sœur, une hargne certaine et était prête à affronter le monde s’il le fallait pour lui prouver qu’elle avait raison. C’est ce qu’elle fit.

Sans but précis, elle erra. Elle avait besoin, se disait-elle, de voir d’autres horizons. D’abord, elle se rendit en Angleterre, à Londres, afin de se chercher un petit job dans la capitale du monde britannique. Afin de survivre, elle vendit des pizzas pendant trois mois tout en griffonnant tous les soirs quelques illustrations qu’elle envoyait çà-et-là aux différentes maisons d’édition de la région ; sans succès. L’odeur des peppéronis lui montant trop au nez et se voyant déjà prisonnière de cette nouvelle condition qu’elle craignait de voir permanente, la blonde s’enfuit à nouveau. Ce fut d’abord à Düsseldorf qu’elle s’arrêta un temps. Elle s’essaya à la confection de petits dessins visant à illustrer les frères Grimm, en vain. Le milieu était trop fermé. Elle se rendit bien vite compte que sans une licence en poche, les maisons d’édition devaient très certainement jeter aussitôt à la poubelle ses croquis. Elle songea, un temps, alors qu’elle vivait dans des squats pour sans-abris, que son père avait peut-être raison. Qu’elle aurait dû partir avec un diplôme en poche. Que sa petite rébellion n’avait aucun sens. Cela l’énervait d’autant plus. Ce qu’elle abhorrait par-dessus tout, c’était admettre qu’elle s’était plantée sur toute la ligne. Or, elle s’était plantée sur toute la ligne …

Voguant de petits boulots en petits boulots, Camryn vivait sous les ponts. Son physique se détériora : ses yeux se creusèrent, agacés par les lampions citadins et effrayés par la moindre ombre dans la nuit, sa peau blanchit, mordue par le froid fauve, ses cheveux perdirent leur éclat de lumière. Pour tenir le coup, elle se piquait, parfois, souvent, toujours. Elle portait constamment le même pull hideux aux manches rafistolées afin d’être épaissies et étendues jusqu’à ses mains à la manière de mitaines. Sa fierté l’empêchait de demander à l’aide. La voilà perdue, en Allemagne, dans une ville qu’elle ne connaissait pas il y a de cela un an tout juste, à vivre la vie de bohème qu’elle s’était tant rêvée ; le succès en moins. Pourtant, même si elle avait coupé les ponts avec sa famille, laquelle tentait pourtant désespérément de reprendre contact avec elle, elle continuait d'échanger encore, quelques fois, avec Elton. Celui-ci avait toujours été, sans doute, son plus proche ami. Il n'était, évidemment, pas au courant de tout. Il ignorait très exactement la situation dans laquelle elle était, mais il savait qu'elle s'était perdue en terres prussiennes. Pour chercher l'inspiration, disait-elle. Sachant lire entre les lignes d'une discussion menée avec mademoiselle Bell, Elton ne se laissait pas berner et, bien qu'il ne dise rien pour ne pas la contrarier, il avait très vite compris qu'elle ne menait pas ses rêves comme elle l'entendait initialement. Discrètement alors, en jouant l'enfant candide, il se permettait quelque fois de lui offrir un coup de pouce dissimulé sans qu'elle ne puisse le soupçonner de lui faire l'aumône. Ce fut le cas, notamment, lorsqu'au jour de son anniversaire, il lui envoya un billet aller-retour pour la Thaïlande afin que, disait-il, elle puisse s'inspirer de lieux plus exotiques que les mornes blocs de béton de Düsseldorf. Toute gênée, elle balbutia quelques remerciements. Difficilement, elle étouffa des larmes et tâcha de faire bonne figure auprès de son ami le plus cher. Sombrant peu à peu dans la dépression, elle avait bien besoin de changer d'air et l'idée de ce voyage était très certainement la meilleure. S'il avait tenté de la rapatrier en Écosse, elle l'aurait sans doute très mal pris et n'aurait pas accepté la proposition déguisée. Pire encore, sans doute se serait-elle fâchée contre lui en l'accusant de ne pas croire en ses rêves. Elton était malin, l'avait sans doute deviné et s'était permis, avec ses maigres deniers, lui qui était désormais galeriste depuis la fin de ses études, de lui offrir une bouffée d'air frais qu'elle accepta bien volontiers.

« C'est comme ça que je suis arrivée ici ... Murmura alors la blonde, allongée sur un clic-clac de fortune, frappée par les courants brûlants générés par les pâles d'un ventilateur usagé.
- Quelle histoire ... Répondit toute contre elle la voix douce et suave, dans un anglais chaloupé et maladroit, d'une jeune femme allongée contre elle, le doigt se baladant contre sa peau qui se hérissait au passage de son ongle fin.
- ... Et que je t'ai trouvée. Toi. Rajouta t-elle en cherchant aveuglément les lèvres de la demoiselle qui lui offrit un baiser doux.
- On dirait bien que le Destin a finalement été clément avec toi. Se moqua la petite asiatique dont les mains glissaient contre le corps moite de son invitée.
- On dirait, oui ... » Les baisers les firent taire.

Cet aller-retour offert par Elton n'avait, en réalité, jamais été consommé dans son entier. Il avait permis néanmoins la création d'une fresque splendide de deux corps de femmes enlacés l'un l'autre, entre rires et baisers, caresses et morsures. Dans la moiteur du pays birman, là où vivait Min Tae-Zaw, Cam' avait finalement trouvé son sépulcre. La beauté des jungles asiatiques, d'un vert émeraude jamais égalé, les dorures des temples fantasmagoriques, l'azur des fleuves sur lesquels fuyaient de fins vaisseaux sombres ... La peinture était splendide et tout pointait vers l'édifice d'un portrait d'une femme torride, douce et aimante, Min Tae.

Partie 5 : J'ai fait tomber mon encrier sur mon plus joli dessin.

« Est-ce que tu m'aimes ? »

La question la glaça. Min était à l'autre bout de l'appartement. Terrée dans l'obscurité. Transie d'effroi. La gorge sursautait, tressaillait, les mots étaient des épines métalliques et empoisonnées qui brûlaient son œsophage et tentaient par tous les moyens de sortir de sa bouche. La douleur était si intense, l'effort demandé si important, que ses larmes glissèrent de ses yeux en amandes. Cam', à demi-nue, le drap rapporté contre sa poitrine, se pinçait les lèvres et se retenait aussi de pleurer. En vain. Toutes deux s'étaient laissées aller, pour des raisons différentes très certainement, à des émois intenses qui commençaient à secouer leurs deux corps.

Depuis des mois qu'elle vivait en Birmanie, elle n'avait jamais eu l'occasion de vivre en plein jour son amour. Dans ce pays d'Asie du Sud, les droits des personnes LGBT n'existent point. L'homosexualité est un crime. Min en a conscience, nécessairement, et, bien qu'elle en ait informé par le passé Camryn, celle-ci ne peut s'empêcher d'en souffrir. L'honnêteté et la transparence étant, chez elle, des vertus importantes, elle ne peut se résoudre à taire ce qu'elle est au plus profond d'elle-même. Elle déteste voir Min avec des hommes. La voir flirter avec eux. Découvrir que son père ambitionne, par exemple, de l'associer lors d'un mariage traditionnel à un pêcheur réputé afin de bénéficier, grâce à cela, d'avantages conséquents. La jeune femme aux cheveux de jais, bien évidemment, souffre de cela tout autant qu'elle mais contrairement à Camryn, dissimule bien mieux ses émotions et surtout, son attrait pour les femmes. En réalité, bien plus qu'une homosexualité tue, elle semble surtout avoir un goût du risque, de l'interdit. L'écossaise s'est mise à soupçonner de nombreuses fois Min Tae de n'être, en réalité, pas si attachée que cela à elle. Sa jalousie s'est faite de plus en plus maladive et désormais, elle voulait une omniprésence de preuves afin d'être rassurées au sujet des sentiments de la jeune femme, bien plus pudique qu'elle mais aussi plus craintive des conséquences de son rapprochement avec l'étrangère. Jusqu'alors, sa présence avait été tolérée. Peu questionnée. Elle n'était qu'une touriste venue découvrir une nouvelle culture. Une occidentale en quête d'exotisme, voulant découvrir des fruits nouveaux, des coutumes folkloriques dont chacun s'amusait ; les commerçants échangeant volontiers avec elle en lui apprenant quelques mots d'usage ou alors des traditions ancestrales en riant. Cependant, voyant son départ se retardait de plus en plus, la méfiance avait pris place et son amitié avec Min Tae s'était vue questionner. Des rumeurs circulaient. Certains commençaient même à voir en elle une ennemie potentielle du régime.

« Min, réponds ...
- Je ... »

Les larmes, jusqu'alors, la sauvaient. Des sanglots commencèrent à assaillir le corps de la jeune femme qui s'adossait au mur en lambris.

« Camryn ...
- Réponds, Min, réponds-moi ! Elle se leva, comme agitée par le déferlement ininterrompu de sentiments puissants qui la poussaient à fondre sur la jeune femme avant de finalement s'effondrer à ses pieds avant même d'avoir pu la saisir. Le ventre tordu de douleurs.
- Camie ... Non...
- Non ... ? Le visage bouffi, elle releva ses yeux rouges vers la jeune femme qui oscillait négativement la tête. Pour accentuer sa réponse ? Pour tenter de résister ? Chercher à faire taire ses mots ? Contredire par le mouvement l'articulation de sa langue ?
- Non, je ... Je ne t'aime plus ... »

Une aquarelle noire. Un décor abyssal. La périclitation de tout un empire. Une création qui se dissout. Comme une pointe au coeur, dans un coeur désormais libéré de toutes ses émotions déversées dans un flot continu, le mal généré par ces quelques mots détruisirent tout. Camie, la première. Min, plaquant sa main contre sa bouche, s'effondra au sol aussi en attrapant le corps sans vie de la jeune femme qu'elle avait aimé. Qu'elle n'aimait plus. Un vide. Une absence. Un grand blanc. La bouche entrouverte. Les yeux écarquillés mais ne voyant plus rien. Une sensation de n'être plus. Elle avait beau savoir que les fins bras de Min l'entouraient désormais, elle ne les ressentait plus. Elle avait comme disparu de son champ des possibles. Du domaine de ses sensations. Désormais, elles étaient toutes deux séparées par une dimension différente, n'évoluant plus sur le même plan physique. Une larme roula, la dernière, emportant avec elle la dernière itération de Camryn ... Une petite goutte qui tomba sur la dernière estampe birmane de Camryn Bell.

Partie 6 : Ils ont toujours voulu une fresque faite avec mon propre sang.

Lunettes fichées sur le bout du nez, cascade blonde rejetée derrière l'oreille, Camryn, appliquée sur un morceau de papier, traça hasardeusement les premières lignes qui, plus tard, donneraient naissance aux contours du personnage. Sous le regard attentif d'un homme relativement frêle, aux lunettes rondes qui semblaient un poids conséquent à porter sur ses petites oreilles dissimulées sous une confuse tempête noire aux reflets roses, emmitouflé dans un grand catogan brun de velours, la jeune écossaise fit naître une petite fille géométriquement hésitante, au regard assuré, un grand sourire barrant son long visage.

Installés dans un café british, Camryn et l'inconnu venaient tout juste de se rencontrer. Lui s'appelait Tristan Fabok, il était un jeune auteur recruté d'abord par une maison d'édition afin d'éditer un premier roman qui n'a connu qu'un maigre succès auprès de quelques férus de littérature ; Là où éclosent les fleurs les plus sombres, et finalement décidé à se reconvertir dans d'autres domaines. Intéressé par l'écriture, il avait d'abord proposé des scripts pour des séries télévisées du dimanche pour ménagères, scribouillant alors quelques épisodes par ci, par là d'émissions irréfléchies qui lui donnaient l'impression d'être chef étoilé dans les cuisines d'un fast-food. Après quelques années à vendre son écriture dans la basse-cour audiovisuelle du service public anglais, il avait finalement décidé de se lancer dans la bande-dessinée mais sans grand succès, n'ayant qu'un maigre talent pour le dessin. Il fut alors aidé par une première dessinatrice, laquelle l'abandonna après quelques mois sur le projet ; mauvaise entente artistique, disait-il. De fil en aiguille, de rencontres en rencontres, il avait fini par recevoir la candidature de Camryn Bell. Ancienne étudiante de l'université d’Édimbourg, sans emploi, fraîchement revenue d'une expérience en Allemagne et en Asie du Sud. Son profil l'avait intrigué. Son carnet de dessins, joint à la candidature, également. Les voilà donc, assis autour d'une table, sans un mot. Tristan était attentif, regardait la géniale dessinatrice proposer les contours de son héroïne.

« C'est bien, oui, c'est bien. Il était évasif.
- Vous pouvez me dire si c'est nul. Je ne le prendrai pas mal. Dit finalement Camryn en continuant d'ajuster les détails de sa robe.
- Non, ce n'est pas nul ... C'est assez simple et donc nécessairement intéressant pour un jeune public. Il n'y a pas besoin de trop de fioritures. Elle ne semble pas antipathique. Elle est rebelle, comme il faut. Dans son regard, surtout. Les ombres ... Ne me plaisent pas trop. La coiffure non plus. Tu penses que tu pourrais la retoucher un peu ? »

Visiblement, lui avait opté pour le tutoiement. La blonde le regarda, s'interrompant, plantant la pointe de son crayon gris là où il s'était interrompu puis, d'un coup de doigts, changea la position de son ustensile qu'elle renversa, tête en l'air, queue en bas, et frotta sa gomme avec application pour effacer ce qui déplaisait à l'artiste. Elle balaya d'un revers de la main les restes de sa création qui fusèrent contre la tasse blanche de café qu'il avait commandé et reprit alors. Elle avait bien conscience que cette entrevue, et ce dessin, étaient très clairement un entretien d'embauche. Tristan Fabok pouvait devenir son futur employeur, en quelque sorte, et elle avait tout intérêt à coller au mieux à la vision du scénariste si elle souhaitait commencer sa carrière. Elle était rentrée dans les îles britanniques depuis deux mois maintenant ; elle évitait encore l’Écosse, ayant décidé de rester un temps du côté de Birmingham avant de repasser la frontière. Visiblement, cela avait été bénéfique ... Cependant, si elle retardait tant son retour, c'était parce qu'elle craignait de devoir se confronter, à nouveau, à sa vie passée en se sachant en plein échec. Ce jour là, elle jouait gros. Elle avait échoué sur le plan sentimental et sentait encore le poison de l'amour se répandre dans son cœur ; elle comptait au moins réussir d'un point de vue professionnel. Cette pensée anima chacun de ses coups de crayon. Elle proposa plusieurs visages à sa Nana, passant ensuite par l'édification des différents monstres du récit, répondant systématiquement à chacune des demandes nébuleuses de l'auteur qui préférait voir un nez plus arrondi, des dents plus prononcées, un sentiment de peur inexplicable plus manifeste dans les mouvements, dans le regard, un effarement, une colère, une détresse, un courage. Ce jour-là, ils passèrent plus de quatre heures ensemble dans ce café sans consommer plus que leur tasse initiale, laquelle ne descendit pas d'un trait. Les papiers s’amoncelaient à côté d'elle et le crayon de bois diminuait à mesure que le temps passait ; se faisant véritablement clepsydre annonciatrice de la chute du soleil derrière la grande vitre où ils s'étaient installé en début d'après-midi.

Et puis, quand vint le début de soirée, alors que les derniers clients partaient, le crayon roula enfin sur la table. En gros, sur une feuille de papier, il y avait la première de couverture du premier tome de Nana au Pays des Gros Monstres.

Partie 7 : Mon premier dessin était quatre bonhommes-bâtons : mes deux parents, mon frère et moi.

« Dégagez ! »

Le corps rebondit. Le dos se cambre. Elle devient droite. Elle l'était déjà. S'écroule. Le choc est violent. Celui du dos contre le brancard. Celui de l'électricité qui traverse tout son corps. Essaye de rendre son élan au coeur. Les larmes coulent en silence devant cette scène. Papa est penché sur elle, même si il est inefficace. Il est maintenu par des infirmiers mais c'est plus fort que lui, il veut être là, avec elle, jusqu'à la fin. Evan' tourne le dos à la scène, petit enfant timoré qu'il a toujours été. Il pleure et fond en sanglots. Cam', elle, se refait le film ; aussi droite que sa mère, aussi vide qu'elle, en quelque sorte.

Depuis son départ, elle recevait des appels constamment. Elle avait arrêté de regarder, sur son téléphone, le nombre d'appels manqués. Il y avait des jours où il y en avait plus d'une dizaine. Elle a, parfois, bloqué le numéro. Notamment lorsqu'elle était en Birmanie. Comme une parenthèse qu'elle avait voulu ouvrir, en interrompant totalement ses relations avec les autres. Elton non plus, durant cette période, n'avait pas eu de nouvelles de Camryn mais s'en était accommodé. Pour une mère, la tâche était bien plus ardue. D'autant que, depuis leur dispute qui avait vu le départ de sa fille pour l'Allemagne, elle n'avait eu aucune nouvelle ... La blonde n'en avait pas ressenti le besoin, curieusement. Ses mots avaient été, à l'époque, des balles qui avaient fini d'achever la gamine hésitante qu'elle était pour permettre la naissance de la femme rebelle et aventureuse qu'elle était devenue. Lorsque Min, à l'époque, la questionnait sur sa famille, elle éludait le sujet de sa mère. Il s'était passé quelque chose, ce jour-là, quand elle avait utilisé son don sur sa mère qui, avec le temps, s'était vu réfléchir par Cam' ... Utilisé à l'excès, il était possible que son don ait un pouvoir néfaste sur l'autre. Cela s'était confirmé depuis sa séparation avec Min Tae-Zaw. Sa mère et elle avaient subi son interrogatoire magique plus de deux fois ... Jamais personne n'y avait eu le droit, jusqu'alors. Et, depuis, elle n'était plus capable de reprendre contact avec elles. Elle n'était plus capable de les croire. De les entendre.

Maman va mal. Viens tout de suite à l'hôpital d’Édimbourg. Sinon, je ne te pardonnerai jamais.

Elle avait reçu ce message d'Evan' le matin du 30 décembre 2022. Elle n'avait pas pris ses vêtements. Elle était venue en chemise de nuit. Elle était rentrée depuis quelques mois, maintenant. Elle n'avait prévenu personne. Mais au fond, Evander devait le savoir ... C'était sa dernière chance de voir sa mère. Evan' frappait le mur, pleurait à chaudes larmes. Il était le seul, visiblement, à l'avoir compris et intégré. Son père se battait encore désespérément avec les infirmiers qui se multipliaient autour de lui pour ériger une barrière humaine l'empêchant d'altérer les décisions des médecins qui, après plusieurs chocs électriques, n'avaient pas réussi à faire repartir l'organe et se tournèrent alors, l'âme en peine, vers la famille.

« Maman ... »

Même si elle n'en avait plus la force, Cam' ne tomba pas. Pourtant, elle avait comme l'impression que son âme s'envolait. Malheureusement, la seule qui avait réellement quitté un corps aujourd'hui, c'était celle de Feu sa mère. Son père tomba le premier, aux pieds de sa femme, rampant jusqu'à elle pour voir son visage sans vie. La blonde n'osait pas bouger. Comme si, statue de sel, le moindre mouvement la ferait se dissoudre dans l'air et disparaître, elle aussi. Une simple tentative se fit : sa main se tendit dans sa direction. Balayée, aussitôt, par Evan'. Le visage bouffi, arraché par un millier de larmes, il dévisagea sa soeur qu'il repoussa alors. Jamais Evander ne s'était montré ainsi ... Si hardi. Mais sûrement avait-il raison. Comment osait-elle ?

Elle apprit dans les jours qui suivirent, de la bouche de son père, car Evan' refusait désormais de lui parler, à elle qui était ainsi partie en abandonnant leur famille et qui n'était pas venue aider leur mère durant tous ces mois de souffrance, qu'elle souffrait depuis un an et demi d'une insuffisance rénale importante. Petit à petit, elle s'était affaibli. Son corps avait pris une teinte jaunâtre. Tout son corps commençait à la lâcher. A chaque visite chez le médecin de l'hôpital, on lui diagnostiquait un nouveau problème. Au coeur. Au foi. Ses jours étaient comptés. Evan' refusait de l'accepter. Elle s'y était fait. La seule chose qu'elle désirait, c'était revoir sa fille avant qu'il ne soit trop tard ... L'apprenant ainsi sur le banc du centre hospitalier, Camryn s'effondra dans les bras de son père en sanglotant brutalement. Elle aurait aimé lui dire qu'elle était désolée... Pour tout.

Partie 8 : J'ai peint une maison sans porte ni fenêtres.

« With the lights out, it's less dangerous
Here we are now, entertain us
I feel stupid and contagious »

A l'arrière de la voiture, totalement ivre morte, agitant sa bouteille à moitié pleine, à moitié vide, la blonde ricanait en faisant pirouettes et roulades sur la banquette. Elton conduisait, soupirant. Depuis la mort de sa mère, il avait hébergé chez lui son amie. Il passait toutes ses journées à la galerie et elle, à se bourrer la gueule. Tristan Fabok l'appelait quotidiennement pour se tenir au courant de l'avancée du projet. Il savait, pour le décès de sa mère, lui avait présenté ses condoléances mais, aujourd'hui, cinq mois après, il fallait qu'ils en reviennent à leur projet. Il subissait des pressions de la part de la maison d'édition et ne pouvait pas se permettre de repousser encore une fois la parution du livre. Il avait déjà, de son côté, tout rédigé. Il ne manquait plus qu'une dizaine d'illustrations. Cela faisait cinq mois qu'elle n'avait pas avancé. Leurs discussions téléphoniques étaient laconiques et totalement décousues. Il sentait bien, lors de leur conversation, que Camie n'était pas elle-même et que l'alcool parlait à sa place. Cela l'agaçait mais il n'en dit rien.

« Je t'énerve, c'est ça ?
- Oui, tu m'énerves. »

Jusqu'à ce qu'elle n'use de son pouvoir, du moins. Et ne rit au téléphone. Avant de raccrocher.

Garant de la sécurité de son amie, Elton était venue la chercher à la sortie d'un bar, ce soir-là. Elle puait la vodka à des kilomètres. Il avait peiné à la faire entrer dans la voiture et maintenant qu'elle y était, elle avait mis la radio à fond, enlaçait par derrière son colocataire et hurlait à tue-tête les paroles de Nirvana.

« Camie, je conduis là.
- Tu conduis, tu conduis. Moi je chaaaante, Elton !
- Tiens-toi bien. On va avoir accident !
- Accident meuuuh non ! Chante avec moi toi aussi Eltooon ! »

L'agitation continuait de plus belle. Les rires de la blonde inondait la voiture. La route n'était pas facilement praticable. Il pleuvait, cette nuit. Il était difficile de percevoir les obstacles et seules des lumières trouaient les trombes d'eau qui déferlaient à la verticale sur les chevaux de métal qui galopaient sur l'asphalte. La musique hurlait dans l'habitacle. Camryn aussi. Elton finit par se retourner quand elle chuta au sol. Il tenait encore le volant d'une main, difficilement, et tâcha de la faire se relever pour s'installer sur un siège et enfiler sa ceinture.

« Pas besoin de ceinture, c'est pour les nuls ça, Elton ! » Rechigna t-elle en faisant une moue d'enfant.

Agacé, il s'étira vers l'arrière pour lui attraper le bras et tenter de la faire grimper sur la banquette. Dans son mouvement, il tira le volant sur le côté droit. Les roues crissèrent alors. La voiture s'éleva. Quitta le sol. L'adhérence ne se fit plus et, dès lors, dans l'habitacle, il n'y avait plus de haut, plus de bas. Les corps volèrent. La ceinture d'Elton bloqua son corps, brûla sa gorge. La voiture s'écrasa sur son flanc et glissa jusqu'à finalement barrer la route dans les deux sens. Les vitres explosèrent.

« And I forget just why I taste
Oh yeah, I guess it makes me smile
I found it hard, it's hard to find
Oh well, whatever, never mind .... »

Ce nouvel épisode, encore une fois, traumatisa la blonde. Plus question de fuir désormais. Et pourtant, c'était le moment ou jamais, se dit-elle... Elle se sentait terriblement coupable. Elle avait fui ses responsabilités. Comme toujours. Depuis le début, elle était dépendante des autres, qu'elle le veuille ou non. Principalement d'Elton. C'était lui qui l'avait sauvé, l'avait inspiré, l'avait poussé à suivre ses rêves. Il n'avait rien eu de grave sur le plan physique. Simplement quelques contusions, comme elle. Personne n'était mort dans l'accident. Simplement la voiture. Néanmoins, quelque chose d'horrible s'était tut de même passé dans la psyché de son ami. Désormais, il ne pouvait plus quitter son domicile. Il était effrayé par l'extérieur. Par ses dangers. Il avait vu la Mort droit dans les yeux ce jour-là. Aujourd'hui, il refusait de mettre un seul pied dehors. Camryn, se sentant profondément coupable, n'osait pas le forcer. Elle se plia en quatre pour lui. Elle se mit à l'aider au quotidien, comme pour chercher, en cela, la repentance pour toutes ses erreurs passées.



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Ven 15 Déc - 2:51
La voilà !!!
Re-bienvenue parmi nous ! Hâte de voir ce que tu nous réserves cette fois-ci ! (J'aime beaucoup le métier au fait :ananas: )
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Ven 15 Déc - 7:31
Re bienvenue avec cette jolie demoiselle ! arc en ciel Bon courage pour la rédaction de ta fiche ! rire



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Ven 15 Déc - 9:44
Trop bien ! Je trouve son don hyper original et je ne doute pas que tu feras une fois de plus des merveilles avec ce nouveau personnage
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Nana au Pays des Gros Monstres + dessiné par Camryn Bell Empty Re: Nana au Pays des Gros Monstres + dessiné par Camryn Bell

Ven 15 Déc - 10:16
Un immense re bienvenue à toi avec cette jolie fleur :keur:
Florence est incroyable Nana au Pays des Gros Monstres + dessiné par Camryn Bell 339887248 Et surtout j'aime beaucoup ce que je lis, notamment son don qui est vraiment bien pensé :3

On peut tromper mille fois mille personne mais on ne peut... non c'est pas ça...
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Âge : 26 Quartier : New Town avec Alexander Mitchell comme petit ami et colocataire
Situation familiale : Un Néo-Zélandais (the one & only) - Madame Oliveira-Mitchell
Date d'arrivée à Edimbourg : Quelques temps maintenant
Don : Rémanence :

Poétiquement, elle appelle celui-ci la 'Rémanence'. Ou le fait pur et simple de voir des esprits quand ils ne sont pas passés de l'autre côté. Il y en a qui restent et qui accomplissent le même rituel en attendant d'être sauvés. Une boucle temporelle, qu'elle observe quand elle est un peu trop fatiguée et que la frontière entre illusion et réalité, s'avère être un peu trop fine.

Grâce à un carnet offert par sa mère, et sa grand-mère avant elle, Dorcas est le pont entre le tangible et l'intangible. Nullement, Médium, parce qu'elle ne s'en accorde point le droit. Considérant par ailleurs, ce Don comme une Malédiction. Une Malédiction qui lui occasionne alors, des céphalées atroces et des saignements de nez, importants.

Ainsi que des cauchemars, qui peuvent prendre pied dans sa réalité.

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Tes sujets RP : Sawyer ☽ ; Cassius #2 ☽ ; Faith #2 ☽ ; Youlia ☽ ; Jehtro #2 ☽ ; Lex #4 ☽ ; Lex #5 ☽ ; Ùna #2 ☽ ; Alec ☽ ; Kai ☽ ; Alec #2 ☽ ; Javier ☽ ; Maddox #4 ☽ ;


Terminés : Ùna ☽ ; Laszlo ☽ ; Eliott ☽ ; Nash ☽ ; Faith ☽ ; Lúca ☽ ; Maddox#2 ☽ ; Duncan+Grace ☽ ; Lex ☽ ; Skye ☽ ; Lúca #2 ☽ ; Eliott #2 ☽ ; Lex #2 ☽ ; Lex #3 ☽ ; Cassius #1 ☽ ; Maddox #3 ☽ ; Mia ☽

Les abysses : Shay ☽ ; Duncan+Shay ☽ ; Shay#2 ☽ ; Owen ☽ ; Victoria ☽

Les 'autres' : Lex ☽ ; Duncan ☽ ; Lex#2 ☽ ; Lex#3 ☽ ; Lex#4 ☽ ; Lex#5 ☽ ; Lúca+Zoe ☽ ; Yohann ☽ ; Duncan#2 ☽ ; Yohann#2 ☽ ; Maddox ☽ ; Charlene ☽ ; Jehtro ☽ ; Ulrich(e) ☽ ; Daniel ☽ ; Daniel #2 ☽


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Ven 15 Déc - 12:50
Rebienvenue par ici ! Nana au Pays des Gros Monstres + dessiné par Camryn Bell 1904749874




☽☽ The scars of your love remind me of us. They keep me thinking that we almost had it all. The scars of your love, they leave me breathless. I can't help feeling.
Maddox A. Rutherford
Maddox A. Rutherford
aka Mad Dog M*therf*cker
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Pseudo : Shadowing
Avatar et crédit : Jack Lowden by Nuit d'orage + signa by Astra.
CW : Langage grossier, violence
Messages : 1962
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Occupation : Détective privé depuis décembre 2021. Ex-inspecteur de la Metropolitan Police, à Londres, viré suite à une affaire très médiatisée où il s'est fait accuser à tort d'avoir tué sa collègue et petite amie, en réalité une espionne qui le manipulait et qui a fui après l'avoir poignardé.
Âge : 33 Quartier : Leith (Maison - Portobello Beach) la plupart du temps, avec Lilly ; Old Town (appart au-dessus de l'agence où il bosse - Cowgate) quand le boulot l'y oblige.
Situation familiale : En couple avec Lilly Dawson.
Date d'arrivée à Edimbourg : De retour depuis septembre 2021, après 21 ans à Londres.
Don : En touchant un objet, Maddox peut avoir un aperçu de ce qui s’est passé autour de ce dernier dans les 24-48 h précédentes. Plus il recule dans le temps, plus les images sont floues et fragmentées, voire dans le mauvais ordre. Le don subit aussi l'influence de sa fatigue et de sa concentration. Le contrecoup s'il en abuse ? Migraines, mauvaise humeur, trous de mémoire...

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Tes sujets RP : Party like Gatsby (évent), ft Aizah & Bear ¦ Break a sweat on the floor, ft Alistair ¦ Lights off, ft Dorcas ¦ Basically a weirdo, ft Dafydd ¦ And then it was over, ft Lilly ¦

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facts ✅:

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Ven 15 Déc - 13:26
Rebienvenuuuuue (et welcome donc au fameux club des 7 Drame) :ananas:

Je plussoie mes VDD's, le don est incroyable Drame

Bon courage pour la suite de la fichette Hate





fake is the new dope
There is fun, there is sun, But the music sounds dull, It's so weird to be here. There is fun, there is sun, But the people are dull, As if this ain't real. Fake is the new dope, Fake is the new hope, We are living in a plastic world.
Cassius Monroe
Cassius Monroe
purple lamborghini
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Pseudo : Nuit d'orage
Avatar et crédit : Lakeith Stanfield + panic
CW : Infidélité
Messages : 2960
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Occupation : gagnant du loto qui va bientôt devoir retrouver une activitée pro
Âge : 30 Quartier : Old Town
Situation familiale : Oublie régulièrement que Maeve l'a plaqué
Date d'arrivée à Edimbourg : été 2022
Don : Il a été bloqué 5 ans en 2022, revenant inlassablement au 1er janvier. Maintenant en 2024, il lui arrive de revivre plusieurs mois la même journée.

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Ven 15 Déc - 15:33
Je pensais t'avoir dit bienvenue et en fait NON ! La honte. Jpp. REBIENVENUE !!
Aaliyah Perkins
Aaliyah Perkins
Fétichiste des mains
Pseudo : Pow
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Occupation : Standardiste dans une agence de voyages
Âge : 33 Quartier : Leith, un appartement partagé avec Aaron son meilleur ami et sa fille, Sydney
Situation familiale : Mère d'une petite fille de deux ans - célibataire
Date d'arrivée à Edimbourg : Naissance, puis retour en juillet 2021
Don : Pendant un moment de tristesse non simulé, parvient à revivre un souvenir heureux qui la laisse tétanisée une dizaine de secondes

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Ven 15 Déc - 15:39
Rebienvenue ! 
C'est vrai que ce métier est intéressant et peu commun, en tant que mère de famille, j'apprécie Hihi



We had joy, we had fun
We had season in the sun, but the wine and the song like the seasons have all gone › ©️️ alaska.  

Camryn Bell
Camryn Bell
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Occupation : Illustratrice de livres pour enfants.
Âge : 27 Quartier : Niddrie ; même si elle passe beaucoup de temps chez Elton, à Leith.
Situation familiale : Célibataire, et seule.
Date d'arrivée à Edimbourg : 2014 ; puis une nouvelle fois en 2019.
Don : Quand elle pose une question à quelqu'un avec une certaine intonation, cette personne est contrainte de répondre en énonçant ce qu'elle pense au plus profond d'elle-même. Si elle résiste, aucun mot ne sort de sa bouche et une douleur s'installe dans la gorge de la cible. En revanche, ce don ne peut fonctionner que trois fois sur chaque personne. Ces trois utilisations passées, Cam' n'est plus capable de croire un seul mot énoncé par la personne en question, ayant abusé de son don.

Couleur : #cccc33

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Ven 15 Déc - 17:17
Merci tout le monde Regard brillant

Ravi de voir que vous vous accordez tous sur mon choix de don et / ou de métier ! Sourire
J'avance doucement mais sûrement ! :keur:
Zoe Diaz
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Situation familiale : Fiancée et enceinte de quelques mois.
Date d'arrivée à Edimbourg : Août 2022
Don : Lors d'intenses séances méditatives, je peux faire des sorties de corps. Les voyages astrales ne sont pas si compliqués à atteindre lorsqu'on a une certaine rigueur dans sa pratique religieuse

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Ven 15 Déc - 17:23
Tu te multiplie de plus en plus vite, toi ! Re-bienvenue !



Sur ton corps
Si l'enfer c'est les autres, forcément l'paradis c'est toi.
Camryn Bell
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Don : Quand elle pose une question à quelqu'un avec une certaine intonation, cette personne est contrainte de répondre en énonçant ce qu'elle pense au plus profond d'elle-même. Si elle résiste, aucun mot ne sort de sa bouche et une douleur s'installe dans la gorge de la cible. En revanche, ce don ne peut fonctionner que trois fois sur chaque personne. Ces trois utilisations passées, Cam' n'est plus capable de croire un seul mot énoncé par la personne en question, ayant abusé de son don.

Couleur : #cccc33

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Sam 23 Déc - 0:47
BONJOUR !
Comme c'est Noël bientôt, je peux avoir une semaine de rab ? Regard brillant
Zoe Diaz
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Sam 23 Déc - 9:04
Coucou ! Bien sûr ! Prends une semaine ♥



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Occupation : Etudiante en sciences politiques.
Âge : 32 Quartier : New Town (Leith Walk)
Situation familiale : fiancée à Nash, dans une phase où je galère à me détacher de lui sans hurler
Date d'arrivée à Edimbourg : Ma naissance, 1992
Don : Coucher avec quelqu'un, c'est lui foutre un tracker dans le crâne. Pendant deux à trois jours après notre rapport, je vais entendre ses pensées et parfois voir à travers ses yeux. Plus nous couchons ensemble, et plus le tracker aura du mal à se dissiper. Eventuellement, si notre relation est trop longue, le tracker sera là de façon pérenne.

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Ven 29 Déc - 18:37

Bienvenue

Welcome home!

 J'aime beaucoup Carmyn, j'suis bien intrigué par la situation avec Elton Drame Oui Je te valide de suiiite poto !


Maintenant, que faire ?


Dès ta validation, tu as été ajouté aux différents listings. Pas besoin de t'embêter avec ça ! Tu peux te consacrer à la création de ta fiche de liens ou à celle de ton journal.

Si tu es impatient de te lancer, tu peux faire une recherche de partenaire, tu y trouveras également la liste des sujets libres. Tu peux t'inscrire à la loterie RP pour trouver un partenaire. Si tu as besoin d'un code pour mettre en forme tes posts, tu peux utiliser les codes en LS. Enfin, tu peux aller créer l'entourage de ton personnage via les préliens et scénarios.

Si tu te sens perdu, que tu as besoin d'aide, tu peux me contacter par MP à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit !



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