Sinking Past
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Gabriel Faure
Gabriel Faure
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Pseudo : LapinMagique
Avatar et crédit : Maxence Danet-Fauvel • gif by Polaris & avatar by Nuit d'Orage ♥
CW : Adultère, tabagisme, alcool
Messages : 2471
Left for dead • Prudence Cess
Occupation : Restaurateur au Scottish National Portrait Gallery
Âge : 31 Quartier : Old Town
Situation familiale : Célibataire, anciennement en couple avec Aaliyah. Anciennement fiancé à Lucie, une française. Ainé d'une famille de dix enfants.
Date d'arrivée à Edimbourg : Septembre 2020
Don : Un fantôme qui ne me lâche pas d'une semelle depuis ma naissance et qui se prend pour mon second père : Arthur, inventeur raté du 19ème siècle, soi-disant ancêtre, tué par sa propre invention. Qu'est-ce qu'il peut être agaçant...

Left for dead • Prudence Empty Left for dead • Prudence

Mar 9 Jan - 21:24
Left for dead
[T.W : mort, langage vulgaire, rupture amoureuse, colère, dispute.]

Je sais que ça n'aurait pas dû m'affecter autant. Déjà, je n'aurais pas dû être dans cet état là après notre rupture mais je dois dire que ça m'a mis un sacré coup. Je pensais que je pouvais enfin faire confiance à quelqu'un après ce qu'il s'est passé avec Lucie. Je pensais que je pouvais réapprendre à aimer, à s'ouvrir à l'autre et tout donner sans craindre quoi que ce soit. Parfois, je regrette mon insouciance, celui que j'étais avant et qui ne pensais pas que l'amour pouvait être aussi destructeur. Enfin, ce n'est pas tout à fait exact. J'ai vu des potes dévastés par leurs histoires mais je pensais être invincible, qu'on était indestructibles, que nous, ça n'avait rien à voir. Je me suis quand même pris une sacrée claque.

Alors avec elle, j'y suis allé prudemment, doucement mais c'est vrai que je me suis un peu trop vite attaché. J'aimais sa curiosité, sa lumière, le fait qu'on pouvait parler de tout, tout le temps. Et puis elle était gentille, adorable. Je me disais que je pouvais lui faire confiance parce que je peinais à m'imaginer qu'elle puisse un jour me trahir. Elle avait ce visage d'ange en plus. Comment je pouvais envisager qu'elle me cacherait quelque chose d'aussi important ? Alors quand j'ai découvert son secret, tout s'est effondré.

Je commençais enfin à me remettre à sortir, à faire des choses et à me projeter, faire des plans. J'arrêtais de me morfondre tous les jours. Il y a toujours des moments de moins bien, évidemment, mais ces derniers s'espacent de plus en plus. Hier soir était un de ceux-là mais je ne pensais pas que ça prendrait cette tournure-là. Je me sentais seul, j'avais juste besoin d'un peu de compagnie et de chaleur. Je n'avais pas le courage de sortir, chercher quelqu'un qui voudrait bien partager ça avec moi l'espace d'une nuit. J'avais besoin de quelque chose de simple et bêtement, j'ai contacté Axel.

Heureusement pour moi, sa situation a changé et il est exclusif avec quelqu'un. Maintenant que je sais qu'il est très proche de mon exe, la situation aurait été très étrange avec du recul. Mais finalement, on a trouvé un autre moyen de me la rappeler et ça m'a mis hors de moi. Aujourd'hui, je continue de ruminer, je ne suis pas efficace au travail et je n'arrive pas à avancer comme je le devrais. Je traîne un peu à l'atelier même après le départ de mes collègues pour essayer de rattraper mon retard.

Arthur n'aime pas comment je suis et il s'ennuie. Il reste silencieux parce qu'il sait que s'il dit quelque chose, je vais exploser. Je le vois tourner en rond, piétiner et c'est peut-être pire. Je baisse mon masque, relève les lunettes de protection et tourne sur mon siège pour le regarder d'un air rageur.

- Tu peux te tenir tranquille deux minutes ? Je te demande pas la lune !

- Tu ferais mieux de rentrer Gabriel, tu n'arrives à rien. Ca fait dix minutes que tu es suspendu au-dessus de cette toile à ne pas avancer.

- Je réfléchis, c'est tout. De toute façon, je ne rentre pas tout de suite.

- Je t'avais dit qu'hier était une mauvaise idée et que tu aurais mieux fait de travailler sur quelque chose. Si tu m'écoutais, comme à chaque fois, tu n'en serais pas...

- Ta gueule Arthur. Vraiment. Ferme ta gueule. J'ai vraiment...

- Il faut que tu te rendes compte que tu fais des choix douteux dans ta vie et qu'à chaque fois, ces derniers te portent préjudice ! Si tu arrêtais de faire l'enfant, d'être une telle tête de mule et de vraiment te concentrer sur ce qui est nécessaire...

Je me lève violemment et jette mon instrument sur le plateau prévu à cet effet. Enfin, en général, je le pose délicatement. Mais pas ce soir. Je viens lui faire face et il ne bouge pas d'un cil.

- Ouais et crever comme toi en ayant rien fait, rien vu. En étant la risée de tout le monde parce que je serais mort seul à cause d'une putain d'invention.

- J'en ai vu et appris des choses, sans doute même plus que toi ! Et j'étais cohérent dans ce que je faisais ! Tu ne peux pas réussir en ayant un parcours aussi chaotique que le tien !

- Ecoute Arthur, t'as eu ta chance et t'as foiré ! T'as tout raté ! T'as été trop con pour t'isoler dans ton délire et croire que tu pouvais devenir quelqu'un ! Alors essaie pas de me faire vivre comme t'aurais voulu vivre. C'est fini pour toi. Fous moi la paix putain ! Fous moi la paix !! Je t'ai pas demandé de me donner tes conseils à deux balles ! Je t'ai jamais rien demandé ! J'ai jamais voulu qu'on soit collés l'un à l'autre comme ça ! Merde !

- Gabriel !

Il prend sa grosse voix comme si j'avais cinq ans et qu'il était mon père. Je hais quand il fait ça.

- Ne te demandes-tu pas pourquoi ça a échoué avec elles ? Je t'ai prévenu un nombre incalculable de fois que tu t'éparpillais trop ! Que ces filles étaient une perte de temps parce que tu devais tout le temps choisir entre elles et tes passions ! Et là tu fais encore pire parce qu'elles t'ont rendu misérable. Tu détruis ton potentiel en pariant sur des choses et des personnes qui sont tout sauf fiables ! L'amour est une perte de temps et d'énergie ! L'amour est incertain, inconstant, hasardeux voire même illusoire ! Regarde comment tu finis à chaque fois !

Je tremble de colère. J'ai les yeux rouges et brillants parce que ce con a frappé là où ça fait mal et que je n'ai pas de contre-argument.

- Casse-toi Arthur. Vraiment. Tire-toi !!

- Tu sais que je ne peux pas Gabriel. Tu n'as pas d'autre choix que de m'écouter et entendre raison une bonne fois pour toute.

- J'en ai rien à foutre ! Tu te démerdes ! Je veux plus te voir ! T'es vraiment un enfoiré de première !

Nous savons tous les deux que je ne peux pas le toucher mais il voit dans mes yeux que je ne plaisante pas et que je suis furieux. Nous nous disputons souvent mais là je déborde, hier m'a bien irrité et ce soir n'était pas nécessaire. J'en ai même oublié que je devais voir Prudence après le travail. Arthur finit par abdiquer. Il secoue la tête de désapprobation et fait volte face pour se diriger vers la porte.

- Tu finiras par voir que j'avais raison.

- Merde !!

Je lui hurle dessus avec tout ce que j'ai emmagasiné avant de me mettre à pleurer. Je déteste être comme ça. Je le déteste lui parce qu'il pense détenir la vérité absolue et qu'il se comporte comme mon père. Je ne tolèrerais pas ce genre de comportement de la part de mon véritable père alors lui, c'est hors de question. Toutes ces années passées ensemble n'ont fait que nous éloigner de plus en plus alors que ça aurait dû avoir l'effet inverse. Je déteste Lucie. Je la déteste elle pour ne même pas être tout le temps capable de prononcer son prénom.

Arthur s'éloigne et disparaît. Moi, je continue de pleurer. Je finis par ne plus sentir mes sanglots, par ne plus rien voir et puis, tout d'un coup, je me vois effondré au sol, immobile. Je suis rapidement happé à travers l'atelier. Je traverse la pièce et je me retrouve aux côtés de Prudence, elle aussi par terre. Je ne comprends pas tout mais je me penche tout de même pour la toucher dans l'objectif de la réveiller mais rien. Ma main traverse son corps. Je parle mais elle n'esquisse aucun mouvement. Il y a des gens autour d'elle, je ne comprends pas ce qu'ils font ici mais je me tourne immédiatement vers eux.

J'essaie de capter leur attention mais ils ne semblent pas m'entendre. Ils parlent entre eux, paniquent. Une femme essaie de consoler un enfant qui pleure mais personne ne bouge pour aller chercher de l'aide. J'ai le cœur qui bat à cent à l'heure, m'époumone en espérant qu'ils finiront par m'entendre, en vain.

Mais bordel, qu'est-ce qu'il se passe ?
Prudence A. Wilk
Prudence A. Wilk
One body, five souls
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Pseudo : nuit d'orage
Avatar et crédit : Nikola Selezinko + me / signa par Awonaa
CW : Décès et opinions conservatrices
Messages : 3146
Left for dead • Prudence Tsuc
Occupation : Guide au musée
Âge : 30 Quartier : New town (Stockbridge)
Situation familiale : Célibataire, séparée d'Aaron en janvier 2024
Date d'arrivée à Edimbourg : 27 mai 2021
Don : Spirite — quatre âmes se sont attachées à moi et disposent de mon corps à volonté. Ils rentrent et partent, me volent ma vie. Les autres, je sens leur parfum ou entend leur voix lointaine.

Tes sujets RP : Aaron 2 + Angus + Lúca + Mairead + Saul 4

Left for dead • Prudence Ccge


Mes fantômes

Kimi
Enfant, genre et âge inconnus. Il est accroché à moi depuis mon enfance. Joueur et curieux.

L'étudiant
Victor. Etudiant français, né en 1944 et décédé au début des années 70. Il est raisonnable et cultivé. Il vit avec moi depuis la fin de mon adolescence.

La danseuse
Léonie. Danseuse puis prostituée française de la seconde moitié du 19ième siècle. Elle aime plaire et vend parfois ses charmes. Elle me hante depuis une dizaine d'années.

Le Marin
Rory. Un vieux pêcheur écossais. Il ne peut me posséder que depuis très peu de temps. Il est vulgaire et bruyant, mais étonnamment attachant.

Left for dead • Prudence Empty Re: Left for dead • Prudence

Mer 10 Jan - 18:23
left for dead
tout me fait mal dedans
Je piétine sur le trottoir, hésitant à envoyer un SMS à Gabriel. Mes chevilles font mal et on peut dire que mes cuisses ne seraient pas contre une pause. La journée a été longue. La faculté n'a pas encore repris, j'ai doublé temporairement mes heures au musée pour ne pas passer mes journées seules à attendre qu'Aaron sorte du garage. Victor et moi faisons les visites à tour de rôle. Aujourd'hui, c'était sa journée. Peut-être aurais-je mieux fait d'annuler le café avec mon ami pour pouvoir me reposer dans un bain chaud, je ne sais pas. J'avais envie de sortir. Les journées sont courtes et chaque minuscule rayon de soleil que je peux capter est une victoire.

Je le fais aussi pour Gabriel. Son état s'améliore depuis quelques semaines, mais j'ai peur d'une potentielle rechute à cause des fêtes. Ces moments remuent beaucoup de choses, principalement les échecs. Quand on dresse le bilan d'une année, six mois gâchés avec une femme que l'on ne connaissait pas vraiment, ça doit faire un choc. Surtout à notre âge. Je ne peux pas penser à ça sans m'agacer.

— Je vais mettre plein de chantilly et... et.... et... et un diabolo à la ment... A la cerise !

Kimi dresse avec enthousiasme la liste des choses qu'il s'imaginera commander une fois installé au bar. Je ferme les yeux et je me prête à l'exercice. Un chocolat chaud, effectivement surmonté de chantilly. Une goutte de Baileys pour le réconfort de l'amande et une agréable chaleur. Je retrouve le sourire. Mes doutes sont dissipés. Maintenir ce rendez-vous était la bonne chose à faire. Je baisse les yeux sur ma montre. Il est l'heure où Gabriel devrait être là. Je regarde l'intérieure du bâtiment à travers les vitres mais n'y distingue aucun mouvement. Sur conseil de Léonie, je pousse les portes pour patienter à l'intérieur. Je m'installe sur un banc pour lire la fin du chapitre commencé à ma pause-déjeuner, mais quand le prochain est sur le point de commencer, je relève les yeux. Toujours personne ni aucun message sur l'écran de mon téléphone.

J'hésite en torturant ma lèvre inférieure. Je n'aime pas m'imposer dans la vie de Gabriel et l'attendre juste devant la porte de son atelier pourrait être un peu oppressant. D'un autre côté, lui envoyer un message alors que je suis à dix mètres de lui n'est pas mieux. S'il travaille, son téléphone doit être en silencieux, oublié dans un coin de la pièce si ce n'est par terre, tombé dans l'indifférence générale. Bien. Je quitte ma place confortable pour traverser le couloir. Je fixe la porte, espérant encore qu'il y sortira de lui-même avant que je ne sois obligée d'y toquer.

— Prudence.

Victor doit ressentir la même chose que moi. Un frisson désagréable, un sentiment que quelque chose n'est pas à sa place. J'entends des voix s'élever, même à travers la porte. L'une est Gabriel, l'autre est bien plus lointaine. Un homme parlant un français impeccable. Kimi commence à s'agiter et demande à partir. J'entends Victor essayer de le rassurer, lui expliquer qu'il ne s'agit que de notre ami, celui qui lui a offert sa peluche pour Noël mais il ne veut rien entendre. Quant à moi, la même peur me traverse. Je n'ai soudainement plus aucune envie de voir Gabriel. J'ai l'impression que cette dispute ravive une vieille blessure en moi, mais laquelle ? Simplement, mon corps se fige et j'ai l'impression de sentir une larme glacée couler sur ma joue.

— Victor. S'il te plaît.

Je voudrais qu'il prenne le relais car, comme mon enfant fantôme, je veux m'échapper. Ne plus entendre, ni ressentir cette paralysie. D'autres voix, celles-ci irréelles, se mêlent à celle de Gabriel et son ennemi. Ma respiration se raccourcit. Je répète le prénom de mon ami pour qu'il occupe le corps à ma place. Je me mets déjà en retrait, essayant de m'éloigner de ce que mes sens me hurlent, transformer ces bruits en murmures à peine audibles. Le parfum de Victor s'approche, m'enlace. Plus qu'une seconde et je serais libérée. C'est paisible, comme se glisser dans un lit tiède après une journée chargée. Je ferme les yeux, inspire, quand une douleur vive me prend soudainement. Tout mon corps est chaud sous l'effet de l'impact. Je pensais être tombé à plat ventre mais une autre douleur arrive dans mon dos, quand je touche violemment le sol. Ma tête frappe le carrelage dans un bruit désagréable, le choc remonte dans ma nuque. Le temps qu'il atteigne le reste de mes muscles, je me suis enfin endormie.





nevermore
Nous étions seul à seule et marchions en rêvant, elle et moi, les cheveux et la pensée au vent. « Quel fut ton plus beau jour? » fit sa voix d'or vivant.
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