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Aizah Zaman
Aizah Zaman
M(o)use
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Occupation : Gérante d'une chaîne de magasins de cosmétiques
Âge : 42 Quartier : New Town
Situation familiale : Célibataire
Date d'arrivée à Edimbourg : Décembre 2009
Don : Aizah est une empathe. A l'inverse de son jumeau, elle ressent essentiellement le bonheur des autres et toutes les émotions positives qui en découlent

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Lun 28 Aoû - 23:44
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Aizah n’a pas eu le temps d’envisager d’être mère. Elle a perdu l’enfant qu’elle portait aussi brutalement qu’elle a appris sa grossesse. C’était inattendu, c’était peu de temps avant que Nadeem ne prenne le train pour la faculté de droit. C’était à une période de leur vie où elle était trop centrée sur elle pour penser à lui, pour essayer de convaincre leurs parents de le laisser prendre une voie artistique. Nadeem, pourtant, est doué pour la photographie et possède une connaissance artistique étendue. Puis les années ont passé et, le temps faisant son œuvre, elle a accepté l’idée qu’elle n’aurait jamais d’enfant. Elle a appris à aimer l’indépendance que cela lui confère et savoir qu’un être dépend d’elle la terrifie. Il y a déjà le chat Mowgli, parfois son jumeau, c’est amplement suffisant. Pourtant, la chambre d’amis n’a pas été aménagée en bureau ou en bibliothèque. Elle aurait pu. Juste mettre un clic clac dans un coin de la pièce et le tour était joué. Non, elle a dévalisé le rayon enfant d’un magasin de meuble et des rayons complets du magasin de jouets hors de prix du centre ville. Il est peut être grand temps qu’elle s’investisse dans une vie de famille trop longtemps délaissée.

Elle propose, spontanément, de garder les filles le temps du déménagement de son frère et de sa belle sœur. C’est chiant, un déménagement. Moira est sûrement suffisamment grande pour comprendre qu’il faut laisser le temps à ses parents d’emballer, puis de déballer, les cartons mais ce n’est absolument pas le cas de la petite Neeli. Nadeem la remercie déjà, elle se fend d’un sourire. Elle le fera, elle fera de son mieux. Elle troquera ses Louboutins pour des baskets et elles arpenteront les allées du zoo toutes les trois. Aizah devrait s’en sortir. La soirée se déroule plutôt bien quand le vent tourne. Les clochettes qui emplissaient l’air viennent subitement de s’éteindre. Le calme n’est pas annonciateur de bonnes nouvelles. Elle le sait, elle voit le visage de Nadeem changer irrémédiablement avant qu’il ne fuit en direction de la chambre de ses filles. Une chambre dans les tons beiges et blancs qui sera son sanctuaire pour se protéger des pleurs de sa cadette. Aizah le regarde s’éloigner en se pinçant les lèvres. La porte claque derrière lui, les laissant seules, Vic et elle, avec Neeli.

A son tour, Aizah se lève et va fouiller dans un des cartons qu’elle n’a pas encore défait. Elle en extirpe un sac de dominos, qu’elle présente à Victoria. « Oui, sûre. » Il faut bien qu’elle apprenne de toute façon, si elle veut pouvoir honorer sa promesse de baby-sitting. « On fera une partie tous ensemble après le dîner même si je sais d’avance qu’on va se faire rétamer. » En quarante ans, elle n’a jamais gagné contre son frère à ce jeu là. Cela serait étrange qu’il en soit autrement ce soir. Cela serait une grande première. Aizah échange donc le sac de domino contre un bébé, en chair et en os, qu’elle cale contre son épaule. « Ca va aller… Je viendrai si ça va pas, promis. » Elle sait, depuis toujours, calmer les pleurs du père. Et puis, encore une fois, elle doit bien apprendre si elle veut que cela se passe bien les jours où elle les gardera.

Et la voilà seule avec une petite fille qui hoquette et qui pleure sur sa robe. Elles ne se connaissent pas si bien qu’elles le devraient et Aizah sait que c’est en grande partie de sa faute. Elle s’est un peu coupée de sa famille ces derniers temps. Une année complète. C’est long et court à la fois. Elle enlève ses chaussures pour marcher le plus discrètement possible et la voilà à faire les cents pas autour de la table en fredonnant une comptine que leur mère fredonnait, qu’elle même fredonne encore parfois. Les mots, dans sa langue maternelle, s’envolent dans la pièce qui est remplie de l’odeur rassurante de la soupe à l’agneau. Si Aizah ferme les yeux, elle pourrait presque se croire à Londres, dans l’appartement familial, des décennies en arrière. Neeli pleure et il lui faut de longues minutes avant de se calmer. Les larmes deviennent des hoquets puis les hoquets des gémissements plus contenus. Enfin, après un nombre incalculable de tours de table, l’enfant s’est endormie. Aizah continue un peu, sûrement le temps d’une nouvelle partie de dominos, avant d’aller doucement dans la chambre elle aussi.

Elle ouvre la porte, faisant attention au bébé qui dort la tête sur son épaule. Elle y retrouve les trois autres membres de la famille et leur adresse un sourire. Aizah doit bien avouer qu’elle est un peu fière d’elle et elle espère que Nadeem le sera, lui aussi. Elle compte beaucoup sur ce repas pour être aussi proche d’eux qu’elle devrait l’être. « Qui est-ce qui gagne ? Je compte sur le perdant pour faire la vaisselle. » Elle reste debout, elle n’ose pas tellement poser la petite dans son lit de peur de la réveiller et de déclencher une nouvelle crise de larmes.




Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
Nadeem Zaman
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Occupation : Avocat pénaliste, mais il sait à qui il doit sa réussite, Nadeem. Aux trafiquants, aux voyous, à sa moralité défaillante. (cabinet sur Princes St)
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Don : Empathe + Nadeem a une affinité particulière avec la tristesse. Il peut ressentir la mélancolie ou le désespoir des autres comme si c'était le sien. Il lui arrive même d'avoir un aperçu des souvenirs tristes de ses proches.

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Mer 20 Sep - 18:30
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Le petit tête-à-tête dans la chambre des filles fut vite interrompu et alors que Nadeem s'attendait à voir son double passer la porte, c'était sa fiancée qui apparaissait, son jeu préféré entre les mains. Il avait levé les bras pour récupérer la boîte de dominos avant même que Victoria ait le temps d'expliquer son opinion. L'idée d'attendre d'avoir mangé pour se lancer dans un combat d'arabesques était logique, pourtant, on voyait bien que le duo n'était pas prêt à se montrer aussi patient. Le père adorait aligner des bouts de plastique, ça lui faisait oublier beaucoup de choses. Se concentrer pressait les sentiments hors de ses os et il se demandait si Moïra adorait ce jeu pour cette raison ou si elle était simplement heureuse de passer du temps avec un homme qui n'avait pas été facile à approcher. C'était via les dominos qu'ils avaient pu nouer un lien.

— Je pense qu'on a encore quelques minutes avant de passer à table. Pile le temps de trier les dominos par couleur !

Il lançait à clin d'œil à sa belle-fille en disant cela. Ça ferait peut-être soupirer — non sans amusement — Victoria, mais il n'avait pas hésité à négocier tel un adolescent à qui on demande d'éteindre la console pour descendre dîner. Derrière son air immature, Nadeem avait aussi l'espoir de ne retourner dans le salon qu'une fois l'air entièrement purifié. Sa fiancée comprendrait sans aucun doute sa requête, habituée à cette problématique. Si elle lui avait demandé son avis, ce n'était pas pour rien.

Moïra se levait déjà pour récupérer la boîte, intriguée par son aspect usée. Ils n'étaient pas de première jeunesse, mais ils étaient encore en bonne condition et pas déformés : leur équilibre était intact. Ensemble, ils vidèrent son contenu sur le sol et se mirent à créer des piles selon les teintes afin de gagner du temps au moment de créer le motif qu'ils auront choisi. Cette partie demandait une concentration moindre et Nadeem pouvait en profiter pour discuter un peu avec sa fiancée. Il aurait aimé lui demander frontalement comment était l'ambiance entre elle et sa belle-sœur, mais ne voulait pas alerter l'enfant sur le souci. Elle devinait presque tout, ce n'était pas pour autant que les adultes se permettaient d'en discuter ouvertement. Il utilisait plutôt des questions détournées, en lui demandant son avis sur la chambre et en finissant sa remarque par "c'est sympa de sa part, non ?", orientant le dialogue positivement.

L'hôte de maison ne tarda pas à les rejoindre et fut accueilli par un sourire attendri de son jumeau alors qu'il découvrait le bébé paisiblement endormi. La boîte était presque entièrement triée et il délaissa cette tâche pour se lever.

— Je m'en occuperais.

La vaisselle, ça lui allait bien. C'était un petit temps de repos où il pouvait réfléchir à ce qu'il voulait en même temps qu'il frottait des assiettes. De toute façon, il n'y avait pas encore de perdant, de mauvais élément qui faisait tomber sans cesse sa portion du dessin et Moïra aurait été capable de prendre la blague trop à cœur simplement pour être certaine de ne pas avoir à se coltiner cette tâche.

Il posa une main sur l'épaule de sa sœur et se pencha pour embrasser la tempe de sa fille. Nadeem essayait au maximum d'être doux après ses fuites, pour se faire pardonner par sa fille qui, même à son âge, devait sentir une récurrence dans ce comportement. Plus tard, elle se demanderait sûrement pourquoi son père et sa sœur la fuyait dès qu'elle allait mal. Il avait encore l'espoir qu'elle ne soit pas frappé par la même malédiction.

— Merci de t'être occupé du tsunami.

Il rigola en caressant le fin duvet de cheveux sombre. Elle avait été épuisée par sa crise et semblait dormir à poings fermés, à moins que ça ne soit le confort de l'épaule de sa tante qui la maintenant dans le sommeil. Il se tourna en direction de Moïra et lui fit un geste de tête en direction du reste de l'appartement.

— On fini après le dîner ? Zaiah pourra se joindre à nous.

Tous les trois allongés par terre, à essayer de saboter les plans des autres, pendant que Victoria serait assise sur le lit à encourager Moïra à tricher. C'était une scène banale pour eux, mais c'était la première fois qu'Aizah rentrerait dans cette dynamique et cela touchait beaucoup Nadeem. Il sortit de la chambre en adressant un clin d'œil complice à sa jumelle. Sa main cherchait celle de Victoria, sans raison particulière si ce n'était de la sentir à ses côtés dans ce moment joyeux.

— Félicitations, tu es partie pour la garder comme ça tout le repas.

Il essayait de ne pas parler ou rire trop fort pour ne pas relancer les larmes. Il savait que, aussi endormie était-elle, un changement de position pouvait suffire à relancer la crise.

— Voire toute la nuit. Et peut être celle-ci également, puisque tu as sorti les dominos.

Sa main libre se posa sur la tête de Moïra alors qu'elle les suivait en direction de la salle à manger. C'était une enfant facile : son jeu préféré, l'espace suffisant pour qu'elle puisse donner libre cours à son imagination, et elle était partie pour plusieurs heures d'un jeu auquel il était parfois compliqué de l'arracher.

@Aizah Zaman + @Victoria Morgan



Rappelle-toi avant l'orage, quand la ville était calme et tes mains autour de moi.


Victoria Morgan
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Don : Elle a la faculté d'entendre les voix des morts, généralement la nuit. Don qu'elle confond avec de la schizophrénie, non consciente que ces voix existent réellement.

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Naria alternatif 2 / Dior 2 / Naria 22

Terminé(s) :

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Mer 15 Nov - 23:32
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To Build A Home - Nadeem & Victoria - Page 2 905fdfd16ccf16dd2ff827477332ba20c9b61d40 Bien entendu, il ne fallut pas beaucoup de temps au duo pour décider si une partie de domino avant de manger était faisable. Moïra et Nadeem avaient l’habitude de fuir ensemble dès que Neeli se mettait à pleurer, et la plupart du temps, jouer à un jeu ensemble était la meilleure alternative. Cela leur permettait de se déconnecter du monde pour rentrer dans le leur. Une petite bulle de quiétude dans laquelle ils aimaient s’enfermer le temps que l’orage Neeli ne passe. Un cocon que Victoria respectait et dont elle s’approchait, sans jamais véritablement oser entrer. La brune respectait ces moments d’intimité entre beau-père et belle-fille. C’était leur manière à eux de construire leur relation au fil du temps. Ça, et faire tourner Victoria en bourrique.

La brune leva les deux mains en l’air en signe de reddition, pour montrer qu’elle ne chercherait pas à négocier avec eux plus longtemps. Le repas attendrait la fin de la crise de Neeli et du tri des dominos par couleur, puisqu’ils en avaient décidé ainsi. Si Aizah avait proposé que la petite famille fasse une partie tandis qu’elle s’occupait de l’enfant, c’était que cela ne la dérangeait pas de décaler un petit peu l’heure du dîner.

« Je ne négocie pas avec les accros aux dominos ! »

Déclara t-elle en lançant un petit clin d’oeil à son fiancé, même si elle savait que ce dernier n’était pas venu précisément ici pour jouer, mais plutôt pour se réfugier. Elle comprenait le besoin de son fiancé et le respectait, à chaque fois, tout en essayant de rendre la situation la plus normale possible. Moïra aussi avait besoin de ce moment où elle préférait s’éloigner de sa petite soeur plutôt que de risquer un contact aux conséquences malheureuses. Par la suite, sans doute, retournerait-elle faire des câlins et des chatouilles à Neeli pour se faire pardonner sa courte absence.

Comprenant qu’ils n’allaient pas immédiatement rejoindre le salon, Victoria prit place assise sur le lit pour les regarder jouer. Ce genre de moment installait systématiquement un sourire attendri sur ses lèvres. Elle n’oubliait jamais qu’à une époque, elle n’aurait pas pensé les voir aussi proches. Le couple en profita pour discuter de manière légère, même si les questions posées l’air de rien par Nadeem était un moyen de tâter le terrain et de voir comment était la situation entre les deux femmes. La brune répondait par des réponses courtes, affirmant que la chambre était très jolies et que les filles allaient sûrement aimer passer du temps ici. Une manière pour elle de faire comprendre à son fiancé qu’elle n’était pas contre l’idée, et qu’elle ne chercherait pas à l’empêcher. Sa relation avec sa belle-soeur n’était pas une raison de ne pas lui permettre de créer un lien avec sa nièce, et avec Moïra si elle le souhaitait également.

Quand Aizah finit par les rejoindre, la brune se releva du lit, prête à récupérer Neeli dans ses bras si elle le souhaitait. À l’instar de Nadeem, elle se mit à sourire avec tendresse devant l’image. Deux générations de Zaman ensemble, c’était une image émouvante.

« T’as réussi à l’endormir, félicitations ! »

Calmer Neeli n’était pas chose aisée quand ses dents la faisaient souffrir, et l’endormir était une autre épreuve qu’Aizah avait réussi à surmonter sans le moindre souci. À croire qu’elle avait ça dans les gênes, de savoir calmer les empathes de la famille.
Le regard de la brune se tourna vers Moïra dont la mine se fit plus boudeuse qu’en elle entendit qu’il était l’heure d’arrêter les dominos pour aller dîner. Connaissant l’enfant, cette dernière aurait volontiers accepté de sauter le repas pour pouvoir terminer la partie. Discrètement, Victoria lui fit les gros yeux pour lui faire comprendre de ne pas commencer à râler, si elle voulait pouvoir continuer plus tard la partie.

« Oui baap ! »

Accepta finalement l’enfant qui se redressa sur ses jambes pour suivre les adultes. Victoria continua de sourire, heureuse de voir que sa fille affectionnait tant le jeu et les moments avec son beau-père. Elle appréciait plus les dominos que les mikados, passe-temps qu’elle partageait avec Jade. Enfin, c’était ce que racontait son ancienne belle-mère, car Victoria elle, s’était toujours demandée si ce n’était pas un moyen détourné de la part de la femme de vérifier la dextérité de sa petite-fille et de déterminer si cette dernière n’aurait pas l’âme d’une future chirurgienne.

« Ne l’écoute pas, si jamais tu en as marre, n’hésite pas à me la rendre. »

Victoria était consciente que pour les autres, il était agréable de tenir un enfant quelques minutes, mais que c’était beaucoup moins sympa quand cela durait trop longtemps. Elle ne voulait pas imposer à Aizah la garde de Neeli toute la soirée. Ça, c’était leur rôle à eux. La main de la brune se referma autour des doigts de son fiancé, tandis que Moïra avançait en direction de la brune pour se rapprocher de sa petite soeur. L’enfant prenait à coeur son rôle de grande-soeur et ne restait jamais bien loin d’elle, quand cette dernière se montrait calme.

« Est-ce qu’il y a de la glace en dessert ? On pourra la manger en jouant ensemble ? »

La petite voix de Moïra s’éleva pour interrompre la discussion des adultes afin de poser une question d’une importance capitale. Cette dernière fit rire Victoria qui se demanda si son fiancé ne commençait pas à déteindre sur sa fille. Au moins, cela signifiait une chose : Moïra commençait petit à petit à se sentir plus à l’aise en présence d’Aizah.  





« Oh, continue to love me, never misjudge the most faithful heart of you beloved.
Ever thine,
Ever mine,
Ever ours. » by Wiise
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Mer 29 Nov - 11:48
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Si Aizah a toujours su comment apaiser les craintes et les angoisses de son jumeau, elle ne sait pas tellement comment s’y prendre avec un bébé. Les enfants lui sont un peu étrangers et jusqu’alors, elle n’avait jamais réellement cherché à en côtoyer. Nadeem était père maintenant, à deux reprises, et il était grand temps qu’elle remplisse son rôle de tante. Elle espère être une tata marrante, qui amène au zoo et dans les parcs d’attraction, qui achète les jouets que les parents ont refusé d’acheter parce que c’est trop bruyant et une chez qui on peut manger de la glace jusqu’à la fin du film. Il ne tient qu’à elle cependant de devenir un bout de la famille de Moïra et Neeli, de les laisser entrer au lieu de les tenir à l’écart comme elle le fait depuis quelques temps maintenant. C’est ainsi qu’elle a proposé à Victoria d’aller jouer aux dominos avec son fiancé et sa fille le temps qu’elle calme les pleurs de la dernière née de la famille Zaman. Les pommes ne tombant jamais bien loin des arbres, elle décida d’opérer comme avec frère. Une chanson douce, en espérant que cela fonctionne.

Un bras passé derrière les genoux de l’enfant et la seconde caressant doucement son dos, Aizah tournait encore et encore autour de la table qu’elle a dressée avant que Nadeem, Victoria et les filles n’arrivent. D’habitude, ses dressages sont plus jolis que celui là mais la moitié de sa décoration se trouve encore empaquetée et elle n’a pas eu le coeur, ni le temps, de tout déballer. Elle doit donc cohabiter avec des montagnes de cartons qu’elle doit ouvrir « demain ». Mais demain, elle ne le fait jamais et remet à demain, encore. Et résultat, l’appartement est encore en chantier. Il faut dire qu’elle a choisi de déménager en plein pendant le rush des fêtes de fin d’année, un moment déjà bien chargé niveau boulot. Alors, peu importe les boites et le bébé qui pleure contre son épaule, cette soirée est un peu une bouffée d’oxygène dans un quotidien devenu tout bonnement étouffant. Quand elle ferme les yeux, elle se revoit dans l’appartement de West London, qui sent bon les épices de la soupe de Shahnaz. Et à force de chanter, de tourner et de ne plus vraiment penser à ce qui la tourmente, Aizah a réussi sa première mission en temps que tante. Neeli s’est calmée et dort à poings fermés.

C’est tout doucement qu’elle pousse la porte de la chambre pour découvrir le reste de la famille, en plein triage de dominos. Les bouts de plastique verts, bleus, jaunes et rouges s’étalent sur le bois clair du parquet. Elle ne bouge pas alors que son frère s’approche d’elle, une main sur son épaule pour embrasser la tempe du bébé. Neeli n’est pas grande mais elle doit probablement comprendre que son papa fuit sa détresse. Aizah a un sourire désolé, elle sait que Nadeem ne le fait pas exprès et qu’il aimerait être capable de calmer lui même sa fille. « Un tsunami, tu exagères. J’aurais dit une petite tempête. Oh, je suis invitée à une partie de dominos. Comment puis-je refuser ça ?  » Sa main continue à caresser le dos de l’enfant pour éviter qu’elle ne se réveille et elle convie tout le monde à passer la table. Le plat est bon quand il est mijoté, pas cramé. Elle arque un sourcil quand il lui annonce qu’elle va devoir garder sa nièce toute la soirée sur elle. « Cela ne me dérange pas. Enfin, je crois. » Son regard passe de Nadeem à Victoria qui s’empresse de le contredire. Elle hoche la tête. Si elle en a marre de servir de lit à un bébé, elle la redonnera à sa maman. Mais pour l’instant, Aizah trouve cela agréable. Tant pis si sa robe hors de prix fini éclaboussée de bave et de lait.

Ils s’installent tous autour de la table, Aizah étant obligée de se tenir bien droite. Il y a là une faille dans le plan. Cela ne l’embête pas de porter Neeli mais avec une enfant dans les bras, s’occuper du repas risque d’être compliqué. « Nady, tu peux aller chercher la casserole sur le feu s’il te plait ? Et il doit y avoir une cuillère quelque part. Et le dessous de plat….Heu ça, je sais pas. Prends un chiffon, au pire. » Son sourire devient une grimace complice à l’attention de sa belle sœur. Ce soir, elles se feraient servir par le seul homme de l’assemblée. Elle tourne la tête vers Moira quand celle ci réclame de la glace. « Tu sais.. » Commence t-elle en se penchant un peu avec un air de conspiratrice. « … Il y a toujours de la glace ici. Mais il faudra être les plus rapides. Si Nadeem tombe dessus avant nous, il va tout manger. » Avec les jumeaux, le dessert était souvent composé de glace. Chocolat pour Nady, citron pour Zaiah. C’était indispensable d’en avoir toujours au congélateur. « On pourra la manger en jouant ensemble, si tu veux. J’ai même des paillettes de sucre pour mettre dessus. » Et tant pis si le tapis finissait taché d’un mélange chocolat citron, l’important c’est d’être tous ensemble.




Alors, souris.
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Tes sujets RP : To Build A Home - Nadeem & Victoria - Page 2 Rk32

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Sam 16 Déc - 18:25
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Nadeem aimait son rôle de père et ne regrettait pas (ou plus) d'avoir succombé à son envie de prendre ce rôle, que ce soit avec Moïra ou Neeli. Il tâtonnait encore, manquait de confiance et surtout, d'endurcissement. Il lui arrivait de se comparer à Victoria et regretter d'être ainsi, plus fragile et plus gauche avec les filles qu'elle ne l'était. Il avait beau se dire que c'était la seconde fois qu'elle était maman, il savait que la différence ne s'arrêtait pas à ça. Même Aizah, qui n'avait jamais été très fan des bébés auparavant, se débrouillait mieux avec les crises de la petite que lui. Pour diminuer sa culpabilité, il cherchait à se rattraper avec Moïra mais elle était, de façon évidente, une enfant débrouillarde qui n'avait pas besoin que Baap s'impose en permanence.

Il remercia sa jumelle et grimaça alors qu'elle minimisait la situation. Pour elles, ce n'était pas grand-chose mais elles ne pouvaient pas ignorer que cela prenait d'autres proportions lorsque Nadeem était dans la pièce. Il n'argumenta pas, ne voulait pas jouer le martyr ou mettre dans la tête de Moïra qu'il détestait les mauvais côtés de la paternité et se contenta de rejoindre le salon avec elles. Il commençait à prendre sa place autour de la table quand il fut embauché pour aider le repas. Son double ne pouvait pas jongler entre le bébé et les casseroles et, quitte à tout prendre, Nadeem préférait s'occuper des secondes le temps que la détresse de sa fille se dissipe.

— Bien sûr.

Il se levait déjà, prêt à découvrir la cuisine et l'absence d'organisation dans laquelle elle pouvait être, si tôt après un déménagement. Il observa la pièce, souriant en entendant que la conversation se poursuivait sur la glace en son absence. Il ferait mine de ne pas avoir entendu qu'elles complotaient contre lui pour dévorer son dessert favori. Il commença par couper le feu avant de chercher un torchon ou un dessous-de-plat. Après avoir ouvert/fermé différents tiroirs en essayant bêtement de se souvenir de leur place comme si elle était déjà définitive, Nadeem se résolu à attraper le torchon à côté de l'évier, la cuillère indiquée par sa soeur, la casserole, et de venir le déposer au centre de la table sans brûler qui que se soit pendant l'opération. L'odeur était alléchante, réveillait l'estomac de l'homme qui commençait à s'occuper du service.

— Moïmoï, tu veux goûter ?

Il regardait alternativement l'enfant et la mère jusqu'à obtenir une réponse. Au bout de quelques minutes, ceux qui allaient manger de la soupe était servis. Nadeem s'installait. Il regardait le bébé avec des yeux tendres, priant silencieusement qu'elle reste apaisée dans les bras de sa tante un maximum de temps.

—Ca va aller pour manger ? Sinon, je suis devenu expert pour les dîners à un seul bras.

Est-ce que Victoria et lui s'inquiétaient trop qu'Aizah puisse avoir envie de se débarrasser de sa nièce sans oser le dire ? Possiblement. C'était la seconde ou troisième fois qu'il lui proposait de prendre le relais avec Neeli si elle le voulait, alors qu'elle n'avait pas esquissé de mouvement allant dans ce sens.

— Tant que j'ai les deux mains libres quand viendra l'heure de la glace ou des dominos, tout me va.

Il rajouta à ça un clin d'œil en direction de sa belle-fille, comme s'il s'agissait d'une blague qu'elle seule pouvait comprendre alors que toutes les femmes autour de cette table connaissaient suffisamment Nadeem.

— Comme tu es arrivée la première, tu vas devoir nous faire un compte-rendu sur le quartier, Zaiah. Nous dire quels restaurants sont les meilleurs, si le trafic n'est pas trop mauvais et si les voisins sont du genre sympa ou non.

C'était trop tard pour changer d'avis sur la maison qu'ils étaient en train d'acheter, mais ils arriveraient entièrement préparés pour leur nouveau départ, au moins. Avec un peu de chance, les habitants de ce quartier seraient moins sur leur dos que la femme qui vivait au-dessus de l'appartement actuel de la petite famille.

@Aizah Zaman + @Victoria Morgan



Rappelle-toi avant l'orage, quand la ville était calme et tes mains autour de moi.


Victoria Morgan
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Situation familiale : Fiancée à Nadeem Zaman depuis 1000 ans, mère de Moïra (10 ans) et Neeli (2 ans)
Date d'arrivée à Edimbourg : De retour depuis octobre 2020
Don : Elle a la faculté d'entendre les voix des morts, généralement la nuit. Don qu'elle confond avec de la schizophrénie, non consciente que ces voix existent réellement.

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Jeu 25 Jan - 22:03
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To Build A Home - Nadeem & Victoria - Page 2 905fdfd16ccf16dd2ff827477332ba20c9b61d40 Si Nadeem avait des difficultés à supporter les pleurs de sa fille, il avait par contre la capacité de s’émerveiller plus que quiconque au moindre sourire de sa progéniture. Les gloussements joyeux de Neeli et le moindre de ses rires suffisaient à dessiner un sourire ineffaçable sur les lèvres de son père. Là où pour Victoria, un sourire n’était qu’un sourire, c’était pour l’avocat, un émerveillement des plus total. Le couple avait trouvé sa dynamique. Nadeem fuyait tristement dès les prémices de tristesse, mais était le premier spectateur des sourires de sa fille. La brune ne lui en voulait jamais, parce que sans pouvoir se mettre à sa place, elle comprenait que son fiancé était en souffrance. Cette dernière était souvent décuplée par le fait de ne pouvoir rien faire à part s’en aller, quand Neeli commençait à pleurer.

Moïra et lui étaient assez similaires. Là où Nadeem avait besoin de quitter la pièce, la petite fille elle s’éloignait de quelques mètres, afin d’être certaine de ne pas pouvoir toucher même accidentellement sa petite soeur. Il n'était pas rare que par sécurité, elle préfère suivre son beau-père par sécurité. Ils partageaient tous les deux cet handicap, et cette culpabilité de ne pouvoir rien faire, malgré leurs rôles dans la famille.  Il n’était pas rare pour Victoria, comme ce soir, de les voir disparaitre simultanément dans la même pièce, et revenir une fois la crise passée.

« Quoiii ? Non ! »

Moïra était visiblement choquée parce qu’elle venait d’entendre. Son beau-père, avec qui elle partageait des moments précieux et qui l’aimait était-il capable de lui faire un tel coup ? De manger à lui seul toute la glace de l’appartement sans en faire profiter les autres ? Elle n’y croyait pas un seul instant.

« Noooon, parce que il va en mettre sur le nez à maman et après il va lui en donner pour se faire pardonner ! »

L’évocation de la blague habituelle de Nadeem arracha un rire à Victoria. C’était effectivement ce qui arrivait très souvent, dès que la petite famille commençait à manger de la glace. Aux yeux de l’enfant, c’était même devenu un rituel. Tout en prenant un air mélodramatique digne des plus grandes actrices, la brune se lamenta auprès de sa belle-soeur.

« Tu te rends compte de ce que je subis ? »

Plaisanta la brune en imaginant qu’Aizah devait elle aussi avoir eu le droit à ce genre de bêtise, quand elle mangeait une glace avec son jumeau. Tandis que sa mère reprenait son sérieux et l’invitait à venir prendre place à table, Moïra regardait son beau-père avec défiance, pour s’assurer que ce dernier allait lui confirmer qu’il allait lui laisser de la glace. Elle obéit tout de même, en s’asseyant à côté de sa mère, sa curiosité attirée par les odeurs émanant de la casserole ramenée à table par Nadeem.

« Oui Baap ! »

La petite ne pensait déjà plus à la glace, mais plutôt à ce qui allait se trouver dans son assiette. Victoria s’estimait chanceuse d’avoir une fille aventurière, prête à se lancer à tout instant dans une nouvelle découverture culinaire. Ses goûts n’étaient pas des plus faciles à prédire et il n’était pas donné qu’elle apprécierait la soupe ou le mouton, mais au moins, elle essayerait.

« On la mettra dans son cosy, si besoin. »

Victoria s’adressait plus à son fiancé qu’à sa belle-soeur. Cette dernière s’en sortait parfaitement avec l’enfant, c’était plutôt son jumeau qui, dans un souci de ne pas l’importuner, devenait presque insistant. Neeli elle, dans les bras réconfortants de sa tante, semblait vivre sa meilleure vie.

« Oh Nad’ a raison, enfin je veux surtout savoir les meilleurs restaurants et les meilleurs bars pour aller faire la fête ! »

Un sourire malicieux s’étira sur les lèvres de la brune. Le voisinage et le trafic routier ne l’intéressait pas vraiment, mais savoir où sortir maintenant que sa belle-soeur habiterait plus près de chez eux, ça c’était important ! Bien entendu, elle ne comptait pas sortir faire la fête tous les soirs, surtout avec Neeli, mais une petite sortie de temps en temps, que ce soit en couple ou entre amis, elle ne disait pas non.

 





« Oh, continue to love me, never misjudge the most faithful heart of you beloved.
Ever thine,
Ever mine,
Ever ours. » by Wiise
Aizah Zaman
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Lun 12 Fév - 8:26
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Aizah est encore novice en ce qui concerne le fait de s’occuper des enfants. Si elle a réussi à endormir sa nièce, un peu de la même manière qu’elle calmait les craintes de son frère quand ils étaient petits, elle n’a pas anticipé la bave produite par une poussée dentaire. Son épaule commence, peu à peu, à se détremper. La robe qu’elle porte ne va probablement pas aimer cela mais, à l’heure actuelle, elle s’en fiche un peu. Assise à table, entourée de sa plus proche famille et devant un repas qui lui rappelle les jours heureux du passé, plus rien n’a réellement d’importance. Elle sourit. Pas uniquement de son bonheur à elle, mais aussi de celui qu’elle entend tinter à ses oreilles. Dans l’impossibilité de se lever pour aller chercher le repas, elle demande à Nadeem de s’en charger. C’est un peu le bordel dans son appartement pour le moment mais elle rangera ça dans les semaines à venir. Alors qu’il s’éloigne, elle se penche vers Moïra pour l’avertir de ce qu’il risque de se passer si son jumeau ouvre le congélateur en premier. Elle rit, devant la mine offusquée de la jeune fille, son regard déviant un instant sur Victoria. « C’est une chambre pour toi que j’aurais dû meubler, pour que tu puisses échapper aux odieuses attaques à la glace ! » Aizah voit très bien. Elle aussi, elle a été la cible de Nadeem et de sa blague gelée gout chocolat.

Il revient avec le plat qu’il pose sur le centre de table. Aizah se demande comment elle va manger. Elle a dit que cela ne la dérangeait pas mais elle n’est plus si sûre. De plus, elle n’a pas tellement envie de faire tomber de la soupe sur la joue de Neeli et que cela la brûle. « On va essayer de la mettre dans son cosy. Il est où, déjà ? » Elle tend le cou jusqu’à trouver l’objet désiré à côté du canapé, perdu dans une montagne de carton plus ou moins vides. Précautionneusement, elle se relève et se penche tout aussi doucement. L’enfant gigote un peu quand elle est posée mais finalement, elle se rendort. Aizah se dépêche de regagner sa place pour qu’ils commencent à dîner, elle ne sait pas combien de temps ce calme va durer.

Son frère et sa belle-sœur lui posent tout une salve de question sur le quartier, qu’elle n’a pas franchement eu le temps de visiter. Elle a été occupée à déménager, surtout. Pour l’instant, elle connait le bas de son immeuble. Elle avale sa bouchée d’agneau avant de répondre. « J’ai pris des sushis à emporter dans le restaurant japonais à l’angle, franchement ils sont bons. J’ai qu’un voisin, en bas, et il est sourd comme un pot d’après ce que j’ai compris. La rue n’a pas l’air trop passante. » Il ne fait pas assez bon pour qu’elle ait eu le temps de réellement profiter du balcon, qu’elle n’avait pas dans l’ancien appartement. L’ancien était un brin plus grand mais celui-ci est bien plus accueillant. « J’ai repéré un bar un peu plus haut dans le quartier mais je compte sur toi pour venir m’aider à tester. Deux avis valent mieux qu’un. » Dit-elle à l’attention de Victoria. En souvenir d’avant, du bon vieux temps, quand les deux femmes écumaient les bars jusqu’au bout de la nuit.

Le repas se passe plutôt bien, Moira termine même son assiette et Aizah lui promets une double ration de crème glacée. Ayant retrouvé la mobilité de ses deux bras depuis que Neeli dort paisiblement dans son cosy, elle entreprend de débarrasser la table. Sans s’encombrer de la vaisselle, elle fera ça demain, elle place tout cela dans l’évier. Elle sort du congélateur cinq bacs à glace aux parfums différents. Il y a les classiques chocolat, citron et framboise mais également banane/yoghourt et façon crème brûlée. « Surveilles bien Nady, Moira. Je vais chercher les bols, la chantilly et les paillettes de sucre. » Elle se détourne le temps de dénicher quatre récipients qu’elle passe sous un filet d’eau claire pour enlever la poussière accumulée durant le déménagement. Debout devant la table, la cuillère à boules dans l’une des mains, elle tire à elle le premier bol. « Honneur à la plus jeune. Qu’est-ce que tu veux ? » Ses gestes en suspens, elle attends la réponse de la demoiselle pour commencer le service.




Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
Nadeem Zaman
Nadeem Zaman
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Occupation : Avocat pénaliste, mais il sait à qui il doit sa réussite, Nadeem. Aux trafiquants, aux voyous, à sa moralité défaillante. (cabinet sur Princes St)
Âge : 42 Quartier : New Town (West End)
Situation familiale : Fiancé à Victoria, beau-père de Moïra, père de Neeli
Date d'arrivée à Edimbourg : 2010
Don : Empathe + Nadeem a une affinité particulière avec la tristesse. Il peut ressentir la mélancolie ou le désespoir des autres comme si c'était le sien. Il lui arrive même d'avoir un aperçu des souvenirs tristes de ses proches.

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Mer 20 Mar - 20:41
To build a Home
Nadeem leva les yeux au ciel en faisant mine de trouver les trois femmes injustes. Oui, ça lui arrivait de mettre de la glace sur le nez de Victoria ou d'Aizah, mais qui pouvait prouver que ce n'était pas accidentel ? Il blagua avec elle, fit mine de ne pas voir de quoi elles parlaient pour faire rire sa belle-fille. Le sérieux arriva avec le plat principal dont l'odeur réveilla l'appétit de Nadeem. Il n'y avait que Neeli pour ne pas réagir. Une part de lui aurait aimé l'avoir dans ses bras pour le repas, pour se faire pardonner de son départ précipité au moment des larmes, mais ce n'aurait pas été confortable. Il regarda sa fille être installée et se rendormir directement avec une certaine jalousie. L'époque où il lui suffisait d'être confortablement allongé pour plonger dans les bras de Morphée lui manquait.

La discussion reprit de plus belle. Entre Aizah et Victoria parler de sorties ensemble le soulagea et un vrai sourire s'inscrit durablement sur son visage. Au dessert, contrairement à ce que Moïra avait prédit, Nadeem ne mit pas de glace sur le nez de sa fiancée. Il n'en mit pas non plus sur le nez de sa sœur. Sa seule victime fut sa belle-fille, par simple envie de lui donner tort. Elle finit avec une petite pointe de chantilly sur le bout du nez, que Nadeem s'empressa d'immortaliser. À défaut d'avoir son appareil photo avec lui, il se contenta de celui de son portable.

A la fin, une fois les cuillères reposées, il récupéra les bols et les couverts pour les ramener dans la cuisine. Comme sa sœur avant lui, il plaça le tout dans l'évier. Il savait que la soirée n'allait pas s'éterniser. Il pouvait déjà voir sa belle-fille lutter contre la fatigue. Elle faisait beaucoup d'efforts pour le cacher, de peur que ses parents le remarquent et ne la prive de son jeu préféré.

— Quelques dessins en dominos puis on rentre ?

Il passa une main dans les cheveux de Moïra. Le genre de contact qu'elle ne fuyait pas, car plein de douceur. Il savait qu'ils ne pouvaient pas faire l'impasse sur les dominos, pas après en avoir parlé toute la soirée. Ils lui accordaient ce petit temps avant de les porter, sa soeur et elle, jusqu'à la voiture.

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