Forget It, Forget me

Mia & Bear

Un ours peut manger un homme... pour peu que l'homme l'agace

Bear n’est pas le genre à se prendre la tête… Que tout le monde croit. Si la plupart des insultes, des actions, ou même des réactions passent sur lui sans le toucher, la réaction de Mia n’a pas eu ce droit. Il repense souvent à la manière dont le visage de la jeune femme a été tordu sous le dégout. Elle a été dégoûtée de lui, alors même qu’il se connait. Il sait, lui, que ses intentions sont bonnes… mais comment le prouver ? Comment le montrait à la jeune femme qui doute de lui. Il ne sait même pas si elle a raison… mais si tout le monde peut douter de lui, il pensait avoir été assez honnête, sincère et doux avec Mia pour qu’elle le croie. C’est ce qu’il fait le plus mal dans l’histoire. Il pensait que Mia le connaissait déjà assez pour avoir confiance en lui, mais il s’est fourvoyé.

Pour ne pas y penser, il a décidé d’aller faire deux courses. Bear n’est pas le genre de personne à faire les courses pour lui. Il a les mêmes habits depuis au moins dix ans, si ce n’est plus pour ses affaires qu’il a souvent. Il n’a pas besoin de changer, alors il ne change pas. Il est le genre de personne qui continue de garder les affaires tant qu’elles ne sont pas inutilisables. Il est en train de partir, quand il sentit une sensation étrange. Il n’a pas le don de la double vue, mais parfois l’univers envoie des signes. On peut parler de Dieu, on parle d’heureuse coïncidence, de facilité scénaristique, de sixième sens. Il ne sait pas, mais Bear tourne la tête vers une direction totalement opposée à celle qu’il doit aller… pour voir Mia.

D’abord, sa respiration s’arrête, en se demandant ce qu’elle pourra penser de lui si elle le voit à proximité d’elle… puis, son cerveau fait les analyses qu’il faut. Il remarque la main de l’homme qui emprisonne son bras. Il remarque le visage de Mia, perdu entre plusieurs émotions qui défilent sur son visage. Il n’apprécie pas du tout, Bear, et il a une réaction évidente et sans réflexion poussé. Il se posa derrière Mia et lui attrapa le bras, à lui.

- Mon grand, si tu ne traites pas bien cette femme, je risque de devenir méchant, menaça-t-il en faisant sa grosse voix.

La main de Bear, plus grande, plus musclé, plus noir que ce que l’homme ne le serait jamais, était impressionnante. Et Bear savait qu’il n’avait que rarement besoin d’en venir aux mains. Le regard larmoyant de l’homme ne lui fait ni chaud ni froid, alors qu’il ne toucha pas la jeune femme, même ainsi proche d’elle. Il sait qu’elle n’aime pas. Alors, il repoussa la main de l’homme, sur le bras de Mia, d’un geste rapide mais protecteur.

HRP – je ne sais pas comment est fergus, alors n’hésite pas s’il réponds à faire que Bear se place entre eux, ou même qu’il cogne si jamais il s’approche ou quoi.

Forget It, Forget me

Mia & Bear

Un ours peut manger un homme... pour peu que l'homme l'agace

Bear est prêt à frapper. Dans le dos de son amie, il sait qu’il peut la défendre à tout moment pour la protéger. Il n’aime pas les gens qui font naître la peur. Surtout quand il apprécie la personne qui reçoit cette peur. Il observe l’homme, relève un sourcil. Bear a conscience de pouvoir lui écraser la tête d’un coup de poing… qu’il n’a pas la manière de bouger, de se mouvoir qui peut l’inquiéter. On remarque un combattant quand on le croise… Et Bear peut voir que cet homme n’en est pas un. Dans un combat, il mettra le feu aux poudres mais se carapatera dès qu’il le pourra. Bear lui lance un regard noir.

- Si tu la touches, alors qu’elle ne le veut pas, ça me regard, petit.

Il continue de le regarder de haut, et là pas seulement littéralement, et soutient son regard. Bear pense à un petit rat. Il ressemble à un petit rat. Bear sent la colère qui monte doucement, comme une flamme de bougie qui fini de consumer sa mèche.

- Si tu le lui parles pas mieux, je t’encastre dans le mur, reprend-t-il bien plus calme que ce qu’il n’y paraît, mais sa menace claquant dans l’air. Si tu veux qu’elle te pardonne, il faut que tu te mettes à genoux et encore elle n’a aucune obligation, alors maintenant, dégage avant que je ne m’énerve réellement.

Toujours sans la toucher, il se place un peu plus devant la jeune femme, bloquant la vision de l’homme et celle de Mia en même temps. Il ne sait pas si son dos peut amener la paix dans l’esprit de la jeune femme, mais il se doit d’essayer. Il ne peut pas supporter l’idée qu’elle se retrouve blessée dans cette histoire. Il attend que l’homme parte pour lui demander de s’asseoir, pour s’inquiéter pour elle, pour la soutenir. Qu’importe qu’elle pense qu’il est un pervers proxénète, il ne peut pas la laisser alors qu’elle semble choquée et apeuré. Bear ne peut pas laisser une personne qu’il apprécie ainsi. Il aurait pu aussi dire à l’homme qu’il a des liens avec la police et qu’il peut les appeler s’il continue d’insister, mais il ne veut pas que ses paroles soit à nouveau mal interprété par Mia. On se demande toujours pourquoi un homme comme lui peut avoir des liens avec la police… Alors que c’est juste qu’il a l’habitude d’aider les gens et se retrouve souvent au poste pour en parler, ou il aide des enfants, ou il se retrouve au milieu de bagarre qu’il arrête en assommant tout le monde.

Forget It, Forget me

Mia & Bear

Un ours peut manger un homme... pour peu que l'homme l'agace

Bear est mal à l’aise. La jeune femme semble toujours ailleurs et il n’arrive pas à savoir s’il peut abuser et la prendre dans ses bras pour la téléporter ailleurs. Parce qu’avec cette démangeaison dérangeante de la protéger, il sait pouvoir faire un zéro à 100 en trois secondes si c’est pour aider son amie. Il se tient droit, tel un pilier qui serait impossible à bouger. Il est le roc, comme l’ours, et il n’a pas honte d’utiliser son apparence plus fournie par la nature que par l’effort pour l’aider. Il n’a pas honte de pouvoir être là, entre elle et lui, tel le bouclier humain, le tampon ou l’éponge. S’il pouvait éponger le cœur des personnes du malheur, il le ferait sans le moindre doute. Il sent la menace de l’homme, et ça ne lui plaît pas, à Bear. Pas du tout.

- Que si elle le désire, compris ? menace-t-il encore avant d'ajouter, je saurais y veiller.

Bear a plus d’amis au Leith que quiconque peut le dire. Il n’y a pas un SDF dans la rue à qui il n’a jamais souris, apporter de l’aide, une discussion ou un peu de nourriture. Pas une prostituée qui ignore qu’être amené avec lui signifie une nuit tranquille et paisible sans les vices des hommes qui les obligent à écarter les jambes. Il a assez de connaissance pour protéger Mia. Il en a la force. Personne ne peut toucher à son amie, encore moins s’il précise la tête de con qui ne doit s’approcher. Bear le laisse partir, non sans sentir l’envie de le voir disparaître de la surface du globe.

Il finit par se reculer pour voir la jeune femme. Elle lui attrape le bras, déséquilibré, et il la soutient de son corps robuste. Il l’a dit. Il était un pilier ou une montagne. Même le déplacement des plaques tectoniques ne pourraient le faire se déplacer. Il ne laissera personne la toucher, et il pose sa main délicatement sur la sienne pour en faire une petite pression, une douce pression, tendre, plus proche de celle d’un câlin que de la moindre agression. Il veut la protéger des regards des autres.

- C’est moi qui le suit, Mia. Tu n’as rien fait qui mérite des excuses alors que je me mêle, en effet, de ce qui ne me regarde pas… mais je suis incapable de ne pas vouloir t'aider alors que je tiens à toi.

Il tient sa main, se demande quoi faire alors qu’il trouve au loin un banc qui semble à peine à l’abri des regards. Il ne peut demander mieux pour le moment. Il la fait marcher pour l’asseoir, et comme la première fois, il s’accroupit devant elle pour ne pas la dominer de sa taille. Il n’a pas lâché leur main.

- Tiens, il lui tends un mouchoir qu’il a dans la poche, sorti d’un paquet et propre, avant de sourire doucement, comme seul un ours bien aimable peut le faire, si tu pleures, Mia, je vais avoir envie de te prendre dans mes bras et de te faire un câlin. Et on sait tous que tu n’en as pas envie.

Nouveau sourire. Attente d’une réponse qu’il n’a pas posé, et qu’il ne compte pas poser. Si la jeune femme veut en discuter, il est là, ouvert et littéralement à ses pieds… mais si elle ne veut pas lui dire qui est l’homme, ce qu’il lui a fait et comment l’aider, alors il ne fera qu’attendre. Il ne demande pas qu’elle s’ouvre, parce qu’il sait que trop bien ce qu’elle pense de lui. Il ne cherche pas à grappiller des informations, mais lui faire sentir qu’il peut la soutenir, et lui venir en aide. Ainsi posé, on a l’impression qu’il n’est plus qu’une montagne de muscle que l’on aurait écrasé pour faire un rocher rondouillet.

- Je suis là, Mia. J’ai plus de cent kilos de muscles pour te protéger, tu ne risques rien qu’un gros gâté… Est-ce que tu veux qu’on aille quelque part de plus calme pour te laisser respirer. Je marcherais un mètre derrière ou devant toi, si tu n’es pas à l’aise.

Forget It, Forget me

Mia & Bear

Un ours peut manger un homme... pour peu que l'homme l'agace

On ne peut pas traiter Bear de peureux. S’il y a bien un terme qui ne lui conviendrait pas, c’est celui-ci. Il n’est pas le genre à avoir peur, à se prendre la tête sur ce qu’il peut arriver, ou en tout cas arrive-t-il à l’occulter pour gérer l’instant présent. Il n’est pas quelqu’un qui a peur, pour lui. S’il peut se jeter du haut d’une falaise avec un élastique aux chevilles, il sait déjà qu’il en mourirait sur place de voir Léo ou Cole faire la même chose. Ainsi, la peur ne lui appartient pas. Quand il sent la peur, elle appartenait à un autre et il veut simplement la prendre pour aider et soutenir, comme toujours, la personne.

Mais quand c’est ce genre de peur là, le genre qui étouffe et perturbe… Quand la peur augmente le long de l’âme et fracasse l’esprit pour ne plus faire penser à rien, comment lui voler pour qu’elle ne le ressente plus ? Bear est démuni. Il sait qu’il ne peut rien faire qu’attendre et cela est la seule peur qui possède. La peur d’abandonner quelqu’un dans ses tourments sans pouvoir lui venir en aide, d’une quelconque manière. Il lui sourit, à nouveau, de cette manière bien à Bear.

- Tu as tout le temps du monde.

Il ne parle pas trop fort, dans sa position, ce qui donnait l’impression qu’un ours, ou pour le coup un éléphant vue la taille, essaie de chuchoter pour ne pas effrayer une souris. Il a toujours aimé les souris, d’aussi loin qu’il s’en rappelle. Il écoute une explication très succinte de la relation avec l’homme. Fergus. Comme le méchant et moche dans un des Barbie… la tête cadre avec l’image que Bear se forme de lui et il pose une main délicate sur celle de la jeune femme. Il ne la presse pas, il ne force pas le contact, c’est une caresse pour lui rappeler qu’il est là, présent et palpable. Il n’est pas une illusion ou alors simplement une construction de l’esprit, il est là. Il n’a pas besoin de demander pour comprendre. Il sait ce qu’il se passe. Il se trouve qu’elle n’est pas la première à lui présenter un ex de cette manière. Ni la première a venir faire un cours d’auto défense après ou avant de lui présenter. Si Mia semble plus encore profondément enfoui dans ses tourments, il peut comprendre ce qu’elle ne dit pas.

- Ne me remercie pas non plus, tu es mon amie. Et si tu veux un conseil, taper dans les parties génitales fait toujours mal, il essaie de lui sourire, de lui faire un clin d’œil.

Mais il sait que c’est plus simple à dire qu’à faire. Quand une femme se retrouve devant son geôlier… devant la personne qui a écrasé ses sentiments, son identité, ses émotions et qui la tient sous sa coupe, il est difficile de penser à frapper. Surtout quand les sentiments, parfois biaisé par la situation, s’en mêlent. Il comprend Bear. Et il sait.

- Avec plaisir. Allons au banc, fait-il en se levant et en prenant tout de suite un pas en arrière pour ne pas étouffer la jeune femme.

Puis, il lui tend son bras comme le faisait les gentlemen d’une époque révolue. Il lui tend pour qu’elle puisse l’utiliser comme canne sans avoir à le demander. Ils finirent par avancer dans un petit parc à proximité. Le vent agite les feuilles et donne une symphonie calme et pure au lieu. Personne n’est présent, ce qui arrange bien. La jeune femme peut ainsi se reposer. Comme il la promit, une fois qu’elle s’avance vers le banc, il garde une distance d’un pas derrière elle… et ce n’est qu’une fois qu’elle est assis qu’il s’accroupit à nouveau pour être sous son niveau de regard. Toujours doux, il reste calme.

- Je n’ai jamais aimé frapper les gens, mais si tu me le demandes, la prochaine fois je peux le faire, propose-t-il très sérieusement.

Forget It, Forget me

Mia & Bear

Un ours peut manger un homme... pour peu que l'homme l'agace

Le problème avec la vérité, c’est que tant qu’on ne l’apprend pas elle reste absolument impossible à deviner. C’est le problème des rumeurs et des opinions. Bear a la chance de lire la vérité dans les paroles… mais ce n’est pas assez fiable pour en comprendre une histoire sans terme clair. Il peut deviner, inventer et supposer ce qui a pu se passer entre l’homme à la tête d’iguane et Mia…. Mais il ne peut l’affirmer et l’aider. C’est pour ça qu’il prend le temps de poser sa voix, son cœur qui bat la chamade pour son ami et son esprit. S’il commence à partir dans tous les sens, il n’y arrivera jamais. Il la laisse sentir sa présence. Quand elle essaie de parler de la dernière fois, il fait un « chut » rassurant en faisant une pression sur ses mains.

- Tu es mon amie, Mia. Et hier est passé, ne reste qu’aujourd’hui.

Il tient la main de la jeune femme et lui fait sentir la caresse qu’il impose sur son épiderme pour qu’elle respire. Une fois qu’ils se sont déplacés, elle respire mieux. Il sourit doucement quand elle propose qu’il s’asseye.

- Pas tant que tu n’es pas sereine de m’avoir à tes côtés. Je commence à connaître ton cœur, et j’ai le temps pour que tu m’acceptes.

Il reste accroupi, sous elle, de manière à ce qu’elle n’ai pas l’impression qu’il la surplombe. C’est une position qu’il prend souvent pour parler aux femmes dans son entreprise. Il l’a déjà fait plusieurs fois avec Mia. La plupart du temps, les femmes ne réalisent même pas de la raison de cette position, mais il sait que ça aide tout de même. Il écoute les paroles décousus et continue de faire la supposition la plus logique. Ce mec l’a frappé. Et elle croit que c’est parce qu’il ne contrôle pas ?

- Pour contrôler sa force, sa colère et ses émotions, il y a des centaines de moyens. Je n’ai jamais frappé personne dans un accès de colère que je ne gérais pas parfaitement. S’il n’a pas appris et qu’il t’a touché, c’est qu’il ne le fera jamais, parce que ce n’est pas une personne bien.

D’ailleurs, statistiquement les hommes qui sont les plus musclés et intimidants sont souvent ceux qui ne frappent pas. Les hommes violents, une grande majorité même s’il y a des exceptions à ce groupe de sous-merde, sont souvent des hommes qui n’auront pas le dessus dans la vraie vie contre des vrais boxeurs. Parce que justement, ils ne contrôlent pas et frappent plus faible pour se croire supérieur alors qu’ils n’étaient rien que des infâmes sacs à merde. Bear rassure à nouveau la jeune femme d’un sourire.

- Si tu veux lui parler, tu le peux… mais pas toute seule. Je ne le connais pas, mais je connais le regard d’un homme mauvais quand j’en croise un… promet moi de ne pas lui parler toute seule si tu t’en trouve le courage. Appelle-moi, même au milieu de la rue. Ou n’importe qui en qui tu as confiance.

« Il ne contrôle pas sa force ni sa colère, ses émotions ». Bear en ressent un frisson dans son échine… elle le défends. Elle lui trouve des excuses à des actions qu’il a du commettre contre elle. Et ça lui fait peur. Pour le moment, aucune des femmes qu’il a eues à aider n’était retournée avec son mec violent… mais si Mia était la première ? Il ne peut pas laisser faire ça. Il doit l’aider pour qu’elle ouvre les yeux. Qu’elle réalise que l’autre n’est pas une bonne personne… Bear ne supporterait pas qu’elle se retrouve à nouveau comme quelques instants plus tôt, l’esprit blanc pour ne pas souffrir de ce qui arrive inexorablement.

- Si j’ai bien compris, il t’a blessé. Physiquement et moralement, certainement. Il ne mérite pas ta pitié, mais si tu penses devoir lui parler, alors fais le pour toi, non pour lui. Mia, tu es une personne si extraordinaire. Tu as un cœur pur et doux. Une âme calme et sereine. Tu cherches le meilleur et fait attention aux autres. Tu fais attention même à moi alors que je ne suis pas le genre de personne que l’on croit faible, ou à qui on fait attention de ne pas blesser. Cela serait un honneur que tu me laisses te protéger et t’aider, le temps que tu puisses le faire toute seule.

Il doit la protéger… et il ne sait pas comment faire. Grace pourrait l’aider ? Après tout, la jeune femme était aussi seule et distante vis-à-vis d’elle-même que pouvait l’être Mia… mais les deux risquaient de ne pas penser mériter leur amitié respective. Il va devoir s’imposer dans la vie de Mia, pour qu’elle l’utilise, et ensuite il pourra disparaître en lui laissant la latitude de devenir tout ce qu’elle désire, loin d’un homme à tête de grenouille qui mériterait de se prendre un bus.

Forget It, Forget me

Mia & Bear

Un ours peut manger un homme... pour peu que l'homme l'agace

Il sait qu’il doit être subtil. Il ne peut pas être totalement fermé pour la jeune femme. Il faut qu’elle comprenne ses mots sans les prendre pour une agression. Il ne doit jamais lui laisser l’impression d’une attaque sur son passé ou sa situation. Il faut qu’elle se sente soutenu et entouré, pas enfoncé. Bear est le genre de personne qui accepte de se faire utiliser comme paillasson si ça peut sauver une autre. Il pince les lèvres. Il s’assoit doucement à côté d’elle. Il la touche. Sa jambe suit la jambe de la jeune femme, et elle a la tête à la hauteur de son épaule. Il est grand. Même assis, ça se remarque facilement. Il reste droit, pour qu’elle puisse l’utiliser comme le pilier. Il secoue la tête. Il fait un amalgame entre Fergus et tous les hommes comme lui dont on lui a parlé.

- C’est lui qui t’a fait du mal. Tu n’as pas à le défendre.

Bear n’a jamais connu le sentiment d’être virer et de ne pas avoir de boulot… mais il sait que même dans une situation déplorable, jamais il ne ferait du mal autour de lui. Jamais il n’irait faire de commentaire mauvais ou à prendre le bras de la femme qu’il a aimé. Et il est foncièrement honnête. Il donne sa confiance. Alisson, son ex, il lui avait fait confiance aveuglement pour l’aimer et être fidèle. Cela n’a pas été le cas. Et quand il lui a pardonné, elle a refusé de rester avec lui. Mais la réaction de Fergus est mauvaise. Et de ce qu’il en sait, et ce qu’il a vu… il n’embaucherait pas ce garçon même si son entreprise était la dernière et qu’il pourrait lui rapporter des millions. Il y a quelque chose dans sa manière de regarder Mia, comme si elle était sa possession, et ça ça insupporte Bear dans ses os.

- Merci pour ta promesse. Je te fais confiance. Même au milieu de la nuit, même si je suis à l’autre bout du pays, je viendrais. Et si ce n’est pas moi, je t’enverrai mes fils.

Cole… Léo a la rage contre l’injustice comme Bear et Cole… mais il a aussi un manque de contrôle. Il frapperait facilement le Fergus en question pour lui faire passer l’envie de s’approcher de Mia… bien que Cole et Bear en auront envie aussi, ils savent que ça ne peut apporter que des problèmes. Bear respire doucement.

- Tu sais, aussi étonnant que ça puisse paraître je manque de confiance en moi. Je doute tout le temps et j’ai tellement peur de mal faire que je m’écrase. Cependant, jamais je ne rabaisserais quiconque. Il t’a fait du mal, il y a eu des bons moments, mais maintenant les mauvais moments seront toujours en premier lieu dans ton esprit, sauf si tu le quitte définitivement. Et là je parle même en arrêtant de le défendre.

Il fait un geste de la main vers l’extérieur. Les gens se déplacent dans la ville, ils cherchent un endroit chaud, ils courent vers leur famille.

- Chaque fois qu’il t’a fait du mal, qu’il t’a fait peur, qu’il t’a rabaissé, il a jeté sur les moments doux un voile de mensonge. Et ce voile, il t’a été arraché à un moment. Je ne connais pas ta vie, Mia, mais je sais que tu as compris le mal qu’il t’a fait… Ne crois pas que l’on puisse pardonner simplement, et revenir. Tu es forte, tu es belle, tu es lumineuse et tu es douce. Il a éteint ta confiance en toi parce qu’il en avait pas assez pour lui, mais tu es plus puissante que lui. Je l’ai vu dès le premier jour. Tu es venu et tu as combattu tes pensées pour venir dans un club de boxe impressionnant. Tu n’as pas de travail ? Tu en trouverais un avec ton cœur qui bat la chamade et l’impression de ne pas faire ce qu’il faut. Tu es forte. Lui, ce qu’il t’a fait n’est pas normal. Et son excuse n’est pas valable.

Il se mord la lèvre inférieure.

- Enfin, de ce que j’en ai compris. Le fait est que tu es exceptionnelle et qu’il te fait peur. Et j’ai un sainte horreur des hommes qui utilisent la peur pour se sentir puissant.

Forget It, Forget me

Mia & Bear

Un ours peut manger un homme... pour peu que l'homme l'agace

Bear ne peut qu’entrevoir la surface de la vérité dans cette situation. La jeune femme utilise des mots doux et des minimisations pour ne pas dire les choses comme elle sont. En tout cas, c’est ce qu’il comprend de tout ça. Mais là encore, il ne peut voir que des vérités sortirent de la jeune femme. Elle pense tout ce qu’elle dit, que cela soit la vérité n’est pas important. Pour elle, elle était honnête. Son don est vraiment le plus baisé de l’univers. Bear papillonne rapidement des yeux pour essayer d’oublier ses perceptions de sincérité qu’il ressent. Bear la regarde sur le côté, essayant toujours d’adoucir sa taille pour ne pas donner l’impression d’être une montagne face à un escargot. Il tire sur ses lèvres.

- Il est devenu ton ex, il n’a plus à faire de crise de jalousie. Et s’il le fait, cela sera peut-être efficace pour souvenir de pourquoi il faut l’éviter. Si tu as besoin, même, tu peux dire que je suis ton nouveau petit ami… S’il vient me chercher je serais le cueillir sans la moindre violence.

Il n’est pas une personne qui cognera… mais il est une personne que l’on peut frapper. Savoir deux femmes avec un homme violent, ça n’est pas bien. C’est aussi dangereux. Il s’inquiète et il s’inquiètera toujours pour ce genre de cas. Il veut essayer de lui faire comprendre les choses… et pour ça, il a besoin de se mettre en retrait de sa propre histoire. Il réfléchit à comment lui expliquer.

- La peur d’échouer. La peur de ne pas réussir. Ce sont des choses qui prends aux trippes. Tout le monde le ressent. Je n’ai pas confiance en moi, c’est pour cela que je cherche à ce qu’on comprenne mes intentions. C’est pour ça que j’ai besoin qu’on me dise que « je fais bien », que je ne fais pas d’erreur et que j’œuvre pour le bien. Je suis comme tout le monde, je doute de moi. Mais ce doute, j’en fais une force, j’utilise cette énergie dégagé d’une autre manière.

Par exemple, il n’avait pas confiance en sa capacité à faire en sorte que la jeune femme ne l’accepte. Il a peur qu’elle ne fasse quelque chose de dangereux pour elle, comme retourner avec son ex voilent. Il utilise la peur que lui inspire tout ça pour que ça n’arrive pas. Donc non, il n’a pas confiance en lui, mais il fait bien semblant. Il sourit vers elle.

- Tu es facilement impressionnable, mais tu es courageuse. Tu es venu dans mon club en étant impressionné et mal à l’aise. Tu m’as vue et tu t’es sentit intimidé. Pourtant, tu as expliqué ce que tu venais faire là, et tu m’as parlé. Il y en a beaucoup qui ne peuvent pas en dire autant. Tout à l’heure, c’est la peur qui tétanise, et aussi le fait que dans ta tête, et il caresse doucement ses tempes mais sans la toucher pour autant, tu es foncièrement bonne. Tu penses que tout le monde doit l’être aussi. Tu n’imagines pas que l’on puisse être mauvais… mais crois-moi, Mia, j’ai rencontré des hommes qui ne méritent même pas de respirer, qui n’ont rien de pur en eux, même si on veut les sauver… et ton mec, il n’est pas bon.