Sinking Past

Ashton Reilly
Ashton Reilly
The guy who plays in shitty movies
https://sinking-past.forumactif.com/t2516-caveau-familial-des-o-reilly
Pseudo : Nagel / Thibonosaure.
Avatar et crédit : Finn Wolfhard - Ecstatic Ruby
CW : Langage vulgaire - morts diverses (suicide, accident de la route, etc.) - décès périnatal - coming-out - racisme.
Messages : 124
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Occupation : Acteur de films d'horreur (WILLY KEATON, AAAAAAAAAH) / Tiktokeur spécialisé dans le foodporn.
Âge : 21 Quartier : New Town, un loft bien trop grand pour lui seul, alors il l'occupe avec ses ancêtres.
Situation familiale : Célibataire, très volage.
Date d'arrivée à Edimbourg : Février 2023 pour le tournage de The Last House.
Don : Connecté à ses ancêtres, Ash' est capable de faire réapparaître certains d'eux sous la forme de fantômes avec lesquels il interagit. Il en a, au total, six : Desmond, son jeune frère jumeau mort à sa naissance ; sa tante Tina, son grand-père John, l'oncle de celui-ci, Phelan O'Reilly, le petit-fils de ce dernier, Jeremiah Smith et enfin, un ancêtre lointain : le prêtre Wyatt O'Reilly.

Seul son jumeau, Desmond, est capable d'échanger sa place avec lui et d'utiliser son corps comme s'il s'agissait du sien ; les autres ne sont que des spectateurs et des commentateurs de sa vie ne pouvant apparaître qu'au nombre de deux simultanément et qui ont besoin, pour rester « en vie » d'une grande consommation de nourriture de la part de leur hôte, et que celui-ci dorme douze heures.

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Jeu 1 Fév - 16:41
VERY NORMAL ACTIVITY
   Une demi-tasse d'huile. Un peu de sucre. Encore un peu. Beaucoup plus. La moitié d'un verre d'eau. La poële chauffe, fait bouillir peu à peu l'ensemble. Une fois le liquide harmonisé, le sucre confondu dans le mélange, il fait pleuvoir des grains de maïs en une pluie d'or. Et paf. Et paf. Paf paf paf. Pafpafpaf. Shaboum. Kaboum. Clack. Ffffp. Fffp. Dans la précipitation, il couvre la poële. Les grains de maïs éclatent en une jolie fleur blanche qui ricoche contre le couvercle de verre qui devient un bouclier repoussant les obus un à un puis dix par dix. Ash' serre les dents, regarde par dessus son épaule, sent une goutte de sueur glisser contre sa tempe.

« Mec, t'es sûr que ça va pas cramer ? » Avant même de recevoir une réponse, il jure. « Putain ! Mais ça chauffe !
- Gros débile ! T'as même pas pris de gant ? »

Main appuyée contre le couvercle, le jeune américain maintient au mieux le couvercle de sa poële au-dessus de celle-ci afin d'éviter que les pop-corn ne fusent partout dans l'appartement. Sa paume le brûle, rougit, et bientôt le fait lâcher le tout. Il crie, fonce vers l'évier et fait couler sur sa main un long jet d'eau froide pour apaiser la douleur. Sur sa cuisinière néanmoins, le couvercle cède, glisse, et laisse le maïs s'envoler, claquer dans sa cuisine, déborder de son socle pour envahir ses fourneaux en une avalanche de grains à moitié fleuris.

« Ash' ! T'en fous partout, merde. »

Desmond, qui n'était que jusque là un spectre, s'approcha du corps de son frère et envahi celui-ci, chassant son esprit en dehors de son enveloppe corporel pour prendre les commandes. La première sensation qu'il eut, ce fut celle du feu dans la main de son hôte qui lui fit tordre son visage de douleur. Quand il reprenait le contrôle de leur corps après un long moment, les sensations physiques, notamment liée au toucher, avaient tendance à l'ébranler assez fort et ce, même lorsque ce n'était que le souffle du vent sur son visage. Être un fantôme, c'était aussi et surtout se fermer totalement au monde des sensations humaines et, ainsi, lorsqu'il revenait après une absence plus ou moins longue au sein du corps de son jumeau, il arrivait qu'il soit frappé de plein fouet par quelque chose. Une odeur, un son, n'importe quoi. Là, en l'occurrence, c'était la brûlure qui le fit couiner.

« Préviens la prochaine fois. » S'offensa alors Ash' en faisant la moue dans son dos, les bras désormais croisés contre son torse.

Une fois le mal tu, il retira sa main de l'eau et attrapa à la volée un chiffon qu'il utilisa pour se saisir à nouveau du couvercle qu'il remit au-dessus du pop-corn qui se retrouva emprisonné dans sa petite cuve dans laquelle la chaleur était contenue. Une fois tous les grains éclatés, il s'assura de la caramélisation de ces derniers en suivant la recette inscrite sur son iPhone et versa tout le contenu de la poële dans un grand saladier. Il débarrassa la cuisine qui, avec quelques préparations seulement, était sans dessus-dessous. Ashton n'était pas très doué en cuisine, Des' non plus, et c'était pourquoi ils passaient souvent commande en profitant des cachets obtenus à l'occasion des tournages ou de la promotion des films faits les années précédentes. Tina, leur tante, apparaissait très souvent pour les enguirlander et les trainer jusqu'à la cuisine afin de manger sainement quelques légumes néanmoins, cela se faisait toujours sous la contrainte ... Ce soir, cependant, s'ils avaient décidé tous les deux de faire du pop-corn, c'était pour accueillir comme il se devait une amie qu'ils s'étaient fait à leur arrivée ici, à Edimbourg, Lilly Dawson.

En conséquence, non seulement ils avaient mis la main à la pâte, mais ils avaient également passé un coup d'aspirateur dans l'appartement. Jeunes adultes, les deux frères Reilly n'avaient pas encore la maturité et l'organisation nécessaires pour tenir au propre un ménage. Souvent, leurs ancêtres faisaient quelques commentaires sur la tenue des différentes pièces de ce vaste loft ; d'autant qu'eux, à leur époque, n'ayant pas forcément baigné dans l'opulence, n'avaient à disposition qu'une maigre chambre de bonne pour s'abriter en Amérique. Tina était de loin celle qui, du lot de fantômes, était la plus exigeante là-dessus. Jeremiah était, quant à lui, le plus compréhensif. Il faut dire que, lui aussi, étant mort très jeune, devait très certainement avoir du côté de New-York un cloaque pour appartement.

L'aspirateur passé, Desmond s'avachit dans le grand canapé d'angle envahi par de petites collines de coussins en attendant que leur invitée n'arrive. Il fit face à son écran plat qui prenait la quasi-totalité du mur et jeta un coup d'oeil en direction de sa table basse sur laquelle trônaient déjà une belle pile de DVD. Depuis son plus jeune âge, emmené constamment par sa mère dans les studios hollywoodiens, le jeune garçon avait nagé dans les films et s'était pris d'un amour très tôt pour les productions américaines. Il était encore parmi les rares personnes à acheter, afin d'entretenir cet amour d'enfance, véritable madeleine de Proust, des DVD ou des Blu-Ray pour pouvoir se regarder à loisir ses films préférés. Les seuls qu'il n'avait pas et ne souhaitait pas particulièrement posséder, c'étaient ceux dans lesquels il avait tourné. Ashton comme Desmond détestaient se regarder chacun. Ils adoraient ce qu'ils faisaient, se plaisant bien souvent à jouer les idiots devant les caméras d'Ehvenbach pour simuler des attaques zombies ou des affrontements contre des loups-garous robotisés néanmoins, ils trouvaient toujours ça très gênant de se regarder eux-mêmes. Ils étaient cependant les seuls à savoir quand, à l'écran, il s'agissait d'Ash' ou quand il s'agissait de Des' et, l'un comme l'autre, prenait un malin plaisir à railler leur frère quand ils se retrouvaient confronter à une scène par inadvertance, ou quand un fan venait commenter leur prestation à l'occasion d'une dédicace ou d'un selfie, au détour d'une rue. « Bah alors, Ash', tu veux pas la revoir celle-là ? T'étais tellement chou pourtant ! » ; « Dis donc Des', tu pourrais la refaire à notre fan quand même cette scène nan ? Tu fais vraiment trop la starlette ! » Pestes, l'un comme l'autre.

Et là, soudainement, on sonna à l'interphone. Desmond sursauta, déglutit et fonça vers son téléphone dans l'entrée afin de débloquer la porte d'entrée après avoir vu apparaître à la caméra Lilly. Quatrième étage, première porte à gauche. Lilly, contrairement à d'autres personnes de leur entourage, était tant apprécié par Ashton que par Desmond. Ils l'avaient rencontré par l'intermédiaire de Vergil, très fan du travail des deux frères et connaissant fort bien leur filmographie. C'était ce même Verg' qui les avait mis en contact avec ses deux acolytes YouTubeurs, Eliott et Lilly. En ce début d'année, il avait été très vite question pour Ash', d'un naturel très festif, d'inviter successivement ses amis pour des petites soirées en sa compagnie, lui qui avait constamment besoin de voir des gens afin de ne pas devenir fou dans son gigantesque appartement hanté par sa famille décédée. Lilly avait accepté, assez naturellement, et avait même proposé une petite soirée « films d'horreur », d'où la tour branlante de jaquettes sur la table basse. Bien qu'il travaille dans le milieu, ce n'était pas le genre préféré d'Ash' qui leur préférait, et de loin, ceux basés sur les super-héros ou les films d'action un peu débiles sur lesquels il pouvait s'extasier en s'imaginant interpréter tel ou tel personnage, s'essayant même parfois à des chorégraphies de combat invraisemblables et risibles sans les effets spéciaux dans leur salon, au grand dam de son frère qui se moquait de lui malgré sa honte. Pour satisfaire leur amie avare en frissons, ils avaient accepté tout de même l'idée et s'apprêtaient désormais à l'accueillir.

« Hey Lilly, je t'en prie ... Entre ! »

Ash' reprit les commandes, pénétrant son corps en chassant l'esprit de son frère qui fut propulsé en dehors de l'appartement, traversant Lilly et se reformant derrière elle en lâchant un râle de déplaisir. Le bouclé s'écarta, laissant entrer la demoiselle en l'invitant à déposer son manteau « de ce côté là » en désignant un porte-manteau gémissant de douleur sous les couches multiples de manteaux d'été comme hiver d'Ash', victime de la mode qui ne savait pas laisser refroidir son porte-feuille lorsqu'il se baladait dans Princes Street.

Enthousiaste comme un petit chien fou de retrouver sa maîtresse, il la tira presque avec lui dans le salon afin de lui montrer tout ce qu'il avait préparé pour elle, avec l'aide de Des' bien entendu, ce qu'elle ne savait pas. Bondissant d'un coin à l'autre de la pièce en présentant avec fougue le pop-corn, encore chaud, les oreillers dispersés un peu partout pour qu'ils puissent se poser confortablement, les plaids multicolores et moelleux qui jalonnaient le divan et enfin et surtout, les DVD. Il attrapa dans une main une jaquette, et une deuxième dans l'autre avant de se présenter à elle en les brandissant comme un enfant hâtif et impatient qui ne désirait qu'une chose : faire une démonstration de ses jouets à une amie venant tout juste de débarquer chez lui.

« Alors, on commence par quoi ? J'ai l'Exorciste de Friedkin là ou alors les Dents de la Mer de Spielberg, si t'as pas peur des vilains requins ! »

Sourire jusqu'aux oreilles, il trépignait devant elle. Quand elle verrait son installation vidéo, elle allait devenir folle, c'était sûr et certain. En tout cas, lui l'était.
Lilly A. Dawson
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Sam 10 Fév - 16:58


Dug yourself in a hole
but you can't find a way
to get out now

J’ai beau être chanteuse, j’aime par-dessus tout chanter sous la douche. Je crois que c’est commun à tous les mortels, quand on se retrouve sur un jet d’eau chaude, c’est comme si le Diable du karaoké s’emparait de nous ! Fausses notes, aigus trop aigus, graves trop graves … Tout est permis, dans le sanctuaire sacré de la douche. Même pour quelqu’un qui, comme moi, en a fait son métier. Ce serait mentir que de dire que je maîtrise chaque fois ma colonne d’air et c’est sous la douche où je m’autorise toutes les fausses plus atroces les unes que les autres. Depuis que j’habite chez Maddox, c’est devenu encore plus fréquent, je suis toute seule la plupart du temps, alors je m’en donne à coeur joie. Je passe la soirée avec Ashton, un ami que je me suis fait à mon arrivée à Edimbourg. Enfin, il faut bien l’avouer, c’était avant tout un ami de Vergil, mais le courant est bien passé entre nous. Si on y réfléchit bien, il n’y a que peu de personnes avec qui le courant ne passe pas. Il faut vraiment être sacrément ennuyeux ou vraiment con et fermé d’esprit pour que je ne m’attache pas à quelqu’un. C’est un peu magique avec moi, je peux devenir amie avec n’importe qui. Je regarde au-delà des apparences et ce n’est pas pour me vanter, mais si je n’avais pas fait ça, je ne serais probablement pas avec Madds à l’heure actuelle. Et toc ! Je m’enroule dans une serviette, tout en poussant la note sur “I will always love you”, utilisant le manche d’une brosse à cheveux en guise de micro. Je n’ai aucune raison d’être de mauvaise humeur, tout se passe bien dans ma vie, tout est beau, tout est rose. Bon, Vergil prépare son départ sur Londres, mais je préfère ne pas penser à ça et me noyer sous la dose de bonheur que je reçois à côté. J’ai commencé à travailler avec un agent, il veut que j’ai un manager … J’ai l’impression d’avoir mis le pied dans un monde de Grands, avec un grand G. Je check une dernière fois l’heure sur mon téléphone et je fronce le nez, il faut que je me dépêche si je veux arriver à une heure décente chez Ash’. Mes cheveux sont lisses, exceptionnellement. C’était pour le tournage d’un clip et c’est resté, alors je passe un coup de brosse rapide dessus et j’enfile mes vêtements : un crop noir, mon jean boyfriend troué au niveau des genoux, un pull à col roulé blanc et une jolie ceinture pour faire tenir ce foutu jean. Une tenue confortable, pour passer la soirée à regarder des films d’horreur, quoi. Il n’est pas prévu que je dorme chez Ash, mais s’il est trop tard et qu’on s’endort sur le canapé, j’ai prévu un sac, avec quelques petites affaires de rechanges, et ouais. Je sais être prévoyante, parfois.

Je fais la route avec un casque sur les oreilles, j’ai pris un uber, je n’avais pas envie de prendre les transports en commun. Je m’arrête un peu avant l’appartement de mon ami, pour aller chercher quelques trucs à grignoter : Une soirée Ash et Lilly ne serait pas complète sans quelques cochonneries salées et sucrées ! J’erre un petit temps dans les rayons du Tesco, attrapant chaque truc qui me fait envie. Lorsque j’estime avoir assez de victuailles (Reese’s, Oreos, Cheetos et Hot Cheetos, soda en tous genre et bien sûr, des biscuits au beurre de cacahuète, principalement), je sors du magasin, en fredonnant l’air qui passe dans mes oreilles à ce moment. C’est une soirée normale, avec un ami normal et tout va être normal. C’est rassurant, un peu de normalité. Mon cœur se serre quand je pense que Grave Encounters ne sera plus qu’un souvenir désormais. Avec qui est-ce que je vais aller explorer des lieux dits hantés, maintenant ? Eliott et moi, ce ne sera jamais pareil qu’avec Vergil. Même si je m’entends mieux avec Eli sur certains sujets, sur le paranormal, Vergil et moi, on était vraiment comme une seule et même âme, même s’il avait parfois plus de mal à y croire. Sans même m’en rendre compte, je suis déjà arrivée au bas de l’immeuble, je sonne à l’interphone, prenant la pose devant la caméra de celui-ci. Et puis le “clac” de la porte se fait entendre et j’entre, sans me faire prier. Parce qu’il fait froid dehors, à cette période de l’année.

La porte s’ouvre sur Ash, visiblement ravi de me voir. Mon sourire s’élargit, tandis que sur ma peau, quelques frissons apparaissent. Je fronce légèrement le nez : “Salut Ash’ ! Comment tu vas ? C’est moi ou ça caille ici ?!”. J’entre suite à son invitation et mon regard se pose sur le porte-manteau plein à craquer, qui me fait hausser les sourcils. Un rire s’échappe de mes lèvres : “T’essaies de battre le record du type qui aura le plus de manteaux sur son porte-manteau ?”. Je me débarrasse de mes affaires, jetant savamment mon blouson par-dessus la pile déjà existante. Pour un peu de folie, j’y accroche même mon sac à main, observant avec fascination l’équilibre fragile de ce pauvre morceau de bois. C’est après m’être défait de mes chaussures que je tourne enfin le regard vers Ash : “Ça sent bon les pop-corn !”. Et oui, on ne me la fait pas à moi, Lilly Dawson ! La bouffe, ça me connait. Je crois même qu’elle surpasse toutes mes autres passions. Je tends le sac en plastique contenant la nourriture et les boissons, le laissant pendre sur deux doigts : “Je me suis dis que si on avait des trucs en plus, tu s’rais pas fâché.”. Tirée par mon hôte dans le salon, je ne me défais pas de mon sourire. J’aime bien l’énergie d’Ash, on a un peu la même parfois et c’est plaisant d’avoir des gens qui matchent notre énergie. Alors, je montre le même enthousiasme quand il me demande quel film est-ce que je préfère regarder. Les Dents de la Mer ou l’Exorciste ? C’est déjà tout vu ! De mon index manucuré, je tapote délicatement la jaquette de l’Exorciste et tout en prenant un air faussement pincé, je dis : “Ce n’est pas que j’ai peur des requins, Ashton, c’est simplement que je préfère l’Exorciste !”.

Je me laisse tomber ensuite dans l’immense canapé, ajustant les coussins pour être confortablement installée : “Mais dis donc, avant de me sauter dessus avec tes films, tu pourrais me demander : Alors Lilly la plus belle, que se passe-t-il dans ta vie de star de la chansooon, par exemple !”. J’ai le ton taquin, le sourire qui ne décolle pas mes lèvres. “Je suis contente d’être là, c’est cool !”.






the loneliest
ghost busters ☽ There's a few lines that I have wrote in case of death, that's what I want, so don't be sad when I'll be gone. There's just one thing I hope you know, I loved you so.
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Âge : 21 Quartier : New Town, un loft bien trop grand pour lui seul, alors il l'occupe avec ses ancêtres.
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Don : Connecté à ses ancêtres, Ash' est capable de faire réapparaître certains d'eux sous la forme de fantômes avec lesquels il interagit. Il en a, au total, six : Desmond, son jeune frère jumeau mort à sa naissance ; sa tante Tina, son grand-père John, l'oncle de celui-ci, Phelan O'Reilly, le petit-fils de ce dernier, Jeremiah Smith et enfin, un ancêtre lointain : le prêtre Wyatt O'Reilly.

Seul son jumeau, Desmond, est capable d'échanger sa place avec lui et d'utiliser son corps comme s'il s'agissait du sien ; les autres ne sont que des spectateurs et des commentateurs de sa vie ne pouvant apparaître qu'au nombre de deux simultanément et qui ont besoin, pour rester « en vie » d'une grande consommation de nourriture de la part de leur hôte, et que celui-ci dorme douze heures.

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Lun 1 Avr - 13:16
VERY NORMAL ACTIVITY
   Tandis qu'arrive enfin Lilly, Ashton, désormais de retour dans son corps, se fend d'un large sourire qui révèle toute sa blanche dentition. Il s'écarte, la laisse entrer, et l'assène déjà de questions, l'entraînant avec lui à l'intérieur de son antre alors que celle-ci découvre, ou du moins redécouvre, ce palais en changement constant. L'appartement est une salle des trésors inépuisable dont la composition se module chaque jour. Le portemanteau, majordome inanimé, croule sous le poids des vêtements qu'il tient difficilement dans ses minces bras en bois comme un Atlas voûté sous le poids du monde. Loin de vouloir soulager son mobilier, l'américain invita même Lilly à lui remettre son manteau afin qu'elle soit à son aise.

« Ça va, ça va ! Et toi alors ? Tu veux que je mette du chauffage ? »

Il ne suffisait que d'un pas de côté pour qu'il n'atteigne le bouton et batte de quelques vagues de chaleur son loft immense qui, du fait de sa superficie, devait sans doute mal supporter les 20°C affichés par son cadran.

« Il me manque encore celui de Cruella d'Enfer et un Karl Lagerfeld et logiquement, je serai bon ! » Dit-il alors de façon ironique, souriant de plus belle avant d'en profiter pour faire le pont entre ces deux idées ; celle du froid et du manteau. « Et c'est pour éviter que mon portemanteau n'attrape froid, aussi ! Si tu veux en chiper un ou deux, tu peux ! »

Il disait ça pour rire mais, d'un autre côté, cela ne le dérangerait qu'à peine si elle mettait ses amitiés sur un de ses modèles et venait à lui dérober une veste en partant. Avec tout ce qu'il avait déjà en sa possession, il ne s'en rendrait pas compte. Bon nombre de vêtements ici n'avaient sans doute été portés qu'une seule et unique fois, dans la cabine d'essayage du magasin, avant de participer à l'agglomération de poussières qui venait tapisser chacune de ses tenues plus entreposée que portée. Quand il se disait « victime de la mode », Ash' n'exagérait qu'à peine. Il avait la fâcheuse tendance de trouver les billets qu'on lui confiait trop chauds. Sitôt mis entre ses mains, sitôt dépensés. Grand-père John, souvent, le lui reprochait en l'arguant de la chance qu'il avait d'être à l'abri financièrement quand lui, auparavant, était contraint de laver des vitres de particuliers pour espérer nourrir sa famille. Souvent, quand il lui disait cela, Ash' se sentait coupable et se dégoûtait des biens matériels accumulés dans sa caverne aux merveilles mais, le lendemain matin, comme vacciné contre l'ascétisme prôné par John, mais aussi et surtout par Wyatt, ancien prêtre écossais, il plongeait à nouveau dans les grands marchés afin de se faire avaler par la société de consommation toute entière.

Une fois sa veste et son petit sac accrochés, Lilly fut comme assailli par les effluves de maïs et de sucre qui lui firent aussitôt comprendre que, quand Ash' l'invitait à une soirée cinéma, il ne faisait pas les choses à moitié. Voyant son ravissement croitre sur son visage, le grand bouclé s'en réjouit en conséquence et bomba le torse, fier d'avoir réussi une entreprise si futile comme un chef étoilé se réjouirait d'une apparition dans le guide Michelin.

« Faits maison ! » Rajouta t-il alors avec orgueil tandis que Desmond, récemment éjecté de son corps et gravitant autour de lui sous sa forme d'ectoplasme, roulait des yeux. « Ouais, et sauvés de la brûlure par ton frère décédé. Tu devrais le rajouter ça ! »

Se retenant de le fusiller du regard, Ashton, qui était d'une grande mauvaise foi, se pinça plutôt l'intérieur de la joue alors que Lilly lui tendait du bout des doigts d'autres victuailles qu'elle était partie chercher avant de venir et qui ravirent le jeune adulte, coupable de gourmandise et réputé pour sa dent sucrée. Il se saisit alors du cabas en remerciant la jeune femme, avant de la trainer jusqu'au salon où il avait déjà installé la table-basse. Celle-ci, bientôt, fut alors envahie par les différentes confiseries et autres biscuits apéritifs choisis par mademoiselle Dawson ; le saladier de pop-corn et une tour instable de DVD trônant déjà dessus avant son arrivée.

Avec enthousiasme, il lui fit ensuite la visite guidée de leur petit havre de paix nocturne qui se composait au Nord d'un canapé immense décoré de plaids et d'oreillers fluffy, et au Sud de la table-basse désormais ensevelie par la nourriture en tout genre. Mais surtout, les DVD. Le cœur même de leur soirée. Connaissant assez bien les goûts de Lilly en matière de surnaturel, il avait déjà prévu le coup et mis en évidence les films horrifiques ou autres thrillers paranormaux. D'ailleurs, c'est naturellement qu'il tira de son édifice précaire deux films qu'il brandit à côté de son visage qui fut ainsi encadré par deux chefs d’œuvre du cinéma. D'un côté, la pièce maîtresse de l’œuvre de Friedkin, l'Exorciste ; et de l'autre, le film responsable de la mauvaise presse actuelle des squales partout dans le monde, les non-moins connues Dents de la Mer. Et, sans l'ombre d'une hésitation, Lilly tendit son doigt vers la jaquette du premier qu'elle tapota en répondant d'un air taquin que celui-ci avait sa préférence.

« Vendu alors ! »

Pirouettant presque pour se tourner vers son écran qui décorait l’entièreté de son mur, il fit coulisser le disque à l'intérieur du périphérique requis tandis que son invitée du soir avait déjà pris place dans le fauteuil, ayant curieusement pris place juste à côté de Desmond déjà assis à sa gauche, les jambes allongées. Parfois, Ashton se demandait si les fantômes ne véhiculaient pas véritablement une sensation aux vivants qui faisait qu'ils les évitaient inconsciemment. Peut-être même, se disait-il, que si par inadvertance un vivant venait à s'asseoir sur son frère, il serait recouvert d'une bouillasse verdâtre comme celle laissée derrière lui par le Slime dans les films Ghostbusters de son enfance. Cette pensée, d'ailleurs, ne manqua pas de l'amuser.

Lilly, cependant, coupa court à son amusement avant de lui indiquer que l'étiquette voudrait que, sa joie dissipée, il prenne au moins le temps de s'intéresser à elle avant de les contraindre au silence le plus complet devant un long-métrage d'horreur.

« Oh ouais, euh, désolé ! » Il avait bien entendu compris le sarcasme, dès qu'elle s'était elle-même désignée comme "Lilly la plus belle" : « Du cooooooup, ça chante toujours aussi bien Lilly la plus belle star de la chanson ever ?? » Lui-même exagéra volontairement ses épithètes homériques pour la désigner comme une véritable déesse de la musique. Aussi, il profita de l'aide de son frère, sans doute plus observateur que lui qui, se fendant d'un petit "psst", lui désigna du bout du doigt les cheveux de la jeune femme : « Parle-lui de ses cheveux, idiot. » Bien reçu, agent secret Desmond ! « Et ils sont super aussi tes cheveux, t'as refait une couleur ? » Voyant l'air déconfit de son frère qui se frappa même le visage d'un air hautement désespéré et volontairement cabotin, Ash' comprit son erreur : « Elle les a lissés, ducon ! » Et il se reprit : « Ah non, tu les as lissé ! Je suis con ! »

Son sourire idiot accompagnait à merveille sa dernière réflexion. Desmond connaissait assez bien son jumeau pour savoir qu'il n'était pas du tout physionomiste et, c'était en partie, selon lui pourquoi il ne trouvait pas de relation stable avec une fille de son âge. Des' avait une vision assez stéréotypée des jeunes femmes de leur génération qui, selon lui, étaient toutes ou presque obnubilées par leur image, comme matrixées par les émissions de télé-réalité qui se répandaient comme un essaim dans un champ de fleurs. S'il appréciait Lilly, c'était en partie parce qu'elle n'était pas comme toutes ces pimbêches qui pouvaient graviter autour de son frère afin d'en butiner toute la gloire et l'argent.

« Dis Lilly, tu peux me passer la télécommande pour lancer le film ? » Demanda Ash' en lui désignant une des six télécommandes de couleurs et de tailles différentes disposées à sa droite. « C'est la petite grise, je crois. Ou alors la grande noire avec un bouton rouge au centre. »

Pour l'heure, l'écran était figé sur l'affiche célèbre du film assortis d'un menu clignotant proposant de commencer le long-métrage par son début ou de sélectionner un des "chapitres", voire de découvrir les bonus, lesquels comprenaient sans doute les interviews des acteurs, un documentaire sur le réalisateur ou encore les scènes coupées.
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Lun 22 Avr - 17:11


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Le loft d’Ashton est immense. Souvent, il m’arrive de me dire qu’il doit se sentir seul dans un si grand appartement. C’est aussi pour ça que ça me fait plaisir de passer du temps avec lui. Je secoue la tête : “Non, ne t’embêtes pas avec le chauffage, tu as forcément deux ou trois plaids qui traînent dans ton canapé ! Je m’en contenterai !”. J’agrémente ma phrase d’un petit clin d’œil, avant de lui tendre mon sac de victuailles. Une bonne soirée film, digne de ce nom, est forcément accompagnée de cochonnerie. C’est écrit dans la chart des « soirées films entre amis ». Du moins, je m’en persuade. Je jette un rapide coup d’œil à mon téléphone, simplement pour voir si mon petit-ami m’a envoyé un message, mais rien. Je le connais, il est probablement le dos courbé au-dessus de son bureau à l’agence, à éplucher des dossiers. Ou alors, carrément sur le terrain, en filature ou que sais-je. Je le range dans mon sac à main, avant de m’affaler sur le canapé d’Ash, sourire aux lèvres. L’odeur du pop corn me réconforte et est déjà, à mes yeux, gage de qualité. Je lance : “Ils seront forcément délicieux alors !”, quand il m’annonce que ceux-ci sont faits maison.

Très vite, il attrape deux dvd, les brandit et me demande joyeusement lequel des deux à ma préférence et je tapote la jaquette de l’exorciste, avant de râler gentiment sur le fait qu’il ne soit même pas intéressé un peu à moi avant. Ce n’est pas un vrai ralage, simplement une manière Lillytienne de lui faire comprendre que la discussion peut aussi avoir sa place, avant que nous soyons tous deux aspirés par le film. Heureusement, Ash comprend l’ironie dont j’ai fait preuve et me répond avec le même trait d’exagération. Je ris, hoche la tête : “On essaie en tout cas.”. Mon EP a été accueilli avec chaleur par les gens qui me suivent sur les réseaux sociaux, certains me réclament un album complet. Mon sourire s’étire un peu plus, avant que je lâche la petite bombe dont je suis extrêmement fière : “Lewis Capaldi a posté une story et en fond, il y avait ma chanson !”. J’ai peut-être un peu l’air d’une groupie, mais je crois qu’on ne se rend pas bien compte. Lewis Capaldi, quoi ! Rapidement, Ash me demande si j’ai fais une couleur et je fronce un peu les sourcils : “Une couleur ?”. Je n’ai jamais touché à la coloration de mes cheveux, alors ça me surprend. Il se corrige, en remarquant finalement qu’ils sont lisses et ça m’arrache un sourire confus : “Mais non, t’es pas con. Oui, je les ai lissés, pour le clip de ma chanson justement. Qui sort très bientôt sur YouTube.”.

Je change de sujet, parce que je n’ai pas envie que mes cheveux deviennent le sujet de la soirée. Surtout que … on s’en fiche, de mes cheveux, non ? Je me redresse, pour lui demander : “Et toi ? Quoi de neuf ? Qu’est-ce qui se passe dans la vie d’Ashton Reilly en ce moment ?”. Comme pour montrer que je suis prête à tout entendre, je prends une petite poignée de pop corn, avant d’en mettre un dans ma bouche, sans quitter mon ami des yeux, un air espiègle sur le visage. On se voit si peu, alors j’espère qu’il a des tas de choses à me dire. Une anecdote de tournage un peu marrante, une rencontre creepy, bref, tout ce qu’on se raconte quand on se voit habituellement. Il me demande de lui passer la télécommande, en m’indiquant un endroit sur ma droite. A ma grande surprise, au moins six télécommandes s’y trouvent. Heureusement, il apporte des précisions alors j’en pioche deux, avant de les lui tendre, incertaine.

“Mais pourquoi est-ce que tu as autant de télécommandes ?”, je demande, amusée. A la coloc, on en avait deux. Celle de la télé et celle de la box. A Portobello, chez Maddox, on en a trois. Mais je ne regarde pas souvent la télé, je suis plus souvent sur mon pc. J’énumère sur mes doigts : “Une tonne de manteaux, une dizaine de télécommandes … Vais-je découvrir autre chose en immense quantité dans cet appartement ?”. Un rire s’échappe de mes lèvres, tandis que je m’installe en tailleur, les mains sur les genoux.






the loneliest
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Ashton Reilly
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The guy who plays in shitty movies
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Pseudo : Nagel / Thibonosaure.
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CW : Langage vulgaire - morts diverses (suicide, accident de la route, etc.) - décès périnatal - coming-out - racisme.
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Occupation : Acteur de films d'horreur (WILLY KEATON, AAAAAAAAAH) / Tiktokeur spécialisé dans le foodporn.
Âge : 21 Quartier : New Town, un loft bien trop grand pour lui seul, alors il l'occupe avec ses ancêtres.
Situation familiale : Célibataire, très volage.
Date d'arrivée à Edimbourg : Février 2023 pour le tournage de The Last House.
Don : Connecté à ses ancêtres, Ash' est capable de faire réapparaître certains d'eux sous la forme de fantômes avec lesquels il interagit. Il en a, au total, six : Desmond, son jeune frère jumeau mort à sa naissance ; sa tante Tina, son grand-père John, l'oncle de celui-ci, Phelan O'Reilly, le petit-fils de ce dernier, Jeremiah Smith et enfin, un ancêtre lointain : le prêtre Wyatt O'Reilly.

Seul son jumeau, Desmond, est capable d'échanger sa place avec lui et d'utiliser son corps comme s'il s'agissait du sien ; les autres ne sont que des spectateurs et des commentateurs de sa vie ne pouvant apparaître qu'au nombre de deux simultanément et qui ont besoin, pour rester « en vie » d'une grande consommation de nourriture de la part de leur hôte, et que celui-ci dorme douze heures.

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Lun 27 Mai - 16:33
VERY NORMAL ACTIVITY
   Ashton avait la capacité de se faire des amis où qu'il aille. Il n'était à Édimbourg que depuis quelques mois maintenant et pourtant, il avait réussi à s'entourer de différentes personnes, dont plusieurs avec lesquelles il avait réussi à établir un lien fort. La première d'entre toutes fut sans nul doute Hope, celle qui était devenu sa meilleure amie et avec qui il aimait passer le plus clair de son temps. Gravitaient ensuite autour de lui tout un cosmos d'individus, parmi lesquels figuraient un autre soleil que lui ; la belle, dynamique et solaire Lilly Dawson. Il était heureux d'avoir réussi à se faire une amie telle qu'elle. Cette dernière avait un éventail de talents qu'il semblait redécouvrir à chaque fois qu'il la croisait. Non seulement elle pouvait se targuer d'avoir une activité florissante sur YouTube mais en plus de cela, elle avait aussi une voix splendide qui lui permettait de s'enregistrer et de se produire, également. Là encore, par son anecdote, elle prouve qu'elle n'est pas n'importe qui. Elle semble fière. Enthousiaste. Ash' lui était presque euphorique et, tambour battant, applaudit alors la jeune femme ; tant pour continuer dans leur épisode passager de démesure engendré par le trait ironique donné à la conversation par la jeune femme que par pure honnêteté. Contrairement à elle, Ash' était une vraie casserole et, s'il poussait la chansonnette, c'était souvent pour jouer sur la corde raide du ridicule avec laquelle il était devenu familier dans son numéro quotidien d'acrobate du grotesque.

« Waah ! Une vraie star ! Il va falloir que tu me signes ton disque ! Imagine si un jour tu deviens, je sais pas moi, la nouvelle Amy Winehouse ?
- Oui, euh, l'overdose en moins. Le rectifia Desmond, dubitatif au sujet de l'analogie.
- ... L'overdose en moins, hein. » Reprit-il en s'accaparant les mots de son jumeau.

Comme toujours, il était heureux d'avoir un filet de sécurité en la personne de Desmond. Filet de sécurité qu'aucun, par ailleurs, ne pouvait voir ; et qui donnait ainsi, en partie, l'impression que notre acrobate, même s'il chutait, parvenait à se rattraper aux cordes sans l'aide de personne. Parfois, d'ailleurs, il pensait en son for intérieur au paradoxe que constituait sa proximité avec Lilly ou Eliott, deux véritables « chasseurs de fantômes du net » ; quand il était, lui, un véritable nid à spectres.

Desmond, d'ailleurs, le rattrapa une seconde fois en abordant la coiffure de leur amie. Optant d'abord pour une couleur avant que son frère ne lui fasse plutôt remarquer le changement de forme de sa chevelure, Ash' se gratta l'arrière du crâne après cette énième maladresse qui participait pourtant à son personnage d'extraverti survitaminé qui dévorait littéralement tout l'espace autour de lui, jusqu'à s'épuiser et épuiser autrui. Si certains pouvaient s'agacer de son comportement qu'on associait très souvent à celui d'un enfant, Lilly, elle, n'en redit rien. Il se pourrait même qu'elle soit attendrie, puisqu'habituée, par cet éclair fou qu'était Ashton.

« Olala ! Tu m'enverras le lien, j'espère ? » Encore une fois, il se fendit d'un large sourire. Il savait bien qu'elle ne l'oublierait pas. Et puis, quand bien même, il était tellement convaincu du succès de sa camarade qu'il savait que son clip serait nécessairement boosté par l'algorithme et qu'il aurait tôt fait de le voir apparaître dans son fil, dès les premières heures de sa publication.

Habilement, Lilly détourna ensuite le sujet afin de rendre à Ashton la parole et qu'il puisse, dès lors, parler de sa propre actualité. Tout comme sa comparse, il s'épanouissait pleinement dans ce qu'il faisait et était aussi sur un projet culturel important. Grande star hollywoodienne, il avait décidé, ces derniers temps, d'axer davantage sa carrière sur des films d'auteur, avec l'espoir secret d'être, sans doute, primé et reconnu par ses pairs, après avoir participé aux énormes nanards qu'étaient les Devil Dolphins VS Werebots ; célèbre série Z d'Ehvenbauch qui lui avaient valu son succès auprès du grand public. Sa présence à Edimbourg, d'ailleurs, s'expliquait par ce nouveau film.

« Eh biiiien ... On est bientôt sur la fin du tournage de The Last House ! » Dit-il alors assez fièrement, étendant ses fines lèvres roses jusqu'à ses lobes d'oreille. Il soudait solidement ces dernières, d'ailleurs, afin de ne divulguer aucun secret concernant le long-métrage, même s'il brûlait d'impatience de pouvoir en dire davantage. « Et je pense rediscuter avec mon oncle dans les jours à venir pour qu'il me trouve un nouveau truc à faire dans le coin. »

Ce n'était un secret pour personne. Ashton se plaisait bien, ici. L’Écosse était la terre de ses ancêtres et c'était sans doute en partie pour cette raison qu'il avait réussi à trouver un véritable havre de paix ici. Même s'il aimait les lumières de Los Angeles, les gratte-ciels lumineux de Boston, l'exubérance de son Amérique natale, il devait reconnaître un charme certain à l'architecture écossaise et une ambiance chaleureuse, qu'il ne retrouvait pas dans les rues de Boston, dans la capitale écossaise. Aussi, il s'était construit, durant ces quelques mois, des relations qu'il voulait impérissables et qu'il craignait de voir se diluer avec le temps s'il quittait son immense loft de New Town en laissant derrière lui, parmi les cartons de déménagement, ses amitiés nouvellement créées et voir se couvrir de poussière les portraits solaires de Hope, de Lilly ou de Callie. Car il le savait, au fond de lui : l'un de ses principaux problèmes était justement son hyperactivité et son besoin constant de Faire quelque chose ; ainsi, animé constamment par des stimuli extérieurs, il en oubliait bien souvent d'entretenir une correspondance avec ses proches. Cela devait ainsi faire deux mois, au moins, que sa mère n'avait pas obtenu de ses nouvelles.

Maintenant, il fallait cependant que son oncle accepte sa proposition et lui négocie un nouveau contrat de film dans le coin afin qu'il puisse s'éterniser un peu ici. Dès qu'il en aurait la confirmation, et aussitôt le contrat signé, il ne manquera pas d'organiser une petite fête afin de partager sa joie avec chacun.

Enfin, il finit par se recentrer sur leur soirée cinéma et demanda à sa camarade de lui transmettre la télécommande adéquate afin de lancer le film ; sans avoir une idée claire de celle qui, parmi les six présentes, permettait le démarrage de l'Exorciste, créant ainsi le trouble chez Lilly qui s'interrogea sur la nécessité d'avoir autant de manettes.

« Une pour la télé. Une autre pour la box. Pour le lecteur Blue-Ray. J'en ai une aussi pour le vieux magnéto de mon père. Une pour les enceintes. Et la dernière pour commander la lumière du salon ! » Expliqua t-il avec simplicité, comme s'il était logique d'avoir autant d'outils pour commander ses différents appareils électromagnétiques.

N'ayant jamais vraiment vécu sans tout ce luxe ; si ce n'est les premières années de sa vie avant qu'un producteur ne remarque son énergie inépuisable et son aptitude toute particulière à jouer la comédie, Ashton trouverait ça plus curieux de n'avoir qu'une seule télécommande plutôt qu'une kyrielle. Au même titre qu'il trouvait ça étrange de compter son argent de poche ou de n'avoir rien que des vieux vêtements à se mettre sur le dos. Ce n'était pas du mépris de classe, juste une profonde ignorance de sa part et une candeur obtenue par l'oisiveté qu'offrait un métier comme le sien. Pourtant, parmi ses fantômes et ancêtres, il ne manquait pas de prolétaires qui s'évertuaient à lui rappeler ô combien il était privilégié contrairement à d'autres, se basant eux-mêmes sur leur propre vécu. C'était le cas, par exemple, de Phelan qui avait été, par le passé, peintre industriel à son arrivée aux États-Unis et qui avait été jusqu'à décéder d'un cancer aux poumons qui s'était développé dû à l'intoxication à la peinture dont les résidus nocifs étaient inspirés au quotidien par l'immigré irlandais. Grand-père John tenait un discours plus poignant et déprimant encore lorsqu'il évoquait successivement son métier de laveur de vitres puis de capitaine de la troisième Brigade, première division de cavalerie, lors de la guerre du Vietnam, au cours de laquelle il avait vu et vécu tant d'horreurs : le napalm, les soirs moites et brûlants sous des tentes de fortune, les embuscades des « vietcongs », comme il les appelait avec haine.

Des deux petits-fils, c'était, et de loin, Desmond qui se rendait le plus compte de leurs privilèges et qui s'en dégoûtait même parfois. Ashton lui, sans forcément penser à mal, était encore trop déconnecté pour se rendre compte de la vanité de leurs deux existences. Parfois, les remarques de ses amis, comme Lilly, le rappelaient à la réalité, le tirait des nuages auxquels il s'était jusqu'alors suspendu pour qu'il daigne regarder sous ses pieds le monde crouler sous un orage de problèmes qu'il ne percevait qu'à peine ; pacha sur son grand nuage blanc. Et même si elle le disait sur le ton de la plaisanterie, Lilly le faisait un peu rire jaune.

« Des DVD. Des jouets. Des comics. Des jeux-vidéos et des consoles. Énuméra Desmond, avachi dans un coin du grand canapé d'angle, comptant même sur ses doigts chaque élément en surnombre, ici.
- Ahah, oui, beaucoup de choses sans doute. » Ashton ne serait lui-même pas capable de s'expliquer son besoin constant d'acheter et d'accumuler. Il était l'anti-Diogène de Sinope ; Ashton d'Edimbourg.

En repensant à tout son agglomérat sans queue ni tête d'objets en tout genre, Ashton se sentit presque pris d'un vertige. C'est aussi le moment que choisit Wyatt pour paraître dans l'ombre, emmitoufflé dans sa longue toge noire, ses cheveux de jais plaqués sur son crâne, murmurant de façon solennelle :

« Car il n'emporte rien en mourant, Ses trésors ne descendent point après lui. » Avant de rajouter, sur un ton moindre : « Psaumes 49, verset 17. » Comme si la référence était nécessaire et permettrait à Ashton d'y retourner afin de méditer là-dessus, une Bible ouverte sur les genoux.

Du fait de ses capacités, il ne songeait qu'assez peu à la Mort qu'il ne voyait pas comme une fin en soi, comme beaucoup. Néanmoins, il ne l'entendait pas comme son ancêtre comme une vie première avant celle, céleste, qu'offrait une divinité unique à ses fidèles ayant répondu à ses préceptes. Aussi, après un petit moment à vide qu'il dissimula cependant, il appuya enfin sur le gros bouton rouge de la télécommande donnée par Lilly et lança le film qui s'ouvrit sur la célèbre scène du désert, cryptique et souvent incomprise par ceux qui n'ont découvert qu'une seule fois le chef d’œuvre de William Friedkin.

« Ça commence ! Lança avec euphorie le bouclé, à la manière d'un enfant qui sautillait presque sur son canapé, tirant à lui un plaid bleu avant de s'attraper une grosse poignée de pop-corn qu'il fourra dans sa bouche, sans une once d'élégance.
- Moi j'aurais préféré Les Dents de la Mer. Fit savoir en parallèle Desmond qui s'était installé de l'autre côté de Lilly qui, malheureusement, ne pouvait pas le voir, les jambes installées en tailleur, en faisant une moue.
- Il faudra que vous m'expliquiez, un jour, votre appétence pour ces films blasphématoires. Celui-ci en tête de liste. »

Il fallait dire qu'avec la possession démoniaque qui ne se privaient d'aucune démonstration sordide et provocante, le long de Friedkin ne pouvait laisser indifférent l'ancien frère Wyatt qui, à la fin du XIXème siècle, n'avait jamais eu l'occasion de voir pareille infamie, si l'on exceptait certains écrits d'auteurs controversés pour leurs provocations assumées, comme le célèbre Sade. D'ailleurs, il n'approuvait pas non plus les activités professionnelles de ses deux descendants et aurait aimé dire deux mots, s'il l'eut pu, à leur oncle Nolan qui les poussait à continuer afin de s'enrichir.

« Moi je pense que c'est un de mes préférés. Lança Ash', comme absorbé par ce qu'il se passait à l'écran. Sans doute, d'ailleurs, que sa réponse était initialement destinée à son frère ; fort heureusement, le quiproquo était possible et laissait entendre que cette remarque pouvait être faite à l'intention de Lilly.
- N'auraient-ils pas pu finir ecclésiastes comme leur vieil oncle Wyatt ? » Soupira, seul, le prêtre qui s'estompait, le visage livide, suffoquant comme à chacune de ses disparitions, dans les vagues obscures de la salle à manger pour quitter notre réalité et retourner sommeiller dans un endroit que seuls les spectres connaissent.
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Sam 20 Juil - 16:06


Dug yourself in a hole
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Un rire s’échappe de mes lèvres quand Ashton me dit que je suis une vraie star et qu’il va falloir que je lui signe mon disque. Sa comparaison avec Amy Winehouse me fait plaisir, mais je ne peux pas m’empêcher d’éclater de rire quand il ajoute « sans l’overdose ». Ce n’est pas le fait que cette pauvre femme ait fait une overdose qui soit drôle, mais la réalisation d’Ashton, elle, l’est. Je le bouscule du bout des doigts, amicalement : “N’importe quoi, t’es bête quand tu t’y mets !”. Je l’avoue, je suis bon public. J’aime tous types d’humour et de blagues, mais les petites maladresses dans ce genre sont mes préférées. Puis la discussion dévie sur mes cheveux, il me demande si j’ai fais une couleur et je lui dit que non, qu’ils sont simplement lissés, pour le clip à venir sur ma chaîne YouTube. Quand il me dit qu’il espère que je lui enverrai le lien, ma poitrine se gonfle de fierté. Je sais que les amis et la famille sont supposés être nos premiers soutiens, mais l’entendre de la bouche de ceux-ci est absolument galvanisant. Je hoche vivement la tête : “Oui, avec plaisir ! Je te l’enverrai en avant-première, tu me diras ce que tu en penses, d’accord ?”. J’ai le ton jovial et mon sourire refuse de quitter mes lèvres. J’aime bien passer du temps avec Ash, c’est toujours agréable. On discute, on mange des cochonneries, ses avis sont toujours intéressants, en bref, c'est le genre d’amis chez qui le temps passe toujours trop vite.

Mais assez parlé de moi, même si ça me flatte, j’ai bien envie d’entendre les nouveautés qui se pointent dans la vie de mon ami. J’écoute avec attention, le regard ancré au sien. C’est une manie que j’ai, de regarder les gens dans les yeux quand on discute. Ça en met mal à l’aise certains, mais moi, j’ai plutôt l’impression que ça montre que j’écoute attentivement. “Le tournage t’as plu ? J’ai hâte de voir ce qu’il va rendre à l’écran !”, en vérité, tout ce qui m’importe, c’est de savoir si mon ami s’est amusé en tournant ce film. Ashton et moi, faisons partie de ces gens qui ont la chance de faire un métier passion et de plutôt bien en vivre. Ça accentue l’idée qu’on a pas vraiment le droit de se plaindre, ou d'être fatigués. Enfin, en tout cas, je n’ose jamais le faire, parce que je pense que ce serait impoli. Je ne me lève pas à 4h du matin pour travailler à l’usine, alors je suis chanceuse. Je hoche la tête : “Tu penses qu’il va trouver, ton oncle ? Il y a plus de boulot du côté de Londres, non ?”. Je suis vraiment intriguée par ce monde que je ne connais qu’en surface.

Il me demande ensuite de lui passer la télécommande et je suis surprise par le nombre de télécommandes qui se trouvent devant moi. J’essaie de mémoriser à quoi elles servent, mais je finis simplement par rire. Décidément, c'est comme pour ses manteaux. J’ai l’impression qu’il aime tout avoir en grande quantité. Je vois bien que ma remarque le touche un peu et je fronce légèrement le nez. Parfois, même les choses dites avec humour peuvent blesser autrui. Je pince simplement les lèvres, tandis qu’il s’exclame que le film commence enfin. Je ramène mes genoux contre ma poitrine et je pioche quelques sucreries, m’installant un peu mieux, sous un plaid bien chaud. “Des deux proposés ou tous films d’horreur confondus ? Celui que je préfère, c’est The Conjuring. Mais des deux proposés, c’est celui-ci aussi !”, je répond, la bouche pleine et le regard fixé sur l'écran de télévision.

J’adore ce genre cinématographique. J’adore passer du temps avec Ashton. Et comme je le disais plus tôt, le temps s’écoule trop vite. C’est comme si les grains du sablier étaient soudainement libérés sans aucune retenue. Très vite, le générique de fin déroule sous nos yeux. Je m’étire : “Mais quel chef d’œuvre ! Linda Blair est exceptionnelle pour son âge, tu trouves pas ?”.






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Don : Connecté à ses ancêtres, Ash' est capable de faire réapparaître certains d'eux sous la forme de fantômes avec lesquels il interagit. Il en a, au total, six : Desmond, son jeune frère jumeau mort à sa naissance ; sa tante Tina, son grand-père John, l'oncle de celui-ci, Phelan O'Reilly, le petit-fils de ce dernier, Jeremiah Smith et enfin, un ancêtre lointain : le prêtre Wyatt O'Reilly.

Seul son jumeau, Desmond, est capable d'échanger sa place avec lui et d'utiliser son corps comme s'il s'agissait du sien ; les autres ne sont que des spectateurs et des commentateurs de sa vie ne pouvant apparaître qu'au nombre de deux simultanément et qui ont besoin, pour rester « en vie » d'une grande consommation de nourriture de la part de leur hôte, et que celui-ci dorme douze heures.

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Mar 10 Sep - 16:45
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   Oh, bête, il l'est ! Des' ne peut qu'approuver. S'il en est un qui doit dire accidentellement quelque chose, c'est lui. Son insouciance cependant le fait sourire. Lilly le bouscule un peu, rit de bon coeur. Il n'y a rien de grave, après tout. Il profite surtout du fait qu'ils se connaissent, qu'ils peuvent se charrier, trébucher et se relever. Quelque part aussi, sa comparaison avec la défunte star du jazz britannique doit très certainement faire enfler la tête de son amie. Grandeur, gloire et déchéance d'Amy Winehouse. On ne peut lui souhaiter qu'un sort similaire, à l'exception de son entrée dans le club des vingt-sept. Elle a été, en son temps - la drogue aidant mais, fort heureusement, Ash' pense que Lilly est assez grande et intelligente pour éviter de plonger dedans -, la plus grande star britannique au micro. Amy Winehouse. Lilly Dawson. Quelle différence ? L'une, il l'espère, éclipsera l'autre. La première aussi avait commencé en s'enregistrant de son côté, en chantant dans des bars ; elle n'était personne, elle est devenue le Monde de beaucoup d'auditeurs à travers le globe. Alors, entre deux canapés sur lesquels elle pouvait dormir en attendant de trouver un logement, au fond de son petit studio, postant sur sa chaîne ses quelques « covers », elle pouvait prendre feu à tout moment et devenir, à son tour, une étoile qui brille dans la nuit.

Ashton l'aurait bien aidé, s'il avait pu. Malheureusement, l'emprise tentaculaire de son oncle sur lui l'empêchait de faire grand chose pour ses proches. On pourrait penser, d'un point de vue extérieur, que le jeune acteur tient entre ses mains un pouvoir incandescent qui lui permettrait de dire qui, dans l'industrie du cinéma d'horreur, peut entrer et qui peut réussir. Les enfants-stars, c'est toujours très puissants. Ils sont des entités tout juste nées et qui, dès le berceau, ont obtenu un hochet stellaire capable de sonner le glas de quiconque manque de leur changer la couche. Leurs caprices, leurs larmes, ont le pouvoir de faire péricliter tout un empire. Mais fort heureusement, oncle Nolan s'est chargé, dès son ascension, de le priver de tous ses jouets afin qu'il en soit seul maître. C'était donc lui, en bon « nepo uncle » qui régissait l'univers créé par son démiurge de petit acteur en herbe. « C'est plus sage que ce soit moi qui gère », disait-il souvent. « La négoce, ça me connait. Laisse-moi faire », petit sourire en coin, il se voyait déjà caresser sous cape les billets verts amoncelaient par la notoriété du p'tit, « je connais les ruses de ces marketteux ; il vaut mieux que je discute avec eux pour éviter que tu te fasses arnaquer, Ash' ». Arnaquer, et par qui ?

Roi sans couronne, il n'avait donc aucun réel pouvoir. On l'avait laissé gérer sa carte bancaire, c'était déjà ça. Parfois, il passait quelques messages sous la porte, dans le dos d'oncle Nolan, pour qu'Hope fasse de la figuration quelque part. Du reste, on l'avait coupé de tout. Pas de relations avec les producteurs. Rien avec les promoteurs, les journalistes. Alors, pensez-vous, les pontifes de l'industrie musicale ? Non. Et, s'il voulait entrer en contact avec eux, son rapace de tonton Nolan pointerait le bout de son sombre bec afin de manœuvrer à sa place afin qu'il enregistre un disque ; alors même qu'il chantait moins bien qu'une corneille.

« Trop hâte ! »

Lilly elle, elle chantait bien. Et il ne disait pas ça simplement parce qu'elle était son amie. Quoique, maintenant qu'il y pensait, si elle avait chanté mal, il n'aurait pas osé le lui dire non plus. Cette pensée l'assombrit une seconde mais l'instant d'après, une lumière nouvelle passa et emporta avec elle cette mine réflexive qui lui avait valu un mauvais nuage en travers du visage. Sa météo intérieure avait deux particularités : elle se lisait si bien sur son visage qu'aucun météorologue n'avait besoin d'expliquer ce qui se passait dans sa tête ; et les différents temps se succédaient très vite en lui.

Son sourire, alors, accompagna sa réponse à la question de Lilly, laquelle en était revenue à son tournage. « The Last House ». Enfin un projet enthousiasmant après la lassitude créée par la saga Devil Dolphins VS Werebots.

« C'était top, oui ! » "Top" lui apparaissait comme l'expression la plus adéquate. « Je dirais pas que c'est mon meilleur film... Mais presque ! » Desmond le jugeait, un sourcil relevé, depuis le canapé. « Hm... Et puis si, en fait, le meilleur ! »

Les projets qui lui demandaient d'exploiter au maximum sa palette d'émotions, ils se faisaient rares. En règle générale, il devait être monocorde. Effrayé. Froid. Impassible. Re-effrayé. Chaque film d'Ehvenbauch se traduisait, chez lui, par l'expression d'une seule et unique couleur de son spectre émotionnel. Du début jusqu'à la fin du tournage, il devait conserver sur son visage un masque. Depuis la fin de la saga, il était beaucoup plus libre. Il touchait moins d'argent, oui, et cela chagrinait beaucoup Nolan, mais d'un autre côté, il se sentait plus vivant.

« Il trouve toujours, mon oncle ! » Fourrer son nez dans l'oseille, ça le connaissait. S'il fallait fureter çà-et-là pour trouver une pépite dorée, il était prêt à enfoncer ses deux narines partout. Même entre les deux fesses d'une prostituée, payée avec son pourcentage sur le cachet de son neveu. « Le seul problème, c'est que ça paye mieux à Hollywood. Enfin ... Après DDWB, ils sont plus très nombreux à Hollywood à vouloir m'embaucher à prix d'or ! »

Pas assez « bankable », disent-ils. L'appât du gain avait fait en sorte que, désormais, il était cantonné à des seconds rôles dans des grosses productions. Or, qui dit « seconds rôles » dit petit salaire. L'avantage, c'était qu'ici, en Écosse, puisqu'il était connu et que le cinéma britannique n'égalisait aucunement son confrère américain, il pouvait obtenir un chèque un poil plus gros et aspirer à avoir sa tête en gros, en plein milieu de l'affiche. Sur ce coup là, d'ailleurs, il s'en mordait un peu les doigts l'oncle Nolan. Tina, si elle était encore en vie, l'aurait bien émasculé. Pour s'être servi allégrement de son neveu, à ses dépens et à son insu - même s'il n'était pas encore mort et enterré dans le milieu, loin de là ! - mais aussi pour son comportement de plus en plus débridé qui lui faisait honte et faisait aussi et surtout pousser d'horribles cornes à tante Ella.

Finalement, ils s'installent tous dans le canapé et lancent le film. Dans leur dos, l'aïeul Wyatt commente les premières minutes du film. Ses récitations de vers, en fond, dérangent un peu Ash' qui, cependant, ne peut lui demander de se taire sans paraître complètement fou aux yeux de Lilly. Il fallait dire qu'avoir son propre prêtre catholique, ça apportait son lot de problèmes. Tout comme Sacha, dans Pokémon, incapable de maîtriser son Dracaufeu par manque de badges, Ash' voyait jaillir de ses Pokéballs ses fantômes un par un sans pouvoir en contrôler aucun. Fort heureusement, de lui-même, Wyatt partit. Il s'évanouit, comme d'habitude, suffoquant, avant que son image ne s'estompe et ses paroles avec lui. Il se demandait souvent où ils allaient, lorsqu'ils disparaissaient. Wyatt lui disait qu'ils retournaient auprès de Dieu. Les autres ne parlaient de rien, comme s'il s'agissait d'un grand secret tabou qui, sitôt qu'il devait être dit, rendait leur langue rugueuse et, de pierre, ne pouvait plus se mouver pour articuler la moindre explication. Des' lui-même ne parlait que d'un grand vide, dans lequel, à la manière d'un navigateur sous-marin, il pouvait observer par une petite fenêtre les agissements de son frère jumeau.

Comme absorbé par le film, qu'il connaissait pourtant par cœur, il lâcha avec le cœur des mots d'amour concernant le long-métrage. La main pleine de pop-corn qui lui collaient aux doigts, il la porta à ses lèvres et fourra dans sa bouche sa large poignée maïs et caramel. Lilly intervient alors, commentant à son tour le film, lui demandant surtout où allait sa préférence.

« Waaah... C'est dur comme question !
- Pas plus que ça. Rétorqua Des' qui avait pris une position incongrue dans le canapé que ne pouvait voir qu'Ashton. Il avait désormais la tête renversée et les jambes en l'air. Dis-lui que j'adore les Dents de la Mer !
- En fait, j'adore l'Exorciste, mais j'adore aussi les Dents de la Mer. Et puis les les Griffes de la Nuit. Conjuring, c'est bien aussi. Plus le premier, même si j'aime beaucoup le deuxième, par contre le dernier ... »

C'était assez cocasse qu'elle parle de Conjuring. Si les Warren étaient ici, et s'ils n'étaient pas des escrocs, même si Ashton n'en doutait aucunement, ils sentiraient assurément qu'ils n'étaient pas que deux dans le canapé. Desmond regrettait de ne pas occuper le corps de son frère, en ce moment. Il dévisagea les pop-corn qui trônaient sur le bord de la table et soupira. Il n'avait pas faim, car les fantômes ne ressentent aucune faim, mais il avait envie de goinfrer le corps de son jumeau lui-même.

« Tellement ... » En voilà, une autre enfant-star qui avait été trainée de film en film, qu'importait la qualité du métrage. C'était en partie pour cela qu'elle avait enfanté, dès son plus jeune âge, les films transgéniques et dégoulinants le pus que sont les deux suites du film de Friedkin. « Tu penses pas que ça devait être trop marrant de jouer dans ce film ? »

Il voyait, très souvent, l'acting comme du jeu. Littéralement. Il s'amusait plus qu'il ne travaillait. Depuis tout petit, il adorait reproduire des saynètes, jouer des rôles, cabotiner encore et encore pour faire rire la galerie. Si Ehvenbauch n'avait pas mis le grappin sur lui quand il était encore un jeune garçon, il aurait aimé se diriger vers la comédie. Aujourd'hui, il était enfermé dans une case et était juste bon à crier en gros plan à l'approche d'un type en combinaison verte avec des capteurs partout sur le costume et qui ressemblaient à de larges pustules prêtes à éclater.

« Tiens, j'ai une question ! » Dit-il alors en bondissant presque pour lui faire face. « Dans quel film tu aurais aimé jouer ? Genre, imagine, là maintenant, tu peux réécrire l'histoire et piquer son rôle à quelqu'un dans n'importe quel film existant : tu choisirais qui, dans quel film et pourquoi ?
- Dis-lui que moi je choisirais le Joker du Dark Knight de Christopher Nolan. »

En vérité, il aurait aimé le rôle d'Ennis del Mar dans Brokeback Mountain, mais s'il devait faire son coming-out un jour, il préférerait que ça se fasse sans avoir à l'annoncer implicitement via le film d'Ang Lee.
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