Triple fun that way + Jeht et Nash

1, 2

Ùna Ormond-Thorburn

#StayToxic

Pseudo : Nuit d'orage
Avatar et crédit : Alycia Debnam-Carey + myself // CS1 par Nash, 2 par Alistair // gif par Sawsan
CW : Drogue (mescaline/pcp), sexe, mutilations, critiques violentes de la religion, fausse couche, langage crue
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Occupation : Doctorante en science politique, chargée de TD spécialisé sur la coopération internationale. Chanteuse dans un groupe en quête de professionnalisation.
Âge : 32 Quartier : New Town (Leith Walk)
Situation familiale : Enfin mariée à Nash, enceinte (bébé prévu pour mi-janvier)
Date d'arrivée à Edimbourg : Ma naissance, 1992
Don : Coucher avec quelqu'un, c'est lui foutre un tracker dans le crâne. Pendant deux à trois jours après notre rapport, je vais entendre ses pensées et parfois voir à travers ses yeux. Plus nous couchons ensemble, et plus le tracker aura du mal à se dissiper. Eventuellement, si notre relation est trop longue, le tracker sera là de façon pérenne.

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Re: Triple fun that way + Jeht et Nash

Mer 29 Mai - 1:08

Triple fun that way
tw : prise de drogue (cocaïne), sang

Jehtro, il aime ni le fun ni l'amour. Il pourrait être super ami avec Dior, parce qu'ils se ressemblent sur ce point. Mais ils aiment pas le fun au point de pas vouloir aimer l'autre non plus. Il me juge car me décoller de Nash, c'est toujours la partie la plus compliquée du processus. Une fois que nos lèvres ne se touchent plus, je dois quitter ses bras pour aller faire un truc pas glamour, comme dit l'autre. J'embrasse la joue de Nash, je tire la langue à Jehtro pour qu'il ne se sente pas délaissé, avant d'aller comme prévu me cacher pour faire mes conneries.

Dans les toilettes, ça piaille. On est loin de l'ambiance de celles du Hive. Ya une mère qui aide ses enfants à se laver les mains, une autre qui change une couche. Note à moi-même : ne jamais me taper une ligne sur une table à langer si je ne veux pas choper une nouvelle maladie jusque-là inconnue. J'évite tout ce joyeux monde pour trouver une cabine libre. Je prends un bout de papier toilette, étale un peu de désinfectant pour les mains dessus pour nettoyer le distributeur de papier. C'est comme ça que les gens élégants le font, j'imagine. J'aligne, me sers d'un ancien ticket de tram en guise de paille. On fait ce qu'on peut. Je nettoie après moi, frotte pour m'assurer de n'avoir aucune trace de poudre sur la lèvre supérieure. Ok. Plus qu'à se laver les mains et je suis opérationnelle.

Dans le miroir, je vois quelques gouttes rouges à la base de ma narine. Je me passe l'index sous l'eau, viens les frotter mais le débit s'accélère et je commence à vraiment saigner. Encore une preuve que mon ami n'est pas capable de se fournir quoi que ce soit de potable. Ou que je devrais arrêter de sniffer parce que vraiment, c'est pas un moyen que j'apprécie. Je me penche et laisse le sang tomber sur l'émail blanc, les bras croisés sur le rebord. Je pensais patienter tranquillement, mais c'était sans compter sur l'existence des bons samaritains. Il y a une meuf proche de la retraite qui apparaît de nul part, visiblement inquiète de mon état. Je ne sais pas si elle parle anglais ou non, en tout cas je ne capte rien. Elle prend de l'eau froide dans sa main avant de la poser sur mon front, puis me fait signe de pencher la tête en arrière. Honnêtement, je ne sais pas quoi lui dire alors j'obéis. Elle a une aura de grand-mère, c'est compliqué de dire non à ces femmes-là. On dirait qu'elle s'est préparée toute sa vie pour ce moment. Elle est ravie, elle se sent utile. Elle me remet un peu d'eau sur la gueule, je suis presque sûr que maintenant, mon mascara coule autant que mon sang. Génial. Je vais revenir au billard, ils vont croire que je me suis fait agresser.

Quelques minutes après, libérée et agitée, je réapparais dans la salle principale. J'ai un mouchoir encore plaqué contre ma narine. J'ai pas l'impression qu'il soit gorgé de sang, mais j'imagine qu'on devine quand même une tache rouge grandissante. Il me faut un instant pour me réorienter et repérer notre table. Les jets d'eau glacée sur la gueule, ça fait tourner la tête. Je reviens et, sans surprise, je passe mon bras libre autour de Nash pour me serrer contre lui. J'oublie pas de lui adresser un sourire pour le rassurer. Je sais très bien que Jehtro comprend ce qu'il se passe et qu'à lui, il n'y a pas besoin de trouver une justification.

— Je me suis mise à saigner du nez. Une mamie a estimé que c'était une raison suffisante pour me séquestrer et me verser de l'eau froide sur la gueule pendant plusieurs minutes.

Ce sont des choses qui arrivent, des petits aléas de la vie des gens comme moi, qui font n'importe quoi, n'importe où, avec de la poudre coupée à des trucs qui sont certainement sur la liste noire de l'OMS. Je commence à avoir la bougeotte, j'embrasse Nash et fais le tour de notre table.

— Les mecs de Guant.... Enfin, bref, je me suis fait waterboarder.

Oups. J'ai failli projeter mon petit ami dans les salles de tortures américaines, ça aurait pas été fou. J'avais oublié de réfléchir avant de parler. Je me racle la gorge et observe la table pour deviner si c'est à mon tour ou non de jouer.
@Nash Ormond-Thorburn & @S. Jehtro Collins

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have known?

S. Jehtro Collins

White & Black Swan

Pseudo : Nagel / Thibonosaure.
Avatar et crédit : Harry Styles (avatar de PANIC - gif d'Elo ❤)
CW : Sexe - drogues - violence - antithéisme - suicide - prostitution - blessure grave.
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Occupation : Ex-danseur étoile du Royal Ballet - réceptionniste du Balmoral Hotel le jour ; gigolo la nuit.
Âge : 29 Quartier : Colocation à Wester Hailes avec Alec C. Ricci.
Situation familiale : Célibataire.
Date d'arrivée à Edimbourg : 2021.
Don : Inconsciemment, Jet' est capable de faire revivre à quelqu'un ses pires souvenirs jusqu'à ce qu'ils finissent par le dévorer. Petit à petit, les siens commencent à disparaître de son histoire personnelle ; leurs effets (physiques comme psychiques) avec eux. Son don agit comme une forme de vampirisme puisqu'il se nourrit des bons souvenirs des autres pour faire disparaître ses propres traumatismes.

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Spoiler:

Re: Triple fun that way + Jeht et Nash

Mar 23 Juil - 15:12

TRIPLE FUN THAT WAY

CW : Antithéisme, drogues, références à la prostitution.

S'il était une boisson, ce serait de l'eau plate. Une glace, celle à la vanille. Un matériau, du papier. Nash n'inspirait rien d'autre qu'une grande page blanche sur laquelle il était impossible d'écrire. Pourtant, Ùna, à elle seule, représentait un tableau surréaliste gorgé de figures difformes en tout genre ; noires, rouges, mauves, des mélanges de couleurs inédits qui pètent la rétine. Leur association, Jehtro ne la comprenait toujours pas. Ce fut, d'ailleurs, la seule pensée qui se développa dans son esprit en entendant les phrases simples et concises de celui qui n'avait rien d'un as de la rhétorique. Avec des orateurs pareils, Rome ne serait restée qu'un petit lopin de terre gardé par des primates idiots n'ayant même pas eu le cran d'aller kidnapper les Sabines. Encore une fois, c'était aussi à se demander comment il avait pu arracher sa meilleure amie des griffes de Drew. Maintenant qu'il y repensait, la réponse était logique : comme d'habitude, c'était Ùna qui avait pris les devants et lui n'avait plus eu qu'à tendre la bouche.

« C'est une mentalité de perdant, ça. »

Jet' n'était pas spécialement le genre de type combattif, mû par le combat, qui s'entraîne constamment pour devenir le meilleur - le meilleur, il l'est déjà, de toute façon - mais il exècre bien plus l'esprit Coubertin que l'orgueil d'un abruti de sportif. Si ça ne tenait qu'à lui, il aurait déjà secoué Nash, lui aurait mis trois bonnes claques et l'aurait incité à se sortir son balais du derrière une bonne fois pour toute. Sa meilleure amie méritait a minima un homme consistant, avec un peu de panache. Là, elle sortait avec un phasme qui n'avait même pas la faculté d'imiter à la perfection la branche qu'il ambitionnait, à regret, d'imiter.

Curieusement, il réussit son coup. Une première, se dit Jehtro. C'est encourageant, au moins. Aussi, il s'ouvre un peu plus lorsqu'il est question de ce qui le passionne. L'anglais n'avait cependant pas manqué l'occasion de l'attaquer par la même occasion en soulignant qu'Ùna elle-même semblait constituer sa plus grande passion et que celle-ci, envahissante, résumait toute sa vie. En cela, les deux se ressemblaient finalement. Sa Ùna avait beaucoup de qualités, si on acceptait de pratiquer la spéléologie et de bien chercher, mais elle avait malheureusement tendance à aimer avec excès. C'était une véritable lamproie qui s'accrochait aux lèvres de ses prétendants dont elle vampirisait tout l'amour. Un parasite qui se greffait à autrui et grandissait tout autour de lui pour qu'il ne puisse plus voir qu'elle, éclipsant jusqu'au soleil qui le faisait autrefois survivre. Nash, malgré tout, avait, d'après lui, un intérêt pour autre chose. L'urbex.

Comme pour tout ce qu'il n'avait jamais expérimenté, Jehtro avait un avis. L'urbex, c'est une activité d'hippie ou de mecs en école de commerce. Il voyait très peu l'intérêt de ces expéditions en milieux urbains abandonnés. Qu'y avait-il à gagner en fouillant des bâtiments en friche ? Trouver des ordinateurs gorgés de poussière, risquer de se faire ensevelir, se briser une jambe ou un bras, challenger dans une guerre de territoire les rats de la ville, se faire pondre des œufs d'araignée dans l'oreille ?

« Non, Ùna ne m'en a pas parlé.» Parce qu'elle sait que ça m'emmerderait. Nash, lui, ne le sait pas. « Je préfère continuer à jouer. » D'autant qu'avec ce deuxième coup manqué, c'est au tour de Jehtro.

Après avoir toisé du regard l'Indiana Jones des temps modernes qui, plutôt que de profaner des temples aztèques, préfère se glisser dans une vieille usine à biscuits, l'ex-danseur se positionna à l'autre bout de la table, ajusta sa canne dont il bleuit l'embout avant de diriger son arme en direction de la sphère blanche. Son geste, cependant, tarda à s'effectuer puisque, par politesse sans doute, Nash redirigea la question vers lui. Il soupçonnait de plus en plus sérieusement Ùna de les avoir tous deux missionner pour qu'ils s'entendent, s'intéressent l'un à l'autre. Qu'est-ce que ça pouvait lui foutre, après tout, à Nash, ce qu'il faisait en dehors du boulot ? Il avait particulièrement envie de le choquer en lui racontant en détails les caprices et fantasmes de la vieille bourgeoisie d'Edimbourg le concernant mais se retint.

« Ouais. Je travaille en tant que réceptionniste au Balmoral. Avant, je dansais. Maintenant, je me prostitue. » En définitive, il n'avait pas besoin de rentrer dans les détails les plus sordides de son second emploi. Cette seule formulation devrait sans doute suffire à le laisser bouche-bée. « C'est ma façon à moi de pratiquer l'urbex. Je ne te propose pas de photos, par contre ? »

Il n'aura même pas la satisfaction de voir son visage se désagréger petit à petit puisque, dans son champ de vision, apparut presque aussitôt leur connaissance commune, revenue des toilettes et désormais équipée d'un mouchoir qui lui barre une partie du nez. Très rapidement, Jehtro comprend la situation. Nash, évidemment, ne peut que conjecturer. S'il n'était pas con, il se douterait cependant de ce dont il était question. La brune cependant ne veut pas le laisser se projeter dans cette sombre hypothèse, laquelle est pourtant la réalité, et anticipe la moindre question en exposant tout de suite une histoire qui ne doit être qu'une maigre séquence du réel. Jay', particulièrement méfiant, se demande même si une vieille a eu assez de cœur pour s'occuper d'elle. Les vieilles qu'il côtoie, lui, pour la plupart, n'auraient aucun intérêt pour lui s'il venait à saigner du nez, en tout cas. Tant que les autres parties du corps sont fonctionnelles.

« Je doute que la mamie fasse partie de la CIA. Et puis, tu fais pas du tout irakienne ou afghane alors j'ai des doutes sur le waterboarding, bébé. »

Contrairement à elle, lui n'a absolument aucun intérêt à éviter les sujets chocs pour Nash. Intérieurement, il pensait que s'il pouvait même le pousser à vomir ses tripes dans les toilettes pour hommes afin d'en être écarté le temps qu'il s'occupe lui-même de sa meilleure amie, il le ferait. D'ailleurs, lorsqu'elle contourna la table, l'air de rien, jaugeant du regard la disposition des différents orbes sur le tapis pour se reconcentrer sur leur partie, l'anglais en profita pour se saisir de sa petite tête par l'une de ses tempes et l'entraîna vers lui pour lui coller un baiser sur le front, l'air de rien, murmurant par la même occasion :

« Trop forte ? » Sur un air compatissant, presque inquiet, si tant est qu'il pouvait l'être, avant de récupérer discrètement par ce rapprochement le sachet de coke. Il serait dommage que Nash le trouve et ne leur fasse une scène. Si tant est qu'il avait assez de couilles pour sortir de son personnage insipide. « Il m'avait dit qu'elle était pure, pourtant. »

Il s'en était un peu douté lorsqu'il l'avait saisie, tout à l'heure. Rien de plus pur, qu'il avait dit, si ce n'est le paradis. Le paradis, mon cul. Il n'avait aucun souvenir d'une page de la Bible impliquant du sang dans le jardin d’Éden. Même s'il n'avait jamais lu une putain de ligne de ce conte immense prônant la tolérance et l'amour quand, à côté de ça, il était question de guerres saintes et de désastres apocalyptiques.

Une fois le sachet récupéré et glissé dans sa poche arrière, Jehtro reprit la partie et tira. La balle ricocha contre une de ses semblables, laquelle percuta à son tour une de ses jumelles et ainsi de suite, créant une réaction en chaîne qui fit finalement tomber dans un des trous l'une des boules restantes. Il ignorait tout du score, s'étant absenté un temps, mais ce dont il était sûr, c'était que Nash perdait.

« Nash me disait que tu fais de l'urbex. » Dit-il simplement afin de changer de sujet, même s'il gardait un œil sur elle, au cas où elle viendrait à réagir encore plus négativement au mélange qu'elle s'était pris dans le nez. « Tu fais ça toi, maintenant ? » Sa question indiquait presque qu'il peinait à croire les allégations tenues par Nash à son encontre, tout à l'heure. Sa meilleure amie, elle, allait se perdre dans un tas de gravats ? Risquer de développer le tétanos autrement qu'en se faisant des lignes de gravier blanc ? Impossible.

Enfin, se dirigeant vers sa table pour récupérer son verre et ainsi s'hydrater un peu, il se rapprocha de Nash et sentit l'odeur de l'alcool émanait de lui. S'interrompant à côté, il le dévisagea un peu avant de porter à sa bouche sa propre liqueur. Tiens, se dit-il, monsieur retombe dans ses travers ? Pas si plate que ça finalement l'eau.

Nash Ormond-Thorburn

Pseudo : LapinMagique
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CW : Violence • Religion • Alcool • Fausse Couche • Deuil • Mort
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Occupation : Homme au foyer • Ancien voleur sous contrat
Âge : 30 Quartier : Vit avec Ùna à New Town
Situation familiale : Orphelin • Marié à Ùna, profondément amoureux
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis la naissance
Don : Nash est un spectateur dans une salle de cinéma 4D où les films qui y sont joués sont les drames dont il entend parler ou qu'il lit dans les journaux.

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Re: Triple fun that way + Jeht et Nash

Mer 24 Juil - 11:49

Triple fun that way

[T.W : mention de prostitution, mention de torture]

- Si tu le dis.

Je hausse simplement les épaules au pic qu'il me lance, indifférent. Comme je l'ai dit, j'ai rien à prouver, j'ai pas besoin de gagner quoi que ce soit. Je suis là pour passer une bonne soirée avec Ùna et apprendre à connaître son meilleur ami tout en faisant des efforts pour que ça se passe au mieux. Je suis pas du genre très expansif, surtout parce que je sais pas trop ce qui pourrait intéresser l'autre et que j'ai pas l'impression d'avoir une vie passionnante. La seule chose qui pourrait éveiller l'intérêt de quelqu'un serait l'urbex mais quand je lui en parle, je comprends bien qu'il fait pas partie de ces personnes qui en seraient curieuses.

- Pas de souci, c'est à toi.

Je le prends pas mal : il me doit rien. C'est juste le seul truc que je fais en dehors du travail et du temps passé avec Ùna. Je lis aussi, un peu, on regarde des films qu'elle a choisi et devant lesquels je risque rien, j'essaie de l'aider comme je peux avec ses études ou je fais les tâches ménagères, des fois on sort tous les deux. Bref, une vie de couple normale. Je vois Hyo aussi parfois, on fait encore des soirées avec des amis mais tout ça, je pense qu'il s'en fiche alors je le lui épargne. Je lui retourne donc la question pendant qu'il joue. C'est pas que je suis choqué de sa réponse mais je m'attendais pas à ce qu'il soit aussi franc. Sa comparaison à l'urbex me met mal à l'aise parce que je trouve pas ça respectueux et trop imagé.

- Ca va aller pour les photos.

J'ose pas lui demander si tout se passe bien et qu'il est quand même respecté, lui, parce que j'ai peur de la réponse. Et puis, ce serait un peu bizarre, ce serait franchir une ligne que ni lui ni moi voulons traverser. J'ai peur de ce qu'il pourrait répondre et de ce que je risque de voir. Il vaut mieux pas, pour nous deux.

- Ca se passe bien au Balmoral ? Tu faisais quoi comme danse ?

Je connais pas toutes les danses qui existent alors j'espère qu'il en citera une dont le nom me parle. Ce sujet reste quand même beaucoup plus simple que le précédent, beaucoup plus sûr aussi, du moins pour moi.

Ùna revient et son état m'inquiète immédiatement. Elle a le maquillage qui a un peu coulé et un mouchoir contre le nez. Elle vient directement contre moi avec un sourire et je la serre dans mes bras. J'ai pas le temps de lui demander ce qu'il s'est passé qu'elle répond à ma question sans que j'ouvre ma bouche.

- Et ça va ? Tu veux t'asseoir ?

J'ai mon air inquiet en essuyant le dessous de ses yeux avec autant de délicatesse que possible mais je me fais arrêter par la suite. Pour eux, je me retrouve figé mais moi, je suis envoyé à des séances de torture. J'entends les cris, les suppliques, j'ai l'impression d'étouffer moi aussi. Je suis crispé parce que j'aimerais faire quelque chose pour que ça s'arrête, mais ça s'arrête pas avant un moment. Je vois pas le moment de tendresse entre Ùna et son meilleur ami, je le vois pas rejouer, je l'entends pas, je suis plus là. Quand je reviens à moi, il se tient à côté de moi et me dévisage. Je sais que je dois avoir l'air bizarre, je suis tout tendu et j'ai les larmes aux yeux.

- Jouez sans moi.

J'ai la voix rauque. Je veux pas qu'il me voit comme ça alors je me dépêche d'aller aux toilettes pour essayer de me calmer et d'éloigner tout ce qui résonne dans ma tête. Je les entends encore. Ùna sait pourquoi j'ai fui, j'espère qu'elle m'en voudra pas trop.

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Ùna Ormond-Thorburn

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Re: Triple fun that way + Jeht et Nash

Mer 31 Juil - 18:09

Triple fun that way
tw : prise de drogue (cocaïne), sang

Et voilà pourquoi je devrais sérieusement arrêter de prendre ce que Jehtro me donne. Je ne sais pas pourquoi j'ai voulu tester une dernière fois, alors que je sais que ça me déchire l'esprit. Je ne pense plus droit avec la sienne. La mienne, elle me donne l'impression d'être surhumaine, elle me sort de mes complexes ou de ma fatigue. La mienne m'élève, la sienne m'écrase. Et ce soir, les effets arrivent directement, aggravés par le jumpscare de la mamie bienveillante. Que quelqu'un lui dise qu'elle a déjà gagné sa place au paradis et qu'elle n'a pas besoin de me séquestrer ainsi dans les toilettes, s'il vous plaît.

Je m'étais dit qu'au moins, ça ferait une blague un peu marrante à lancer à Jehtro. Un truc insensible. Avant Nash, j'aurais pas réfléchi, je l'aurais lancée. Depuis que je suis avec lui, je réalise le nombre de vraies tragédies que j'aborde, que ce soit à la légère ou non. Je me coupe au bon moment, mais c'est comme s'arrêter au bord du gouffre pour finalement me faire pousser au fond par mon meilleur ami. J'ai les yeux fermés, les mains de mon petit ami sur mes joues. Il plonge, direct. J'essaie de forcer un petit rire, un truc pour répondre à la question de Jehtro. Ça me demande toute ma concentration pour qu'au final, je ne produise qu'un vague bruit.

Je dois maintenir au maximum les apparences. Je ne peux pas caresser doucement le visage de Nash en attendant qu'il se calme. Je vais plutôt faire diversion. L'adrénaline que la vision libère dans mon corps se mélange trop bien avec la cocaïne et soudainement, j'ai l'impression que mon cœur va me lâcher. Je me sens comme à l'overdose d'Aaron. J'entends plusieurs cœurs battre contre mes tympans, je suis désorientée. Je soulève mes paupières et me force à faire quelques pas pour m'ancrer dans le réel. Mon mouchoir n'est plus dans mon nez, plus dans ma main. Disparu. C'est là que Jehtro me chope et je manque de sursauter.

— Coupée au pesticide.

Comme d'habitude. Je râle pour avoir l'air normal. Il devrait se taper toutes les vieilles de sa ville pour pouvoir se payer ses doses en pure. Il est naïf, c'est pas possible. J'ai vraiment du mal à rester accrochée. Ca passe parce qu'il y a les bruits et les lumières mais franchement, la superposition de la réalité et de la vision de Nash me retourne le cerveau. Pendant un instant, j'ai l'impression de tomber. Je sursaute de nouveau quand un des connards de la CIA hurle. Je lève la tête et suis perdue de ne pas voir le mur d'une cellule.

— Hein ?

J'ai la voix qui tremble. J'ai entendu sa question, il me faut juste un instant pour l'isoler du reste. L'Ùna normale lui ferait une blague. Allez. Trouve un truc. Fais un effort. Alors que je suis là, à pas savoir de quoi faire de mon corps ni savoir quoi dire, Nash fait une sortie remarquée au même moment où nous sortons de la vision. Bordel que ça fait du bien.

— Sha...

Je n'essaie pas de le retenir. J'ai envie de le suivre, je ne le fais pas pour distraire Jehtro. Ça évitera les questions plus tard, peut-être. Il n'empêche que ça me fait mal. J'ai toujours pas répondu à la question sur l'urbex, je ne sais plus qui doit jouer, je vois double, mes oreilles bourdonnent, ma gorge se serre, les yeux piquent, mes mains montent se perdre dans mes cheveux sans que je leur demande. Je crois que je suis à un cheveu de mon point de rupture. Ça s'entend quand je me souviens que je dois respirer et que soudainement, j'inspire comme un champion d'apnée qui remonte à la surface.

— Ta drogue, elle me fait bad sévère, Gé. J'ai l'impression que je vais crever.

Je dois avoir l'air totalement folle. La folle du bus, c'est moi. C'est pas que de la faute de sa drogue, mais il n'a pas besoin de le savoir et merde, elle aide franchement pas.
@Nash Ormond-Thorburn & @S. Jehtro Collins

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S. Jehtro Collins

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Re: Triple fun that way + Jeht et Nash

Dim 15 Sep - 16:17

TRIPLE FUN THAT WAY

CW : Drogues, référence à la prostitution, anticléricalisme (pédophilie suggérée).

Jehtro, avant qu'Ùna ne revienne, s'interrogeait. Faisait-elle exprès de trainer des pieds aux toilettes, à se poudrer le nez, afin qu'ils discutent entre eux ou était-elle vraiment retenue, retardée par un trafic important dans les cabinets ? Si elle retardait volontairement son retour, c'était à ses risques et périls. Jet' n'était pas violent et, même si Nash l'exaspérait, il n'irait jamais jusqu'à s'énerver contre ; cependant, il avait la capacité de le mettre profondément mal à l'aise ou de lui révéler des choses qu'Ùna préférerait qu'il ravale. Il avait d'ailleurs commencé à diffuser son venin et voyait se raidir devant lui le petit-ami d'Ùna. L'anglais avait été averti à propos de sa pudibonderie. Il était difficile de croire, d'ailleurs, que ce type qui pâlissait à la moindre évocation d'une blanche fesse pouvait supporter celle qui était la meilleure amie de Jehtro et qu'il connaissait comme étant la paire de fesses la moins blanche de tout Edimbourg.

Plus pugnace que prévu, Nash revient finalement à la charge. Esquivant tous les sous-entendus sexuels de son interlocuteur, il le lance sur son travail. L'officiel. Pas celui qui le contraint à arpenter des ruelles sombres afin d'aller y rencontrer des bourgeoises trop pudiques pour se montrer à la lumière d'un réverbère, elles et le bout de leurs cuisses. Non, il était désormais question du Balmoral. Emploi qu'il exécrait tout autant, si ce n'est plus. Au moins, lorsqu'il vendait son corps, il savait qu'il repartirait avec une belle somme. Le Balmoral, c'était simplement une sécurité, un emploi plus « honnête », qui lui garantissait un pécule raisonnable même lorsque les clients étaient indisposés.

« Je préférerai faire autre chose. » Il haussa les épaules. Inutile de préciser quoi, il devait sans doute déjà tout savoir. La suite de la conversation le lui indiqua par ailleurs. Il aurait sans doute préféré qu'il taise ce passé douloureux car, dès l'évocation du mot, un frisson électrique dérangea la nuque de l'anglais qui interrompit son mouvement, au moment de frapper la boule. « De la classique. » Siffla t-il entre ses dents serrées.

C'est à ce moment précis qu'Ùna reparut finalement. Le moment était parfait. L'apparition, néanmoins, beaucoup moins. Même si elle n'avait jamais eu le teint fort halé, Jet' devait bien reconnaître qu'il ne l'avait jamais vu si cadavérique. C'était un zombie qui leur revenait, le nez entaché de sang, un mouchoir pressé contre, le regard ailleurs, la démarche moins assurée. En réalité, seul son sourire trahit le reste du portrait. Et, même si elle tente de se faire rassurante, elle ne l'est point. Très vite, le brun comprit ce dont il était question et se redressa sur sa jambe sans prendre gare à sa cicatrice qui, souvent, le relançait. Curieusement, cette fois-ci, il ne sentit aucune morsure dans sa chair.

Souvent, auprès de certaines personnes, il oubliait ses blessures. C'était sans doute pour cela qu'il appréciait tout particulièrement la présence d'Ùna à ses côtés. Elle l'apaisait. Lui faisait oublier certaines entailles du passé. A l'inverse, il ne parvenait pas encore à calmer les démons de son amie. Le plus terrifiant d'entre eux étant la drogue. Puisqu'étant lui-même consommateur, il ne parvenait pas à lui en faire le réquisitoire ; bien au contraire, et l'incitait simplement à reprendre sa consommation personnelle lorsqu'elle se plaignait de la sienne, comme ce soir.

« T'es simplement trop fragile. »

Loin de lui l'envie de défendre son dealer qui, sans doute, lui avait menti au moment de lui vendre sa conso du soir, mais il n'avait aucune envie de s'avouer trompé. Il essayera, lui aussi, la poudre dans l'heure et avisera à ce moment-là de la qualité du produit, ou non. Même s'il voyait le nez de la jeune femme empourpré, il ne paniqua pas. De peur, certains auraient sans doute jeté le sachet, d'autres auraient rappelé le vendeur afin de s'expliquer, de demander un remboursement ou d'en venir aux poings afin de laver leur honneur. Jet', lui, connaissant le passif compliqué d'Ùna avec certaines substances, mettait simplement ce saignement sur le coup d'une mauvaise alchimie entre son organisme et la poudre prise.

Relâchant enfin sa prise sur la tempe de la jeune femme, après avoir déposé ses lèvres contre son front, il glissa le sachet, enfin récupéré, dans la poche arrière de son jean. Désormais, Ùna comme Nash semblaient étourdis. L'un comme l'autre étaient prisonniers de leurs corps et une sensation étrange s'était infiltrée en eux et les tourmentait. Pour la première, il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait là du sombre compagnon qui s'amenait parfois lorsqu'elle s'injectait les narines un peu trop fort ; concernant le deuxième, cependant, il était difficile de savoir ce qu'il avait. Bon évêque qu'il était, la seule chose qui pourrait le pousser à s'éclipser comme il le faisait désormais, c'était soit Belzébuth,

Spoiler:

. Cette pensée le fit sourire en coin, en dépit de la situation. Peut-être n'était-ce qu'un trop plein. Un face à face avec Jet', sa fiancée dans un drôle d'état, les petites piques à peine dissimulées que venait encore de tirer l'ex-danseur dans sa direction au sujet de l'urbex. Voire, et ce serait sans doute la solution qu'il retiendrait, un degré de sensibilité trop poussé qui le contraignait à aller geindre toutes les deux minutes dès qu'il était un brin contrarié.

Alors, tandis que Nash disparaît précipitamment sans vraie justification, le tatoué est surpris par une inspiration profonde de sa meilleure amie qui lui donnait presque l'impression d'émerger d'un noir bassin. Ce bruit n'attire pas seulement que l'attention de Jet', mais également celle des tables alentours. Difficile de passer inaperçu dans ces conditions. Alors, se rapprochant à nouveau d'elle, il se met à sa hauteur et la regarde droit dans les yeux comme pour inspecter, à la manière d'un médecin, l'état de celle qui devient alors sa patiente et fait une moue.

« Mh. Tu devrais prendre l'air. » Préconisa t-il.

Les crises, il connait ça. Parfois, il lui arrive, lui aussi, de pousser trop loin sur la ligne et il sait à quel point, dans ces moments-là, la moindre lumière ou le moindre son peuvent se montrer agressifs. C'est le monde entier qui braque un fusil dans notre direction et se déverse comme une marée folle de lances et de fleurets dans notre crâne. Alors, sans tarder, il passe son bras autour des épaules de la jeune femme et, sans même lui demander son avis, la dirige vers la sortie. Bien entendu, il savait qu'elle allait protester au moins pour un sujet : Nash.

« Il est grand. Il nous retrouvera tout seul. »

De toute façon, elle n'avait pas vraiment l'opportunité de résister. Tout ce qu'elle pouvait faire pour contrer la répulsion de son ami qui l'écartait de leur table de billard, c'était se servir de ses pieds comme de freins ; mais avec la force qu'elle avait, elle se contenterait très certainement de balayer les quelques poussières du sol avec ses semelles, en vérité. Sur le chemin, à nouveau, l'attention de certains se tourna vers eux, notamment parmi les joueurs des autres tables qui attendaient patiemment leur tour ou qui étaient en dehors de toute conversation ; les rebuts sociaux dont faisait certainement partie son Nash avant qu'elle ne décide de lui mettre le grappin dessus ... Quoiqu'il était encore très certainement un de ces types invisibles pour leur cercle d'amis. Sur le chemin, seule la serveuse du début de soirée qui lui avait servi son gin s'arrêta dans sa course pour l'interroger d'un haussement de sourcil dédaigneux ; comme si elle s'imaginait déjà finir son service au bras du tatoué et le surprenait alors en compagnie d'une autre femme qu'il étreignait avant elle.

« Elle ne se sent pas bien. Elle va aller prendre l'air. »

Évidemment, cette justification ne répondait en rien à ses craintes et, vexée, son visage changea et elle pressa le pas en claquant ses talons avec son plateau vide, après avoir servi un groupe d'amis situé non loin de la sortie.

Nash Ormond-Thorburn

Re: Triple fun that way + Jeht et Nash

Mer 18 Sep - 23:54

Triple fun that way

[T.W : mention de torture]

La discussion coupe très rapidement court. Jehtro se contente de répondre de façon la plus brève ou bien désagréable possible et si ça me décontenance pas, ça me laisse un peu bête. Je sais pas trop comment le relancer, je suis pas à l'aise avec le fait de faire la conversation et pire encore d'en être le moteur. Je suis pas doué pour ça, je suis pas fait pour ça. Je vois bien que parler de danse lui fait pas si plaisir que ça alors je m'abstiens de faire le moindre commentaire sur, par exemple, l'exigence ou la beauté de cette pratique.

Heureusement pour nous, Ùna revient vite mais elle a clairement pas l'air en forme. Son maquillage a coulé et elle se tient le nez avec un mouchoir déjà un peu rouge. Evidemment, je m'inquiète alors qu'elle vient se blottir dans mes bras. Elle tente de nous rassurer mais ça fonctionne pas vraiment. Je m'applique pour lui essuyer les joues et le dessous des yeux mais, bien vite, je suis pris d'assaut par une vision quand Jehtro prend la parole. Il y est pour rien, il pouvait pas savoir et j'ai pas le temps de lui en vouloir que je suis projeté là-bas, dans les salles de torture à y assister.

Ca dure un moment. C'est long, comme toujours même si ça dure que quelques minutes, j'ai l'impression d'y être des heures tellement c'est insupportable. J'ai l'impression de me noyer en même temps que les victimes. Quand j'en sors, j'arrive pas à être soulagé. Je suis encore complètement secoué par ce que je viens de voir alors je m'explique sans rien ajouter. Ùna sait pourquoi et j'espère que je vais pas encore noircir l'image que son meilleur ami a de moi mais je peux pas rester. Je peux pas me montrer aussi misérable. C'est pas vraiment une question de fierté enfin, je crois pas. C'est juste que j'aime pas me montrer à ce point fragilisé. C'est peut-être un mécanisme d'auto défense, j'en sais rien.

Toujours est il que je vais m'enfermer dans les toilettes le temps de retrouver mon calme. Ca tourne dans ma tête, quand je ferme les yeux, je revois les scènes, quand le silence revient, j'entends les hurlements étouffés par l'eau, les grognements des geôliers qui exigent des réponses... C'est violent, c'est douloureux et angoissant même si j'y étais pas, même si je l'ai pas vécu, même si ma vision est derrière moi. Je devrais pas être autant impacté, ou du moins plus autant après toutes ces années. J'ai vu bien pire mais la souffrance humaine me fera toujours quelque chose, elle me sera toujours insupportable.

Je finis par sortir au bout de plusieurs minutes et quand je rejoins notre emplacement, je les vois plus. Il y a d'autres têtes à nos places alors je me mets à chercher, un peu paniqué. Une serveuse me pointe la porte menant à l'extérieur et je la remercie d'un hochement de tête avant de sortir. Là encore, je les cherche mais les trouve plutôt rapidement. Je m'approche, un peu penaud.

- Désolé, je me sentais pas bien.

J'observe un peu leurs mines.

- Tout va bien ?

Je me doute que non aux vues de leurs têtes.

Ùna Ormond-Thorburn

#StayToxic

Re: Triple fun that way + Jeht et Nash

Lun 30 Sep - 17:15

Triple fun that way
tw : drogue (cocaïne), torture

J'entends les cris du malheureux et les éclaboussures de l'eau. Grâce aux néons de la salle où nous nous trouvons, je ne perds pas entièrement pied mais ça me demande beaucoup d'énergie. C'est vraiment le bordel. J'en veux à Jehtro alors qu'il ne pouvait pas savoir. J'aurais jamais dû lui présenter Nash, personne ne passe un bon moment. Les quinze premières minutes de la rencontre étaient sympas, mais après, c'est parti en couille. On n'a même pas pu terminer notre fichue partie, ou alors je n'ai pas capté qui avait gagné. J'ai envie de rentrer, m'enfermer dans ma chambre, mettre de la musique à fond pour me maintenir dans le présent.

Jehtro pense qu'on devrait sortir prendre l'air. Ça veut dire s'éloigner des néons. J'ignore si c'est une bonne idée et Nash est encore aux toilettes. Je n'arrive pas à protester mais je force sur mes pieds pour l'empêcher de m'amener avec lui. J'ai envie d'être avec mon petit ami. Il a besoin de moi mais je ne peux l'expliquer à personne. Il est en train de se faire waterboarder pendant que le gouvernement US lui demande pourquoi il est allé s'entraîner dans un camp en Irak. Moi-même j'ai du mal à m'en remettre. J'ai l'impression que si je tousse, des litres d'eau s'écouleront de ma bouche.

Jehtro insiste. J'abdique. Il a raison, Nash nous retrouvera et lui aussi sera soulagé de retrouver de l'air frais - aussi frais que peut l'être de l'air de parking. On traverse, vaguement interrompu dans notre marche par une employée. Je ne comprends pas le manège, je le vois qu'à peine. Je suis concentrée sur moi, pour nager à contre-courant avant d'être emportée au large, au milieu de mes vieux souvenirs. Ça, c'est pas la malédiction de Nash, c'est la fichue cocaïne de Jehtro. Putain ce que je peux être conne, à toujours la prendre, toujours me dire que c'est mieux que rien et toujours regretter.

Dehors, c'est aussi bruyant, mais différemment. Il y a les bavardages des connards bourrés qui parlent fort et oublient de fumer la clope qui crame entre leurs doigts. Il y a les voitures qu'on démarre et les pneus qui couinent quand ils se frottent au bord du trottoir. Je m'accroche à mon ami et j'attends. La vision est terminée mais j'ai envie de vomir. Je veux Nash et ce dernier ne tarde pas à réapparaître. J'ouvre les bras et attends qu'il vienne me récupérer, comme si mes jambes ne fonctionnaient plus réellement.

- Je ne me sens pas super non plus.

Je me blottis contre lui. J'ai l'impression de mieux respirer quand je me rapproche de lui et m'éloigne de Jehtro. J'aurais rien dû prendre, je m'insupporte. Je vois des ombres à danser à cause des phares et des lumières provenant de l'intérieur de l'établissement. Ça me fout des frissons.

- Je crois qu'on devrait rentrer.

Je jette un coup d'œil à mon meilleur ami. Je ne sais pas s'il sera déçu de ne pas passer la nuit entière à se déchirer avec moi ou s'il sera soulagé de ne pas se coltiner Nash plus longtemps. Mais ce n'est pas comme si je lui laissais le choix.
@Nash Ormond-Thorburn & @S. Jehtro Collins

who would

have known?

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Re: Triple fun that way + Jeht et Nash

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