Fancy Mess • Victoria (2010)

Dior Faulkner

Pseudo : Lapin Magique
Avatar et crédit : Ren Gill ♥ Avatar par Nuit d'Orage, gifs par moi
CW : Alcool • Abandon • Drogue • Tabac • Deuil • Mort • Parent abusif
Messages : 2087
Fancy Mess • Victoria (2010) V9sy

Occupation : Chanteur de rue en solo, batteur dans un groupe et agent de sûreté aéroportuaire
Âge : 31 Quartier : Wester Hailes
Situation familiale : Célibataire, fils unique, une fille qu'il n'a jamais pu connaître, une mère qui l'a abandonné et un père qui n'est même pas le sien...
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis la naissance, 1992.
Don : Dior a la fâcheuse tendance de perdre ses émotions et ses sentiments comme d'autres perdent leurs clefs. Il se laisse guider par un jeu du chaud et du froid pour les retrouver mais c'est plus délicat lorsque quelqu'un d'autre les récupère à son insu. Cette personne ressent donc l'émotion de manière décuplée, sans raison apparente et Dior se doit de la toucher pour pouvoir la retrouver.

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Fancy Mess • Victoria (2010)

Mar 23 Jan - 19:57

Fancy Mess
Je te regarde marmonner sur ton siège. Ton énième assistante sociale t'as lâché, cette fois parce qu'elle est partie à la retraite, et tu vas rencontrer la numéro tu ne sais même plus combien. En plus, tu te demandes ce que tu fous là, pourquoi t'es allé à ce rendez-vous et pourquoi tu continuerais à voir quelqu'un parce qu'après tout, t'es un adulte maintenant. Ca fait même deux ans que tu peux déjà faire pas mal de chosealors pourquoi continuer ? T'estimes bêtement que t'as pas besoin d'aide et à tes yeux, les services sociaux ont surtout merdé avec toi. Du coup t'as peur qu'en continuant à les voir, t'as peur qu'ils ruinent le reste de ta vie aussi.

Et pourtant, t'es là, dans la salle d'attente à secouer ta jambe d'impatience et te mordre le pouce nerveusement. Tu penses déjà savoir à quoi t'attendre et tu plains un peu la personne qui va reprendre ton dossier. Moi aussi, à vrai dire. T'es la patate chaude que tout le monde se refile, le gamin compliqué que tout le service connaît. T'imagines les grimaces qu'ils s'adressent quand l'un d'entre eux te récupère ou a rendez-vous avec toi. Je pense que t'en fais des caisses et que tu psychotes un peu mais je ne peux pas t'en vouloir. T'as l'impression que le monde entier est contre toi, enfin presque. Il y a quelques exceptions et tu t'y accroches pour les empêcher de partir.

Tout le monde se barre, tout le monde disparaît et t'as l'impression d'être la peste que tout le monde fuit. Je sais que ça te blesse, que tu leur en veux, qu'à tes yeux ils n'ont pas fait assez. Abandonné, c'est comme ça que tu te sens mais tu mets rarement ce mot sur ton ressenti. Si t'es là, Dior, c'est que t'espères quelque part qu'on t'aide, qu'on te sorte là. T'as le groupe, maintenant, mais quelque chose te dit que c'est pas assez. Tu t'y investis déjà trop, tu penses que la fac va t'aider à t'ouvrir des portes ou qu'on va t'y tendre la main, que t'y apprendras les clefs du succès.

Je sais que tu ne le demanderas jamais et que tu ne l'avoueras pas plus mais si t'es là, c'est parce que t'as envie, t'as besoin qu'on t'écoute. T'as déjà vécu trop de trucs que tu n'arrives toujours pas à assimiler, t'es seul avec ton histoire et tes émotions et ça te rend dingue. Maintenant, t'évacues tout ce qu'il te reste, tout ce que t'as pas perdu et pas encore récupéré, dans la musique. T'espères qu'un jour quelqu'un comprendra, que quelqu'un sera sensible à ce tourbillon dans ta tête, dans ton cœur. Et c'est paradoxal parce que tu l'as verrouillé.

La clef, tu sais même pas où tu l'as mise ; il se trouve que c'est moi qui l'ai récupérée. La serrure, tu l'as condamnée, tu l'as masquée mais je suis encore à l'intérieur. Tu rêves que quelqu'un la défonce, cette foutu porte, mais en même temps tu l'as blindée et tu défends n'importe qui de s'en approcher. Tu montres les crocs, comme un animal blessé. Tu me fais de la peine à vouloir qu'on t'aide sans laisser qui que ce soit saisir l'opportunité.

Tu te lèves comme un condamné quand on vient te chercher mais t'as pas l'air abattu. T'as cet air méfiant, défiant presque n'importe qui de t'adresser la parole. Tu vois, c'est exactement ce que je viens de dire. On te fait entrer dans le bureau de ta nouvelle assistante sociale en plantant ton regard dans le sien. Tu lui dis rien, tu t'assois avant même qu'elle t'invite à le faire. Tu veux faire genre, qu'elle pense que tu veux finir ça au plus vite. T'es tellement dans ton rôle que tu la détailles même pas, tu la fixes mais tu la regardes pas. T'es muet, pour l'instant. T'attends qu'elle se mette à te parler de ta vie qu'est un vrai foutoir pour cracher ton venin, caustique. Pour l'instant, t'as pas ce sourire ironique. Non, ça, c'est la phase deux.

Victoria Morgan

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Occupation : Associée dans une structure aidant à la réinsertion d'anciennes détenues à travers l'Art.
Âge : 39 Quartier : New Town.
Situation familiale : Mère d'une petite fille de 10 ans, prénommée Moïra. Fiancée à Nadeem Zaman avec qui elle vient d'avoir une fille, Neeli.
Date d'arrivée à Edimbourg : De retour depuis octobre 2020
Don : Elle a la faculté d'entendre les voix des morts, généralement la nuit. Don qu'elle confond avec de la schizophrénie, non consciente que ces voix existent réellement.

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Tes sujets RP : En cours :

Naria alternatif 2 / Aizah 2 / Naria 21 / Porter 2 / Dior

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Re: Fancy Mess • Victoria (2010)

Jeu 25 Jan - 16:44

FANCY MESS.
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Un coup d’oeil à sa montre indiqua à Victoria que son prochain rendez-vous n’allait pas tarder à arriver. Elle ferma d’un geste lent le dossier qu’elle venait de lire à propos de son nouveau cas. Un long soupir s’échappa de ses lèvres en repensant à tout ce qu’elle venait d’apprendre. Le jeune homme représentait parfaitement ce que l’on qualifiait dans le milieu de « cas compliqué ». Il avait été balloté de familles d’accueil en familles d’accueil en passant parfois par la case « maison » sans jamais véritablement parvenir à y rester. Les méfaits pour lesquels il avait été souvent arrêté représentaient une liste longue comme le bras.

Tout en fixant le dossier fermé face à elle, Victoria réfléchissait. Elle ne récupérait le dossier que par pur hasard, parce que la personne en charge de ce dernier auparavant venait de prendre sa retraite. Ses tentatives pour joindre l’ancienne assistante sociale afin de se renseigner un peu plus sur le jeune et son caractère avaient été infructueuses. Pourtant, la brune aurait voulu savoir à quoi s’attendre quand le jeune homme débarquerait : Pouvait-on le considérer comme instable, voire modérément dangereux, ou faisait-il parti de ces bougres à qui la vie ne faisait pas de cadeau et qui se retrouvaient à dérailler complètement ? Visiblement, ce serait à elle de se faire sa propre idée.

Seule une note volante, écrite visiblement à la main par la dernière personne en charge aiguilla un petit peu la jeune femme sur une partie du passé du jeune adulte. Plus précisément, sur l’année de ses onze ans, où il avait été entendu comme témoin ayant provoqué la condamnation d’un membre du groupe de musique de son père. La note, ainsi rédigée, semblait visiblement être une confession ayant été faite au cours d’un entretien avec un précédant travailleur social. D’un geste rapide, Victoria rouvrit le dossier, tournant rapidement les pages pour en venir à ce qu’elle cherchait. L’évocation de l’alcoolisme du père concordait à la période suivant la condamnation.

Fixant le bouquet de fleur disposé dans le coin droit de son bureau, l’assistante sociale parvenait petit à petit à recréer le passif du jeune homme. Dior était un gosse qui avait été abandonné par sa mère, et qui avait ensuite commencé à enchaîner les conneries et les fugues quand son père avait sombré dans l’alcool. La descente aux enfers avait dû être rapide, à en juger par le nombre de familles d’accueil dans lequel le gosse avait été envoyé. Rajouté à cela la perte tragique d’une petite amie et l’interdiction de s’approcher de sa fille, tous les ingrédients étaient réunis pour faire dériver quelqu’un du droit chemin.

De nouveau, la brune referma le dossier et consulta sa montre. Elle se leva de son siège pour aller chercher son téléphone portable rangé dans la veste de costume cintrée accrochée à sa porte et rédiger un rapide SMS. Tout en retournant à son bureau sans s’y rasseoir, elle confirma à sa mère qu’elle viendrait bien dîner chez elle ce soir. Célibataire et n’ayant pas envie de sortir avec ses collèges de bureau, elle n’avait pas trouvé de meilleur plan pour sa soirée. Elle glissa l’appareil en mode silencieux dans le tiroir de son bureau quand la porte de ce dernier s’ouvrit.

Ses pupilles azur croisèrent rapidement le regard méfiant du jeune Dior. Aucun doute à avoir : il aurait préféré être ailleurs qu’ici, ce qui ne faciliterait pas la tâche de la brune. Elle se montra néanmoins souriante, quand l’autre face à elle resta it sur ses gardes. De nature b bienveillante sans être naïve, Victoria savait qu’il était toujours important de transformer la froideur qui pouvaient inspirer ces rendez-vous en quelque chose de plus chaleureux.

« Bonjour Dior. »

Commença t-elle par dire alors que je jeune homme semblait plonger dans un mutisme volontaire. Inutile de lui faire signe de s’asseoir, ce dernier avait déjà pris ses aises. Victoria en fit donc de même, en reprenant place sur sa chaise. Elle croisa une jambe par-dessus l’autre et entremêla ses doigts entre eux, par dessus le dossier conséquent de Dior.

« Je m’appelle Victoria Morgan, je suis ta nouvelle assistante sociale. »

Elle espérait également pour lui qu’elle serait la dernière. Il était majeur et n’avait en théorie, plus la nécessité absolue d’être suivi. Sa présence ici était une bonne chose : s’il venait sans y être obligé, c’était que peut-être tout n’était pas perdu avec lui et qu’il espérait encore pouvoir s’en sortir.

« J’ai pris connaissance de ton dossier, mais je ne considère pas te connaitre pour autant. Les précisions quant à ta situation actuelle sont un peu floues. Pourrais-tu me dire ce qu’il en est ? »

La jeune femme parlait d’un ton professionnel, mais arborait un sourire qui se voulait chaleureux et rassurant. Loin d’elle l’envie de donner l’impression de faire passer un interrogatoire de police à un jeune homme déjà assez troublé.

« Oh, continue to love me, never misjudge the most faithful heart of you beloved.
Ever thine,
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Re: Fancy Mess • Victoria (2010)

Lun 5 Fév - 15:35

Fancy Mess
Tu te comportes comme un gosse malpoli, faisant exactement ce que tu penses qu'on attend d'un type dont l'épais dossier repose sur le bureau d'une énième assistante sociale. Tu te la joues détaché, comme si quelqu'un ou quelque chose t'avait forcé à prendre rendez-vous alors que t'en es le seul responsable. Je vois bien que t'essaies délibérément de ne pas poser le regard sur elle et que tu fais mine d'analyser la décoration de son bureau alors que tu n'en as strictement rien à faire. Tu ne sais même pas quoi en penser. Tu fais mine de la remarquer que lorsqu'elle prend la parole, comme si tu ne l'avais pas vue s'installer face à toi.

- Bonjour.

Je n'aime pas ton attitude et cette façon que t'as de marmonner quand tu veux montrer que t'es agacé. Crois-moi Dior, ça ne sert à rien de faire ça. C'est même ridicule, personne ne t'a mis de couteau sous la gorge et tu peux t'en prendre qu'à toi-même pour ta présence ici. Tu finis par la détailler alors qu'elle se prétende. C'est vrai, elle est jolie et peut-être que dans d'autres circonstances, malgré ton jeune âge, tu aurais pu tenter quelque chose. Elle a l'air jeune et pour les coups d'un soir, tu ne te poses pas vraiment de question quant à la différence d'âge - du moins, quand c'est dans ce sens là. Mais là, heureusement, le contexte ne s'y prête pas, ça fait un blocage dans ton cerveau. Tu ne l'envisages pas et ça me rassure. Tu la vois pour qui elle est, ce qu'elle est : une femme et en l'occurrence, ton assistante sociale.

Tu l'écoutes se présenter sans en faire de même puisqu'elle connaît déjà une grande partie de ta vie, ce serait totalement inutile. Je vois bien que t'as envie de lui lancer un petit pic, un truc du genre "encore heureux" lorsqu'elle dit ne pas partir du principe qu'elle te connaît vraiment mais t'hésites. Tu pèses le pour et le contre, tu n'as pas envie de te montrer docile mais tu ne cherches pas non plus à écourter le rendez-vous. T'es souvent pris dans ce genre de dualité et cette fois, tu décides de laisser la partie désagréable de toi prendre le dessus.

- Encore heureux.

Tu lâches ça sèchement en la fixant droit dans les yeux, comme pour évaluer la réaction de ta vis à vis.

- Je suis à la fac.

Tu restes très évasif volontairement, tu la mets un petit peu au défi alors que ce n'est clairement pas ta place. Dior, je ne sais pas à quel jeu tu joues mais tu risques de te brûler les ailes. Un grand sourire fier et narquois se dessine sur ton visage alors que tu t'apprêtes à reprendre la parole.

- Je joue dans un groupe de musique, d'ici un an ou deux, je pense qu'on aura percé si on continue comme ça.

Tu n'en sais rien et tu ne t'es jamais autant projeté mais, bêtement, comme un adolescent, tu veux lui en mettre plein les yeux. Tu cherches à lui prouver que t'es pas foutu, que t'es pas ce que ton dossier montre de toi mais je ne sais pas si ça va prendre. Ce que tu ne sais pas, Dior, c'est que dix ans plus tard, ta carrière musical n'aura que très peu avancé.

Victoria Morgan

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Âge : 39 Quartier : New Town.
Situation familiale : Mère d'une petite fille de 10 ans, prénommée Moïra. Fiancée à Nadeem Zaman avec qui elle vient d'avoir une fille, Neeli.
Date d'arrivée à Edimbourg : De retour depuis octobre 2020
Don : Elle a la faculté d'entendre les voix des morts, généralement la nuit. Don qu'elle confond avec de la schizophrénie, non consciente que ces voix existent réellement.

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Re: Fancy Mess • Victoria (2010)

Sam 10 Fév - 20:36

FANCY MESS.
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De ses yeux bleus perçants, Victoria observa en silence le jeune homme installé face à elle. Son attitude avait tout du gosse tête à claques qui refusait d’être aidé et pensait être capable de s’en sortir tout seul. Il se trompait, et ne s’en rendait même pas compte. Pourtant, il en faudrait bien plus à l’assistante sociale pour laisser tomber et le virer en dehors de son bureau. Son expérience dans le métier était encore peu étoffée et pourtant, celle de la vie lui avait prouvé que les gens n’étaient pas toujours ce que l’on voyait d’eux.

Pour le moment, elle préféra supposer que le comportement de Dior était la conséquence d’un agacement de la part du jeune homme. Avoir été trimballé entre plusieurs travailleurs sociaux comme il l’avait été dans ses familles d’accueil n’avait pas été bénéfique. Victoria aurait voulu lui assurer qu’elle ne comptait pas se débarrasser de lui, mais ne le fit pas. Le niveau de confiance qu’il accordait pour l’instant à la brune était proche du zéro absolu et ses paroles auraient été sans doute interprétée comme une tentative de se le mettre dans la poche pour mieux pouvoir le trahir par la suite.

Elle commença alors par lui demander de parler lui-même de sa vie. Parler étant un bien grand mot parce que le jeune homme n’était pas plus enclin à se montrer chaleureux que bavard. Cela n’atteignit pas pourtant la brune qui garda son sourire bienveillant sur ses lèvres. Elle était là pour l’aider, non pas pour le juger.

“Musicologie, c’est bien ça ? ”

Demanda t-elle pour lui montrer qu’elle ne s’était pas simplement contentée de parcourir rapidement son dossier, malgré le court laps de temps qu’elle avait eu pour le faire. L’assistante sociale mettait un point d’honneur à apprendre par coeur, plutôt qu’à rouvrir plusieurs fois par rendez-vous le dossier et donner l’impression que le cas face à lui lui passait par-dessus la tête. Elle n’était pas non plus du genre à passer à autre chose une fois le rendez-vous terminé. Certains, émotionnellement compliqués, malgré elle, lui tournaient en tête parfois jusqu’au bout de la nuit

“De quel instrument joues-tu ? A moins que tu ne chantes, dans ce groupe ?”

Si Dior avait décidé de ne pas être très loquace, il en serait donc l’inverse pour la brune. Hors de question de laisser un silence pesant s’installer entre les deux. Il n’était pas le premier à venir la voir pour quémander de l’aide sans pour autant avoir l’envie ou la force de parler. Dior pouvait bien sûr être réellement une tête de mule impolie, mais Victoria voulait lui laisser une chance.

Elle décala de quelques centimètres le dossier retraçant la vie de Dior, en sachant que tout ce qu’elle avait besoin de savoir, elle l’avait en tête. Ce dossier ne lui servirait que plus tardivement le soir, quand elle l’étalerait sur la table basse de son salon pour le mettre à jour suite à cet entretien.

“ On dirait que la musique est une passion qui se transmet de père en fils dans la famille.”

Rajouta t-elle en faisant volontairement référence au père de Dior, pour voir quelle réaction cela pourrait provoquer. Aux dernières nouvelles, si le jeune homme avait été placé, c’était qu’il y avait encore de l’eau dans le gaz, mais la relation père-fils de ce duo restait tout de même assez étrange. Elle aborda le sujet d’un ton innocent, sans vouloir passer pour une flic en plein interrogatoire. La tâche était ardue, mais la sincérité avec laquelle la brune s’intéressait au jeune homme face à elle ne pouvait pas être feinte.

“Comment fais-tu pour payer tes études ? Tu as eu le droit à des aides grâce à l’assistant social avant moi ou est-ce que tu travailles ?”

Demanda t-elle alors sans rentrer de suite dans le vif du sujet. Instaurer un climat de confiance était important, sans quoi, ni elle ni lui ne pourrait réellement avancer. Officiellement, Victoria n’était pas véritablement tenue de s’occuper de ce cas, mais quelque chose lui disait que malgré sa mauvaise humeur évidente, Dior cherchait encore quelqu’un capable de lui tendre la main.

“C’est tout le bien que je te souhaite.”

Affirma t-elle en le voyant visiblement déterminer à réussir dans ce métier. Aux yeux de la brune, il n’y avait pas de mal à rêver, si tant était qu’on se donnait réellement les moyens de réussir. De ce que pouvait juger l’assistante sociale, Dior pouvait avoir le talent mais avait également quelques lacunes sociales pouvant se mettre en travers de son rêve.

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Fancy Mess • Victoria (2010) Ctec

Re: Fancy Mess • Victoria (2010)

Sam 2 Mar - 0:07

Fancy Mess
Je ne sais pas pourquoi tu te la joues. T'essaies de lui prouver quelque chose alors que tu dois être la première personne à essayer de convaincre. T'as envie qu'on te prenne au sérieux alors que jusqu'à maintenant t'as enchaîné connerie sur connerie, comprends que c'est normal qu'on ait du mal à le croire. Tu penses lui en mettre plein la vue avec cette histoire de fac, comme si c'était un signe que tout allait bien dans ta vie et que t'étais sur la bonne voie alors qu'en réalité, ça ne veut rien dire du tout. Ces études, tu peux très bien les arrêter au bout de quelques mois et c'est d'ailleurs ce que tu vas faire. Et puis les étudiants sont connus pour leurs excès, tu ne me feras pas croire que tu ne profiteras pas des soirées étudiantes pour te mettre l'esprit à l'envers.

- C'est ça.

Tu t'affirmes fièrement parce que ça sonne encore mieux dans la bouche des autres. Musicologie, l'étude de la musique. Il y a quelque chose de noble et de sérieux là-dedans qui te correspond pas du tout mais t'aimes l'image que ça renvoie. Tu penses qu'on va t'apprendre des formules magiques qui t'ouvriront les portes du succès, des secrets bien gardés que tu pourras jamais recevoir de ton propre père étant donné la relation que vous entretenez tous les deux. Il n'a jamais été pour le fait que tu te lances à ton tour dans la musique de toute façon.

T'essaie de ne pas te faire prendre à ton propre jeu. Ta nouvelle assistante sociale n'a pas touché à ton dossier et elle n'a pas l'air d'être dépassée, c'est comme si elle t'avait suivi depuis un moment déjà malgré les questions qu'elle te pose. C'est assez juste et ça t'agace que tout se passe aussi bien, qu'elle semble aussi bien maîtriser ton histoire alors que ça ne fait que quelques minutes que t'es dans son bureau. Donc quand elle te demande de quels instruments tu joues, ça te fait un peu plaisir même si, je ne veux pas casser ton délire, elle n'avait aucun moyen de le savoir.

- Batterie, guitare, basse, piano et la voix, évidemment. C'est un instrument la voix, vous savez ? Mais dans mon groupe, je suis batteur.

Tu dis ça sur le ton de celui qui veut apprendre quelque chose, un peu pédant sur les bords. C'est horripilant. Ton sourire s'efface quand elle te parle de famille et c'est bien fait pour toi, t'avais qu'à pas à te sentir supérieur juste parce que tu pensais lui apprendre que la voix était un instrument. Ca te blesse un peu parce que pendant des années, c'était vrai, mais depuis tes onze ans, ce n'est plus du tout le cas. T'arrives pas à cacher l'effet que cette phrase te fait et pour cacher cette faille, tu fronces les sourcils.

- Je me débrouille tout seul, mon père n'est pas un tremplin sur lequel je me lance. Je me fais tout seul.

En réalité, tu sais pas si t'as envie qu'on t'assimiles à ton père ou si t'aimerais qu'il revienne dans ta vie et t'encourage. Tu t'agites un peu sur ta chaise, un peu déstabilisé par cette remarque et surtout par ton incapacité à te positionner vis à vis de tout ça. C'est marrant comment ton masque se fissure à partir du moment où on parle de ta famille et de ton père. Tu ne sais plus comment le remettre et tu te sens tout bête d'un coup.

- J'ai des aides mais je vais compléter avec des contrats étudiants, c'est déjà prévu.

Parce que tu ne peux pas retourner chez ton père, c'est hors de question. Alors t'as quand même besoin d'argent pour payer le loyer, les études, les courses et puis couvrir tes écarts. Tu te dis parfois que tu peux t'endetter parce que bientôt, tu seras riche et célèbre et toute cette vie sera loin derrière toi. T'imagines que les gens qui ont disparu de ta vie vont immédiatement revenir lorsque tu auras gagné en notoriété, que ton père va s'excuser immédiatement et je ne te cache pas que je trouve ça un peu pathétique. Même toi, t'as un peu honte de ça et tu ne peux pas empêcher ta jambe de trembler. Ca te touche qu'elle te souhaite de réussir et tu t'en veux pour ça alors t'essaies de te reprendre du mieux que tu peux. Pour ce faire, tu trouves rien de mieux que de te montrer agressif.

- Vous verrez tous que j'suis pas le merdeux à problèmes que vous pensez. Tout le monde arrêtera de me prendre pour un déchet et vous vous mordrez les doigts.

De quoi ? Tu ne sais pas trop. T'as cette fâcheuse tendance de parler sans réfléchir quand tu veux te faire plus gros que ce que t'es vraiment. Elle, elle y est pour rien, elle a rien dit, rien fait pour le moment mais tu la mets dans le même panier que les autres parce que tu ne vois pas comment elle pourrait être autrement.

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Re: Fancy Mess • Victoria (2010)

Mer 20 Mar - 23:26

FANCY MESS.
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Par chance pour le jeune Dior, le caractère de Victoria ne la poussait pas à juger instantanément les cas qui se présentaient à elle. Pour le moment, la brune préférait se dire que le comportement du garçon était provoqué par un passif compliqué avec sa famille et un manque de confiance envers les services sociaux. Sans ça, sans doute aurait-elle simplement pensé qu’il n’était qu’un garnement à peine sorti de l’adolescence mais qui était encore en crise et en prime, malpoli. Plutôt que de froncer les sourcils et de le regarder d’un air réprobateur, Victoria continua de garder un visage neutre, appelant à la discussion.

Il lui sembla le voir se dérider un peu lorsqu’elle aborda le sujet de la musique. La passion du jeune homme devait être très importante pour lui si cela pouvait lui permettre de le rendre moins grognon quand on abordait le sujet. C’était une bonne chose, au moins, elle savait qu’en parlant de cela elle ne risquait pas de le voir se renfermer encore plus.

Néanmoins, rien n’était encore gagné. Quand il s’ouvrait un peu, Dior n’oubliait pas de refaire venir à la surface son sale caractère en se montrant à nouveau désagréable. Il précisa que sa voix pouvait être également considéré comme si l’idée n’avait pas pu traverser l’esprit de la brune. En réponse, cette dernière élargit quelque peu son sourire. L’agression du jeune homme ne suffirait pas à la faire disparaitre si ce dernier avait besoin d’elle, et de ce qu’elle pouvait constater, c’était bien le cas.

“Et quel est le style de musique que ton groupe et toi faites ?”

Demanda-t-elle comme si elle venait de balayer d’un signe de la main le mauvais comportement du jeune homme. Si certes la chose n’était pas plaisante à subir, elle ne comptait pas pour autant abandonner l’affaire. D’autres assistants sociaux un peu plus blasés et épuisés de leurs années de travail face à des cas compliqués auraient sans doute perdu patience, mais le fait que Victoria elle débutait dans le métier devait sans doute l’aider à garder le sourire plutôt que de s’emporter.

Elle remarqua silencieusement que le sourit de Dior s’était effacé lorsqu’elle avait mentionné le père de ce dernier. Elle en conclut qu’actuellement, les relations entre les deux ne devaient pas être roses. Elle lança un regard en coin au dossier à côté d’elle. Au moins, elle savait que l’éventualité de lui proposer de retourner vivre avec son père n’était pas bonne, si Dior évoquait des difficultés financières par la suite. Elle reporta son attention vers le jeune homme tout en attrapant un bloc de post-it et un stylo dans sa main. Elle hocha la tête quand il l’informa qu’il avait des aides et comptait sur des contrats étudiants pour financer ses études. Elle griffonna quelques mots sur le papier qu’elle décrocha pour venir le scotcher sur la couverture du dossier. Il y en aurait sans doute une dizaine à la fin de leur entretien, mais la brune préférait s’écrire ainsi des notes lui permettant de se souvenir des éléments importants et les retranscrire au propre par la suite plutôt que d’interrompre la discussion. C’était du travail en plus, mais cela ne la dérangeait pas.

“Tu as déjà signé ces contrats ou ce ne sont que des projets ?”

Demanda-t-elle en gardant la mine de son stylo près du petit post-it, si elle avait besoin de rajouter une précision.

Elle haussa un sourcil de surprise en voyant Dior s’emballer soudainement et affirmer qu’il comptait prouver à tout le monde (et donc à Victoria également) qu’il n’était pas l’incapable que tout le monde le soupçonnait d’être. Cette phrase pinça le cœur de la brune durant une seconde, non pas parce qu’elle était blessée d’être considérée comme ceux pensant qu’il était un “déchet” mais plutôt par compassion pour Dior. Ce besoin de vouloir prouver au monde entier qu’il n’était pas un “déchet” montrait bien que penser ça de lui l’affectait profondément.

“Je ne pense pas que tu sois un merdeux à problème Dior, et encore moins un déchet.”

Affirma Victoria en prenant un air beaucoup plus sérieux cette fois-ci. Sa voix n’exprimait pas la compassion qu’elle éprouvait pour le jeune homme, mais la sincérité. Elle ne le connaissait pas assez pour le juger, et ne pouvait que se faire une idée vague de qui il était, et de son caractère. Cependant, elle ne pouvait pas le laisser commencer à se faire des films sur ce qu’elle pouvait penser de lui.

“Ce que je pense c’est que tu as eu une vie avec des problèmes et que tu ne sais pas encore comment faire pour te sortir de tout ça.”

La brune laissa le stylo retomber sur son bureau et croisa les bras contre sa poitrine. Son air sérieux contrastait avec la mine bienveillante qu’elle abordait depuis le début de l’entretien. Il était à ses yeux temps de montrer à Dior qu’elle n’était pas qu’une simple assistante sociale gentille, et lui un gamin malpoli.

“Tu as également comme beaucoup de personnes que je vois passer dans ce bureau des antécédents familiaux pas faciles.”

Continua-t-elle avant de marquer un temps de pause. Elle récapitulait rapidement la vie de Dior afin de ne pas risquer de le faire tiquer ou se braquer en évoquant un détail trop précis, comme par exemple l’histoire du procès. Pour ce sujet-là, il fallait encore attendre.

“Tu ne me connais pas, mais on a dû te dire de venir ici et de me faire confiance car je pouvais t’aider, et je veux bien croire que ça, ça n’inspire pas vraiment confiance ni même l’envie de faire le moindre effort pour être aimable.”

Elle haussa légèrement un sourcil accusateur dans sa direction. Elle ne cherchait pas à le pousser à présenter des excuses pour son impolitesse, mais tenait tout de même à lui montrer qu’elle aussi, pouvait sortir les griffes si nécessaires et qu’elle ne craignait pas de lui mettre son manque de politesse en pleine tête.

“Maintenant, il y a aussi autre chose. Tu es majeur et tu sais pertinemment que tu n’es plus légalement obligé d’être suivi par une assistante sociale, mais que c’est peut-être mieux pour toi. Tu as choisi de te présenter aujourd’hui et j’ose espérer que c’est parce qu’au fond de toi, t’as envie de te sortir de tes problèmes.”

Elle marqua un temps de pause, avant de reprendre rapidement.

“Alors tu as le choix Dior. Sois-tu continues et dans ce cas à la fin de cet entretien je ne pourrais rien pour toi, soit tu décides de finalement me dire ce que tu attends de moi et ce qu’il te faut pour t’aider à te sortir de tout ça et moi je te dirais ce que je peux faire pour toi.”

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Ever thine,
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Dior Faulkner

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Fancy Mess • Victoria (2010) V9sy

Occupation : Chanteur de rue en solo, batteur dans un groupe et agent de sûreté aéroportuaire
Âge : 31 Quartier : Wester Hailes
Situation familiale : Célibataire, fils unique, une fille qu'il n'a jamais pu connaître, une mère qui l'a abandonné et un père qui n'est même pas le sien...
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis la naissance, 1992.
Don : Dior a la fâcheuse tendance de perdre ses émotions et ses sentiments comme d'autres perdent leurs clefs. Il se laisse guider par un jeu du chaud et du froid pour les retrouver mais c'est plus délicat lorsque quelqu'un d'autre les récupère à son insu. Cette personne ressent donc l'émotion de manière décuplée, sans raison apparente et Dior se doit de la toucher pour pouvoir la retrouver.

Fancy Mess • Victoria (2010) Ctec

Re: Fancy Mess • Victoria (2010)

Dim 14 Avr - 17:43

Fancy Mess
Je ne te comprends pas Dior. Ce que tu fais là est contre productif. Si t'es venu ici c'est pour recevoir de l'aide et pourtant, tu cherches tous les meilleurs moyens pour paraître le plus désagréable possible. T'as peur de l'abandon mais tu fais tout ce que tu peux pour pousser les gens à laisser tomber. Il y a mieux comme moyen de se protéger. T'aimerais avoir confiance, pouvoir compter sur quelqu'un mais tu n'y crois pas toi-même alors comment est-ce que tu veux que ça arrive ? T'es désagréable pour tester les limites des autres mais tu vas trop loin, parfois, et tu ne peux plus que te mordre les doigts. Aujourd'hui, tu as de la chance d'être en rendez-vous et que ce soit son métier mais rien ne l'empêchera de te faire sortir de ton bureau et refuser de te revoir si tu dépasses les bornes.

- On fait du rock, grosso modo.

Tu gardes pour toi les influences et vos inspirations parce que tu n'es pas certain qu'elle les connaisse. Cette fois, ce n'est pas parce que tu veux te la jouer supérieur mais parce que la musique, c'est vaste et qu'il y a des groupes qu'elle pourrait très bien ne pas connaitre tout comme toi, tu n'aurais pas connaissance de certains artistes qu'elle pourrait apprécier. Cela dit, ça ne t'aurait pas coûté grand chose d'approfondir ta réponse, juste au cas où. Pourtant, tout le monde sait à quel point t'aimes parler de ce que tu fais mais tu te retiens de trop t'emporter.

Enfin... Lorsqu'elle mentionne ton père, je te vois te crisper. C'est un sujet sensible et je sais que s'il s'éternise, tu auras du mal à te contenir. Tu te défends d'être un fils à papa pour qui la voie est déjà toute tracée, les portes toutes ouvertes et les verres tous remplis. Non, toi, tu trimes et t'es même plutôt content que ça se passe comme ça même si t'aurais aimé des encouragements de sa part, des conseils, un soutien sans te mâcher le travail parce que t'aurais détesté ça.

La question de l'assistante sociale te fait plisser des yeux et serrer la mâchoire. La vérité est que tu n'as pas encore commencé à chercher parce que t'espères toujours que le succès va te tomber du ciel mais tu ne peux pas lui dire ça. T'as peur du jugement, d'être à l'origine du nouvelle déception alors que tu ne lui dois rien. Tu appréhendes son regard réprobateur parce que tu n'en as pas besoin et encore moins envie. Tu t'y prendras sûrement au dernier moment, comme à chaque fois, mais elle pourrait t'aider. Tu le sais alors après plusieurs secondes de silence, tu passes aux aveux.

- J'ai rien signé encore.

Ca pourrait laisser croire que les contrats sont en cours de rédaction alors qu'il n'en ait rien mais c'est trop difficile pour toi d'avouer ça, t'aurais l'impression d'avoir échoué quelque chose alors que tu n'as rien débuté. D'ailleurs tu sens que t'es en train de sombrer dans ce tourbillon alors tu montres immédiatement les crocs en l'accusant de faire partie de tes détracteurs. Quand t'es coincé comme ça, tu feules et tu grognes pour repousser ce qui t'agresse même si ça vient principalement de toi. Tu transformes souvent tout en colère et en violence pour pas faire face.

Mais elle ne s'éloigne pas. Au contraire, elle met des gants et se rapproche de toi avec des paroles rassurantes. Quelque part, ça te fait du bien mais tu te sens aussi menacé sans vraiment savoir pourquoi. T'as envie de lui faire confiance parce qu'elle dit exactement ce qui te touche comme si elle savait exactement où appuyer pour t'apaiser mais aussi pour te faire réagir dans le bon sens. Ca te fait peur aussi qu'elle lise en toi comme dans un livre ouvert mais, qu'en même temps, il faut que tu lui dises certaines choses écrites à l'encre invisible. Ce serait plus simple si elle se trouvait à un de ces deux extrêmes : qu'elle te comprenne entièrement ou alors pas du tout mais ce n'est pas comme ça que ça fonctionne, Dior. T'attends ça de toutes les personnes que tu rencontres et t'as rarement la patience d'attendre que ça arrive. Tu les délaisses avant de trop t'attacher pour pas finir blessé.

- Je ne sais pas ce qu'on peut faire pour moi.

Tu dis ça en contenant ton émotion parce que t'as peur qu'il n'y ait aucune porte de sortie. En venant ici, t'espérais qu'elle ait une formule magique qui réglerait tes problèmes, qui t'aiderait à renouer avec ton père, qui te donnerait des conseils pour réussir dans ta carrière, qui t'aiderait à surpasser toutes tes craintes et mettre derrière toi ce qui te blesse. Tu penses à ta fille aussi parce que tu n'as pas encore totalement baissé les bras. T'en es pas loin mais c'est trop tôt pour que t'abandonnes.

- Quand on fait tout tout bien et qu'on finit comme ça, y'a pas trop de justice.

Bon, t'as quand même bien dévié mais c'est vrai qu'à la base, t'as rien fait de mal pour mériter un tel traitement de la part de ton père. Il n'a pas été juste avec toi et je pense que ça ne t'a pas du tout aidé.

- Vous devez être la seule à voir les choses de cette manière et j'en ai assez de devoir prouver des choses à des personnes qui ont ce genre de préjugés.

Là, c'est toi qui es injuste parce que c'est de ta faute, t'es impatient, rancunier. Tu ne laisses pas de chance aux autres mais t'aimerais qu'ils le fassent pour toi, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.

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Re: Fancy Mess • Victoria (2010)

Dim 21 Avr - 21:41

FANCY MESS.
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Un rapide hochement de tête de la brune accueille la réponse de Dior quand il lui dit que son groupe fait « grosso modo » du rock. Ça collait bien avec le personnage. C’était un style de musique que la brune appréciait, même si elle n’était pas du genre à en écouter tout le temps. Sur son temps libre, elle appréciait davantage s’installer dans un parc pour lire un livre. Il lui arrivait cependant parfois d’aller voir des lives dans des bars, quand certains collègues le lui proposait. Elle était célibataire et ne fréquentait personne pour le moment, alors ces quelques sorties en fin de semaine étaient toujours plaisantes.

« Je vois. »

Elle poussa un léger soupir en constatant que les contrats étudiants n’étaient pour l’instant rien d’autre que des projets. Son regard soutint celui du gamin face à elle tandis qu’elle constatait l’ampleur des dégâts. Dior n’était pas tout simplement seul, il était aussi complètement paumé et finirait sans doute à la rue si personne ne lui venait en aide. Le problème était que pour l’instant, cette tête de mule semblait persuadée de pouvoir s’en sortir seul et préférait se montrer désobligeant plutôt que d’avouer la vérité.

« Dis-moi, est-ce que tu as au moins cherché à avoir des contrats étudiants, ou bien est-ce que tu te dis qu’au pire des cas, tu pourras t’y mettre si t’es dans la panade ? »

Elle se montra beaucoup plus franche et dure cette fois-ci. Le ton de sa voix contrastait fortement avec l’air bienveillant point sur son visage depuis le début de l’entretien. C’était un signe que les choses devenaient sérieuses, parce qu’elles étaient déjà bien trop graves. Dior pouvait certes bénéficier de quelques aides de l’état, mais rien qui ne le permettrait de se maintenir à flot et d’avoir de quoi réaliser ses projets par la suite. Il fallait aussi que le jeune homme comprenne qu’il ne pouvait pas la mener en bateau et lui mentir à propos de sa situation, si il espérait à un moment donné qu’elle lui vienne en aide.

En voyant le garçon se refermer comme une huitre et refuser de se montrer franc avec elle, la brune décida d’abattre ses cartes sur la table plus rapidement qu’elle n’aurait pensé. Elle avait espéré pouvoir le dérider un peu et l’amener de lui même à avouer qu’il était perdu et ne parvenait pas à s’en sortir, mais force était de constater qu’avant de lui mentir à elle, c’était surtout à lui-même qu’il se mentait.

Sa provocation sembla remuer quelque chose en Dior. Ce dernier n’avait soudain plus son masque d’insolence sur le visage, signe qu’enfin, la brune commençait à apercevoir qui il était vraiment. La phrase qu’il lâcha lui pinça le coeur, mais la brune dissimula son émotion derrière un sourire compatissant. Elle savait parfaitement ce que cela faisait, de ressentir que le monde entier était contre soi et ne souhaitait pas nous laisser la moindre chance pour s’en sortir. Elle l’avait vécu à Birmingham, et les traumatismes liés à cela continuaient de la poursuivre chaque nuit.

« Effectivement, c’est frustrant. Le problème c’est que t’as donné raison aux autres en te mettant à faire des bêtises. »

Le mot était faible pour désigner les « bêtises » ayant mené Dior à avoir des problèmes avec la justice, mais Victoria ne se montrait quasiment jamais vulgaire dans le cadre de son travail. Ce n'était pas professionnel, et cela donnerait trop l’impression qu’elle était son amie plutôt que son assistante sociale.

« C’est mon métier tu sais Dior, de ne pas juger sur dossier et de venir en aide aux personnes qui en ont le besoin. Et de les défendre aussi, dans certains cas. »

Dit-elle en reprenant l’air bienveillant qu’elle avait au début de leur entretien. Finalement, ce dernier se montrait plus positif, et Dior semblait plus enclin à l’écouter. Quelque chose lui disait qu’il valait mieux qu’elle en profite maintenant, parce qu’elle n’était pas certaine qu’une fois sorti de ce bureau le jeune homme ne change pas d’avis.

« Ce qu’il va falloir que l’on fasse, c’est revoir l’ordre de tes priorités. Pour devenir la rockstar que tu veux être, tu vas devoir arrêter tes bêtises, suivre tes études avec sérieux et idéalement travailler. »

Rien de cela n’était très motivant pour un jeune comme Dior qui rêvait de faire des concerts et de vivre la grande vie, pourtant c’était le rôle de Victoria de le remettre sur le droit chemin, et de lui recoller les pieds sur Terre.

« Je te laisse le choix. Si tu veux de mon aide et dans ce cas là on se fixe un prochain rendez-vous où tu m’apportes tous les documents à propos des aides que tu as, de l’endroit où tu vis, et je me penche sur ton dossier pour voir ce que tu peux avoir en plus ou non. À côté de ça, je te conseille vivement de te pencher sur ces fameux contrats étudiants … Ensuite, nous verrons ensemble le plan à mettre en place pour te sortir de ta situation.»

« Oh, continue to love me, never misjudge the most faithful heart of you beloved.
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