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Fergus MacKay
Fergus MacKay
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Pseudo : Barbe Noire
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CW : Mort, maladie(épidémie), abus, négligence, homophobie internalisée, forces de l'ordre, prison
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The road - ft. Keir XrqHTiX
Occupation : Apprenti plombier et homme à tout faire
Âge : 30 Quartier : Wester Hailes
Situation familiale : Papa célibataire d'une petite fille de 10 mois.
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis toujours.
Don : Voyage au travers des époques, notamment entre le milieu du XVIIe siècle et aujourd'hui. Cela peut durer quelques secondes, quelques minutes ou une heure au plus. Il ne maîtrise pas du tout son don et cela le déstabilise. Est-ce la réalité ou les jeux de son esprit? Et que rapportera-t-il avec lui, la prochaine fois?

The road - ft. Keir Wcsk
- mesure 1m93 et, malgré sa maigreur, est plus solide qu'il n'y parait.
- il lui manque deux phalanges à la main gauche
- parle couramment le scot et le gaélique, a un très fort accent écossais
- utilise parfois des expressions complètement désuètes.
- souvent habillé de jeans noirs et de t-shirt de groupes de black métal, quand il n'est pas en bleu de travail.
- est tatoué des pieds à la tête

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Sam 27 Juil - 7:50


TW : drogue, vulgarité, violence sur une femme enceinte

T'engages prudemment l'camion d'marchandises dans la sortie de l'autoroute et jettes un coup d'oeil inquiet au rétroviseur. Pas d'gyrophares. Pas d'poulets. La voie est libre. Enfin, pour l'instant. T'es presque sorti d'la zone urbaine. Presque. Y t'manque un putain d'arrêt et l'voyage peut commencer.

Un arrêt, ouais. L'maudit glaikit que tu dois embarquer était pas foutu d't'attendre comme tout l'monde d'vant l'arrêt d'autobus. Y t'ont dit d'l'choper dans ce stationnement désert, juste au sud d'la ville. L'myocarde t'as bondi dans la poitrine en voyant la p'tite troupe de cons gueuler en plein milieu du bitûme craquelé. Et t'as compris, en entendant les moteurs gronder, au loin. T'allais assister à la fin d'une course de chars et l'uns des pilotes était l'zouf qui t'accompagnerait dans ta ballade jusqu'à Birmingham.

Une ballade? Fais pas l'con avec les lecteurs, Fergus. C'est loin d'être une ballade champêtre dans la campagne anglaise, tout ça. Tu veux pas savoir c'qu'il y avait dans la caisse réfrigérée de c't'camion. Ça n'prenait pas l'crayon l'plus aiguisé d'la boîte pour deviner. T'avais un permis d'conduire HGV valide et c'est tout c'qu'on te demandait. Le reste, c't'ait l'autre zigoto qui s'en occuperait. Y savait quoi faire.

Tu rapproches ton véhicule en gardant tes distances et serres les mains su'l'volant. Ta machoîre se crispe. La bruine a commencé à tomber, t'actives les Tu r'connais quelques têtes, déjà, dans l'attroupement.

Tes anciens potes.

Bien sûr, tes anciens potes.

C'était écrit dans l'ciel qu'ils allaient être mêlés à tout ça.

T'avais cru, après la taule qu'tu pourrais r'prendre ta vie d'avant. R'prendre les soirées arrosées, les conneries, la musique, les p'tits coups d'argent et les paris d'courses. Mais ce qui était arrivé, quand Abby est devenue enceinte, t'avais bien fait comprendre que t'avais plus rien en commun avec c'monde-là.

C't'ait pas juste la prison. Ce n'était pas juste les blagues d'mauvais goût sur c'qui t'faisait plaisir en cage qui t'ont donné la haine.

Ces mecs-là avait failli tuer ton enfant à naître. Et ça... ça tu leur pardonnerais jamais. Jamais.

Tu renifles avec dégout. C'est lors d'une course de ce style que t'avais rencontré Abby. Elle traînait avec ces mecs et continuait de l'faire, même encore aujourd'hui. Même après c'qui s'était passé. Chacun de'ces porteurs de bijoux d'famille aurait pu être l'père de Fionnlay. Chaque putain d'entre eux. Pourtant...

T'as encore l'angoisse dans l'coeur, parfois, quand tu r'gardes ta fille. T'es méfiant. Leurs tests, leur génétique, c'est bien joli. Mais si il y avait une erreur? La peur d'reconnaître l'un d'entre eux, sur son visage. La déception qu't'aurais. Est-ce que tu s'rait capable d'la voir comme ton enfant? Tu t'sens stupide. Fionnlay s'ra toujours ta fille peu importe d'où elle vient. Et ses p'tits yeux tout déjà bridés comme les tiens t'font croire qu'la science s'est pas trompé, cette fois-ci. Mais juste de penser qu'un d'ces gaillards aurait l'droit s'approcher de ta gosse te donne la nausée.

Les premières voitures arrivent en trombe sous les applaudissement d'la populace. D'abord une Nissan, ensuite le reste. Ça hurle, ça fait vrombir les moteurs, ça crie, ça rit. Les billets commencent déjà à changer d'main avant qu'l'pilote d'la Nissan sorte de sa caisse.

Et tu l'vois. Tête noire, peau matte, fringues ringardes. Keir. The Party Beast. Toi, tu l'appelais Zombieboy. Vous vous étiez croisés une ou deux fois dans les dortoirs du Children of Scotland. Les gamins en avaient peur. Somnambulisme. Y devenait déchaîné dès qu'il fermait l'oeil. Comme dans un film d'horreur. Comme s'il avait l'démon au cul et qu'il fallait qu'y sorte de là à tout prix. Comme s'il était possédé. Toi, y t'faisait rien. T'avais vu pire. Et vous étiez tous des enfants cassés, de toute façon. Non, c'était pas ça qui t'faisait frémir. Non. C'était pire.

Bien pire.

Tu craches par la f'nêtre du camion. Ils étaient trois dans la même pièce que Kevin et Abby. Trois putains d'bozos défoncés sur la coke. Et ils avaient rien fait. Y avaient rien fait quand Brian s'en est pris à Abby et lui avait donné c'coup d'poing dans l'ventre. Rien.

Abby avait failli perdre la p'tite.

Tu serres les dents et l'suit des yeux, l'regard noir de haine. Tu t'souviens d'la nuit à l'hôpital, des pleurs de ton ex-copine. Du sang qu'elle avait trouvé, en allant à la salle de bains. Tu n'étais pas sûr de c'qui s'était réellement passé pour que Brian pète son plomb. Mais tu sais que Keir aurait pu la protéger. Tu le sais.

Combien de temps attends-tu? Trop longtemps à ton goût. T'avais pas envie d'être dans l'heure de pointe du matin, en entrant à Birmingham. Pas avec la cargaison qu'tu transportes. Tu klaxonnes férocement. Les cinq coups. Le signal qu'on t'a donné, pour repérer ton loubard.

Et tu vois Keir s'détacher du lot et s'diriger vers ton camion.

Et c'est là qu'tu comprends, Fergus.

C'est là qu'tu comprends qu't'es coincé avec cet enfoiré pour les prochains cinq heures de route qui vous sépare de la ville anglaise.

Tu ouvres la porte passager avec rage.

"Ne m'dis pas qu'c'est toi leur putain d'livreur? Pas toi, bordel!"

As-tu l'choix. C'est pas seulement l'fric que tu perds, si tu revires de bord. C'est aussi ta peau.

"Accouches qu'on baptise, Zombieboy! Montes."

Keir Smith
Keir Smith
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The road - ft. Keir 673e91e3335bf82f55ce485f9153daf8b865bd4f
Occupation : J'enchaîne les petits boulots, plus ou moins légaux. Et les courses de voiture, très illégales.
Âge : 30 Quartier : Pilton, bébé ! Y'a que là-bas que je peux me payer un appart'
Situation familiale : Libre comme l'air ! Pas de famille, pas d'attaches.
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis toujours.
Don : Possession. Certaines nuits, les esprits décident de prendre mon corps pour un airbnb. Je ne contrôle rien et ne me souviens de rien non plus. A part, que je me suis couché dans mon lit et que je me suis réveillé à l'autre bout de la ville. C'est pourquoi, je fais tous ce que je peux pour dormir le moins possible.

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Tes sujets RP : En cours
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The road - ft. Keir Empty Re: The road - ft. Keir

Sam 27 Juil - 13:55
TW : drogues

Le moteur gronde et les vibrations du volant remontent dans mes bras jusqu’à faire vibrer mon squelette entier. Mon rythme cardiaque s’emballe comme chaque fois avant que mon pied n’écrase l’accélérateur. Mon regard est fixé sur le goudon devant moi, je ne vois pas la foule qui hurle à côté des carlingues colorées, je ne vois pas la femme en mini short qui se place sur la ligne de départ avec un foulard rouge entre les doigts. Rien ne compte, tout est flou et l’adrénaline se répand dans mes veines, dans mon ventre, dans mon cœur. Je suis addict à cette sensation, c’est elle qui me fait revenir à chaque fois.

Qui aurait dit d’un gamin de l’orphelinat aurait un don pour piloter une bagnole ? Pas moi. Et pourtant, dès la première fois où j’ai touché un volant, j’ai su que j’avais trouvé mon talent. Mon permis est une des seules choses que j’ai réussi dans ma vie. Il m’a permis d’infiltrer le milieu des courses clandestines, comme celle de ce soir, et de gagner ma caisse. Ma Skyline est le seul bien de valeur que je possède et rien au monde ne me fera la vendre. J’ai préféré dormir dedans, ne pas me nourrir pendant plusieurs jours plutôt que d’envisager m’en séparer. Elle et moi, c’est pour la vie.

Le foulard rouge flotte dans les airs un instant et dès qu’il touche le sol, la course démarre. Mon cerveau se met en pause et mon instinct reprend le dessus. Le compteur arrive bientôt à son maximum, ne pouvant pas suivre la vitesse à laquelle je dévale le circuit improvisé dans cette zone industrielle. Je grogne de rage quand un connard percute mon aile arrière gauche en essayant de me passer devant. Les réparations vont encore me couter des billets que je n’ai pas. Mais j’aurai bien le temps de m’en inquiéter plus tard, pour le moment, tout ce qui compte, c’est de rester en tête de la course. Si je passe la ligne d’arrivée en premier, je pourrais repartir avec une jolie somme mais surtout, je ferai honneur à mon titre de Baby Driver. Invaincu depuis plus de 3 ans. Je suis la cible à abattre, l’ennemi numéro 1 des autres pilotes et putain, ça me fait durcir de les voir rager derrière le cul de ma caisse.

Trop vite, je passe de nouveau la ligne blanche qui a été peinte sur le sol pour l’occasion. Première position. Les acclamations de la foule accompagnent mon poing rageur qui se lève à travers ma portière. Jackpot, bébé !! Je me gare sur le côté et me laisse porter par l’euphorie ambiante. On me cale une bière dans la main, des filles se collent à moi pour me féliciter, des lèvres embrassent les miennes sans que je sache qui est à l’origine du baiser volé. Ça me fait rire, j’aime cette ambiance et je profite de mes quelques minutes de gloire. La prochaine course se met en place et déjà, je ne suis plus qu’un souvenir de cette soirée.

Je retrouve la bande de potes avec laquelle je suis venu. Pas mes meilleures fréquentations mais ils ont toujours des bons plans pour se faire de la thune. Je suis avec eux plus par habitude qu’autre chose mais ça fera l’affaire pour ce soir. Ma bière est finie, on m’en passe une autre et je glisse une paire de lunettes rondes oranges que j’ai trouvé dans une fripe pour presque rien sur mon nez. Officiellement, pour me donner un air cool, officieusement pour cacher mes pupilles éclatées.

La soirée se déroule comme d’habitude, de l’alcool, de la coke, des filles. Je joue mon rôle jusqu’à ce qu’un sms me ramène brutalement à la réalité. Un numéro inconnu avec seulement une heure de rendez-vous à respecter.
Y’a quelques jours, j’ai accepté un plan bien payé et qui a l’air simple sur le papier. Une livraison à faire en binôme avec un autre mec qui doit me récupérer ici ce soir. Pas besoin d’être un génie pour livrer une caisse. La somme d’argent m’a fait tilté mais j’en ai besoin. Surtout quand je vois l’état de ma caisse après la course… Ça va me coûter un bras de faire réparer tout ça.

Au loin, cinq coups de klaxon attire mon attention sur une camionnette blanche.

Mon carrosse est arrivé, j’me casse les gars !

Les autres sont au courant que je bosse ce soir mais ils n’ont pas les détails. Et ils ne sont pas assez cons pour les demander. On me glisse ma récompense entre les doigts et je confie les clés de mon bébé à Max pour qu’il puisse ramener ma Skyline chez moi. Mon sourire disparaît et ma mine se fait menaçante.

Tu vas direct chez moi, pas de pause, pas de détours. Tu gares ma bagnole et tu mets les clés dans la boîte aux lettres. S’il se passe le moindre truc, je viendrais t’arracher les yeux moi-même pour te les faire bouffer, compris ?
Ouais, t’inquiète K. Je vais prendre soin de ton bébé.

Si je m’inquiète. Je ne confie jamais ma voiture à personne mais ce soir, je n’ai pas vraiment le choix. Je devais faire cette course et j’ai besoin de cette mission alors… Dernier regard noir vers Max et aurevoir d’un geste du menton vers mes potes avant de rejoindre la camionnette qui doit me mener au fameux point de rendez-vous.

La nuit est noire ce soir et j’ai du mal à distinguer les traits de l’ombre derrière le volant. Ce n’est qu’en ouvrant la portière passager que je peux enfin voir ton visage. Et quel visage… Tu es toujours aussi canon. La prison ne t’aura pas enlever ça… Au contraire, ton petit air enragé te donne encore plus de charme.

De ton côté, les retrouvailles ne sont pas aussi chaleureuses.

Ooooooooookay, salut Fergus. Moi aussi, je suis content de te revoir Jolie Coeur !

Message compris, tu n’as pas envie de revoir ma tronche. Les heures de route s’annoncent plus longues que prévues. Je monte tout de même dans la camionnette parce que… Eh ben parce que je n’ai pas le choix et fais claquer la portière derrière moi.

Moi j’ai rien contre toi et je voulais même tenter d’être sympa pour faire passer la route plus vite mais tu lances les hostilités. Zombieboy est un surnom que je n’ai pas entendu depuis longtemps et il me ramène direct à l’orphelinat et à la cave qui me servait de chambre. Mes mâchoires se contractent pendant que je boucle ma ceinture.

Me chauffe pas, Ferg’ parce que je peux très bien te planter et m’occuper de cette livraison solo.

Sauf que non, je n’ai pas l’adresse. Et toi, tu n’as pas le code de la caisse. Nous avons chacun un élément essentiel de cette mission pour nous forcer à la faire ensemble. Au pire, cinq heures à passer en silence, ça peut le faire aussi. Ça va être long mais c’est possible.


Fergus MacKay
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The road - ft. Keir Empty Re: The road - ft. Keir

Jeu 1 Aoû - 8:55
TW : homophobie, violence, vulgarité



Me chauffe pas, Ferg’ parce que je peux très bien te planter et m’occuper de cette livraison solo.

Le rire qui sort de ta gorge est loin d'être joyeux. Ah! Tu le reconnais là, l'mort-vivant! Il est pas différent des autres clowns agglutinés dans ce stationnement. Il n'est là que pour sa bagnole, que pour son fric. Et son putain d'quinze minutes de gloire.

Tu r'niffles avec mépris. L'môme que t'as connu, au Children of Scotland est mort d'puis longtemps. Tu y as cru, à un moment donné. T'as cru que c'te gars-là pourrait t'comprendre, si tu t'confiais. Pas t'croire, non. Personne pouvait t'croire. Mais t'comprendre. Comprendre c'que ça faisait, quand la tête s'emballait et s'mettaient à inventer des trucs qui n'existaient pas. Comprendre que les visions qu't'avais ou qu'les délires qu'y disait la nuit, c't'ait plus terrible encore que tout c'qui avait pu vous arriver. D'voir vivre avec une réalité qu'les autres n'voyaient pas et être enchaîné à une cervelle qui faisait des siennes sans avertir personne.

T'avais cru pouvoir être son ami, un jour. T'avais cru bien des choses... Mais les gosses restent pas à l'orphelinat. Y vont et r'partent au fil d'la compatibilité avec les familles d'accueil. Vous vous êtes perdu d'vue, avant d'y faire tes confessions. C'est tout. Quand tu l'as r'vu y a un an, en sortant d'prison, t'avais  voulu r'prendre le temps passé.

Seulement pour t'apercevoir, suite à cette nuit infernale à l'hôpital, que Keir était devenu un con comme les autres.

Au final, ta p'tite était là. Elle s'était accrochée dans l'ventre d'sa mère comme une battante. Elle avait ses dix p'tits doigts, ses dix p'tits orteils, ses deux beaux yeux et tous les aut' morceaux bien en place. Restait la tête et sa capacité à voir le monde. Mais les médecins étaient affirmatifs. Pas d'problèmes de développement. Fionnlay MacKay n'avait pas d'séquelles.

Mais Keir restait un con. Il avait pas protégé Abby. Il était resté l'nez dans sa poudre et avait pas l'vé l'p'tit doigt, pour aider ton ex-copine. C'est c'que t'avait capté d'la situation. Et c'qui t'restait, de tout cet incident, c'était c'te terrible déception. Et un sentiment d'solitude encore plus profond qu'jamais.

Tu continues d'ricaner, en d'adossant à ton siège et l'regarde bien en face, l'sourire fendu d'une oreille à l'autre. Tu sors les clefs du camion d'ton bleu de travail et les agites sous l'nez du type.

"Ah! Mais fais comme chez toi, ZombieBoy. Assis ton cul su'l siège du conducteur et laisses-moi m'barrer de c'plan foireux! J't'ai vu arriver comme un vainqueur, tout à l'heure avec ta belle Skyline... Si tu peux piloter ça... T'as sûrement permis pour engins lourds? Non? Non, sinon, y se seraient pas donné la peine de m'appeler... Vas-y, bébé. Prends l'volant tout seul. Et quand y t'arrêteront, au barrage routier et que les poulets vérifieront tes papiers, j'te promets que j't'enverrai des fleurs en prison. Tu diras l'bonjour à Johnny, quand il viendra pour ton beau p'tit cul. Tu lui d'mandera comment va son oeil d'ma part."

Tu continues glousser comme un idiot, la haine au fond d'la gorge. Les souvenirs de taule t'rendent venimeux. Entre les visions d'un autre temps et les bourreaux qui voulaient sans cesse ta peau, tu t'es muré bien plus loin au fond d'toi que tu l'aurais voulu. Johnny s'est essayé. Y pensait qu'tu résisterais pas. Y t'pensait faible, y t'pensait bien des choses. Y pensait qu'il avait vu direct c'qu'y avait en toi. Maintenant, il était borgne. Ça t'avait coûté un an d'plus de ta vie, avec circonstances atténuantes. Et après, ton toubib s'demandait pourquoi tu t'braquais?

Tu r'serres les clefs.

"Ou ben, on peut mettre l'matos dans ta bagnole. Comment tu l'as appelé? Suzie ou Christine, ton char? Moi, j'ai vu les boîtes, quand ils les ont embarquées, au port. C'pas une de tes p'tites livraisons, Zombieboy. Il des kilos d'morues pour cacher leurs cochonneries, là-d'dans."

Petit rire.

"Et j'te parle pas d'l'odeur. T'as déjà été dans un marché d'poisson, en plein juillet? Imagine ça, sur tes belles banquettes de cuir. Imagine l'parfum d'chair marine pourrie dans ton habitacle.  Plus aucune fille va vouloir rentrer dedans. Comment tu vas faire, champion, pour t'vider les couilles?"

Ton sourire s'éteint comme il était venu pour se terrer à jamais. Ton visage se ferme, ta mâchoire se crispe.

"Ça va bousillerà jamais l'cul et la suspension d'ta belle Christine. Et ça... tu préférerais crever que d'l'imaginer. C'est vrai qu'toi et tes potes vous vous branlez sur vot' transmission. Vous faîtes passer vos bagnoles bien avant la vie humaine."

Un autre reniflement. T'enserres les clefs dans l'démarrer et fait gronder l'moteur. L'engin démarre lentement et quitte sa place de stationnement pour se diriger vers la sortie et s'engager sur l'autoroute.

" On est déjà pas d'avance. Alors arrêtes de déconner et branches-toi."

Keir Smith
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The road - ft. Keir Empty Re: The road - ft. Keir

Jeu 1 Aoû - 14:54
TW : langage vulgaire, allusions sexuelles

T’as beau être canon, si je dois abîmer ta belle gueule pour te faire comprendre que je ne compte pas me laisser marcher dessus, je le ferai. T’es un hargneux, je sais que tu vas te défendre bec et ongles et vu mon état de fatigue, tu risques d’avoir le dessus si on doit en venir aux mains. Mais je ne me suis jamais laissé mettre à terre sans me battre. Je suis du genre à frapper et à réfléchir à ma connerie le lendemain. J’avais fantasmé sur une autre sorte de rapprochement physique entre nous mais une bonne baston nous calmera peut-être.

Je coince mon corps entre la portière et le siège passager. Aucune chance que je dorme. Si mon corps venait à être squatté, ça pourrait virer au drame. Pas trop envie de crever aujourd’hui, et encore moins en finissant dans un talus coincé dans une putain de camionette. Je suis destiné à une mort beaucoup plus classe -enfin dans ma tête parce qu'en réalité, il y a de forte chance pour que je meurs en m’étouffant avec mon propre vomis ou qu’un esprit décidé de balancer mon corps du haut d’une falaise.

Malheureusement, t’es plus du genre roquet que Saint Bernard et tu recommences à me gueuler dessus. Avec ta tête de con qui se croit supérieur. Je réagis très mal aux provocations et mon sang commence sérieusement à chauffer. Mes poings se serrent face à ton petit discours, jusqu’à ce que mes ongles laissent des croissants écarlates au creux de mes paumes. Ma mâchoire se contracte et bordel, je dois vraiment me retenir de te balancer mon poing en plein dans ton nez.

Mais je ne le fais pas parce que, putain ça me fait mal de le reconnaître, t’as raison. J’ai zéro chance d’arriver à destination tout seul. Je pourrais parfaitement conduire ton engin mais ce n'est pas le moment de se mettre la police sur le dos. Pas avec notre chargement. Au lieu d’utiliser la violence, j’utilise une autre méthode qui te fera dégoupiller bien plus vite. Et crois moi, je suis doué pour faire chier les autres.

Mon corps se penche vers le tien et ma main se dépose sur ta cuisse.

Continue de m’appeler bébé, tu me fais durcir.

Je me recule dans un rire. Courageux mais pas téméraire, je recule suffisamment pour ne plus être à portée de tes poings. Ma petite caresse peut me valoir un coquard et je tiens à mon visage. Et puis, ça la foutrait mal si je me pointais au rendez-vous avec la gueule en vrac.

C’est bon, tu peux arrêter ton numéro de gros dur, Fergus. Tout le monde sait que t’as fait de la taule, c’est toi qu’à la plus grosse, blablabla, j’ai saisie l’idée.

Je reprend ma position contre la portière et te jette un regard en coin.

Mais je suis content de savoir que tu m’as maté.


Ouai, c’est pas exactement ce que t’as dit. Tu m’as vu passer la ligne d’arrivée, c’est tout. Mais j’ai bien envie de te faire chier autant que tu m’emmerdes alors je peux bien arranger tes mots comme je veux.

Mon nez se fronce quand j’imagine ma bagnole imbibée par les caisses de Morue qui ne manquerait pas de laisser à vie leur odeur sur mes sièges. Pas question que je salisse ma caisse pour ces conneries. Ta camionnette est déjà merdique alors un peu plus, un peu moins.

Je lève les yeux au ciel tel le bon drama king que je suis et encaisse tous les surnoms que tu peux trouver. Vas-y, rabaisse-moi si ça te fait plaisir, tu restes un petit joueur comparé à ce que je me prends dans la gueule habituellement. C’est pas comme ça que tu vas m’avoir.

Tu veux te porter volontaire pour me vider les couilles, chéri ?

Je hausse un sourcil en me redressant. Tu commences à vraiment me faire chier à blablater au lieu de mettre le contact.

Tu penses me connaître c’est ça ? Parce que tu m’as vu trois fois en soirée, tu sais tout de moi ? Arrête de raconter de la merde et démarre, putain. J’en ai rien à foutre de ce que tu penses de moi, de ma voiture ou de mes potes. On doit juste faire une livraison, on n'est même pas obligé de se parler alors ferme là et démarre.

Tu te crois tellement supérieur à moi alors qu’on en ai réduit à faire cette mission de merde tous les deux. On est pas si différent même si tu te donnes des airs de Princesse de Wester Hailes. Ton trône est autant fait de merde que le mien.

Connard.

Je marmonne entre mes dents, boucle ma ceinture -parceque je sens que tu vas me faire chier pendant trois siècle si je le fais pas- et ouvre ma fenêtre. Le moteur ne vibre toujours pas et ça me fait vriller les nerfs.

Tu démarres ou t’as besoin que je me branle sur ta transmission pour te faire avancer ?

Je sors une cigarette de ma poche, jette mon paquet sur le tableau de bord devant moi et allume le cylindre bicolore entre mes lèvres. De la fumée s’échappe par la vitre entrouverte quand enfin, dieu merci, tu te décides à faire bouger ton foutu carrosse. Aller, plus que cinq heures. Mais avec un con pareil comme chauffeur, le trajet va m’en paraître le triple. En fait, t’es canon uniquement quand tu fermes tes putains de lèvres, charnues qui ont l’air à la fois douce et exigentes et MERDE ! Je ne dois pas penser à tes lèvres. Tu es un connard, qui me considère comme de la merde sous ma godasse. Voilà, il faut que je reste concentré sur ça.
Fergus MacKay
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Don : Voyage au travers des époques, notamment entre le milieu du XVIIe siècle et aujourd'hui. Cela peut durer quelques secondes, quelques minutes ou une heure au plus. Il ne maîtrise pas du tout son don et cela le déstabilise. Est-ce la réalité ou les jeux de son esprit? Et que rapportera-t-il avec lui, la prochaine fois?

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- il lui manque deux phalanges à la main gauche
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The road - ft. Keir Empty Re: The road - ft. Keir

Lun 5 Aoû - 9:19

TW : violence, homophobie, abus.

Continue de m’appeler bébé, tu me fais durcir.

"Enlève ta main, Keir. Tout de suite. "

L'avertissement gronde au fond de ta gorge comme une ultime menace. Tout ton corps s'est crispé au contact et tu n'arrives plus tout à fait à réfléchir. Ce n'est qu'une putain d'connerie. C'est une simple provocation et tu le sais. Le genre d'offensive que les babouins se font pour montrer qu'ils ont l'dessus sur les autres primates. Le genre de blagues que tes anciens potes font à la pelle, comme si ça pouvait confirmer au monde entier leur supériorité d'mâle-alpha sur ces damnés p**** dont ils parlent tout l'temps.

Mais Keir pousse le truc un peu loin. Beaucoup trop loin.

On ne te touche pas.

T'en as mordu des infirmiers et des travailleurs sociaux. Des profs et des beaufs de famille d'accueil qui s'prenaient pour les pères du jour. Rien que pour ça. Rien que une main sur ton épaule. Une tentative de câlin. Ou d'autres choses qu'on dira pas ici. T'as mordu jusqu'au sang, t'as griffé, t'as giflé et t'as cassé des bras rien qu'pour ça.

Bordel, t'as été jusqu'à faire d'la taule! Tu veux pas parler de ça. Tu veux pas parler de c'qui s'est passé c'foutu soir-là. Ni de c'qui s'est dit, ni de c'qui s'est fait. Keir joue avec le feu et le p'tit con... il le sait.

"Enlève ta putain d'main de d'là."

Tu serres les poings. T'es prêt à cogner.

Non. T'es prêt à tuer, Fergus.

Les parois du camion viennent-elles pas de trembler un peu? De flouter? La lumière de l'habitacle vient-elle pas d'clignoter? Y a pas ce p'tit parfum d'merde, qui commence à imprégner l'air? Ta vision s'embrouille. Tu sais c'que ça veut dire, hein? Tu sais c'qui va arriver, si tu t'calmes pas?

Tu sais c'qui arrive et ton myocarde commence à devenir fou. T'entend pas trop c'que l'aut' radote, su'l siège passager. À propos d'la taule. À propos d'son cul, du fait qu'tu l'aurais maté. Sur ses bijoux d'famille à vider. L'odeur de pourriture monte et monte encore. T'as besoin d'sortir du camion avant que tout s'dégrade. T'as besoin d'air. Tu pousses la porte avec violence et sort en trombe du véhicule.

Une inspiration.

Deux inspirations. Trois inspirations. T'as les deux pieds su'l bitume. Ça sent l'pétrole. Ça sent la gazoline. Ça crie, ça hurle et tout a arrêter de trembler, autour de toi.

Calme-toi. T'es encore dans l'réel. T'es pas dans ta tête. T'es encore en 2024.

Il est temps d'remonter dans c't'engin et de décoller. Si l'camion tremble, cette fois-ci, c'est parce que tu viens d'claquer la portière de toutes tes forces. Un regard meurtrier et t'enfonce la clef dans l'contact. L'coup d'volant est brusque. Assez pour l'faire déstabiliser d'son trou, ent' le siège et la portière. Assez pour qu'y s'cogne un peu la tête contre l'habitacle.

Y voulait qu'tu démarres? Sa majesté est servie.

Petit rictus de mépris. Ah ouais? Et c'est toi l'connard? Il faut absolument qu'tu gardes ton calme. Comparé au visions qui t'attendent, ses petites insultes t'passe dix pieds par-dessus la tête. Y faut qu'tu rendes à Birmingham. En un seul morceau. En ligne droite, sans soubresauts d'folie.

"Tu t'branleras comme tu veux ent' Birmingham et Aulde Reekie. J'en ai rien à foutre. Tu prends l'train pour revenir."

Silence. Keir s'met une clope ent' les lippes et t'jettes la fumée par la fenêtre. Ça fait combien de temps qu't'as pas fumer? Presqu'un an, déjà? Le voile blanchâtre entre ses lèvres te fait envie. Trop envie. Tu t'étais promis que la p'tite ne serait jamais exposée à la cigarette... Mais bordel... Coup d'oeil. Y fait princier, avec ses belles fringues. Il fait princier, avec ses boucles noires et son teint mat. Et dire que...

Penses-y pas.

La main gauche su'l volant, t'attrape l'paquet d'clopes sur le tableau d'bord et lui en piques une, avant qu'y puisse réagir. T'as rien pour l'allumer mais tu t'en fiche. Juste le geste, à ce stade, t'apaise. Toi aussi, tu ouvres ta fenêtre. Le vent t'claque sur la joue et tu pousses un soupir de soulagement.

T'es encore dans la réalité, Gus. T'es encore dans la réalité.

Silence. La route défile enfin. Vous êtes presque sortis d'la ville. Presque.

"Tu piges rien ?"

Petit rire mauvais.

"Tu beugles que j't'ai vu seulement trois fois en soirée. J'me fous de toi. J'me fous de qui tu fréquentes, de qui tu pelotes ou de c'que t'as dans l'nez et dans l'sang."

Crachat par la fenêtre. Tu ne l'as vu qu'avec des meufs... s'il savait. Tu commences à envisager de t'battre pour le briquet.

"Mais on touche pas à ma fille. Et on touche pas à sa mère, connard. Tu piges toujours rien?"




Attention, ce personnage comporte plusieurs tw dont de l'homophobie, de la violence et de la psychophobie internalisée.
Les propos du personnage et sa narration interne ne sont en aucun cas les croyances du joueur derrière. N'hésitez pas à venir me parler de tout souci à ce sujet!
Keir Smith
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Don : Possession. Certaines nuits, les esprits décident de prendre mon corps pour un airbnb. Je ne contrôle rien et ne me souviens de rien non plus. A part, que je me suis couché dans mon lit et que je me suis réveillé à l'autre bout de la ville. C'est pourquoi, je fais tous ce que je peux pour dormir le moins possible.

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The road - ft. Keir Empty Re: The road - ft. Keir

Lun 5 Aoû - 14:57
Je provoque, je provoque, encore et encore jusqu’à obtenir une réaction. C’est ma grande spécialité et la raison pour laquelle mon corps et mon visage possèdent pas mal de cicatrices. Elles ne sont pas toutes visibles mais elles relèvent pratiquement toutes de mon incapacité à fermer ma gueule. La plupart des gens ont un instinct de survie suffisamment développé pour savoir quand s’arrêter. Chez moi, il n’existe pas. Alors tant qu’une salade de phalanges de vole pas droit dans ma direction, je ne peux pas m’arrêter de jouer au con.

Et plus je te vois me juger, avec tes regards en coin remplis d’une haine que je ne mérite pas, plus j’ai envie de te pousser à bout. Tu me demandes de ne pas te toucher, de retirer ma main de ta cuisse. Je pourrais obéir et apaiser la tension entre nous pour que cette mission se passe au mieux mais… Mais je suis un con et tu me donnes des balles pour t’atteindre. Continue de me faire chier et je te jure que je vais passer tout le trajet à te caresser. Même si je dois finir avec tous les os de la main brisés, je m’en contrefous.

Malheureusement, là où je m’attends à une tempête, je n’ai le droit qu’à un coup de vent. Perplexe, je te regarde quitter le camion. Tu te décales sur le côté pour sortir de mon champ de vision et je dois admettre que je ne sais plus quoi faire. Est-ce que tu vas réellement me planter ? Non, tu as parfaitement conscience de ce qu’il va se passer si on ne remplit pas la mission. T’es pas un débutant, tu connais les conséquences d’une livraison foirée. Si on s’en tire avec seulement des os brisés, ce sera notre putain de jour de chance.

Les secondes passent et je commence à me décaler derrière le volant. Peut-être que tu te sens mal ? Je peux conduire un moment pour que tu puisses te reposer. Putain, tu me traites comme de la merde et moi, je me demande comment je peux t’aider. Du grand Keir ! Je suis pas un méchant mais je réagis mal à l’animosité qui suinte par tous tes pores.

Comme un diable qui sort de sa boîte, tu remontes d’un coup dans le camion et démarre comme si t’avais les flics au cul. Je ne comprends rien à ton attitude. Je n’ai pas le temps de me réinstaller sur mon siège que tu braques le volant pour sortir du parking. Ma tempe frappe la portière et je laisse un juron s’échapper entre mes dents serrées.

Putain ! Oh, fais gaffe !

Tu te marres et mon crâne m’élance. Ok, t’es vraiment un putain d’enfoiré. Tu peux crever pour que je t’aide. Mes doigts tâte ma blessure et je sens déjà une petite bosse se former. Encore quelques neurones en moins ! Le bon côté des choses, c’est que ce choc a définitivement chassé le sommeil de mes paupières. Je suis parfaitement réveillé et apte à me battre contre toi.

Quand tu parles de train, je tourne le visage vers toi, les lèvres entrouvertes dans une moue choquée.

Je t’emmerde ! Je vais pas prendre le train ! Ça va me couter une fortune et j’ai pas de thunes. Je fais pas cette mission par plaisir alors tu respectes le contrat et tu me ramènes avec toi, enfoiré.

Hors de question d’avouer que j’ai quelques dettes à régler auprès de mecs peu fréquentables. Et que je dois aussi réparer ma caisse parce que j’ai besoin d’elle pour les courses de la semaine prochaine. Et non bordel, c’est trop facile de choisir les clauses de la mission. On doit y aller à deux et revenir à deux. On change pas les plans maintenant.
Mais merde, je sais que t’es capable de me larguer dès qu’on aura été payé. Faut que je trouve un truc pour te forcer à me ramener avec toi parce qu'il me reste 50 livres sur mon compte et que clairement, j’ai pas envie de faire du stop pour rentrer. Je suis sur qu’on me piquerai quelques organes sur le chemin et j’ai encore dans l’idée de pouvoir les vendre si un jour, je suis vraiment dans la merde niveau thunes.

Plutôt que de continuer à envenimer la situation, je préfère m’allumer une clope pour me calmer. Ca sert à rien de te répondre parce que tu vas vouloir crier plus fort et que je vais juste provoquer une autre crise. Je comprends pas ton attitude et la haine qui déborde de toi à chaque fois que tu glisses un regard dans ma direction.

Ton bras entre dans mon champ de vision quand tu attrapes mon paquet de clopes pour te servir comme si c’était le tient. Je pousse un soupir, lève les yeux au ciel mais ne réagit pas. Mon silence vaut mieux que mille insultes. Flemme de repartir pour un tour de manège.

Malheureusement, toi, t’es pas décidé à faire une trêve le temps du trajet. La clope au bord des lèvres, je te regarde comme si un alien venait de prendre ta place.

Putain mais de quoi tu parles ?

Je cligne plusieurs fois des yeux comme si des sous-titres allaient soudainement apparaître mais tes mots sont toujours aussi obscures.

T’as une fille ?

J’ai entendu des rumeurs mais rien de confirmé. Je fais pas confiance à nos potes pour me fourguer des infos sûres. Et puis, toi, avec une fille. Ca me paraît tellement improbable que j’ai toujours pensé que c’était des conneries. Sauf que là, ça sort direct de ta bouche. Tu as une fille. Fergus est papa. Putain de merde.

Qui a touché à ta fille ? Ou à ta femme ?

Ma cigarette se consume entre mes doigts pendant que je continue de te fixer comme si tu venais d'inventer une langue et que tu ne comprenais pas pourquoi je ne te répondais pas de la même façon.

Je pige rien, Ferg.

Je reporte mon regard sur la route, le temps de cogiter. J’ai jamais touché à une femme. Et encore moins à un bébé, putain. Pourquoi est-ce que j’aurai fait une chose pareille ? Je ne sais pas de quoi tu parles et plus je fouille dans ma tête et moins je comprends.

Ouai, on s’est vu trois fois à tout péter ces dernières années. Si tu te fous tellement de moi et de ce que je fais de ma vie, pourquoi tu me détestes autant ?

Si je veux des réponses, autant y aller frontalement. J’ai jamais été du genre à fuir le danger et c’est pas aujourd’hui que je vais commencer. Si on crève l'abcès, on pourra peut-être se contenter de s’ignorer pour le reste du trajet. Ou alors, on se fout une bonne fois pour toute sur la gueule et ensuite, on en parle plus.

Fergus MacKay
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The road - ft. Keir Empty Re: The road - ft. Keir

Mar 6 Aoû - 8:02


TW : violence, mentions de violence conjugale, vulgarité.


Ouais.

C'est ça que tu f'ras.

Une fois les caisses déchargées du véhicule, tu vas l'laisser s'débattre avec les gonzes pour la thune, le marchandage et l'reste et faire le voyage du r'tour en solo. C'est mieux pour lui, s'il veut revenir en un foutu morceau à Édimbourg. C'est mieux pour toi. C'est c'qu'y a de mieux à faire pour vous deux.

Vous deux... ça fait pas un peu drôle de t'dire ça?

D'façon, plus personne aura besoin d'toi et c'qui s'discute entre Keir et ses clients te r'garde pas. Ça n'a jamais été ton fort, la négociation et l'bavardage. Toi, tu parles avec tes poings. Avec tes dents et tes pieds. Et c'est aussi pour ça qu'on t'envoie. Si Beau-Gosse obtient pas c'qui faut de l'échange, t'es là pour distribuer quelques baffes pour bien faire comprendre le message.

Keir saura s'débrouiller sans ça. Enfin, tu l'espères. Il est pas encore là, le jour où tu vas risquer tes os et ta liberté pour ce con.

Ça va mal finir tout ça. Tu l'sens.

Et ça t'mets les nerfs en boule.

D'vant toi, la ligne blanche défile sous les phares. Ennuyante, hypnotisante. Tu r'vois Abby pliée en deux, à l'hopital. Tu r'vois les gouttes de et l'personnel t'interroger, avec des gueules suspectes. Parait qu'c'est fréquent, qu'y t'ont dit, d'un ton mieilleux. De devenir trop nerveux, durant la grossesse à cause des responsabilités à v'nir et de s'mettre à taper sur sa meuf. Tu s'rais pas l'premier. Pas l'dernier. Qu'il était encore l'temps d'chercher d'l'aide, avant que les choses empirent.

T'étais rouge de colère. T'avais haussé l'ton. Oui, tu avais fait d'la prison. Oui, tu t'battais tout l'temps, avant. Mais jamais, JAMAIS t'aurais touché à une meuf. JAMAIS t'aurais levé la main sur ton ex-copine, qu'elle soit enceinte ou non. tu l'attendais avec impatience, le p'tit bout d'être humain qui dormait dans son bedon. Tu l'attendais avec la conscience de c'qui t'attendais. Tu l'attendais avec amour et avec l'esprit ouvert.

Tu savais très bien qu'dans la salle d'à côté, une agente de police et une travailleuse sociale cuisinaient Abby. On essayait d'lui tirer un aveu. On était certain que c'tait toi, l'monstre. La jeune femme n'a jamais voulu rien dire. Pas d'nom, pas de description, même pas d'indice. Rien. Parce qu'Abby, elle l'savait. Elle savait qu'sitôt que t'aurais un nom, tu t'lèverais d'ton siège et t'irait buter l'mec. Elle le savait. Ton enfant aurait besoin d'un père. Pas d'un taulard.

Tu t'mâchouilles les ongles. T'as réussi, au fil des semaines, à grappiller c'que tu pouvais. Abby avait passé la soirée avec de vieux potes à vous. Qu'est-ce qu'une fille enceinte jusqu'au yeux foutait là? Aucune idée. C'était pas ta copine, t'avais pas à l'espionner. Tant qu'elle touchait pas à l'alcool ou la drogue, tant qu'elle et l'enfant allait bien, ça te regardait pas.  Mais la soirée avait dégénéré et un de ces foutus mecs s'en était pris à elle. Pourquoi?

Presqu'un an plus tard, t'avais toujours pas d'réponse. Tu t'doutais qu'la compétition pour la paternité s'partageait ent' Brian et toi. Et qu'Brian l'prenait mal. Est-ce que ça aurait pu être Scott? Il était sans doute trop stone pour lever son cul du canapé.  Pourquoi personne ne s'était mis d'vant pour la protéger?

Est-ce que Keir aurait pu frapper Abby? Tu t'mord la lèvre. Tu l'as déjà vu s'attaquer à un môme, dans un de ses épisodes de somnambulisme. Il ne s'en rappelait plus, le lendemain. Et si c'était ça?

Pourrais-tu vraiment l'tuer pour ça, Fergus?

La bile t'monte à la gorge avec sournoiserie. T'as failli perdre ton enfant à cause de ces enfoirés. Et lui fait comme si de rien n'était. Pas d'excuses. Pas d'inquiétudes, pas d'question. Y pense juste à sa bagnole et ça t'enrage.

Pire, il fait comme si rien ne s'était passé.

Et quand tu l'confrontes... il fait l'innocent. L'angoisse t'monte à la gorge. Tu sais pas ce que tu f'rais, si c'était Keir. Parce que.

Tu piges rien?

C'est sorti tout seul. Toi qui cause jamais, t'voilà à lui brailler ta rage et ton mépris. Et sa réponse va te faire vomir.

"Tu t'souviens pas, Zombieboy? Ça fait un an. Tu t'souviens pas d'Abby? T'as pas vu sa taille d'baleine, peut-être? T'as pas r'marqué qu'elle était enceinte? T'avais la tête dans l'cul ou quoi ?"

T'as les mâchoires qui se serrent jusqu'à en faire mal. Tu préférerais qui s'la ferme. Qu'il t'ignore. Ça f'rait moins chier. Avoue. T'avais p't'être un point faible, pour lui. Pour tout c'que vous aviez vécu. Pour c'qui représentait, pour toi. Pour... pour pleins de trucs que t'admettra jamais.

Jamais.

"Ouais, Keir, ouais. J'ai une fille. Un bout d'chou de dix mois bien en vie. Et c'pas grâce à toi. "

Une voiture vous dépasse. T'appuie comme un forcené sur le klaxon et lances un flot d'insultes en gaélique, par la f'nêtre. Un autre silence.

"Moi, je sais qu't'étais là. On me l'a dit. Y avait Brian, Scott, Abby et toi dans un appartement. Bon Dieu, tu peux pas ne pas t'souvenir! Elle est partie en ambulance!"

Tu détournes le regard de la route pour lui faire face, le regard rempli de haine.

"J'pensais qu't'étais différent, Zombieboy. J'pensais qu'tu savais, toi, c'que ça faisait, d'grandir sans personne. J'pensais qu'un jour, on s'comprendrait p't'être"

Les joues en feu, tu r'prends ton souffle avant d'cracher.

" Tu t'souviens pas? T'étais trop high ou quoi? Trop saoul?  Abby. On lui a foutu l'poing direct dans l'ventre. Et personne l'a défendue. Toi et tes potes, vous avez failli tuer ma gosse. Et tu te d'mande pourquoi j'te hais, sale con?"

Silence.

"J'te l'pardonnerai jamais, Keir. Jamais."

Keir Smith
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The road - ft. Keir Empty Re: The road - ft. Keir

Mar 6 Aoû - 12:25
Je regarde dans ta direction, les yeux immobiles, fixés sur ton profil. Le silence se fait lourd dans l'habitacle, comme si j’attendais une sentence qui allait déterminer le reste de ma vie. Pourtant, je suis sûr de moi. Je n’ai jamais fait quoique ce soit qui mérite autant de haine. Enfin, avec toi. Je ne t’ai rien fait, je ne t’ai rien fait... Je fais tourner cette pensée encore et encore dans mon crâne. Ah moins que… Ce pourrait-il ?.... Non. Je ne t’ai rien fait. Tu vas juste passer tes nerfs sur quelqu’un d’autre. Je ne serais pas ton coupable, c’est trop facile.

Je ne sais pas si l’obscurité me joue des tours mais j’ai l’impression de voir ton visage pâlir. Et ça ne me rassure pas. Qu’est ce qui c’est passé pour te foutre dans un état pareil ? Je suis toujours aussi paumé et pour le moment, tu ne m’aides pas à comprendre ce qui se joue dans cette camionnette.

Abby ?

L’interrogation sort toute seule de ma bouche pendant que mon cerveau repart pour un tour de montagne russe. Abby, il y a un an. Abby enceinte. C’est flou. Je l’ai pas vu souvent cette meuf. Elle traînait parfois avec nous en soirée mais j’ai jamais vraiment fait attention. Surement parce que quand elle était là, tu étais souvent dans le coin et que mon regard était pas vraiment attiré par elle. C’est ça que tu me reproches ? Tu penses que j’ai quelque chose à voir avec la grosses d’Abby ?

Ouai, j’me souviens mais… Brian a dit que le gosse était de lui et comme ils étaient souvent fourré ensemble, j’ai pas cherché. Enfin, j’veux dire, c’était plausible tu vois.

Je continue à faire tourner mes méninges pour extraire tous mes souvenirs où Abby apparaît. Des soirées chez les gars, complètement bourré à rire fort et à danser sur la table basse. Des soirées en boîte où elle tourne autour d’une barre de pole pour se faire remarquer et qu’on lui offre des verres. Des matinées assis sur la terrasse d’un bar pour enchaîner les cafés et les clopes. Je fais défiler tous mes dossiers mais je ne trouve rien de compromettant. Je ne me suis jamais réveillé à poil à côté d’elle ou un truc du genre. Je ne sais même pas si on a déjà vraiment eu une conversation tous les deux. On est souvent resté sur des sujets futiles, sans grande importance. Aucune envie de confier ma vie à ce genre de meuf qui irait directement tout répéter aux autres. Et aucune envie d’écouter la sienne.

Pourtant, j’ai merdé quelque part vu le ton que tu utilises. Tes mâchoires sont tellement contractées que j’ai peur de voir tes dents sauter une par une. Je jette mon mégot par la fenêtre ouverte et me tourne dans ta direction.

Comment ça “pas grâce à moi ?”

Je fronce les sourcils. Je vais finir avec des rides avant l’heure si je continue de te côtoyer.

Putain, je comprends rien à ton histoire Ferg. Dis les choses, explique toi parce que ton délire en mode Cluedo commence vraiment à me faire chier.

J’ai jamais été du genre patient et là, tu me donnes envie de sauter de la camionnette en route. M’écraser sur le béton à pleine vitesse me paraît moins douloureux que de continuer à me prendre tes sous-entendus à la con en pleine gueule. Soit on s’explique, soit tu la ferme jusqu’à ce qu’on arrive à destination mais là, tu me pètes juste les couilles.

Tu t’excites sur le klaxon, sur les voitures autour de nous et je lève les yeux au ciel. Puis le flot de paroles commence et chaque phrase me laisse à chaque fois un peu plus perplexe. J’ai l'impression que tu lances des pièces de puzzle dans ma direction en t’attendant à ce que je reproduise le motif sur mes genoux. Sauf que je n’ai aucune putain d’idée de la photo que je dois reconstituer.

Soudain, la nausée me prend. De la bile remonte le long de mon œsophage et je suis à deux doigts de gerber par la fenêtre. Peut-être qu’Abby n’était pas une pote mais je n’aurai jamais laissé ça se produire. Et je ne vois pas un des gars la frapper, encore plus en étant enceinte. Mais est-ce que je les connais vraiment finalement ? Pendant ces soirées, on boit beaucoup, on fume et on avale toutes les pilules qu’on a pu trouver alors peut-être que ça c’est réellement produit. Peut-être que j’étais réellement là. Peut-être que j’ai rien fait.

Cette fois, c’est moi qui étire le silence à n’en plus finir. Ma gorge s’est couverte de papier de verre et avaler ma salive relève du miracle.

Tu as raison de me haïr.

Je hoche doucement la tête. Je rallume une cigarette et regarde la route défiler devant moi sans vraiment la voir.

Je rentrerai tout seul après la mission.

Je ne vais pas m’excuser pour quelque chose dont je ne me souviens pas. Ça n'aurait aucun sens. Et je ne vois pas quoi te dire ? Que je me suis très probablement endormi sur le canapé et que ce n’était pas vraiment moi qui était là. Que j’ai peut-être avalé la pilule de trop pour éviter à tout prix de m’endormir et que j’étais peut-être dans un état plus proche du mollusque que de l’être humain. Rien ne pourrait te pousser à me pardonner ce qui est arrivé.

Je me racle la gorge, mal à l’aise.

Je sais ce que ça fait de grandir sans personne, de compter pour personne. Pour ce que ça vaut, j'aurais laissé personne toucher Abby. Enceinte ou pas. T’es pas obligé de me croire, mais si j’avais été là, j'aurais fait quelque chose.

C’est tout ce que j’arrive à te dire avant de replonger dans le silence. Je n’arrive plus à regarder dans ta direction sans que la nausée me serre de nouveau le ventre. Putain, je pourrais même pas t’en vouloir de t’arrêter pour me laisser au milieu de nulle part.
Fergus MacKay
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Don : Voyage au travers des époques, notamment entre le milieu du XVIIe siècle et aujourd'hui. Cela peut durer quelques secondes, quelques minutes ou une heure au plus. Il ne maîtrise pas du tout son don et cela le déstabilise. Est-ce la réalité ou les jeux de son esprit? Et que rapportera-t-il avec lui, la prochaine fois?

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- mesure 1m93 et, malgré sa maigreur, est plus solide qu'il n'y parait.
- il lui manque deux phalanges à la main gauche
- parle couramment le scot et le gaélique, a un très fort accent écossais
- utilise parfois des expressions complètement désuètes.
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Mer 21 Aoû - 7:27


The Road

@Keir Smith

image rpimage rp



Putain, je comprends rien à ton histoire Ferg. Dis les choses, explique toi parce que ton délire en mode Cluedo commence vraiment à me faire chier.

Les champs d'patates, les fermes, les p'tites villes et les moutons se succèdent. À part le cottage dont t'as hérité, quequ' semaines auparavant et l'voyage aller-retour à Slaughton Prison, t'es rarement sorti d'ta bourgade. Y avait-il autant d'moutons à l'époque? T'en sais foutrement rien.

Mais c'que tu sais, par contre, c'est qu'l'entêtement du con à côté d'toi à faire comme si rien ne c'était passé cette soirée-là commence à t'faire perdre tes moyens. Vous n'êtes pas encore arrivé à Dunbar que tu projettes déjà de l'jeter par la fenêtre et d'y rouler dessus.

Seule Fionnlay te retient. Ce mec-là mérite pas qu'ta fille soit orpheline pour de bon.

T'es pourtant clair, Fergus. Un d'ces trois mecs avaient frappé ton ex-copine. Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? Comment pouvait-on seulement penser à taper sur une fille? T'en avais vu, des monstres, en prison. Trop, sans doute. T'arrivais pas à croire que çaComment pouvait-il pas s'en rappeler? Abby était grosse comme une baleine, elle chialait comme une perdue. L'ambulance hurlait d'vant la barraque et on avait passé les m'nottes à Brian qui avait menacé d'mort un des poulets.

Impossible de s'être endormi su'l canapé. Impossible de l'avoir classée dans la banalité. Tout l'monde se souvient d'cette soirée. Sauf Keir. Et ça, ça t'fait gerber.

Tu pèses su' l'accélérateur sans t'en rendre compte. Les klaxons fusent et tu leur réponds en langue de bois. Ce n'est que quand les murs de la camionnette recommence à se flouter, tout autour de toi qu'tu ralentis. La dernière chose dont t'as besoin, c'est d'faire une de tes crises d'vant Keir. T'as jamais eu d'témoin avant et c'pas ce soir qu'tu veux en avoir un.

Et pis ta bouche déverse enfin ses ordures. Tout le fiel que tu r'tenais depuis presque un an te sort d'la gueule... Et c'est l'silence.

Un long, long silence. Comme si on y avait arraché la langue, à Zombieboy, comme si on lui avait enlevé son âme. On entend juste le moteur et les voitures qui vous dépassent. Tu t'sens pas bien. D'puis quand Casanova fait l'muet?

Tu as raison de me haïr.

C'est léger. Tellement léger. C'comme ça toutes les crises commencent. L'tableau d'bord commence à s'obscurcir et l'contour des objets tremblent. À peine. Tu fermes les yeux. T'as l'moton, dans la gorge. C'pas un aveu ça? Là, tu sais pas c'qui y a de pire. Haïr quelqu'un du plus profond d'son coeur en espérant vraiment s'tromper ou recevoir une confession qui prouve tout c'qu'on pensait? L'acidité t'remonte dans la gorge.  

"Ouais. Ouais, tu rentres tout seul, après, Zombieboy. J'veux plus t'r'voir. Jamais."

T'as l'coeur brisé et tu sais même pas pourquoi. C'était un salaud. Du début à la fin. Même quand tu rêvais d'lui la nuit. Même quand tu t'imaginais son corps contre le tien, dans tes nuits froides.

Les champs s'fondent dans l'obscurité. Les réverbères ont disparu, alors que t'es touours sur l'autoroute. Tu r'nifles.

J'aurais laissé personne toucher à Abby.

T'es pas obligé de me croire.

Y a c'te part-là d'toi qui s'accroche à un quelconque espoir de salutation. À l'innocence de c'te garçon. L'autre qui feule et qui veut venger ta fille. Les moutons ont arrêté d'bêler. Probablement parce que dans ton souvenir, y en avait pas autant. La camionnette tressaute. L'asphalte commencerait-elle à disparaître, sous les roues d'ton camion imaginaire?

Silence. Un long silence de trois siècles et demi. Tu sens presque l'feu des chaumières lointaines, à travers des f'nêtres de l'engin.

"T'as encore des crises de somnambulisme, hein? T'as encore des absences même après tout c'temps."

Tu le revois frapper c'garçon, dans le dortoir. Tu l'entends encore gueuler ces trucs de merde. Les anglais! Les anglais, ils sont trop nombreux! Ils sont trop nombreux!  C'est un piège! On va cr...

En gaélique, bordel. Personne vous avait appris l'gaélique, là-bas.  Tout l'monde croyait qu'il déconnait. Qu'il inventait un langage, pour faire croire qu'il était fêlé, juste pour s'en tirer avec ses conneries. Mais toi... toi tu savais ce qu'il disait.

"Ça s'pourrait que ce soit toi qui l'ait frappé? Ça s'pourrait... â s'pourrait qu'tu sois un danger, pour les autres?"

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Don : Possession. Certaines nuits, les esprits décident de prendre mon corps pour un airbnb. Je ne contrôle rien et ne me souviens de rien non plus. A part, que je me suis couché dans mon lit et que je me suis réveillé à l'autre bout de la ville. C'est pourquoi, je fais tous ce que je peux pour dormir le moins possible.

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Ven 6 Sep - 11:35
Je ne sais pas quoi faire à part hocher bêtement la tête et fermer ma gueule. Peut-être qu’en fait, je préférais penser que tu ne pouvais juste pas me saquer, genre comme ça, sans raison, juste parce que ma tronche te revenait pas. C’était plus facile à accepter, on peut pas aimer tout le monde c’est la vie. Et même si moi, je t’aime bien, je pouvais accepter que c’était pas pareil de ton côté.

Sauf que maintenant, je sais qu’il y a une raison. Et une putain de raison en plus. J’arrive pas à assimiler ton histoire, j’ai l’impression que tu viens de me raconter un truc horrible qui t’es arrivé. Sauf que j’étais là, je fais partie de l’histoire. Mais tout est flou dans ma tête. Je cherche des souvenirs, des indices, quelque chose mais rien. Mon cerveau tourne dans le vide. Mon corps se balance au rythme de tes coups de volant mais plus rien n’existe autour de moi. Je suis paumé dans mon propre esprit.

Machinalement, comme un zombie (mon surnom me colle parfaitement à la peau), je tourne la tête de ton côté et mon instinct se met en marche. Tes yeux sont braqués sur la route mais ton regard est comme… Absent. T’es là sans être là. Et les pneus de la camionnette mangent de plus en plus souvent la ligne blanche sur la route. Je plaque ma main sur le volant pour garder notre destrier métallique sur la bonne voie. Manquerait plus qu’on crève comme deux cons sur le bas côté de la route.

Ferg ?

Pas de réponse. Je commence à flipper. Je comprends pas ce qui se passe, je préfère encore quand tu me gueule dessus et que tu m’insultes. Tout plutôt que…. Ca. Putain, j’espère que t’as rien pris avant de partir. Mais la came, la fume, c’est pas vraiment ton genre. Du moins, je crois pas mais finalement, qu’est ce que j’en sais ?

Oh, Ferg ?

Je hausse la voix. Peut-être que c’était ça ton idée depuis le départ. Organiser une fausse mission pour me faire monter dans ta camionnette et me planter sur la route. Qui remarquera mon absence ? On pensera que je suis encore dans une teuf quelconque ou que j’ai fait une overdose dans une ruelle crade.

Tu clignes enfin des yeux, for God’s sake ! Et tu reprends notre conversation comme si de rien n’était. Tu me fais un espèce de prank c’est ça ? Tu testes mon sang froid ? Putain, ce voyage avec toi me semble de plus en plus d’une autre dimension. Je plante mon ongle dans la peau fine de mon poignet jusqu’à ce qu’un croissant de sang apparaisse mais je ne me réveille pas. C’est donc bien réel.

Ma main retrouve ma cuisse et je tente de te répondre en mettant de côté ce qu’il vient de se passer. Pour le moment. J’ai pas envie que tu envoies ton poing dans mon nez pendant que tu conduis. Je te parlerai de ton absence quand on fera une pause.

Ouai, mes démons sont coriaces.


Les dons sont considérés comme un moyen de faire le bien, comme un cadeau du ciel, ce genre de connerie. Mais en ce qui concerne mon don, aucun doute qu’il m’a été envoyé par Satan lui-même ! Franchement, avec tous les dons qui existent, pourquoi le mien est de me faire voler mon corps dès que j’ai le malheur de m’endormir ? J’aurai pas pu avoir un truc cool comme voir l’avenir ou faire voltiger des trucs dans les airs ?

Je hausse les épaules à ta question et j’allume une nouvelle clope. Seule la nicotine peut calmer mes nerfs pour le moment. Pas la peine de te demander si t’as un truc plus fort, je connais déjà la réponse.

J’en sais rien, Ferg. J’ai envie de te répondre non mais… T’es le mieux placé pour savoir que je suis un putain de danger ambulant quand mon don se met en marche.

T’as été témoin de pas mal de mes possessions avant qu’on décide de m’enfermer dans la cave. Tu sais que je me suis déjà réveillé couvert de sang sans savoir d’où ça venait. Tu sais que j’ai cassé la jambe de Tobias et le nez de Jamy pendant une de mes crises. C’est pas pour rien que j’habite seul en dehors de la ville (ouai, ça et le fait que j’ai pas une thune), même si maintenant, ça n’arrête plus mes squatteurs.

Tout ce que j’peux te dire, c’est que j’avais pas de traces sur les mains ce jour-là. C’est la seule chose dont je suis sûr… Mais je peux rien te promettre. J’ai pas de souvenirs…

Je tire, fort, sur ma clope et laisse la fumée m’étouffer avant de la laisser filer entre mes lèvres. Je ne sais pas pourquoi je ressens le besoin de te confier un secret, à demi-mot, si doucement que tu pourrais faire genre de ne rien avoir entendu. Mais, c’est toi. Et je suis moi. Et malgré ce qu’on pense, on est pas deux inconnus.

Je fais tout ce que je peux pour pas m’endormir. J’te jure Ferg…

Je tire une nouvelle fois sur ma clope mais j’ai l’impression que la nicotine fait plus effet.

Mais à force de repousser le sommeil, il arrive qu’il me prenne par surprise. Mon corps lâche d’un coup et je me retrouve à l’autre bout de la ville ou dans le lit d’une inconnue.

Je me racle la gorge et chasse ses confessions d’un geste du menton. Tu t’en fous de ma vie et je cherche pas ta pitié. Ma clope disparaît par la fenêtre entrouverte et je me redresse légèrement sur mon siège. J’ai besoin d’air, j’étouffe dans ce putain de camion.

J’ai besoin de pisser. Tu peux t’arrêter 5 minutes ?
Fergus MacKay
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Mar 10 Sep - 7:17

T'as l'sang qui s'glace, sous ton cuir chevelu. T'as la coulée d'sueur, froide et humide qui t'glisse dans l'cul, jusqu'au col de ton bleu d'travail. Tu clignes des yeux, tu t'mords la joue. Tu t'dandines le cul su' ton siège. Tout pour t'enlever de c'te décor qui t'hypnotise et d'ces contours qui s'embrouillent.

T'étais où? C'est c'qu'on a pas arrêté d'répéter, quand y t'ont finalement r'trouvé. Comme si la terre t'avait englouti, comme si tu avait disparu d'la surface d'la planète pour réapparaître comme ça, dans une ruelle près de Greyfriars. T'as jamais eu d'témoins. Personne pour te dire c'qui arrive à ta carcasse, quand tu r'viens à Baillie Fyfe's et à ses pestiférés.

Qu'est-ce qui s'passe, quand tu perds la carte? Qu'est-c'que les gens vloient quand toi, t'es dans l'aut' monde? C'te question tournera en boucle jusqu'à c'que la grande Faucheuse t'embrasse. Et si tu continue à halluciner au volant c'te fourgon, elle t'fera pas languir, c'te catin.

Tu secoues la tête. L'silence de mort fait d'nouveau place aux bêlements des ovidés. Tu r'vois ton compagnon d'fortune r'poser la main sur sa cuisse. Qu'est-ce c'qui s'est passé? Tu veux pas l'savoir. Tu t'enfonces dans ton siège et crispes tes doigts su'l volant.

Y faut qu'tu sortes de c'camion. Tu l'sais. Tu l'sens. Sinon, ce sera vot' cercueil de fer, à Keir et à toi.

L'zombie pipe plus mot. Finies, les piques acérées, finis, les jeux d'devinettes. La confiance du mec fond à vue d'oeil comme si y rapetissait, sur son siège. Y r'devient l'gosse qu'on forçait à dormir dans la cave, malgré ses cris, malgré ses pleurs. Ils emplissent encore toute ta tête et toute la cabine du camion, même vingt ans plus tard. Y t'foutait la trouille, quand il était dans cet état. Y vous foutaient tous la trouille. Même aux adultes, même au personnel. Et c'est c'qui t'faisait l'plus peur. Même ceux en charge savait pas quoi faire de lui.

L'sentiment d'injustice t'étouffe toujours autant. On enferme pas un gosse, tout seul, dans la cave. On aurait dû aider Keir. Lui faire rencontrer un psy. Lui faire prendre d'la médicamentation, lui faire passer des thérapies... qu'est-ce c'que t'en sais, toi?

Qu'est-ce qu'on fout avec un enfant maudit?

Un rire bestial t'échappe.

"T'appelle ça un don? Y nous ont tous bien enculé, ces enfoirés. Ils nous ont bien baisés. On est tous de putains d'jouets cassés, maint'nant. On est damnés. On est tous foutus jusqu'à la moelle et on entraîne tous ceux qu'on aime dans not' putain d'malédiction."

Silence. Y a plus qu'le son du moteur et d'vos respirations, dans l'espace. T'es plus capable de dire quoi que ce soit. T'as la colère coincée dans la gorge. Tu l'savais, pas vrai? Tu l'savais, au fond de toi que c'tait quelque chose du genre. Est-ce que c'est Keir qui a frappé Abby? Est-c'qui s'qui s'est simplement endormi? Est-ce qu'un fou est responsable de ses actes?

Tu l'sais, Fergus. Tu l'sais qu'il est sincère.

Mais t'es trop fier. Trop fier et trop en colère pour lui pardonner.

Et si ça avait été toi? Et si tes passages avec la Mort Noire avait mis en danger un d'tes proches? Si ça mettait en danger ta fille?

T'as pas d'réponse. T'aurais laissé ta fille à la voisine. Avec une lettre pour quand elle s'rait assez grande pour comprendre et tu t's'rais barré loin, très, très loin, pour la protéger.

Juste pour la protéger.

Keir a t-il seulement quelqu'un à protéger, lui? Est-ce qu'on peut en vouloir à c'type de s'poudrer l'nez, quand on a rien d'autre que sa carcasse et sa bagnole?

T'as l'morceau dans la gorge. L'cyanure dans l'sang. Une envie de hurler, une envie d'chialer, une envie de pleurer toutes les larmes que t'as r'foulé, pour faire comme si t'étais un homme. Une envie de vous foutre tous les deux dans l'fossé pour épargner les pauvres cons qui vont vouloir vous sauver, Keir et toi.

Y en a pas d'rédemption.

Coup d'volant à gauche. La camionnette s'ébranle dans un crachin sinistre de feraille. Une voiture klaxonne avant d'filer dans la nuit. Toi, tu r'joins l'côté d'la route et tu coupes les moteurs.

"C'est ça, ouais."

Tu ouvres la portière et sort du véhicule avant de t'diriger droit d'vant toi. Où tu vas? Même toi, tu l'sais pas. Ton poing part tout seul et s'fracasse sur un tronc d'arbre. Une fois, deux fois, trois fois.

Tu t'laisse tomber à côté d'l'arbre et baisse un regard indifférent sur tes phalanges ensanglantées. Soupir. Tu lèves la tête pour regarder au loin. C'pas d'la fumée que tu vois au loin? Une ombre s'dirige vers vous, au travers des bois. Pas un adulte, non. Un enfant. Une gosse. Elle avance en claudiquant, pieds nus dans les fougères avec un lièvre mort, dans la main. Tu vois pas son visage mais tu t'doutes de c'qu'il a d'lair. Les yeux enfoncés dans les orbites, l'regard fiévreux T'as même plus la force de résister, c'te coup-ci. Tu sais c'qui s'en vient.

"Alors on fait quoi, quand on est maudits, Keir? Tu m'veux quoi?"




Attention, ce personnage comporte plusieurs tw dont de l'homophobie, de la violence et de la psychophobie internalisée.
Les propos du personnage et sa narration interne ne sont en aucun cas les croyances du joueur derrière. N'hésitez pas à venir me parler de tout souci à ce sujet!
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Sam 14 Sep - 22:27
Plus la camionnette avale le bitume et plus j’ai l’impression d’être coincé dans le genre de rêve qui se transforme en cauchemar, au fur et à mesure que l'histoire se déroule. Tout avait bien commencé, la course de voitures, les bières avec les potes, je retombe sur mon plus gros crush en acceptant une mission très bien payée. Non, franchement, rien à dire ! Mais le rêve aurait pu continuer un peu… Tu m’aurais avoué que toi aussi tu as pensé à moi ces dernières années, que je te laissais pas indifférent à l’époque. On se serait arrêté sur le bas-côté et on aurait échangé le baiser le plus torride de l’histoire de l’Ecosse.

Mais la nuit est bien trop sombre pour les rêves. Les tentacules du cauchemar se sont enroulées autour de ma gorge, plus moyen d’y échapper. J’ai beau enfoncer mes ongles dans la paume de mes mains, signer avec des croissants carmins un pacte avec le diable en le suppliant de me libérer, je suis toujours là. Dans cette foutue camionnette. Avec un mec qui pense que j’ai voulu butter sa copine et son gosse en même temps. Et à qui je ne peux même pas jurer que ce n’est pas ce qui est arrivé.

Tout ce que j’arrive encore à faire, c’est fumer. J’enchaîne les clopes comme si un cancer des poumons express pouvait me sortir de cet enfer. Je sature tout mon être de nicotine pour faire disparaître les images que t’as injectées dans mon crâne. Il me faut un truc plus fort que des cigarettes mais comme un putain d’idiot, j’ai rien pris avec moi. Pas de came pendant une mission. On ne sait jamais ce qui peut arriver. J’avoue que tu m’as pris par surprise avec ta rancœur amer. Maintenant, j’aurai toujours une pilule de secours pour bloquer les idées noires. Mais là, maintenant, tout de suite, je n’ai que des clopes alors va falloir que je fasse avec.

Je laisse planer le silence, faisant tourner tes mots dans ma tête. Mon crâne balance de gauche à droite en suivant les aspérités de la route.

On est au moins d’accord sur un truc. On est damné.

La sentence est tombée et le silence revient dans l’habitacle. Il faut que je sorte de là avant de balancer mon crâne contre le pare-brise pour que ça s'arrête. Avant d'agripper le volant pour nous envoyer dans le décor. J’ai des pulsions autodestructrices qui commencent sérieusement à me démanger. Il faut que je prenne l’air, il faut que j’appelle Riri, elle saura quoi faire. Alors je tente ma chance, prétexte une envie pressante pour nous accorder une pause et de l’oxygène.

Je vois bien que t’as perdu le peu de couleur qui faisait bruler tes joues de colères. T’as les tempes brillantes et les yeux bizarres. On a tous les deux besoin de s’éloigner de l’autre, juste quelques minutes. Tu ne peux pas me refuser une pause pipi, non ? Si ? Putain, tu serais capable de me dire de pisser par la fenêtre juste pour pas t’arrêter et nous faire arrêter plus vite.

Une voiture klaxonne en nous dépassant et c’est seulement à ce moment que je me rends compte que t’as décidé d’exaucer mon vœu. Merci, bordel. Ta portière claque et tu disparais dans les ténèbres. T’as besoin d’être seul pour décompresser, message reçu. Mais on est à côté d’un champ avec un seul arbre au milieu alors pour l’intimité, va falloir repasser.

Je te jure, je veux pas te suivre mais tu te diriges vers l’arbre pour… Lui cogner dessus ? Et moi, je peux pas pisser contre ta foutue camionnette. Et puis, je sais que c’est moi qui te fous dans cet état alors je me sens coupable de te regarder t’éclater les phalanges contre un tronc. Je continue de marcher dans ta direction, pour faire mes affaires un peu plus loin ou pour te proposer de cogner sur mon visage si ça peut te faire du bien. J’ai pas encore choisi.

Plus je m’approche et plus la détresse sur ton visage me prend à la gorge. J’avance prudemment jusqu’à pouvoir m'accroupir face à toi. Si tu veux m’envoyer ton poing et m’exploser le nez, c’est le moment mon grand.

J’en sais rien, Ferg… J’en sais rien…

Je ne sais pas quoi te dire. Je ne sais plus. Je t’ai livré ma vérité, incomplète et moche, à toi de voir ce que tu veux en faire.

Poussé par un élan suicidaire, j’avance ma main pour la poser sur la tienne. Je voulais juste vérifier que t’avais pas péter les os de ta main en frappant l’arbre mais quand nos peaux entrent en contact, un bruit attire mon attention. Je jette un coup d’oeil par dessus mon épaule et vois une gamine avec un putain d’animal crevé dans la main.

Je sursaute et tombe sur les fesses, les yeux écarquillés mais il n’y a plus que la nuit et le champs à perte de vue devant moi. Mon regard passe de toi, au vide où je peux jurer qu’une gamine se tenait il y a juste quelques secondes.

Je… Putain.

Je passe une main sur mon visage. Je suis crevé. J’ai pas dormi depuis… Longtemps. Le manque de sommeil est en train de me griller le cerveau. Maintenant, j’ai des hallucinations même quand je suis clean.

A bout de forces, je me laisse retomber sur le dos, admirant les étoiles au-dessus de nos têtes. Mon bras barre mes yeux et un soupir m’échappe.

Me laisse pas m’endormir, Ferg.
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Ven 27 Sep - 5:24


TW : maladie, mort, psychophobie

C'est p't'être à cause d'la gosse. C'est p't'être un réflexe. Tu peux pas laisser c'te p'tite dans la réalité. Aussi imaginaire soit-elle. Tu peux pas la laisser s'approcher.

Tu peux pas t'permettre qu'elle vous atteigne, elle et sa maladie.

Ni toi. Ni Keir.

Parce que tu sais, tout au fond d'toi que t'as pas l'droit d'lui faire ça. Pas l'droit d'lui infliger c'te mort lente et fiévreuse.  Ni les pustules qui éclatent, ni la gangrène qui brûle tes doigts agglutinés, ni la chiasse qui t'vide encore les tripes, vingt-ans plus tard.

Même si tout ça, c'est juste dans ta tête. T'as pas l'droit d'lui faire vivre tes cauchemars à qui qu'ce soit. Enfin... t'y a plus l'droit. Toi aussi, t'as failli tuer l'fils d'une mère à coups d'poings. Pour une insulte d'mec-alpha, pour des souvenirs honteux qu't'es pas censé avoir vécu. Pour un mot d'travers. Un seul mot d'travers.

Et tu vas payer pour l'reste de ton existence.

T'es qui, Fergus Jeffrey MacKay, pour en vouloir au mec à côté d'toi?

La gamine. L'sang du lièvre dégoute sur ses menottes enflées et grêlées d'pustules. Elle s'est arrêtée là, au beau milieu du temps, au beau milieu du champ, aussi surprise que toi de ce retrouver dans c'desert d'herbe à pâturage alors qu'il y avait toute une forêt, autour d'elle. Y a quequ'chose, dans ses yeux noirs, au travers de ses cheveux poisseux. Quelque chose de brillant, quelque chose d'animal. Quequ'chose qui va au-delà d'la fièvre. La faim de vivre. La rage du désespoir.

Si la Grande Peste avait un visage, Gus... ce s'rait celui-là. La carcasse osseuse, bestiale et mourante d'une fillette pleine de puces qui s'avance toujours un peu plus loin pour prendre tout c'qu'elle peut.

Les doigts d'Keir glissent dans ta main. Il essaie de t'parler mais tu l'entends pas. Pas tout d'suite.

Vous vous dévisagez, elle et toi, en chiens d'faïence. La lame rouillée d'son couteau brille sous la lumière d'la lune.  Tu jurerais d'vant Dieu qu'elle s'apprête à se jeter sur vous et à vous sauter à la gorge, même si elle sait qu'elle n'a aucune chance face à deux hommes adultes.

Est-ce le mouvement de recul de Keir? Tes propres instincts protecteurs prennent l'dessus. Tu lui attrapes avec fermeté l'poignet et le colle sur ton flanc, l'regard toujours rivé sur l'enfant. T'entends Keir gueuler. Tu l'vois tomber su'l cul, du coin d'l'oeil. Tu le lâches pas. Un signe de faiblesse et la p'tite va vous foncer droit dessus.

Silence.

Tu lâches enfin l'poignet de Keir. Y doit t'croire complètement taré, à r'garder l'vide, ouais. Au moins, lui, y pourra t'comprendre.

Peut-être.

Lentement, tu t'penches vers tes pieds pour détacher tes bottes de travail et les enlèves, une par une.

Tu les prends par les lacets et les lèves dans les airs pour que la mioche les z'yeute. C'est sale, c'est plein d'peinture et d'graisse. C'pas du beau cuir. C'pas astiqué. C'pas d'belles bottes d'bourgeois. Mais c'est bien plus solide que toutes les souliers qu'elle verra jamais.

"C'est ça qu'tu veux?"

Le scot de ton enfance s'fait rouillé, au fond d'ta gorge. Y s'fait grondant, y s'fait menaçant.

" Si dans trois jours, t'es pas morte, tu pourras les vendre, lassie. Elles sont à toi. Tu les prends et tu fous l'camp."

Et tu lances tes bottes au beau milieu du champs. Elles tombent lourdement, à trente pas de vous. Comme le lièvre abattu de la main de l'enfant. Froissement d'jupes. Pieds nus qui court à toute vitesse au travers des herbes hautes. Tu t'retournes vers Keir, les joues livides et l'dévisage, lui et son air perdu.

"Et toi, pourquoi tu fais la tête? T'as oublié  de quoi avait l'air un fou qui s'parle tout seul?"

Ta mauvaise blague tombe à plat. Tu t'penche vers ton compère et lui touche l'front, inquiet. Il est pas un peu caud? Y a c't'étincelle dans le regard. Ce feu qui l'consume, comme une feuille de papier. L'vainqueur de tout à l'heure, dans l'stationnement t'supplie, maintenant. Y t'supplie de pas l'laisser dormir. C'plus la fatigue, à c'point-là, c'est d'l'épuisement.

Il va pas s'rendre à Birmingham.

Soupir.

Tu t'laisse tomber dans l'herbe à ses côté et plante tes deux yeux dans la voie lactée.

" Les gardiens... y m'aimaient pas beaucoup. On m'a mis dans les mêmes cellules que d'mecs pas mal plus malades que toi. À côté d'mecs qui bandaient juste à voir l'sang pisser un peu plus loin. "

Silence.

"Chuis encore là, Keir. Alors dors. J's'rai encore là quand tu t'réveillera."

Regard vers le champs. La fillette a disparu.

Tes bottes aussi.

***

Tu ouvre le paquet et en sort une autre clope. L'briquet clique et la flamme te réchauffe le visage, alors que la braise rougit, à l'autre bout du tube. Foutues promesses d'arrêter de fumer. Une nuit pour tout foutre en l'air. Tu grimaces juste à penser aux timbres de Nicorette. Tu pousse un petit rire en secouant la tête. La dernière heure a été un peu mouvementée mais intéressante, au final.

Vous allez être en retard, foutrement en retard. Mais tu t'en fous. L'air est pur, la nuit est belle et tu t'es jamais senti aussi en paix avec toi-même. Tu es presque peiné de voir le ciel prendre des teintes bleuâtres.

Mouvement à tes côtés. Keir se réveille.

"Tiens, la Belle au Bois dormant sort du coma."

Tu lèves ton cul du sol et fait quelques pas, pour t'étirer. Le sol est frais et tes bas d'laine sont trempés. De quoi auras-tu l'air devant les gonzes, pas d'souliers, tout à l'heure?

Tu t'en fous. Tu lui lances son paquet, complètement vide.

"Tu veux qu'on s'arrête prendre un morceau? j'ai besoin d'café. Pas toi?"

Keir Smith
Keir Smith
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Occupation : J'enchaîne les petits boulots, plus ou moins légaux. Et les courses de voiture, très illégales.
Âge : 30 Quartier : Pilton, bébé ! Y'a que là-bas que je peux me payer un appart'
Situation familiale : Libre comme l'air ! Pas de famille, pas d'attaches.
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis toujours.
Don : Possession. Certaines nuits, les esprits décident de prendre mon corps pour un airbnb. Je ne contrôle rien et ne me souviens de rien non plus. A part, que je me suis couché dans mon lit et que je me suis réveillé à l'autre bout de la ville. C'est pourquoi, je fais tous ce que je peux pour dormir le moins possible.

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The road - ft. Keir Empty Re: The road - ft. Keir

Ven 27 Sep - 15:14
Tes doigts serrent mon poignet, tes yeux ont pris une couleur étrange et fixent un point derrière mon épaule. Je ne comprends pas ce qu’il se passe, je ne comprends pas ce que tu fais. Je devrais me relever et me tirer. Me casser loin d’ici et de toi. Tant pis pour la mission, je trouverais bien une excuse en chemin. Je n’aurai qu’à faire du stop pour regagner Edimbourg et prier pour ne pas tomber sur un serial killer en cavale qui me trouverai assez à son goût pour me transformer en carpaccio.

Pourtant je ne bouge pas. Je me rends compte seulement maintenant que j’ai même arrêté de respirer. Je te fixe, la tête légèrement penché pour tenter de percer tes mystères. Tu as toujours eu cette aura fascinante qui me donnait envie de te courir après plus jeune. Des années plus tard, elle est toujours là.

Ton visage tente d’être serein mais je sens que tous tes muscles sont tendus. Tu essayes d’impressionner qui là ? Mon corps bascule vers l’avant quand tu me rapproches de toi et c’est seulement ma main sur ton ventre contracté qui m'empêche de chuter lourdement contre le tronc de l’arbre.

Encore une fois, je me concentre sur le point que tu fixes mais je ne perçois rien. Est-ce que c’est cette gamine que tu regardes ? Celle de mon hallucination ? Mais comment c’est possible ? Cette fois, mon visage se tourne pour te fixer de nouveau. Tu vois des trucs, des trucs qui n’existent pas ? Ou qui n’existe pas en ce moment ? Je… La fatigue me tombe dessus comme une chape de plombs.

Et cette odeur. Tu défais tes chaussures pour les balancer je ne sais pas où mais ce n’est plus ce qui m’importe. Ça sent… La mort. Mon estomac remonte dans ma gorge et je jure que je suis sur le point de rendre mon déjeuner.

Soudain, ta voix résonne et tout s’arrête. Je n'arrive pas à te répondre, les sourcils toujours froncés d’incompréhension face à la scène que nous venons de vivre.

Ta main se pose sur mon front et je ne suis même pas sûr de ce que tu dois sentir. Même moi, je ne sais plus si la peur me glace le sang ou si la panique bouillonne dans mes veines. Alors je tente de reprendre contenance comme je peux. Ma main quitte ton abdomen et balaye la tienne de mon front.

Je vais bien.

Je me laisse tomber sur le dos, épuisé par les événements. Mon bras vient cacher mes yeux car je refuse que tu puisses y lire ma détresse. Ne jamais montrer ses faiblesses, c’est la règle numéro 1 pour suivre. La fatigue s’enroule autour de mon cou, alourdit mes muscles et me supplie de fermer les yeux. Mais personne sait ce qui va se passer si je me laisse aller. Peut-être rien, peut-être quelque chose de terrible.

Mais ce qui me terrifie le plus, c’est que tu disparaisses. Que tout ça ne soit qu’un rêve et qu'à mon réveil, je sois seul au milieu de ce champ.

Pourtant, au lieu de repartir en chaussette vers ta camionnette, tu t’allonge à mes côtés et adopte la même position, le visage face à l’immensité au-dessus de nos têtes. Tu me rassures, ta présence m’apaise et je décide de te croire.

Tu es là. Tu seras là.

Merci.

C’est tout ce que je peux laisser échapper, dans un souffle. Ma main cherche la tienne et mes doigts s'enroulent autours des tiens dans une supplique silencieuse. Ne me laisse pas.

***

Quelque chose me tire de mon sommeil. Les yeux encore fermés, je tente de remettre mes souvenirs en ordre, comme à chaque fois. C’est devenu un réflexe, un mantra pour retrouver mon corps. Je m’appelle Keir, on m’a trouvé à Edimbourg, j’ai 30 ans. Mon dernier souvenir est que je me suis endormi dans un champ avec Fergus à côté de moi. Je lui tenais la main pour qu’il ne parte pas.

Inventaire de mon corps. Je bouge doucement pour réveiller mes muscles endoloris d’avoir tapé un somme dans l’herbe. Rien de cassé, tout va bien. Mais je ne tiens plus ta main et c’est ce qui me fait soulever les paupières.

Mais tu as tenu parole. Tu es toujours là, à mes côtés. Je me relève difficilement, avec l’impression d’avoir pris 30 ans supplémentaires d’un coup. Mes jambes se plient et je passe mes mains sur mon visage.

J’ai dormi longtemps ?

Il fait encore nuit, ce qui est plutôt bon signe. Putain, on va être en retard. C’est la merde. Mais en même temps, je me sens bien mieux alors ça valait le coup. J’ose un regard vers toi mais tu as l’air entier aussi.

Tu vas bien ? J'ai fait… Des trucs pendant mon sommeil ?

Je me lève à mon tour, mes doigts faisant tourner mon paquet de clopes, vide. J’ai mal partout, mes fringues sont trempées et on va avoir l’air de deux clochards en arrivant au rendez-vous. C’est parfaitement à l’image de ma vie ! Une succession d’imprévus qui mène à un résultat catastrophique.

Café et clopes, tu me vends du rêve, bébé !

Je laisse mon rire flotter derrière moi pendant que je regagne notre embarcation. Cette pause fut… Intéressante. Au moins, tu as arrêté de me fusiller du regard, c’est déjà bien. Je touche aux boutons du tableau de bord pour activer le chauffage dans une veine tentative de nous réchauffer et de sécher nos tissus.

Maintenant que j’ai le cerveau en marche, tu me racontes ce qui s’est passé dans ce champ ? C’était qui cette gamine ?

Parce que si j’ai bien une certitude, c’est que c’est à elle que tu parlais. Je ne sais pas comment j’ai réussi à la voir, ni pourquoi mais t’avais pas l’air étonné de la trouver là. Mes yeux suivent la courbe de ton corps jusqu'à tes pieds nus.

Faut qu’on te trouve des groles aussi.
Dafydd Lloyd
Dafydd Lloyd
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Occupation : Guide touristique
Âge : 34 Quartier : New Town
Situation familiale : Petit dernier un peu trop surprotégé d'une fratrie de trois. Fouteur de crasses et de poisse depuis la naissance. Bébé à maman, enfant prodige mille fois parti et toujours pas de retour. Coeur d'artichaut célibataire qui ne sait plus trop faire la différence entre le désir et l'amour, le vrai.
Date d'arrivée à Edimbourg : 3 ans
Don : Médium en plein déni : voit et entend les défunts comme s'ils étaient vivants. Il se doute que quelque chose ne va pas chez lui mais l'attribue à son état mental du moment. Il peut être parfois possédé, lorsqu'il est sous influence de drogues... ou non.

The road - ft. Keir NRGp
Tes sujets RP : #team escargots sous valiums, #team coup d'inspiration, 300 mots et plus, soit à la 2e pers. du singulier ou parfois à la 1ère.

Ordre de réponse complètement aléatoire. Bref, le chaos. Il ne faut pas le prendre personnel, svp.
FULL, pour le moment.

- Prudence - L'affaire Dumoutier
- Nathan - Retour à la réalité
- Joshua & Nathan - Ashes to Ashes
- Maddox - Basically a weirdo
- Logan - Deals, Deaths and Whiskies
- Virgil - Mondays


- fume un paquet de cigarettes par jour, a toujours une barre de chocolat ou un bidon de lait au chocolat dans son sac.
- son chat le suit partout, sauf à son boulot, au château. Il s'est essayé, on le lui a interdit. C'est un grand chat noir de 3 ans qu'il porte sur son épaule ou en laisse.
- a un drôle d'accent à demi gallois, à demi acadien
- parle couramment le français, avec un fort accent acadien
- a une phobie incontrôlable des hôpitaux. Trop d'esprits lui tourne autour, dès qu'il pose le pied dans ce genre de lieu. Cela lui crée de graves problèmes.
- a tendance à faire des rechutes lorsque les esprits deviennent trop insistants.
- a une cicatrice à la base du cou, un peu trop près de la jugulaire. Une ancienne blessure à l'arme blanche. Elle barre un tatouage, comme si l'agresseur avait choisi cette tache d'encre pour mieux viser.
- peut être possédé par les esprits sans qu'il puisse y faire quoi que ce soit. N'a aucun souvenir de ces épisodes.

The road - ft. Keir Empty Re: The road - ft. Keir

Lun 30 Sep - 0:27
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