Réquiem por un sueño

Dorcas Oliveira

Corazón Guerrero ☽

Pseudo : Linalys
Avatar et crédit : Ester Exposito by Nuit d'Orage
Messages : 6478
Réquiem por un sueño | Faith Bhul

Occupation : Étudiante en sciences politiques - Doctorante (Social and Political Science), Université d'Édimburg
Âge : 26 Quartier : New Town avec Alexander Mitchell comme petit ami et colocataire
Situation familiale : Un Néo-Zélandais (the one & only) - Madame Oliveira-Mitchell
Date d'arrivée à Edimbourg : Quelques temps maintenant
Don : Rémanence :

Poétiquement, elle appelle celui-ci la 'Rémanence'. Ou le fait pur et simple de voir des esprits quand ils ne sont pas passés de l'autre côté. Il y en a qui restent et qui accomplissent le même rituel en attendant d'être sauvés. Une boucle temporelle, qu'elle observe quand elle est un peu trop fatiguée et que la frontière entre illusion et réalité, s'avère être un peu trop fine.

Grâce à un carnet offert par sa mère, et sa grand-mère avant elle, Dorcas est le pont entre le tangible et l'intangible. Nullement, Médium, parce qu'elle ne s'en accorde point le droit. Considérant par ailleurs, ce Don comme une Malédiction. Une Malédiction qui lui occasionne alors, des céphalées atroces et des saignements de nez, importants.

Ainsi que des cauchemars, qui peuvent prendre pied dans sa réalité.

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Tes sujets RP : Sawyer ☽ ; Cassius #2 ☽ ; Faith #2 ☽ ; Youlia ☽ ; Jehtro #2 ☽ ; Lex #4 ☽ ; Lex #5 ☽ ; Ùna #2 ☽ ; Alec ☽ ; Kai ☽ ; Alec #2 ☽ ; Javier ☽ ; Maddox #4 ☽ ;

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Les abysses : Shay ☽ ; Duncan+Shay ☽ ; Shay#2 ☽ ; Owen ☽ ; Victoria ☽

Les 'autres' : Lex ☽ ; Duncan ☽ ; Lex#2 ☽ ; Lex#3 ☽ ; Lex#4 ☽ ; Lex#5 ☽ ; Lúca+Zoe ☽ ; Yohann ☽ ; Duncan#2 ☽ ; Yohann#2 ☽ ; Maddox ☽ ; Charlene ☽ ; Jehtro ☽ ; Ulrich(e) ☽ ; Daniel ☽ ; Daniel #2 ☽

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Réquiem por un sueño | Faith

Mar 20 Juin - 17:25

Requiem for a Dream

Maui Oliveira-Mitchell (ou Mitchell-Oliveira ; cela dépendait de l'humeur de chaque protagoniste constituant le couple formé par les deux entités), faisait partie intégrante de la vie du Néo-Zélandais et de l'Espagnole. Bien que celle-ci ait demandé des conseils à son ami d'enfance, concernant les habitudes d'un chiot, en ce qui concernait son sommeil, Dorcas Oliveira ne put se résoudre à laisser le petit père esseulé dans son panier. Qui se mettait à geindre. Soit par frustration d'être ainsi oublié. Ou par caprice d'être injustement laissé pour compte, dans ce panier qui était décidément trop grand pour lui. Et qui était la définition même d'une aventure périlleuse, à chaque fois qu'il comptait se mettre dedans ou pour tenter d'en sortir.

Une véritable épreuve du combattant, qu'il remportait dès lors haut la main, sous les applaudissements extatiques de la belle Madrilène. L'étudiante en sciences politiques, suivait ses faits et gestes avec assiduité et sans discontinuer. S'émerveillant d'un progrès, ou d'un bâillement. Et d'une sieste (si mignonne). Quand elle le tenait dans ses bras, assise dans le grand canapé du salon, et que la belle blonde sentait la petite tête noire et fauve qui se laissait aller, car Maui pénétrait doucement mais sûrement dans le royaume onirique de Morphée.

Il fallait encore de l'entraînement pour qu'il accompagne le couple faire son jogging matinal en semaine et le week-end, avant que celui-ci aille en cours à l'Université. Car les petites pattes, ne parvenaient point à tenir à le rythme et il était strictement hors de question, qu'une telle sortie, qui devait être bénéfique à tous, devienne un véritable calvaire. Cependant, le petit trésor devait se promener. Et l'un dans l'autre, la belle Madrilène et le musclé Néo-Zélandais se répartissait les sorties. Équitablement. Ici, le petit bébé devait rencontrer Faith Ascott, la meilleure amie. La confidente. Celle, qui savait tout. Ou presque. Et qui était toujours là, dans les moments difficiles comme dans ceux qui étaient empreints de liesse. Vêtue d'une tenue, qui ne passait pas vraiment inaperçue dans la capitale Écossaise, la fille unique d'Esteban Oliveira attendait l'autre blonde magnifique qui n'allait pas tarder à la rejoindre.

Assise sur un banc, toujours en tenant au courant le boxeur athlétique des agissements de Maui, qui s'amusait avec un brin d'herbe, la volcanique hispanique vit arriver dans son champ de vision, celle à qui elle avait donné rendez-vous. Pour rencontrer ce petit tourbillon de tendresse et de bonheur qui partageaient leurs vies. Et qui était un véritable trésor. Avec un tendre sourire sur ses lèvres pleines, la belle blonde vint au contact de cette meilleure amie, plus qu'importante. De cette âme, en qui elle avait le plus confiance en ce monde. Après, Alexander Mitchell, bien sûr.

- Faith ! Faith ! Et de la serrer dans ses bras, tout en lui présentant le petit être qui s'amusait toujours avec son brin d'herbe. Jusqu'à ce que quelque chose, interpelle la jeune femme blonde. Le regard vert émeraude s'attardant soudainement sur un item, qu'elle avait déjà vu par le passé. Dans des soirées. Et qu'elle, elle n'avait jamais touché ou éprouvé le besoin de se perdre de la sorte.

Un petit baluchon blanc était tombé dans l'herbe, lors de l'étreinte amicale. Une fraction de seconde, au moment de toucher le sol meuble. Alors, qu'une main fine et délicate venait de s'emparer de l'objet. En tremblant. D'une colère, qu'il était aisé de percevoir.

- Qu'est-ce que c'est ? Peux-tu m'expliquer ? Dorcas Oliveira, savait pertinemment ce que c'était. Pour l'avoir vu à de nombreuses reprises perler aux narines d'Ulrich Von Kuffner. Ou d'autres moins fortunés. Et de lentement, les jolis sourcils se froncer.

☽☽ The scars of your love remind me of us. They keep me thinking that we almost had it all. The scars of your love, they leave me breathless. I can't help feeling.

Faith Ascott

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Occupation : Fleuriste dans la boutique de son amie Inaya
Âge : 29 Quartier : Vit avec Hyo dans un appartement sur Commercial Street
Situation familiale : En couple avec Hyo, éperdument amoureuse, c’en est presque inquiétant
Date d'arrivée à Edimbourg : Fin mai 2021
Don : Faith n’a aucun don.

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Re: Réquiem por un sueño | Faith

Ven 23 Juin - 21:18

Requiem for a dream
Je suis heureuse ces derniers temps. Non, décidément c'est bien plus que cela et ce n'est pas seulement dû à cette poudre blanche qui s'est installée dans ma vie. Elle m'aide, me donne de simples coups de boost pour que je puisse commencer ou poursuivre ma journée en ignorant la fatigue, le stress ou la tristesse. Oui car, même si j'ai l'impression que mon bonheur a atteint son paroxysme, ou du moins celui qui m'est permis d'avoir, quelques ombres continuent à noircir le tableau. Certaines ont muté, d'autres ont disparu, remplacées par d'autres bien plus terrifiantes mais plus simple à balayer si tant est que je m'en donne les moyens ou que je m'autorise à déranger Hyo pour être rassurée. Oui, parce que je n'ai aucun mal à imaginer des scénarios catastrophes où il disparait de ma vie, du jour au lendemain, et cela me terrifie. Mais si je suis aussi heureuse c'est aussi, et surtout, grâce à lui.

Nous sommes en couple. Il me l'a demandé par message, par appel et après, quand nous nous sommes vus. Et si au départ je n'avais pas compris car cela me semblait impossible et irréel, je n'ai pas eu à réfléchir pour accepter. Je l'aime, vraiment, comme je n'ai jamais aimé personne. Il me fait sentir comme personne avant lui : libre et vivante. Tout est si naturel entre nous ; nos sourires, nos rires et nos baisers semblent tous provenir de sources intarissables et je ne m'en lasserai jamais. Au contraire, tout ce que je souhaite est que cela dure pour l'éternité parce que je ne peux plus m'imaginer vivre sans lui, la chaleur de son sourire et la lumière de ses mots.

Nous sommes en couple. Mais il n'y a pas que cela. Je l'accompagne au mariage d'un de ses amis bien que je n'en sache rien et lui a accepté de me suivre en Espagne pour celui des cousines de Dorcas. Je ne sais pas pourquoi j'ai autant hâte, pourquoi ces perspectives m'enchantent autant. Peut-être parce que nous serons tous les deux, ensemble, devant d'autres personnes. Des gens qui ne sont pas la clientèle ou le personnel du Hive ni des promeneurs nocturnes le long de la plage. Non, nous serons ensemble, en plein jour, et nous serons associé l'un à l'autre.

Et puis enfin, nous sommes en couple et cela va même au-delà car nous envisageons d'habiter ensemble. Tous les deux. Rien que tous les deux. Bien-sûr, je ne compte pas être sur son dos à chaque minute de la journée, ni toute la semaine, mais l'idée de partager des moments plus que banals de la vie quotidienne avec lui m'enchante plus que de raison. Cela me fait rêver, même. Et j'ai hâte. Tellement hâte d'y être. Mais aussi de le raconter à ma meilleure amie.

Je l'assomme sûrement à force de parler de lui à chaque fois qu'il se passe quelque chose, qu'il prononce des mots qui me font défaillir. Je dois la fatiguer parce qu'elle se montre toujours présente à chaque fois que je m'effondre. Dorcas est toujours là pour m'apaiser et me remettre sur les rails. Mais aujourd'hui, elle sera sûrement soulagée d'apprendre que cette époque est bientôt révolue. Oui, tout ira mieux quand je vivrai avec Hyo, j'en suis certaine. Ou peut-être que je place trop de responsabilités sur ses épaules, à lui aussi ? Finalement, je ne fais que déplacer le problème...

Ouch. Je me pique en terminant la couronne de fleurs que j'ai préparée pour le chiot de Dorcas. Nous aussi, on aura un chien, il me l'a dit. Cette pensée m'arrache un sourire alors que je glisse ma veste sur mon bras, garde la couronne dans la main et attrape de l'autre mon sac à main puis un bracelet que j'ai conçu à l'intention de mon amie. Je ferme la boutique derrière moi et me dirige vers le parc où tous deux doivent m'attendre. Il faut chaud et pourtant, je refuse de porter un short pour l'instant. Je compte sur le vent pour me rafraîchir par delà mon débardeur mais cela ne suffit pas pour autant.

Mon sourire renait sur mon visage lorsque j'aperçois ma meilleure amie et le petit être qui l'accompagne. Elle est belle, Dorcas, je l'ai toujours pensé et ça tenue tranche complètement avec la mienne mais ce n'est pas un concours. De toute façon, je n'ai aucune chance. Elle vient à ma rencontre et j'accueille son étreinte avec un bonheur non dissimulé.

- Coucou Dorcas ! Comment tu vas ? Alors voilà Maui ! Coucou toi !

Je tends à mon amie les présents que j'ai confectionnés au cours de ma pause et terminés à la fin de ma journée.

- Un bracelet pour toi et une couronne pour cet adorable chiot !!

J'ai un immense sourire alors que je m'accroupis pour paraître moins imposante et le laisser me renifler les doigts.

- Il est adoraaa... Hein ? Quoi ?

Le ton de Dorcas m'interpelle et mon sourire pâlit lorsque je tourne la tête dans sa direction et que je vois ce qu'elle tient entre ses doigts. Je replie les miens avant de me redresser, certaine que tout d'un coup mon amie n'est plus si encline que cela à me présenter au nouveau membre de sa famille. Je me sens inconfortable.

- C'est rien... Désolée ça a dû s'échapper de la poche de ma veste, j'avais complètement oublié que c'était là. Je ne l'aurais pas laissé en manger.

Parce que c'est aussi et surtout sans doute pour cela qu'elle semble aussi contrariée. Mais c'est la vérité que je prononce. L'existence de ce pochon m'avait complètement échappé ou du moins, sa présence dans la poche de ma veste. D'ordinaire, je les range bien précautionneusement au fond de mon sac à main. Elle doit penser que je suis irresponsable de ramener cela à ma rencontre avec un petit être aussi fragile, pur et innocent. Et tout d'un coup, je me sens à l'étroit dans mon corps, mon cœur se serre parce que je me dis que j'aurais pu le souiller rien qu'en le touchant. Heureusement, je me suis bien gardée de le faire : je l'ai laissé approché sa truffe de mes doigts mais je n'ai pas osé le caresser. Je tends ma main pour récupérer mon bien.

- Je vais le ranger au fond de mon sac, ça ne risquera plus de tomber, promis.

Dorcas Oliveira

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Grâce à un carnet offert par sa mère, et sa grand-mère avant elle, Dorcas est le pont entre le tangible et l'intangible. Nullement, Médium, parce qu'elle ne s'en accorde point le droit. Considérant par ailleurs, ce Don comme une Malédiction. Une Malédiction qui lui occasionne alors, des céphalées atroces et des saignements de nez, importants.

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Re: Réquiem por un sueño | Faith

Lun 3 Juil - 18:05

Requiem for a Dream

Faith Ascott, était comme une sœur de cœur pour Dorcas Oliveira. Une meilleure amie, avec qui, il était parfois aisé de converser. De s'expliquer. De tout dire sans que cela ne soit jugé. Cette meilleure amie savait tout de la romance qui avait éclos entre la belle Madrilène et le musclé Néo-Zélandais. Et cette dernière faisait appel au Destin, sans pour autant réellement se fourvoyer. Les deux étudiants étrangers étaient liés et la belle Espagnole aimait que celle en qui elle avait offert une pleine confiance, puisse le voir ainsi. L'étudiante en sciences politiques, elle aussi, espérait que cette autre blonde soit heureuse. Que ses démons s'échappent et que ses ombres s'évaporent.

Or, au vu de leurs derniers échanges respectifs, il semblerait que cela soit enfin le cas. En effet, un jeune homme était entré dans la vie de sa future interlocutrice et celle-ci, ne faisait que d'en parler. Ce qui, il fallait l'avouer, ravissait la volcanique hispanique qui appréciait que sa meilleure amie retrouve ce beau sourire qui la caractérisait. Et ce, grâce à cet individu qu'elle connaissait par cœur, sans pour autant réellement le connaître. Mais Faith, était extatique quand elle en venait à parler de lui, en des termes élogieux et la fille unique d'Esteban Oliveira ne pouvait décemment qu'approuver.

Cela était pourquoi, elle était ici. Dans ce parc, en attendant de présenter à cette merveilleuse blonde, le nouveau membre à quatre pattes du couple Oliveira-Mitchell. Maui, faisait le bonheur des deux âmes qui composaient ce binôme et il était sûr et certain, que sa vis-à-vis future se devait de le rencontrer. En chair et en os. Jouant avec le petit père, tout en sachant que son interlocutrice n'allait pas tarder à arriver et que Dorcas Oliveira serait dès lors ravie de la revoir, cette dernière envoyait des images animées capturées sur l'instant du chiot qui était en train de s'amuser à Alexander Mitchell.

Jusqu'à ce que Faith Ascott arrive enfin. Que ses pas la conduisent, jusqu'à l'Espagnole qui ne put s'empêcher de la prendre dans ses bras pour une étreinte emplie d'affection. Un sourire tendre venait de se dessiner sur les lèvres pleines et maquillées. Avant ... l'Apocalypse.

- Lex nous a laissées en tête-à-tête pour que je te présente Maui. Un rire doux avant les Ténèbres. Et les ressentiments. Faith ... tu es adorable ! Tu n'aurais pas dû, vraiment !

Mais les jolis remerciements furent aussitôt remplacés en des termes plus frileux. Plus glacials. Parce qu'en même temps que cette étreinte emplie d'amour, s'était terré l'impensable. Un item s'était égaré de la veste de cette meilleure amie, en qui l'Ibérique avait placé une amitié puissante et une pleine assurance. Était-elle en train de la trahir et d'éroder cette précieuse hardiesse, que la progéniture de l'Ambassadeur d'Espagne n'octroyait pas souvent ? Il semblerait. Et cela était une catastrophe.

- Ça a dû s'échapper de la poche de ta veste ? Tu avais complètement oublié que c'était là ? Un silence acide. Bordel Faith ... tu t'entends ? La voix, d'ordinaire si chaleureuse de la belle blonde Espagole devenait de plus en plus sombre. De moins en moins patiente. Encore heureux que tu te soucies de Maui, en ne le laissant pas en manger !

Une pause. Mais, il était hors de question pour la volcanique hispanique de rendre ce petit pochon à sa compagne. Hors de question. Serrant son poing sur l'objet, avec une grimace qui ne disait généralement rien de bien concluant, la Madrilène consentit à écouter les explications de son amie. Si, explications il y avait seulement.

- Tu ne le rangeras pas au fond de ton sac. Je te le garantis. Tu sais combien, je suis intransigeante avec cela. Faith ... Un autre silence, alors que les jolis sourcils étaient toujours froncés et que la jolie voix chantante avait perdu de son accent solaire. Je suis ta meilleure amie, n'est-ce pas ? Si tu avais eu des soucis, tu m'en aurais parlé, non ? Parce qu'on se dit tout, d'ordinaire ? Et là ... que vois-je ? Que tu as recours à ça, pour aller 'mieux' ? Putain Faith ... tu me déçois. Tellement.

La belle blonde était toujours présente quand ça n'allait pas. Comme lorsque le moral de l'autre blonde était au beau fixe. Alors ... pourquoi ça ?

- J'attends néanmoins des explications. Et ce ton-ci, ne souffrait d'aucune complaisance.

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Faith Ascott

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Re: Réquiem por un sueño | Faith

Jeu 13 Juil - 20:19

Requiem for a dream
[T.W : Drogue, dépendance]
Je peux dire que cela va mieux. Vraiment mieux. L'an dernier, à cette même date, je n'en menais clairement pas large. J'entamais le troisième mois sans en avoir pleinement conscience, épuisée, presque éteinte, les réponses concernant Sam comme carotte pour me faire supporter chaque jour supplémentaire. Je m'étais enfoncée dans les ombres pour ne plus voir, plus entendre, et sans que je m'en rende compte, elles m'avaient entraînée plus profondément dans les abysses et je peine, encore aujourd'hui à retrouver mon chemin. Mais les rayons de soleil me parviennent depuis quelques temps. L'eau n'est plus aussi sombre, les créatures qui la peuplent moins terrifiantes, parfois les ombres m'attirent de nouveau vers le bas, mais je vois que je remonte. Lentement, difficilement et douloureusement. Mais je crois que c'est ce que l'on appelle guérir. Enfin, je l'espère.

En attendant, je m'aide un petit peu avec cette petite poudre blanche qui commence à me coûter extrêmement cher mais qui me permet de garder la tête hors de l'eau. J'essaie de me cantonner à une ou deux doses par jour, juste pour me mettre et me maintenir sur les rails... Ou trois, le soir lorsque je sors, que je complète avec un peu d'alcool parce que j'ai l'impression que cela dure plus longtemps. Je crois que cela devrait m'inquiéter mais mes inquiétudes lors de ma première prise sont quelques peu étouffées par les bienfaits que cela m'apporte. C'est vrai que je tolère de moins en moins les redescentes ou les moments où je n'en prends pas mais c'est parce que je me sens tellement plus légère, tellement plus capable et heureuse. Sans cela, je ne sais pas si j'arriverais à remonter aussi vite et je me promets qu'à ma guérison, j'arrêterai tout.

Il y a des perspectives au cours des journées qui se substituent à une nouvelle prise et celles-ci concernent la plupart du temps mes amis les plus proches et... Mon désormais petit ami. J'avoue que, rien que de penser à lui et à ce que nous sommes, je souris. J'ai d'ailleurs hâte d'en parler avec une des autres personnes les plus importantes de ma vie : Dorcas, que je retrouve à la fin de ma journée. Cette perspective me permet de conserver ma bonne humeur liée à ma prise de la matinée surtout que, l'après-midi, je m'affaire à confectionner pour elle et son chiot, quelques bricoles en fleurs. J'offre d'ailleurs ces deux objets en premier lieu après une chaleureuse étreinte à mon amie lorsque je la retrouve au parc, rayonnante.

- Oh il aurait pu venir ! Même si, je l'avoue, on pourra parler plus librement toutes les deux sans Lex dans les parages.

Je lui adresse un sourire taquin qui s'adoucit lorsqu'elle me remercie pour les petits cadeaux.

- Ca me faisait plaisir et ce n'est vraiment pas grand chose, tu sais ? Je me suis dit qu'il serait mignon avec ça sur la tête...

Je laisse Maui me renifler un peu les jambes avant de m'accroupir pour paraître moins imposante et le laisser venir à son rythme, un grand sourire étirant mes lèvres. Hyo et moi, nous aurons un chien plus tard. Je ne sais pas quel âge il ou elle aura. S'il ou elle sera de race ou non, de quelle taille il ou elle sera. En fin de compte, cela n'a pas vraiment d'importance pour moi. Tout ce que je veux, c'est que l'on ait notre chien à nous et qu'on soit heureux tous les trois. Je ferai tout pour, en tout cas.

La voix de Dorcas me sort de mes rêveries d'un manière peu habituelle. Je ne suis pas familière de ce ton. Du moins, je ne me rappelle pas d'un jour, ou d'un soir, où il m'aurait été adressé. C'est donc évidemment surprise que je me tourne vers elle et un peu assommée que je me relève. Je m'empresse de m'excuser de mon manque de vigilance parce qu'il est vrai que j'aurais dû être plus prudente non seulement parce que nous sommes dans un lieu public, mais surtout pour ce petit être que je viens de rencontrer. Je n'ai pas grand chose à dire pour ma défense à part le fait que je n'avais pas souvenir d'avoir laissé le pochon en dehors de mon sac. Mais bien évidemment, et j'aurais dû m'en douter, cela ne suffit pas à calmer Dorcas dont le timbre s'assombrit de mot en mot.

J'ai l'impression d'être une adolescente que l'on réprimande. Ce qui aurait pu être amusant en dehors de ce contexte car, durant mon adolescence, j'ai toujours eu une conduite irréprochable. C'est plus tard que cela à commencé, bien plus tard, après le décès de Sam et mes premières sorties, mes premiers débordements.

- Dorcas...

Je murmure, la voix déjà à moitié étouffée. Je la vois serrer ses doigts autour du pochon et je comprends bien qu'elle n'a absolument pas l'intention de me le rendre. D'ailleurs, elle ne perd pas de temps pour me le certifier à voix haute, ce qui me fait grimacer d'autant plus.

- C'est pas pire que le cannabis...

Je me mords la lèvre à la suite de ce mensonge. Je sais pertinemment qu'on la qualifie de drogue dure et c'est pour cette même raison que j'avais toujours hésité d'y tremper mon nez. Mais maintenant que j'en prends, que j'en connais les effets, j'ai la sensation que tout le monde grossit le trait à son sujet.

- S'il te plaît, c'est cher...

Et précieux pour moi, mais je m'abstiens de le dire. Elle ne peut pas jeter soixante livres comme cela. Alors que jusqu'ici, j'arrivais à peu près à répondre, les phrases qui s'en suivent claquent dans l'air, comme si elles le coupait en deux. Mon regard alterne entre ses deux yeux tandis que je reste muette. Oui, Dorcas est ma meilleure amie et je lui dis tout. Elle sait tout de moi. Depuis le secret de ma prostitution que je lui ai finalement révélé, je ne lui ai rien caché d'autre. Je crois. D'ailleurs, je n'ai jamais réellement voulu cacher ma consommation de drogue, quelle qu'elle soit, à ma meilleure amie, c'est simplement un sujet que nous n'abordons pas.

- Il n'y a rien de nouveau Dorcas...

Non, c'est toujours les mêmes choses qui tournent et tournent et tournent dans ma tête. Les pensées qui m'assaillent, les démons qui me guettent et les ombres qui me noient n'ont pas changé. Ils n'ont jamais disparu. J'arrive juste à gagner du terrain, petit à petit, à les semer. Seulement voilà, il arrive que je trébuche, que je m'essouffle, qu'ils soient plus rapides que moi.

- C'est toujours les mêmes choses.

Ce seront toujours les mêmes choses. Enfin, non. Je ne l'espère pas. Je vais bien finir par guérir, n'est-ce pas ? Le cadre du parc contraste totalement avec cette discussion et cela me met encore plus mal à l'aise. Et puis j'ai mal aussi. Vraiment mal. "Tu me déçois". Ce n'est pas facile à entendre même si c'est loin d'être la première fois que ces mots me sont destinés. Je pense à mes parents et à mes anciens amis de Seattle. Je sais que je ne peux m'en prendre qu'à moi-même parce qu'après tout, c'est moi qui ai tout détruit. J'aurais dû être immunisée, à force. Sans doute est-ce parce que je pensais avoir retrouvé une famille ici, une vraie. Force est de constater que je suis faite pour briser les autres et brûler les liens qui nous lient. J'entends les mêmes mots, je reproduis les mêmes erreurs mais je ne suis pas prête à voir ma maison s'effondrer de nouveau. Je sais que je ne le supporterais pas. D'ailleurs, l'angoisse commence à poindre et les larmes également. J'ouvre plusieurs fois la bouche sans qu'aucun mot ne sorte. Je sens mes démons tenter de me faire taire en brouillant mon esprit et en apposant leurs doigts sur mes lèvres, autour de mon cou. Invisibles.

- Ce qu'il y a là-dedans...

Et je montre mon crâne pour illustrer mes propos.

- Ca ne meurt pas. Ca ne me lâche pas...

Je manque d'air, mes mots sont hachés par ma respiration dont je perds le contrôle. Elle se fait plus sifflante.

- Ca s'essouffle, un peu... Progressivement... Et moi aussi...

Comme maintenant. Tremblante je cherche à me rapprocher du banc parce que j'ai peur que mes jambes me lâchent. A l'intérieur, tout est en train de s'effondrer, cela perturbe d'ailleurs les battements de mon cœur qui en deviennent erratiques.

- Sans ça, je n'y arriverai jamais... Sans ça... Je serais encore comme l'an dernier, comme en janvier... Je ne peux pas rester malheureuse en permanence, ça va juste tous vous faire fuir...

Je pense notamment à la promesse faite à Hyo. Il serait bien déçu, lui aussi, s'il savait. Je m'assois lourdement, cela me fait mal, physiquement parlant, mais cela n'a rien à voir avec la douleur qui irradie de mon cœur.

Dorcas Oliveira

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Grâce à un carnet offert par sa mère, et sa grand-mère avant elle, Dorcas est le pont entre le tangible et l'intangible. Nullement, Médium, parce qu'elle ne s'en accorde point le droit. Considérant par ailleurs, ce Don comme une Malédiction. Une Malédiction qui lui occasionne alors, des céphalées atroces et des saignements de nez, importants.

Ainsi que des cauchemars, qui peuvent prendre pied dans sa réalité.

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Re: Réquiem por un sueño | Faith

Sam 15 Juil - 8:40

Requiem for a Dream

Retrouver cette meilleure amie, afin de lui présenter un éminent membre de la famille Oliveira-Mitchell, était somme toute assez important pour la Madrilène. Faith Ascott, était elle aussi, un pilier. Une personne exceptionnelle sur qui compter, quand la volcanique hispanique se laissait aller quelquefois à ses pulsions. L'autre blonde pouvait être le garde-fou, cette âme qui tempérait la sulfureuse Espagnole, à raison. Sulfureuse Espagnole, qui elle, lui donnait sa confiance sans compter. Avec un amour immense, qui n'avait pas de fin. Et ... ils ou elles étaient rares, pourtant. Ceux et celles, qui parvenaient à capter l'attention de l'étudiante en sciences politiques pour la conserver assez longtemps. Avant, que cette dernière ne juge inacceptable une telle compagnie.

Alors, sa future interlocutrice faisait partie de ces privilégiés. De ces accointances, qui peu à peu, étaient venues se greffer dans l'âme et dans la vie de Dorcas Oliveira. Pour ne plus en sortir, généralement. Pour rester là, où étaient leur place. Fidèle, la belle blonde, l'était. Peut-être même un peu trop, quand ses éclats de colère étaient trop intenses, quand ceux-ci se mêlaient parfois à l'inquiétude, qu'elle pouvait ressentir. Évidemment, la fille unique de l'Ambassadeur d'Espagne résidant à Edimburgh, occultait cela. Cette Peur, qui parfois était en train de la consumer. Cette même Peur, qui pouvait résulter dans un départ d'Alexander Mitchell, qui lui, serait définitif. Et ... elle en mourrait cette fois-ci.

Comme pour pallier à cette angoisse, de le voir (encore) disparaître, l'Espagnole énonçait presque chacune de ses paroles en y mentionnant le boxeur musclé et tatoué. C'était une sorte d'ancrage. De sûreté. Que si elle le mentionnait dans ses propos, il ne pourrait jamais s'en aller. Jamais. Et là, ça apaisait un peu son manque envers lui. Même si sa vis-à-vis, la taquinait à ce propos.

- Je le sais bien. Mais où aurait été le bonheur de converser entre filles ? Je ne sais d'ailleurs même pas si Lex, écoute nos conversations. En général. Un haussement d'épaules taquin. Parce qu'il restait un 'mec' comme il disait et les mecs, cela ne les intéressait pas réellement, les discussions de filles. Ou alors, il cachait merveilleusement bien son jeu. Je vais le mitrailler de photographies, ce pauvre petit père ! Merci de cette attention envers lui et envers moi Faith. Je t'aime !

Une exclamation tendre et sincère, avant de découvrir l'impensable dans une étreinte faite seulement de beauté et d'amour. Ces sentiments ayant laissé place aisément à une fureur croissante chez la Madrilène. Celle-ci était en train de tout doucement la calciner, pour qu'il n'en reste plus que des cendres. Les cendres d'une amitié pure et sincère ? Peut-être. De ce quelque chose, qui avait pourtant bel et bien existé et qui avait été mis à mal par cette poudre blanche, que l'Espagnole venait de découvrir. Par hasard. Le pire dans tout ceci, c'était qu'il y en avait eu sûrement d'autres, n'est-ce pas ? De ces petits pochons pour affronter l'existence ? Et ça, cette pensée, commençait à la mettre hors d'elle.

- Ce n'est pas pire que le cannabis ? Une tête blonde qui se recule avant un lever de sourcils. Ça reste une drogue Faith. Une dure. Bordel de merde. Cette supplique prononcée par l'autre blonde parvint jusqu'au mur d'indignation que la fille de l'Ambassadeur avait érigé autour d'elle. Cette voix, ce symbole de l'addiction, elle détestait l'entendre. Je m'en fiche si tu savais. De savoir combien c'est cher. À combien est le gramme sur Edimburgh. Si tu savais, combien je m'en contrefous. Un silence, alors que le pochon de poudre blanche était toujours retenu prisonnier dans ce poing fermé prêt à éclater. Ce dont je ne me contrefous pas en revanche, c'est ta santé Faith. Putain, si un jour je vois ton encart dans la rubrique nécrologique ... parce que tu seras morte d'une overdose, je te haïrais Faith ! Tu m'entends ?

Tout en passant sous silence, les conséquences que cet acte produirait : une nouvelle Rémanente et un cœur détruit.

- Ce sont toujours les mêmes choses ? Endormies avec ce que tu te mets dans le nez, oui. Elles sont là, et tu les combats. Ta poudre blanche, n'est qu'une vile chimère qui te fait miroiter un semblant de mieux. Et, si un jour tu perds le contrôle ? Et si un jour, tu ne sais plus ? Restant à bonne distance sans s'approcher, la belle blonde profita d'une petite brise pour laisser s'échapper le contenant du sachet dans le vent. Une prise, que tu ne mettras pas dans ton nez au moins. Merde Faith ... depuis combien de temps, ce cirque a commencé ? Depuis combien de temps, tu es comme ça ? Avant que Maui ne vienne s'approcher de Faith Ascott et que Dorcas Oliveira suive le mouvement, non sans garder un visage des plus fermés, toutefois.

Elle souffrait. Mais la Madrilène était bien trop fière pour l'énoncer de vive voix. Et bien trop dépitée aussi.

- Sans ça, tu y arriveras. Tu as tes amis. Des gens peuvent t'aider. Cette poudre t'entraînera jusqu'à ta perte. Et, je ne veux pas voir ça. Un silence. Mais ... je suis là, et je ne veux pas m'en aller. Parce que je me dis, et j'espère ne pas me tromper, qu'il y a encore quelque chose à sauver.

☽☽ The scars of your love remind me of us. They keep me thinking that we almost had it all. The scars of your love, they leave me breathless. I can't help feeling.

Faith Ascott

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Occupation : Fleuriste dans la boutique de son amie Inaya
Âge : 29 Quartier : Vit avec Hyo dans un appartement sur Commercial Street
Situation familiale : En couple avec Hyo, éperdument amoureuse, c’en est presque inquiétant
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Re: Réquiem por un sueño | Faith

Sam 5 Aoû - 19:55

Requiem for a dream
[T.W : Suicide, drogue]

J'affiche un sourire amusé. Je n'ai pas l'impression que nous ayons tant de discussions de "filles". Enfin, à part toutes les fois où je parle et parle sans m'arrêter d'Hyo et elle d'Alexander. À bien y réfléchir, ce serait étrange de parler de lui en sa présence. Ou peut-être pas ? Tout ce que je dis à Dorcas au sujet de mon petit ami, je pourrais le répéter à l'intéressé sans problème. D'ailleurs, je ne manque jamais de lui dire tout ce que je ressens pour lui et pense de lui. Peut-être est-ce trop ? Peut-être suis-je trop intense ? Je crois que je mets tout le monde mal à l'aise en délivrant sans filtre tout l'amour que j'éprouve. Mais la vie est trop fragile pour faire preuve de pudeur à ce sujet. Chaque jour nous sommes un peu plus à en faire les frais et à le comprendre aussi violemment.

J'aurais aimé qu'on m'apprenne à aimer dès le départ. Sans limite, sans faille et sans détour. Au lieu de cela, on m'a appris la mesure, on m'a inculqué qu'il y avait des barrières à approcher sans franchir et qu'au final, nous n'avions que nous-mêmes pour nous aider et nous élever. Mes parents m'avaient fait croire que faire trop preuve d'affection, c'était s'affaiblir, c'était dénuder son cœur et l'offrir aux crocs et aux griffes des humains les plus vicieux. À commencer par eux. Eux qui ne m'ont jamais rendu visite et qui m'ont à peine regardée à l'aéroport lorsque j'ai franchi la porte d'embarquement. Eux qui n'ont jamais cherché à me recontacter depuis. Ils ont lacéré mon palpitant et l'ont vidé de tout. Enfin, de ce qu'il contenait. Parce qu'ici, au fur et à mesure de mes rencontres, je me suis rendue compte à quel point j'avais été vide. J'ai aimé ma famille et mes amis mais cette vitre que j'avais dressée entre les autres et moi, bien que fine et invisible, m'empêchait d'exprimer ce que je ressentais et surtout, de recevoir. Elle me protégeait, mais à quel prix ?

Elle a volé en éclat et j'ai eu si froid. Pourquoi ai-je dû attendre qu'il s'en aille pour le réaliser ? J'ai eu tout cet amour déçu en moi sans avoir qui que ce soit vers qui le diriger et je crois que j'aurais pu mourir si je n'avais pas trouvé de nouvelles personnes à aimer et à chérir. On nous a menti : nous sommes en plein dans l'ère glacière. Le monde est gelé et le seul feu qui puisse nous réchauffer c'est l'amour que nous portons les uns aux autres. Ou peut-être suis-je en train de faire de mon cas une généralité ? Mais si c'était le cas, Sam ne serait pas parti aussi seul, aussi froid, sans rien nous laisser. Ses affaires comme seuls vestiges de son existence. Alors moi, je distribue mes sentiments, des petits morceaux de moi en espérant qu'ils réchauffent ceux que j'aime autant de temps qu'ils les chériront. Je me jette corps et âme dans toutes mes relations, valorise chacun et chacune comme je le peux pour qu'ils se disent qu'ils valent la peine et méritent d'exister et d'être aimés. Je veux qu'ils comprennent à quel point je les trouve fantastiques et qu'ils se voient au travers de mes yeux, de mes mots, de mes gestes et surtout de mon cœur. Pour que jamais l'histoire ne se répète.

Quand ses mots fendent l'air, le ton plus tranchant qu'un sabre, mon cœur à nu ne résiste pas. J'ai le souffle coupé car je ne suis pas habituée à cette attitude de sa part à mon égard et encore moins à ces mots qui ricochent entre mes côtes laissant derrière eux l'écho de la voix de mes parents, des années en arrière. Ils ont transpercé mes poumons, je manque d'air et pourtant je le gaspille en essayant d'apaiser mon amie. Je me mens à moi-même par la même occasion et la supplie de me rendre cet ersatz de bonheur absolu. Je recule petit à petit jusqu'au banc parce que je sens que mes jambes ne vont pas tenir très longtemps. Ce morceau de moi que je lui ai confié, j'y suis toujours connectée. Alors lorsqu'elle dit que je la déçois, j'ai l'impression qu'elle y plante ses ongles avant de l'émietter. C'est si douloureux.

- Je ne vais pas mourir... Je ne vais pas faire une overdose...

Tout est sous contrôle ou bien c'est ce que j'aime à penser. Je n'en serais peut-être pas là si je contrôlais entièrement la situation mais je ne suis pas dans le bon état d'esprit pour l'accepter. Non, je me limite. Je n'en prends que lorsque j'en ai besoin ou à certains moments clefs de la journée. Chaque prise est pensée pour un but précis, je suis encore loin de l'addiction, pas vrai ? Je n'en suis pas au point d'en prendre parce que je ne peux plus vivre sans. Enfin, je crois ? Peut-être que les larmes qui se mettent à couler et mes sanglots lorsqu'elle laisse s'échapper le contenu du sachet me trahissent.

- Je ne sais pas... J'en sais rien...

Et je ne suis pas en état de remonter le temps pour déterminer la date de ma première prise. Non, j'ai épuisé tous mes voyages pour revivre les périodes les plus douloureuses et solitaires de ma vie. J'ai si froid, laminée et la proximité du chiot puis celle de mon amie ne changent rien. Je me recroqueville sur moi-même comme pour retenir le flot de sentiments qui s'échappe et préserver le peu d'air qui accepte de franchir ma gorge.

- Tu crois qu'il y a déjà eu quelque chose à sauver chez moi ?

Je lui demande sans oser le regard vers elle. Et si je n'étais plus qu'une enveloppe depuis que Sam nous a quittés ? Et s'il n'y avait plus rien en moi à part des débris que je m'efforce d'empiler pour donner l'illusion qu'il y a encore quelqu'un digne d'attention et d'amour. Mais c'est tout sauf stable, c'est à mon image, fragile et bancal. C'est une tour de sable construite trop près des vagues, léchée par l'écume qui l'use jusqu'à l'avaler complètement et il ne reste plus qu'à recommencer, encore et encore.

Dorcas Oliveira

Corazón Guerrero ☽

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Situation familiale : Un Néo-Zélandais (the one & only) - Madame Oliveira-Mitchell
Date d'arrivée à Edimbourg : Quelques temps maintenant
Don : Rémanence :

Poétiquement, elle appelle celui-ci la 'Rémanence'. Ou le fait pur et simple de voir des esprits quand ils ne sont pas passés de l'autre côté. Il y en a qui restent et qui accomplissent le même rituel en attendant d'être sauvés. Une boucle temporelle, qu'elle observe quand elle est un peu trop fatiguée et que la frontière entre illusion et réalité, s'avère être un peu trop fine.

Grâce à un carnet offert par sa mère, et sa grand-mère avant elle, Dorcas est le pont entre le tangible et l'intangible. Nullement, Médium, parce qu'elle ne s'en accorde point le droit. Considérant par ailleurs, ce Don comme une Malédiction. Une Malédiction qui lui occasionne alors, des céphalées atroces et des saignements de nez, importants.

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Re: Réquiem por un sueño | Faith

Jeu 19 Oct - 16:15

Requiem for a Dream

Parler avec Faith Ascott, pour Dorcas Oliveira, cela avait été toujours d’une facilité extrême. Sans aucun tabou. Surtout depuis que la blonde était en couple avec le Coréen qui partageait sa vie. Et la belle blonde, quant à elle, connaissait tout du jeune homme tout en sachant pertinemment que son interlocutrice répèterait ses propres propos au principal concerné. Parce qu’elle était ainsi : transparente. Non pas dans son âme mais dans sa façon d’être. L’autre blonde, aimait sans demi-mesure et sans filtres. Octroyant des accolades aimantes à la fille unique de l’Ambassadeur Oliveira, qui elle, n’en était généralement pas coutumière.

Mais … avec sa vis-à-vis, cela était d’une différence plus que notable. Parce qu’elles étaient plus qu’innombrables, les soirées entre filles. À se partager un repas ou un pot de glace. À échanger quelquefois sur ce qui les liait Alexander Mitchell et elle. Que cela tendait au Destin ou à la chance, peut-être ? Et que pour préserver cette relation, l’étudiante en sciences politiques n’entrait jamais dans des détails. Qui n’étaient pourtant pas inutiles mais qui restaient de l’ordre du privé. Le Néo-Zélandais, était quant à lui, au courant de cet état de fait. Qu’elle l’aimait mais pas au point qu’il en vienne à divulguer certains pans croustillants de leur existence. Leur vie commune n’appartenait bien qu’à eux seuls. Même si au fond d’elle-même, la fille d’Esteban Oliveira savait que certaines langues se déliaient plus facilement. Surtout quand il s’agissait d’une ambiance remplie de testostérone ou d’alcool.

Et le grand brun musclé et tatoué, n’y faisait sûrement pas exception ! Mais, comment lui en vouloir après tout ? La sulfureuse Espagnole, pouvait l’aimer probablement à un point de non-retour, qui lui ferait plus facilement pardonner ses sorties de route. Et puis … la Madrilène appréciait peut-être les esprits (bien humains ceux-ci), avec un trop plein de vigueur inhérente à son caractère flamboyant. Cela était peut-être aussi pour ça, que la déception pouvait être foudroyante quand l’être aimé ne correspondait plus aux attentes pour le moins exigeantes de la volcanique hispanique. Voilà pourquoi son interlocutrice avait été soumise à la froideur extrême de la Madrilène qui pourtant brillait par sa fureur incendiaire. Parce qu’il y avait de l’inquiétude mêlée à cette déception puissante, qui n’avait de cesse de grandir chez celle, qui portait divers masques. Dont ceux, douloureux de la Perfection.

- Tu ne le sais pas, ça. Comment tu le saurais d’ailleurs ? Tu ne lis pas l’avenir dans une boule de cristal, Faith. Le ton était cinglant et impitoyable. Alors que Maui gémissait, sentant que l’atmosphère entre ces deux bipèdes s’était drastiquement modifiée. Ça me coûterait de te perdre avec ces conneries. Avec ce que tu te mets dans le nez, pour oublier. Ou pour ne pas affronter cette réalité qui t’angoisse et qui te fait peur. Mais … tu es forte sans cette merde, Faith. Cette connerie te bousille de l’intérieur et bientôt, elle n’en laissera qu’une coquille vide. Un silence. Ce que tu n’es pas.

Le regard vert émeraude, quant à lui, s’apercevait que l’autre blonde avait bien du mal à tenir encore sur ses jambes. Qu’il lui faudrait alors un effort plus que surhumain pour se rendre jusqu’à ce banc, où Dorcas Oliveira hésitait pourtant à se rendre. L’espace de quelques secondes. Inspirant et expirant, tout en ne quittant pas Faith Ascott de ses prunelles vertes acérées, la Madrilène consentit néanmoins à s’asseoir. Faisant fi des précisions qui ne vinrent pas quant aux prises de drogue que celle assise à côté d’elle, prenait. Mordant ses lèvres pleines, oscillant entre l’énervement et l’inquiétude, la belle Espagnole prit néanmoins la parole. Sur le fait pur et simple, qu’il y avait sûrement quelque chose à sauver, chez celle qui était à l’heure d’aujourd’hui, sa meilleure amie. Et bien plus encore.

- Faith … je peux te garantir qu’il y a eu quelque chose à sauver. Et qu’il y aura toujours quelque chose à sauver. Peu importe, ce que tu peux penser en cet instant … Elle était toujours fâchée l’Hispanique. Mais … comment l’être encore envers celle qu’elle considérait comme une grande sœur ?

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Re: Réquiem por un sueño | Faith

Dim 26 Nov - 19:31

Requiem for a dream

[T.W : drogue, mort, dispute, dépréciation de soi...

Je ne suis pas familière de cette froideur de la part de mon amie. Jusqu'ici, même dans les périodes les plus difficiles, nous avons su rester soudées. Nous nous sommes mutuellement soutenues avec chaleur et amour quand parfois il nous semblait être seules face à certains dilemme ou aux vents contraires auxquels nous étions soumises. Je connais l'aversion de Dorcas pour les drogues mais elle n'a jamais eu une telle réaction quant à ma consommation. Certes, cette fois-ci, la drogue est dure et elle n'en a jamais eu connaissance mais je n'ai pas volontairement cherché à la lui cacher. Le sujet n'est jamais venu sur la table et je ne m'imaginais pas lui annoncer de but en blanc. De toute manière, je n'imaginais pas que ça aurait eu une telle importance.

Et pourtant, sa réaction est la preuve que je me suis lourdement trompée. Je suis rapidement déroutée et l'angoisse grimpe en flèche. Le fait qu'elle me confisque mon pochon augmente la tension et je finis par pleurer à cause de toute cette situation. Je manque d'air, mes jambes ne semblent plus pouvoir me porter comme si perdre le soutien de Dorcas manquait de me faire m'effondrer. Je me dirige comme je le peux jusqu'au banc le plus proche avant de m'y asseoir. Au moins, je ne risque pas de faire un malaise. Lorsqu'elle me fait part de ses inquiétudes quant à une éventuelle overdose, je suis dans le déni le plus complet : je considère être en totale maîtrise de ma consommation mais ça, elle ne le croira pas. Je prends sur moi pour ne pas argumenter et risquer d'alimenter sa fureur.

- Dorcas... Je comprends que tu t'inquiètes... Je le serais aussi si les rôles étaient inversés mais...

Je prends une profonde respiration, saccadée par mes sanglots. Je finis même par bailler sous le manque d'oxygène mais je reprends.

- Tu n'as pas idée à quel point ça m'aide... À quel point ça me rend vivante et heureuse...

Je sais qu'elle ne l'entendra pas de cette oreille, qu'elle me dira que j'ai des amis et mon petit ami pour m'aider mais c'est complètement différent. Bien-sûr que sans eux je ne serais rien, bien-sûr qu'ils sont mes principaux soutiens et que je garde la tête hors de l'eau grâce à eux. Mais ce que fait cette petite poudre... Personne ne peut le faire, pas même moi. J'ai l'impression d'avoir perdu mon essence depuis des années, peut-être même avant le décès de Sam et, à vrai dire, je ne sais plus tellement qui je suis ni ce que je suis censée faire.

- Dorcas... Est-ce que tu sais qui je suis ? Parce que moi, je ne le sais pas...

Je garde mes yeux baissés sur mes pieds qui creusent le sol.

- Tu sais... Ca me permet de me défaire de tout, de mes angoisses, de mes chaînes et de mes liens... Je n'ai plus cette impression de... Je ne sais pas comment l'expliquer...

Je renifle. Je tremble en remettant quelques mèches de cheveux à leurs places et papillonne des cils pour chasser les larmes qui reviennent.

- Que mon corps ne m'appartient plus... De débarquer ici et... Je suis perdue... Il y a ce que je crois avoir envie d'être, ce que je peux être et toutes les choses qui me barrent le passage... Il y a... Tellement de choses contradictoires... Si tu savais à quel point c'est douloureux de ne plus se retrouver... D'avoir l'impression d'être étrangère à soi-même... De ne plus être liée à son passé et de n'avoir aucun aperçu sur l'avenir... Je suis détachée de tout... Du temps et de l'espace... Je ne sais pas si tu comprends... Parce que même moi, je ne suis pas certaine de tout saisir...

Il y a cette douleur qui irradie dans tous mes muscles, qui serre mon cœur et me fait me recroqueviller sur moi-même de nouveau pour repartir de plus belle dans des sanglots violents. Je m'enlace, cherche à me cacher de plus en plus dans mes bras parce que plus le temps passe, plus je me rends compte de mon état. Pathétique. Ridicule. Dérangée. Et j'ai encore plus mal.

Dorcas Oliveira

Corazón Guerrero ☽

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Poétiquement, elle appelle celui-ci la 'Rémanence'. Ou le fait pur et simple de voir des esprits quand ils ne sont pas passés de l'autre côté. Il y en a qui restent et qui accomplissent le même rituel en attendant d'être sauvés. Une boucle temporelle, qu'elle observe quand elle est un peu trop fatiguée et que la frontière entre illusion et réalité, s'avère être un peu trop fine.

Grâce à un carnet offert par sa mère, et sa grand-mère avant elle, Dorcas est le pont entre le tangible et l'intangible. Nullement, Médium, parce qu'elle ne s'en accorde point le droit. Considérant par ailleurs, ce Don comme une Malédiction. Une Malédiction qui lui occasionne alors, des céphalées atroces et des saignements de nez, importants.

Ainsi que des cauchemars, qui peuvent prendre pied dans sa réalité.

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Re: Réquiem por un sueño | Faith

Mer 20 Mar - 16:20

Requiem for a Dream

D'ordinaire, Dorcas Oliveira ne prenait aucunement la peine de s'attarder sur les problèmes de ses accointances. Au mieux, elle les écoutait. Au pire, ils se débrouillaient seuls. Or, quand il s'agissait de Faith Ascott, en revanche, les paradigmes s'en trouvaient être modifiés et quelque peu différents. Parce que pour l'étudiante en sciences politiques, l'autre blonde faisait partie de sa vie et était d'une importance telle, que sa colère semblait plus que légitime. Après tout, comment ne pouvait-elle pas l'être ? Selon la volcanique hispanique, il était normal qu'elle en vienne à s'inquiéter, n'est-ce pas ? Parce que tapie derrière sa colère furieuse, la fille unique de l'Ambassadeur Oliveira savait parfaitement que son interlocutrice s'inquièterait pour elle. Sûrement en pire.

Évidemment que la belle blonde était au courant que sa vis-à-vis, n'était pas étrangère à avoir une consommation de substances plus qu'illicites. Parce que l'Espagnole avait côtoyé parfois, -souvent-, les démons de ce meilleur ami qu'elles avaient eu en commun. Mais ... jamais ô grand jamais, la belle Madrilène n'aurait pensé que sa meilleure amie allait aussi mal. Pourquoi, n'avait-elle rien dit de tout cela ? En quoi, les paradis artificiels, étaient-ils une échappatoire ? Pourquoi, ne pas lui en avoir parlé ? En plus de lui en vouloir, elle s'en voulait, la belle blonde. Consciente, que peut-être, tout était de sa faute. Peut-être, qu'elle n'avait point été disponible ? Peut-être, était-ce, ce sentiment qui avait rebuté l'autre blonde ?

- Je suis désolée, Faith. Mais ... je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi, tu n'es pas venue m'en parler, si ça n'allait pas. N'étais-je pas disponible ? Ou, est-ce que je t'ai fait croire cela, sans le vouloir ? Un silence et un pincement des lèvres pleines et maquillées. Oui, je m'inquiète. Parce que quelque chose me dit, que malgré que j'aie jeté le contenu de ce pochon, il y en aura d'autres. Et ... même si tu prétends surveiller ta consommation, là encore, je ne te crois pas.

Un autre silence, assorti d'un long soupir. Avant de poursuivre, toujours furieuse mais avec une inquiétude persistante dans l'âme et dans le cœur :

- Faith ... ça ne te rend pas vivante. Au contraire. Ça creuse ta tombe petit à petit, mais tu ne le vois pas. Ou tu préfères, ne pas le voir. C'était ça, la réalité, non ? Qu'au fur et à mesure des doses, il y en aura bien une, qui causera sa perte ? C'était ainsi que ça se produisait, et ainsi, elle ferait partie des nombreuses overdoses que celles et ceux persuadés du contraire, s'en trouveraient affectés. Et cela, la belle Espagnole ne le souhaitait aucunement. Pas pour cette amie, qui était comme une sœur. Pas elle. Même si son désespoir et ses questionnements douloureux, étaient comme autant de lames chauffées à blanc, fichées dans le palpitant de la jeune femme blonde. Je sais qui tu peux être. Je sais qui tu es.

Accompagnée de Maui, la Madrilène venait de prendre place aux côtés de celle qui était sa meilleure amie. Dont la détresse parvenait à amoindrir quelque peu le courroux, notamment.

- Je vois ce que tu veux dire même si, je ne le cautionne pas Faith. Tu n'as plus cette impression de sombrer, c'est cela ? Tu peux respirer, en prenant cette chose ? Elle essayait de comprendre, même si cela restait compliqué. Néanmoins, et avec cette tendresse qui la liait à Faith Ascott, Dorcas Oliveira vint placer une main douce sur l'une de celles de son interlocutrice. Octroyant simplement un contact fugace, avant de reprendre la parole à nouveau : ... tu m'as demandé qui tu étais et je vais te répondre. Pour moi, tu es une personne qui s'est forgée seule. Avec des traumatismes qui en plus de t'avoir fait grandir, t'ont fragilisée. Et ... tu as pris comme échappatoire, ce que tu crois être une bouée de sauvetage. Alors que moi, je ne vois qu'un poids qui parvient à t'entraîner au fin fond des abysses. Un autre silence. Je t'aime et je ne veux pas te perdre, car un jour tu auras dépassé ce que tu penses être une consommation normale, pour toi. Une caresse sur la joue de la jolie blonde, du bout de son pouce manucuré. Tu m'importes et de te voir te détruire ainsi, sans que tu ne le voies toi, ça me fait énormément de mal, Faith. Je te l'assure. Une inspiration vive.

☽☽ The scars of your love remind me of us. They keep me thinking that we almost had it all. The scars of your love, they leave me breathless. I can't help feeling.

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