Copycat [ft. Maddox]

Ryan Bridges

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Occupation : Inspecteur adjoint
Âge : 49 Quartier : Banlieue de Wester Hails
Situation familiale : Divorcé, père de 2 enfants
Date d'arrivée à Edimbourg : Novembre 2022
Don : Lorsqu'il se trouve sur le lieu d'un crime, il se retrouve transporté au moment des faits. Plus rapidement il sera sur place, et plus il pourra assister à la scène dans sa globalité tel un spectateur impuissant qui ne peut rien faire si ce n'est assister à la scène sans pouvoir intervenir. A contrario, plus le temps se sera écoulé entre le moment du meurtre et celui ou il se rend sur la scène de crime et moins il verra de choses. Si le meurtre s'est déroulé il y a plus de 72h, son don ne se déclenchera pas.

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Dim 5 Nov - 20:52

Copycat

Haletant, dos au mur, assis sur un sol dallés de pierres froides et humides, Ryan faisait pression sur sa cuisse gauche de ses mains tout en serrant les dents. Dissimulé derrière une trappe qui devait servir de vieux garde manger à l’époque, Ryan guetta de son regard embrumé, la seule entrée qui se trouvait dans la pièce et par laquelle son assaillant serait obligé de passer s’il venait jusqu’ici. Et tôt ou tard, il savait qu’il le ferait. Du sang mêlé à de la sueur, coulait sur son visage, lui obstruant partiellement la vue, une blessure au front dont il avait écopé durant leur combat, mais l’autre n’était pas en meilleur état. Il l’avait eut lui aussi en parvenant à le blesser au niveau de la poitrine. Mais il ne se faisait aucune illusion, c’était loin d’être suffisant pour maîtriser définitivement cette armoire à glace. Pour l’heure, tout paraissait calme dans ce manoir abandonné, qui se trouvait loin de tout. Il devait profiter de cette accalmie pour souffler un peu et s’occuper de sa blessure. La plaie, qui saignait abondamment, avait été infligé par une arme blanche au niveau de sa cuisse droite. Il fallait absolument qu’il la bande et se confectionne un garrot. Parcourant les lieux de son regard, il ne trouva absolument rien de ce dont il aurait pourtant eut besoin. Rien qui ne se trouvait ici en tout cas.

- Fais chier… pesta-t-il entre ses dents.

Lâchant un soupire, il retira sa veste lentement, en grimaçant, puis il s’attaque à son pull avant de réduire en pièce la chemise noir qu’il portait juste en-dessous. Il entoura sa cuisse plusieurs fois avec son linge qu’il avait transformé en bandeau de fortune et le serra fermement tout en grognant de douleur. Se sentant légèrement nauséeux, il s’adossa à nouveau contre le mur de pierre et ferma doucement les paupières en essayant de reprendre une respiration normal. Portant la main à son front, il se mit à réfléchir à ce qu’il avait fait et à ce qu’il devait faire…

Une semaine plus tôt...

Cela faisait deux ans que ce tueur sévissait en Ecosse. Il bougeait, tout en restant malgré tout aux alentours de la capitale écossaise. Deux années durant lesquels les flics chargés de différentes affaires, pensaient poursuivre un tueur différent à chaque fois, et pour cause : les lieux, les victimes, les modes opératoires,… tout était différent, il n’y avait aucun dénominateur commun, du moins en apparence.

Un homme venait d’être arrêté pour le meurtre de sa femme. Il avait beau crier son innocence, les charges qui pesaient contre lui étaient tout simplement accablantes, le dossier était en béton et l’affaire paraissait entendu. C’est la sœur du présumé coupable qui était venue en personne pour demander à parler à un responsable. En temps normal, c’était McLay qui aurait du se charger de la recevoir, mais comme il était sur la touche, Ryan avait accepté de le faire. Au début, il l’avait reçu en pensant vite expédier cette entrevue. Il avait écouté ce qu’elle avait à lui dire sans réellement la croire. La famille des assassins ne pouvait concevoir qu’une personne qui était un fils, un frère, un père, un mari, puisse commettre ce genre d’atrocité. Ils le découvraient la plupart du temps de la plus brutale des manières, comment tout le monde, par le journal télévisé. Après son départ pourtant, et bien qu’il ne lui avait fait aucune promesse, il avait décidé de se pencher sur le cas de cet homme. C’est alors qu’en parcourant le dossier de son collègue, quelque chose l’interpella dans ce rapport. Tout d’abord, la position dans lequel avait été retrouvé le corps de la victime lui avait paru familière. Ensuite, dans sa déposition, le présumé coupable avait fait mention d’un taxi qu’il avait croisé sur la route de campagne qui menait chez lui et ça aussi, ça lui paraissait familier. Ryan s’était donc replongé dans les différents dossiers d’homicides qu’il y avait eut dans la ville depuis son arrivée et après deux jours à potasser différents dossiers, il avait retrouvé la trace de ce fameux taxi qui avait été aperçu également a proximité d’un autre meurtre. Meurtre qui n’avait absolument rien à voir avec celui dont il était question. Des taxis, il n’y avait rien de surprenant d’en croiser c’était normal mais à proximité de deux scènes de crimes c’était très étrange. Et puis à force d’éplucher les dossier, il avait fini par se souvenir pourquoi la position dans laquelle on avait retrouvé le corps de cette femme l’avait interpellé. Parce que c’était exactement dans la même position qu’on avait retrouvé celui d’une autre victime dans les années 90 à New York cette fois. Il se souvenait parfaitement de cette affaire parce que son beau-père l’avait suivi de prêt. Mais le coupable avait été arrêté et il était mort en prison il y avait de cela déjà une bonne dizaine d’année. En s’y penchant de plus prêt, il avait réalisé que le mode opératoire était sensiblement les mêmes, à la différence prêt, que la victime écossaise avait détourné de l’argent mais faute de preuve avait été relâché. Intrigué, il s’était penché avec plus d’intérêt sur cette autre affaire dans laquelle avait été évoqué le taxi. Là, il s’agissait du cadavre d’un homme qui avait été retrouvé il y avait 8 mois de cela, dans une maison abandonnée. L’affaire était encore en cours car il n’y avait aucun suspect. Mais de toute évidence les flics ne s’étaient pas donnés la peine de rechercher activement le meurtrier car la victime, après identification, s’était avéré être un pédophile de grande envergure à en juger par les différentes photos et films le mettant en scène, retrouvé sur son ordinateur. Là encore toutefois, la manière de procéder lui paru familière. Très rapidement, Ryan en vint à la conclusion qu’ils avaient à faire à copycat. Un serial-killer qui copiait le comportement d’un autre tueur en série. Ce genre de comportement était généralement favorisé par la publicité médiatique qui était accordé à ces criminels. Une sorte de renommé que recherchait ce nouvel assassin. Autre point non négligeable, leur suspect choisissait ses victimes avec soin, non pas par hasard. De ce qu’il avait pu en juger, toutes avaient en commun d’être passé entre les mailles de la justice. Leur assassin se faisait à la fois juge, jury et bourreau.
Et enfin, tout portait à croire que le criminel qu’ils recherchaient se déplaçait en taxi.
Après avoir informé son supérieur hiérarchique de ses trouvailles ainsi que ses conclusions, on lui attribua une petite équipe composé de 3 personnes de son choix. Ensemble, sous sa responsabilité, ils épluchèrent les dossiers d’affaires résolut et non, qui concordait avec les trois points qu’il avait soulevé. Au total, ce ne fut pas moins de 8 dossiers répartis sur les deux dernières années, qui furent identifiés et potentiellement imputé à leur copycat. Pour commencer, ils avaient enquêter du côté des chauffeurs de taxi… Evidemment ça n’avait rien donné. L’homme, quel qu’il soit, avait su parfaitement se dissimuler parmi les autres chauffeurs.

C’est le jour où il avait contacté Maddox pour manger ensemble qu’il l’avait vu pour la première fois, ce taxi stationné en bas de l’immeuble de l’agence de détective où travaillait Maddox. Est-ce qu’il devenait parano au point de se sentir épié dès lors qu’il repérait un taxi ? Alors qu’il s’apprêtait à traverser pour aller à la rencontre du chauffeur, une vieille dame s’était dirigée vers le taxi et l’homme, un colosse de deux mètres, en était sorti pour l’aider à mettre ses sacs de courses dans le coffre de la voiture, puis, tranquillement avait regagné sa place et s’en était allé avec sa cliente à son bord. Ryan les regardait s’éloigner quand Maddox était arrivé. Une fausse alerte de toute évidence… cette affaire commençait à lui monter à la tête, du moins c’est ce qu’il en avait déduit, jusqu’à ce qu’il croise à nouveau ce même chauffeur en quittant les bureaux de l’agence de détective où travaillait Maddox, quelques heures plus tôt...

Il était passé 23h quand il avait quitté les bureaux de l’agence par la porte de sortie parce que sa moto s’y trouvait tout simplement, et c’était là qu’il l’avait repéré, ce même taxi, garé une ruelle plus bas, surveillant l’entrée de l’immeuble. Pourquoi ? Le suivait-il ? Fronçant les sourcils, il avait décidé de se dissimuler dans l’ombre de la ruelle et de le prendre à revers. Avançant avec prudence, le cul de la voiture commença à lui apparaître au bout de cette ruelle qu’il venait d’emprunter, et de là où il se trouvait il pu même relever la plaque d’immatriculation du véhicule. C’est alors que jaillissant derrière lui, quelqu’un le héla. C’était une voix jeune et féminine. Un volte-face le fit se retrouver face à une gamine qui ne devait pas avoir plus de 16 ou 17 ans. Elle avait de longs cheveux fins et noirs, ne devait pas penser plus de 40 kg et ses grand yeux affolées trahissaient la terreur qui s’était emparée d’elle.

- Je vous en supplie aidez-moi, pleura-t-elle en serrant ses mains sur ses avant-bras tout en jetant des regards affolés derrière elle.

Son arme en main, il la plaça instinctivement derrière lui et avait tenté de percer l’obscurité dans laquelle était plongé la ruelle par laquelle elle était venue, lorsqu’il entendit un bruit derrière lui, ou plus exactement une présence. Au moment de se retourner, il sentit quelque chose s’abattre sur lui, puis, ce fut le trou noir…
Lorsqu’il reprit connaissance, il réalisa qu’il était menotté et qu’il se trouvait dans une pièce qui ressemblait à une cave. Grimaçant, il avait commencé par fouiller les poches arrières de son jeans. A son plus grand soulagement, il réalisa que son agresseur n’avait pas pensé à les lui faire. Il en retira la clé des menottes et se libéra de ses entraves. Avec la souplesse d’un félin, Ryan se releva et balaya la pièce du regard. Tout était obscur autour de lui, mais la lumière de la lune passait malgré tout à travers une petite lucarne. C’était encore la nuit. Portant la main à son holster, il réalisa qu’il n’avait plus son arme qui avait du tomber dans la ruelle au moment où on l’avait assommé. Des bruits de pas précipités lui fit faire volte-face pour voir un homme à la carrure impressionnante, foncer droit sur lui. Avant même qu’il n’ait eut le temps de réagir, il se retrouva plaqué contre un mur avant d’être balancé avec rudesse sur le sol. Rampant à toute vitesse en direction d’une planche en bois, Ryan s’en empara et se releva, prêt à en découdre avec son agresseur qui était armé d’un couteau de chasse. Sans préambule, Ryan fonça sur lui mais son adversaire bloqua son attaque d’une main et parvint à le désarmer sans la moindre peine comme s’il n’avait guère plus de force qu’un nourrisson.

- Pourquoi ? Demanda la voix caverneuse de l’homme alors que son arme de fortune venait d’être jeté sur le sol. Tu devrais me remercier, je fais le boulot que la justice n’a pas été capable de faire. Que VOUS n’avez pas été capable de faire

- Tu veux des remerciements pour avoir tué 8 innocents !!

- NOOON ! Pas des innocents ! Des coupables !!! Une voleuse, un pédophile, une petite frappe, un violeur, une prostitué, un dealer… tous coupables et pourtant aucun d’eux n’avait jamais été condamné. Mais peut-être que la vie d'un type qui est ami avec un meurtrier ne vaut guère plus que ces criminels

"Que... quoi ?" Pendant un instant Ryan resta abasourdit. Maddox ! Il venait de comprendre à présent ! Ce n'était pas lui qu'il suivait, c'était Maddox qu'il surveillait. Maddox, sa prochaine victime

- Tout ça c’est que des excuses. Un prétexte pour céder à tes pulsions. Tu cherches pas à rendre justice, tu cherches pas à connaitre la vérité, t'es qu'un psychopathe, d'ailleurs, vouloir se poser en redresseur de torts alors qu'on imite les plus grands tueurs en série, c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité !

- Je rend hommage à leur génie créatif, parce qu'il faut inspirer la peur pour que les gens ne commettent plus d'atrocités

- La peur tu dis ? Tu n'inspires rien du tout, et contrairement à ces tueurs que tu copies, on ne retiendra jamais ton nom parce que t’es qu’un vulgaire imitateur.

Piqué au vif dans sa fierté par ces paroles assassines, l’homme fonça sur lui tout en sabrant l'air avec son arme si prêt de lui d'ailleurs, que Ryan entendit le couteau siffler l’air à proximité de ses oreilles. Aussi leste et rapide qu’un chat, Ryan parvint à éviter les différents coups que son agresseur cherchait à lui porter, avant de balayer le sol dans un habile jeu de jambe pour faire perdre l’équilibre au psychopathe. Un demi succès car si le monstre perdit l'équilibre et se recula en arrière, sa course fut très courte car il fut stoppé par la présence d’une colonne qui se trouvait juste derrière lui et qui l'empêcha de tomber. Telle une boule de flipper enragée, il fonça à nouveau sur Ryan et le frappa au visage avant de l’attraper par le col pour le soulever, le cogner contre le mur de pierre et le jeter à nouveau au sol. Avant d’avoir le temps de se relever et de lui échapper, Ryan le vit bondir sur lui, mais il parvint à le stopper en plaquant son pied au niveau de se poitrine. Au moment où il s’apprêtait à le repousser en tendant sa jambe avec force, il poussa un hurlement de douleur en sentant la lame du couteau de chasse s’enfoncer dans sa cuisse avant d’y être retiré aussi sec. Perdant instantanément l’avantage et sentant ses forces l’abandonner, son agresseur en profita pour l’attraper par les cheveux et l’obliger à se relever. Bien décidé à ne pas se laisser faire, et malgré la douleur, Ryan parvint à se défaire de sa poigne en lui assénant un violent coup de coude au niveau du cou, ce qui eut pour effet de faire relâcher sa prise à son adversaire. Avec agilité, le policier sorti son canif et le planta dans la poitrine de son agresseur. Profitant de cet avantage qui, il le savait n’était que momentané, Ryan quitta sa prison, aussi vite que sa jambe blessée le lui permettait. Après avoir monté des escaliers de pierres en colimaçon, il se retrouva à l’étage et ce fut seulement alors qu’il réalisa qu’il devait probablement se trouver dans un de ces nombreux manoirs abandonnés que comptait l’Ecosse.

C’est ainsi qu’il était parvenu à trouver refuge dans cette pièce. Pour le moment, le constat n’était pas brillant. Il était salement amoché, désarmé, et… la gamine ?! Qu’est-ce qu’il avait fait de la gamine ? De l’aide, il avait besoin de renfort. Fouillant chaque poche de sa veste qui se trouvait sur le sol à coté de lui, il eut la désagréable surprise de ne pas y trouver son portable ! Merde ! Fais chier ! Il n’était pas si débile finalement. Il allait être obligé de se débrouiller seul. Trouver la gosse, et éliminer ce dingue c’était tout ce qu’il lui restait à faire, et la réussite était la seule option, il ne pouvait pas se permettre d’echouer. Attrapant son pull qu’il enfila et remettant sa veste, il se releva tant bien que mal en prenant appui contre le mur froid, et, boitillant, il sorti de sa cachette avec prudence. Balayant les lieux du regard, et ne ressentant pour le moment pas la moindre menace, il se dirigea vers une armure qui tenait fièrement une hallebarde. L’arme allait non seulement lui permettre de se défendre en évitant le corps à corps, mais elle allait également pouvoir lui servir de béquille pour avancer sans être obligé de trop s’appuyer sur sa jambe blessée.

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Maddox A. Rutherford

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Occupation : Détective privé depuis décembre 2021. Ex-inspecteur de la Metropolitan Police à Londres, viré suite à une affaire très médiatisée où il s'est fait accuser à tort d'avoir tué sa collègue et petite amie, en réalité une espionne qui le manipulait et qui a fui après l'avoir poignardé. En janvier 2024, l'innocence de Maddox a été enfin prouvée pour de bon.
Âge : 34 Quartier : Leith (Maison - Portobello Beach), adresse officielle ; Old Town (appart au-dessus de l'agence où il bosse - Cowgate), assez souvent dernièrement.
Situation familiale : Il était récemment en couple avec Lilly Dawson ; désormais, il est tout seul avec ses regrets.
Date d'arrivée à Edimbourg : De retour depuis septembre 2021, après 21 ans à Londres.
Don : En touchant un objet, Maddox peut avoir un aperçu de ce qui s’est passé autour de ce dernier dans les 24-48 h précédentes. Plus il recule dans le temps, plus les images sont floues et fragmentées, voire dans le mauvais ordre. Le don subit aussi l'influence de sa fatigue et de sa concentration. Le contrecoup s'il en abuse ? Migraines, mauvaise humeur, trous de mémoire...

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Re: Copycat [ft. Maddox]

Mer 15 Nov - 18:14

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Est-ce qu’il aimait réellement être flic, avant ? Sérieusement, c'était une question que le blond se posait encore parfois. Quand le détective privé y repensait, il ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine fierté ; peut-être les derniers vestiges de ce qu’avait ressenti ce jeune Maddox Rutherford qu’il était à l’époque. Ouais, c’était sûrement la nostalgie qui devait prendre le dessus et qui rendait ces souvenirs bien plus beaux qu’ils ne l’étaient vraiment. Parce que, voyez-vous, cela n’avait pas été facile d’être flic à Londres. L’ancien inspecteur en avait vu des atrocités en tout genre, des gens capables du pire, des victimes qui avaient subi des choses indescriptibles. Et cela l’avait si souvent dégoûté, brisé le cœur. Néanmoins, jamais le trentenaire n’avait baissé les bras, jamais il n’avait réellement songé à laisser ce métier derrière lui et à changer de vie. Jusqu’à ce que, à son tour, il ne devienne une victime lui aussi et que tout s’écroule tout d’un coup. L’Ecossais était tout à coup passé de jeune prodige de la Metropolitan Police à symbole de la honte, à problème encombrant. Et hop, on l’avait jeté aux loups, et qu’il se démerde. Alors est-ce qu’il aimerait redevenir flic maintenant, plutôt que de s’occuper des cas souvent merdiques qui lui parvenaient désormais qu’il bossait pour RB Investigations ? Son œil, oui ! Plus de retour en arrière, point à la ligne.

Néanmoins, si l’enquêteur avait tourné le dos de façon plutôt définitive à son ancienne vie et tout ce qui y était lié, il restait encore quelques rares éléments de cette dernière qu’il ne voulait pas oublier. Ryan, par exemple. Son ami et mentor, qui l’avait pris sous son aile à ses débuts et qui lui avait tant appris. Et qui, maintenant qu’il l’avait retrouvé dans la capitale écossaise, continuait de le soutenir et de lui prouver son amitié. Ils ne se voyaient pas tous les jours, tous les deux assez occupés chacun de son côté, mais à chaque fois ils le faisaient avec plaisir, que ce soit pour parler de l'enquête sur Abigail Rodwell ou simplement pour manger un bout ensemble. Pendant environ deux ans, ils s’étaient perdus de vue, alors que le Rutherford avait quitté Londres pour tout recommencer à Edimbourg suite au cirque médiatique et judiciaire qu’il avait subi, mais plus jamais cela n’arriverait. Car ils étaient amis, quoi qu’il arrive. Ils se comprenaient, ils savaient tous les deux ce que chacun avait vécu. Les autres ne pouvaient faire qu’imaginer... Mais eux deux, ils avaient vécu tellement de choses en tant que flics, ils se comprenaient mieux que personne. Alors non, il ne risquait plus de lui tourner le dos. Et... il se pointerait si jamais Bridges lui demandait son aide, même tard le soir, lui donnant rendez-vous dans un ancien manoir à quelques kilomètres d’Edimbourg, comme il venait de le faire. Par sms, d’ailleurs, et avec des abréviations. Sérieux, il voulait lui prouver qu’il était un daron cool, capable de maîtriser à la perfection le langage sms ? Un peu bizarre quand même, mais oh, il ne jugeait pas. Et puis... Il préférait être avec son ancien mentor plutôt que de continuer à éplucher le passé de Mr. McCulloch à la demande de sa fiancée. Ouais, priorities first.

Quelques dizaines de minutes plus tard, l’ancien flic était sur place. La lune brillait faiblement dans le ciel, éclairant avec peu de conviction la nuit qui enveloppait la silhouette inquiétante de ce manoir qui avait déjà connu de meilleurs jours. J’suis arrivé, Ryan. Mais bordel, qu’est-ce que t’es venu faire dans un endroit pareil ? C’est Lilly la fan de paranormal, pas moi ! Le sms fut vite envoyé, alors que le blond étirait un petit sourire en coin, sans se douter que, ce soir, l’expérience n’allait pas être tout à fait paranormale, même si les fantômes de son passé allaient bien y jouer leur rôle. Sortant sa lampe torche, au cas où, Maddox quitta sa voiture, regardant autour de lui. Au départ, cela l’avait un peu amusé et intrigué... mais il avait comme un mauvais pressentiment. Ryan ne lui répondait toujours pas... Peut-être cherchait-il à le tester, à voir s’il avait encore le même courage qu’avant. Lui qui avait toujours été du genre à foncer plutôt qu’à trop y réfléchir, ce serait bête qu’il lui prouve qu’il était devenu une poule mouillée. Parce que non, il n’était pas une poule mouillée, merde ! Grouille-toi, Rutherford. J’ai une surprise pour toi :) Ah bah... Un smiley, carrément. En plus, c’était celui du petit sourire forcé, comme disait Lill’s ! Maddox pouffa, avant de prendre une profonde inspiration et de s’avancer d’un pas décidé. Allez, il avait pas peur des fantômes, lui ! Ou pas trop.

La porte d’entrée n’était pas fermée. L’Ecossais la poussa doucement, tout en jetant un coup d’œil autour de lui, puis à l’intérieur mal éclairé, méfiant. A quoi jouait Ryan, sérieux ! Une surprise... Franchement, il ne voyait pas trop ce que cela pourrait bien être. Le policier avait-il hérité de ce manoir ? Ou était-ce juste un test, une façon de le mettre à l’épreuve ? Bah... Maddox n’en savait toujours rien. Mais le fait était que le mauvais pressentiment était toujours présent. « Bridges ? T’es où ? Allez, arrête de jouer les fantômes, Halloween est déjà passé ! Et... j’ai pas peur des fantômes, de toute façon. Sérieux, mec... t’as payé un taxi juste pour venir ici me faire peur ? C'est raté, vieux ! » Rien, aucune réponse. Pas possible, il se foutait de lui, là. « Ryan, t’es là ? Allez, c’est bon, c’est pas marrant. » Puis il entendit un bruit, plus loin. Ah bah voilà, l’Irlandais devait être dans la pièce à côté, le petit rigolo. Avec un sourire narquois, le détective se dirigea vers cette dernière, les sens toujours aux aguets, même si cette fois-ci il croyait vraiment qu’il s’agissait de son ami. Cependant… rien. Il ne vit personne, encore une fois. « Allez Ryan, ça suffit ! » Un léger agacement était perceptible dans la voix du jeune homme. Son instinct commençait à sonner l’alarme dans sa tête : quelque chose clochait. En réalité, Maddox se demandait à présent si Ryan était bien là. Il avait reçu un sms de sa part, mais… Les abréviations… Le taxi vide dehors… Où était donc passé le chauffeur ? Quelque chose clochait, il en était de plus en plus convaincu. Un nouveau bruit se fit entendre à nouveau. Sans un mot, sous le coup de l’adrénaline, le blond le suivit aussitôt vers une autre pièce adjacente. Et ce fut à ce moment-là qu’il vit, en baissant la tête, des traces de sang sur le sol. Du sang encore frais. Sans doute pas l’œuvre d’un quelconque fantôme, hein ? Bordel, ça sentait le piège à plein nez, il fallait qu’il sorte d’ici au plus vite.

Option 1 : Il n’y a personne dans cette pièce, mais en essayant de faire demi-tour, Maddox se rend compte que la porte d’entrée est fermée à clé désormais, ainsi que les fenêtres. Il décide donc d’aller voir à l’étage s’il y a bien quelqu’un, avec pour seule arme une statuette en bronze qu’il saisit sans trop y penser.

Option 2 : Maddox aperçoit soudainement une adolescente aux longs cheveux noirs, assez maigre et au regard désespéré, qui lui demande de l’aide. Elle était dans un coin, blottie contre un mur, tremblante. Il s’approche donc d’elle pour l’aider à se relever.

@Ryan Bridges

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Re: Copycat [ft. Maddox]

Mer 15 Nov - 18:15

Nombre aléatoire (1,2) : 2

for you and I

Did somebody tell you that life was easy? They were wrong. All the lines are blurred, Your emotions get so lost. And I wish I could tell you now how much my heart breaks like a song. I love you forever, And I hope forever becomes heaven. No matter where you are, there's a lot of love left here for you and I.

Ryan Bridges

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Re: Copycat [ft. Maddox]

Dim 31 Déc - 12:09

Copycat

Le silence qui résonnait était abyssal, seul le bruit de ses pas venait perturber la tranquillité de cette demeure en ruine. Pourtant, il était là. Ryan savait qu’il n’était pas seul, il pouvait sentir sa présence malsaine, comme si cette ruine s’en était imprégnée. Combien de personne avait-il traîné jusqu’ici ? Où étaient-ils exactement ? S’approchant d’une des nombreuses fenêtres qui longeait le couloir, Ryan jeta un rapide coup d’oeil sur les lieux. Bien que l’obscurité de la nuit, recouvrait le paysage ambiant de son épais manteau noire, grâce à la lune qui diffusait une lumière diaphane, il eut un aperçu de ce qui l’attendait dehors. L’isolement. Il n’y avait rien, strictement rien si ce n’était des kilomètres de verdures, sans rien à la ronde. En bas, dans l’allée, se trouvait garé le taxi, bien en évidence. Cet homme était tellement sur de lui qu’il ne prenait même pas la peine de dissimuler son véhicule dans le garage. Pourquoi ? Etait-ce un piège pour l’attirer dehors et l’y faire se précipiter tête la première ? Probablement. Mais c’était aussi le seul moyen qu’il avait pour dégager d’ici. Seul, à terrain découvert avec une patte blessé, il n’irait sûrement pas loin. Alors oui, ce taxi était sa seule planche de salue, mais pas tout de suite. Il ne comptait pas s’enfuir, il devait retrouver la gamine et abattre le monstre. Tenter de s’enfuir, c’était 90 % d’échec assuré, et même si dans le meilleur des cas il y parvenait, ce dont il doutait fortement, il ratait sa seule chance de neutraliser une fois pour toute ce psychopathe. Et ça, il ne pouvait pas prendre ce risque. Balayant le couloir interminable qui se trouvait devant lui de son regard, il fut tenter l’espace d’un instant de couper tout droit mais le fait qu’une partie des lieux soit plongé dans une totale obscurité le fit se raviser. On n’y voyait pas à un mètre devant lui, et son instinct lui hurlait de ne surtout pas s’engager par là. Choisissant d’emprunter un autre couloir qui se trouvait baigné par la pâle lueur de la lune et qui était perpendiculaire à celui-ci, Ryan bifurqua. Les sens aux aguets, Ryan avança parmi les ruines de ce qui avait du être par le passé un manoir flamboyant, appartenant à des gens pétés de thunes. Quelle histoire pourrait raconter ses murs s’ils le pouvaient ? Sordide désormais, à n’en pas douter. Combien de pièces contenait ce manoir ? Contrairement à son hôte qui devait connaître chaque recoin de cette bâtisse, il l’ignorait et avançait un peu au hasard. Où était-il bon sang ? Où était-il ? Le hasard de son avancée le conduisit jusqu’à un escalier en bois dont la mezzanine dominait le rez-de-chaussé. De là-haut, il aurait une vue d’ensemble sur le premier étage. Posant un pied sur la marche, il entendit cette dernière grincer sous son poids. Alerté, il cessa tout mouvement et jeta un regard inquiet autour de lui. Toujours rien ? Où était-il bon sang ? Reprenant son ascension avec bien plus de précaution, il finit par atteindre le premier niveau qui donnait encore sur un long couloir obscur. Ne décelant aucune présence derrière lui, ni la moindre forme suspecte, il observa le rez-de-chaussé et réalisa avec surprise que s’il avait continué un plus en avant dans le précédent couloir, il serait tombé dans un trou très profond. En effet, le plancher avait laissé la place à un trou béant qui n’attendait plus que de vous y engloutir. Il avait eut de la chance de ne pas tomber, c’était un truc à se rompre le cou. Décidément poursuivre ses investigations dans cet endroit abandonné, sans lumière, lui assurait une certaine discrétion, mais le revers de la médaille était qu’il ne voyait pas les pièges que cela refermait. Il allait devoir redoubler de vigilance. Faisant face au couloirs, son hallebarde en main, il s’avança et entreprit d’ouvrir la première porte qui se trouvait à sa droite…

____________

L’homme l’avait aperçu et s’était avancé vers elle. Comme si cela pouvait la protéger d’une éventuelle menace qu’il pourrait représenter, elle s’était recroquevillée dans un coin de la pièce, telle une misérable créature qui cherchait simplement à disparaître dans le mur. En vain puisque rien ne la dissimulait et qu’il l’avait parfaitement repéré. Il y avait dans son regard de l’incompréhension et de l’inquiétude. Il devait probablement se demander qui elle était et ce qu’elle faisait là mais elle s’en fichait et se mit à hurler comme une forcenée tout en agitant ses pieds et ses mains pour se défendre un peu misérablement du mal que cet individu pourrait lui faire.
__________

Derrière la première porte se cachait les vestiges d’un ancien petit bureau. La tapisserie était déchirée par endroit, humide et moisie. Quelques livres et papiers jonchaient le sol, ils avaient été utilisé pour faire un feu de camps à en juger par les traces de cendres qui se trouvaient au centre de la pièce. Les tags sur les murs laissait supposer que des squatteurs avaient un temps occupé les lieux. Pas le genre de squatteurs actuel. Refermant la porte derrière lui, il entreprit d’ouvrir la seconde porte, cette fois, il s’agissait d’une ancienne nursery à en juger par le berceau d’époque décharné qui s’y trouvait encore. Ne s’y attardant pas, il referma presque aussitôt la porte, pour ouvrir la troisième. Et ainsi de suite, il ouvrit toutes les portes qui se trouvaient du côté gauche du couloir sans rien y trouver. Ni arme, ni coupable, ni otage. Il avait l’impression de perdre son temps, laissant tomber cet étage, il gravit le deuxième sans s’y arrêter puis monta jusqu’au grenier. Montant les escaliers de bois jusqu’au plafond, il souleva discrètement la trappe pour y jeter un œil et ce qu’il y trouva le fit écarquillé les yeux de surprises. Soulevant complètement la trappe, il y passa totalement la tête avant d’y pénétrer totalement. La pièce était vaste et parfaitement aménagée. C’était la seule pièce avec la cave qui paraissait avoir été débarrassé de tout objet abandonné. Ici tout semblait y avoir sa place. Outre la poussière et les toiles d’araignées qui allaient de pair avec la vétusté des lieux on pouvait apercevoir sur le sol des bougies en grande partie consumée et face à lui, une sorte d’autel avec des articles de journaux, et une photo encadré. Il prit le cadre entre ses mains, et observa l’homme qu’il connaissait lui sourire de son petit sourire effronté. Levant la tête, il observa les articles photocopiés des journaux d’époques relatant l’affaire de Mad, ainsi que les accusations récentes lancé par ce foutu site web qui faisait fureur dans le coin. Le site qui avait probablement mit le tueur sur la piste de Maddox. Un cahier se trouvait là, juste à coté, dans lequel avait été glissé des photos de son ancien équipier, à différentes heures de la journée et à des jours différents. Il y en avait même avec les gens qu’il côtoyait : ses collègues, Lily, et lui… Toutes les habitudes du détective y avaient été scrupuleusement consigné. Bon sang, depuis combien de temps le suivait-il ?
Reposant le cahier, son regard se dirigea vers de vieilles boites en carton, sur laquelle était inscrit « affaire classée » pour certaines et « affaire en cours » pour d’autre. S’accroupissant en grimaçant, il ouvrit une des boites, et y trouva le cas de cet homme d’affaire, accusé 2 fois de viol entre 2012 et 2014 mais les charges avaient été abandonnées à chaque fois. Il avait été retrouvé nu, dans le water of Leith en janvier 2015. Les enquêteurs de l’époque avaient mis du temps à l’identifié car il avait été bouffé par des chiens. La piste de la vengeance d’un proche d’une plaignante avait été envisagé, mais de ce qu’il avait pu en lire, l’affaire n’avait jamais abouti. Comme pour Maddox, la victime avait été soigneusement suivi, ses habitudes consignés dans un petit cahier. On y trouvait également le nom de toutes les personnes qu’il fréquentait. Il y avait d’autres photos, à la limite de l’insoutenable qui montrait la victime vivante, se faisant dévorer par des pittbulls. Il en avait assez vu.
Remettant le dossier à sa place, il referma la boite et se redressa. Il fallait qu’il remette la main sur cet enfoiré à tout prix. Quittant le grenier, il redescendit les escaliers d’un pas un peu trop vif et vigoureux car sa jambe l’élança méchamment. Obligé de s’arrêter, il passa sa main sur son bandage de fortune dont la tâche vermillon continuait de s’agrandir. C’est alors qu’il les entendit, ces hurlements. Accélérant le pas, il fonça dans la direction d’où ils provenaient et entra. Face à lui une silhouette était penché sur une autre silhouette plus petite qui se recroquevillait au sol en se débattant comme elle le pouvait. Se précipitant sur la silhouette, prêt à enfourcher l’homme de son hallebarde, il retint son geste à la dernière seconde, lorsque ce dernier se retourna dans un rapide volte-face. Le geste suspendu, Ryan fixa l’homme qui lui faisait face avec surprise.
Qu’est-ce… qu’est-ce qu’il foutait-il ici ? Comment avait-il su ? Stupéfait par cette apparition, il abaissa son arme avant de murmurer d’une voix blanche qui trahissait son inquiétude

- Qu’est-ce tu fous ici ?

Puis il posa son regard sur la forme tremblant qui se trouvait derrière le détective. Cette gamine c’était la fille de la ruelle. Il était soulagé de voir qu’elle n’avait rien

- Tu ne risques plus rien. Personne te fera d'mal, lui promit-il en lui tendant la main pour l’aider à se relever

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Maddox A. Rutherford

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Re: Copycat [ft. Maddox]

Lun 8 Jan - 12:49

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Maddox n’y comprenait plus que dalle. Tout ça, c’était étrange. Les sms à la daron cool, le manoir délabré au milieu de nulle part, l’ambiance digne d’un film d’horreur, le taxi garé dehors sans qu’il n’y ait de chauffeur à l’intérieur... Quelque chose clochait, clairement, et même pas besoin d’être détective pour s’en rendre compte. Autant dire que l’Ecossais avait les sens aux aguets et qu’il se tenait prêt à réagir si jamais quelqu’un surgissait derrière lui. Est-ce qu’il avait peur, le Rutherford ? Pas sûr qu’il l’avoue à voix haute, mais... oui, un peu. Ce n’était pas parce qu’il avait été flic pendant plus de dix ans qu’il était forcément immunisé contre la peur ; au contraire, on lui avait toujours dit que la peur, c’était important, puisque cela permettait de mesurer le danger dans lequel on pouvait se trouver parfois... Mais ça, c’était quand on écoutait la peur, évidemment. Maddox, mine de rien, avait toujours été plutôt du genre à foncer dans le tas, se posant le moins de questions possible. Comme maintenant, même s’il sentait que quelque chose de bizarre pourrait bien se passer ici. Mais où était Ryan, bon sang ? Etait-il vraiment à l’intérieur de l’énorme maison en ruines ? Le blond en était de moins en moins sûr, il fallait bien l’avouer... Cependant, un bruit attira son attention, quelques mètres plus loin. Prudemment, le jeune homme s’approcha de quelques pas, puis il la vit, cette jeune fille, recroquevillée par terre, dans un coin de cette pièce. « Hey, est-ce que ça va ? Tout va bien, tu ne crains rien. Je peux t’aider. Moi, c’est Madds. Comment tu t’ap... » Eh bah... Comme disait l’autre, she woke up and chose violence. Ou la résonance, plutôt. Celle de ses hurlements, dignes d’une guerrière viking prête à écraser son ennemi, ou à lui arracher les tripes. « EH, pas besoin de hurler comme ça, je ne te veux aucun mal... Okay, je... MAIS MERDE, ARRÊTE DE... »

Puis, tout à coup, l’ancien inspecteur ressentit une présence derrière lui. Et non, pas celle d’un fantôme. Non, c'était pire : des cheveux longs, un regard glacial... une arme médiévale en main, prête à le couper en deux... Putain, là oui, c’était vraiment un foutu viking ! Il allait crever, au sec... Non, attendez... « RYAN ?!? » lâcha-t-il d’une voix presque hystérique, tandis que son ancien collègue baissait enfin son arme. Non, désolé, mais c’était à lui de jouer les surpris, pas à son aîné. C’était quoi ce cirque, bordel ? « Et TOI, qu’est-ce que tu fous ici avec... ça ? Putain, Ryan, ça va pas ! » Le trentenaire prit une profonde inspiration, tout en faisant un effort pour reprendre contenance. Quand même, c’était pas tous les jours qu’un barbare le menaçait avec une hallebarde, quand même hein ! « Sérieux, vieux, c’est pas marrant de m’attirer ici pour me foutre la frousse comme ça ! J’espère que t’as bien profité du spectacle, mais là, désolé, mais je me barre. » L’éternelle drama queen, dirait Maeve, et à raison… Pendant que le blond grognait en hochant la tête, Ryan aida la jeune brune à se relever – et non, elle ne lui cria pas dessus, étrangement. Maddox allait lâcher un commentaire ironique… puis il remarqua le sang sur la jambe du policier. « Ryan, ta jambe ! Qu’est-ce… Qu’est-ce qui s’est passé ?! » Alors que jusque-là l’attention du Britannique passait plusieurs fois de Ryan à la gamine et inversement, cette fois-ci l’enquêteur en oublia presque la présence de la jeune fille. Ça ne pouvait pas être un canular, le sang sur ce garrot de fortune : il était blessé, réellement.

« Ryan… c’est pas toi qui m’as demandé de venir ici, hein ? Et t’as pas pris un taxi non plus ? » C’était plus une affirmation qu’une vraie question. Apparemment, son instinct avait bien raison, ce n’était pas Ryan qui l'avait contacté. Sa respiration s’accéléra visiblement, alors qu’il regardait l'irlandais, les yeux écarquillés. « Ryan, regarde-moi, faut que t’ailles à l’hosto, faut qu’on sorte d’ici, et vite ! » Il allait les aider tous les deux à retrouver la sortie et appeler immédiatement une ambulance, ou la police, ou… Bordel, même lui se sentait dépassé, alors qu’il en avait déjà vu d’autres dans sa carrière ! Mais quand même, il s’agissait de son ami et mentor et… peut-être que Maddox était un peu rouillé, oui. « Appuie-toi sur moi, allez. Et toi aussi, gamine. Allez, vite ! » Pendant tout ce temps, l’ex-flic n’avait pas vraiment laissé Ryan en placer une, tellement il paniquait en ce moment. Mais il aurait dû, oh que oui. Il aurait dû, car pour l’instant il ignorait encore qu’il y avait un psychopathe dans ce manoir. Et que c’était lui sa cible. Du coup, le jeune homme pensait simplement à les faire sortir tous les deux d’ici au plus vite, sans se méfier de la gamine ou de qui que ce soit d’autre. Dès qu’ils seraient dehors, il aurait le temps de poser tout plein de questions à son ami, n’est-ce pas ? Fallait juste bouger, sortir d’ici, et ce serait bon, hein ? Bah… non. Ce serait trop facile, bien entendu ! « Allez, vite ! Tu veux pas rest… » allait-il dire à l’adolescente qu’il croyait derrière lui. Croyait, oui. Parce qu’elle ne l’était plus. Elle semblait s’être volatilisée tout d’un coup. « EH ! Ryan, elle est passée où ?! Qu’est-ce qui se passe ici, bordel ! »

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Re: Copycat [ft. Maddox]

Sam 3 Fév - 17:20

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Ryan avait refusé d'écouter la douleur qui émanait de sa blessure, là où la lame s’était enfoncée dans sa chair pendant son combat avec l’autre mastodonte. Malgré son garrot, il avait bien conscience qu’il perdait beaucoup de sang et les efforts qu’il fournissait à parcourir ce putain de manoir en long en large et en travers, à la recherche de la gamine et de ce psychopathe, n’arrangeait absolument pas les choses. Mais il avait choisi d’ignorer cette douleur, bien conscient que son temps lui était compté et que s'il parvenait à sortir vivant d'ici, il aurait déjà tout le loisir de se reposer par la suite. Il devait le retrouver et mettre définitivement fin à ses crimes mais ce jeu du chat et de la souris était éprouvant aussi bien physiquement que mentalement et l’autre en avait parfaitement conscience, il jouait la-dessus. Il fallait qu’il trouve un moyen de le débusquer, de le piéger et de l’obliger à sortir de son trou. C’est au moment où il se mit à réfléchir à la meilleure manière de le piéger qu’un hurlement de terreur se mit à résonner au fond du couloir. Mais au finale, celui qui allait se faire débusquer, c’était lui. C’était un piège, Ryan en avait parfaitement conscience, mais cela n’avait aucune importance parce qu’il n’y avait même pas à réfléchir. Sans hésiter, faisant fi de la douleur qui lui traversait la jambe, Ryan se précipita vers l’endroit d’où provenait les cris. Les porte étaient resté entrouverte, et tout ce qu’il aperçu malgré l’obscurité de la pièce, c’était une silhouette masculine penché sur une silhouette plus petite, sur cette jeune fille qu’il avait rencontré un peu plus tôt avant de perdre connaissance. Celle qu’il espérait retrouver encore vivante et protéger. S’il s’était donné le temps d’observer la scène, il aurait peut-être remarqué, malgré l’obscurité inquiétante dans laquelle baignait la pièce, que la silhouette masculine penchée sur elle, n’avait rien de similaire à celle qui l’avait attaqué. L’homme était certes courbé, mais sa silhouette était moins massive et moins impressionnante. Mais il ne l’avait pas fait, il avait réagit immédiatement sans se poser de question, mais heureusement, il avait été capable de s’arrêter juste à temps, avant de commettre l’irréparable. Parce que l’homme qu’il avait bien failli embrocher n’était pas celui qu’il recherchait, bien au contraire, c’était un de ceux qu’il désirait protéger et il avait bien faillit le tuer, de ses propres mains s’il n’avait pas réagit à temps. Bon sang, jamais il ne se le serait pardonner…
Si Ryan avait eut peur en réalisant ce qu’il avait failli faire et si cette peur avait été évacué en se transformant en colère de constater que Maddox venait de se jeter dans la gueule, il pouvait constater qu’il en allait de même pour son protégé. La frayeur c’était clairement peint sur son visage, et comment aurait-il pu en être autrement ? Puis l’agacement et la colère avait laissé place à cette frayeur qui avait bien faillit lui faire frôler une crise cardiaque. Que Maddox soit effrayé et en colère, il pouvait le concevoir, mais Ryan s’en fichait, cela n’avait aucune importance pour lui, parce qu’il venait de retenir un information qui le fit devenir encore plus livide qu’il ne l’était déjà

- Qu’est-ce que tu viens de dire ?

Mais Maddox ne l’écoutait pas et à vrai dire, Ryan non plus car il avait parfaitement entendu ce qu’il avait dit mais le regard terrorisé de la gamine qui les observait alors qu’elle paraissait prête à hurler comme une damnée lui fit changer le sens de ses priorités. Bien qu’il tentait de rassurer l’adolescente, toute son attention était tourné sur cette seule phrase que l’écossais avait prononcé : « Sérieux, vieux, c’est pas marrant de m’attirer ici pour me foutre la frousse comme ça ! ».
Evidemment que ce n’était pas lui… cet enfoiré lui avait volé son portable pour attirer Maddox dans un piège. Avait-il poussé le vice à les voir entre-tuer ? C’était ça son plan ? Il était sûrement là, planqué quelque part à les observer. Balayant l’immense pièce du regard, il essaya de voir à travers les ombres qui se dessinait dans la pièce s’il était là, s’il sentait sa présence… du moins jusqu’à ce que Maddox ne s’exclame et ne s’affole en réalisant non seulement que Ryan était blessé mais surtout, qu’ils étaient tombés dans un piège.

- Bien sur que non, grogna-t-il entre ces dents

Si Ryan ne connaissait pas aussi bien Maddox, il aurait pu penser qu’il était entrain de faire une crise de panique, la réalité cependant, c’est que la situation lui échappait totalement parce qu’il n’avait aucune idée de ce qui se tramait ici et surtout, il s’inquiétait pour lui. Il imaginait bien qu’il ne devait pas être beau à voir. Entre sa blessure et la gueule de déterré qu’il devait afficher… Maddox avait raison, il devait aller à l’hôpital, mais pas tout de suite, pas maintenant. De toute manière s’ils sortaient d’ici avant d’avoir réglé son affaire à l’autre taré, ils ne s’en sortiraient pas vivants, et quand bien même ils y parviendraient, ce ne serait que folie, de laisser ce psychopathe s’en sortir.

- Non…

Avait-il soufflé alors que Maddox, qui ne l’écoutait toujours pas, passait son bras autour de ses épaules pour le soutenir.

- Madd… commença-t-il en se sentant perdre patience.

Bon sang, il était pire qu’une vieille bonne femme écossaise à jacasser ainsi sans laisser le temps aux autres d’en placer une. Alors qu’il s’apprêtait à hausser le ton pour le faire taire, ce que dit Maddox le coupa net et le réduisit au silence immédiatement. Inquiet, il balaya la pièce du regard, mais il n’y avait plus la moindre trace de la gamine nulle part.

- On doit la r’trouver ! Grogna-t-il en serrant son hallebarde entre ses doigts, mais avant faut qu’tu m’écoutes. Maddox regardes-moi et ouvre tes esgourdes ! C’est un piège. T’es tombé dans un piège. Je suis l’appât et toi la cible.

Comprenant qu’il avait enfin toute son attention, Ryan poursuivit.

- J’vais t’la faire en version courte, mais pour résumer, y a un copycat qui sévit dans le coin depuis quelques années. Ses victimes sont toutes des personnes qui sont parvenues à échapper à la justice, soit parce qu’il manquait des preuves au dossier, soit parce qu’ils avaient suffisamment d’argent pour graisser la patte de ceux qu’il fallait. Ce type se prend pour un justicier redresseur de tort et comble de l’ironie, il les élimine en prenant model sur les façons de faire d’autres tueurs en série. C’est pour ça que jusqu’à présent tous ces meurtres n’avaient jamais été relié entre eux parce que rien ne permettait de le faire. Ni les victimes, qui n’avaient rien en commun, ni la manière dont on les avait tué. Il se prend pour un justicier Maddox, il est à la fois le juge, le jury et le bourreau. Tu vois où j’veux en venir ?

Visiblement pas, car Maddox paraissait consterné par ce qu’il lui révélait et à mille lieux de penser qu’il puisse être la cible d’un tueur fou.

- C’est toi sa prochaine cible. Dans l’grenier, il y a ses archives qui réunis tous ces crimes passé et celui à venir… J’ai vu des photos de toi et un dossier complet avec tes habitudes, des coupures de presse,... Je l’ai vu, je l’ai même affronté, il est là et il faut qu’on l’débusque et qu’on l’coince avant qu’il s’tire d’ici. C’est notre seule chance pour le coincer, il doit pas nous filer entre les doigts

La résonance d’un vase qui vient s’écraser sur le sol se mit a retentir dans toute la maisonnée, les faisant s’interrompre aussitôt. A nouveau, un silence pesant se mit à régner en maître. D’un simple échange de regard, ils comprirent tous deux que ça ne pouvait pas être lui. Ici c’était son territoire, il connaissait cette foutue baraque dans les moindres détails ce qui signifiait donc que c’était la gamine qui avait fait tomber quelque chose dans sa fuite, et si eux l’avait entendu, alors lui aussi.

- Fais gaffe, le type est un véritable colosse, il fait bien deux mètres et il a la stature qui va avec.

Et la force qui allait avec. Ryan n’était pas prêt d’oublier la puissance dont il avait fait preuve pour l’envoyer valdinguer d’un bout à l’autre de la pièce et pourtant, il ne se considérait pas comme un poids plume. Face à de tels adversaires, quand on était plus petit de taille, il fallait viser les jambes et le ventre, pour parvenir à le blesser et à l’affaiblir mais ce n’était pas aussi facile que ça en avait l’air. Le savoir était une chose, le réaliser en était une autre, d’autant que cet homme avait une bonne défense. Cependant, à présent, les choses étaient différentes. Non seulement ils étaient deux mais en plus cette fois, il était armé et Maddox aussi. En unissant leurs forces, ils devraient parvenir à le maîtriser. Ils n’avaient pas d’autres choix de toute manière, ils devaient mettre un terme définitif à ses agissements

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Maddox A. Rutherford

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Re: Copycat [ft. Maddox]

Dim 11 Fév - 15:33

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Est-ce que Maddox était sur les nerfs ? Oui. Est-ce qu’il parlait trop et qu’il ne laissait même pas Ryan en placer une ? Oui. Et est-ce qu’il entendait à peine ce que son ancien mentor disait ? Eh bah oui. Désolé hein, mais quand même ! A quelques centimètres près, il aurait pu perdre la tête, littéralement ! Ce qui pourrait faire marrer certains, peut-être bien… mais pas l’ancien inspecteur de la Metropolitan Police. Sans parler du fait que Ryan l’avait attiré ici sans lui donner davantage d’explications ! Non, sérieux, on ne le surnommait pas Mad Dog à l’époque parce qu’il avait une patience infinie et un caractère plein de douceur, oh que non. Maddox Rutherford était en colère en ce moment, et son taux d’adrénaline touchait le plafond. Et… Voilà la gamine maintenant, qui venait attirer l’attention de l’Irlandais. Allait-elle encore se mettre à gueuler comme une forcenée ? Ou comme une foutue banshee, au choix. Le fait était que le blond s’en passerait bien, clairement. M’enfin, ce n’était pas elle qui allait le faire taire, non ! La mauvaise blague de Ryan ce soir ne lui avait pas plu, même si au départ cela l’avait un peu fait rire. Maintenant, Madds ne riait plus, d’ailleurs, il… Oulah. Son ami était blessé ? Il saignait. Et… cela ne pouvait pas être une blague, si ? Mais qu’est-ce qui se passait ici, bordel de merde ? L’Ecossais ne put s’empêcher de manifester son étonnement et son inquiétude de façon plutôt expressive. Ce n’était pas Ryan qui l’avait attiré ici… Ce qui voulait dire que c’était un piège. Nerveux, Maddox passa une main dans ses cheveux, le cerveau qui marchait à mille à l’heure. Il fallait absolument qu’ils sortent d’ici, fissa. Et que Bridges aille à l’hôpital avant qu’il ne se vide de son sang, merde ! Néanmoins, contre toute attente, son aîné refusa, alors que le trentenaire passait déjà son bras autour de ses épaules pour l’aider à se diriger vers la sortie. D’un ton contrarié, Ryan allait dire quelque chose, quand Maddox réalisa que la gamine avait disparu, tel un fantôme.

Maddox posa son regard inquiet et confus sur le policier lorsqu’il reprit la parole. Il voulait qu’il l’écoute ? Mais il l’écoutait, bon sang ! Il n’était pas sourd, c’était juste qu’il n’y comprenait plus que dalle à ce qui se passait dans ce fichu manoir délabré ! Un piège donc ? Ça, il l’avait déjà compris. Je suis l’appât et toi la cible. Ouais. Non. Euh, attendez. « Quoi ? » C’était quand même étrange, il fallait l’avouer. Comment Ryan pouvait-il être si sûr de ça ? Le résumé qui s’en suivit rendit les choses un peu plus claires… et plus tordues aussi. Un copycat. Des victimes qui étaient toutes parvenues à échapper à la justice. Un psychopathe justicier qui éliminait ses cibles en imitant le style d’autres tueurs en série… rien que ça. Une façon brillante de brouiller les pistes, quand on y pensait. En fait, il s’agissait là d’un tueur en série aussi, sauf que jusque-là, personne n’avait pu l’identifier, vu que son modus operandi et ses victimes changeaient à chaque fois, envoyant au passage toute possible suspicion sur d’autres psychopathes qui n’avaient rien à voir avec lui. Wow… le jeune Rutherford avait presque envie d’applaudir, tellement c’était astucieux et complexe comme plan. « Je vois... », dit-il d’une voix plus grave, avant de repenser à un détail que Ryan lui avait dit. Des gens qui avaient échappé à la justice. Y compris par manque de preuves. En gros… comme lui. Ce qui voulait dire que là, c’était bien vrai : l’enquêteur privé était sa prochaine cible. Une conclusion qui devint particulièrement tangible dans son cerveau, presque en même temps que Ryan lui disait cela à voix haute. Pire encore, son ami avait même trouvé les archives de l’autre type dans le grenier... Maddox se pencha légèrement en avant, abasourdi et, pas la peine de se mentir, la peur au ventre. Des photos de lui, un dossier complet avec ses habitudes, des coupures de presse... En gros, c’était le parfait petit psychopathe. Et il avait fait de lui sa prochaine cible, rien que ça. C’était pour cette raison qu’il l’avait fait venir ici. Il pourrait fuur… Mais en même temps, fuir était inutile, car tant que ce tordu ne serait pas mis hors d’état de nuire, il continuerait probablement de le suivre lui, mais aussi ses proches, et ils ne seraient jamais à l’abri du danger. Même Lilly… Bon sang, pas Lilly. Si ce tueur était toujours là, ils ne pouvaient vraiment pas le laisser s’échapper, pas question. « Oui. T’as raison, on peut pas le laisser s’échapper. Faut qu’on choppe ce fils de pute ! » Sa voix n’était pas encore tout à fait assurée, mais la rage résonnait tout de même dans ses paroles. Si ce taré croyait qu’il allait faire de lui sa prochaine victime, il se fourrait le doigt dans l’œil jusqu’au coude !

Soudain, le bruit d’un vase qui s’écrasait sur le sol retentit avec fracas. Maddox avait les sens aux aguets, le regard vif qui cherchait le moindre signe de l’homme qui voulait le tuer. Le silence remplit la maisonnée, tellement qu’on aurait presque pu entendre les battements de son cœur affolé. Le jeune homme aurait voulu être armé, avoir de quoi se défendre. Rapidement, le blond s’empara d’une lourde statuette en bronze qui se trouvait pas très loin… mais, en réalité, cela restait plutôt léger par rapport à ce qu’il aurait préféré, il fallait bien l’avouer. Le détective privé regarda Ryan. Etait-ce lui qui guettait dans l’ombre ? Pas sûr. Après tout, la gamine avait disparu aussi. Et d’ailleurs... « La gamine, qu’est-ce qu’elle foutait ici ? Elle est pas venue avec toi, je suppose ? », murmura-t-il en fronçant les sourcils. Etait-ce une autre victime de cet enfoiré, elle aussi ? Ou bien y avait-il quelque chose qui lui échappait, là ? Dur à dire, puisque ce psychopathe en puissance imitait d’autres tueurs en série quand il s’agissait de punir ses cibles. Peut-être qu’elle faisait partie de son plan, d’une certaine manière ? Ou alors… pfff, il ne savait pas. En tout cas, si elle avait fait tomber un vase par hasard, l’autre l’avait sans doute entendu. Autant garder les oreilles et les yeux grands ouverts, au cas où... « Ouais. Ce colosse, je vais lui péter la gueule, il va voir. », répondit-il lorsque son ancien collègue lui dit de faire attention au mystérieux cyclope. Voyez-vous, Mad Dog était prêt à montrer qu’il ne disait jamais non à une bonne baston. Surtout quand on cherchait à s’en prendre à lui et peut-être aussi aux siens comme ça. Rien à foutre si l’autre connard faisait deux mètres ou trois ; s’il n’était pas un vampire ou un fantôme, ça devait bien saigner quand ça prenait un poing dans la tronche, et tomber comme une merde molle quand on le taclait et qu’on lui faisait une bonne clé de bras. Cela dit… Ryan n’était pas en verre, lui, et pourtant, il était sérieusement blessé. Ouais, mieux valait s’en méfier, mine de rien. Par contre, ce petit jeu du chat et de la souris commençait déjà à lui taper sur les nerfs. « EH OH, DUCON ? PARAIT QUE T’AS ENVIE D’ETRE MON JUGE ET BOURREAU ? COMMENCE PAR MONTRER TA SALE GUEULE D’ABRUTI DEJA, SI T’AS DES COUILLES ! » Oupsie… Pour la discrétion on repassera. Mais Mad Dog n’a pas le profil pour jouer la souris et encore moins pour craindre les chats.

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Re: Copycat [ft. Maddox]

Lun 1 Avr - 22:47

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L’avantage quand on recherchait un type qui avait un physique imposant, c’est qu’il ne passait pas inaperçu. L’homme avait le pas lourd, et le plancher vermoulu craquait forcément sous son poids, de fait, s’ils tendaient l’oreille, ils l’entendraient forcément avant même de le voir. S’il y avait de nombreux recoins où se dissimuler au milieu de ces décombres, et s’il avait l’avantage certain de connaître les lieux, un type de son gabarit pouvait difficilement se planquer pour surgir et les surprendre. Non, la seule possibilité qu’il avait c’était de franchir l’une de ces deux portes qui donnait dans cette immense pièce. Soit celle qui se trouvait face à lui, soit celle qui se trouvait derrière lui. Aux aguets, réfléchissant à une tactique qui pourrait leur donner l’avantage, Ryan balaya la pièce du regard lorsque le bruit d’un vase qui tombe sur le sol brisa le silence glaciale qui les enveloppait. Faisant volte-face en direction de là où provenait la résonance, Ryan observa la porte qui se trouvait dans son dos. L’inspecteur doutait fortement que le type soit maladroit au point de faire tomber un vase qui leur permettrait de le localiser aussi facilement. Néanmoins, il pouvait effectivement compter la-dessus pour les faire réagir et leur tendre un piège, parce que la seule personne susceptible de commettre une telle bourde c’était la gamine qui avait disparu. Ce ne pouvait être qu’elle et piège ou pas, ils ne pouvaient pas l’abandonner à son sort. Alors que son regard croisa celui de Maddox et qu’il était prêt à s’engager en direction de la pièce d’où provenait la casse, il suspendit son mouvement dès l’instant où son regard se posa sur ce que Maddox tenait en main. Une statuette ? Relevant son regard sur le blond il lu dans son regard que le détective ne portait pas d’autres armes sur lui !

- T’es sérieux ?!

Bien sur qu’il était sérieux.

- Bon, restes derrière moi.

Ignorant sa remarque, Maddox, chercha à savoir qui était cette gamine. Quelle crime avait-elle bien pu commettre pour s’attirer les foudres de ce psychopathe ? E depuis combien de temps était-elle ici ? Car il lui paraissait évident qu’ils n’étaient pas arrivés ensemble.

- Non en fait elle….

Mais Ryan s’interrompit soudainement, comme s’il venait de se remémorer une chose très importante et, d’une certaine manière, c’était bien le cas. Il n’y avait pas prêté attention jusqu’alors mais à présent qu’il y repensait c’était si énorme, qu’il se demandait comment il avait fait pour passer à côté. Refermant sa main sur l’avant-bras de l’écossais pour le retenir au cas il aurait l’intention de faire un pas de plus il chercha son regard afin que Maddox ne fasse pas un pas de plus.

- Cette gamine… elle a couru vers moi en me suppliant de l’aider, elle disait qu’on la poursuivait. Je l’ai placé derrière moi mais… il n’y avait personne. Du moins, jusqu’à ce que je ne sente une présence derrière moi. Si elle était réellement poursuivie, il aurait du arriver face à moi, jamais il n’aurait pu surgir dans mon dos. Elle n’était pas poursuivie

C’était un piège, et il s’était stupidement jeté dans la gueule du loup ! Il n’était pas tout seul ! Deux, ils étaient deux ! Ryan ignorait encore s’il on pouvait considérer cette gosse comme dangereuse, mais l’armée lui avait apprit que même les enfants pouvaient être des tueurs. Ces gosses qui étaient transformé en bombe humaine ou qui vous abattait à coup de couteaux ou d’une balle en pleine tête sans sourciller… Il en avait vu bien plus qu’il ne l’aurait souhaité. Peu importe qui se tenait face à lui : hommes, femmes, gosses ou vieillards, dès lors qu’il s’agissait d’ennemis, il les traitait comme tel, de la même manière, sans distinction.
Son regard glissa en direction de Maddox qui était visiblement prêt à en découdre avec ce monstre. Il y avait des choses qui ne changeaient décidément pas, malgré les années.

- Si tu fonces tête baissée c’est lui qui te referas le portrait. Ce genre de poids lourds ce sont ses fondations qu’il faut fragiliser pour espérer avoir le dessus. Vise ses jambes et son ventre

Ces quelques recommandations faites, Maddox garda le silence pendant quelques secondes, paraissant réfléchir à ce qu’il venait de lui dire avant de relever la tête et de hurler à plein poumon pour provoquer leur adversaire et le forcer à sortir de sa tanière. Un discret sourire s’afficha sur les lèvres fines de l’inspecteur. Non décidément, les années avaient beau passer, rien ne changeait…
Le psychopathe allait-il continuer à jouer avec leurs nerfs ou au contraire allait-il répondre à la provocation. Dos à Maddox, tous deux surveillant chacun une des deux portes qui permettaient l’accès à cet ancien salon. Tendant l’oreille, les sens aux aguets, Ryan se concentra sur son environnement. Une première porte s’ouvrit laissant apparaître une créature aux longs cheveux noirs filassent, un couteau de boucher en main. Elle n’avait plus rien à voir avec la créature fragile qu’il avait croisé dans cette ruelle sombre. La folie furieuse déformait ses traits. La seconde porte s’ouvrit avec fracas, manquant de peu de faire sauter ses gongs. En jetant un coup d’oeil par-dessus de son épaule, il reconnut la silhouette massive de cet homme qu’il avait affronté un peu plus tôt et qui l’avait salement amoché. Sauf que cette fois, l’homme serrait entre ses mains une hache. Alors qu’il se retournait pour affronter le colosse, il fit volte-face en entendant l’autre furie hurler à plein poumon tout en fondant sur eux. Stoppant son avancée avec sa hallebarde qu’il brandit devant lui de ses deux mains, non pas comme une arme prête à frapper mais comme un bouclier, il parvint à bloquer l’arme qu’elle tenait en main pour l’empêcher de le poignarder avec. Se risquant un rapide coup d’oeil pour voir si Maddox s’en sortait, il comprit rapidement qu’il devait maîtriser cette folle furieuse avant d’espérer pouvoir venir en aide à son ancien protégé. Reportant son attention sur son adversaire, il savait qu’il devait faire vite, non seulement pour aider Maddox mais aussi parce que sa blessure à la cuisse l’empêchait d’être en pleine possession de ses moyens. Pire, elle l’affaiblissait de minutes en minutes. La gamine avait pour elle, la rapidité et une force décuplée par sa rage, par contre ses gestes étaient désordonnés, elle n’étaient pas ce qu’on pouvait appeler une combattante aguerrie. Elle ne réfléchissait pas, elle n’avait aucune tactique, et fonçait tête baissée dans l’optique de faire le plus de dégâts possibles. A bien l’observer, elle avait tout d’un animal sauvage, que ce soit dans sa manière de se déplacer ou d’attaquer, mais ça ne la rendait pas pour autant moins dangereuse car elle restait imprévisible.
Laissant éclater sa rage, elle tenta de le frapper encore et encore avec la lame de son couteau mais à chaque fois, Ryan parvenait à dévier ses coups, jusqu’à ce qu’une ouverture ne se profil à lui et qu’il attaque à son tour, la forçant à reculer avant de la frapper au niveau du ventre avec l’extrémité en bois de son hallebarde. Pliée en deux, le souffle coupé, Ryan ne lui laissa pas le temps de se remettre et frappa sa main avec le bâton de son arme pour lui faire lâcher la sienne, ce qu’elle fit, tout en balayant ses jambes. Incapables de maintenir son équilibre, elle tomba sur le sol. La surprise et la colère se reflétait dans ses yeux mais elle ne l’impressionnait absolument pas. Poussant le couteau avec son pied afin qu'il soit hors de sa portée, il s’avança vers elle, le regard menaçant. Se relevant tout en essuyant le filet de sang qui s'échappait de sa langue qu'elle avait mordue accidentellement dans sa chute, Ryan pu lire dans son regard une haine particulièrement farouche. Fonçant sur lui, il se décala à la dernière minute et la jeune femme se retrouva à courir dans le vide, lorsqu’elle se retourna vers lui en hurlant une fois de plus pour laisser s’exprimer sa rage et sa frustration, tel un animal blessé, elle fut accueillit par un crochet du droit qui la prit par surprise et la désarçonna totalement. Elle avait beau être une femme, une gamine, pour lui ça ne faisait aucune différence, un ennemi restait un ennemi et ce n'était pas son genre ou son âge qui allait le pousser à avoir plus d'égard envers elle, sachant qu'elle même n'aurait aucune pitié pour lui, Maddox ou ses précédentes victimes. Perdant l’équilibre, à moitié sonnée, la jeune femme tomba en arrière. Ne lui laissant pas le temps de reprendre ses esprits, il la retourna sur le ventre, face contre sol et glissa les menottes autour de ses fins poignées. Enragée, et n'ayant plus que sa bouche pour attaquer, elle tenta de le mordre sans y parvenir, immobilisée comme elle l'était. Ne pouvant se lever pour aider Maddox, non seulement parce qu'il ne pouvait pas se permettre de relâcher la pression qui immobilisait sa prisonnière, mais aussi parce que ce combat avait aggravé sa blessure, il se tourna en direction de ce dernier et l’appela tout en faisant glisser son hallebarde sur le sol, afin que le jeune détective en difficulté, parvienne à s’en emparer et s’en servir pour mettre un terme à son propre combat.

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Maddox A. Rutherford

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Re: Copycat [ft. Maddox]

Mar 9 Avr - 15:52

COPYCAT

L’Ecossais se sentait dépassé, il n’y avait pas à dire. Si jamais on lui avait dit quelques heures auparavant qu’il se retrouverait piégé par un psychopathe dans un vieux manoir en ruines, sans doute n’y aurait-il pas cru, du moins au début. La vie était vraiment étrange parfois, étrange et tordue. En réalité, ça il le savait déjà pertinemment, il ne devrait même pas s’en étonner, hein. Et pourtant, Maddox était étonné, en effet, et la panique menaçait à présent de l’engloutir complètement. Comment cela se faisait-il qu’un cinglé l’ait suivi pendant des semaines, ainsi que ses proches, sans qu’il ne se doute de rien ? Enfin... Parfois, il avait bien eu la sensation qu’on l’observait, mais il avait simplement pris ça pour de la paranoïa et rien d’autre. Comment avait-il pu se permettre de baisser ainsi sa garde ? Qu’il était con, bon sang. Con et négligent. Eh bien, maintenant que le trentenaire savait et qu’il se rendait réellement compte du danger qu’il courait ici, il ne referait plus la même erreur ; ses yeux resteraient grands ouverts et ses sens aux aguets, jusqu’à ce qu’ils sortent d’ici. Si le meurtrier le leur permettait, bien entendu... Parce que, avouons-le, ce n’était pas forcément gagné d’avance. Ils savaient tous les deux que l’autre était là, tapi dans l’ombre tel un prédateur. Et cette fille... Où était-elle ? D’ailleurs, d’où sortait-elle, que foutait-elle là ? Quelque chose clochait, son instinct le lui indiquait clairement. Quoi qu’il en fût, les deux hommes ne pouvaient rester là en train de réfléchir, non, il fallait qu’ils continuent de bouger et qu’ils se tiennent prêts à se battre d’un moment à l’autre. Même si le Rutherford, lui, n’avait qu’une statuette ridicule en mains, faute de mieux. Oui, sérieux, lui répondit-il du regard tout en haussant les épaules. En même temps, il ne voyait pas d’autres hallebardes à la viking dans le coin. Pire, il ne voyait que dalle ici, ce qui n’arrangeait vraiment pas leur situation de merde. Ils n’étaient pas en position de force, bien loin de là.

L’ancien inspecteur de la Metropolitan Police reprit la parole pour chercher à savoir qui était donc la jeune banshee qui avait disparu et que Ryan voulait aider. Après quelques secondes, Ryan sembla se remémorer quelque chose d’important, tout en le retenant par le bras. Maddox le regarda d’un air intrigué. Le détective privé écouta le récit de son aîné et... Oh non. Bordel, la gamine n’était pas une autre victime : c’était l’alliée du fameux colosse. Colosse qui commençait à lui taper sur les nerfs, d’ailleurs. Ce n’était pas un secret, Mad Dog n’avait pas une patience infinie... Et cette situation était en train de tester sa patience au plus haut point, hein. S’il voulait voir à quoi ressemblait un Maddox Alistair Rutherford en rogne, il allait être servi, ce taré. Bien entendu, Ryan ne manqua pas de lui rappeler que foncer tête baissée était dangereux, surtout face à un type pareil, avant de lui rappeler les points faibles qu’il fallait viser. Maddox leva les yeux au ciel. « Oui, papa. Je n’ai jamais été flic, tu viens de m’apprendre un truc, vraiment. » Bah quoi, cela faisait longtemps qu’il n’était plus un petit bleu. Mais passons, ça c’était Madds qui faisait du Madds, bien encouragé par l’adrénaline qui coulait dans ses veines à vitesse grand V. Peut-être que ce fut aussi pour cette raison que, après quelques secondes de silence, le Britannique se mit à hurler comme un forcené, histoire d’attirer le fameux psychopathe. Le provoquer, était-ce la meilleure idée ? Franchement, il n’en avait rien à foutre : tout ce qu’il voulait, c’était en finir avec lui et rentrer à la maison. Il était fatigué, il avait bossé toute la journée, il en avait marre qu’on l’emmerde pour des raisons ridicules et, surtout, mais surtout, il en avait marre qu’on s’en prenne à lui à cause de l’affaire Rutherford, de ce crime qu’il n’avait jamais commis. Il en avait M-A-R-R-E. Alors qu’il vienne, le colosse, qu’il vienne ! Il allait regretter de l’avoir mis de mauvaise humeur.

Quelques instants s’écoulèrent, lentement. Dos à dos, les deux hommes attendaient du mouvement à tout moment, les yeux rivés sur les deux portes. Puis une créature aux cheveux longs, digne d’un film d’horreur, surgit tout à coup, un couteau de boucher en main. « Meuf, Halloween est déjà passé, t’es en retard. » Cherchez pas, cela lui était venu comme ça. Au moins n’était-il pas en train de paniquer comme tout à l’heure, c’était déjà ça. Non, bien au contraire, sa peur semblait avoir cédé sa place à un tout autre type d’énergie, qui le faisait presque vibrer d’enthousiasme. Soudainement, la seconde porte s’ouvrit alors brutalement. Ouais, c’était bien lui... Son juge et bourreau. Avec une hache en mains, parce que sinon, ça n’aurait pas le même effet. « Ah ouais... T’aurais pu débarquer déguisé en clown, tiens, ça aurait été plus flippant. » Et il serra encore plus fort la fameuse statuette entre ses doigts. Trêve de plaisanteries, le temps de se battre pour sa survie était arrivé. La folle furieuse s’était déjà jetée sur Ryan, et l’autre connard ne mit pas très longtemps à l’imiter. « RUTHERFOOORD ! LE TEMPS DE PAYER EST ARRIVÉ ! » Il insistait encore, et à ce rythme ses yeux allaient vraiment rester coincés en train de regarder le ciel, ce qui rendrait cette confrontation encore plus ridicule. Après, le colosse n’avait pas tort : il était temps de payer... mais ce serait au vrai meurtrier de le faire, pas au jeune détective. Se ruant sur lui, le prédateur leva sa hache pour attaquer Maddox, mais ce dernier esquiva le coup agilement. Voyez-vous, si l’autre avait l’avantage de la force et de la corpulence, lui il avait l’avantage de l’agilité et celle du ras-le-bol-de-se-coltiner-des-cinglés-putain. D’un rapide coup d’œil, l’ancien inspecteur s’assura que Ryan tenait le coup, avant de reporter son regard sur le colosse. « Et le temps de fermer ta gueule, il arrive quand ? Paraît que t’as besoin d’aide pour le faire ? » Fou de rage, l’homme poussa un hurlement tout en courant vers lui encore une fois. Roulant par terre, Maddox esquiva un nouveau coup et, profitant du fait que la hache de l’autre homme était restée coincée quelque part, il lui infligea un coup de semelle afin de le déséquilibrer et de riposter. Allait-il réussir à prendre le dessus ?

Non, pas vraiment. En même temps, ce n’était pas avec cette statuette qu’il allait le mettre hors d’état de nuire, clairement pas. D’ailleurs, celle-ci s’était brisée sur le coup et le colosse n’avait presque pas bougé. Bah... Merde. Le prenant par le col de son haut, le monstre lui envoya un coup de poing dans le ventre, ce qui le projeta par terre et lui coupa le souffle. Légèrement paniqué cette fois, Maddox inspira le maximum d’air possible en un court espace de temps, essayant de se relever. « TU DOIS ETRE PUNI POUR CE QUE T’AS FAIT, RUTHERFORD. JE TE CONDAMNE A... » « Rah, mais tu vas… la fermer, oui ? » Et le revoilà, le géant, encore une fois, prêt à jouer le rôle du bourreau. Avec plus de difficulté, le blond esquiva à nouveau ses coups, puis esquissa des coups de poing… ou de pied, en l’occurrence, faisant valser la hache. Restaient alors leurs poings respectifs, et… clairement, il ne faisait pas le poids. Se retrouvant par terre désormais, incapable de supporter son nouveau coup, Maddox vit le colosse l’attraper par le cou, tandis que son regard fébrile, dérangé, se figeait dans celui de l’enquêteur. Merde. Merde, merde, merde. Ça y est, j’suis foutu. Ou… pas ? Les jambes, bordel. Vise les jambes. Pour l’instant, il se contentait de gigoter inutilement, incapable de faire tomber son adversaire. Et pendant ce temps-là, il commençait à manquer d’air. Puis une voix familière se fit entendre. Ryan. Et son hallebarde, désormais à portée de main. Avec un grognement, le détective s’en saisit très rapidement. « Avec les compliments… de Mad Dog Motherfucker » Un coup, brusque, désespéré. Puis la fin. L’air qui remplissait à nouveau ses poumons. Le liquide vital qui se déversait sur lui, preuve de la réussite de son geste. Tremblant, Maddox repoussa le corps lourd de l’agresseur et se releva, chancelant. Il remercia Ryan du regard, prenant d'abord quelques secondes pour se reprendre. Bridges l’avait sans doute sauvé, et il le savait. « Tu saignes, vieux... Viens, faut qu’on sorte d’ici et qu’on appelle les flics. » La banshee était quant à elle menottée, maîtrisée, tandis que l’autre connard était mort. Ils pouvaient donc aller retrouver enfin l’extérieur, respirer l’air frais de la nuit. Et aller de l’avant, tôt ou tard, avec la certitude que ce cinglé ne reviendrait plus le poursuivre. « Merci, Ryan. Merci. » dit-il en tapotant doucement l’épaule de son ancien mentor. L’autre certitude qu’il avait, Maddox, c’était qu’il pourrait toujours compter sur l’Irlandais, quoi qu’il arrive et quels que soient ses ennemis. Et ça, il n’oublierait jamais.

RP TERMINÉ

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