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Javier Sanabria
Javier Sanabria
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Occupation : Avocat d'affaires en Espagne, Javier a pris une année sabbatique suite à la mort de sa femme. D'un point de vue légal, il ne peut pas exercer en Ecosse... Mais s'il y a une chose qu'il sait, c'est que dans l'ombre, tout peut se faire.
Âge : 35 Quartier : Javier vit sur le Blue Sky, un joli narrowboat bien équipé que Carmen lui a laissé en héritage (quai sur le Canal de l'Union, quartier de Fountainbridge, au sud-ouest d'Old Town).
Situation familiale : Veuf depuis quelques mois. Mais il le vit plutôt bien.
Date d'arrivée à Edimbourg : Début janvier 2024.
Don : Dans les rires, les pleurs et les cris d’autrui, Javier peut distinguer une émotion sincère d'une fausse. Si l'émotion de la personne est sincère et qu'il s'agit de pleurs ou de cris, l'Espagnol aura des frissons ; pour les rires sincères, c’est comme une sensation de chaleur qui traverse son corps. Plus rarement, il peut aussi entendre des bribes de pensées qui accompagnent ces émotions. En revanche, si l’émotion n’est pas sincère, il ne ressentira rien de spécial et se doutera alors instinctivement du mensonge. Cependant, son don ne s’active pas tout le temps et pas avec n’importe qui ; plus la personne qu’il observe est loin, moins il y a de chances qu'il reçoive ces indices. Le contrecoup de son don inclut des migraines et des sautes d'humeur.

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Mar 26 Mar - 14:16
LAWYERS HAVE FEELINGS TOO (ALLEGEDLY)  
Edimbourg était une ville magnifique, envoûtante. En l’espace de deux mois, bientôt trois, l’Espagnol avait eu le temps de visiter un peu la capitale écossaise, mais la vérité était qu’il lui arrivait encore aujourd’hui d’être surpris par la beauté de certains bâtiments et par la splendeur de certaines vues. La ville était différente de Madrid, complètement différente, mais Javier ne pouvait qu’avouer qu’il se sentait bien ici. Rentrer à la maison ? Pas dans ses plans, du moins dans un futur immédiat. Depuis qu’il avait quitté la Galice pour s’installer dans la métropole espagnole, presque dix-huit ans auparavant, son quotidien était devenu tellement agité et stressant qu’il avait rarement eu le temps de ralentir la cadence et de profiter de la vie comme ça. Ici, pour la première fois depuis longtemps, l’avocat se permettait réellement de le faire, et ce, sans même s’en sentir coupable. La mort de sa femme, en juin dernier, avait été un coup soudain, inattendu, qui l’avait un peu secoué – plus qu’il ne l’admettrait jamais – mais au moins cela faisait une bonne excuse pour qu’il prenne enfin une longue pause bien méritée. Pour ce qui était de découvrir qui il était vraiment, comme Carmen avait suggéré dans cette lettre qu’elle lui avait laissée, le Madrilène n’avait rien découvert de nouveau, franchement… Juste qu’il vivait sans doute un peu trop pour son travail et qu’il était toujours obsédé par l’idée d’être toujours le meilleur dans tout ce qu’il de faisait. Mais… était-ce vraiment une nouveauté pour lui ? Non, pas du tout, cela ne datait pas d’hier ; la seule nouveauté, c’était qu’il avait désormais le temps d’y penser.  

Alors parfois, quand il se rendait compte qu’il commençait à se poser un peu trop de questions inutiles, le brun préférait simplement quitter le Blue Sky, sa péniche amarrée sur le Bassin de Lochrin, là où se terminait le Canal de l’Union et aller découvrir les petits coins sympas d’Old Town, rencontrer des gens, boire un verre (ou plusieurs) quelque part. Et non, il ne s’agissait pas que de draguer de belles filles à l’accent difficile à comprendre ; Maître Sanabria aimait bien échanger avec les habitants de la ville, apprendre à connaître la culture de leur pays, découvrir leurs petites habitudes. Aussi étonnant fût-il, Carmen était Ecossaise, chose qu’il avait toujours ignorée. Certes, leur mariage n’était pas tout à fait conventionnel, ce n’était qu’une alliance par intérêt, mais quand même… Depuis les années qu’ils se connaissaient, et jamais, jamais il ne s’était douté que l’excentrique sexagénaire était une aristocrate d’Edimbourg partie vivre à Madrid il y a bien des années, histoire d’être libre d’épouser qui elle voulait et de vivre la vie qu’elle désirait. Au final, Javier se rendait désormais compte qu’il y avait toute une partie de son épouse qu’il ne connaissait pas, et c’était… étrange. Parce que si la différence d’âge qui les séparait pouvait prêter à rire (c’était un peu leur but, après tout) et que leur relation, aux yeux de Javi, était plutôt un mix maman de substitution/meilleure pote (ouais, très sain tout ça) ils étaient proches, parlaient de tout et de rien. En fait, il y avait aussi tout un côté psy/conseillère qu’elle jouait, ce qui rendait d’autant plus étrange le fait qu’il ignore ses vraies origines.  

Malheureusement, Carmen n’était plus là pour lui expliquer quoi que ce soit. Peut-être était-ce pour cela qu’il aimait autant explorer Edimbourg, s’imprégner de l’ambiance de la ville. Ou alors, si on voulait rester pragmatiques et réalistes, l’avocat aimait juste passer du bon temps, voilà tout. A présent, le brun venait d’entrer dans le White Hart Inn, l’un des plus connus pubs d'Old Town, et… l’ambiance le prit de court. Tout comme le « Bonne année !! » qu’on venait de lui lancer joyeusement. Euh… Okay ? Ils étaient un peu en retard, non ? Un air un peu confus se peignit sur le visage de l’Espagnol. « Euh… Bonne année ? » C’était à la fois une réponse et une interrogation, clairement. Car il y en avait d’autres ici qui le répétaient aussi. Sérieux, c’était quoi ça ? Un delirio colectivo, il ne voyait que ça. S’installant sur un tabouret, Javier eut un sourire en coin tout en hochant négativement la tête, amusé. Puis, encore une fois : « Bonne année, l’ami !  Qu’est-ce que je vous sers ? » demanda le barman d’un air enthousiaste. « Bonne année ! Votre meilleure bière, s’il vous plaît. » Le meilleur pour les meilleurs, voilà l’une de ses devises. Et puis, le Nouvel An, ça se fête, non ? Même si, pour le coup, tout le monde semblait avoir pris plus de deux mois de retard, pour une raison qui lui échappait. Tournant la tête, le brun s’adressa à l’homme assis à côté de lui. « Bonne année à vous aussi, je suppose ? A moins que vous ne l’ayez fêté début janvier, comme tout le monde ? » dit-il avec son petit accent espagnol qui ressortait, même si son anglais était assez fluide. Javier eut un petit rire, avant de remercier le barman, qui venait de déposer une pinte de bière bien fraîche sur le comptoir. Alors qu’il s’apprêtait à y porter ses lèvres, le Madrilène s’arrêta net. « Attendez… Je vous connais. Maître… Zaman, c’est bien ça ? Vous me reconnaissez ? Javier Sanabria, on s’est croisés il y a quelques années. Comment allez-vous ? » Il espérait pour l’autre homme qu’il avait changé de petite amie depuis, parce que la dernière fois, le comportement de la brune avait carrément marqué son court passage à Edimbourg, alors qu’à la base il était juste venu pour négocier avec Maître Bowen plus qu’autre chose – les joies du Brexit, qui compliquait les plans de tout plein d’entreprises. Mais si Bowen s’était avéré être coriace, cette jeune femme semblait être encore plus impitoyable, vous n’avez même pas idée.  

@Nadeem Zaman





Soy un cabrón, conmigo el primero
Ponte un tiro pa mí (ya no siento nada), Otra mala excusa para huir (ya no siento nada), Un flash de un viaje juntos por ahí (ya no siento nada), No sé quién eres, quédate a dormir (ya no siento nada, ya no siento nada).
Nadeem Zaman
Nadeem Zaman
Questionable morality
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Pseudo : Nuit d'orage
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CW : Criminalité et violence
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Occupation : Avocat pénaliste, mais il sait à qui il doit sa réussite, Nadeem. Aux trafiquants, aux voyous, à sa moralité défaillante. (cabinet sur Princes St)
Âge : 41 Quartier : New Town (West End)
Situation familiale : Fiancé à Victoria, beau-père de Moïra, père de Neeli
Date d'arrivée à Edimbourg : 2010
Don : Empathe + Nadeem a une affinité particulière avec la tristesse. Il peut ressentir la mélancolie ou le désespoir des autres comme si c'était le sien. Il lui arrive même d'avoir un aperçu des souvenirs tristes de ses proches.

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Mar 16 Avr - 16:08
LAWYERS HAVE FEELINGS TOO (ALLEGEDLY)  
TW : violence conjugale, addiction

L'avocat avait oublié pourquoi les rues étaient si animées, ce soir. Ils approchaient de minuit. Lui était dehors pour une raison professionnelle, mais les autres ? Il ne pouvait pas croire que tous les avocats de la ville avaient un client en dégrisement qui allait être interrogé dans deux heures, environ. Ça, c'était une situation qui lui était malheureusement réservée. Il dut passer la porte de plusieurs bars avant d'en trouver un qui avait un tabouret libre près du comptoir. La décoration lui rappela rapidement la date du jour et sa signification pour les Écossais.

Il jouait avec le verre à moitié rempli de soda. Il observait comment le liquide caramélisé s'accrochait à la paroi lorsqu'il tournoyait. Il ne se sentait pas plus concerné que ça par le nouvel an. Il préférait penser à l'affaire qui avait débuté une heure plus tôt, au moment où un de ses clients réguliers (aucun avocat en droit pénal ne devrait avoir de client régulier) avait décidé d'ignorer l'ordonnance de protection vis-à-vis de son ex pour débarquer sous ses fenêtres, ivres et menacer de tuer son nouveau petit ami. Disons qu'il y avait des cas plus difficile à défendre que d'autres, des clients plus sympathiques que d'autres, des nuits moins frustrantes que d'autres.

Il ne fit pas attention à l'arrivée d'un client à côté de lui. Les gens allaient et venaient au comptoir en permanence. C'était une forme de tango auquel Nadeem n'avait pas envie de participer. Il était bien, immobile devant sa boisson, à ruminer. Il aurait voulu rentrer chez lui et attendre là-bas que les policiers ne le rappellent, mais il avait eu peur de s'endormir et d'arriver groggy au commissariat. La voix de son voisin l'amusa. L'homme avait un accent, ce n'était pas étonnant qu'il se sente dépassé par la tradition locale. Nadeem se souvenait de ses premières années où il se demandait s'il était devenu fou ou si c'était le monde autour de lui qui ne tournait plus rond.

— Bonne année.

Il revenait à son soda, pensant que l'interaction s'arrêterait là. Il n'avait même pas observé l'autre homme, avant que ce dernier évoque le lien entre eux. Nadeem fronça les sourcils et scruta le visage mal éclairé qui était installé à côté de lui. 

• • •

— Je reviens.

Il quittait sa place à la table de réunion au moment où il avait reconnu la silhouette traversant le couloir. Le regard de Bowen s'assombrit et le silence s'imposa dans la pièce. À cause de cela, les avocats présents entendirent à la perfection la dispute qui éclata sans introduction. Il y avait les habitués à Yana et il y avait ceux qui regardaient, les yeux écarquillés, leur patron s'écharper avec cette inconnue brune. 

— Toi !

Elle hurlait à peine avait-elle aperçu la silhouette de son petit-ami. Son bras était tendu devant elle, l'index pointé sur le fautif qui devinait facilement l'erreur commise. Dans son regard brûlait quelque chose de mauvais. Loin de se laisser intimider, Nadeem répondit sur le même ton, avec la même colère et la même énergie. Il était hors de question qui se laisse faire.

— Tu peux pas débarquer ici, bordel !
— Qui est-ce que tu vois ?

Ils se foncèrent l'un dans l'autre. Les bras de la jeune femme cherchaient à pousser l'avocat, pour appuyer ses attaques. Lui, il tentait de la tenir avant qu'elle ne fasse trop de dégâts, que ce soit à la décoration disposées sur les murs et les meubles ou à sa réputation. Il refusait de répondre à ses questions et lui répétait inlassablement l'ordre de se calmer. Tout ça en plein milieu du passage, pour en faire profiter un maximum de monde.

• • •

— Oh ! Wow !

Il eut un rire gêné alors que les souvenirs remontaient. Nadeem prenait conscience de l'image qu'il renvoyait à cette époque. Ce n'était pas glorieux, ni bien professionnel. C'était à l'opposé (il espérait) de l'homme qu'il était à présent. Ses doigts se serrèrent sur son verre pour cacher son malaise. La surprise était trop grande pour qu'il sache immédiatement quoi dire. Il y a cinq minutes, il pensait au harcèlement de son client et là, il avait des flashes des crises de Yana."Je vais bien, merci. Et vous ? Vous êtes... Vous n'avez pas d'affaire avec Bowen, si ?"Il fronça les sourcils pour réfléchir à une théorie plus plausible. Ils ne s'étaient pas croisés au cabinet, son associé ne lui avait rien dit, alors ça ne semblait pas probable, mais en même temps, s'il n'était pas là pour ça, que faisait-il dans le coin ?

— Vous êtes toujours avocat ? En vacances, peut-être ?

Il crèverait de jalousie si l'homme lui disait avoir changé de carrière, alors que lui-même envisageait une reconversion depuis des années sans réussir à passer le cap. Mais plusieurs années s'étaient écoulées depuis leur rencontre, alors tout était possible.
@Javier Sanabria



Rappelle-toi avant l'orage, quand la ville était calme et tes mains autour de moi.


Javier Sanabria
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Occupation : Avocat d'affaires en Espagne, Javier a pris une année sabbatique suite à la mort de sa femme. D'un point de vue légal, il ne peut pas exercer en Ecosse... Mais s'il y a une chose qu'il sait, c'est que dans l'ombre, tout peut se faire.
Âge : 35 Quartier : Javier vit sur le Blue Sky, un joli narrowboat bien équipé que Carmen lui a laissé en héritage (quai sur le Canal de l'Union, quartier de Fountainbridge, au sud-ouest d'Old Town).
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Date d'arrivée à Edimbourg : Début janvier 2024.
Don : Dans les rires, les pleurs et les cris d’autrui, Javier peut distinguer une émotion sincère d'une fausse. Si l'émotion de la personne est sincère et qu'il s'agit de pleurs ou de cris, l'Espagnol aura des frissons ; pour les rires sincères, c’est comme une sensation de chaleur qui traverse son corps. Plus rarement, il peut aussi entendre des bribes de pensées qui accompagnent ces émotions. En revanche, si l’émotion n’est pas sincère, il ne ressentira rien de spécial et se doutera alors instinctivement du mensonge. Cependant, son don ne s’active pas tout le temps et pas avec n’importe qui ; plus la personne qu’il observe est loin, moins il y a de chances qu'il reçoive ces indices. Le contrecoup de son don inclut des migraines et des sautes d'humeur.

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Dim 28 Avr - 14:23
LAWYERS HAVE FEELINGS TOO (ALLEGEDLY)
Je m'attendais à un certain décalage culturel en arrivant à Edimbourg, mais je dois bien avouer que jamais je n’aurais imaginé que les Ecossais fêtaient le Nouvel An le 25 mars. Du coup, je lance des regards interloqués aux gens qui me saluent et qui me souhaitent la bonne année, avant de finalement jouer le jeu à mon tour. A Rome, fais comme les Romains... et à Edimbourg, comme les Edimbourgeois. Une fois installé sur un tabouret, je commande une bière, leur meilleure, avant de souhaiter une bonne année à l’homme installé à côté de moi, histoire de bien me fondre dans le décor. Il me rend la pareille, sans véritablement me regarder, contrairement à moi, qui pose mes prunelles vertes sur lui. Son visage me dit quelque chose, curieusement... Dans une autre situation, je me serais peut-être dit que ce n’était pas lui, que je confondais avec une autre personne, mais... j’suis à Edimbourg, alors ça ne doit pas être une coïncidence. C’est bien Zaman, non ? Nadeem Zaman, si ma mémoire ne me trompe pas. Surpris, je lui dis que je me souviens de lui, avant de lui rafraîchir sa mémoire en lui rappelant mon nom, que nous nous sommes croisés il y a quelques années. Peut-être ne se souvient-il pas de moi aussi bien que je me souviens de lui ? Après… moi, je n’avais pas de copine jalouse et enragée prête à faire une scène devant mes collègues ; non, moi je me suis contenté de bien faire mon travail et de défendre farouchement les intérêts de la branche espagnole de cette entreprise écossaise qui faisait face au Brexit, fort désireux de faire bonne impression et de monter en grade.

Mais Zaman, quant à lui, comment va-t-il ? J’ose espérer qu’il ne se coltine plus cette sulfureuse brune désormais, même si je me retiens de le dire à voix haute. Sérieusement : aucune femme – ou qui que ce soit d’autre – ne justifierait jamais le fait que je laisse ma carrière aller à vau-l'eau… mais ça, c’est moi. J’suis ambitieux, je l’ai toujours été, surtout depuis qu’Esteban m’a ouvert les yeux tout en m’offrant un avenir. Toujours en vouloir plus, regarder vers le haut, c’est ça ma devise, coûte que coûte. Et personne, personne ne m’empêchera d’obtenir ce que je veux. Un petit sourire en coin se dessine sur mes lèvres, alors que le brun laisse un rire gêné s’échapper et que ses doigts serrent son verre encore plus fort qu’avant. Il se souvient. Oh oui, j’en suis bel et bien persuadé, je peux le deviner à travers sa réaction. Je me doute bien que ça doit être gênant pour lui de repenser à ce qui s’est passé à l’époque, hein. M’enfin, ce n’est pas bien grave, j’suis pas là pour le juger, j’suis qu’un touriste maintenant ! Ou du moins, c’est sûrement l’image que je renvoie avec ma tenue décontractée. Certains disent que l’habit ne fait pas le moine, mais moi je ne suis pas d’accord : l’image, c’est très important. Et l’attitude, cela va sans dire, car sinon, même une apparence réussie ne deviendra qu’un simple déguisement banal.

« Toujours avocat, toujours ! Et je suis en vacances, oui. Enfin... en année sabbatique plutôt, le temps de découvrir Edimbourg. La dernière fois, je n’ai pas vraiment eu le temps de jouer les touristes, même si l’expérience a été assez intéressante. » Un petit rire s’extirpe de ma bouche, tandis que je remercie le barman, qui vient de déposer une pinte de bière bien fraîche devant moi. J’en bois une gorgée et, je dois bien l’avouer, cette bière est exquise. Je tourne la tête vers Zaman, détendu. « Et vous, toujours avocat également ? » Je n’ai pas vraiment pris la peine de vérifier, mais il y a de bonnes chances que oui. Il a l’air fatigué, mais j’espère pour lui qu’il s’agit simplement de son travail et non pas des disputes avec la fougueuse brune. Puis bon, s’il voyait quelqu’un d’autre, comme elle l’accusait, peut-être qu’il en avait profité pour se débarrasser d’elle ? Ou pas ? Rah, la curiosité me titille vraiment, là. « Désolé de vous poser la question, mais... Vous êtes toujours ensemble depuis la dernière fois, vous deux ? Je me rappelle que c’était assez... tendu ? Sans vouloir vous vexer, hein. Ça arrive très souvent. » J’en ai connu des amis et des collègues qui étaient d’excellents avocats et qui pourtant n’ont pas eu le courage de se libérer des amarres de certaines relations qui ne leur convenaient juste pas. C’est triste ça, je trouve. Moi, je n’ai jamais eu ce souci-là, personnellement, car je ne suis pas du genre hyper sentimental, jamais. En vrai, la relation la plus longue que j’ai eue, c’était quoi ? Huit mois ? Moins, peut-être. Et non, je ne parle pas de Carmen... Carmen, c’était une tout autre histoire. Rien à voir avec mes autres nombreuses aventures.

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