Journal de bord

J’ai toujours adoré le paranormal. Je pense souvent à la manière qu’avait ma mère de hurler sur mon père, dès lors qu’il me laissait regarder des films avec le sigle « interdit au moins de dix ans », alors que je n’en avais que sept. Parfois même, il me cachait sous les couvertures, en chuchotant que j’allais probablement faire des cauchemars. L’une de mes plus grandes fiertés et de n’avoir quasiment jamais fait de cauchemars concernant un film dit « d’horreur ». Quand Nana est morte, j’ai ressentis le besoin de lui parler et de lui dire toutes les choses qu’on ne se dit pas, quand on a encore du temps. En grandissant, c’est presque devenu une obsession. Quand maman m’a trouvé avec une planche de Ouija dans ma chambre, j’ai cru qu’elle allait faire un arrêt cardiaque. Heureusement, Vergil a croisé ma route. Aussi barré que moi à ce niveau là, on a vite sympathisé et on s’est mis à parler de paranormal, de fantômes, de phénomènes inexpliqués et inexplicables. Avec les connaissances que j’avais grâce à ma chaîne YouTube, il a monté la sienne et je l’aide depuis tout ce temps pour ses tournages, pour le montage et tous les trucs nécessaires à une bonne vidéo. Eliott nous a rejoins, et nous sommes désormais les Ghost Busters. Ça claque comme nom, et on s’éclate comme on ne s’est jamais éclaté. J’espère toujours croisé la route de Nana, parce que je suis persuadée qu’elle est là, quelque part, dans un autre monde ou une autre dimension.