Zoe Diaz

► Née à San Antonio le 20 juin ,avant dernier jour du signe astrologique du Gémeaux. Tu as eut une vie selon toi assez classique. Rien de spéciale à raconter. Selon les autres pourtant, ce n'est pas vraiment le même discours. Tu te sens pas vraiment comme les autres et à vrai dire, ce fait date d'il ya plus longtemps que lorsque tu as rejoins le culte. Enfant déjà, tu avais une vision du monde très particulière, tu défends les animaux depuis ton plus jeune âge et le monde tel que te l'ont expliquer tes parents ne te convient pas.  Tu as grandis entourée de gens qui ne te comprenaient pas vraiment. Tes frère et soeur étaient trop repliés sur eux-même pour essayer de t'accepter dans leurs duo inséparable et toi, tu t'es repliée dans ton propre monde. Embarquée dans des dessein qui t'appartiennent, tu as chercher un sens à une existence plus grande.

► Sous le pseudo de Sunflower, tu as rencontré ta seule amie à l'époque. Tu n'étais qu'une enfant, mais elle semblait te comprendre. Pas beaucoup plus âgée que toi, 15 ans tout juste, elle t'a parler de l'endroit d'où elle venait. Lucy avait toujours un mot gentil après une dispute avec tes parents. Elle savait toujours te rassurer sur la situation. Et elle te racontait les belles choses qu'elle voyait dans le Wyoming. Elle te parlait de l'immense arbre sacré de sa communauté et des chevaux sauvages qui grandissaient dans d'immenses pâtures verdoyantes. Les couleurs surprenantes de la nature luxuriante, aux montagnes colorées de fleurs sauvages au printemps. Les lacs aux reflets multicolores brillant sous un soleil écrasant, même l'hiver. L'air pur et la cueillette des fruits et légumes au rythme des saisons.  Tu t'imaginais des paysages époustouflant, très loin de la ville aux immenses building brillants qui cachent le ciel dans laquelle tu te cachais dans ta chambre. Plus les mois avançaient et plus tu t'imaginais courir après les chevaux sauvages. Aller tremper tes pieds dans les rivières qui bordaient le petit village de la communauté de Lucy.

Un jour, tu as décidée de partir. Tout simplement. Tu as pris quelques affaires et toutes tes économies. Celles des jumeaux. Tu as vider le porte monnaie de tes parents et tu as disparue aux petites lueurs du matin, ton sac à dos bien en place sur le dos. Tu as pris soin de prendre ton ordinateur portable avec toi pour être certaine qu'on ne te retrouve jamais.

► « - Priez le soleil » Ils chantent, le matin, dans les écoles.  Et les crucifix ont disparus, remplacés par l’œil qui guette. Qui voit. Qui entend. Celui qui règne aujourd'hui sur leur vies. Et c'est comme ça que tu as grandi. Sous l'oeil qui surveille, jusque dans tes pensées, qui te protège. C'est lui, il est là. Il t'aime. Il te protège. Et lorsqu'on te donne toutes ces choses pour le voir, lorsque tu le rencontre à ton arrivée, tu comprends que tout ça est vrai. Oui, le soleil te regarde. Oui, le soleil te protège. Oui, il t'aime. Et si les autres ne le voient pas, c'est peut-être parce qu'ils ne sont pas capable de comprendre. Peut-être parce qu'ils n'ont pas les outils nécessaires. Mais tu as vu des choses. Tu as compris des choses lors de tes voyages initiatiques intérieurs. Et ils peuvent te juger, te trouver folle et étrange, toi tu sais. Ça fait partie intégrante de ton éducation particulière.

► Accepter le soleil. C'est le chemin que tu suis depuis dix ans maintenant. Tu déambules dans le monde avec l'espoir de trouver une place auprès de lui tout comme il a trouvé une place auprès de toi. Tu pratiques rigoureusement. La méditation trois fois par jour. Un respect de la nature, des êtres vivants quoi qu'ils soient. Les mains tournées vers lui, à genoux pour démontrer la petitesse de ton existence face à l'imposant astre qui brûle loin, loin de toi.

►« - Priez le soleil. » encore et encore, toute la journée. Et s'ils ne ne se plient pas à ses règles, il dit qu'ils se perdront dans la nuit. Ils sont protecteurs de l'apocalypse, ils donneront leurs âmes en pâture au Soleil. Sous Son œil, ils ne sont que poussière. Sous Ses desseins ils ne sont que marionettes. Qui est-tu pour ne pas te pliée aux exigence du père celui qui t'as nourrit, qui t'as aimé. Tu n'es personne. Tu lui es destinée depuis ton arrivée ici. Il t'avait déjà choisi lorsque tu n'avais que treize ans. Il savait que ce serait toi, parmi les nouvelles qu'il prendrait comme épouse. Et toutes ces années, il te l'as répété : il était pressé que tu aie l'âge nécessaire pour t'épouser.

► L'angoisse grandie en toi, au point que tu n'arrives plus à prier. Tes méditations sont perturbées de pensées parasites et tu doutes de la voie qu'on a tracer pour toi. Toi qui l'a suivie aveuglément pendant des années, tu commences à craindre l'union fatidique avec le père. Tu étais pourtant sûre de toi. Sûre d'être capable de supporter la charge d'un mariage imposé. Tu voulais devenir prêtresse.

► En partant, tu as plus ou moins accepter que tu n'atteindrais jamais le Satchitananda, le stade le plus élevé de conscience, endroit où l’âme et le corps se confondent quand on a atteint le but de la voie, la libération. Mais sans ta communauté et les enseignements supérieurs de tes pères, tu sais que tu ne pourras jamais l'atteindre. Et s'il y'a une chose que tu regrettes, c'est bien celle là. Vivre parmi les impurs, les Màyàla, ce n'est pas facile du tout. Tu as l'impression de découvrir presque une autre planète en arrivant en Écosse.