En demasiado profundo

Dorcas Oliveira

Corazón Guerrero ☽

Pseudo : Linalys
Avatar et crédit : Ester Exposito by Nuit d'Orage
Messages : 6494
En demasiado profundo | Cassius Bhul

Occupation : Étudiante en sciences politiques - Doctorante (Social and Political Science), Université d'Édimburg
Âge : 27 Quartier : New Town avec Alexander Mitchell comme petit ami et colocataire
Situation familiale : Un Néo-Zélandais (the one & only) - Madame Oliveira-Mitchell
Date d'arrivée à Edimbourg : Quelques temps maintenant
Don : Rémanence :

Poétiquement, elle appelle celui-ci la 'Rémanence'. Ou le fait pur et simple de voir des esprits quand ils ne sont pas passés de l'autre côté. Il y en a qui restent et qui accomplissent le même rituel en attendant d'être sauvés. Une boucle temporelle, qu'elle observe quand elle est un peu trop fatiguée et que la frontière entre illusion et réalité, s'avère être un peu trop fine.

Grâce à un carnet offert par sa mère, et sa grand-mère avant elle, Dorcas est le pont entre le tangible et l'intangible. Nullement, Médium, parce qu'elle ne s'en accorde point le droit. Considérant par ailleurs, ce Don comme une Malédiction. Une Malédiction qui lui occasionne alors, des céphalées atroces et des saignements de nez, importants.

Ainsi que des cauchemars, qui peuvent prendre pied dans sa réalité.

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Tes sujets RP : Sawyer ☽ ; Cassius #2 ☽ ; Faith #2 ☽ ; Youlia ☽ ; Jehtro #2 ☽ ; Lex #4 ☽ ; Lex #5 ☽ ; Ùna #2 ☽ ; Alec ☽ ; Kai ☽ ; Alec #2 ☽ ; Javier ☽ ; Maddox #4 ☽ ;

Terminés : Ùna ☽ ; Laszlo ☽ ; Eliott ☽ ; Nash ☽ ; Faith ☽ ; Lúca ☽ ; Maddox#2 ☽ ; Duncan+Grace ☽ ; Lex ☽ ; Skye ☽ ; Lúca #2 ☽ ; Eliott #2 ☽ ; Lex #2 ☽ ; Lex #3 ☽ ; Cassius #1 ☽ ; Maddox #3 ☽ ; Mia ☽

Les abysses : Shay ☽ ; Duncan+Shay ☽ ; Shay#2 ☽ ; Owen ☽ ; Victoria ☽

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En demasiado profundo | Cassius

Ven 28 Avr - 16:25

In too deep

Il y avait quelques avantages à vivre en couple. Notamment le fait de ne plus avoir dans son sillage, un géniteur autoritaire et contrôlant. Pour Dorcas Oliveira, ceci était une sorte de renaissance. Même si l’Ambassadeur conservait toujours une œillade attentive sur les faits et gestes de sa progéniture. Souhaitant toujours que cette dernière, participe aux brunchs dominicaux et familiaux. Sous réserve d’être accompagnée. Ou non. Ce qu’Esteban Oliveira ne souhaitait nullement, bien évidemment. L’Espagnol n’avait que faire des caprices de sa fille unique qui s’était dès lors entichée d’un abruti de Néo-Zélandais !

Ce n’était pas faute de lui avoir présenté des fiancés potentiels, lors de galas de bienfaisance ! Mais la volcanique hispanique n’en faisait décidément qu’à sa tête. Et … il fallait reconnaître une chose et pas des moindres à son diamant brut : la belle blonde faisait la fierté de son paternel. Même si elle demeurait réfractaire à certaines … rencontres orchestrées ou conditions qui en découlaient. Ce fut donc, lors d’une envie de faire plaisir à son colocataire actuel et petit ami de surcroît (ou l’inverse), que la brûlante Madrilène se décida à arpenter d’avec ses hauts talons et une tenue qui n’était pas la meilleure pour les frimas écossais, Rose Street.

Sur cette arcade passante et pour le moins piétonne, se terrait un restaurant qu’elle adorait. Notamment pour les origines ‘caliente’ que ce dernier prônait. Un établissement mexicain fait d’épices piquantes et de saveurs colorées. L’idéal pour celle qui avait appris à apprécier le feu avant de savoir parler. Ayant commandé au préalable par téléphone, il ne restait qu’à la volcanique hispanique de se rendre sur place. Non sans que le patron ne se réserve le droit de lui offrir (cadeau de la maison), moultes téquilas, alcools mexicains maison à déguster contre le comptoir en bois sombre, tout en attendant (sagement et presque saoule), sa commande.

Au bout d’une petite demi-heure, les plats commandés arrivèrent enfin sur le comptoir, sérieusement emballés afin de conserver leur cuisante chaleur. Avec un sourire enchanté et enchanteur, la belle blonde prit congé, peu certaine de tenir encore sur ses hauts talons, mais faisant tout de même le chemin inverse. Jusqu’à se rendre compte qu’un épineux et délicat problème, qu’elle n’avait pas vraiment anticipé … sachant que le patron la noyait sous l’alcool auparavant et qu’elle aurait dû y penser, survint insidieusement. Et donc, la conclusion de tout ceci n’était pas franchement très réjouissante. Au contraire, même.

Elle avait donc un peu trop bu et rejoindre l’appartement partagé avec son Lex, à New Town était bien trop loin. Même en voiture. Observant son Iphone d’un regard vert émeraude circonspect, Dorcas Oliveira dût se rendre à l’évidence : chercher un point d’intérêt (très très) rapidement. Sinon sa vessie allait exploser. Pressant ses cuisses galbées l’une contre l’autre, et scrollant d’un index rageur sur son écran, la fille d’Esteban Oliveira eut enfin ce qu’elle désirait. Près de la Ross Fountain, il y avait des toilettes publiques. Le genre de dispositif que celle surnommée Princesse par son Néo-Zélandais de petit ami, fuyait comme la Peste. Or ici, il n’y avait plus vraiment le choix …

… et faire la fine bouche était pour le moins proscrit …

Avec un soupir pour le moins empli de résignation et cette envie pressante se répercutant dans ses entrailles à une vitesse folle, Dorcas Oliveira opta pour le choix le plus difficile de toute son existence. Pénétrant dans les toilettes publiques, non sans une certaine appréhension, toutefois. Détestant cette odeur âpre et cette sensation cloisonnée, qui venait d’apparaître à l’instant où elle avait fermé le loquet. En équilibre sur le dispositif et tenant en main les sacs plastiques pour que ces derniers ne touchent point le sol, la belle blonde eut tôt fait de terminer son affaire et de repartir aussi prestement, qu’elle était venue. C’était juste un arrêt. Rien de plus. Repositionnant son sac à main sur son épaule, il était grand temps de s’éclipser.

Sauf que …
Au moment où les ongles impeccablement manucurés vinrent bouger le loquet, celui-ci ne se déplaça pas d’un iota. Haussant un sourcil, l’Espagnole recommença aussitôt. Mais la tentative fut tout aussi infructueuse. Jusqu’à ce que les minutes s’égrènent et qu’une contestation survint : elle était bloquée. Enfermée. Et elle, elle détestait cela. Si au départ, les coups contre la porte étaient timorés, ils furent rapidement remplacés par de la véhémence pure et quelques insultes en espagnol, qu’une oreille à proximité pouvait très aisément entendre :

- ¡ Maldita sea ! Perra ! Te abrirás, ¿ sí ? Même faire l’amour (ou baiser) avec son boxeur dans cet endroit, elle aurait largement préféré l’Espagnole. Plutôt que d’être ici, à s’acharner contre un loquet récalcitrant qui n’avait pas l’air de vouloir plier.

Et ce, même sous les insultes.

☽☽ The scars of your love remind me of us. They keep me thinking that we almost had it all. The scars of your love, they leave me breathless. I can't help feeling.

Cassius Monroe

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Occupation : gagnant du loto qui va bientôt devoir retrouver une activitée pro
Âge : 30 Quartier : Old Town
Situation familiale : Oublie régulièrement que Maeve l'a plaqué
Date d'arrivée à Edimbourg : été 2022
Don : Il a été bloqué 5 ans en 2022, revenant inlassablement au 1er janvier. Maintenant en 2024, il lui arrive de revivre plusieurs mois la même journée.

En demasiado profundo | Cassius Cs8s

Re: En demasiado profundo | Cassius

Mar 14 Nov - 4:43

In too deep
T'es en tailleur, dans l'herbe humide, à dessiner des trucs. À la base, t'étais là pour écrire et c'est vrai qu'entre deux gribouillages, il y a des phrases sans contexte ni sens qui se glissent. Des idées à utiliser dans cette pièce que tu écris et réécris. Celle sur les gens riches qui doivent décider qui sacrifier pour survivre à la famine. Ça fait quoi ? Plus d'un an que tu l'as commencée. C'est la soirée de charité qui t'a inspiré, celle où tu t'es retrouvé coincé entre des vieux pas fun et la fille de l'ambassadeur d'Espagne. C'était marrant, tu diras pas le contraire, mais c'était vraiment un autre monde. T'as trouvé le moment absurde et s'il était pas question d'enfants agonisants, t'aurais vu de la beauté dans leur hypocrisie. T'as écrit le premier jet en un temps record, puis depuis, à chaque relecture tu prends plus de notes que tu n'arranges le texte. Maintenant, t'as 100 pages imprimées de dialogues soulignés de rouge ou carrément barrés. Génial.

Il est quelle heure ? Tu commences à avoir faim, mais surtout, à force de regarder l'eau de la fontaine glisser le long des jolies dorures, t'as envie d'aller aux toilettes. Tu pourrais faire d'une pierre deux coups, aller dans un restaurant et utiliser leurs WC, mais tu sais que t'es capable d'oublier ta faim et traîner dans ce parc jusqu'à la nuit noire, alors autant gérer le plus urgent d'abord et trouver où soulager ta vessie. Il y a des toilettes publiques. Personne n'aime y aller, mais ça dépanne. Alors tu t'y diriges, en laissant sur l'herbe tes affaires. Ton portefeuille et ton téléphone sont dans ta poche, au moins. T'es pas bête au point de les laisser à la vue de tous et sans surveillance.T'as même pas besoin d'entrer dans la petite maison que t'entends déjà quelqu'un se battre contre la porte. Il te semble que c'est la porte qui gagne. Ça râle, et ça râle en espagnol. C'est ton moment de montrer l'étendu de ton talent ! T'as fait quelques années d'Espagnol et t'as traîné assez longtemps avec Luciana, une amie proche de tes mères, pour savoir deux ou trois mots dans cette langue.

— Hablo un poquito español, señora.

C'est pas ton accent nul à chier qui va déverrouiller le loquet comme par magie, par contre. Mais t'as reconnu la voix, il te semble. Celle de Dorcas. T'as une bonne oreille pour ça. Ça serait marrant que ça soit elle. Elle est dans la pièce que tu essayais d'écrire aujourd'hui, justement. Elle est l'une des riches qui refuse de prendre part aux débats crétins des autres. Sur scène, elle serait placée derrière, un peu en hauteur, parce qu'elle méprise ceux de son rang. C'est pas une connasse, elle connait simplement sa vraie valeur.

— ¿Dodo, eres tu?

Et là, on a atteint ton maximum en termes de capacité à parler une autre langue que l'anglais. Si la femme bloquée à l'intérieur te dit pas "si" ou "no", ça va être compliqué pour toi de comprendre. Alors t'as une meilleure idée. Tu t'y prends à trois fois pour réussir à escalader le mur lisse qui ne monte pas jusqu'au plafond et te hisser en haut, les deux mains sur le rebord. Ta tête dépasse à peine, ça suffit. Tes yeux sont à la bonne hauteur pour regarder l'intérieur de la cabine. T'as vu juste. Tu reconnaîtrais ses cheveux blonds impeccablement bien coiffés entre mille. Tu les as déjà vus de dessus, parce que la miss fait quinze centimètres de moins que toi quand elle ne porte pas de talons.

— Hey. Il me semblait bien que c'était toi. Ca va ?

Tu sais pas combien de temps tu pourras te tenir comme ça, au mur de la cabine, à lui faire la discussion comme si de rien était. T'as presque oublié qu'elle était enfermée et que ce problème était plus urgent que prendre de ses nouvelles.
@Dorcas Oliveira

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Poétiquement, elle appelle celui-ci la 'Rémanence'. Ou le fait pur et simple de voir des esprits quand ils ne sont pas passés de l'autre côté. Il y en a qui restent et qui accomplissent le même rituel en attendant d'être sauvés. Une boucle temporelle, qu'elle observe quand elle est un peu trop fatiguée et que la frontière entre illusion et réalité, s'avère être un peu trop fine.

Grâce à un carnet offert par sa mère, et sa grand-mère avant elle, Dorcas est le pont entre le tangible et l'intangible. Nullement, Médium, parce qu'elle ne s'en accorde point le droit. Considérant par ailleurs, ce Don comme une Malédiction. Une Malédiction qui lui occasionne alors, des céphalées atroces et des saignements de nez, importants.

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Re: En demasiado profundo | Cassius

Lun 4 Déc - 11:15

In too deep

Bon. Si elle avait eu quelques notions pour regarder un peu plus loin dans son propre futur, il était sûr et certain que la Madrilène n'aurait pas opté pour cet état de fait. Rester bloquée à l'intérieur de ces toilettes publiques était une épreuve sans précédent, qu'elle commençait à haïr au possible et sans nulle retenue. Pourquoi, avait-elle choisi de venir ici, finalement ? N'aurait-elle pas pu attendre de regagner l'espace qu'elle partageait avec son Néo-Zélandais, pour être en sécurité ? Non. Il avait fallu qu'elle opte pour cette solution de facilité, qui la condamnait à rester enfermée sans possibilité d'une quelconque évasion.

Personne ne passerait par cet endroit. En cela, la volcanique hispanique en était intimement persuadée. Qui viendrait la sauver ? Lex, n'était même pas au courant et il lui était impossible de le joindre. Comme si cet espace, n'évoluait qu'en vase clos. Et autant dire, que cela commençait prodigieusement à l'agacer, l'étudiante en sciences politiques. Qui se cantonnait alors, à des insultes dans sa langue natale, contre le loquet de cette porte qui refusait de la libérer. Elle n'était pourtant pas claustrophobe, la belle blonde. Mais serait peut-être sujette à ce traumatisme par la suite, si celui-ci se produisait à nouveau. Or, si elle sortait un jour de ces toilettes publiques, elle venait de se promettre intérieurement et extérieurement, qu'elle n'y mettrait plus jamais les pieds !

Jusqu'à ce qu'une voix se fit entendre. Un espagnol sommaire, mais totalement efficace. Était-ce Alexander Mitchell, mû par une révélation divine qui serait venu lui porter secours ? Il était évident que cela était tout l'inverse. Parce que ce timbre de voix, elle le connaissait pourtant, la fille unique de l'Ambassadeur Espagnol. Cherchant dans sa mémoire, pour y associer une identité. Et ... cette voix presque connue, venait de lui octroyer un surnom. Sachant alors, qui elle pouvait bien être ! Y'avait-il un espoir léger dans tout ce marasme ? Il semblerait.

- Cassius ?! Cassius ! C'est toi ? Le trentenaire venait de se révéler à elle, et il n'y avait dès lors plus aucune hypothèse à faire. Juste une certitude. Oui, c'est moi. Il était charmant de lui demander des nouvelles, auxquelles Dorcas Oliveira n'eut qu'un rire nerveux comme seule et unique réponse. Elle appréciait fortement Cassius Monroe mais ... le revoir dans ces singulières conditions était vraiment étrange. Après tout, ne s'étaient-ils pas connus avec une bizarrerie de ce genre, par ailleurs ?

Si. Et, elle avait adoré ce moment, la belle Espagnole.
Belle Espagnole qui était attentive au moindre bruit environnant. Fronçant ses jolis sourcils, à l'instant même où elle entendit un déclic timide qui lui fit comprendre que là, se trouvait sa seule et unique chance. Sans attendre plus longuement, la belle blonde donna un coup de coude contre la porte, entraînant avec elle, ses sacs de victuailles, elle-même et peut-être le jeune homme qui l'avait reconnue dans la foulée. L'alcool, n'ayant peut-être pas aidé dans ce tour de force et de passe-passe, visiblement.

- Cassius ! On se rencontre décidément dans des endroits atypiques ! Et ... je te conseille de vraiment ne pas aller te soulager là-dedans ! Une inspiration et une expiration vives, une main élégante posée à la naissance de sa poitrine. À croire que tu es arrivé et je suis libérée. Un petit rire moins nerveux que le précédent, mais anxieux quand même. Il demeurait néanmoins quelques 'séquelles'. Comment tu vas, toi ? Faire, comme si de rien n'était : une spécialité. Alors qu'elle levait devant son interlocuteur, ses sacs remplis de nourriture. J'espère que tu aimes l'épicé.

Comme si l'Univers s'alignait, l'Espagnole reçut un message de son boxeur adoré qui lui spécifiait qu'il allait manger avec les gars de la boxe. Eh bien, cela était décidément plus que parfait.

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Re: En demasiado profundo | Cassius

Dim 7 Jan - 17:17

In too deep
Il faut moins de temps à Dorcas pour te reconnaître qu'inversement. T'as commencé à parler bêtement espagnol et c'était marrant à voir, avec ton accent et tes R bien trop américains. De la même façon, ton premier réflexe est de venir vérifier qui se trouve derrière cette porte en l'escaladant plutôt que trouver un moyen de l'ouvrir. Tu prends ça pour un jeu, pas vrai ? T'es pas encore vraiment analysé la situation, rendu stupide par la joie de recroiser Dorcas dans des circonstances aussi marrantes. Tu manques de te briser la nuque sur le lavabo quand elle pousse avec force la porte à laquelle tu étais accroché. Ça te fait marrer, tu te relèves et essuies ton pantalon, pourtant pas tâché ni poussiéreux.

— Bien joué.

Elle s'est libéré toute seule et ça, c'est stylé. C'est digne des princesses nouvelle génération de Disney, contrairement au Belle au bois Dormant qui attendent désespérément qu'un homme s'occupe d'elles. Dorcas, tu la trouves badass, avec son caractère et sa façon de dire directement ce qu'elle pense, en l'enrobant dans les petites politesses règlementaires.

Tu regardes la cabine dont elle vient de sortir. Nah. Ça t'inspire pas. Tu vas suivre ton conseil et ne pas y entrer, c'est un coup à devoir escalader pour sortir, t'as déjà mal aux bras. Pas la peine.

— M'okay.

Tu dis, convaincu sans qu'elle ait besoin d'insister plus que ça. Ton sourire réapparait lorsqu'elle prend de tes nouvelles, comme si t'étais flatté qu'elle en ait quelque chose à faire de toi.

— Ca va ! J'étais dans l'herbe.

C'est ta définition d'une bonne journée. T'étais dans l'herbe et tu faisais ce que t'avais envie de faire. Comme tous les jours depuis que t'as gagné au loto. C'est marrant comme tu ne t'es pas habitué au bonheur. Tous les jours, tu l'accueilles comme si c'était un sentiment nouveau. Genre, là, cette discussion, on dirait que t'es l'homme le plus heureux du monde. Tu regardes les sacs de nourriture sans comprendre ce que l'épicé vient faire dans cette histoire, mais avec les yeux brillants de curiosité.

— Tu m'invites à dîner ?

Ton sourire signifie que t'acceptes l'invitation, si c'est bien une invitation. T'adores l'imprévu. Ça te fait dire que l'aléatoire a un côté génial. T'oublies que t'avais envie d'aller aux toilettes.

— Mes affaires sont encore dehors.

Tu sors le nez de la maison et t'es heureux de constater que rien n'a bougé. Personne ne s'est servi dans tes affaires pendant ton absence. Tu te retournes vers Dorcas pour lui expliquer rapidement, pendant que tu y penses, avant qu'une autre pensée ne vienne chasser celle-ci.

— Je pensais à toi justement. J'écris une pièce sur des gens richent qui se mangent les uns et les autres.

Tu trottines récupérer ton script et l'agite en l'air pour le montrer à Dorcas. T'as hâte qu'elle le lise et te dise ce qu'elle en pense. Peut-être qu'elle captera qu'un des personnages est inspiré d'elle. C'est celle qui joue aux cartes avec le personnage inspiré de Maeve, pendant que les autres réfléchissent à comment couper la carcasse de leur repas du soir. Tu reviens vers ton ami en même temps que tu ranges le tout. Voilà, t'es prêt à aller où elle veut. T'as déjà oublié ce qu'elle a répondu à ta question.
@Dorcas Oliveira

Dorcas Oliveira

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Re: En demasiado profundo | Cassius

Lun 18 Mar - 12:15

In too deep

Comment oublier le jeune homme qui lui faisait face présentement ? Dorcas Oliveira ne le pouvait pas. Car, ils s'étaient rencontrés dans de singulières circonstances dont la belle blonde adorait se remémorer. Il avait été d'une compagnie plus qu'appréciable lors d'un dîner qui avait tout du contraire. Il avait été la seule âme digne d'intérêt dans toute cette cacophonie que la fille unique d'Esteban Oliveira avait été bien heureuse de quitter. Avec lui, qui plus était.

Alors se retrouver ici, par un autre évènement étrange, ça résumait leur 'relation'. À croire, qu'ils resteraient abonnés à cet état de fait, mais ça, ça ne gênait en rien l'étudiante en sciences politiques. Qui, au vu de sa geôle clairement peu enviable avait été bien contente de croiser un visage connu qui venait d'amoindrir à lui seul, son courroux. Parce qu'elle demeurait toujours quelque peu furieuse, la volcanique hispanique. Gardant une colère en elle, qui ne demandait qu'à s'exprimer. Mais ici, grâce à Cassius, cela était différent. Car, un véritable sourire venait de naître sur les lèvres charnues et maquillées. Ainsi qu'une lueur de malice dans le regard vert émeraude.
Venant à la hâte le prendre dans ses bras, pour lui témoigner ne serait-ce qu'un peu d'affection et de joie sous-jacente, de l'avoir rencontré à nouveau.

- Merci ! Une exclamation rieuse, assortie d'un clin d'œil espiègle. Ainsi qu'un hochement pour le moins affirmatif de sa tête blonde, quand son interlocuteur semblât partager la même vision de ce qui l'avait retenue captive jusqu'à présent. Lui aussi, n'avait pas l'air très emballé et ça se comprenait parfaitement. Comment, l'en blâmer, après tout ? Comme tu dis. Et, un léger rire flûté suite à son affirmation. Ah oui ? Et, tu y étais bien, dans l'herbe ? Il était clair, dans le ton employé, que l'Espagnole aurait largement préféré.

Tout en offrant un partage de ce qui la faisait être elle : une nourriture plus qu'épicée qui faisait vivre les papilles et dont elle avait su initier Alexander Mitchell. Même si, le Néo-Zélandais par pur principe, n'avouait jamais qu'un plat pimenté, lui anesthésiait toute la bouche, quitte à passer pour quelqu'un qui ne parvenait pas à supporter quelques mets de cette teneur. Ça, ça faisait rire la belle Madrilène. Et ... est-ce que pour Cassius, il en sera de même ? Peut-être. Mais, il y avait seulement du pain en accompagnement et non du lait, pour calmer le feu que les différents plats allaient provoquer. Dommage.

- Tout à fait ! Je t'invite ! Et, j'espère que la découverte sera à ton goût ! Un autre rire, teinté d'une forme de tendresse qui n'était pas feinte. Alors que l'Espagnole suivait son compagnon, non sans adresser une dernière fois à la maison qui avait failli la condamner à la captivité, un furieux doigt d'honneur. Néanmoins, la jeune femme blonde se mit à oublier bien vite ce geste qu'elle avait offert, remplacé par une véritable appétence, suite à certains propos de son vis-à-vis. Tu pensais à moi, et tu en as écrit une pièce ? Montre ! Extatique, la fille unique d'Esteban Oliveira avait hâte de lire le script qui lui avait été promis. Mais, en premier lieu ... trouver un endroit pour se poser et discuter. Il y a des tables là-bas et des bancs où s'asseoir. On peut y aller.

Et, de mener la marche. À un endroit légèrement plus loin du spot initial de son interlocuteur. Mais qu'importe. Déployant, tous les plats qu'elle avait acheté, Dorcas Oliveira eut un sourire avenant face à Cassius Monroe. Non sans oublier d'y apporter quelques précautions. En plus :

- Tout ici, est globalement épicé. Il y a peut-être un plat ou deux, qui ne l'est pas. Parce que c'était destiné à Lex, qui lui, a du mal à supporter. Du coup, fais-toi plaisir. Et tu vas voir, ça va être une agréable découverte ! Tu vas manger, un peu de mon pays ... En parlant de manger, pourquoi ne pas lire cette pièce, où elle était mentionnée ? Est-ce que je peux lire, ton manuscrit ? Ça m'intéresse, énormément ! Vraiment.

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Re: En demasiado profundo | Cassius

Lun 15 Avr - 1:04

In too deep
Tu trouves cette journée un peu improbable, dans le bon sens du terme. C'est souvent que tu te retrouves dans des situations inattendues, pour dire vrai, mais quand même. T'es tombé sur Dorcas, c'est marrant. Deux fois que vous vous rencontrez sans chercher à ce que ça arrive. Tu cherchais pas les ennuis, tu travaillais dans un parc. Le destin a décidé que c'était toi qui entendrais les appels à l'aide de ton amie.

— Ouais, c'était sympa.

Même si ça te rend heureux, tu ne te sens pas dans l'obligation de faire une dissertation sur le bonheur procuré par l'herbe. Elle a déjà dû essayer, non ? Les nés riches ont ce genre d'activité, comme les gens normaux, tu penses. En-tout-cas, ils invitent à dîner et ça, c'est le meilleur cadeau qu'on peut te faire. T'es encore plus souriant, soudainement. Tu t'empresses de rassembler tes affaires et de revenir pour le pique-nique. Vous vous installez là où elle a repéré des bancs. Tu crains pas l'épicé, tu ne fais pas vraiment attention à ce qu'elle te désigne comme étant plus doux.

— Cool, merci. J'ai jamais mangé un pays avant.

C'est de l'humour, l'air de rien. T'es pas con au point de croire que t'es en train de littéralement bouffer un pays, hein. T'observes tout, en réfléchissant à ce qui te fait le plus envie. C'est coloré, ça sent bon, c'est top. T'oublies presque ta pièce, jusqu'à ce qu'elle la mentionne. Tu souris et te redresses.

— M'okay !

Tu fouilles et replaces quelques pages dans le bon ordre. Tu lui tends, à deux mains, une épaisse pile de feuilles imprimées. T'aimes pas forcément laisser les gens lire tes travaux avant qu'ils ne soient terminés, mais là, tu as lancé le sujet et ça serait cruel de lui dire non. A sa place, t'aurais pas la patience, tu voudrais découvrir la pièce au plus vite. Elle est concernée, d'une certaine façon.

— Je suis en train de le corriger.

Ça explique les phrases barrées, les vaguelettes au feutre rouge qui soulignent des passages qui te font douter ou des formulations pauvres. Elle comprendra sûrement que c'est un vrai chantier au fur et à mesure de sa lecture. Il y a des commentaires illisibles dans la marge. C'est vraiment une idée un peu déjantée, qui emprunte les codes du théâtre absurde pour les utiliser dans un cadre de science-fiction. Tu trouves ça trop rare, les pièces de théâtre à l'opposé du réel. Il y en a eu, mais elles ont rarement la même publicité que les autres, plus classiques. Après, toi, ta pièce, elle est pensée pour être facile à mettre en scène. Pas besoin de gros effets créatifs pour faire comprendre l'univers. Ça se passe dans une pièce. Une salle dans laquelle se tenait un banquet. Des riches qui y sont bloqués depuis des jours car dehors, le Capitalisme est enfin mort et le Nouveau monde les effraies. Ils ont épuisé toutes leurs provisions, ils vont devoir manger l'un des leurs, mais qui ? Tu la laisses découvrir ça.

T'es pas vraiment nerveux. T'espères qu'elle va aimer, ça te ferait plaisir, mais sinon... tant pis. Elle n'est peut-être pas la cible, par exemple, ou alors c'est parce que ce n'est qu'une version de travail et pas le produit final. Tu ne vas pas remettre toutes tes compétences en question si jamais elle n'est pas séduite par ces pages gribouillées de rouge. Tu ne sais même pas si elle aime le théâtre, si elle est habituée à en lire. Tu commences à manger de bon coeur.

— C'est super bon.

Tu parles en mettant ta main pour cacher ta bouche pleine, espérant ne pas gêner sa lecture.
@Dorcas Oliveira

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