Misfit, bummer • Victoria

Dior Faulkner

9 de Cœur

Pseudo : Lapin Magique + elle
Avatar et crédit : Ren Gill ♥ Avatar par Nuit d'Orage, cs par moi
CW : Alcool • Abandon • Drogue • Tabac • Deuil • Mort • Parent abusif
Messages : 4031
Misfit, bummer • Victoria Tzf4

Occupation : Chanteur de rue en solo, batteur dans un groupe et agent de sûreté aéroportuaire
Âge : 32 Quartier : Wester Hailes
Situation familiale : Célibataire, fils unique, une fille qu'il n'a jamais pu connaître, une mère qui l'a abandonné et un père qui n'est même pas le sien...
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis la naissance, 1992.
Don : Dior a la fâcheuse tendance de perdre ses émotions et ses sentiments comme d'autres perdent leurs clefs. Il se laisse guider par un jeu du chaud et du froid pour les retrouver mais c'est plus délicat lorsque quelqu'un d'autre les récupère à son insu. Cette personne ressent donc l'émotion de manière décuplée, sans raison apparente et Dior se doit de la toucher pour pouvoir la retrouver.

Misfit, bummer • Victoria 5euo

Misfit, bummer • Victoria

Sam 22 Juin - 0:22

Misfit, bummer

[T.W : Parent abusif]

T'es là avec le premier album de ton groupe et le tien entre les mains. T'as qu'une hâte, c'est de les faire écouter à ton entourage : le groupe, forcément, Saf, Gigi, tes amis Victoria à qui t'as promis une avant-première et, évidemment, ton père. Je ne sais pas pourquoi tu t'acharnes autant, tu ferais mieux de le laisser là où il est et de faire ta vie. Tu conseilles à Safiya de le faire avec sa mère mais tu n'es même pas capable de suivre tes propres conseils et pourquoi ? Parce que t'as envie de lui prouver que c'est un con et qu'il s'est trompé sur toute la ligne, qu'il n'aurait pas dû te traiter comme ça et que ses insultes ne valent rien parce qu'elles sont totalement fausses. Tu n'as pas besoin de tout ça, tu n'as rien à lui prouver d'ailleurs mais, tu sais quoi ? Je crois que c'est surtout que, parfois, tu crois un peu trop à ce qu'il te balance et que ça te fait peur. Donc en espérant lui faire fermer sa gueule, t'espères faire taire cette petite voix intérieure qui te descend et te prouver à toi-même que t'es pas tout ça.

T'attends avec une certaine impatience que Victoria pointe le bout de son nez pour lui faire écouter tout ça et écouter ses retours. T'es plutôt confiant, à vrai dire. Vous avez bossé dur et pour ton projet solo, tu t'es arraché dessus : c'est toi qui joues tous les instruments, qui chantes les paroles que t'as écrites. Il y a des morceaux plus violents, d'autres plus calmes que tu n'assumes qu'à moitié. Bien-sûr, tu diras à qui veux l'entendre que t'as juste inventé un personnage et imaginé ses épreuves et ressentis parce que tes émotions ont toujours été un secret, même pour toi même. T'écris des trucs mais tu n'as pas envie que les autres comprennent, ça te fait du bien sur le moment et c'est tout ce qui compte. Enfin, ça et qu'ils apprécient. T'as envie qu'on te remarque, qu'on voit à quel point tu t'arraches.

Mais surtout, t'as hâte d'agiter les CDs sous le nez de ton père. Ce serait encore mieux s'il est avec ses amis, comme ça, tu pourras démonter tout ce qu'il aura pu dire sur ta gueule. Ca me désole de voir à quel point l'avis de ces types complètement ruinés par l'alcool et abrutis par les paris en ligne te pèse. Je sais que tu ne le diras jamais, mais t'attends qu'une chose, c'est que ton paternel s'excuse et dise qu'il s'est trompé en te disant que t'étais un raté et que tu réussirais jamais.

Quand tu vois enfin ton ancienne assistante sociale arriver, tu vas immédiatement à sa rencontre, un immense sourire sur tes lèvres. Tu tiens les boîtes des albums comme deux cartes à jouer et tu t'amuses à les secouer, l'air fier.

- Et saluuut ! Les voilà !! On les a ! Ils sont beaux même s'ils ont pas encore de couverture, pas vrai ? Bon tout n'est pas encore parfait, y'aura sûrement certains ajustements à faire mais... Ils sont là !

Je ne sais pas si t'es plus supportable quand t'es de bonne ou de mauvaise humeur.

- Et toi alors, comment ça va ?

Victoria Morgan

Pseudo : Ange
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Occupation : Associée dans une structure aidant à la réinsertion d'anciennes détenues à travers l'Art.
Âge : 40 Quartier : New Town.
Situation familiale : Fiancée à Nadeem Zaman depuis 1000 ans, mère de Moïra (10 ans) et Neeli (2 ans)
Date d'arrivée à Edimbourg : De retour depuis octobre 2020
Don : Elle a la faculté d'entendre les voix des morts, généralement la nuit. Don qu'elle confond avec de la schizophrénie, non consciente que ces voix existent réellement.

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Re: Misfit, bummer • Victoria

Jeu 18 Juil - 22:21

Misfit, bummer

Comme à chaque fois, Victoria avait toujours très hâte de retrouver Dior pour passer l’après midi avec lui et prendre de ses nouvelles, mais cette fois-là était bien plus particulière que les autres. Ils avaient l’habitude de se retrouver pour échanger sur les changements dans leurs vies, la plupart du temps dans un bistrot où ils pouvaient discuter longuement, même si les occasions étaient souvent bien rares.

Depuis son retour à Edimbourg, la brune n’avait que très difficilement réussi à trouver du temps pour voir celle qu’elle considérait comme son petit protégé. Dior avait été l’un de ses premiers cas quand elle était assistante sociale, et ce dernier l’avait particulièrement touché. Elle se souvenait très bien du gamin paumé qui était entré dans son bureau une dizaine d’années auparavant, avec un sacré caractère mais l’envie de s’en sortir face à une vie bien injuste envers lui.

Même le départ précipité à Londres de la brune n’avait pas réussi à dénouer le lien qui les unissait. À distance, et autant que leurs vies le leur permettaient, ils étaient restés en contact. Victoria avait appris à jongler avec le caractère de Dior, en sachant parfaitement qu’il avait cette tendance à se penser insignifiant, lorsqu’il s’agissait d’elle. Pourtant, encore maintenant et même si elle n’était plus son assistante sociale, la brune ne voulait que le meilleur pour le jeune homme.

Et justement, aujourd’hui était un grand jour pour lui. La maquette du premier album de son groupe était prête, et elle serait l’une des premières privilégiées à pouvoir l’écouter. La brune avait hâte de voir qu’enfin après tant d’années d’efforts, l’un des projets et rêves de son petit protégé allait enfin commencer à se réaliser. Elle lui avait donc promis d’être là, le jour où il recevrait la maquette, pour pouvoir l’écouter.

« Coucou toi ! »

S’exclama t-elle, tout sourire en voyant avec quelle fierté Dior agitait devant son nez les CD’s. Elle se retint de lui dire de faire attention et de ne pas les laisser tomber, parce qu’elle se doutait bien qu’en cet instant précis, ils étaient la chose la plus précieuse qu’il possédait.

« Waaaaaw ils sont enfin là ! »

Elle était presque aussi excitée que lui à cette idée. Elle savait qu’il voulait vivre de sa musique, et que ce jour marquait le début de quelque chose de concret. C’était sa chance, et il n’avait plus qu’à la saisir.

« Je te préviens, je repars avec l’un de ces albums et dédicacé ! »

Dit-elle en levant vers lui un doigt pour le pointer vers lui avec un air très sérieux, avant d’éclater de rire. La bonne humeur de Dior était communicative, et lui donnait l’envie de jouer les groupies, assisse sur un canapé, attendant de découvrir les nouveaux titres de son groupe favoris.

« Je vais très bien. »

Assura t-elle avec un sourire rassurant. Elle n’avait pas envie de s’épancher sur sa vie en ce moment, et préférait plutôt se concentrer sur Dior. C’était son grand jour à lui, et elle était heureuse de pouvoir le partager à ses côtés.

« Alors c’est quoi déjà le plan ? On monte voir ton père et après tu me fais écouter l’album ? »

« Oh, continue to love me, never misjudge the most faithful heart of you beloved.
Ever thine,
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Re: Misfit, bummer • Victoria

Dim 21 Juil - 18:14

Misfit, bummer

[T.W : Parent abusif]

Tu tiens pas en place. Ca a commencé hier soir, comme un enfant la veille de Noël, tu ne faisais que tourner et tourner et tourner dans ton lit. Pourtant, ce n'est pas aujourd'hui que ta vie va changer mais c'est aujourd'hui que le véritable changement commence, du moins, à tes yeux. Si les maquettes plaisent, tu pourras sortir de ta poches quelques économies pour faire plusieurs CDs que tu proposeras dans la rue, à ton entourage... Et sans parler des plateformes de streaming et votre clip. Les choses commencent à se mettre en place confortablement et tu te dis que, peut-être, l'an prochain vous pourrez participer à un tremplin voire un festival, même local. Un pas après l'autre, tu vois ton avenir se dessiner sans aucun obstacle sur ta route. Ca y est, c'est maintenant que tout bascule.

- Et ouais ! Tous beaux tous neufs ! Et t'inquiète pas que j'allais pas te laisser partir sans en emporter un ! Pour qui tu me prends ?

Tu ris de concert avec elle comme un imbécile heureux. C'est un peu ce que t'es, ne nous le cachons pas, mais ça fait plaisir de te voir comme ça, sans aucune ombre au tableau. T'es fier de prouver à Victoria que ça y est, t'as réussi. Enfin, t'es vraiment sur la bonne voie. T'es fier de pouvoir lui montrer quelque chose de concret. T'es fier de lui montrer qu'elle a bien fait de croire en toi, de ne pas baisser les bras comme les autres et de t'accompagner comme il se doit.

- C'est ça ! T'as tout saisi ! Pour éviter de te faire écouter dans la voiture, faudra qu'on discute. Ca va me démanger sinon.

Un nouveau rire franchit tes lèvres. Comme si ce n'était pas le cas. Tu te diriges jusqu'à ta voiture, plutôt bien entretenue d'ailleurs.

- Je suis ton chauffeur aujourd'hui !

Tu lui ouvres la porte passager pour qu'elle puisse s'installer avant de faire le tour et de t'asseoir derrière le volant. Tu démarres sans attendre une seconde : la perspective de voir la tête de ton père te ravit et te rend impatient. T'es encore et toujours un sale gosse. Tu lui passes les CDs pour qu'elle puisse voir la petite feuille de papier temporaire qui indique la track list.

- Pour l'instant, on est pas sûrs de l'ordre des chansons, ça peut encore changer mais la couverture changera, tu t'en doutes.

Comme toujours, tu te montres prudent mais pas très respectueux des limitations de vitesse. Rien ne peut t'arrêter, rien ne peut t'arriver, rien de mauvais ne peut se produire aujourd'hui. T'as le cœur qui bat à cent à l'heure.

- Y'en a un c'est le groupe et l'autre, c'est le mien. Toutes des compos originales. C'était beaucoup de travail, je crois qu'on va bien fêter ça avec les autres aussi.

T'imagines une immense fête pour célébrer l'aboutissement de votre premier projet. Ton sourire ne te quitte pas, on dirait un papa fier.

- Si tu m'arrêtes pas, je vais faire que parler des albums. Raconte moi un peu ta vie histoire que je garde un peu de mystère pour toute à l'heure !

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Re: Misfit, bummer • Victoria

Jeu 5 Sep - 19:05

Misfit, bummer

L'enthousiasme de Dior était réellement communicatif. Depuis les quelques secondes où elle l'avait rejoint, Victoria s'étonnait de voir qu'elle trépignait d'impatience à l'idée d'écouter le premier album du jeune homme. C'était sans doute lié au fait qu'elle le considérait un peu comme son "protégé". Elle l'avait connu durant son adolescence et l'avait vu évolué et grandir au fil des années, malgré la distance physique. Dior restait un jeune homme impulsif, mais il n'était plus autant l'adolescent rebelle et têtu qu'elle avait connu. Sans trop savoir comment, un soupçon de maturité avait réussi à s'insinuer en lui, et elle était fière de voir que ses efforts avaient payé.
Elle sourit de façon amusée en le voyant lui affirmer qu'il ne l'aurait pas laissée partir sans son propre CD. Sans doute l'écouterait-elle à la maison, et le ferait-elle écouté à son fiancé. Ce dernier comprendrait que ce n'était pas uniquement pour lui faire écouter en sachant que ce n'était pas forcément son style de musique, mais plus pour lui montrer le résultat d'années de travail dont elle était fière. Elle avait connu Dior avant même d'avoir connu Nadeem, et son évolution jusqu'à maintenant était impressionnante.

- J'ai le droit à un traitement VIP par la future vedette en personne !

La brune laissa échapper un petit rire amusé. Elle remercia d'un signe de tête le jeune homme quand il lui tint la porte de la voiture, avant de monter dedans. Elle jeta un coup d'oeil sur l'oeil indiquée par son téléphone portable. Elle avait pour l'occasion dégagé du temps sur son après-midi de travail pour être certaine de pouvoir rester le plus longtemps possible avec Dior. Son seul impératif était d'aller chercher ses filles à l'école, en fin d'après midi. Ils avaient donc tout le temps d'écouter l'album de Dior.

- Tu as raison, vous avez parfaitement le droit de fêter ça !

Dans la limite du raisonnable, bien entendu. Elle n'avait pas envie de retrouver Dior en cellule de dégrisement parce que la fête s'était transformée en soirée de débauche. Elle garda son téléphone portable en main, avant de sourire à Dior quand ce dernier lui demanda de parler de sa vie. C'était dans ce genre de moments que la différence d'âge et de mode de vie entre eux était la plus flagrante. Dior était un jeune rockeur avec l'avenir devant lui, tandis qu'elle était une femme rangée, sur le point de se marier (si elle et son fiancé se décidaient enfin à organiser le mariage). Pourtant, cela ne les empêchait jamais de passer de bons moments ensemble.

- J'ai repris le boulot depuis que Neeli, la petite dernière, va à la crèche.

Elle prit un instant pour chercher une photo récente de la petite et pencher l'appareil vers Dior pour la lui montrer.

- Et je n'ai toujours pas avancé sur les préparatifs du mariage.

Elle eut un petit rire pour elle-même. Elle doutait parfois que ces préparatifs avancent un jour. Le couple attendait toujours "un moment de calme" pour pouvoir se poser et s'y concentrer pour de bon, mais il y avait toujours un évènement pour les empêcher de commencer quoique ce soit.

- Et toi alors ? Rien à me raconter ? Tu as quelqu'un dans ta vie en ce moment ?

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Re: Misfit, bummer • Victoria

Ven 6 Sep - 16:33

Misfit, bummer
Tu ris de bon cœur à la plaisanterie de Victoria que t'espères ne pas en être une finalement. Tu comptes sur ces albums pour vous propulser vers l'avant, pour vous faire gravir l'échelle de la popularité et celle de la célébrité. T'as déjà monté de nombreuses marches alors t'espères que celle-là compte parmi les dernières. Ce n'est pas que t'es fatigué, non, pour cette ascension t'as une quantité d'énergie à revendre, mais c'est que t'as envie de croire que tu touches au but. T'en as même besoin.

- Bah oui, tu crois quoi ? La célébrité va pas faire de moi un enfoiré !

Pas comme ton père et ses potes. C'est ce que tu penses très fort mais ne dis pas. Tu lui donnes déjà suffisamment de crédit en allant lui filer en main propre tes bébés alors qu'il ne le mérite clairement pas. Je ne sais pas pourquoi tu t'échines à vouloir le rendre fier alors qu'il ne fera jamais que te descendre. Depuis des années, la majorité de vos échanges se solde de cette manière mais tu n'as toujours pas appris ta leçon. Il ne changera plus, il est tombé beaucoup trop bas. Est-ce que tu te rends compte que tu risques de te retrouver à son niveau si tu continues d'essayer de le chercher ?

Non, pour l'instant, l'heure est aux réjouissances. C'est plus tard que l'ambiance risque de se gâter mais tu ne regardes pas assez loin pour t'en soucier. Enfin, non, j'ai mentis. Tu te projettes déjà en soirée avec tes amis en oubliant soigneusement de penser à ce passage, normalement éclair, chez ton père, pour espérer qu'il soit seul parce que tu sais au fond de toi que s'il est accompagné, ça se passera de la pire façon possible. Et Victoria ne pourra rien y faire. Non, il vaut mieux penser à la mine que tu vas te mettre même si tu risques de perdre encore tes émotions préférées. Ce n'est pas grave. Du moins, le Dior de maintenant se dit qu'il n'en a pas besoin. Mais détrompes-toi.

Ton engouement se traduit également dans ta conduite sportive. Tu n'as peur de rien, tout ira bien, les astres se sont alignés. C'est ce que tu te dis alors que tu ne crois pas vraiment à l'astrologie. Pour ne pas parler de toi et de tes projets tout du long, tu demandes des nouvelles à Victoria parce que même si à l'origine elle était ton assistante sociale, tu la considères comme une amie, une grande soeur alors il n'y a pas de raison que tu monopolises la conversation. T'as envie de savoir où elle en est dans sa vie et d'ailleurs, tu te penches quand elle approche le téléphone de toi. Ca te serre le cœur mais t'es suffisamment de bonne humeur pour trouver la force de dire quelque chose de gentil.

- Elle est mignonne.

Quand elle parle du mariage, ça te renvoie à celui de Ùna et tu grimaces un peu.

- Ca fait pas un an déjà ? Deux ? J'sais plus wow, le temps passe trop vite.

Tu te demandes s'ils vont un jour se marier si ça continue comme ça. T'as entendu assez d'histoires de mariages qui traînent et finissent par être annulés. Tu ne lui fais pas part de tes doutes parce que tu sais que ça la mettrait hors d'elle mais ça ne t'empêche pas d'y penser. Une nouvelle grimace quand elle te demande si quelqu'un partage ta vie. T'en ris, même.

- Nah, moi j'ai personne, pour qui tu me prends ? Ùna est mariée maintenant et sinon euh... Ouais non, rien à part ça. Et les albums.

Et c'est déjà énorme. Même s'il était arrivé autre chose, ce serait complètement passé sous les radars. Vous arrivez dans la rue de ton père, tu te gares.

- Tu viens avec moi ou tu restes là ? Il risque d'être désagréable en te voyant mais j'dis pas ça pour te dissuader.

Victoria Morgan

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Re: Misfit, bummer • Victoria

Dim 8 Sep - 18:35

Misfit, bummer

Le sourire de Victoria s’étira lentement sur son visage. Elle n’avait imaginé Dior comme l’une de ces futures rockstar qui prendrait la grosse tête dès son premier succès. Si un jour il devait réellement le connaître (ce qu’elle lui souhaitait, évidemment), elle le voyait plutôt profiter de pouvoir vivre son rêve, sans pour autant perdre la raison. La célébrité pouvait très rapidement monter à la tête, mais elle osait croire que Dior saurait garder les pieds sur Terre. Il avait vécu trop de choses compliquées dans sa vie pour pouvoir totalement décoller.
Enfin, pour le moment, la célébrité n’était pas le problème premier du jeune homme. Il n’en était qu’aux prémisses de sa carrière, dans les tous débuts excitants qui le rendaient rêveur. Il avait son premier album en main et voulait le faire écouter à celle qu’il considérait désormais comme une amie. La brune monta alors dans le véhicule, en se retenant fortement de faire des remarques à Dior à propos de sa conduite qu’elle jugeait beaucoup trop sportive. Connaissant le personnage, elle savait qu’il n’était pas du genre à respecter les limites de vitesse.

- Merci.

Murmura-t-elle avec un petit sourire fier en rangeant son téléphone portable. Elle n’était pas le genre de mère à faire des albums photos triés par nom de ses filles et n’aimait pas embêter ses proches en leur montrant une vingtaine de photos de Neeli ou Moïra, alors qu’une suffisait très bien à montrer à quel point elles étaient toutes les deux très belles. Il n’y avait que pour Shahnaz que la brune faisait une exception, parce qu’elle savait que sa belle-mère adorait recevoir des photos de ses deux petites filles.

- Je sais, on n’est pas très efficaces sur le coup, n’est-ce pas ?

Elle eut un petit rire (légèrement amer) avant de hausser les épaules. La réflexion de Dior était vrai : Naria avait vraiment trop traîné à propos de ce mariage. La brune ne serait même pas étonnée d’apprendre que certains de leurs proches se soient mis à penser qu’ils ne passeraient jamais à l’action. Elle n’en serait pas vexée non plus, parce qu’on ne pouvait pas dire que le couple tentait de leur donner tort.

- Ces deux dernières années ont été chargées pour nous. Entre la mort de Mark, la naissance de Neeli, notre déménagement, et ma reprise du travail, je crois qu’on a un peu mis notre mariage de côté. Avec un peu de chance, on l’organisera avant notre retraite !

Plaisanta-t-elle en pensant fortement qu’un jour, la blague finirait par devenir vérité. Elle termina par chasser cette idée en se concentrant sur l’actualité de Dior. Una s’était mariée, et Victoria avait l’impression d’avoir loupé plusieurs wagons, voire le train entier.

- Oh…

Souffla-t-elle avant d’envoyer un sourire encourageant au jeune homme.

- Tu as au moins tout le temps pour te consacrer à ton nouvel amour : ton album.

Et elle savait que ça, ça lui faisait plaisir. Elle pouvait lire la fierté de Dior sur ses traits. Quand la voiture se gara, elle examina les lieux. Elle n’avait aucune envie de rester enfermée dans la voiture et attendre en bas le retour du jeune homme. Malgré l’avertissement de ce dernier, elle ne craignait pas de rencontrer son père. Elle se souvenait encore vaguement de ce qu’elle avait lu dans le dossier de Dior à propos de ce dernier. Une ancienne rockstar qui avait de grandes difficultés relationnelles avec son fils. Elle savait à quoi s’attendre, et avec un peu de chance, sa présence éviterait qu’un conflit n’éclate entre les deux hommes.

- Je viens avec toi. Il ne peut pas être pire que mon ancienne belle-mère. Je t’assure.

Aussitôt dit, elle ouvrit la porte de la voiture pour en descendre et refermer les portes, attendant que Dior ne la guide vers le bon immeuble.

- Plus vite ce sera fait, et plus vite tu vas pouvoir me faire écouter ton album ! Tu commences à trop me faire languir.

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Dior Faulkner

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Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis la naissance, 1992.
Don : Dior a la fâcheuse tendance de perdre ses émotions et ses sentiments comme d'autres perdent leurs clefs. Il se laisse guider par un jeu du chaud et du froid pour les retrouver mais c'est plus délicat lorsque quelqu'un d'autre les récupère à son insu. Cette personne ressent donc l'émotion de manière décuplée, sans raison apparente et Dior se doit de la toucher pour pouvoir la retrouver.

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Re: Misfit, bummer • Victoria

Lun 9 Sep - 14:00

Misfit, bummer

[T.W : décès, deuil]

Une fois dans la voiture, le moteur démarré et la route jusqu'à chez ton père prise, tu orientes la discussion sur Victoria. Tu te connais suffisamment bien pour savoir que tu serais capable de monologuer tout le long du trajet au sujet de tes albums, du groupe, de ta carrière et de la musique en général. Tu trouverais toujours quelque chose à dire sur ces sujets-là. Tu pourrais parler du clip que vous avez tourné et combien Ùna et Nash étaient insupportables à être toujours collés l'un à l'autre. Tu pourrais râler sur Aaliyah qui est encore une fois arrivée en retard à votre répétition ou encore sur votre manque de guitariste qui commence à se faire cruellement sentir. Non, au lieu de ça, tu prends des nouvelles de celle que tu considères comme ta grande sœur.

- Pas très efficaces, c'est un euphémisme.

Tu ne peux pas t'empêcher de dire ça et d'être désagréable. D'ailleurs, tu te sens bien con lorsqu'elle liste toutes les raisons qui les ont poussés à remettre à plus tard leur mariage.

- D'ailleurs comment ça va vis à vis de Mark ?

Tu sais ce que c'est que de faire le deuil de quelqu'un que t'as aimé. Tu sais que ça peut être compliqué même si les sentiments ne sont plus là d'autant plus que dans le cas de Victoria aussi, une enfant est impliquée et la question vaut pour cette dernière aussi. T'as l'impression qu'il y a beaucoup de similitudes entre vos épreuves respectives c'est sans doute pour ça que t'en parles aussi librement. T'essaies de faire croire à la terre entière que tout ça, c'est derrière toi. T'essaies même de te convaincre toi-même et ça fonctionne la plupart du temps. Comme maintenant. Mais le sujet revient rapidement sur toi ou, plutôt, ce qu'il se passe dans ta vie.

- Ouais mais j'aimerais bien que toute son attention soit pas monopolisée par son gars, on a des concerts à faire. C'est pas le moment de déserter le groupe alors qu'on a tourné un clip et qu'on sort un album.

Tu grommelles pour masquer le fait que t'as vraiment peur que ça arrive. Qu'elle finisse par t'abandonner au profit de l'autre con qui lui sert de mari.

- Mais bon, comme tu le dis, j'ai aussi mon album et ma carrière solo alors bon.

Mais ça te rendrait triste de pas accéder à la célébrité avec ton ami. Tu t'es construit autour de ce groupe, tu t'es relevé en grande partie grâce à lui, grâce à Ùna. Ce n'est pas le moment de penser à ça. Victoria a entre ses mains un exemplaire de chacun des albums et ça te rend heureux et fier. Tu ne veux pas gâcher ça avec tes inquiétudes que tu t'efforces de croire infondées. C'est donc dans la bonne humeur générale que vous arrivez devant chez ton père et tu proposes à Victoria d'attendre ici, la prévenant du mauvais caractère de ton père.

- Je t'aurais prévenue !

Tu dis ça sur un ton presque guilleret et en lui adressant un immense sourire. T'as envie de faire traîner tout ça juste pour la faire attendre un peu plus et la taquiner mais... Toi aussi t'es impatient. Tu récupères ton album et va composer le code de la porte principale. Tu tiens cette dernière à Victoria avant de la guider vers l'ascenseur.

- Il est au cinquième.

Ton air s'est fait plus sérieux à partir du moment où t'es entré. Tu ne l'avoueras pas mais tu stresses, t'appréhendes maintenant la réaction de ton paternel. Une fois les portes de l'ascenseur ouvertes, tu inspires profondément avant de t'engager dans le couloir, vérifiant régulièrement la présence de Victoria à tes côtés. Tu entres sans frapper parce que tu sais qu'il ne ferme jamais son appartement lorsqu'il y est. C'est un peu stupide mais il n'a pas grand chose à voler. Quand il te voit, ton père se redresse sur son fauteuil et pose sa tasse de café et liqueur. Il tire une dernière latte de sa cigarette avant de la laisser reposer sur son cendrier où plusieurs cadavres de bâtonnets blancs et oranges gisent.

- Qu'est-ce que tu fous là ? Et c'est qui, elle ? Tu vas te marier ? Elle est trop vieille pour toi.

Victoria Morgan

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Âge : 40 Quartier : New Town.
Situation familiale : Fiancée à Nadeem Zaman depuis 1000 ans, mère de Moïra (10 ans) et Neeli (2 ans)
Date d'arrivée à Edimbourg : De retour depuis octobre 2020
Don : Elle a la faculté d'entendre les voix des morts, généralement la nuit. Don qu'elle confond avec de la schizophrénie, non consciente que ces voix existent réellement.

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Re: Misfit, bummer • Victoria

Mer 11 Sep - 20:40

Misfit, bummer

Victoria ne pu que pincer les lèvres dans une vague tentative de sourire quand Dior rebondit un peu violemment sur le fait que son couple n'était pas très efficace dans l'organisation de leur mariage. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, il n'était pas le seul à être surpris que ce couple, si fou l'un de l'autre, mette autant de temps à se dire "oui" pour de bon. Elle se contenta de hausser les épaules, sans rajouter le moindre mot afin de clore définitivement le sujet. Naria se marierait, un jour. Peut-être.
La question suivante désarçonna un instant la brune. Rare étaient les personnes la lui posant, parce que la plupart se concentrait plus sur la petite orpheline que Mark avait laissé ce jour-là, plutôt que sur son ex qui s'était rapidement fiancée. Dior était différent, parce qu'il se souciait en premier lieu de son amie, et parce qu'il ne voyait pas les choses comme les autres. Il ne considérait pas Mark comme était celui qui avait usurpé la place de Nadeem pendant six ans, mais comme un homme que Victoria avait aimé et avec qui elle avait passé des moments heureux. Il était donc naturel pour lui de penser que la brune pouvait souffrir de son absence, et elle eut la sensation de réaliser en cet instant qu'effectivement, c'était parfois le cas.

- Je ne sais pas si c'est très bien de le dire, mais il y a des moments où il me manque affreusement. Il avait le don d'être rassurant, et malgré les tensions dans notre relation avant sa mort, j'avais toujours beaucoup d'affection pour lui. Et il manque aussi beaucoup à sa fille, tu t'en doutes.

Elle eut le réflexe un peu stupide de regarder autour d'elle, comme pour être certaine que personne d'autre ne pourrait entendre ses paroles et aller les répéter à Nadeem. Il était certain que ce dernier aurait énormément de mal à accepter les paroles de sa fiancée, même en sachant que c'était parfaitement logique.

- Heureusement que j'ai Nadeem. C'est un excellent beau-père.

Elle retourna son visage vers celui de Dior, en lui faisant un petit sourire. Son fiancé était un excellent père, malgré les difficultés qu'il pouvait avoir parfois. Avec Moïra, il avait noué une relation très forte qui faisait énormément bien à la petite, et à Victoria également. Cette dernière apprenait chaque jour un peu plus à s'appuyer sur son fiancé, quand elle avait besoin de quelqu'un pour l'aider à prendre des décisions à propos de la petite. Mark n'étant plus là, elle n'arrivait pas toujours à gérer son rôle de mère seule, et son âme-sœur était un soutien énorme pour elle.

- Ne sois pas trop dur avec elle. Tu devrais lui en parler, plutôt que de ruminer dans ton coin tes inquiétudes.

Une fois de plus, Victoria connaissait Dior et ses difficultés de communication. Ce dernier préférait ronger son frein dans son coin plutôt que d'aller vers les autres. Il le faisait souvent, avec elle, quand parfois elle manquait de temps pour prendre de ses nouvelles et qu'il préférait penser qu'elle ne voulait plus de lui dans sa vie. Elle lui donna ce conseil, non sans penser qu'après tout, elle ne connaissait pas Una, et que Dior pouvait aussi avoir parfaitement raison de s'inquiéter, mais elle préférait se montrer optimiste, contrairement à lui.

Après un hochement de tête, Victoria décida de suivre son ami au cinquième étage de l'immeuble. Elle ne savait pas trop à quoi s'attendre de cette entrevue, mais quelque chose lui disait que l'entente ne serait pas cordiale entre les deux hommes. Elle espérait donc que son expérience d'assistante sociale lui permettrait de jouer un peu les médiatrices, au moins juste le temps que son ami fasse ce qu'il avait à faire.
L'odeur de la cigarette fit grimacer discrètement Victoria. Elle n'avait jamais rencontré le père de Dior parce qu'à l'époque où elle était en charge de son dossier, ce dernier était majeur et n'avait pas besoin de la présence de son père pour avancer. L'accueil que ce dernier lui réserva manqua de lui arracher une nouvelle grimace. L'homme était peu commode et avait dû oublier les notions de courtoisie élémentaires. Elle ne fit cependant aucune remarque, afin de ne pas mettre Dior mal à l'aise et prit un ton sûr d'elle quand elle ouvrit la bouche pour se présenter.

- Je m'appelle Victoria, et je suis une amie de votre fils. Je suis également son ancienne assistante sociale.

Elle ne releva pas non plus la petite insulte faite à son âge, parce qu'elle était d'une certaine manière d'accord avec le père de son ami : Jamais elle ne sortirait avec un garçon aussi jeune que Dior, pour des raisons évidentes.

- Nous ne resterons pas longtemps, rassurez-vous.

Par souci de politesse, la brune fit un pas en avant pour tendre sa main en direction du père de Dior, si ce dernier acceptait de la lui serrer. Ce n'était pas parce qu'il voulait jouer les rustres, que la brune comptait se montrer elle aussi malpolie.

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Ever thine,
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Dior Faulkner

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Situation familiale : Célibataire, fils unique, une fille qu'il n'a jamais pu connaître, une mère qui l'a abandonné et un père qui n'est même pas le sien...
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis la naissance, 1992.
Don : Dior a la fâcheuse tendance de perdre ses émotions et ses sentiments comme d'autres perdent leurs clefs. Il se laisse guider par un jeu du chaud et du froid pour les retrouver mais c'est plus délicat lorsque quelqu'un d'autre les récupère à son insu. Cette personne ressent donc l'émotion de manière décuplée, sans raison apparente et Dior se doit de la toucher pour pouvoir la retrouver.

Misfit, bummer • Victoria 5euo

Re: Misfit, bummer • Victoria

Mar 17 Sep - 20:13

Misfit, bummer

[T.W : décès, deuil]

Tu ne comptes pas parmi les personnes les plus délicates de cette planète, Dior, et c'est autant une qualité qu'un défaut. Parfois, tu ne le fais même pas exprès, tu dis les choses comme elles te viennent sans même avoir la volonté de toujours dire la vérité et d'être transparent. Tu veux bien essayer de te retenir parfois, quand tu te rends compte que c'est une énorme connerie que toi même es capable de voir mais la naturel revient au galop et ça glisse hors de ta bouche. T'ironises sur le temps que prennent Victoria et Nadeem pour planifier leur mariage mais tu t'empêches bien d'émettre tes doutes quant à la durabilité de leur relation et t'as bien fait parce qu'elle ne répond pas à ton petit pic. Il vaut mieux que tu ne surenchérisses pas.

Le sujet Mark vient sur la table et tu la questionnes à ce sujet sans détour. Ce n'est pas de la malice et tu ne profites pas de ça pour t'éloigner du malaise autour du mariage comme on pourrait le croire, non, t'es sincère dans ton inquiétude. T'apprécies Victoria et tu sais qu'elle n'a pas suivi cet homme jusqu'à Londres sans avoir de véritables sentiments pour lui. Et, comme elle le dit très bien après ton interrogation, elle était encore attachée à lui. Tu comprends sans peine. Vos histoires présentent quelques similitudes alors tu saisis parfaitement l'impact que ça a dû avoir sur elle mais aussi sur sa fille. Tu te contentes d'hocher la tête sans vraiment savoir quoi dire alors tu la laisses finir puis, tu inspires profondément.

- J'pense que c'est normal et si ton gars comprend pas, c'est un con. Tu peux pas effacer toutes ces années juste parce que vous vous êtes séparés. Et puis même, tu peux être triste que quelqu'un qui a partagé un bout de ta vie soit plus là, que quelqu'un tout court soit plus là. Et puis, ouais, c'était pas n'importe qui même après votre séparation, il restait le père de Moïra.

Tu te la joues grand sage, les yeux rivés sur la route, mais dire tout ça, ça te rassure quelque part. Ca va dans le sens que tu veux, ça te prouve que tu peux être encore triste du décès de Sorcha sans être amoureux d'elle, ça te prouve que si elle avait encore là, tu n'aurais plus été "amoureux". Oui, pour toi, ce n'était pas de l'amour, juste une pulsion de jeunesse, quelque chose qui t'a attiré vers elle et rien de plus. Maintenant, t'es beaucoup plus maître de toi-même. Ouais, c'est ce que tu crois.

- J'suis pas dur et si je lui en parle elle va encore mal le prendre, faire la gueule parce que je déteste son gars alors que c'est même pas tant ça le problème.

Le problème c'est que c'est un peu un mélange de tout. C'est une sorte de jalousie mal placée parce que t'as peur qu'on te la vole définitivement bien que Ùna ne soit pas un bien matériel. T'aimes Ùna mais pas comme on l'entend. Elle est ta meilleure amie et sans elle, sans le groupe, tu ne sais pas où tu serais aujourd'hui. Elle est importante pour toi et tu resteras méfiant vis à vis de son désormais mari parce qu'il lui a causé de nombreux tords que tu ne pardonnes toujours pas. Pourtant, ça ne te concerne pas, tu n'as rien à pardonner, il serait temps que tu te fourres ça dans le crâne.

Vous arrivez enfin en bas de l'immeuble, t'es immédiatement plus sérieux, tendu. T'attrapes les albums et les tiens fermement comme s'ils étaient tes ancrages pour ne pas vriller. Tu vérifies que Victoria te suive, rassuré qu'elle t'accompagne parce que tu te dis que sa présence aidera à apaiser les tensions. On ne le sait pas encore mais c'est sans doute ta plus grosse erreur du jour. Tu composes le code de la résidence, vous prenez l'ascenseur et entrez chez ton paternel qui ne s'attendait évidemment pas à recevoir de la visite. Vous êtes immédiatement attaqués par sa mauvaise humeur, l'odeur de café mélangé à l'alcool et de tabac froid, ça te fait froncer le nez ce qui n'aide clairement pas à la situation.

- Mais non putain, t'es con ou quoi.

Ton exaspération est très vite balayée par la politesse dont fait preuve Victoria. Tu te dis qu'il ne mérite pas autant d'égards mais tu gardes ça pour toi, préférant ne pas jeter tout de suite de l'huile sur le feu. Bon, tu l'as déjà un peu fait mais ça ne t'a valu qu'un regard courroucé. Ton père serre la main de ton assistante sociale et t'as la mauvaise impression que tout prend une bonne direction. Tu te lances.

- J't'ai ramené deux CDs. Y'a l'album de mon groupe et un so-.

- Qu'est-ce que tu m'chantes bordel. J't'avais dit d'arrêter ces conneries.

- Grand-père non plus il voulait pas et...

- J't'interdis d'parler de mon père, paix à son âme. Les situations sont différentes alors arrête avec cet argument de merde.

Il te traite encore une fois comme si tu ne faisais pas partie de sa généalogie et ça te blesse. Tu sens la colère prendre le pas sur la peine pour te protéger mais tu ne dois pas céder.

- J'te jure que c'est...

- J'en ai assez entendu, cassez vous.

Victoria Morgan

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Re: Misfit, bummer • Victoria

Ven 8 Nov - 20:57

Misfit, bummer

Le long monologue de Dior à propos de Mark fit lentement sourire la brune. Elle fut agréablement surprise par la maturité du jeune homme à ce sujet. Il était rare que dans leur relation, elle soit celle ayant le besoin de se confier et lui celui chargé de la réconforter et de donner son avis. Leur lien fonctionnait comme ça : elle était une sorte de grande soeur (car elle se trouvait bien trop jeune pour être considérée comme une mère) apportant ses conseils et le réprimandant quand il faisait des conneries, mais l'inversion des rôles lui était terriblement agréable.
Il n'y avait que peu de personnes dans l'entourage de Victoria ayant connu son ex compagnon. Les quelques personnes qu'elle fréquentait encore maintenant étaient généralement "team Nadeem", même si la dernière fois qu'elle était venue chez elle, Aizah avait fait preuve de compassion et avait légèrement changé d'avis à propos de Mark. Il était donc rare pour Victoria d'entendre quelqu'un comprendre réellement sa peine et lui rappeler qu'elle était légitime, et cela lui faisait un bien qu'elle n'avait pas imaginé.

- Nadeem comprend très bien. Il ne l'aimait pas, mais il comprend.

Elle ne s'éternisa pas plus sur le sujet, parce qu'elle n'avait aucunement envie d'expliquer à Dior certains détails que seule elle pouvait comprendre. Nadeem n'avait pas le moindre regret quant à la mort de Mark, et Victoria en était parfaitement consciente. Elle n'abordait pratiquement jamais le sujet avec son fiancé parce qu'elle savait qu'elle finirait par le lui reprocher, même si elle n'aurait pas fait différemment si les rôles étaient inversés.
Reprenant son rôle de grande soeur, elle se pencha un peu plus sur la vie de Dior. Elle voyait son évolution et voyait qu'il n'était plus le gamin impulsif qu'il était lors de leur rencontre. Le temps passait et la maturité le gagnait, qu'il le veuille ou non. Elle était ravie de constater que plutôt que de faire s'énerver comme il l'aurait fait, il préférait éviter les disputes avec Una. Rester dans son coin était une chose qu'il savait faire, parfois même trop. La brune pencha sa tête de gauche à droite, signe qu'elle était en pleine réflexion, avant de lui répondre.

- Laisse un peu de temps passer, et retourne vers elle. Et si tu vois que la situation stagne, n'hésite pas à lui en parler.

C'était selon elle le mieux à faire. Elle ne connaissait pas Una, et ignorait si c'était dans ses habitudes ou non d'agir ainsi. Dior lui en tout cas réagissait bien pour le moment, mais la brune ne voulait pas le voir perdre quelqu'un proche de lui uniquement parce qu'il préférait rester dans son coin plutôt que d'exprimer ce qu'il pouvait ressentir. Oui, Dior avait évolué, mais tout n'était pas encore totalement résolu !
Arrivés à l'appartement, l'ambiance changea radicalement. Le père de Dior n'était visiblement pas très heureux de les recevoir, et de plus, peu enclin à se montrer ouvert et courtois. Tant pis, Victoria ne s'offusquerait pas au risque de mettre son ami encore plus mal à l'aise. Elle était là pour lui, et non pas pour faire un esclandre.
Elle se présenta, mais fut ignorée de façon spectaculaire par le maître de maison qui daigna néanmoins lui serrer la main. Avec une légère grimace, la brune l'enfonça dans la poche de son manteau, tandis que l'odeur de tabac froid commençait à lui donner la nausée. En rencontrant le père de Dior, elle commençait à comprendre d'où pouvait provenir la source de bons nombres de problèmes du jeune homme.

- Votre fils a fait le chemin pour vous montrer ce dont il est le plus fier.

Cette fois-ci, elle employa un ton plus dur, tandis que ses sourcils se froncèrent d'un air réprobateur. Il était hors de question de voir Dior repartir déprimé de ce qui devait être une victoire pour lui. Cependant, quelque chose lui disait que le père de ce dernier risquait de faire plus de dégâts qu'autre chose. Il était le cliché de l'homme ayant raté sa vie, et se laissant aller en attendant qu'un "quelque chose" se passe.
Victoria fit un pas, pour se retrouver aux côtés de Dior, afin de lui rappeler qu'elle était là pour lui, et qu'elle en tout cas, avait envie d'écouter son album.

- Ne le laisse pas tout gâcher Dior. On peut très bien repartir et l'écouter ensemble.

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Misfit, bummer • Victoria 5euo

Re: Misfit, bummer • Victoria

Dim 10 Nov - 16:05

Misfit, bummer

[T.W : violence, violence parentale]

Si on ne te connaissait pas, on pourrait te prendre pour quelqu'un de sage et réfléchi mais ceux qui te côtoient ne sont pas aussi dupes. Si t'as l'air aussi sérieux dans tes propos, c'est que t'espères avoir raison. Tu n'es pas certain de l'être, c'est juste que t'aimerais que la réalité soit ainsi. Ca résoudrait pas mal de problèmes de ton côté. Alors oui, la démarche est un peu égoïste mais si tu le dis, c'est aussi pour rassurer Victoria de la même façon que tu te rassures toi-même. Avec une vérité non vérifiée, que t'as construit toi-même. Mais, je dois dire que pour une fois, tu n'as pas été trop con. Bon, t'as quand même à moitié insulté son fiancé mais comme elle vient de le dire, il semble comprendre alors tout va bien, pas vrai ?

- Tant mieux.

Bon, tu ne retires pas ton insulte. Après tout ce n'était qu'un "si". La discussion passe au groupe, à Ùna et son fiancé que tu n'arrives toujours pas à accepter. T'as toujours peur qu'il lui fasse un nouveau coup à l'envers et qu'elle soit incapable de se relever. Tu n'es pas sûr d'être assez fort pour la relever en cas d'une pareille chute, tu ne sais pas si tu trouveras les mots pour l'aider à remonter la pente, tu n'es pas certain d'être la personne qu'il lui faudra si ça venait à arriver. Tu feras ton maximum pour elle, comme toujours, mais tu sais à quel point elle est mordue : quand ils sont ensemble, c'est comme s'ils étaient indissociables.

- Je prends sur moi de toute façon.

Parce qu'à la moindre remarque touchant Nash, sa meilleure amie se braquerait et tu n'as pas envie de ça, ni l'énergie. Tu ne veux pas te disputer avec elle, t'as juste besoin d'être rassuré. Mais avec ton intelligence émotionnelle proche de celle d'un oursin, t'es incapable de l'exprimer et tu te montres désagréable et désobligeant. Ca ne donne pas envie de t'aider sans compter que Ùna fait déjà son maximum pour apaiser tes craintes mais elle ne va pas s'interdire de vivre sa vie amoureuse - ni sa vie tout court d'ailleurs - comme elle l'entend.

Enfin, vous arrivez rapidement chez ton père où l'ambiance est, dès le départ, assez tendue voire électrique. Il se montre vulgaire et désagréable, il manque de respect à Victoria et ça t'énerve. Heureusement, ton ancienne assistante sociale prouve qu'elle est la plus adulte de vous trois et garde toute sa politesse. Elle se présente, calmement, puis tend une main à ton paternel qui finit par la saisir et la secouer plutôt mollement. Il fait le minimum syndical et ne va même pas jusqu'au bout. T'as envie de le secouer mais tu prends encore sur toi pour lui expliquer la raison de votre venue et, évidemment, il te rabroue. Elle intervient et alors qu'il aurait pu l'ignorer, ton père a un rire mauvais.

- Des morceaux faits par un gamin, tu parles. Me faites pas perdre mon temps avec ces conneries.

T'es blessé et pas seulement dans ton égo. C'est une nouvelle fracture dans ton coeur et la voix de la raison que représente Victoria ne t'atteint pas bien qu'elle soit à tes côtés. T'as l'impression que si ton père ne te valide pas, tout ça n'aura servi à rien. Toi qui te plais à dire à tout le monde que tu n'as besoin de personne et que tu sais ce que tu vaux, tu te retrouves bien fragilisé par le refus de ton père. Il se détourne de vous, tu l'attrapes par l'épaule, il se dégage et te bouscule.

- C'est toujours mieux que la merde que vous jouiez à l'époque.

Tu dis ça pour le piquer. Ce n'est pas très intelligent de ta part. Ce n'est pas comme si avec une remarque du genre, il allait se dire que ça valait le coup de t'écouter. Bah non Dior, ce n'est pas comme ça que ça marche. Il te prend par le col et te défie de répéter. Ce que tu fais, bien évidemment en le repoussant violemment. Mais il ne se laisse pas faire, le premier coup part et t'arrive en pleine pommette. La douleur résonne dans ton crâne et il te hurle de répéter de nouveau parce qu'il n'a pas de meilleure répartie. Et comme t'es con, Dior, tu répètes avant de te protéger du deuxième coup qu'il te porte. Sauf qu'un troisième arrive...

Victoria Morgan

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Re: Misfit, bummer • Victoria

Dim 10 Nov - 18:07

Misfit, bummer

L’ambiance de morgue dans la pièce faisait presque frissonner Victoria qui sentait que les choses pourraient très vite tourner au vinaigre si le père de Dior ne faisait pas d’effort. Le jeune homme se montrait encore calme, sans doute influencé par la présence de son ancienne assistante sociale. Devant elle, il avait peut-être un peu moins tendance à vouloir s’emporter, et c’était une bonne chose.

Le problème, était que son interlocuteur lui ne semblait pas du tout enclin au dialogue. Pire encore, il ne semblait pas non plus d’accord avec l’idée de se taire et d’écouter. Que ce soit son fils, ou les morceaux composés par ce dernier. La brune retint un soupir. Elle essaya de le raisonner, mais ce dernier était aussi têtu que … Que Dior quand elle l’avait rencontré. La différence était que son père lui était un adulte, et ne pouvait pas se permettre ce genre de comportement.

- Dior n’est plus un gamin, c’est un adulte. Je ne vous permettrai pas de dénigrer ses efforts, alors que c’est vous qui agissez comme un adolescent retardé !

Finalement, la patience de Victoria n’avait pas résisté très longtemps face à l’injustice subit par Dior. Si ce dernier avait été l’un de ses « clients » de l’époque, sans doute serait-elle restée plus professionnelle, mais cela faisait bien des années que leur relation avait surpassé ce stade. L’attitude injuste et stupide du père de son ami la faisait fulminer. Elle ne lui permettrait pas de détruire tous les efforts que le jeune homme avait faits jusqu’à maintenant.

- Dior, on s’en va.

Cette fois-ci, elle ordonna. Quelque chose dans l’atmosphère lui disait qu’une simple petite étincelle suffirait à allumer un feu incontrôlable. La tension entre père et fils était plus que palpable, et Victoria ne voulait pas en arriver au point de non-retour. Pire encore, elle ne voulait pas risquer que Dior ne se retrouve avec la police aux fesses, si jamais il s’emportait trop fort. Il avait fourni beaucoup trop d’énergie à ne plus être le gamin à problèmes qu’il était à l’époque pour tout foutre en l’air à cause de son irresponsable de père.

Trop tard. Les choses se mirent à dégénérer rapidement. La piquée lancée par Dior eut un effet que la brune considéra comme démesuré, mais qu’elle ne put pas empêcher. L’immaturité de Kenneth éclata en plein jour, quand il saisit son fils par le col en lui ordonnant d’oser répéter ses dires. Il ressemblait à un voyou de bas étage, ayant le besoin de montrer sa puissance face à plus faible que lui. C’était pathétique, et complètement indigne de la part d’un père.

- Ça suffit ! Lâchez-le !

S’exclama-t-elle aussitôt. De la part de Dior qui était impulsif et qui agissait parfois sans raisonner, elle aurait pu s’attendre à ce genre de comportement, mais de la part de son père, la chose était tout bonnement ridicule. Elle fit un pas en avant qu’elle stoppa net quand le premier coup-de-poing vint s’écraser sur la face de son ami.

- Dior !

Le dégoût lisible sur son visage fut remplacé par de l’effroi. Il n’en avait fallu que très peu à Kenneth pour s’emporter et frapper son fils. La brune ne pouvait pas concevoir un tel comportement de la part d’un père, même si elle savait que le monde n’était pas tout rose. Cette planète était remplie de monstres et elle décida de catégoriser Kenneth Faulkner dans un jugement sans le moindre procès. Son acte venait de le propulser dans le camp des ennemis de Victoria.

Le deuxième coup fut tout aussi troublant que violent. En manque d’argument, l’homme se servait de ses poings pour faire taire un gosse. C’était tout simplement révoltant. Il fallait que cela cesse, car pour le moment, si Dior n’avait pas encore répliqué, cela ne serait qu’une question de temps, et Victoria ne voulait pas se retrouver au milieu d’un bain de sang.

- LÂCHEZ-LE ! Vous êtes complètement malade !

Elle pensa que le dernier coup serait le dernier, qu’après cela, Dior aurait un peu de répit. C’était sa fenêtre de tir pour l’éloigner le plus loin de son père possible avant que l’idée de lui rendre la pareille ne lui monte à la tête. Elle s’avança vers le plus jeune des deux hommes et se plaça entre lui et son adversaire. Elle attrapa l’un de ses bras afin de l’inciter à reculer, mais également pour l’empêcher de rendre les coups.

Ce fut au moment où elle ouvrit la bouche pour ordonner à Dior de la suivre et de quitter les lieux qu’une douleur aiguë lui parvint au niveau de sa joue, à quelques millimètres de sa pommette droite. La violence du choc lui fit voir des étoiles durant quelques secondes et son instinct la fit s’agripper à Dior tandis qu’elle sentait ses jambes se dérober sous son poids. Kenneth venait de lui mettre un coup-de-poing dont la force l’avait presque mise K.O. en une fraction de seconde. Sa main libre se plaqua aussitôt sur sa peau déjà rougie et endolorie, après avoir lâché un cri de douleur. Son rythme cardiaque s’était soudainement emballé et son instinct lui hurlait qu’il fallait qu’ils partent de là au plus vite. Kenneth n’était pas qu’un père irresponsable, il était également un homme dangereux.

- Di..or…

Sa difficulté à articuler lui fit prendre conscience de son souffle erratique. Elle peinait à remplir ses poumons pour aligner correctement trois mots.

- Il faut… Partir. S’il… S’il te plaît.

Son ordre s’était transformé en supplique. Victoria craignait que le père de son ami ne soit pas capable de se calmer. Elle se demanda s'il n’était pas sous l’effet de l’alcool et d’autres substances, ce qui pouvait aggraver son agressivité et les conduire dans une situation encore plus critique. Son cœur battant ne parvenait pas à reprendre un rythme normal. Il fallait partir. Maintenant.

« Oh, continue to love me, never misjudge the most faithful heart of you beloved.
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Dior Faulkner

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Occupation : Chanteur de rue en solo, batteur dans un groupe et agent de sûreté aéroportuaire
Âge : 32 Quartier : Wester Hailes
Situation familiale : Célibataire, fils unique, une fille qu'il n'a jamais pu connaître, une mère qui l'a abandonné et un père qui n'est même pas le sien...
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis la naissance, 1992.
Don : Dior a la fâcheuse tendance de perdre ses émotions et ses sentiments comme d'autres perdent leurs clefs. Il se laisse guider par un jeu du chaud et du froid pour les retrouver mais c'est plus délicat lorsque quelqu'un d'autre les récupère à son insu. Cette personne ressent donc l'émotion de manière décuplée, sans raison apparente et Dior se doit de la toucher pour pouvoir la retrouver.

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Re: Misfit, bummer • Victoria

Mar 12 Nov - 14:46

Misfit, bummer

[T.W : violence, sang]

Tes mots et ceux de Victoria rentrent par une oreille et ressortent par l'autre. Il n'en a rien à faire de tous vos arguments et de vos demandes. Il veut juste que vous fichiez le camp. Il n'avait pas envie de te voir et encore moins t'entendre parler de musique. A ses yeux, ça lui a ruiné la vie, c'est ça qui l'a rendu comme ça alors toute mention à ce sujet le rend fou et agressif. Il ne peut pas supporter le fait que son fils s'engage là-dedans. Est-ce par désir de te protéger ou par jalousie ? Honnêtement, j'ai du mal à cerner ses intentions vu comment il se comporte avec toi, à presque te renier quand tu mentionnes ton grand-père. Son père.

Je ne sais pas quelle idée t'a traversé l'esprit mais elle est complètement conne. T'aurais mieux fait de faire profil bas et de rebrousser chemin plutôt que de lui envoyer le même pic à répétition. Ton père est un homme fier, même s'il n'est plus aussi flamboyant qu'il y a vingt ans, et il n'y a que lui qui a le droit de critiquer sa carrière musicale. En plus, tu fais preuve d'une énorme mauvaise foi pour le faire réagir, tu grossis les traits, mens sur ton opinion sur leurs morceaux pour attirer son attention. Non, ce n'était pas mauvais ce qu'ils faisaient si ça avait été le cas, ils n'auraient pas eu cette renommée-là. Le fait est qu'un membre du groupe a tout foutu en l'air et, pour toi, tout est à jeter. C'est comme ça.

Il se jette sur toi, te choppe par le col et comme le sale gosse que tu es, tu répètes quand il te défie de le faire. Victoria a beau lui intimer l'ordre de lâcher son fils, il n'en fait rien, bien au contraire, le coup part très vite. Ce n'est pas le premier que tu te prends de sa part mais t'arrives à être surpris. Tu ne t'attendais pas à ce que ce soit aussi rapide. Tu pensais avoir une petite marge de manoeuvre et pouvoir t'enfuir juste avant l'explosion mais ce n'est pas le bon jour pour Kenneth. Ce n'est pas le bon pour toi non plus.

Il pensait sûrement t'avoir donné une bonne leçon alors que tu craches de manière pas du tout élégante le sang qui s'accumule dans ta bouche puisqu'il te défie de répéter une nouvelle fois ton excellente critique. Et tu le refais. Tu parviens à te protéger du second coup et tu penses qu'il va s'arrêter là sauf qu'un troisième arrive, un que tu n'avais pas anticipé et qui atteint Victoria en plein visage.

- Vic !

Tu la retiens comme tu peux mais tu sais que ton père n'en a pas fini. Il s'est tout de même arrêté sous la surprise ce qui te laisse le temps de ralentir la chute de ton amie et de la faire s'asseoir par terre mais il fait de nouveaux pas vers toi. Tu te jettes sur lui. T'as viré rouge. Il a à peine le temps de reculer que tu l'attrapes à ton tour. Tu t'es presque littéralement projeté contre lui et il tombe en arrière, toi avec. T'en profites qu'il soit sonné pour le frapper encore et encore jusqu'à ce qu'il ne bouge plus. Une fois que t'es sûr qu'il ne vous fera plus rien, tu retournes voir Victoria. Tu n'oses pas la toucher de tes mains rougies par les coups que tu as portés.

- Ca... Ca va ?...

Cette fois, la panique prend le dessus sur la colère. Ton instinct de survie animal laisse la place à un autre, celui qui te fait dire que t'as peut-être tué quelqu'un.

- Je... Merde... Je...

Tu rampes vers ton père et cherche son poul.

- J-J'crois qu'il est tou-toujours vivant... Vic...

Tu trembles alors tu n'arrives pas à saisir ton téléphone dans ta poche. Tu supplies ton amie qui est pourtant sans doute encore sonnée de prendre les rênes parce que là, t'es redevenu le gamin paumé que t'étais des années auparavant.

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Occupation : Associée dans une structure aidant à la réinsertion d'anciennes détenues à travers l'Art.
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Date d'arrivée à Edimbourg : De retour depuis octobre 2020
Don : Elle a la faculté d'entendre les voix des morts, généralement la nuit. Don qu'elle confond avec de la schizophrénie, non consciente que ces voix existent réellement.

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Tes sujets RP : En cours :

Naria alternatif 2 / Dior 2 / Naria 22

Terminé(s) :

Naria 1 / Naria 2 / Naria 3 / Naria 4 / Naria 5 / Naria 6 / Naria 7 / Naria 8 / Naria 9 / Naria 10 / Naria 11 / Clément / Naria 12 / Nadeem + Clément / Naria 13 / Naria 14 / Naria alternatif 1 / Naria 15 / Naria 16 / Aizah / Intrigue / Naria 17 / Naria 18 / Naria 19 / Event 4 / Naria 20 / Aizah& Nadeem / Aizah 2 / Dior / Naria 21 / Porter 2 / Javier

Re: Misfit, bummer • Victoria

Mar 12 Nov - 15:39

Misfit, bummer

La douleur du coup ne lui parvint réellement qu’au bout de quelques secondes. Elle avait l’impression que son cœur battait dans sa joue, et qu’elle ne retrouverait jamais l’équilibre. Elle s’était retrouvée à terre, aidée par Dior et ne parvenait pas à se relever pour le moment. La vision de la brune fut floue durant un court moment, mais lui permit tout de même de distinguer la silhouette de Dior qui se jetait comme une bête enragée sur son père. La brune voulut lui hurler de laisser tomber, mais n’en eut pas la force. Rester assise sans chanceler lui semblait déjà une épreuve.

Tandis que les secondes passaient, elle entendait distinctement le bruit des poings de son ami s’abattre sur le visage de son père. Elle était presque certaine d’avoir même entendu un craquement, qui lui donna des frissons dans tout le corps. Une alarme s’alluma en elle. Dior était fou de rage, et ne semblait pas capable d’arrêter ses coups. Elle tenta de sa main libre de se redresser, mais chancela à nouveau.

- Dior, arrête…

Sa voix n’était qu’un murmure, contrairement à ce qu’elle aurait souhaité. Elle ferma un instant les yeux et secoua sa tête de gauche à droite, comme pour essayer de se sortir de ce flou angoissant. Quand elle les rouvrit, le bruit des coups ne s’était toujours pas arrêté. Si Dior ne se stoppait pas dans son excès de rage, il finirait par commettre l’irréparable, et Victoria ne le supporterait pas. Il avait travaillé trop dur, et fait beaucoup trop d’efforts pour plonger maintenant et gâcher sa vie. Pas maintenant, alors qu’enfin, il parvenait à toucher du doigt son rêve.

Le bruit s’arrêta et le silence se fit soudainement pesant dans la pièce. Victoria s’inquiéta avant Dior de l’état de santé de son père et envisageait déjà le pire, ainsi que les moyens pour éviter au jeune homme de finir derrière les barreaux. Il s’avança vers elle, alors qu’elle semblait enfin commencer à réussir à reprendre le contrôle de son corps. Sa joue était toujours douloureuse, mais ses forces lui revenaient petit à petit, ainsi que la totalité de ses facultés cognitives. Son instinct maternel aussi s’était éveillé. Elle devait protéger Dior, de son père et de lui-même.

- Ça va.

Elle mentait. Elle avait sans nul doute besoin de voir un médecin pour déterminer si elle avait une commotion cérébrale, mais mettait ça de côté car il y avait plus urgent. Elle regarda les mains de Dior, tâchée de sang. Il n’y avait pas été de main morte, et cette idée ne rassura pas la brune. De l’autre côté de la pièce, il n’y avait aucun bruit, pas même le râle d’un homme à l’agonie. Son cœur s’emballa de nouveau à la crainte que Kenneth n’ait pas tenu le choc sous les coups de son fils.

Ne pouvant pas y aller plus vite que lui, elle laissa Dior s’approcher de son père pour vérifier s'il était encore en vie. Victoria elle, parvint à se relever en s’aidant d’un meuble, sur lequel elle laissa sa main posée, pour s’en faire une béquille, juste au cas où ses jambes décideraient de lui faire défaut une nouvelle fois.

Elle poussa un soupir de soulagement quand Dior lui dit qu’il pensait Kenneth encore en vie, mais savait que ce n’était pas encore gagné. L’homme pouvait très bien succomber de ses blessures, et son fils serait alors accusé d’homicide. Elle comprit très bien que son prénom, soufflé dans la bouche du jeune homme, était un appel à l’aide. Il redevenait l’enfant perdu qu’elle avait connu, et devait en plus être terrifié par ce qu’il venait de faire.

- Ça va aller Dior.

Elle fut soulagée de constater que sa voix était revenue à la normale, ou presque. Sa main lâcha sa joue pour venir tâter dans la poche arrière de son jean à la recherche de son téléphone portable.
- Je vais appeler une ambulance.

L’urgence absolue était de maintenir Kenneth en vie, si ses blessures étaient trop graves, et de limiter les séquelles. Accessoirement, elle pourrait également se faire examiner. Malgré sa main tremblante (moins que celles de Dior en tout cas), elle parvint à composer le numéro des urgences. L’interlocuteur décrocha rapidement, et elle put leur indiquer l’adresse et l’étage sans difficulté. Quand elle raccrocha, elle testa son équilibre en se rapprochant de Dior. Il semblait terrorisé, et avait besoin d’elle, même si elle n’était pas certaine que ce qu’elle allait lui dire allait le rassurer.

- Dior écoute-moi. L’ambulance va arriver, mais il est certain que la police également. Tu ne dis rien, est-ce que c’est compris ?

Elle ne voulait pas qu’il se mette à paniquer et dire n’importe quoi qui pourrait jouer contre lui. Le passé de Dior et son casier judiciaire de l’époque n’aidaient déjà pas son cas. Elle ne voulait pas qu’il s’enfonce davantage en parlant sous l’effet du choc. Avec douceur, elle plaça ses mains sur le visage du brun, mais appuya son regard dans le sien pour être certain que ce qu’elle disait s’imprimait dans sa tête.

- Je vais aussi appeler Nadeem, parce qu’il est possible que tu aies besoin d’un avocat.

La brune agissait comme un robot, à croire que son fiancé commençait à déteindre sur elle, dans les situations d’urgence. En vérité, elle essayait plutôt de se demander ce que lui aurait fait dans ce cas-là, et comment il aurait limité les dégâts. Elle en oubliait presque que face à elle, elle avait ce gosse traumatisé par ce qu’il venait de faire.

- Tout ira bien.

Elle tenta un sourire réconfortant, mais la douleur à sa joue freina son mouvement. Dior avait agi pour la défendre, même s'il avait été plus loin que ça.

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Dior Faulkner

9 de Cœur

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Occupation : Chanteur de rue en solo, batteur dans un groupe et agent de sûreté aéroportuaire
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Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis la naissance, 1992.
Don : Dior a la fâcheuse tendance de perdre ses émotions et ses sentiments comme d'autres perdent leurs clefs. Il se laisse guider par un jeu du chaud et du froid pour les retrouver mais c'est plus délicat lorsque quelqu'un d'autre les récupère à son insu. Cette personne ressent donc l'émotion de manière décuplée, sans raison apparente et Dior se doit de la toucher pour pouvoir la retrouver.

Misfit, bummer • Victoria 5euo

Re: Misfit, bummer • Victoria

Jeu 14 Nov - 14:04

Misfit, bummer

[T.W : violence, sang]

T'as dépassé les bornes, les limites de l'humanité. C'est comme si quelqu'un avait appuyé sur un interrupteur dans ta tête qui t'a fait voir un écran rouge. Pour un aveugle, t'as visé juste. T'as sauté sur ton père au moment où il a fait un nouveau pas en avant après avoir atteint Victoria en plein visage avec son poing. T'aurais simplement pu le maîtriser une fois tous les deux à terre mais poussé par la colère et la peur, tu ne t'es pas arrêté. Je ne t'ai que très peu vu dans cet état et à chaque fois, ça me terrorise. J'ai peur qu'un jour, tu commettes l'irréparable. Je sais qu'à toi aussi, ça te fait peur, c'est peut-être pour ça que t'as fini par t'arrêté. T'as les jointures de tes doigts couvertes de sang, toi-même t'en as plein la bouche entre le coup que t'a porté ton père et la furie qui t'es montée au cerveau et qui a pris le contrôle.

Cette fois, tu trembles, la colère a disparu, comme envolée et t'es là, au-dessus de ton père inconscient, sans plus savoir quoi faire. De manière générale, t'es démuni sans cette émotion mais là, c'est encore pire. Tu te rends compte de la connerie que t'as faite, t'as peur de toi-même, de ce que t'as fait, t'as peur pour lui, t'as peur pour Victoria que t'as laissé tomber pour sauter sur ton paternel qui gît au sol. Tu te rapproches de ton amie pour voir comment elle va et c'est un des rares moments où tu te montres vulnérable. Tu ne cherches pas plus loin quand elle te dit que ça va, tu la crois sur parole parce que ça t'arrange bien, parce que tu serais incapable de gérer la situation tout seul.

Tu rejoins ton père, cherche son pouls maladroitement. Tu paniques au début de ne pas le trouver, tout simplement parce que tu cherchais mal ou au mauvais endroit, mais t'aurais pu au moins voir qu'il respirait encore, même faiblement. T'hyperventiles mais ton cerveau n'est pas bien irrigué, il y a un blocage créé par ta peur et ça t'empêche de penser droit. Il est encore vivant mais rien n'est encore certain, tu le sais mais tu ne veux pas y penser. Tu t'imagines déjà passer le reste de ta vie loin derrière les barreaux, loin des scènes dont tu rêves tant. Tu vois ta relation avec lui complètement détruite à tout jamais et ça te fait un mal de chien. T'as merdé. T'as vraiment merdé et tu commences à te rendre compte à quel point t'es dans la merde.

- O-Ok...

Heureusement que Victoria est là. D'un côté, tu sais que si elle ne l'avait pas été, elle n'aurait pas été blessée et tu n'aurais pas vrillé de la sorte. Quelque part, tu lui en veux pour ça et c'est complètement injuste. C'est toi, à la base, qui a provoqué ton père, c'est toi qui as voulu lui faire écouter ta musique. C'est toi le fautif dans cette histoire. Enfin, lui aussi y est pour quelque chose, il n'aurait jamais dû porter le premier coup, ni le deuxième et encore moins le dernier.

Tu la laisses passer le premier appel en continuant de fixer le désastre que tu as causé. Tu n'arrives pas à pleurer tant tu es sous le choc et peut-être même que la tristesse a fait ses bagages en même temps que la colère. T'es toujours auprès de ton père, à te frotter les mains pour faire disparaître le sang qui les macule mais ça ne fait qu'empirer les choses. Et puis t'as mal, tu ravales le sang qui est dans ta bouche, touches un peu ta blessure avant de grimacer. La douleur résonne dans ta tête et tu ne te dis même pas que ça peut être pire du côté de Victoria qui vient de raccrocher.

À ses mots, tu ne peux qu'hocher la tête. Tu ne sais pas quoi dire, t'as l'impression de voir ta vie défiler et ton futur s'effondrer sous tes yeux. T'es complètement paralysé et t'en remets complètement à elle. C'est une lourde tâche et de grosses responsabilités que tu lui donnes alors que ça aurait été à toi de prendre les choses en main. Mais t'en es bien incapable. On pourrait te dire que t'es trop auto-centré, égoïste et que tu ne penses qu'à ta gueule et dans certains cas, c'est vrai. Mais là, ce n'est même pas pour ton profit que t'agis de la sorte, c'est juste que t'as arrêté de fonctionner.

- Et s'il mourait ?

Un frisson te parcourt, certain que tu ne pourrais pas porter le poids de cette responsabilité.

- Vic, je veux pas qu'il meurt, j'ai jamais voulu ça.

Et c'est sincère. Peu importe comment ton père te traite, tu n'as jamais souhaité sa mort, au contraire, tu n'as jamais fait que chercher son approbation.

- Je... Je sais pas ce qu'il s'est passé... J'ai... Toi... T'es sûre que ça va ?

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