Déterminé : il le faut pour se sortir de la merde comme j’ai dû le faire depuis que je suis gosse. Je vais pas laisser la vie me foutre en l’air, je vais me battre, jusqu’à mon dernier souffle.

Bagarreur & Impulsif : je pars vite en vrille. Je suis du genre à frapper et à réfléchir après. Il se peut que je sois blacklisté de la plupart des bars de la ville mais mon côté bad boy remplit mon lit alors je me plains pas trop.

Débrouillard & égoïste : j’ai vite compris que pour survivre, il fallait que je me fasse passer en premier. Je suis pas désolé d’avoir volé les bijoux de ta mère pour me faire de la thune, ni d’avoir ramené ton père au gang qui le cherchait. Chacun pour sa gueule, c’est la règle !

Addict : à l’argent, à l’alcool, à la drogue, au sexe… J’ai pas mal de vices mais la vie est bien trop courte pour que j’en aie quelque chose à foutre. Ça me met souvent dans la merde mais je sais que je peux compter sur Charlie pour me tendre la main quand je me noie.

Jaloux & colérique : j’ai vraiment besoin d’expliquer ? C’est des pulsions, c’est incontrôlable. Souvent je m’en veux après mais c’est trop tard. Et j’ai une putain de fierté mal placée qui m’empêche de m’excuser.

Manipulateur  & menteur : je suis un ange, pas vrai ? Comme je l’ai dit plus haut, je suis déterminé. Alors si je dois me servir de toi pour atteindre mon but alors soit. Les mensonges, ça me vient juste plus facilement que la vérité.

tw : langage vulgaire, addiction, violence, mort

Un début difficile

Papa était une petite frappe qui faisait le sale boulot de la mafia en Italie. Rien de brillant et aucun espoir d’avenir meilleur. Quand il a vu ma mère, belle californienne venue étudier l’art à Rome, il a vu sa porte de sortie vers un monde meilleur. Il lui a promis monts et merveilles, l’a recouverte de bijoux en toc et mis en cloque pour s’assurer qu’elle ne le quitte jamais.

Sauf que le rêve a rapidement tourné au cauchemar et ça n’a surpris personne. Ma mère s’est fait rejeter par sa famille pour avoir fauté avant le mariage, mon père s’est fait chasser par la mafia après un énième dérapage. Ils ont plié bagage vers Edimbourg où j’ai vu le jour.

On a vécu dans un studio minable avec de l’électricité un jour sur deux et de l’eau surtout froide. Papa a trouvé une nouvelle mafia à arnaquer et il a fini avec une balle dans la tête dans une ruelle de Niddrie avant que je fête mon premier anniversaire.

Maman se rêvait galeriste, entourée d’artistes inspirés et inspirants. Mais elle a dû renoncer à ses rêves pour m’élever. Au lieu de vendre des œuvres d’art, elle a vendu son corps contre quelques doses d’héroïne.

Une suite catastrophique

J’ai passé mon enfance entre l’appartement insalubre de ma mère et des familles d’accueil qui n’avaient rien d’accueillantes. Ma mère prenait soin de moi pendant 3 jours avant de retomber dans la drogue. Je devais me démerder pour trouver à manger et de quoi me réchauffer.

Quand les ambulances venaient récupérer le corps presque sans vie de ma mère, j’allais en famille d'accueil où au mieux on ne s’occupait pas de moi, au pire, on me prenait pour un punching-ball fourni par l’état.

Une enfance catastrophique qui n’a pas aidé à me forger une personnalité stable et mature. À ma majorité, j’ai pris un appartement et j’ai plus revu ma mère. Je me considère orphelin et préfère mentir sur ma situation familiale plutôt que d’avouer la triste vérité.

Un présent chaotique

Avec les années, je suis devenu un expert en auto-destruction. J’enchaîne les petits boulots pour sauver les apparences mais je préfère l’argent facile. Je deale dans les boîtes de nuit, refourgue de la drogue coupée à des petits riches qui n’y connaisse rien, casse quelques genoux contre des billets.

Je ne suis pas quelqu’un de fréquentable et généralement, on évite de m’approcher. Peu de personnes restent à mes côtés. Ma seule exception, c’est Charlie. On s’est rencontré à une soirée quand on était encore deux merdeux à la recherche de sensations fortes et ce fut un putain de coup de foudre. Notre relation est compliquée, on s’aime autant qu’on se déteste. Il fait ressortir le pire comme le meilleur en moi. On se dispute pas mal et je ne lui ai pas parlé depuis plusieurs mois après une grosse prise de tête saupoudrée de jalousie.

Je sauve les apparences en passant mon temps à faire la fête, souvent avec une belle femme à mon bras. Mais derrière le miroir, il y a l’alcool à outrance, la drogue, les mecs planqués dans les toilettes. C’est pas beau à voir et encore moins à vivre.