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Saul Zinderstein
Saul Zinderstein
Pseudo : Pow
Avatar et crédit : Milo Ventimiglia - ©Malbe
CW : Potentiellement alcoolisme et dépression
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Occupation : Photographe
Âge : 46 Quartier : Stockbridge
Situation familiale : Fraichement divorcé de Freya Z - père de deux ados de 14 et 10 ans, d'un nouveau né, ainsi que d'un petit garçon décédé, ce avec son ex-femme
Date d'arrivée à Edimbourg : Automne 2007
Don : Capacité à prendre les esprits des morts en photo

Flirt with my girl * Prudence Plyu

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Mer 17 Mai - 21:57
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La collaboration avec Prudence a continué de se poursuivre, malgré nos échecs successifs que ce soit pour nos photos artistiques ou de possessions. Je n’ai pas désespéré, et nous parvenons, au fur et à mesure de nos échanges, à des résultats plus que corrects et prometteurs pour la suite. Je ne suis pas mécontent de mon travail, je n’avais encore jamais dépassé le fruit de mon travail commencé avec la danseuse de l’opéra, mais les choses allant de la sorte, je ne doutais pas y arriver un jour. Déja, les formes se faisaient un peu plus précises, sans qu’il soit pour autant possible de leur attribuer des traits réellement humains. J’ai par contre abandonné ma recherche sur les couleurs, me contentant d’apprécier les traits vert vif de Kimi, ou le bleu intense de l’océan de Rory. Chaque chose en son temps. Ma relation avec la jeune femme elle, n’est ni bonne ni mauvaise. J’ai appris à composer avec la discrétion de Prudence et les personnalités plus bordéliques de ses esprits, notamment celui de Léonie, mais nous nous en tenons principalement au rôle de cliente et de professionnel qualifié. Nos échanges sont cordiaux, je l’apprécie en tant que personne, mais nous ne les approfondissont pas réellement. Cela nous va plutôt bien comme ça, aucun de nous deux ne cherche réellement plus, et nous nous quittons à chaque fois en programmant le prochain rendez-vous.

Aujourd’hui, je suis un peu en avance. J’ai déposé les filles à l’école et Oscar à la crèche, avant de passer au studio. Depuis le cambriolage, je me sens un peu démoralisé d’y venir, et je m’y limite donc au strict nécessaire. Je réfléchis de plus en plus à créer quelque chose au sein même de la maison familiale mais n’en ai pas encore touché un mot à Freya, qui a elle même repris le travail. J’y passe donc pour les quelques rendez-vous que j’ai, sans réellement y rester. Par contre, j’ai pris le temps de remettre à jour mon carnet de contacts, ainsi que mon site internet. Depuis, quelques commandes, mais sans réel grand intérêt. Une proposition, pour un contrat de plus haut standing est en cours de négociation, mais les clients ont eu vent de mes malheurs financiers, je ne donne ainsi pas cher de notre collaboration. Néanmoins, je ne désespère pas. Ainsi donc, je suis en avance à mon rendez-vous avec Prudence. C’est toujours un peu la surprise de savoir qui viendra et comment il viendra. Je suis habitué, cela fait partie du jeu. Certains esprits sont plus réfractaires à ma présence de ce que j’ai pu comprendre. Me concernant, je fais l’effort d’être aimable avec chacun, même si je ne peux pas réellement communiquer avec eux. Ca me rassure de faire ainsi, j’ai l’impression de faire les choses bien. Ils se foutent peut être complètement de ma gueule mais ce n’est pas grave. Prudence elle, est également gentille avec moi, et comme c’est mon interlocutrice principale, cela me convient.

J’ai commencé à installer mon matériel. Mon appareil photo fétiche est mis en place et n’attend plus qu’a être réglé correctement. Ma cliente ne devrait plus tarder. Aujourd’hui, j’ai hâte de lui présenter les essais de la dernière fois, avec Rory. On ressent quelque chose sur les clichés représentant le vieux marin. Comme si la mer nous accompagnait avec lui. La forme est un peu plus allongée, plus imposante que les autres. Léonie est plus gracile, on constate nettement que c’est une femme sur les photographies, tandis que Kimi est de plus petite taille. Les photographies de la possession du corps, elles, sont souvent plus compliquées à obtenir, et d’une netteté moindre. C’est quelque chose que j’aimerai plus travailler, et dont je recherche l’accord de Prudence. Si elle même a montré à différentes reprises qu’elle n’était pas des plus à l’aise devant l’objectif, elle se prête au jeu en compagnie de ses compagnons d’infortune, et je n’ai de cesse de me montrer optimiste. Je suis en pleine contemplation des derniers clichés, lorsque j’entends la porte s’agiter. Sur cette dernière, le panneau « fermé » ne dissuade pas toujours les clients, ce qui fait que je suis obligé de contrôler les arrivées. Je quitte mon poste d’observation pour passer dans la partie commerciale du local, constatant l’arrivée de la jeune femme sur les lieux. « Bonjour » je salue poliment en lui ouvrant la porte, m’effaçant à son entrée. Je referme derrière elle d’un tour de clé, attendant qu’elle enlève son manteau pour lancer la suite des évènements.





 
SAREYA☩
Mon seul désir, vivre à tes cotés. Mon seul espoir, rester là près de toi. Te regarder me sourire, tendre les bras.
Prudence A. Wilk
Prudence A. Wilk
One body, five souls
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CW : Décès et opinions conservatrices
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Occupation : Guide au musée
Âge : 30 Quartier : New town (Stockbridge)
Situation familiale : Célibataire, séparée d'Aaron en janvier 2024
Date d'arrivée à Edimbourg : 27 mai 2021
Don : Spirite — quatre âmes se sont attachées à moi et disposent de mon corps à volonté. Ils rentrent et partent, me volent ma vie. Les autres, je sens leur parfum ou entend leur voix lointaine.

Tes sujets RP : Aaron 2 + Angus + Lúca + Mairead + Saul 4

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Mes fantômes

Kimi
Enfant, genre et âge inconnus. Il est accroché à moi depuis mon enfance. Joueur et curieux.

L'étudiant
Victor. Etudiant français, né en 1944 et décédé au début des années 70. Il est raisonnable et cultivé. Il vit avec moi depuis la fin de mon adolescence.

La danseuse
Léonie. Danseuse puis prostituée française de la seconde moitié du 19ième siècle. Elle aime plaire et vend parfois ses charmes. Elle me hante depuis une dizaine d'années.

Le Marin
Rory. Un vieux pêcheur écossais. Il ne peut me posséder que depuis très peu de temps. Il est vulgaire et bruyant, mais étonnamment attachant.

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Lun 10 Juil - 23:09
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— Léo !

Je réponds à la voix immature du jeune employé par un signe de la main. Il me tend le tableau sur lequel on retrouve ma boisson et mon petit-déjeuner, un simple wrap végétalien enroulé dans une serviette marquée par le logo vert. Je l'observe en allant m'installer à une petite table au fond, entre deux hommes seuls face à des MacBooks flambant neuf. L'un d'eux me suit du regard, je lui adresse un petit sourire charmeur mais détourne la tête avant qu'il ne se fasse des idées. Il n'est pas celui qui m'intéresse aujourd'hui. Je remets mes écouteurs et relance mon podcast, mis en pause quand j'attendais ma commande.

Je suis détendue et sereine. Rien qui ne permet de deviner le plan qui se passe dans cette jolie tête. Voyez-vous, je réfléchis à ces dernières semaines et je commence à voir les problèmes se profiler. Je n'irais pas jusqu'à dire que j'aurais dû écouter Victor plus tôt, cependant il avait raison sur un sujet. Aaron ne compte pas disparaître de la vie de Prudence, pas sans un petit coup de pouce. La gamine est encore sur son petit nuage. Je la vois se précipiter sur son téléphone quand elle sait que le message provient de son petit ami. Elle compte prochainement le présenter à ses parents et une fois que cela arrivera, le dégager sera plus compliqué. C'est pour ça que je dois agir maintenant et le meilleur moyen est de le remplacer par un homme qui me conviendrait mieux.

J'ai évidemment pensé à Saul en premier. Il est le candidat parfait. Tout d'abord, il est marié, ce qui signifie qu'il ne sera jamais entièrement disponible pour Prudence et nous permettra d'avoir le corps régulièrement. Deuxièmement, il connait notre existence, ce qui simplifierait tout. Enfin, il est bel homme, suffisamment supportable et susceptible d'intéresser Prudence et ses daddy issues. Un homme accompli, qui sait ce qu'il veut et l'aidera à avoir une direction, ça lui ferait du bien. Quelqu'un qui la canalise et lui offre un cadre sain et confortable, qui ne l'oblige pas à travailler ou à s'élever au rang d'égale. Le photographe n'a pas l'air de crouler sous l'argent mais cela peut s'arranger. J'ai des projets pour ça aussi.

A l'air d'un miroir de poche, je vérifie le maquillage et étale une fine couche de rouge à lèvre sur ce beau sourire. Saul n'a pas l'air d'être le genre d'hommes à fantasmer sur les adolescentes en tenue d'écolière, alors j'ai opté pour une version plus adulte et élégante de ça. Pour être certaine de ne pas tomber dans mes vieux travers, j'ai sélectionné des vêtements dans la penderie de Prudence plutôt que dans la mienne. Je réajuste les chaussettes hautes noires qui commencent quelques centimètres après là où la jupe se termine, laissant apparaître un rectangle de peau blanche, lisse et douce au niveau du genou. En haut, un pull fin et noir. Par-dessus, une veste longue qui permet de survivre malgré les températures de ce pays.

Je repasse au comptoir pour une seconde commande et me mets en route, à pieds. Je retrouve sans mal le studio où nous commençons à avoir nos repères. Je pensais pousser la porte et m'annoncer d'une salutation forte, mais me retrouve enfermée dehors, ce qui est très désobligeant. Heureusement pour mon orgueil, la silhouette du photographe ne tarde pas à venir me délivrer.

— Bonjour.

Je rentre en faisant attention à ne pas renverser les boissons chaudes, ni sur moi, ni sur lui, ni sur le sol. Cela ferait une terrible entrée en matière. Je m'approche de la première surface disponible que je trouve pour les poser et retirer un des deux gobelets du socle en carton afin de le tendre à Saul. Il est encore brûlant, ce qui me ravit. Rien de pire qu'offrir un café froid.

— Un mocha pour toi.

J'espère qu'il aime les cafés un peu travaillés, car j'ai pris la plus grande taille. J'imagine que mon plan fonctionnerait mieux s'il était défoncé à la caféine, les veines pulsants à chaque coup de son cœur tachycardé, son sang désespéré de trouver un endroit où se réfugier si vous voyez ce que je veux dire. Je n'ai droit qu'à une tentative, je mets toutes les chances de mon côté.

Ma veste retirée, je prends ma propre boisson et l'emporte alors que je traverse la pièce en faisant claquer mes talons à chaque pas. J'ai l'habitude du studio, je fais comme chez moi. Il y a suffisament à faire pour ne pas s'attarder sur la politesse.

— J'ai besoin de me poser un instant avant de débuter. Ça ne te dérange pas ? J'ai quelques questions à te poser.

Et sans attendre de réponse, je m'installe sur un fauteuil. Je fais mine de me masser doucement la cheville dans un geste gracieux qui a pour but d'attirer l'attention sur les belles jambes de Prudence.





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Nous étions seul à seule et marchions en rêvant, elle et moi, les cheveux et la pensée au vent. « Quel fut ton plus beau jour? » fit sa voix d'or vivant.
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Dim 16 Juil - 21:51
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Prudence.

Je souris alors que je me décale pour la laisse entrer à l’intérieur du studio. Elle se dirige avec naturel vers une table pour y déposer des gobelets encore fumants achetés au café du bout de la rue. J’ai fait quelques erreurs avec elle, me laissant parfois déborder par mon enthousiasme ou de la curiosité mal placée, mais dans l’ensemble, la collaboration se passe bien, même si elle ne prospère pas autant que chacun l’aurait souhaité. Le cambriolage du studio m’a mis un plomb dans l’aile, et l’espoir de revenir comme avant s’éloigne chaque jour de plus en plus. Je continue quand même de travailler avec Prudence parce que je reste toujours autant admiratif de sa capacité à gérer autant d’esprits à la fois, et parce que j’ai l’intuition que les photographies de possession pourraient se vendre une fortune. Comme Rose, j’avais l’intention de créer un portfolio retraçant l’évolution des clichés. Ces derniers avaient une esthétique propre qui me plaisait. Le moins que l’on puisse dire, c’était que je donnais encore beaucoup d’acharnement pour quelque chose qui, peut être, n’en vaudrait jamais la peine. Je ferme la porte d’un nouveau tour de clé en entendant la jeune femme sortir l’un des gobelets de sa boite puis je me tourne pour le prendre par la protection en carton protecteur qui l’entoure afin de ne pas me bruler les doigts. La façon dont elle me parle me fait tiquer.

Léonie.

Je me pare d’un sourire de façade alors que je la remercie d’un signe de tête. Si je peux reconnaitre une qualité à cet esprit, c’est qu’elle est volontaire. De l’autre coté, ce n’est pas nécessairement avec elle que je me sens le plus à l’aise. En fait, je crois que je ne me sens à l’aise avec aucun des fantômes de Prudence. Kimi est très agité et c’est un enfant, Rory est bourru et un peu austère, Léonie est trop franche et magouilleuse. Il y en a un quatrième mais je ne retiens jamais son nom car nous n’avons jamais rien fait ensemble. Il n’y a qu’avec la dame première que le courant passe pas trop mal mais ce ne sera donc pas aujourd’hui que je serai ménagé. D’ailleurs, je n’aurai pas eu besoin du tutoiement pour comprendre à qui j’avais affaire. Elle a une façon de se mouvoir qui montre qu’elle n’a pas froid aux yeux et qu’elle sait exactement ce qu’elle fait. Elle n’essaie pas de se montrer discrète, cette qualité relevant de la personnalité de son hôte, au contraire, elle marche en faisant du bruit sans chercher à prendre de mes nouvelles ou à dire quoi que ce soit sur l’austérité et le vide des lieux qui pourtant, se remarque. J’ai presque l’impression de l’entendre en écho quand elle parle tant sa voix me semble rebondir sur les murs blancs et froids. Je ne m’offusque pas plus de ses manières à s’assoir sans attendre mon autorisation (qu’évidemment je lui aurai donnée). « Non, ça ne me dérange pas » je réponds les dents un peu serrées avant de m’avancer vers la table pour déposer mon café qui devra attendre de refroidir pour que j’y trempe mes lèvres. Je me demande bien même si elle connait mes gouts. Je ne suis pas du genre à prendre des mocaccinos, mais ça ne me dérange pas d’essayer. Il serait de toute façon malvenu de lui rétorquer que je ne bois jamais ce genre de boisson. En plus, c’est vrai de toute façon que ça ne me dérange pas qu’elle se pose. « Oui, je t’écoute ? ». Pose tes questions Léonie. Du moment qu’elles sont en rapport avec ce qu’on envisage de faire durant la prochaine heure.

Je ne pense pas qu’elle me dirait qui l’accompagne, si tant est qu’on puisse considérer que Prudence ne vient jamais seule à nos séances alors je ne cherche même pas à regarder en l’air pour saluer l’un ou l’autre des esprits. Lorsque j’aurai pris les premières photos, là, je saurai qui était silencieusement en train de nous regarder. Je m’assois sur ma propre chaise pour étudier mon matériel le temps qu’elle finisse ce qu’elle a à faire. Je vois qu’elle se masse la cheville. Je pense que c’est lié aux talons qu’elle porte. Ca me fait penser qu’Aspen en a demandé en cadeau pour son anniversaire qui n’arrive que dans deux mois. Elle m’a même mis sous le nez la page internet, c’était à peine si elle n’avait pas déjà tout préparé et qu’elle me demandait juste de cliquer sur le bouton « valider le paiement » en espérant que je ne regarderai même pas le prix. Pour des chaussures qu’elle aurait de toute façon l’interdiction de porter au secondaire. Mais que j’aurai bien évidemment acheté. J’avais heureusement encore le temps de voir venir avec Farah qui rentrerai en dernière année de primaire l’année prochaine. Comme j’ai l’impression que ça prend un peu plus de temps que prévu, je me penche sur le coté de l’ordinateur pour voir si elle est enfin prête à commencer. Elle pourrait peut être me poser les questions en même temps. « J’ai finalisé les clichés de la dernière fois. Tu veux voir ? ». Je pense que la réponse est non. Si ce n’est pas elle qui est en photo, Léonie n’en ressent pas le besoin. A moins qu’elle cherche toujours à me persuader qu’elle est Prudence et dans ce cas elle viendra jusqu’à moi. J’espère juste qu’elle viendra normalement. Pas en faisant allègrement voler sa jupette ou en faisant comme si son apparence dans le transparent des vitres était particulièrement important.





 
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Kimi
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Le Marin
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Dim 30 Juil - 18:49
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Je n'ai pas pensé à me présenter, pour moi, il est évident que je ne suis pas Prudence. Dans le pire des cas, Saul n'aura qu'à prendre une photo pour confirmer ce qui saute aux yeux. Je suis trop bien dans "ma" peau pour être elle et jamais, jamais Prudence n'oserait apporter un café fancy à quelqu'un dont elle ne connaît pas avec précision les goûts. Elle aurait peur de faire un mauvais choix, de mettre la personne en face mal à l'aise, bla bla bla. Elle a besoin de moi pour prendre les devants, en somme.

Je vois que Saul n'essaie pas encore son café. Tant pis pour lui. Il tombera amoureux des mocha plus tard, ce n'est qu'une question de temps. Cet homme ne sait pas s'amuser. Il ne me regarde même pas alors que je croise et décroise les jambes de Prudence, les massant ou les étirant à quelques mètres à peine de lui. Je ne pose pas encore mes questions, espérant qu'il finira par poser ses yeux sur moi... Non. Il va m'agacer, s'il n'y met pas un peu du sien. Très bien, je vais regarder ses photos. Je ne dis rien, je me lève, mon gobelet en main parce que contrairement à lui, je sais apprécier les bonnes choses. Dites, cette pièce était déjà aussi vide que ça la dernière fois ? Hm. Pas mes affaires. Concentrons-nous.

Je viens voir son travail parce que j'ai besoin qu'il soit de bonne humeur. Je sais qu'il est usé de mon comportement et qu'il a parfois le sentiment que je gâche son précieux temps, comme si photographier des enfants pour leur premier passeport était plus amusant que passer du temps en ma compagnie. Il va devoir apprendre à se détendre. En-dehors de son studio, il doit être un ami et un mari particulièrement banal, et c'est la pire insulte que je peux adresser à quelqu'un. Être oubliable, se fondre dans le décor. C'est d'un ennui. Il a pourtant le potentiel d'être plus que cela. Il a une belle gueule et il sait prendre des photos. S'il me laissait faire, je ferais de lui l'homme idéal et de Prudence l'amante parfaite. Je ne lui demanderais même pas de quitter son épouse, c'est vraiment gagnant-gagnant.

Je m'installe près de lui, me penchant légèrement pour faire mine de regarder l'écran. Ça me permet de frôler la limite de son espace intime sans réellement y pénétrer. C'est une proximité qui est censée déconcentrer un peu. J'ai mis un parfum de Prudence, les hors de prix qui ne sentent pas assez fort selon mes goûts. J'en ai mis deux pshit, pas plus, parce que je veux qu'il soit attiré par le charme de mon hôte, pas par moi et mon comportement frontal. Je regarde l'écran en me foutant un peu de ce que je vois : j'ai une discussion plus intéressante à lancer.

— Pourquoi n'as-tu jamais rien tenté avec Prudence ?

Je pivote légèrement dans sa direction et lève vers lui un regard curieux. Je n'ai pas été là à chaque rencontre, mais je suis persuadée que je n'ai rien manqué. Saul est resté l'ennuyant professionnel qu'il est, Prudence obéissait à ce qu'il lui demandait de faire. À s'endormir. Je penche la tête sur le côté pour ressembler à un chiot qui ne comprend pas la situation.

— Elle est belle, disponible, elle a des papillons dans le ventre lorsqu'elle te regarde...

Je suis obligée de broder un peu, vous ne m'en voudrez pas. Je fais mine de prendre une gorgée de café mais m'arrête juste avant de pencher le gobelet, feintant d'avoir une réalisation soudaine.

— Ne me dis pas que tu n'avais pas remarqué !

Je devine tout de même que Prudence a dû le trouver beau, à leur première rencontre. Elle a dû espérer qu'il l'inviterait à prendre un verre un prochain jour, fasse un commentaire déplacé, remette une mèche de ses cheveux en place. Elle s'imaginait déjà leur premier baiser sur une plage avec vue ou je ne sais quoi. Maintenant que je la vois avec Aaron, je sais que la petite est une romantique qui a du mal à s'assumer. Elle a la tête bourrée de contes. Je vais réécrire le sien, on va virer le prince un peu trop charmant qui me plaît pas et on va le remplacer par un mec marié qui nous laissera toute la liberté dont nous avons besoin.





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Flirt with my girl * Prudence Empty Re: Flirt with my girl * Prudence

Jeu 17 Aoû - 21:23
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Je sais que je suis quelqu’un de passionné, sinon, je n’aurai pas fait le métier que j’exerce actuellement. Je sais que j’ai plus d’une fois fait lever les yeux d’Aspen au ciel quand je lui proposais de revenir regarder avec moi une énième fois les souvenirs de son enfance au travers du papier glacé. Je sais que j’ai déçu beaucoup de monde quand je me suis plongé dans cet univers en oubliant les repas, les kermesses, et toutes les sorties au parc. Je sais aussi que la photographie est un sujet que je peux ramener sur le tapis en toute occasion. En général, les gens sont intrigués. Ils demandent la marque de l’appareil photo, si elles sont publiées sur internet ou sur une page Instagram. Lorsque je leur parle de mon passé à Hollywood, je sens tout de suite qu’ils posent un regard nouveau sur moi et que leur imagination s’enflamme. Comme je pourrai discuter de ça pendant des heures, je n’hésite donc pas à poser la question frontalement, comme je le fais avec Léonie. Je ne compte pas sur une réponse sincère de la part de cette dernière, je dis ça pour meubler le silence et pour dissiper une gène qui ne tardera pas à s’installer si elle continue de prendre la pose lorsqu’elle a conscience que je relève à peine les yeux en sa direction. Je ne sais pas ce qu’elle cherche en agissant ainsi, en s’approchant sans accepter oralement la proposition de checker ensemble le résultat de la dernière fois. Je pense que je dois être prêt à tout quand il s’agit de l’esprit et donc ne m’étonner de rien.

Je laisse les choses faire. Souvent on dit que l’inattention est la meilleure façon de faire réagir, et c’est particulièrement vrai s’agissant des personnes ayant le même caractère que la danseuse. Elle se penche à coté de moi et je garde une attitude strictement personnelle, en me répétant que le corps ne lui appartient pas. Je me demande quelle serait la réaction de la véritable Prudence si elle avait véritablement conscience de ce qui se tramait lorsqu’elle était absente. L’odeur du parfum vient titiller mes narines. Elle est complètement différente de celui porté par Freya, moins subtil, plus fort. De quoi me déconcentrer un peu pendant que je fais défiler la série de cliché devant les yeux de ma cliente. Cette dernière coupe rapidement court à cette étude millimétrée d’une façon si directe qu’elle parvient quand même à me surprendre. Le temps ou elle tentait de se faire passer pour son hôte est révolu au moment même ou elle prononce son prénom. Je me demande l’intérêt d’une telle question. C’est vrai que je n’ai plus d’alliance à mon doigt depuis mon divorce, et je pardonne les yeux peu observateurs de Léonie quant à la marque qu’elle a cependant laissé après avoir été portée des années. J’ai quarante-six ans et la jeune femme n’en a même pas trente. D’accord, de nos jours c’est une excuse surfaite, mais tout de même. « Je ne vois pas la pertinence de cette question dans le cadre de notre travail » répondis-je un peu offensé qu’elle ne me voit au final que comme un homme profitant de l’objectif de son appareil photo pour se rincer l’oeil sur les jambes de ses clientes. Non, cette question n’avait pas lieu d’être, et nous n’étions pas proches pour que je lui révèle que j’étais amoureux d’une autre et que cette dernière était la seule à compter dans mon coeur.

Pourtant, Léonie me sort les raisons qui, selon elle, justifieraient un intérêt plus personnel que je devrais porter sur la française. Je délaisse l’ordinateur pour me détourner afin de réarranger les vitrines. Ce n’est pas très utile, elles ne sont pas autant remplies qu’avant. « Elle peut être disponible et avoir des papillons si elle le veut, ce n’est pas ce que je cherche lorsque nous avons nos séances » je lâche, un peu désabusé tout de même par la situation, sans répondre à la question posée. Bien sur que Prudence est jolie, il faudrait être aveugle pour ne pas le remarquer, mais j’ai tendance à considérer que l’on peut trouver du beau dans chaque chose en fonction de la façon dont on la regarde. Encore une fois, c’est l’oeil professionnel qui parle. Je ne fais pas ça dans le cadre de mon travail à proprement parler parce que lorsque j’oeuvre en tant que tel, c’est pour répondre aux demandes des clients. Par contre, sur mon temps libre, je m’emploie à montrer aux yeux du monde la beauté de ce qui nous entoure. Les tag sur les murs de la ville. Les fleurs dans les champs. Les vieux bâtiments dans Old et les boutiques colorées de New Town. Ca, c’est la passion, ce n’est pas le travail qui paie. « Tu es là uniquement pour me parler de Prudence ? Parce que si c’est le cas, nous pouvons en arrêter là pour aujourd’hui » je dis finalement en revenant vers l’ordinateur avec l’intention de l’éteindre. Je suis un peu déçu, mais aussi fâché de perdre du temps de la sorte, même si j’ai gagné un café. Enfin, pas un café. Un mocha. « Désolé si je casse tes plans » j’ajoute, cette fois sur un ton un peu sarcastique. Je regrette déjà de réagir ainsi. Je ferai mieux de laisser couler et de l’inciter à sortir du magasin sans le lui demander clairement. Léonie serait peut-être du genre à inventer de faux prétextes pour convaincre Prudence de ne plus se prêter au jeu du modèle photo.





 
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Don : Spirite — quatre âmes se sont attachées à moi et disposent de mon corps à volonté. Ils rentrent et partent, me volent ma vie. Les autres, je sens leur parfum ou entend leur voix lointaine.

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Mes fantômes

Kimi
Enfant, genre et âge inconnus. Il est accroché à moi depuis mon enfance. Joueur et curieux.

L'étudiant
Victor. Etudiant français, né en 1944 et décédé au début des années 70. Il est raisonnable et cultivé. Il vit avec moi depuis la fin de mon adolescence.

La danseuse
Léonie. Danseuse puis prostituée française de la seconde moitié du 19ième siècle. Elle aime plaire et vend parfois ses charmes. Elle me hante depuis une dizaine d'années.

Le Marin
Rory. Un vieux pêcheur écossais. Il ne peut me posséder que depuis très peu de temps. Il est vulgaire et bruyant, mais étonnamment attachant.

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Lun 28 Aoû - 3:16
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C'est très froid, ici. Le studio à peine meublé, le charisme de Saul qui équivaut aujourd'hui à celui d'une pierre sur le bord de route, ma tenue qui manque de piment parce que j'ai voulu rester fidèle avec le style de Prudence. C'est moi qui suis supposée être morte, c'est tout le reste qui manque de vie. C'est un comble. Je me démène pour changer ça sans attendre de merci. Pire, je sais que mon comportement me colle l'étiquette de trouble-fête sur le front, comme s'ils se satisfaisaient de leur vie morne. Saul, il pourrait faire plus, rêver de célébrité, faire des photos de notre épaule tâchée d'une couleur spectrale et la vendre à des crétins passionnés de paranormal. Si des poupées made in china prétendument hantée partent pour plusieurs centaines, j'ose espérer qu'une photo de moi rapporterait au moins autant. Prudence dirait que ça nous met en danger mais à l'écouter, respirer est dangereux.

Saul n'est pas impatient de savoir pourquoi c'est moi qui me trouve devant lui. Il me répond comme s'il écrivait un mail professionnel. Quand je partirais il me sortira qu'il me prie d'agréer à ses sentiments distingués, c'est ça let ton de cette rencontre. Je le pensais un peu moins coincé, depuis le temps. Il ne veut pas nourrir ma curiosité, il ignore que je n'ai pas besoin de lui. Elle s'alimente très bien toute seule. Il s'éloigne même physiquement de moi, ce qui m'amuse. Je vois ça comme un aveu de faiblesse.

— Et en dehors de vos séances, c'est ce que tu cherches ?

Je vais l'embêter sur ses formulations, puisqu'il m'embête avec son ton. Je n'aime pas les refus ou les obstacles. Quand l'un se présente à moi, je l'ignore jusqu'à ce qu'il disparaisse de lui-même. Ce n'est pas me pousser vers la sortie qui va me faire abandonner mon projet. Je suis sûre que s'il y réfléchissait vraiment, il serait partant. J'ai des arguments mûrement réfléchis qui ne demandent qu'à être exposés.

— Comment peut on être rabat-joie à ce point ?

Je lève les yeux aux ciels sans quitter ma chaise. Je ne vais pas partir, je ne vais pas interrompre la séance. Il m'a à peine montré quelques photos, Prudence serait déçue si ce moment étaît gâchée. Il s'agite, revient s'occuper du PC et tout ça, moi je suis dans ma chaise, à le regarder faire. Je suis parfaitement calme, presque désabusée. Je ne vais pas renoncer aussi facilement.

— Je suis venu apprendre à te connaître et oui, je l'avoue, tâter le terrain pour ma petite protégée. Mais si t'es absolument sûr de pas être intéressé, t'es pas intéressé. Et dans le cas contraire, t'as son numéro. Ca coûte quoi ?

Je lève un sourcil avec un air interrogateur. Il va trouver des choses à répondre, une liste d'informations inutiles, qu'il est marié, ou qu'il préfère travailler que penser à ça. Mais au fond, l'idée va forcément lui trotter dans la tête. On parle de Prudence, pas d'une de ces filles écossaises peu gracieuses. Elle est jeune, jolie, polie, elle sait coudre et pourrait apprendre à cuisiner. Elle est riche, aussi, avec un père qui investirait volontiers dans un beau-fils.

— Je te sens ronchon aujourd'hui. Raconte. Qu'est-ce qu'il ne va pas ? Je ne dirai rien à Prudence, croix de bois, croix de fer. C'est pas parce que t'es pas intéressé par elle que toi et moi ne devons plus être amis. Alors ? Ce sont les photos ? Des problèmes à la maison ? Ton studio qui te fou le cafard ? Qu'est-ce qu'il y a ?

Depuis quand Saul et moi sommes nous amis, me direz-vous. Je vous répondrais depuis que j'ai payé sept balles pour un café et que j'ai besoin de l'attirer dans les bras de Prudence. C'était censé être la partie facile du plan, le convaincre lui. Après, je l'aurais travaillée elle pour qu'elle oublie son déchireur de tickets de cinéma. Rien n'est impossible quand on a mon esprit et une passion pour l'intrigue. Mais visiblement Monsieur est trop bien pour se jeter sur la première magnifique Française venue. C'est ce qu'on va voir. Je me lève pour être à sa hauteur et me rapprocher. Je ne le touche pas, pas encore, car il pourrait me repousser trop facilement. J'ai été pute, j'ai appris à écouter les malheurs des autres et à feindre l'intérêt comme j'ai appris à adapter mon rythme à ma proie.





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Saul Zinderstein
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Jeu 7 Sep - 22:54
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Oui, Léonie est là pour parler de Prudence. Je ne sais pas ce qu’elle cherche à faire en agissant de la sorte. Il n’y a aucune chance pour que je sois infidèle à Freya, cela n’avait déjà même pas été le cas lorsque nous avions divorcé et que nous avions vécu deux ans chacun de notre coté, ce n’était donc pas pour faire ça maintenant, alors que nous étions revenus à la situation antérieure. Et même si j’avais des velléités de l’être, ce ne serait pas sur elle que j’aurai jeté mon dévolu. Déjà parce que notre relation professionnelle ne le permettait pas, mais aussi parce que ni l’un ni l’autre n’aurions été parfaitement comblés au vu de la conjecture actuelle, elle manipulée par ses esprits, moi père de famille et son photographe. Non, Léonie ferait tout aussi bien de renoncer maintenant pour ne pas relancer le sujet, mais l’objectif est si ancré derrière sa tête qu’elle semble bien décidée à user de tout son pouvoir pour nous rapprocher. Elle peut bien jouer à cela si elle le veut mais elle perd son temps et elle me fait également perdre le mien. Je ne peux de fait qu’être agacé lorsqu’elle me questionne de nouveau sur mes attentes vis à vis de son hôte. « Non plus » répondis-je laconiquement en espérant la dissuader rapidement de progresser dans cette voix. Elle allait me faire l’impression d’un vautour volant en cercle au dessus de sa proie en attendant le moment opportun pour attaquer. Je n’allais pas lui donner cette faveur, mais je me devais de rester courtois et poli et ne pas tout simplement l’envoyer balader.

Y compris lorsqu’elle m’insultait de cette façon sans prendre la peine de se cacher ni d’enjoliver ses paroles. Je serrai les dents en la voyant lever les yeux au ciel. Je préférais mille fois être rabat-joie que lui faire le plaisir de me montrer plus sympathique avec elle. Cela marchait si elle acceptait de se plier aux règles de Prudence et moi ce qui semblait loin d’être son désir actuel. Evidemment, je propose d’interrompre immédiatement la séance pour nous permettre de faire quelque chose de plus intéressant. Ce n’est pas ce que je veux au fond, vraiment, j’aimerai que Léonie laisse place à la française et que nous retrouvions le dynamisme qui nous animait au tout début de nos séances. Pour l’inciter à envisager cette option j’essaie de me concentrer sur le travail affiché à l’ordinateur mais c’est sans compter sa pugnacité qui me déconcentre. Bras tendus sur la table de travail, je redresse les épaules avec un soupir qui m’aide à garder mon calme. « Je te le confirme, je ne le suis pas ». Je ne peux pas prendre l’excuse du « Je suis déjà marié » car théoriquement ce serait mentir, même si c’était tout comme. « Tu devrais laisser ta petite protégée choisir toute seule envers qui elle aura des papillons dans le ventre. Tant est que ça puisse vraiment se décider » ajoutais-je d’un ton docte en plongeant mes yeux dans les siens.

Est-ce que j’étais vraiment ronchon ou était-ce seulement l’avis de l’esprit ? D’accord, tout ne se passait pas hyper bien dans ma vie, à commencer par le cambriolage qui avait laissé des traces dans ma façon de travailler et de tenir le studio, ou à cause du caractère plus que rebelle d’Aspen depuis l’arrivée de son petit-frère. Je n’aurai probablement pas adopté ce qualificatif. J’étais plus blasé que ronchon, plus pessimiste qu’avant. Est-ce que pour autant c’était à l’esprit que j’allais me confier ? Pas vraiment non. Je ne me voyais pas être ami avec Léonie, quand bien même elle se montrait subitement hyper gentille avec moi. Il y avait trop de passif. Ou simplement, nos caractères étaient trop incompatibles. Et puis, elle était beaucoup trop intrusive, cela ne donnait pas particulièrement envie de lui confier des choses intimes, qu’elle pourrait probablement arriver à retourner contre moi d’une façon ou d’une autre. Non vraiment, de tous les esprits de Prudence, c’était à elle que je faisais le moins confiance, même si c’était elle qui avait été la plus prompte à travailler avec moi. Il y avait manifestement peut être une raison à cela. « Navré de ne pas être d’assez bonne humeur pour toi, mais je voulais avancer sur notre projet, pas discuter de ma vie privée alors…. » Je m’arrêtais en constatant qu’elle était en train de s’avancer vers moi, incapable de savoir si elle avait changé d’avis et qu’elle venait regarder les photographies affichées devant mes yeux. Elle avait le don de me mettre sacrément mal à l’aise. « Tu sembles trop investie pour que ce soit innocent. Pourquoi est-ce que tu veux nous rapprocher ? Ce n’est pas ça qui ferait de moi un homme heureux je peux te l’assurer » concédais-je à dire après m’être raclé la gorge. Je m’asseyais sur mon tabouret, les mains pressées entre mes cuisses en la regardant d’un air faussement compatissant.





 
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La danseuse
Léonie. Danseuse puis prostituée française de la seconde moitié du 19ième siècle. Elle aime plaire et vend parfois ses charmes. Elle me hante depuis une dizaine d'années.

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Dim 24 Sep - 22:20
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Ce type est un mur. Je ne sais pas s'il est toujours comme ça et j'ouvre enfin les yeux ou si c'est cette journée qui ne lui plaît pas. Je sais qu'il ne me porte pas dans son cœur, je n'ai pas fait grand-chose pour y mériter ma place, mais là, c'est Prudence qu'il repousse. Pas moi. Il fait les réponses les plus concises possibles, de peur que prononcer plus de six mots me relance. Est-ce que je l'intimide ? Est-ce que je joue sur une de ses faiblesses ? Est-ce que j'ai réussi à faire naître une minuscule étincelle d'hésitation ? Ses yeux sont trop sombres pour qu'on y lise quoi que ce soit et il tire la gueule. Avec ses cheveux noirs et son air fermé, on dirait un Cane Corso. Ce n'est pas un compliment, je déteste ces bêtes-là. Ce sont des chiens idiots à la gueule antipathique. Je ne remets pas en compte l'intelligence de notre photographe, cependant, je pourrais légitimement m'en prendre à son comportement.

— Prudence est comme toutes les femmes. Elle tombe amoureuse de la première figure paternelle qui lui prête de l'attention et ni toi ni moi ne pouvons changer cela.

Je décrète, sur le même ton que lui. Moi aussi, je peux parler avec certitude et je suis plus légitime que lui. Je suis une femme et je connais Prudence. Je sais que si Saul faisait un pas vers elle, elle quitterait tout pour y répondre positivement. Je suis persuadée qu'Aaron ne pourra jamais lui apporter la stabilité qu'elle mérite et il prendra ses jambes à son cou lorsqu'il comprendra que quelque chose cloche avec sa petite amie. Je me répète mais Saul coche toutes mes cases et je voudrais savoir ce que je dois changer chez mon hôte pour qu'elle coche toutes les siennes. Ça ne devrait pas être aussi compliqué de faire tomber un homme amoureux de Prudence.

Alors, j'essaie, je gratte, je questionne. Je pars à la recherche d'une crevasse dans laquelle m'immiscer. C'est l'étape la plus compliquée, après ça, mon plan sera sur ses rails. Sans la coopération du principal concerné, je risque de prendre un peu de temps. Encore une fois : un mur. Il ferme toutes les portes que je repère. Je m'avance, il me fuit. Je reprends place sur ma chaise, les jambes croisés, les yeux sur lui à la recherche d'un tic qui prouverait sa gêne. Une déglutition pour calmer son excitation, alors que son imagination lui projette un film érotique dont lui et Prudence seraient les protagonistes. Un regard qui se poserait sur le bout de cuisse que l'on devine sous ma jupe puis fuirait. N'importe quoi capable de me rendre optimiste.

— Mais bien sûr.

Je pouffe gentiment, lorsqu'il prétend qu'avoir Prudence dans les bras ne le comblerait pas. Je n'y crois pas un mot. Ça se saurait si faire la bête à deux dos ne rendait pas les hommes heureux. Le taux de natalité serait proche de zéro et les femmes comme moi n'auraient jamais eu de boulot. La bienséance voudrait que le genre féminin fasse semblant de ne pas être au courant du pouvoir qu'elles détiennent, mais pas de politesse inutile entre Saul et moi. Je préfèrerais que l'on joue cartes sur table, beaucoup de salive et d'énergie seraient ainsi économisées.

— Je te l'ai dit, nous sommes amis. C'est ce que les amis font, tu le saurais si tu en avais mais tu es trop occupé à faire le rabat-joie. Maintenant, avançons sur notre projet, après quoi je t'offre un remontant plus fort que ce mocha.

Je pose ma main sur son genou et fais mine de vouloir le caresser en direction de l'entre-jambe mais arrête mon geste au bout d'une demi-seconde et me redresse en rigolant. Ce n'était qu'une petite taquinerie, j'espère qu'il ne va pas en faire tout un plat. Je l'invite à boire un verre, pas à me culbuter dans son bureau. Je vois bien qu'il me pense folle et dangereuse, je voulais me moquer de ses réserves. Bon, ce n'est pas tout, passons aux choses sérieuses. Je claque dans mes mains et me lève.

— D'ailleurs, bois le avant qu'il soit froid. Après on se met au travail. Allez. On n'a pas toute la matinée.

Je lisse ma jupe, replace mes bas et m'avance vers le centre de la pièce, là où il me fait habituellement poser. J'ai mon gobelet en main et le boit pour lui montrer l'exemple. Je compte le garder avec moi pour les photos, ça m'occupera pendant qu'il appuiera sur ses petits boutons pour immortaliser le moment. Ça commence à avoir un parfum de temps gâché, cette histoire.





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Sam 30 Sep - 0:42
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L’attitude de l’esprit devenait de plus en plus problématique. Elle ne semblait pas du tout décidée à partir, et moralement, j’avais du mal à me convaincre de la mettre à la porte pour qu’on puisse classer cette histoire. Je n’ai pas envie que Prudence tombe amoureuse de moi. Il y a plein d’autres garçons de qui tomber amoureuse, et des garçons dont le coeur sera totalement à prendre. Moi, j’ai fait ma vie, j’ai des enfants qui sont devenues des adolescentes, une jeune femme de l’âge de ma cliente ne se perdrait pas entre des bras comme les miens. Tout au plus un crush, une petite amourette dont on plaisante lorsqu’elle est enfin finie en se demandant comment on a pu être aussi bête. Quand bien même de toute façon il fallait qu’il y ait quelque chose, passer par un fantôme était une idée absurde. Je me demandais ce que penserait Prudence des agissements de Léonie, mais de mon avis, elle n’en approuverait pas un mot. De plus, je n’avais pas l’impression de lui accorder une attention si particulière. Je faisais ça parce que nous avions des relations professionnelles, qui nous amenaient à nous voir régulièrement sous telle ou telle forme. Elle m’aidait probablement plus que ce que je l’aidais moi même. Léonie confondait tout mais en même temps, est-ce que c’était si étonnant connaissant la période à laquelle elle avait elle-même vécu ? « Elle peut tomber amoureuse de moi si elle le souhaite mais je ne le lui souhaite pas. Moi, je vous ai déjà dit ce qu’il en était ». J’aimerai que cette simple affirmation suffise à lui faire comprendre qu’il ne faut pas aller plus loin. Il n’y a, et n’aurai jamais rien entre Prudence et moi, du moins, pas dans ce sens là.

Il faut que je mette de la distance entre nous. Que je me montre froid si besoin, cela est le cadet de mes soucis maintenant. Tant pis si je perds une cliente, je préfère ça à perdre Freya une seconde fois. Ce n’était peut être pas gentil pour elle, mais Prudence pourrait être remplacée. Maintenant que je savais que c’était possible d’être ainsi hanté, je trouverai peut être mon bonheur avec un autre habitant d’Edimbourg. Ou alors je mentirai et m’inventerai une autre personne capable de ces capacités. Cela m’embêterai parce qu’au delà de ça, j’apprécie plutôt la jeune femme. Elle a un caractère sympathique qui ne donne pas envie d’être méchant avec elle. A se demander comment une fille comme elle pouvait se faire suivre par une fille aussi différente que Léonie. Je réaffirme une nouvelle fois ma position en me refermant sur moi même. Ca ne me ressemble pas vraiment d’agir ainsi, mais c’est une protection nécessaire face à l’attitude de Léonie, fidèle à elle même. Elle ne me croit pas. Ca se voit et ça s’entend. Elle pense mieux connaitre que moi ce qui m’anime mais c’est faux. Nous ne sommes pas amis. Des amis n’agissent pas ainsi entre eux, et avec tout le respect que je dois aux esprits, je ne me vois pas me lier d’amitié avec l’un d’entre eux. C’est de toute façon impossible. « Mes amis ne me pousseraient pas dans les bras d’une fille comme tu le fais. Et je n’ai pas besoin d’un remontant » bougonnais-je. Je fis soudainement attention à sa main posée sur mon genou lorsqu’un tressaillement involontaire s’empara de moi. Je reculais ma jambe en lui jetant un regard incrédule. « Arrête ça » demandais-je immédiatement alors qu’elle venait déjà de retirer sa main.

Il ne manquait plus que ça. Je n’eus pas le temps de protester d’avantage car elle changea d’avis pour enfin me faire travailler sérieusement, mais je n’avais plus confiance. Je tournais le regard vers mon matériel, déçu que cette séance ai pris cette tournure. J’accédais tout de même à l’ordre de Léonie en avalant le breuvage en quasiment une seule gorgée. « Je pense qu’il faut en arrêter là pour aujourd’hui. Je ne suis plus d’humeur ». C’était vrai. Il n’y avait pas que moi qui serai déçu que cela n’ai pas marché, mais Prudence comprendrait bien qu’avec l’état d’esprit de sa danseuse, cette séance n’aurai mené à rien de constructif. « Merci d’être passée avec le café ». Je me détournais pour ranger sous housse l’appareil et déconnecter les branchements alors que l’esprit se tenait toujours debout au centre de la pièce. S’eut été bien optimiste de croire qu’il suffisait de lui faire gentiment comprendre de partir pour qu’elle le fasse aussi l’ignorais-je en faisant complètement autre chose. Ca m’éviterai ainsi d’avoir l’oeil attiré vers le haut de ses jambes trop dénudé à mon gout.





 
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Mar 14 Nov - 16:58
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Je n'ai pas souvenir que les hommes de mon époque faisaient autant de caprice. Ils n'avaient jamais honte de désirer ce qu'ils désiraient, sauf en cas d'homosexualité mais là n'est pas la question dans ce cas précis. Ils leur arrivaient de refuser de prendre ce qui leur était offert trop simplement, par excès d'orgueil et besoin de se battre pour avoir le sentiment de mériter leur prix, mais ce n'était qu'un jeu d'apparences et jamais cela ne changeait la finalité de la rencontre. Ils nous voulaient et nous obtenaient et le monde tournait parfaitement rond alors que chacun était à sa place. Saul finira par se faire du mal, s'il lutte férocement contre ses instincts. Il n'a pas l'air d'être sur le point de craquer, je me tiens donc prête pour une guerre de longue haleine. Je ne gagnerai pas aujourd'hui, je baisse légèrement les armes après avoir balayé les dernières paroles de Saul d'un geste de la main.

— Oui, oui.

Mon désintérêt pour sa réponse est sciemment visible. C'est absurde. Je parie que nous aurons cette même conversation dans un ou deux mois, alors que ses mains glisseront sur la taille nue de Prudence et que ses lèvres connaitront par cœur notre corps. Il me remerciera d'être têtue, vous verrez. N'importe quel homme aurait de la chance de serrer cette jeune femme dans ses bras. Elle serait une amante douce, loyale et peu envahissante, pas de celles qui menacent de tout balancer à l'épouse à la première contrariété. Encore une fois, les choses sont simples lorsque chacun reste dans son rôle.

— Tes amis sont ennuyants.

Je rigole, le taquine d'une caresse et rigole de plus belle. Je suis maintenant persuadée que Saul a besoin de moi dans sa vie car il n'a pas l'air de savoir se détendre. À son âge, c'est triste de ne pas apprécier les choses comme elles viennent. À quoi servent ses amis, s'ils ne le poussent pas à vivre pleinement ? Sont-ils eux aussi les prisonniers de mariages traditionnelles, où l'on prétend que l'amour est une raison suffisante pour brider ses désirs ? Pauvre d'eux. Puisque c'est ainsi, puisque nous ne pouvons pas nous amuser, travaillons. Ma tenue est impeccablement photogénique. Je tourne le gobelet de mon café de façon à ce que le logo ne soit pas la première chose visiblement sur les clichés. Pour moi, tout est en place. Je souris quand il boit son moche, déchante lorsqu'il reprend la parole. Tout, pourquoi tout doit être compliqué avec lui ? Je dois me battre pour travailler, maintenant, alors qu'il est le premier à me remettre sur les rails quand je m'en éloigne. C'est le monde à l'envers. Il me tourne carrément le dos. Il est un enfant boudeur.

— Ne sois pas si susceptible, veux-tu ?

Je tente de le provoquer; mais je sais déjà que ces tentatives ne fonctionneront pas avec lui. Nous sommes deux personnes excessivement têtues. Je finis ma boisson, vais jeter le gobelet vide dans la poubelle de la pièce et retourne en direction de l'entrée pour me rhabiller. Au milieu du processus, je me tourne vers lui et lui fait un mouvement du menton en direction de la porte. S'il croit pouvoir se débarrasser de moi si facilement, c'est qu'il connait mal la définition d'une amie. Cela ne m'étonne guère. Il ne se comporterait pas de la sorte s'il avait des personnes pour lui sortir ces crétines idées de la tête de temps en temps.

— Mets ta veste. Je t'ai dit que je t'offrirais un verre et ce n'est jamais une promesse que je fais à la légère. Tu pourras te détendre et apprécier un whisky ou peu importe ce qui te ferait plaisir ; j'arrêterais de te parler de Prudence ou de ses sentiments pour toi.

Je finis d'enfiler mon manteau puis lève une main devant moi, la paume face à lui. Je ressemble à un jeune scout sur le point de prêter serment.

— Croix de bois, croix de fer. Choisis le bar.

Et déjà, je me tourne en direction de l'entrée. S'il proteste, j'insisterai jusqu'à ce qu'il comprenne une chose une bonne fois pour toutes : "non" n'est pas une réponse que j'accepte.





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Lun 20 Nov - 22:10
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Dire que je suis déçu de la tournure que prend cet entretien est un euphémisme. Je connaissais les penchants débordants de Léonie mais je n’aurai jamais imaginé qu’elle veuille me mettre entre les bras et même les draps de Prudence. Ce n’est même pas comme si je n’avais jamais été clair et qu’elle ne représentait qu’une cliente à mes yeux, qu’il était encore trop tôt pour vraiment parler d’amitié d’autant que nous étions tous les deux assez réservés et que nous n’avions jamais songé à nous voir en dehors du travail. Je pensais à Freya, qui n’était certes pas jalouse mais qui aurait vu d’un mauvais oeil les propositions déplacées de l’esprit à mon encontre, et c’était en partie pour elle que je me montrais froid et in-intéressé. Je ne voulais aucun malentendu, j’avais déjà assez donné et je ne voulais pas voir mon couple exploser une nouvelle fois en éclats. Cela contrariait peut être les plans de Léonie mais cela m’était parfaitement égal, d’autant que je n’avais jamais laissé à penser qu’il puisse se passer quoi que ce soit. Prudence avait vu et échangé avec ma fille, elle savait que j’avais une femme même si elle ne la connaissait pas et de toute façon, dans son état normal, elle n’aurait rien tenté avec moi non plus. J’imaginais qu’elle le prendrait comme une trahison si elle savait ce qui se passait et si en plus je finissais par céder.

Je ne sais pas si l’esprit a vraiment compris qu’il n’y avait aucune chance et qu’il ne fallait pas insister. Je ne pense pas qu’elle soit du genre à arrêter aussi facilement c’est pourquoi je reste sur mes gardes. Peu importe que je sois chiant, que mes amis aussi, que ma vie n’ai aucune saveur. Qui plus est, cela la rebutera certainement et elle arrêtera de m’embêter avec ça. Je me fige quand elle me caresse, luttant contre l’envie de repousser sèchement sa main qui n’a rien à faire sur mon genou. Cela achève de me persuader qu’il faut en rester là pour aujourd’hui, même si cela revient à me pénaliser. Je préfère être raisonnable et ne prendre aucun risque plutôt qu’elle trouve n’importe quelle astuce pour me faire me rapprocher : une meilleure lumière de ce coté là, un trou dans son vêtement dont elle me demanderait d’en regarder la teneur, parce qu’elle n’entends pas la directive que je suis en train de lui donner. « Je préfère retrouver mes amis chiants, ils ne me forcent pas la main au moins » je réplique sur un ton acide, peu importe si elle me prend en effet ou non pour un enfant capricieux qui défie l’autorité de ses parents. Ce n’est pas une question d’être susceptible, c’est juste celle de poser ses limites.

Je commence ainsi à ranger mes affaires de dépit, après l’avoir remercié d’une phrase polie et gentille, summum de ce que je suis à même de proposer en cet instant. Je n’ai même pas fini le mocha, que je laisse trainer sur une des tables, loin du matériel informatique et des appareils photos qui restent dans le local. Au moins, la journée serait finie plus vite que prévue et je pourrai rentrer à la maison plus tôt pour aider les filles avec leurs devoirs, pour préparer le diner et pour donner le bain à Oscar. C’est un programme qui me convient très bien et que j’ai hâte d’accomplir. Sur le coup je ne fais pas attention à Léonie qui pour moi est en train de s’habiller pour prendre la porte. Ce n’est qu’après avoir éteint l’ordinateur, lorsque je suis en train de ranger mon instrument de travail dans une housse protectrice que je lève enfin les yeux pour la voir toujours plantée là. « Tu m’as offert un café, c’est déjà amplement suffisant » je réponds en zippant la fermeture éclair et en rangeant l’appareil dans une armoire que je ferme à clé. Inutile de donner du grain à moudre à l’esprit en lui disant que j’ai arrêté de boire de l’alcool depuis deux ans et que je ne compte pas y retoucher de si tôt, qui plus est avec une personne espérant que je vais succomber à son charme. « Nous ne sommes pas amis » je crois bon de préciser en continuant mon rangement.


J’ai conscience que je suis froid et impoli, ce qui n’est absolument pas dans mes habitudes et me place dans une situation d’inconfort mais je n’ai pas le choix. Je ne crois absolument pas Léonie quand elle dit qu’elle va arrêter de parler des soit-disants sentiments de son hôte qui à mon avis n’existent pas. C’est peut être un fantasme, une envie qu’elle a de réaliser quelque chose avec un être fait de fer et de sang qui ne soit pas le petit-ami officiel de la jeune femme, mais elle s’est adressée à la mauvaise personne. Et puis, je suis bien placé pour savoir que certaines promesses sont en réalité du vent. « Je ne choisis aucun bar Léonie, je vais rentrer chez moi, j’ai une femme et des enfants qui m’attendent » je conclue avec fermeté. Mes appareils étant placés en sécurité, je l’abandonne dans la pièce principale du studio pour passer au bureau à l’arrière récupérer ma veste et mes papiers. Je ferme tout à clé en revérifiant plusieurs fois au cas ou. Depuis le cambriolage, je suis devenu assez méfiant et je préfère passer et repasser plutôt que de prendre un risque inutile. Lorsque je reviens, elle est encore là, je m’en doutais puisque de toute façon je n’ai pas entendu la sonnette de l’entrée. « C’est ouvert, tu peux y aller. Je contacterai Prudence pour la prochaine séance et je pense que c’est mieux si ce n’est pas pour les photos de possession ». Je passe derrière le comptoir pour éteindre l’ordinateur d’accueil et vérifier que l’agenda est bien à la place habituelle. Demain, Maria ouvre la boutique à huit heures. Comme tout est bon, j’éteint les dernières lumières et je contourne la jeune femme pour sortir afin d’ensuite abaisser les barrières métalliques qui ont été réparées depuis les récents évènements.





 
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Prudence A. Wilk
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Mes fantômes

Kimi
Enfant, genre et âge inconnus. Il est accroché à moi depuis mon enfance. Joueur et curieux.

L'étudiant
Victor. Etudiant français, né en 1944 et décédé au début des années 70. Il est raisonnable et cultivé. Il vit avec moi depuis la fin de mon adolescence.

La danseuse
Léonie. Danseuse puis prostituée française de la seconde moitié du 19ième siècle. Elle aime plaire et vend parfois ses charmes. Elle me hante depuis une dizaine d'années.

Le Marin
Rory. Un vieux pêcheur écossais. Il ne peut me posséder que depuis très peu de temps. Il est vulgaire et bruyant, mais étonnamment attachant.

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Sam 25 Nov - 17:34
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Forcer la main, c'est comme ça que commence toutes les histoires qui méritent d'être racontées ou vécues. Les histoires d'amour commencent avec un homme sûr de lui et insistant. Les belles amitiés avec un courageux qui pousse son ami froussard à partir à l'aventure avec lui. Si personne ne brusquait personne, le monde serait d'une tristesse absolue. Et je remarque que j'ai dit ennuyants, il dit chiants. Ce changement de vocabulaire me fait dire que j'ai dû viser juste. Il traîne avec d'autres hommes de son âge, mariés, pères. Ils échangent des photos de leurs progénitures et peut-être qu'il en oublie de boire leur bière. C'est pour cela que je rame autant avec Saul, c'est parce qu'il a oublié le goût délicieux de la vraie vie. Il s'est habitué aux sentiments dilués du quotidien. Je lui propose des sensations fortes et il a des réticences que je saurais tuer si on m'en laisse le temps, car du temps, ça risque d'en prendre. Il est têtu comme le sont les hommes de sa génération.

Le voilà qui range déjà. Je lève les yeux au ciel dans son dos. Je ne compte pas faire la grève et m'asseoir au milieu de sa boutique, alors je me prépare à sortir sans non plus me dépêcher. Il ne m'aura pas si facilement.

— Un café ne suffit pas.

Je tranche, d'un ton sérieux qui n'invite pas à la discussion. Je ne propose pas de l'invité par charité chrétienne, je laisse ses délires religieux à Prudence. Il n'a pas besoin de me donner une tape dans le dos et me féliciter d'avoir fait ma part. Je compte passer un moment avec lui, discuter et apprendre à le connaître. Sans le draguer ni revenir sur le sujet de ma jeune amie, puisque je l'ai promis.

— Ah oui ? Qu'est-ce que nous sommes, alors ? Certainement pas une relation de travail, puisque tu refuses de faire le tien.

Je lui adresse un regard légèrement hautain, pour l'agacer. Il est facile à rendre grognon, je m'en amuse. J'aime tester ses limites et lui faire comprendre qu'elles ne me font pas peur. Je ne saurais être intimidée par un visage fermé et quelques bougonneries d'homme trop sage. De plus, j'aimerais le voir essayer de me convaincre que nous ne sommes que des collègues ou associés. Nous sommes les gardiens du secret de Prudence, cela rapproche.

Il continue de négocier avec des arguments pitoyables qui ne sont que les raisons pour lesquels j'insiste autant. Il est père et mari. Il est le parfait protagoniste pour mon plan. Je ne peux pas le lui dire, car ça le ferait fuir, alors je parle à ma façon, avec un regard insistant. Il peut être ferme, il ne le sera pas autant que moi. Je boirais ce verre avec lui, même si cela signifie le suivre chez lui et me présenter à sa femme. Ça serait un petit coup de pression mérité.

Il m'invite à sortir, ce que je fais uniquement parce qu'il est le premier dehors. Je le vois presque inquiet de tout bien faire, tout bien verrouiller. Je me pose contre un mur et me fais patiente. Je sors mon téléphone de mon sac à main et consulte Instagam, naviguant des vidéos de chiens aux tutos maquillages. C'est comme les soirées calmes du bordel, ou chaque duo ou trio de femmes discutaient de n'importe quoi et on pouvait passer d'un groupe à l'autre selon nos envies, mais en ligne et avec des images. Quand il me semble qu'il a terminé, j'ajuste ma jupe ainsi que mes bas.

— Un verre. Un seul. Et tu te débarrasseras de moi pour quelque temps.

Je lève l'index. Un seul. On ne dirait pas, mais je sais parfois me contenter de ce que l'on me donne. Je ne serais pas ingrate. Saul doit se méfier et je ferais la même chose à sa place.

— Si tu refuses, je vais insister et tu vas nous faire perdre beaucoup de temps. Accepte, allons prendre un verre, puis tu seras libre de retrouver ton épouse.

Je soupire, hausse les épaules, puis lui souris, amusée par ses réticences. Comme je l'ai dit, autant gagner du temps et de l'énergie. Qu'il accepte. Nous irons au bar dans cette même rue, je prendrais un verre de whisky, il prendra la même chose, car il a une tête à aimer une boisson bien tourbée. Il pourrait choisir une pinte de bière, mais cela est trop long à boire pour un homme aussi pressé que lui de rentrer à la maison.

— Alors ?

Je le regarde, les deux mains sur l'anse de mon sac, un air plus taquin que sage.





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Saul Zinderstein
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Situation familiale : Fraichement divorcé de Freya Z - père de deux ados de 14 et 10 ans, d'un nouveau né, ainsi que d'un petit garçon décédé, ce avec son ex-femme
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Sam 9 Déc - 11:28
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S’il ne s’était pas passé ce qu’il s’est passé dans ma vie, peut-être que j’aurai été plus enclin à accepter d’aller prendre un verre avec Léonie. Je n’aurai pas eu peur de prendre une bière, je l’aurai écouté me parler en faisant preuve d’intérêt alors que j’en pensais pas autant, et j’aurai probablement fini par rester un peu plus longtemps que nécessaire parce que notre discussion aurait dérivé sur la photographie. Autant dire que ces trois choses n’étaient plus possibles au vu de l’insistance de l’esprit et de sa volonté de me faire succomber au charme de son hôte. Je ne l’oubliais pas celle là, et je n’avais absolument pas confiance en elle pour tenir cette promesse à laquelle j’étais persuadé qu’elle ne tenait pas vraiment. Même le fait de ranger la boutique ne semble pas la dissuader d’abandonner son plan. Ses intentions étaient à la fois claires et floues, mais comment exiger mieux de quelqu’un qui était mort ? Je regrettais de ne pas avoir de prise sur Prudence, de ne pas savoir comment la faire revenir à elle-même sans la mettre en danger. Elle ne méritait pas qu’on se serve de son corps de cette façon. Evidemment, si Léonie savait ça, elle arguerait que je savais parfaitement ce que la française voulait et que c’était justement pour ça que j’étais un homme pour elle. Tout était prétexte à détournement.

Un café suffisait parfaitement au contraire, et je ne voyais pas pourquoi elle n’acceptait pas cela. Pas besoin de faire connaissance autour d’un verre, on aurait très bien pu rester là et échanger pendant que je prenais les photos et qu’elle se tenait tranquille. Je trouve en tout cas qu’elle a bien du culot de dire que je ne fais pas mon travail et je me tourne brièvement vers elle alors que je suis en train de plier un trépied. « Ce n’est pas moi qui… non, laisse tomber » je commence à dire avant de me raviser en me rappelant qu’il ne sert à rien de négocier avec elle. Je finis ce que j’ai à faire et c’est tout. Voilà, je reste zen, je ne m’énerve pas plus que je ne le suis déjà, et tout ira bien. Je pousse un long soupir destiné à évacuer tout mon énervement uniquement lorsque je suis seul du coté réserve pour récupérer mes affaires, passant ensuite à coté d’elle pour éteindre les lumières et vérifier que tous les appareils électroniques le sont également. Je la fais me précéder quand je sors, et j’espère que voir ma détermination à ne pas lui parler et à rentrer vont achever de la dissuader. Que nenni. « Bonté divine… » je me lamente en fermant les yeux et en me pinçant l’arête du nez de la main. Cette fille est incroyable, et dans le mauvais sens du terme.

J’ai bien compris qu’il suffisait que j’accepte pour qu’elle soit contente. Sinon, je pariais qu’elle serait prête à se jeter sur le capot de la voiture pour m’empêcher d’avancer, ou pire, de forcer la portière pour s’installer à coté de moi avec un sourire bienheureux et satisfait sur le visage. Un instant, j’ai peur de ce qu’elle pourrait faire. Mais vraiment peur. Je n’aurai jamais cru pouvoir craindre quelque chose d’un esprit. D’ordinaire, ils étaient silencieux sous la forme de leur voute de fumée colorée, et c’était moi qui avait un pouvoir sur eux. Là, Léonie est en train de me mettre une épée de Damoclès au dessus de la tête tout en sachant pertinemment qu’elle est la seule à pouvoir la retirer. Son opiniâtreté n’est plus à démontrer. « Très bien. Un verre, et je rentre » je cède malgré un ton ferme et une attitude plus que fermée. Pourquoi est-ce que je dis ça au juste ? Donne-moi un doigt coupe-moi le bras. Mais c’était peut être ma seule chance que cette soirée ne vire pas en eau de boudin. Théoriquement, ma séance avec Prudence aurait dû durer trente minutes de plus, c’était uniquement ça que je pouvais accorder à Léonie. « Et arrête avec ton sourire satisfait » je la gronde par anticipation en délaissant mes clés de voiture à l’intérieur de la poche de ma veste. Je désigne le bar qui est à quelques numéros plus loin en face du studio et m’y dirige d’un pas rapide après avoir regardé avant de traverser au passage piéton. Je ne dis pas un seul mot avant de m’assoir à la première table à l’intérieur en gardant le visage fermé. « Un jus d’orange » je commande lorsque le serveur s’approche. « Je conduis » j’explique à l’esprit pour me justifier. C'est la vérité bien sûr, même si je n'avais pas d'obligation légale de prendre de l'alcool et de lui donner la vraie raison de ce choix.





 
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Enfant, genre et âge inconnus. Il est accroché à moi depuis mon enfance. Joueur et curieux.

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Victor. Etudiant français, né en 1944 et décédé au début des années 70. Il est raisonnable et cultivé. Il vit avec moi depuis la fin de mon adolescence.

La danseuse
Léonie. Danseuse puis prostituée française de la seconde moitié du 19ième siècle. Elle aime plaire et vend parfois ses charmes. Elle me hante depuis une dizaine d'années.

Le Marin
Rory. Un vieux pêcheur écossais. Il ne peut me posséder que depuis très peu de temps. Il est vulgaire et bruyant, mais étonnamment attachant.

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Jeu 11 Jan - 17:54
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Finalement, Saul est un homme comme un autre. Il a des principes et cette vision idéalisée du mariage que l'on retrouve d'ordinaire chez un jeune tout juste promis, mais il n'est en rien un modèle unique. Je suis certaine qu'avec un peu de travail, je finirais par obtenir ce que je souhaite. J'arrive déjà à faire tomber son masque d'homme composé. Je rigole, fière de réussir à le fait perdre ainsi patience. Il aurait envie de me traiter d'idiote ou de cliente insupportable, ou encore de me demander pourquoi je n'ai pas laissé Prudence se charger de notre rendez-vous. Mais il ne dit rien, car chaque phrase que je prononce empire sa situation et que si j'arrive à le faire craquer, qui sait ce qui peut arriver ?

Un verre et il rentrera s'il en a envie. Le problème est que je ne sais pas comment faire pour lui passer cette envie. Le rapprochement physiquement ne suffit pas. Ce soir, j'accepte que ma victoire sera en demi-teinte. Tout de même. Je l'ai fait abdiquer. Je ne me laisse pas remplir d'une joie immature. Je savoure ma victoire dignement, comme une adulte, sans sautiller sur place et risquer de me briser une cheville. Prudence m'en voudrait d'abîmer notre matériel de travail. Par contre, mon sourire, je compte le garder.

— Tu m'en demandes beaucoup.

Nous traversons la route en silence, moi heureuse, lui bougon. Ce n'est pas possible d'être un enfant pareil. Je lui paye un verre, ça devrait le consoler. Il va être vu par les commerçants du quartier en compagnie d'une jolie jeune femme qui le dévorera des yeux. C'est avec ce genre de petits détails que j'espère m'insérer dans sa vie. Les autres lui demanderont qui je suis et les rumeurs finiront bien par se répandre, non ? Ces choses étaient plus simples à Paris, à mon époque. Tout se savait très vite, si on savait où et comment se montrer. J'aurais aimé une place au bar mais Saul n'en fait encore qu'à sa tête et prend place à une table nulle. L'établissement est si peu fréquenté qu'un serveur débarque presque instantanément pour prendre notre commande. Je lève évidemment les yeux au ciel devant la sagesse stupide dont fait prendre le photographe. Je lève l'index et le majeur quand le regard de l'employé est sur moi.

— Deux whiskies, et oubliez le jus d'orange.

Ça va râler, alors j'anticipe et fixe Saul droit dans les yeux. Commençons à nous comporter comme deux adultes et arrêtons avec les fausses excuses. Il cherche trop à rester en contrôle de tout pour que ce soit anodin. Il pense peut-être que je ne le remarque pas.

— Ce n'est pas un verre qui va t'empêcher de conduire et je ne dirais rien à ta femme.

Je lui fais un clin d'œil auquel il répondra sûrement par un grognement, encore un. Cet homme est prévisible. Constant dans sa mauvaise humeur. S'il y avait des clients agréables à regarder au bar, je l'aurais laissé seul pour les rejoindre. Malheureusement, les pubs de quartier ne sont pas fréquentés par les gens dignes de mon intérêt. Je tapote la table de nos ongles courts mais parfaitement manucurés. Si je fais la gueule après cette rencontre, est-ce que cela attiserait la curiosité de Saul ? Essayerait-il de nous courir après, comme ces hommes à la psychologie limitée qui ne supportent pas qu'on se détourne d'eux ? J'en doute, mais j'ai une forte envie d'essayer.

— Vous êtes mariés depuis longtemps ? Elle reste à la maison avec les enfants ?

Si vous voulez mon avis, il n'y a rien de plus tue-l'amour d'une femme au foyer. Elle devient un meuble ou un animal de compagnie trop bien dressé. La tension sexuelle est alimentée par la surprise et la tension, pas par un dîner bien préparé et de la vaisselle rangée par couleur. Comme mon plan est devenue une stratégie pensée pour le "long" terme, je prends le temps d'apprendre à connaître ma cible et ses points faibles.





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Mer 17 Jan - 23:20
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J’ai cédé. J’ai réussi à ne pas céder à l’appel de la boisson le jour de la mort de César, mais je n’y arrive pas lorsqu’un esprit, dans le corps d’une cliente, insiste pour me payer un verre. N’allons pas dire que c’est pour une simple politesse. A force, je ne ressens plus du tout l’envie de prendre des pincettes pour opposer mon refus à Léonie. Juste, c’est pour être tranquille. Je faisais tout le temps ça avec les filles, je cédais à leurs caprices parce que j’avais un peu peur qu’elles ne m’aiment plus ou qu’elles ne veulent plus rien faire avec moi, aussi un peu parce que ça me faisait plaisir de leur faire plaisir et que l’ambiance soit bonne à la maison. Non seulement Léonie n’est pas une petite fille, mais en plus, elle ne fait pas partie de ma famille et elle a une vivacité d’esprit que Farah et Aspen ne possèdent pas encore. Je ne pense pas exagérer quand je songe à une manipulatrice. Elle, par contre, n’obtempère pas à ma seule demande, celle de se montrer un peu moins satisfaite et goguenarde alors que nous traversons pour nous rendre au pub que j’ai sélectionné.

Une fois installés je veux que les choses aillent vite. Je veux rentrer à la maison et retrouver les trois femmes de ma vie ainsi qu’Oscar. Ils m’apportent plus que ne pourra m’apporter Prudence en travaillant avec moi. Je ressens en moi une once de culpabilité quand le serveur s’approche pour prendre la commande, d’autant que j’ai vu que Freya m’a envoyé un message pour me parler du diner que l’on est censé prendre tous les cinq dans quelques heures. Je demande un jus d’orange mais l’esprit me coupe et le regard du serveur oscille entre nous. « Non. Un jus d’orange » je renchéris en le fixant. Elle ne va quand même pas se mettre à décider pour moi ! « Je ne veux pas de whisky » j’insiste auprès d’elle en croisant les bras sur la table. Et puis Freya n’a rien à voir là dedans, alors c’est mieux qu’elle la laisse tranquille et qu’elle évite de l’évoquer. Je ne réponds pas à son clin d’oeil destiné à me dérider et tant pis si elle se met à lever les yeux au ciel. Je n’ai jamais dit que je serai gentil ni avenant. Plus les minutes passent et plus j’en ai assez. Même si je suis d’un naturel patient, ce qui est un atout primordial quand on fait mon métier, j’ai des limites, qu’il est d’ailleurs très rare de me faire dépasser.

Finalement, c’est moi qui lève les yeux quand elle embraye une nouvelle fois sur mon ex épouse. Evidemment, hors de question de lui dire la vérité et de m’épancher sur l’histoire de mon couple qui avait connu autant de hauts que de bas. Ce n’était pas professionnel et puis cela ne la regardait pas, et encore plus, je ne voulais pas lui fournir une raison d’espérer qu’il puisse se passer quelque chose entre Prudence et moi. « Oui, et non » je réponds laconiquement en tournant la tête avec l’espoir que le serveur soit de retour très bientôt afin que j’avale d’un trait ma boisson et que je puisse prendre congé. Elle peut bien sortir les rames et poser question sur question en rafale, si je peux répondre par ces trois lettres à chaque fois ce serait l’idéal. Lorsque la commande arrive enfin, je me jette à deux mains sur ma petite bouteille de jus afin qu’elle ne me la retire pas par mesquinerie. Même, je ne préfère pas prendre de risque en trinquant afin d’éviter que des gouttes d’alcool arrivent par mégarde dans mon verre alors je serre celui-ci quand je me sers. Evidemment, l’odeur du whisky me fait plisser le nez et réveiller quelque chose au fond de mon estomac, mais je repense aux réunions, à Nick, aux filles et à Freya, et je reprends rapidement contenance. Pas question de flancher. Pas devant Léonie, à laquelle je jette d’ailleurs un regard morne. Avec elle, Prudence semble presque moins belle. Un peu plus terne, moins douce. « N’espère pas que je vais relancer la conversation ni que je vais répondre plus que nécessaire à tes interrogations » je l’informe en commençant à boire quelques gorgées. Au cas ou elle n’aurait pas compris.





 
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