Ne jamais s'attaquer à un ourson alors que la mère veille à côté

Ryan + Bear

Le plan ? L'attaque.

- Bear… faut que je te parle.

Quand Cole, 16 ans, commence une phrase avec ce ton de voix, ce timbre de voix, cette sensation dans l’air et ce regard apeuré, Bear sait que cette histoire va puer la merde. Et cela avait été le cas.  Bear avait fait s’assoir le jeune sur une chaise et il avait commencé à lui raconter une histoire. Comment Léo, le meilleur ami de Cole de 16 ans aussi, s’était retrouvé à devoir vendre de la drogue pour un type un peu chelou du foyer. Cole et Léo étaient tous les deux dans un foyer depuis des années, les familles d’accueil n’en veuillent pas et ils ne sont plus adoptables. Bear était en train de faire toutes les démarches pour avoir le droit de les prendre légalement sous ses ailes noires mais ça prenait du temps. Beaucoup de temps. Tellement que cela permettait à Léo de se retrouver dans la merde. Cole et Léo, c’était le jour et la nuit. C’était l’eau et le feu. Cole était calme, doux, logique. Il était plus éloigné des autres, plus timide aussi et acceptait plus facilement les commentaires. Léo était l’énergumène que l’on n’arrête jamais, le gamin qui aime jouer, rire, chanter et crier. Pourtant, leur amitié était indéfectible. Sauf que Cole arrivait à dire « non » à certaine chose, là où Léo n’y arrivait pas.

- Je ne comprends pas, pourquoi Léo a-t-il besoin d’argent ? Demanda Bear au bout d’un moment.
- Il y a cette fille … Elle lui plait beaucoup, et il croit être amoureux mais c’est une pompeuse de fric, et pour qu’elle le remarque il voulait lui faire des cadeaux, dont il a emprunté des sous à un autre type du foyer… Plus vieux, il a 20 ans presque … Et pour le rembourser il doit travailler.

Passons sur le fait que Bear aurait pu lui prêter cet argent, et qu’il comptait bien rembourser les dettes de Léo pour que les comptes soient bon… Pourquoi est-ce que la situation semblait si désespéré maintenant ? Cole lui expliqua que ça faisait déjà deux semaines que Léo avait commencé, et qu’il devait transporter de plus en plus de drogue, d’un point A à un point B… Et qu’apparemment, ce soir dans un entrepôt, il y allait avoir une énorme cargaison qui allait être dispatché dans les mains de plusieurs personnes pour être dispersé dans la ville. Et deux de ses mains étaient celles de Léo. Bear finit par laisser la salle à Samuel, lui faisant promettre de ne pas quitter Cole des yeux. Il était certes plus logique que son stupide ami, mais il restait un enfant immature qui voulait tout faire pour aider son ami.

Bear se rendit à l’adresse indiqué. L’entrepôt était ouvert et il posa son SUV noir au milieu de tout, bien visible alors qu’on se mit tout de suite à crier sur lui pour qu’il sorte de la voiture. On l’emmena à l’intérieur alors qu’on le menaçait d’une arme à feu. On le connaissait pas bien si on pensait que l’armoire à glace de deux mètres et de presque 100 kilos avait peur d’une arme. Il n’avait pas vécu dans un quartier chaud, loin de là puisqu’il était issu d’une famille de bourge, mais alors … Il n’aurait jamais peur de la stupidité et de la méchanceté humaine. Parce qu’il sait que la gentillesse et la douceur existe.

- Chef, on a c’type qui d’barque d’nul part, on en fait quoi ?

Un type s’avança, la vingtaine… Petit Caïd. Ils avaient quoi ? Trois personnes avec des armes trouvées dans la rue et des gros bras. Ce n’était pas des gros dealers de drogues. Bear était même sûr qu’il pourrait désarmer celui de derrière sans le moindre souci. Quatre personnes, en tout armé avec le chef qui s’approcha de lui.

- Tu es qui ? Tu travailles pour les flics ?
- Absolument pas.

Il aurait pu prévenir les flics. Cela aurait été une meilleure idée que de se jeter dans la gueule du loup pour aller récupéré sa brebis … mais c’était une autre histoire. Il montre le groupe de jeune adolescent, qui avait tous entre 15 et 20 ans à voir leur petite allure, et s’exclama fort.

- Je viens chercher Léo, fit-il assez fort pour se faire entendre.
- Bear ?

Le petit blond releva la tête et se mit à rougir fortement, comme pris en faute par son parent. Ce qui était le cas. Cependant, personne ne pourrait voir de la déception dans le regard de Bear, à la place, il se déplaça faisant fi de la menace des armes et attrapa Léo pour le mettre derrière lui.

- Ce que vous faites, c’est mal. Mais je ne vais pas m’amuser à vous faire l’explication par le menu, vous êtes les méchants, on a tous compris. Mais ce gamin repart avec moi.
- Il me doit de l’argent, dit le chef de sa dégaine de hareng.
- Attrape.

Il lui jette un liasse de billet, le double de ce que le petit devait déjà et relève un sourcil pour le mettre au défi de demander plus. Il venait d’éponger la dette de son petiot, c’est tout ce qu’il veut. Le chef fit un éventail de l’argent avant de regarder Bear et le blond.

- Et qui me dit que tu ne vas pas nous balancer après ça ? On ferait peut-être mieux de vous tuer.

Deux des trois personnes armés se rapprochèrent de lui en levant leur arme. Bear pose un regard sur le dernier. Il semblait plus vieux. Beaucoup plus vieux que la bande à Picsou qui faisait encore du lait quand on leur toucher le nez… Mhhh … Il plisse à peine le regard, réfléchit. Il pouvait lire les mensonges. Il pouvait savoir les mensonges … mais il doute que faire le jeu avec les imbéciles suffirait.

- Dis…tu as un plan ? souffla Léo dans son dos alors qu’il était totalement protégé et caché derrière son imposante stature.
- Si je meurs, tu utilises mon corps pour te protéger des balles et du dégage, souffla-t-il le plus bas possible.

Quand on lui demande pourquoi il n’a pas de copine, il devrait montrer ce moment… pas que cela soit la réalité. Son célibat commençait à le peser, et pas à cause du sexe comme le penser Samuel. Juste, il aimerait que quelqu’un l’aime véritablement, complètement, et que cela soit réciproque, bien sûr … Pour cela, il faudrait ne pas se mettre entre la mort et un jeune. Et les jeunes. Et tout le monde. Non. Il restera seul toute sa vie, bien que ça l’attriste, sans avoir le bonheur d’un moment romantique. Il pense fugacement à Alisson, son ex qui l’a largué 7 ans en arrière. Depuis, il n’avait eu aucune relation amoureuse, ni sexuelle, parce qu’il avait décidé d’arrêter de chercher et de donner son amour ailleurs. Et quand il sent les doigts du jeune dans son dos, son regret s’envole. Il avait assez d’amour à donner à tout le monde, il défendrait toujours les personnes qui ne le peuvent pas. Si un jour il rencontre l’amour, alors elle devra accepter que Bear est avant tout un bisounours !

Ne jamais s'attaquer à un ourson alors que la mère veille à côté

Ryan + Bear

Le plan ? L'attaque.

Bear avait un petit pouvoir. Un tout petit pouvoir impressionnant, tout de même, quand on l’utilise comme il faut… il sait lire les mensonges. Quand on lui ment, il ne serait le décrire avec des mots mais il sait qu’on lui ment. Ou quand on se ment, ce qui n’était pas pareil, mais la subtilité n’avait pas besoin d’être expliqué tout de suite. En tout cas, le « Qu’il crève aujourd’hui ou demain, franchement j’m’en branle ! » était un gros mensonge. Tellement mensonger que Bear regarda l’homme et se mit à froncer les sourcils. Ouais… Gros mensonge. Il essaie de voir ce qu’il peut définir de ce mensonge. Il n’y avait trente mille solutions. Si l’homme était un homme qui voulait la transaction, en évitant les tueries. D’ailleurs, il savait qu’il ne tuerait pas le gamin, et Bear finit par faire un fin sourire. Léo, qui était collé à lui comme une huitre sur son rocher, finit par trembler et Bear hocha la tête pour marquer son aval. Il ne sait pas s’il doit expliquer qu’il sait avant de savoir, alors pour le moment, il se tait et le suit simplement dans la voiture avec la seconde espionne. Il attend et sourit quand elle parle.

- Rien faire de stupide, laissez-moi trois secondes pour que j’explique le concept à cet imbécile, à côté, dit-il en montrant Léo d’une main après s’être masser les poignets. Pour le reste, d’accord.

Le petit se cache dans le fauteuil comme il peut. Il ne sait pas exactement ce qu’il doit faire, et il sait qu’une excuse tout de suite ne servirait à rien. Il allait devoir nettoyer le Punch pendant au moins trois ans sans rechigner après ça. Il baisse la tête, penaud, sachant que Bear avait mis sa vie en danger pour essayer de l’aider, sans réellement chercher un plan. Ils restèrent ici alors que Bear ne parla pas à Léo, et inversement. L’un était simplement stoïque pendant que l’autre était paralysé à l’idée de se faire tuer par la police. Même s’il avait peur de la dispute à venir de la part de Bear, il avait bien plus peur de l’inconnu. Quand la jeune femme sortit de la voiture, ils attendirent.

- Tu ne comptes rien dire ? demanda alors Léo au bout d’un moment.
- Tu dois des excuses à Cole. De mon point de vue, tu dois faire son ménage et ses corvées pour au moins plusieurs semaines.
- Il m’en veut.
- Il est inquiet.
- Tu m’en veux ?
- On en reparlera quand on sera au manoir.
- Désolé.

Bear finit par prendre l’enfant dans les bras dans une pression toute paternelle. Il prit le gamin dans les bras qui tremblaient encore de tout ce qu’il venait de se passer. Et de tout ce qui aurait pu se passer. Il ne lui en voulait pas. Ce n’était pas grave. Il l’entoure de ses gros bras et lui promet qu’ils en parleront, plus tard. Loin de tout ce bordel. Alors qu’il allait revenir sur la conversation, il entendit des coups de feu. Léo sursauta avant de voir trois personnes commencé à sortir par la porte sur le côté. Un gros bras qui semblait être dans la même catégorie que Bear et d’autres plus jeunes. Bear sortit pratiquement immédiatement quand il vit le gros bras mettre une balle dans la tête d’un des jeunes. Pas lui vivant. Léo mit plus de temps à sortir alors que Bear était déjà en train de mettre un coup dans la tête du boxeur. Il en fait tomber son arme. Léo attrape les jeunes ainsi que l’arme et la pointe sur le gros bras.

- Léo, emmène les jeunes dans la voiture ! Je m’occupe de notre invité.
- Tu es qui toi, putain ?
- Ton challenger. Ramène-toi.
- Dégomme le Bear ! cria Léo en poussant les jeunes dans la voiture pour être tout coller serrer, mais sans avoir lâcher l’arme, au cas où.

S’en suivit un combat épique (//que je ne décris pas bien, parce que je suis largement nullos pour décrire des scènes de combat, sorry). L’homme et Bear se regardaient en ennemi mortel. Ils se tournaient autour alors que le premier sortait des vulgarités. Il n’avait pas de bon appui. Il n’était pas assez bien sur ses réflexes. Bear arriva facilement à lui décocher deux grands coups dans les flancs, puis un uppercut dans le menton. L’homme vacille et Bear en profite une nouvelle fois. Il lui donne un grand coup dans le torse. Bear était contre la violence, mais chaque coup qu’il donnait était en réalité une protection contre les coups de son adversaire. Il apprenait ce genre de boxe. Il apprenait la boxe pour se protéger, pour se défendre contre ce genre de personne. Il prend le bras de l’homme et le coince dans son dos avant de le faire tomber au sol pour s’assoir sur lui. L’homme essaya de lui donner un coup, mordant dans son mollet, ce qui fit un petit cri de douleur de la part de Bear. Puis, alors qu’il se demander comment faire pour enlever les dents de l’homme, un pied apparu dans la tête du boxeur. Bear remonte les yeux vers Léo, et lui fit un signe de tête vers la voiture, clairement désapprobateur.

- Il fallait bien que je vienne t’aider, rajoute-t-il en se mettant assis sur l’homme à son tour alors que les jeunes restaient derrière la voiture, et puis il faut que je me fasse pardonner aussi. Tu vas bien ? J’ai entendu dire qu’on pouvait avoir la rage après une morsure.
- Une morsure d’animaux ayant la rage. Ce mec-là n’a pas la rage, je n’aurais rien.
- Désolé.
- Arrête de t’excuser. On en reparle quand tout sera fini. Donne-moi ça, dit-il en lui prenant l’arme des mains, on va attendre les flics avec ce gros balourd et j’ai pas envie qu’ils te tirent dessus avant de comprendre.

Et ensuite, il attendit les policiers.

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Ryan + Bear

Le plan ? L'attaque.

Bear n’avait pas d’excuse. Il était littéralement incapable de laisser des jeunes dans la merde. Non. Il ne pouvait pas le faire. Il ne pouvait pas et ne le ferait pas. Il avait assez vécu pour voir le monde et la souffrance dans les yeux de toutes les personnes qui le composent. Alors, il ne prenait plus le temps de faire attention. Et se faire disputer ne serait ni la dernière fois, ni la première fois. La prochaine fois, il prendra juste un peu plus de temps pour former un plan dans son esprit, au lieu de ne penser qu’à venir chercher Léo…. Bien qu’il espère qu’il n’y aura jamais plus de prochaine fois. Bear glisse un regard vers Léo qui rentrait à nouveau sa tête sans ses épaules comme s’il pouvait s’y cacher. Il ne s’excusa, donc, pas d’être sortie de la voiture pour attraper les jeunes qui restaient (moins celui qui était malheureusement décédé). Il préféra une autre réponse.

- Merci à vous.

Et ce fit tout ce qu’il dit à la jeune femme dans un grand sourire. Un merci sincère, pour son inquiétude, son travail, jusqu’à son énervement pour le protéger, lui, un homme qu’elle ne connait pas le moins du monde. Léo finit par essayer de se cacher comme il pouvait derrière l’ombre de Bear, sans grand succès cela va de soi. Bear écoutait la réprimande et approuva du chef. Cependant, Bear sursaute un peu quand le policier explique ce qu’il va arriver aux autres enfants. Il doute que quiconque s’intéresse réellement à ses gamins. Il se fige ensuite en fermant les yeux pour chasser l’image du corps de Léo, tué d’une balle dans la tête. Il ne l’aurait pas permis. Jamais. Même si c’était difficile à comprendre, Bear donnerait sa vie pour une autre vie. Surtout celle de ceux qu’il aime. Et il aimait un peu trop facilement, il le sait. Quand l’homme finit par le réprimander lui, il fait un large sourire.

- Honnêtement ? Je n’ai pas pensé une seconde à comment je devais faire. Il fallait juste que j’y aille.

Il ne disait pas ne pas être con. Si. Il l’avait été. Mais honnêtement, il ne serait pas capable de promettre de ne pas recommencer si une situation similaire revenait. Cole et Léo étaient les fils qu’il n’avait jamais eu. C’était sa famille. Il n’y avait pas de distinction pour lui entre le cœur et le sang. Il ne peut pas promettre de ne pas avoir une nouvelle réaction stupide juste pour protéger sa famille. Il prit la carte en observant les jeunes au loin.

- Bear…, plaida Léo d’une petite voix suppliante.

Le jeune connaissait les jeunes. Certes, pas tous. Certes, pas profondément comme il pourrait connaître Cole… Mais ils étaient de la même histoire. Ils avaient eu les mêmes problématiques. Manipulé par un garçon qui leur promettait la lune, l’argent, le pouvoir et simplement une meilleure vie que celle qu’il pensait pouvoir mériter. Bear sourit. C’était pour ça qu’il aimait Léo et Cole. Dans leur malheur, ils étaient devenus une même pièce de tendresse. Ils veulent donner même s’ils n’ont rien. Comme là.

- Est-ce que je pourrais vous demander un service ? reprit-il vers le policier avant de faire le moindre mouvement pour faire sa déposition, il en faisait souvent il en devenait expert, si personne ne vient chercher les jeunes, vous pourriez m’appeler ? Normalement tous les postes de police de la ville me connait et peut attester de mon intégrité.

Il passait tellement de temps à aider la veuve et l’orphelin, le sdf ou l’esseulé, qu’il avait fini par se rendre aux postes très souvent, pour être témoin, ou pour avoir arrêté quelqu’un, ou simplement pour venir chercher quelqu’un. On le voyait souvent faire des marathons pour x ou y raisons pour aider le monde. Comme pour les orphelins de policier… et on n’allait pas mentir son physique était si impressionnant, et son caractère si peu concordant, qu’il marquait les esprits sans la moindre difficulté.

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Ryan + Bear

Le plan ? L'attaque.

Bear avait ressenti la peur et l’effroi. Léo et Cole étaient ses fils, de cœur si ce n’est dans les papiers officiellement. Très prochainement, ils seraient ses fils. Il n’avait pas réfléchir quand il avait su que Léo était en danger. Il ne pouvait pas penser au pire mais cela était bien trop tard. A peine Cole avait-il expliqué la situation qu’il voyait son cher Léo mort, les yeux ouverts, à l’image de Zoé qu’il n’avait pas pu sauver. Il était cependant content de trouver une personne qui le comprenait. Devoir expliquer son attachement à ce garçon, qui n’avait rien d’un membre de sa famille génétique, à quelqu’un qui ne pourrait comprendre le sentiment de paternité, ça l’aurait blessé.

Et c’était aussi pour ça qu’il avait demandé d’être appelé pour les autres enfants. Il sait ce que ça pouvait donner d’être mis tout seul contre l’inconnu. Léo et Cole lui racontaient toujours les histoires des autres. Comment ils avaient été abandonnés et comment leur solitude les avaient noyé, de plus en plus, dans des soucis. Chaque enfant avait besoin de quelqu’un pour le soutenir. D’une ancre. Bear savait avoir un dos d’une envergure suffisante pour protéger tout le monde. Il pouvait soutenir des enfants qui en avaient le besoin.

Lui-même avait eu la chance d’être un enfant unique dans une famille riche. Il avait eu la chance d’avoir deux parents compréhensifs et à l’écoute. Deux parents généreux et doux. Il avait eu une chance inouïe… et quand il le pouvait, il donnait un peu de sa chance, à d’autres. C’était ainsi. Il avait le caractère d’un bisounour. Il était ce qu’on pouvait trouver de plus proche en tout cas. La première réponse de l’homme ne lui plu pas. D’ailleurs, Léo derrière lui se tendu d’une manière perceptible.

- Les assistantes sociales, cracha Léo en refermant les doigts sur l’épaule du noir avant de tenter un regard à nouveau vers son mentor. Bear.
- Je sais. Léo.

Il lui tapote la main avec douceur.

- Ils risquent d’être considéré comme des adultes, et n’auront pas de l’aide de l’état, expliqua-t-il vers le policier, je serais là.

Il ne pouvait rien faire de plus que de proposer son aide. De tendre une main. Il n’était pas non plus lourd. Si la personne lui prend la main, alors il l’aide. Si la personne ne le voulait pas… Il ne pouvait pas l’obliger. Il était le genre. Il voulait aider tout le monde. C’était important. Il rit un peu quand le policier demanda s’il devait s’inquiéter. Bon dieu. Non. Il rit et même Léo trouva ça drôle un instant avant de se souvenir que ce n’était pas le moment. Bear réfléchit à comment répondre à sa question. Il décida de répondre une question puis l’autre.

- Je suis Nathan Instinct, mais tout le monde m’appelle Bear. Je pense que personne ne me connais sous mon véritable nom. Je ne suis qu’une personne avec les moyens d’aider et de protéger les plus faibles, une à la fois.

Une personne à la fois, et par ses propres moyens. C’était comme ça qu’il travaillait le monde, qu’il essayait de le rendre plus beau. Il essayait de le faire, toujours par lui-même. Il participait, bien sûr, à tout ce qu’il pouvait. C’était sa manière de respirer.

- Je ferais en sorte de voir pourquoi ils ont fait ça, si je peux les aider pour l’argent, leur trouver un avocat, et les ferait transférer dans un bon foyer.
- Cela n’existe pas, fit remarquer Léo avant de se faire taire par Bear.
- Il y en a un, que j’aide et dont je suis le mécène, qui est vraiment bon pour les enfants en difficulté, ils seront ainsi protégés. Et ne retourneront pas travailler pour un dealer. Je pourrais les aider, si personne ne vient les aider.

Il ne pouvait aider le monde entier, il le sait et en avait douloureusement conscience, mais il pouvait aider ceux avec qui il avait un lien, une personne à la fois.

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Ryan + Bear

Le plan ? L'attaque.

Bear l’écoute patiemment. Le but est d’apprendre de ceux qui s avent. Il regarde les enfants, puis l’homme qui semble avoir les réponses. Il n’est pas certain des paroles du policier. Cela arrive souvent que l’on prenne des mineurs, mais proche de la majorité pour pouvoir faire un exemple. Bear en a déjà vue, des personnes qui n’ont eu qu’une erreur de parcours et se retrouve au milieu d’un complot qui les renvoie dans un statut qu’ils n’ont jamais voulu. Bear ne croit pas que les prisons sont pleines d’innocents, loin de là, mais il pense que dans le lot, il doit y en avoir quelques uns qui ont été pris pour une mauvaise raison. Il pense à son ami, Andy, qui a fait trois ans de prison pour avoir été accusé, et puni, pour un vol… Et Bear a bien eu l’impression qu’il a eu le droit à cette punition à cause de sa couleur de peau. Comment prouver le racisme ? Le fait est que le juré était totalement constitué de blancs. Mais ça ne suffit pas pour prouver qu’il y avait anguille sous roche.

- Les assistantes sociales sont des con…
- Léo ! Arrête.
- Tu sais que j’ai raison !
- Pas forcément, alors arrête toi.

Malgré ce que pense l’homme, il ne croit pas que tous les foyers et tous les aidants sont des connards. Il sait que Cole et Léo ont eu le pire de l’humanité. Bear a du resté dans la même pièce que cette infâme femme, que même un être comme Bear ne peut supporter, pendant qu’elle lui énonçait que Léo est un cas désespéré et qu’il finirait en prison, ou mort. Certes, il ne fait pas de bons choix, mais ce n’est pas une raison pour lui prédire un avenir si sombre. Léo ne va pas bien. Il a envie d’ouvrir la porte de la voiture et de prendre les enfants qui sont avec lui. Il a envie de les prendre et de leur proposer une petite place dans le cœur de Bear. Il ne compte pas leur proposer, il sait que Bear leur proposera sans lui. Bear note le nom de la jeune femme.

- Ce nom me dit quelque chose, mais je n’ai jamais eu l’honneur de la rencontrer.
- Elle peut pas être pire que l’autre con..
- Tu viens de passer d’un mois à trois mois de nettoyage à la salle.
- QUOI ? Mais c’est de l’esclavagisme !
- Non. C’est une punition, et soit content que j’aie aussi l’idée de te séquestrer dans ta chambre jusqu’à ce que tu n’aie plus aucune envie d’avoir une petite amie.
- Cole t’a dit ça aussi, reprit Léo tout bas.
- Si tu crois qu’un seul secret reste alors que tu es en danger, tu sous-estimes notre amour pour toi.

Bear avait prit le temps de cette échange pour attraper la main de l’homme. Une poigne entre deux hommes avec trop de muscles et une puissance indéniable. Il lui fait un sourire.

- Enchanté Agent Bridges. Pour votre travail du jour, je considère que je vous dois un service, et même si j’en ai pas l’air, sachez que je peux faire beaucoup pour montrer ma gratitude.
- Tant que c’est légal.

Bear lève les yeux au ciel avant de les poser sur son fils qui finit par faire semblant de fermer sa bouche avec une clé et la jeter. Puis, il continue le mime en demandant, en gros, s’ils vont faire leur déposition tout de suite où s’ils doivent attendre le déluge.

- Je crois qu’avec toutes les assistantes sociales et amour du monde, un simplet restera toujours un simplet.
- Hé !
- Allons faire notre déposition, comme ça je te ramènerais à la maison.

- FIN -