No mercy + Porter

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No mercy + Porter

Sinking Past :: Old Town :: Cowgate & Grassmarket :: The Hive

Safiya Irving-Yeva

10 de Carreau

Pseudo : Nuit d'orage
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No mercy + Porter Tzf4

Occupation : Créatrice de petit jeux vidéo indépendants, streameuse, mannequin onlyfan et un peu d'escorting avec des anciens clients
Âge : 32 Quartier : New Town (Circus Lane), avec une colocataire (attendue en scénario)
Situation familiale : Célibataire, peu intéressée par les relations suivies, trop proche de Dior pour tomber amoureuse d'un autre
Date d'arrivée à Edimbourg : Y est née. Une brève absence en début d'année 2024 mais revenue en mai.
Don : Peut voir les conséquences des différentes options lorsqu'elle est confrontée à un choix. Si son don se déclenche trop de fois en peu de temps, Safiya subit alors une migraine très handicapante.

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Tes sujets RP : Dior + Thomas + Porter + Paul

No mercy + Porter

Jeu 23 Mai - 18:40

No mercy
Merci la géolocalisation Snapchat qui permet de surveiller les mères en sortie conditionnelle. Ce n'est même pas elle qui l'a paramétré ainsi, c'est Eva qui sait à peine se servir de son téléphone malgré le temps qu'elle passe dessus. Safiya descend du bus et souffle devant les grosses lettres blanches indiquant le nom de la boîte. Des airs de déjà-vu. Même sans son don, elle sait à quoi ressemblera son passage au Hive, elle sait quel visage elle va y croiser et devine la musique depuis le trottoir où elle se tient. Elle se glisse dans la queue pour rentrer, prépare son porte-feuille en maudissant Eva pour la centième fois en quinze jours.

Devant elles, les jeunes sont par grappe de quatre ou cinq. Leurs rires ricochent sur les bâtiments autour d'eux et accentuent son sentiment de solitude. Elle n'a pas franchement envie d'être là, mais lutte contre les doutes et les questions. Venir ou ne pas venir. Changer d'avis au milieu du trajet ou non. Et là, entrer ou tracer sa route. Troisième déclenchement de son don. Elle sait que c'est la bonne chose à faire et ça lui suffit pour rester dans la ligne et trembler de froid dans sa robe trop courte. Elle ne pouvait pas prendre le risque d'être recalée par le videur. Ce dernier la détaille des pieds à la tête avant de lui faire un signe en direction de la porte. Elle n'a rien à déposer au vestiaire, paye son entrée et est jetée dans cette pièce à l'odeur singulière. Elle sent la sueur et la chaleur des projecteurs. Lorsque la jeune femme traverse la foule des danseurs, elle est attaquée par le parfum trop présent de certains qui espèrent pouvoir finir leur nuit accompagnés. Elle regarde droit devant elle, en direction des tables, pour ne pas attirer de l'attention non-désirée.

Et là-haut, t'es présent, comme elle l'avait deviné. Avec ta cour et Eva sur les cuisses d'un type ivre-mort. Safiya s'arrête, observe. Elle se demande si ce genre de scènes se dressait durant son absence des dernières semaines ou si Eva ne vous rejoint que pour attirer sa fille dans tes filets. Elle est la seule mère au monde qui pense que tu es une bonne fréquentation pour sa fille célibataire. Elle aime le prix de tes montres, de tes chemises et de tes lunettes de soleil. Safiya entend souvent parler de tes lunettes de soleil. Eva appelle ça "un point commun" entre vous, une preuve que vous seriez un couple parfait. Vous avez la même manie de vous cacher derrière des verres teintés, ne seriez-vous pas des âmes-sœurs ? Personne n'est dupe : tout ce qu'elle veut, c'est un beau-fils riche pour la mettre à l'abri et si elle le trouve est beau, c'est du bonus.

Eva est donc là, à profiter des bouteilles disposées sur la table en dépit des conditions de sa libération. Elle a un comportement de prédateur, une jambe légèrement surélevée pour dévoiler un bout de cuisse étonnamment lisse pour une femme de son âge. Son sourire charmeur s'adresse à tous les hommes qui ont le malheur de croiser son regard, car celui qui lui sert de chaise ne lui suffit pas. Elle boit un liquide transparent que Safiya identifie de loin comme étant de la vodka. Le numéro est le même depuis des années. Eva commande de l'alcool de pomme de terre pour se plaindre du manque de reconnaissance adressée à la Vodka kazakhe et comme personne n'en a jamais goûté, elle peut ainsi se donner des airs savants.

— Salut.

C'est à toi qu'elle s'adresse. Elle s'est approchée de votre table et te fait un sourire discret. Elle ne savait pas comment reprendre contact avec toi depuis son retour, sa mère a — encore une fois — forcé le destin. En face de toi, Eva fait mine de ne pas avoir remarqué la présence de sa fille et s'esclaffe sur une blague qu'elle seule a entendue. Les doigts de Safiya claquent devant ses yeux pour obtenir son attention.

— Lève-toi, je te ramène.
—Hors de question, la soirée est encore jeune et ce charmant jeune homme m'a promis de m'accompagner sur la piste de danse. Et regarde qui j'ai trouvé.

Eva te désigne de l'index et rajoute un geste du menton pour que sa fille tourne la tête. Safiya obéit, te fait un sourire exagéré pour souligner la stupidité de la situation. Elle déteste être coincée dans ce rôle, mais sait que résister aux caprices de sa mère lui ferait perdre plus de temps.

— Salut, Porter.

Deuxième salutation, cette fois accompagnée de ton prénom pour qu'Eva ne puisse pas l'accuser de t'ignorer. @Porter Wilks

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Porter Wilks

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But if you like causing trouble up in hotel rooms
And if you like having secret little rendezvous
If you like to do the things you know that we shouldn't do
Then baby, I'm perfect
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Re: No mercy + Porter

Mer 5 Juin - 21:18

No mercy

saf & porter

« La nuit est chaude, elle est sauvage »

Je ne compte plus le nombre de soirées que j'ai passé au Hive depuis que je suis à Edimbourg. Sûrement bien plus que la moitié de la population locale de la ville réunie. J'en connais littéralement les moindres recoins (merci les transactions, merci la baise), les barman n'ont pas besoin de me demander ma carte bleue, j'ai un compte là bas qui doit avoisinner le millier de livres. Souvent, je prends la même table. Ca fait longtemps que je l'ai repérée, après les avoir testées toutes. C'est celle qui se trouve à l'endroit le plus stratégique, pas loin du comptoir, un peu écartée de la piste de danse pour être tranquille, avec des fauteuils qui ont du prendre la marque de nos postérieurs depuis le temps. C'est un repère, un QG, le personnel sait qu'on ne doit pas être dérangé lorsqu'on s'installe dans les salles à l'arrière, et ces dernières sont insonorisées comme il faut pour ne pas entendre les éventuels coups de feux ou cris d'extase qui y sont poussés. A force donc, tout le monde nous connait. Il y a ceux qui ne nous approchent pas et qui nous craignent, celles qui viennent se mettre sur nos genoux en roucoulant pour pouvoir profiter gratuitement de certaines largesses. Parfois, il y a des petits nouveaux, qui fanfaronnent et tentent de s'imposer, mais la plupart du temps, nous sommes tranquilles. Il faut dire que ces derniers apprennent vite la leçon.

Eva est celle qui rigole le plus fort ce soir. Je ne sais pas combien elle a déjà bu, mais bien trop pour être parfaitement lucide. Le gars sur qui elle est assise en profite pour la tripoter et elle ne semble s'aperçevoir de rien, mais ce n'est pas moi qui vais faire une réflexion, surtout vu son attitude aguicheuse. Elle est sacrément bien foutue, il faut l'avouer, et puis elle attire sans mal le regard. Parfait pour attirer l'attention. Tant est si bien que nous sommes rapidement rejoints par Safiya. Safiya c'est sa fille, mais Eva a une drôle de façon de se comporter en sa présence. Elle ne semble pas du tout motivée à l'idée de partir, et je parie que son cavalier ferait la moue si elle osait quitter ses genoux. Bien entendu, elle la force à se tourner vers moi pour me saluer et on devine qu'elle s'y plie uniquement parce que donner raison à sa mère est le meilleur moyen pour partir plus vite de cet endroit, en sa compagnie. "Salut, Rabat-joie. J'crois qu'elle s'amuse un peu trop ici, repasse plus tard" répondis-je d'un ton taquin en levant mon verre à sa santé. Eva me remercia presque du regard, prête à m'envoyer des baisers avec sa main si elle n'était pas en train de se maintenir en équilibre. "Ou sinon, joins-toi à nous" ajoutais-je en tapotant un micro bout de fauteuil a coté de moi pour l'inviter à s'installer. La femme gloussa, et je défiais Safiya du regard. Elle pouvait bien s'amuser un peu, on allait pas la manger. Et puis, comme sa mère l'avait souligné, on se connaissait déjà, et plutôt bien en plus. J'aurai été bien incapable de décrire cette relation. C'était loin de l'amitié que j'avais entretenu avec Victoria par exemple, mais ce n'était pas juste un plan cul avec qui j'aimais bien m'amuser. Les soirées chez elle, c'était sympa, même si ça fait plusieurs mois qu'il n'y en a pas eu. En fait, maintenant que j'y pense, je ne l'ai pas revue depuis un bail.

C'est pas pour autant que je lui en veut. En vrai, je me persuade que ça me fait ni chaud ni froid. Je peux toujours trouver des remplaçantes avec qui partager un écran de télévision pour jouer aux jeux vidéos. Et Eva, elle, est une grande fille, elle a pas besoin d'elle pour vivre sa vie. C'est bien mieux que ces femmes mariées et coincées qui ne savent pas ce qui est bon pour elles avant que je leur présente sur un plateau d'argent. Ou plutôt sur des abdos tatoués devrais-je dire. Je me tourne à moitié pour adresser un claquement de doigts au barmen le plus proche, lui faisant signe d'apporter une nouvelle tournée sur la table, afin que Saf ait les mains occupées.

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Re: No mercy + Porter

Lun 17 Juin - 22:45

No mercy
Debout, à vous regarder passer une bonne soirée pendant qu'elle est là, à attendre d'Eva qu'elle soit raisonnable. Safiya ne s'offusque pas du surnom que tu lui donnes, t'es évidement pas le premier. Sa génitrice elle-même adore l'appeler ainsi ou un équivalent moins poli. Elle s'en fou, elle ne fait pas ça pour la reconnaissance, ça fait longtemps qu'elle sait qu'elle n'en obtiendra pas.

Elle baisse les yeux sur le minuscule espace que tu lui offres près de toi. Elle attend une seconde, sûrement le temps d'assimiler ce que son don vient de lui montrer. Elle sait qu'elle ne peut pas hésiter trop longuement, au risque de voir encore et encore les mêmes visions et de se donner mal à la tête. Une migraine au milieu de ces lumières, avec ses sons de basse qui feraient presque trembler les murs, y aurait de quoi faire du dégât. Elle s'installe en soupirant, seule contre vous tous. Combien même elle vous expliquerait pourquoi Eva doit sortir de cette boîte, personne ne compatirait.

— Merci.

Elle te lance, sans sourire, quand tu commandes des boissons. En face d'elle, Eva joue la pauvre quarantenaire ivre morte mais elle est plus en contrôle qu'il n'y paraît. C'est son petit numéro, tout ça. Elle aime se faire passer pour une créature sans défense et espérer attirer ainsi la sympathie d'un mec au tempérament de héros. Eva est un parasite constamment affamé.

Saf est encore un peu silencieuse. Elle s'acclimate. Elle doit se mettre dans l'ambiance mais des pensées la traversent encore. Elle se demande si tu as essayé de passer à l'improviste pendant son absence. Ça l'amuse un peu, de t'imaginer tomber nez-à-nez avec les nouveaux locataires de son ancien appartement. Elle espère que tu as remarqué qu'elle avait quitté la ville, peut-être même que tu l'aies mal pris qu'elle parte sans te prévenir. Elle t'apprécie et même si elle est pas dupe sur le fait qu'elle n'est pas un élément majeur dans ta vie, elle a un peu envie que l'amitié soit à double sens. Elle ne s'est jamais sentie aussi seule que ces derniers temps et t'es dans le top 3 de ses meilleurs amis. Ça en dit long sur sa capacité à se lier aux autres, sans aucun doute. Elle pivote, pose un coude sur le dossier du fauteuil, soutient son visage de sa main. Ça lui donne un petit air boudeur qui lui sied.

— Ça va ? Ça fait un petit temps.

Un mouvement attire son regard de l'autre côté de la table. Eva est debout, la main nouée à celle du compagnon de Porter qui doit avoir la moitié de son âge. Ils ont l'air aussi débiles l'un que l'autre et s'attirent mutuellement sur la piste de danse. Safiya suppose qu'elle va les laisser faire. Ça l'arrange. Elle trouve encore ça bizarre d'être avec toi sous le regard un peu trop attentif de sa mère. Son don l'a rassurée quant à la conclusion de cette soirée. Elle n'a vu aucun poste de police, aucune cellule, aucun avocat à tirer du lit sous prétexte qu'Eva avait été vue en train de faire ce que le juge lui a précisément interdit de faire. Elle essaie de se détendre. Le verre qui devrait bientôt arriver lui fera du bien.

— J'espère que tu as trouvé quelqu'un pour me remplacer, pendant mon absence.

Elle te donne un petit coup d'épaule taquin pour avoir ton attention. Et un sourire, enfin. Elle sait qu'Ùna s'est mariée il y a très peu de temps, elle imagine que ça veut dire que vous avez arrêté de vous voir. Alors qui a bien pu chauffer tes draps le temps de son court séjour de l'autre côté de l'océan ? Elle est réellement curieuse d'apprendre si tu n'as fait que défiler des nouveaux visages ou si une petite nouvelle plus durable s'est faufilée dans le lot. Il lui semble que c'est votre sujet de conversation favori : tacler l'autre sur ses fréquentations, au motif que ses dernières conquêtes ne sont pas à la hauteur. Et ça permet de remettre les pendules à l'heure. Vous ne vous appartenez pas et ça n'est pas prêt de changer. Elle aime ce que vous avez, la simplicité qu'elle confond avec de la complicité.
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Re: No mercy + Porter

Lun 1 Juil - 20:51

No mercy

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« La nuit est chaude, elle est sauvage »

Safiya opte finalement pour la deuxième option. Ca tombe bien, c’est celle que je préfère moi aussi. Ce sera la seule fille autour de cette table à avoir encore la totalité de sa tête, les autres ont déjà bu un peu plus que de raisons ou sont en train de faire les yeux doux à mes compagnons pour obtenir autre chose qu’ils seront ravis d’offrir, pourvu qu’ils puissent le partager. Je suis bien un des seuls àCet n’avoir personne sur mes genoux, mais je ne cherche pas à ce que la nouvelle venue en profite. Elle a le droit à un bout du canapé, dussé-je devoir pousser quelqu’un pour qu’elle puisse s’installer. Je commande directement des verres, insistant d’un regard pour qu’ils arrivent plus vite que la moyenne et j’observe avec satisfaction le barmen s’activer avant de nouveau faire face à la table. Deuxième bonne nouvelle, Eva et son cavalier s’éloignent un peu, non sans que cette dernière ne m’ait jeté un regard équivoque et que je lui ai répondu par un clin d’oeil. Tant mieux, non seulement j’aurai moins l’impression d’être épié par son regard embrumé, mais en plus, Saf serait beaucoup plus à l’aise. Même si ça serait à son tour, de la surveiller, qu’elle ne fasse pas de bêtise. La seule qu’elle pourrait faire, c’est quoi ? Se mettre à danser sur le comptoir ? Fumer du shit sur les cuisses du mec de la bande qui l’accompagne ? Je considère ça plus comme un amusement que comme une véritable connerie, mais mon amie n’a jamais eu le même point de vue que moi.

Cette dernière s’enquiert de mon état. Je sais bien qu’elle ne dit pas ça avec innocence, comme si nous entretenions une amitié saine et durable et que j’allais répondre un débile « ça va et toi ? » sans intérêt. Je ne suis pas au Hive pour ça. Je suis là pour chasser de la femelle, pour passer une bonne soirée si possible dans un lit n’étant pas le mien, pour me saouler à l’envie en compagnie de mes potes. Safiya apporte une dynamique différente, je l’accorde, c’est peut être pour ça que j’ai laissé sa mère nous tourner autour jusqu’à son arrivée sans lui suggérer d’aller voir ailleurs. « Hum. Ca t’intéresse ? » je répond d’un ton un peu boudeur. Je tourne ostensiblement la tête vers l’opposé de la table, avant que son coup d’épaule ne me rappelle à l’ordre. D’un air nonchalant, je me frotte la mienne à l’endroit même ou elle l’a touché. « Aie » je me plains, comme si je n’avais jamais vécu pire.

Mais il semble vraiment que ma vie l’intéresse. Ce n’est pas une question de jalousie ou d’appropriation, non, elle doit se douter qu’elle n’est pas vraiment « remplaçable ». A la limite, il y a bien Victoria, même si nos relations sont distendues depuis quelques mois, encore que cela fait bien quelques années également que nous n’avons pas disputé une partie de jeux vidéos par exemple. Saf devrait plutôt trainer avec Tom. Ils ont le même âge, et je suis sûr qu’ils pourraient s’entendre. Pourtant, je ne les laisse jamais s’assoir ou parler ensemble. « Ton absence ? Quelle absence ? ». Je hausse les épaules. Elle n’a pas duré assez longtemps pour que je m’en inquiète, sûrement et quand bien même, je ne le dirais jamais. Il faut dire que j’ai de multiples occupations, en plus du travail qui me prends déjà la majeure partie de mon temps. Quoi qu’il en soit, j’ai enchainé les filles, comme je le fais toujours, mais aucune n’a jamais pris assez de mon temps pour que l’on évoque l’idée saugrenue de se revoir. Enfin, elles si, mais moi, je préférai m’éclipser sans rien dire en faisant comme si je n’avais rien entendu, pour les blesser, et les laisser emplies d’incompréhension alors que je réunis mes vêtements pour quitter leur appartement. « Personne ne t’a battu à ton jeu préféré » avouais-je à demi-mot pour toute réponse avant de récupérer les verres qu’on nous tendit par dessus la table.

L’alcool fort s’écoula dans ma gorge et j’en ressentis une grande satisfaction. Deux ou trois autres, m’aperçevant que je l’avais pris d’un coup sec, avaient fait de même avec leur propre boisson, soit machinalement, soit avec l’envie de m’imiter. J’enjoignais fortement la jeune femme à participer en la fixant d’un air joueur. « T’es revenue parce que môman t’a manqué ? » demandais-je en m’appuyant sur le dossier, à demi tourné vers elle, le bras en appui sur le dossier de la banquette. Je pouvais de fait à la fois surveiller la table et ce qui se passait dans la majorité de la salle. Rien d’inhabituel à signaler, pour l’instant, Eva ne semblait pas particulièrement excitée, même s’il y avait toujours une part d’imprévisibilité dans son comportement.

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Re: No mercy + Porter

Ven 12 Juil - 23:19

No mercy
Safiya s'installe à tes côtés, surveille vaguement Eva, mais surtout, elle attend son verre. Ses visions lui avaient gâché la surprise de ta présence, mais elle leur pardonne. La soirée peut devenir agréable et n'a pas besoin de ne rester qu'un baby-sitting épuisant. Elle n'a pas besoin de s'installer sur tes genoux ou de t'offrir sa gorge pour s'amuser. Si toi, tu peux parfois te permettre des inélégances, ce n'est pas son cas. Elle n'est pas née riche, elle n'a pas de passe-droit et honnêtement, elle a trop de pudeur pour se donner en spectacle de la sorte. Elle laisse ça aux autres femmes de la table.

L'autre différence entre elle et les autres est son intention. Elle n'est pas là pour profiter gratuitement de votre alcool ou pour être vue à une table VIP. Elle est sûrement la seule qui est là simplement parce qu'elle apprécie ta compagnie, sans arrière-pensée. Elle aime ton caractère de diva insupportable. Elle trouve ça reposant, de savoir que peu importe ce que tu veux, tu le réclameras. Elle n'a pas à gâcher ton énergie à ménager tes sentiments. Y compris ta soi-disant douleur. Elle lève les yeux au ciel, pas compatissante pour deux sous. Elle sait qu'elle n'a pas la force nécessaire pour te faire mal, encore moins quand elle ne fait que te taquiner.

— Ca dépend de la réponse.

Si c'est pour lui dire que tout va bien ou que tu as perdu 500 balles au poker avec tes collègues, non, ça ne l'intéresse pas. Mais si tu as une aventure un peu fun, alors vas-y, elle t'en prie. Elle essaie de t'encourager en te questionnant sur tes fréquentations. C'est pour mieux te vanner si la réponse en est digne. Ta réaction lui arrache un petit rire sincèrement amusé. Elle se penche pour murmurer à ton oreille.

— Soul calibur ou l'autre jeu ?

Un peu de fierté tire le coin de ses lèvres en un sourire discret. Elle sait qu'elle ne t'arrachera pas des paroles plus douces que ça ou un aveu plus franc qu'elle t'a manqué. Elle cherche plutôt dans ton regard un éclat de malice en réponse à ses paroles. Tu sais forcément de quoi elle veut parler. Vous y jouez depuis longtemps, maintenant. Elle prend le verre que tu lui offres, ses yeux encore ancrés dans les tiens. Tu veux qu'elle boive et tu connais son amour pour ce genre de challenge. Hors de question de s'aplatir pour si peu. Elle lève son verre au parfait moment pour secouer le frisson qui la prend quand tu utilises ce type de mot pour parler d'Eva. Faire cul-sec l'aide à oublier, à se rincer les tympans. Déjà, avouer que cette créature est sa mère est au-delà de ses forces, alors gentiment t'écouter l'appeler "môman", c'est quasiment vomitif.

Passé le dégoût et la brûlure de l'alcool fort, elle te répond au premier degré en même temps qu'elle fait claquer son verre sur la table. Elle t'invite silencieusement à le remplir à nouveau, pour pouvoir recommencer.

— Eva est en liberté conditionnelle. Elle a poignardé une femme deux fois, après une dispute en boîte.

Elle ne te raconte pas souvent sa vie, mais s'imagine que cette anecdote peut te faire rire. Il vaut mieux ça qu'en pleurer. Elle ne va pas pour autant entrer dans les détails, t'expliquer que le couteau n'était pas le sien à la base ou l'état d'ébriété des deux protagonistes. Si ça t'intéresse, tu n'as qu'à poser des questions, elle sera ravie de développer. Au moins, avec toi, aucun risque que tu ne la prennes en pitié ou que tu commences à t'inquiéter pour elle. Ça lui va bien.

— Elle n'a pas le droit de boire. Elle ne devrait même pas être hors de chez elle.

Elle jette un regard par-dessus son épaule pour regarder sa mère, encore en train de danser sur la piste de danse. Elle se colle aux premiers corps séduisants et consentants qu'elle croise. Certes, elle fait bien plus jeune que son âge, mais ça reste ridicule. Ces garçons pourraient être ses fils. Mais bon, t'as le même comportement et ça, ça ne saute pas aux yeux de Safiya. Elle est moins tolérante envers Eva qu'elle ne l'est avec les autres.

— C'est vraiment d'elle dont tu as envie de parler, ce soir ?

Elle fait tournoyer ton verre vide entre deux de ses doigts. Son bras de nouveau appuyé sur le dossier de votre fauteuil, soutient sa joue. Sa petite expression boudeuse habituelle est très vite revenue sur son visage.
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Re: No mercy + Porter

Mer 21 Aoû - 23:19

No mercy

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« La nuit est chaude, elle est sauvage »

Le sujet de mes fréquentations a toujours intéressé Safiya. Il y a toujours plein d’anecdotes à raconter, et de quoi parler pendant des heures. Rien d’étonnant donc à ce que cela soit abordé alors qu’elle vient de débarquer comme une fleur après plusieurs mois à faire la morte. Pour la punir, je pourrai rester hermétiquement fermé et adresser ostensiblement la parole à quelqu’un d’autre, histoire de la voir un peu bouder de mon manque d’attention. Quand on a une mère comme Eva, j’imagine que c’est la chose qu’on recherche en premier chez quelqu’un. Heureusement pour elle, je n’ai pas la rancune tenace, cela reviendrait à dire que son absence s’est fait ressentir, ce qui est loin d’être le cas. J’essaye de sonder son regard, la moue amusée sur son visage alors que quelques minutes plus tôt, elle aspirait à ce que sa mère rentre avec elle dès qu’elle lui en avait donné l’ordre. Finalement, ça l’arrange bien que cette dernière se soit éclipsée pour continuer sa folle soirée. Ca lui permet de prendre des nouvelles comme si de rien était. « Je me sentais bien mieux quand tu n’étais pas là à me regarder comme ça. C’était si reposant » répondis-je avec force ironie, refusant de lui donner satisfaction.

Ca ne dure pas longtemps, on aime bien se taquiner, c’est comme ça. Je ne traine pas avec des nanas pour jouer à des jeux vidéos, nous avons des activités plus physiques et ludiques que ça, alors Saf se doute forcément que ce n’est pas la première option. Je laisse planer un peu le mystère, lui jetant un regard entendu avant de me pencher à mon tour pour lui glisser rapidement un doigt sous le menton. « A ton avis ? Celui qui consiste à se servir le thé en se disant des gentillesses » je murmure sur un ton taquin avant de revenir récupérer mon verre. J’espère qu’Eva ne loupe rien du spectacle, je suis sûr que ça l’amuse beaucoup et que cela va étayer les nombreux fantasmes qu’elle cultive vis à vis de sa fille et moi. Je n’essaye plus par contre de la chercher dans la foule pour confirmer mes suppositions. « Une des mes dernières conquètes va même se marier, tu imagines ? » dis-je avec une main sur le coeur et un air faussement outragé. Mais quelle idée vraiment, je parie qu’elle en sera tout autant horrifiée que moi. Voilà, elle a de quoi maintenant me titiller pendant les prochaines semaines, c’est presque un trop beau cadeau que je lui fais là. « J’espère que cette absence a valu le coup de ce coté là également ». Je demande subtilement, histoire de faire donnant-donnant.

Avec grand plaisir, je lui verse un deuxième verre, je m’arrête en plein milieu pour lever les yeux lorsqu’elle évoque la liberté conditionnelle d’Eva. « Ah oui, vraiment ? ». Est-ce que j’en suis surpris ? Non pas vraiment, cela fait longtemps que j’ai arrêté de chercher une certaine logique dans le comportement de cette femme, d’autant qu’elle se serait bien gardée de nous révéler l’information. Je reprends le versement de l’alcool. J’aime bien l’idée qu’elle soit encore là à se mettre en valeur sans se soucier qu’elle risque gros si elle se fait choper au Hive. Un coup de fil anonyme pourrait en plus arriver si vite qui plus est… « Elle s’amuse comme une folle, ce serait tellement dommage de devoir la ramener ». Mais je dois avouer qu’elle a raison. Les frasques de la mère ne m’intéressent pas vraiment, mais si elle me demande à boire, je ne suis pas de ceux qui le lui refuseraient. C’est d’abord à Saf que je tend d’autorité un nouveau verre en lui reprenant l’ancien. « Parler, c’est surfait ». Je pousse un long soupir comme si j’étais en train de mourir d’ennui rien qu’a l’idée. Je lui taquine un peu le genou avec les doigts, ça a le don d’intriguer les mecs derrière moi qui s’agitent, alors que ça ne signifie rien.

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Re: No mercy + Porter

Mar 27 Aoû - 17:28

No mercy
Tu arrives à la faire sourire, quand tu joues au con. Elle n'est pas du genre anxieuse, à chercher en permanence des preuves que tu tiendrais un peu à elle, au fond. Elle a de l'amour-propre et une indépendance qui font qu'elle n'a pas besoin de plus que ce que tu veux bien offrir.

— Désolée de gâcher ta soirée avec mon regard.

Elle sait que tu rigoles, mais c'est vrai qu'elle a un regard qui met certaines personnes mal à l'aise. Il n'est pas assez expressif ni assez fuyant. Elle ne fixe pas non plus les gens vingt minutes sans cligner des yeux, mais sa bizarrerie est juste assez suffisante pour être remarquée.

Elle se doute que tu as été occupé pendant son absence, mais tu ne parles pas du nombre de femmes que tu as vues ni de celles qui ont pu être exagérément flippantes. Non, tu préfères râler sur celle qui a potentiellement blessé ton amour-propre en partant. Ça la fait rire. D'humeur sympathique, elle décide d'aller dans ton sens. C'est vrai qu'elle trouve ça étrange de se marier par amour.

— Nah, je ne peux pas concevoir qu'on puisse vouloir épouser quelqu'un d'autre que toi. Ton ego s'en remet ?

Elle imagine que tu parles d'Ùna. Enfin, elle se doute parce qu'elle est capable de faire 1 + 1 = 2. Il n'y a qu'elle qui soit assez bizarre pour venir te prévenir qu'elle épouse quelqu'un. Elle se demande si vous couchez encore ensemble et juge qu'elle préfère ne pas savoir. Il y a un conseil qui dit qu'il ne faut jamais se mêler de la relation de deux personnes qui se sont déjà vu nues, elle entend l'appliquer sans exception.

— C'était pas fou.

Elle te répond avec honnêteté. Elle avait d'autres choses à faire que rencontrer des gens et dans la chambre qu'elle louait à un couple de retraités, il n'était pas question de ramener des inconnus. Elle n'a rien de bien marrant à te raconter de ce côté-là. La seule anecdote croustillante de sa vie est les frasques de sa mère alors c'est à ça dont tu as le droit. Ton arrêt la fait rire. C'est rare de réussir à te surprendre. Bravo à Eva pour avoir réussi, d'une certaine façon même si Safiya préfèrerait que ce ne soit jamais arrivé.

Ça ne serait pas dommage du tout que la soirée s'arrête pour la criminelle, d'ailleurs. Ça soulagerait énormément la santé mentale de sa fille. En attendant, cette dernière attrape le verre que tu lui tends et le porte à ses lèvres. Elle déplace légèrement son genou, d'une façon trop subtile pour savoir si c'est une réelle invitation à continuer ou un mouvement irréfléchi. Parler, ce n'est pas non plus l'occupation préférée de Safiya. Elle est sacrément mauvaise pour ça, dès que vous avez passé le stade de la prise de nouvelles sur vos conquêtes respectives. Elle peut discuter des nouveaux jeux sortis, de l'actualité du monde de la tech et c'est à peu près tout. Elle n'aime pas partager bêtement des choses qu'elle peut garder pour elle. C'est pour ça qu'elle t'apprécie à ce point.

— J'ai une idée.

Elle pose son verre et se redresse pour te partager son plan. Elle se doute qu'il va te plaire même si c'est le contraire de ce que tu viens de dire.

— Tu m'aides à ramener Eva chez elle, puis tu me raccompagnes.

La première étape est la plus difficile à te faire accepter mais si elle te promet que la suite vaudra le coup, peut-être que ça va passer. De toute façon, elle ne peut pas quitter la boîte ou aller s'amuser avec toi où que ce soit tant qu'Eva n'est pas sagement dans son lit alors tu as tout à y gagner en l'aidant. Un léger sourire provocateur apparaît sur le côté de sa bouche.

— J'ai une nouvelle adresse, ça te permettra de l'avoir et je te ferais visiter la maison.

Et une nouvelle colocataire qui sera enfermée dans sa chambre, que tu ne croiseras pas, mais dont l'aura pourrait avoir des effets marrants sur toi. Safiya doit avouer qu'elle est curieuse de ça. Quant à la visite, elle va se limiter à l'essentiel : la chambre, le salon, les placards de chips et biscuits.
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Re: No mercy + Porter

Lun 7 Oct - 22:06

No mercy

saf & porter

« La nuit est chaude, elle est sauvage »

Ma soirée est pour le moment, loin d’être gâchée. J’aime bien ce à quoi j’assiste, et je ne suis pas mécontent d’avoir de nouveau des nouvelles de Safiya. On peut croire que je me fout de tout, et surtout des gens, encore plus des nanas, mais il y en a certaines qui ont réussi à obtenir mon attention et elle en fait partie, ce qui est un sacré compliment venant de moi. J’aime les formes des meufs, mais je ne leur saute pas toujours directement dessus non plus, je choisis. Ca, ça pourrait s’apparenter au contraire d’un compliment mais je suis presque sûr qu’elle ne le prendrait pas mal. En attendant, je prends plaisir à sa compagnie. Elle est différente de celle de sa mère, à beaucoup d’égards.

Mon égo est plutôt toujours bien en place, je serai de bien moins bonne humeur si tel n’était pas le cas. Una n’en était qu’une parmi d’autres, je trouve simplement que la raison qu’elle m’a donné pour cesser toute baise avec moi est un immense bullshit. Un mariage, et puis quoi encore ? La plaisanterie de Saf m’arrache un rictus. « Haha, très drôle ». Je suis plus dégouté qu’autre chose. Treize ans avec Nicole ne m’ont pas suffit pour envisager la chose, bien au contraire, je crois qu’elle m’en a purement et simplement vacciné à tout jamais. Je suis bien comme je suis, libre comme l’air, seulement, je n’apprécie pas vraiment qu’on me laisse tomber. C’est moi qui doit faire ça, pas les autres. Au moins, Saf a le mérite d’être revenue.

Le ‘c’est pas fou’, ça veut tout dire et rien dire à la fois. J’aurai bien aimé avoir une liste détaillée pour trouver tous les défauts des mecs qui sont passés sur son chemin quand je n’étais pas là alors je continue de lui jeter un regard insistant pour qu’elle continue sur sa lancée, ce qu’elle ne fait pas. « C’est parce que t’es tombée que sur des gros connards qui n’étaient pas moi » je plaisante en haussant les épaules comme si c’était une évidence. Il n’y a que moi qui peut me targuer de porter à la perfection ce qualificatif. C’est presque comme une veste adaptée à la taille de mes épaules. Moi, par contre, je ne suis pas en liberté conditionnelle, et pourtant, j’ai du buter plus qu’une seule personne dans ma longue existence. Eva n’a pas agit très intelligemment de ce coté là, mais je serai ravi de lui apprendre quelques tours pour ne pas se faire choper. Toutefois, la chose m’étonne. Je sais bien que la femme est impulsive et que toute personne bourrée fait des conneries, mais c’est toujours surprenant d’entendre ça d’une personne venant de mon entourage. Ceux que je cotoie sont comme moi, en général, ils vivent libres et en paix, ce qui ne veut pas dire qu’ils ne se sont jamais fait prendre au moins une fois.

Je précise que ce serait bête de la ramener mais sa fille n’est pas du même avis. Je lève un sourcil interrogateur car j’ai pas la moindre envie de quitter le bar, encore moins pour une femme comme Eva. Je n’ai qu’a demander à Tom, il se ferait un plaisir de l’accompagner personnellement jusque chez elle. Malheureusement, il n’est pas là ce soir. « Moi, j’ai une meilleure idée, on lui commande un taxi et on va directement chez toi ». Ouais, ça c’est mieux. Je finis mon verre en taquinant encore un peu plus son genou, mais elle n’en démors pas, ça s’entends et ça se voit à la seule façon qu’elle a de me regarder, justement. Cette proposition là est plus alléchante encore. « J’y gagne pas trop au change, juste avec ça ». J’ai une moue dépitée, et mon regard se détourne volontairement comme si j’étais beaucoup plus excité par l’ambiance qu’a l’idée de visiter sa nouvelle piaule. Mes doigts battent la mesure avec la bande-son qui fait danser tout le monde jusqu’a ce qu’un gloussement suraigu ne me fasse hérisser les poils des bras. Eva a sûrement beaucoup trop bu, pour quelqu’un qui en avait l’interdiction. Ca me fait doucement sourire. « Ta maison a intérêt à avoir un jacuzzi et une bouteille de champagne au frigo ». C’est le moins qu’on puisse faire tout de même ! En clair, elle doit valoir le coup. Pour le reste, je pense que le nouveau doit ressembler à l'ancien. « Et je m’occupe pas d’elle, tu t’en charges ». Pas spécialement envie qu’on nous voit collé-serré, ça pourrait nuire à mon image, malgré tout le bien que je pense d’Eva.

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Re: No mercy + Porter

Lun 14 Oct - 22:43

No mercy
Malgré le fait que Safiya soit dans cette boîte pour une raison ennuyante - un caprice de sa mère - elle passe une bonne soirée. T'es facile à fréquenter, toi. T'es direct et t'en attends pas énormément. Elle ne se fatigue pas à guetter ta réaction à tout ce qu'elle dit. Ça lui arrive parfois, mais ce n'est pas systématique. Tu as autre chose à faire que prendre la mouche pour une phrase qu'elle formulerait mal, par exemple et elle, elle prend généralement tes répliques à la rigolade. Elle a un sourire amusé à ce que tu dis.

- Sûrement.

Safiya ne te considère pas comme un connard, alors elle ne pense pas à une vanne pour répliquer. Aux États-Unis, elle n'a fréquenté personne. Elle n'en avait pas le temps et si elle avait eu le malheur de recommencer l'escorting, elle aurait pu perdre son job à cause de ça. Finalement, elle l'a perdu à cause d'Eva, mais au moins, elle a tenté le coup. Elle t'explique rapidement ça, ce qu'il s'est passé pendant son absence. Elle pense que l'histoire va te plaire. Elle est désolée de refuser ton plan d'appeler un taxi, mais ce n'est pas envisageable. Elle connaît l'animal.

- Elle serait de retour ici en 20 minutes.

Elle insiste, te propose de voir sa nouvelle maison qui n'a rien de particulier si ce n'est d'être dans un quartier mignon, mais est-ce que tu en as quelque chose à faire ? C'est qu'elle n'a pas d'autres arguments et qu'elle pense que tu ne regretterais pas de la suivre. Vous ne vous êtes jamais ennuyés ensemble. Pourquoi ça commencerait ce soir ?

- The best I can do is commander des pizzas et ouvrir une bouteille de Vodka.

Tu n'as peut-être pas la référence et c'est tant pis pour toi. C'est un meme, sur Internet. Un prêteur sur gages qui utilise cette formulation pour ses contre-offres toujours trop basses. Enfin, bref. Elle ne va pas te l'expliquer si tu comprends pas. L'important est la pizza, pas ce qu'elle a dit avant. Pas de champagne, encore moins de jacuzzi. Juste de la pizza, des consoles, une grande télé, un canapé neuf et confortable sur lequel vous pourrez renverser de la vodka s'il lui en reste dans ses placards.

- Je n'avais pas envisagé de te la confier.

Ça n'aurait profité à personne. Pas à elle, pas à toi, pas à Eva. L'idée ne l'aurait jamais traversée. Eva est son fardeau, elle seule peut le porter. Elle termine son verre et se lève chercher la concernée. C'est le bordel sur la piste de danse, tout le monde a trop d'alcool dans le sang à cette heure-ci. Elle s'approche, s'interpose entre le danseur et sa mère. Cette dernière est obligée d'arrêter ses mouvements pour observer sa file.

- On y va.
- On va où ?
- Porter te ramène.

Eva réfléchit, pèse le pour et le contre assez rapidement, puis accepte d'un mouvement d'épaules. Ça va que c'est toi et que tu as un rôle à jouer dans son grand plan pour le futur. Elle se prend pour une maîtresse en manipulation mais ses cibles habituelles sont des cinquantenaires cirrhosés qui sont prêts à tout pour obtenir de l'attention féminine. Elle ne joue pas dans la même cours que Safiya et toi et vos règles la dépassent totalement. Il n'empêche qu'Eva s'approche donc de toi, très souriante. Quand elle est sûre que tu peux l'entendre malgré la musique, elle commence son numéro.

- Un parfait gentleman. Je te l'ai toujours dit, Safiya. Si tu étais un peu moins ingrate, peut-être que Porter aurait plus souvent envie de te payer un verre. Est-ce que tu l'as remercié pour la soirée ? Il est à un âge où il va envisager de se poser et si tu veux être considérée, tu devrais commencer par être un peu plus agréable.

Personne n'y croit, pas même celle qui tente de te pousser dans les bras de sa fille, mais il y a trop d'argent en jeu pour qu'elle ne laisse tomber. Safiya lève un regard amusé dans ta direction, préférant en rire qu'être désespérée par la connerie de sa mère.

- Porter ne s'est jamais plaint de moi.

Si elle savait utiliser correctement les muscles de son visage, elle te ferait un clin d'œil, mais ce n'est pas le cas. Rien que sourire lui demande des efforts. Les émotions ne sont pas son truc préféré mais comme tu as l'air d'être dans le même cas, elle ne se force pas en ta présence. C'est pour ça qu'elle te considère comme un de ses plus proches amis.
@Porter Wilks

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