Tu ne tueras point feat. Cillian Farrell

Gaïa Han

Pseudo : Mikoyaa.
Avatar et crédit : Choi Yeonjun (@koala)
CW : Maltraitances, meurtre, dépression.
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Occupation : Serveur et agent d'entretien.
Âge : 26 Quartier : Appartement à New Town.
Situation familiale : Célibataire.
Date d'arrivée à Edimbourg : En 2022.
Don : Petite éponge qui capte les sentiments des autres, un petit touché et parfois, des souvenirs ne lui appartenant pas l'attaquent. Bref, la joie.

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Jeu 3 Aoû - 22:57

Tu ne tueras point
La nuit était assez fraîche, étrangement. Resserrant sa veste contre lui, Gaïa n’arrêtait pas de soupirer alors que ses pieds criaient de douleur. La soirée avait été plus que longue et encore une fois, il rentrait avec presque deux heures de retard. Parfois, il se demandait s’il ne devait pas remettre son petit nez dans les études pour se trouver un travail un peu moins fatiguant et surtout, qui payait largement plus. Surtout qu’en réalité, il n’avait même pas vraiment besoin d’argent. Il avait encore énormément d’économies, merci l’argent volé à papa et l’héritage de maman. Mais il ne voulait pas se laisser aller et se reposer sur l’argent qu’il avait de côté : il savait très bien que la vie pouvoir réserver de très mauvaises surprises… Alors oui, il était bientôt cinq heures du matin et Gaïa, qui bossait depuis dix-huit heures, n’avait qu’une envie : rentrer chez lui pour dormir toute la journée du lendemain. Il n’attendait que ça et alors qu’il marchait, il visualisait déjà sa chambre.

Un petit sentiment de joie se répondit en lui quand enfin, il arriva au square de Saint Andrew. C’était un parc assez important en taille et surtout, plus que beau. Y avait pas à dire, c’était un parc pour riches, pensé par des riches. Il en avait vu des dizaines comme ceux-là au cours de sa vie avec sa petite famille adorée et même s’il devait avouer que tout était magnifique, il n’aimait pas trop y venir. Tout était presque trop parfait et il détestait voir les gentilles petites familles y venir se promener avec de faux sourires collés au visage. Mais, malheureusement pour lui, il avait bel et bien besoin d’y passer pour aller et rentrer du boulot. Il pouvait prendre d’autres chemins mais il mettait presque plus de dix minutes de plus et il préférait rentrer le plus tôt possible chez lui… Mais, cette nuit encore, les choses n’allaient pas totalement se passer comme prévu. Effectivement, alors qu’il marchait, il aperçut une ombre au loin, installée sur ce qui semblait être un banc.

Et il sut. Ce soir encore, il allait croiser ce mec. Déjà la veille, ils s’étaient croisés dans ce même parc, à peu près à la même heure. Et franchement, Gaïa n’était pas du genre à psychoter ou s’imaginer des choses improbables mais… Il devait bien se le dire : il n’était pas rassuré à 100 %. Il ne savait pas s’il s’imaginait des choses et qu’il avait les chocottes comme un idiot pour rien mais il préférait ne rien laisser de côté. Il était préparé à se défendre si à tout moment l’autre décidait de sortir un couteau pour lui demander son porte-feuille ou pour l’assassiner dans un coin reculé du parc. Lui, paranoïaque ? Peut-être un peu. Il tenta alors de lui passer devant mais, alors qu’il était juste en face de lui, il bougea. Et Gaïa, oh Gaïa, dans sa grande masculinité, lâcha un petit cri avant de se tourner vers l’inconnu. « Bonsoir ? » cria-t-il idiotement, réflexe plus qu’étrange. Tout ce qu’il espérait, au fond, c’était de pas mourir ce soir.

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Re: Tu ne tueras point feat. Cillian Farrell

Mer 9 Aoû - 16:17

Tu ne tueras point
Ecrire l’intrigue d’un roman n’est pas toujours aussi facile que l’on pourrait le penser. Cela faisait déjà plusieurs jours que Cillian était penché sur cela et les idées n’avançaient pas autant qu’il l’aurait voulu. Raven avait un peu abandonné et décida de penser aux personnages ; la plupart du temps, penser à eux pouvait aider Cillian. Cependant, y penser enfermé chez lui, bien que son appartement était très confortable ne l’aidait pas réellement. Il prit donc son carnet spécialment fait pour les personnages, un crayon, une petite veste pour ne pas avoir froid et sortit prendre l’air.

Le square Saint Andrew avait ce petit quelque chose qui faisait que Raven l’aimait beaucoup. Certes, il y voyait, en pleine journée, des familles aussi hypocrites que fausses, mais au moins cela donnait des idées. Après tout, un bon roman policier, une famille riche volé ou autre chose, c’est toujours super. Mais en ce moment, les seules personnes que Cillian pouvait croiser étaient les oiseaux nocturnes qui passait par là pour rentrer chez eux ou aller en soirée, il ne savait pas.

Il s’installa confortablement sur un petit banc qu’il avait repéré et respira un grand coup. Certains animaux le voyaient et le salua. Cillian leur rendit des petits gestes timides ou des petites salutations pour les écureuils qui venaient sur lui. Raven aimait beaucoup son don, mais le montrer au public était devenu difficile ; plein de personnes le regarde bizarrement ou lui saute dessus pour lui parler de leur chien décédé. C’était compliqué à vivre.

Raven ne voyait pas le temps passé avec ses amis invisibles, mais si accueillant qu’il faisait complétement nuit quand il reprit conscience de son environnement. Il prit son carnet et les animaux comprirent et s’en allèrent. Cillian regardait autour de lui et commença à imaginer des personnages. Le problème, c’est qu’il n’y pensa pas une seconde ; des lieux lui viennent plutôt en tête. Il nota quelques idées dans son carnet, mais sortit surtout son téléphone pour prendre en photo des coins qu’il aimait bien et qu’il l’inspirait. Il était en train de les regarder et de recopier des idées quand il sentit un mouvement autour de lui. Il se mit à l'aguet, mais les animaux ne lui parlèrent pas de danger donc, il ne s’inquiéta pas plus que ça. Puis le vent fit son apparition, et malgré sa veste, Cillian frissonna. S’en conduit un petit cri assez aigue qui fit relever la tête du brun. Devant lui, un jeune homme, un poil stressé. Cependant, il ne lui était pas inconnu. Il l’avait déjà vu la veille, à peu près à la même heure. C'était étrange, le suivait-il ? Cillian regarda autour de lui et il n’y avait personne. Bien sûr, on était au beau milieu de la nuit. Mais encore une fois, les animaux ne lui déclaraient aucun danger. Certes, ils n’étaient pas infaillibles donc Raven pinça les lèvres. Il tenta d’être aimable sans plus.

- Salut.

Pour toute autre personne, ce salut aurait sec. Il était sec. Mais en soit, Cillian ne savait pas à qui il avait à faire et il n’avait pas vraiment confiance en l’espèce humaine. Il serra son téléphone au cas où cela soit un voleur. Après il réfléchissais, un voleur ne lui pas dit bonjour en premier lieu. Le problème maintenant, c’est que les deux hommes se regardaient et un ange aurait pu passer plusieurs fois. Après un regard rapide à la chouette dans l’arbre, Raven tenta un petit :

- Je peux vous aider ?

Autant dire qu’il aurait pu parler de tout, mais de se dire que quelqu'un a besoin d'aide en pleine nuit était le point le plus essentiel de leur rencontre. Raven commença presque à appeler silencieusement une âme d'un animal qui pourrait le sauver. Si tant est que l’autre y soit sensible. Sinon, Raven pourrait passer un mauvais moment. Il sait se battre, mais contre un couteau, personne n’est invincible.

Gaïa Han

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Re: Tu ne tueras point feat. Cillian Farrell

Dim 13 Aoû - 0:37

Tu ne tueras point
Honnêtement, Gaïa se disait que peut-être, il aurait pu dire quelque chose de plus intelligent. Ou même, il aurait pu continuer son chemin après avoir sursauté comme un idiot. Vraiment, il ne savait même pas pourquoi cet inconnu lui donnait des idées aussi glauques. Peut-être était-ce parce qu’il le croisait, depuis désormais deux soirs, à des heures pas possibles, caché dans la pénombre, son visage à peine voyant ? Certainement. Quand il était passé à côté de lui, il n’avait pas ressenti de quelconques émotions ou intentions lugubres mais pourtant, il restait sur ses gardes. Devait-il suivre son instinct et vraiment se méfier de cet inconnu ou devait-il se reprendre et arrêter de se penser dans un épisode d’Esprits Criminels ? Dans tous les cas, il était trop tard pour faire demi-tour et récupérer sa dignité. Il pouvait toujours faire comme si de rien n’était et partir en évitant de pleurer de fatigue et de honte mais Gaïa, malheureusement, n’était pas du genre à fuir. Alors oui, s’il devait se faire assassiner ou kidnapper, il espérait au moins que quelqu’un remarquerait sa disparition et s’occuperait de son pauvre lapin.

L’homme lui répondit. Assez froidement et… Est-ce que ça voulait dire qu’il comptait vraiment le tuer derrière un buisson ou alors le prenait-il pour un psychopathe lui aussi ? Il le comprendrait, honnêtement. Pour lui aussi, il n’était qu’un mec qu’il avait croisé plusieurs fois en pleine nuit et qui venait, au milieu de nulle part, de lui dire bonjour avec un ton très étrange. « M’aider ? » demanda-t-il, tel un idiot. Était-ce sincère ou une question piège ? S’il répondait oui, il l’étranglait avec son lacet et s’il répondait non, il le plantait avec un couteau de cuisine caché dans sa poche ? Il se racla alors la gorge, conscient du fait qu’on attendait de lui une vraie réponse. « Pas vraiment… non. » C’était un début, pas vrai ? Mais ils étaient toujours là, à se regarder comme si l’un allait à tout moment se mettre à bouger pour assassiner l’autre. Pourtant, les deux hommes étaient pratiquement figés sur place, comme collés au sol et sur le banc. Bref, soit ils étaient de terribles meurtriers, soit aucun d’eux n’avait pour intention d’abattre son interlocuteur.

Ne laissant peu de temps à l’homme de répondre quoi que ce soit (que pouvait-il répondre, de toute manière, à une réponse si inutile venant de Gaïa?), il reprit la parole. « Ok. D’accord. Je peux être honnête ? Je vais être honnête. Désolé si j’vous coupe mais… Je vous coupe. » débita-t-il avant de s’arrêter quelques secondes pour reprendre son souffle de manière assez dramatique. « Ok, ok, ok. Est-ce que vous êtes un psychopathe qui compte m’assassiner derrière ce buisson juste à côté de vous ? Parce qu’il m’a l’air très sympathique, je dis pas, mais… Me tuez pas s’il vous plaît ? J’ai un lapin à la maison qui m’attend et si je rentre pas, qui va le nourrir ? Il a besoin d’une dose de salade toutes les cinq heures, vous comprenez. » Suppliait-il vraiment un complet inconnu en plein milieu d’un parc alors que bientôt, il serait plus proche du jour que de la nuit ? Totalement. Et il avait certainement l’air complètement ridicule. Comme si ce genre de discours allait sauver quiconque d’une potentielle agression ou d’un meurtre…

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Re: Tu ne tueras point feat. Cillian Farrell

Dim 27 Aoû - 20:21

Tu ne tueras point
Honnêtement, si un jour Raven avait su qu'il aurait fait peur à quelqu’un, il l’aurait marqué dans un agenda pour s’en rappeler. Bon, après, cela ne l’étonna qu’à moitié ; il fallait dire qu’il s’habillait constamment en noir, il parlait souvent seul pour autrui et la plus grande des choses ; son histoirique devait être recherché car qu'est-ce qu'il avait pu marquer dans la barre de recherche pour ses livres policiers. En y réfléchissant bien, avant même de déménager en Ecosse, il lui arrivait de faire peur aux gens. La tenue noire et gothique qu’il abordait souvent dans la majeure partie de son adolescence n’aidait pas. A présent, cependant, il avait un style un peu plus abordable. Du coup, Cillian prenait sur le fait que c’était plus l’environnement, et l’heure, qui avait dû faire peur au jeune homme devant lui. Il lui avait répondu, et avait même essayé d’être sympathique, bien qu’il fût quasiment sûr que l'homme allait continuer son chemin. Il avait l’air apeuré et le brun venait de lui montrer qu’il ne lui voulait peut-être pas de mal. Néanmoins, c'est Cillian maintenant qui avait peur pour sa vie.

Le jeune homme lui répondit presque en bégayant. Cela soulagea un peu Raven car un potentiel agresseur serait sûr de lui. Ou aurait déjà sorti quel que arme pour commettre son méfait. Cependant la réponse de l’homme n’aida pas vraiment Cillian à continuer une potentielle discussion. Il hocha donc simplement la tête et mit la tête dans son carnet. Il avait discrètement rangé son téléphone au cas où et ne voulait pas le sortir si jamais il avait mal jugé l’homme devant lui. Mais à peine, avait-il descendu les yeux sur ses écrits que le brun entendit la voix de l’autre homme. Il releva doucement la tête. A peine avait-il ouvert la bouche pour répondre quelque chose d’assez basique à la question comme “bien sûr" que Cillian se fit couper la parole. L’homme devait être stressé. Il le comprenait. Néanmoins, il en pinça tout de même les lèvres devant tant de manque de tact. Puis ce fut au tour de ses yeux de s’ouvrir en gros. Le jeune homme devant lui venait-t-il réellement de lui demander de ne pas le tuer ? Si Raven avait été un dangereux meurtrier, il n’était pas sûr que cela le dissuaderait. Cependant, il le mit dans un coin de sa tête : cela pourrait être intéressant pour un de ses livres ce genre de discussion. Il réfléchirait à la finalité de l’échange plus tard : bonne ou mauvaise. Pour le moment, c’est lui qui devait parler.

A l’annonce du petit lapin, Raven ne put s’en empêcher, il sourit. Surtout qu’il imaginait bien la panique du jeune homme de laisser son pauvre lapinou tout seul sans sa salade toutes les cinq heures. Lorsqu’il eut terminé, Cillian était presque impressionné que l’homme ne soit pas essoufflé. Il tenu quelques secondes, mais le brun se mit à rire. Bon, ça n’allait pas plaider sa cause de non-agressivité, mais tant pis.

- Si j’étais un psychopathe mon jeune ami, je ne suis pas sûr que vous aurez eu le temps de finir votre tirade. Je veux dire, ça pourrait attirer l’attention, ce qui n’est pas évidemment quand on veut commettre un larcin tel que celui-là. Ça pourrait attirer des gens. Raven regarda autour de lui. Bon, certes, il n’y a personne, mais tout de même.

Cillian croisa les jambes et se gratta le menton en réfléchissant. Au moins, maintenant, il savait que l’autre type n’allait pas l’agresser lui. Ou alors, il était vraiment bon comédien et pour le coup, cela embêterait le brun de s’être fait avoir, mais au moins, il lui aurait reconnu une bonne comédie. Après un coup d'œil à l’homme, il continua.

- Puis, me tenir assis, l’air occupé aurait dû montrer que je n’étais pas là pour de tels méchancetés. En pleine lumière en plus, très mauvais. J’aurais pu être dans l'ombre, derrière ce buisson qui vous a l’air sympathique, et c’est vrai qu’il a l’air... habitable. Pour les escargots ou tous insectes. Mais vous ne semblez pas avoir cette taille-là. Donc non, pour répondre à la question ; je ne compte rien faire et votre lapin pourra avoir sa dose de salade quotidienne.

Raven finit avec un grand sourire quand il capta que, peut-être, sa tirade à lui n'allait pas l’aider. Ça et le fait qu’il avait ri auparavant, il devait vraiment donner l’impression d’être, réellement, un psychopathe. Il arrêta de sourire et toussa.

- Euh, je sais tout ça car je fais des recherches. Cela n’allait pas l’aider. Je veux dire... j’aime bien écrire ce genre de scène. Encore moins. Je suis écrivain policier, j’ai l’habitude d’écrire ça. C’est pour ça que je connais.

Raven s’embourba toujours plus profondément et honnêtement, si le jeune homme face de lui voulait appeler la police, il ne le retiendrait qu’à moitié. Il tenta une nouvelle chose.

- Je ne vais pas vous attaquer, je suis juste un écrivain policier insomniaque qui cherche des idées en plein cœur d’un square en pleine nuit car, c’est toujours plus vivifiant.

Cillian regarda un moment dans le vide pour réunir ses idées, puis tenta un sourire à l’homme. Pourvu qu’il l’ait convaincu, ça embêterait franchement Raven que se retrouver au poste de police pour absolument rien d’autre que d’avoir la langue trop pendue et un mauvais sens du timing insomniaque.

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Re: Tu ne tueras point feat. Cillian Farrell

Sam 16 Sep - 16:08

Tu ne tueras point
Il avait du mal à lire l’inconnu. Au fond, la situation restait assez étrange pour les deux : que ce soit de son point de vue ou celui de l’homme, voir un mec en plein milieu du parc à cette heure-ci, c’était toujours plus ou moins flippant. Vu le monde dans lequel ils vivaient aujourd’hui, tout pouvait arriver et personne ne pouvait se fier à quiconque, même s’il ne semblait pas menaçant. Le petit plus pour Gaïa, c’était que parfois, quand il se retrouvait à une bonne distance, il pouvait commencer à ressentir les émotions des autres. Et c’était bien utile pour savoir si la personne était en colère ou en train de préparer quelque chose de peu sympathique. Mais là… Rien. Soit il n’était pas assez proche (physiquement) de l’inconnu, soit il n’arrivait pas à le lire et… Il n’aimait pas ça. Dans un sens, il s’y était plus qu’habitué à son don et quand il ne ressentait rien venant de quelqu’un, c’était presque vide, comme si l’autre n’avait aucunes émotions alors que bien sûr que si. Et honnêtement, dans cette situation, ça aurait pu être bien pratique quoi…

Dans tous les cas, si l’homme devant lui pensait qu’il était un tueur en série ou un psychopathe qui comptait le kidnapper pour le torturer dans son garage, il devait désormais être rassuré ou plutôt se demander s’il n’avait pas affaire à un idiot. Même si, sans se mentir, il fallait bien avouer que jouer l’imbécile ou l’innocent serait une très bonne technique pour attirer une victime… Pas qu’il y ait déjà pensé. Du tout. De toute manière, Gaïa venait de terminer son joli monologue qui, soyons honnête, ne sauverait personne d’une mort certaine, et il n’était même pas essoufflé pour un sou. Il avait tenté d’amadouer l’inconnu avec son lapin, jouant la carte du mec qui avait quelqu’un qui l’attendait chez lui. Sauf qu’en général, les gens suppliaient en parlant de leur femme, mari ou enfants. Lui, il n’avait rien de tout cela. Juste un lapin. Et un meilleur ami, certes. Mais surtout un petit lapin qui l’attendait sagement, sachant pertinemment à quelle heure il rentrait. Il était à deux doigts de sortir son téléphone pour lui montrer des photos de la boule de poils…

Contre toute attente, l’homme se mit à rire. Et Gaïa ne savait même pas comment le prendre : était-ce un rire de tueur qui était sur le point d’accomplir son crime ultime ou était-ce le rire d’un innocent qui venait d’assister au numéro de cirque le plus drôle qu’il ait jamais vu de sa vie ? Gaïa en venait presque à en préférer la mort. Le ridicule, il accumulait trop ces derniers temps… Le pire : se ridiculiser devant son futur meurtrier. L’horreur. « Oh. Ah. Euh, oui. Pas faux. » Qu’allait-il répondre de plus ? Merci ? Vous avez raison et j’suis totalement con ? Il n’avait pas vraiment un choix énorme de réponses à lui donner, surtout après être passé pour l’idiot du village. Désormais, c’était à l’homme de faire un petit discours, plus ou moins décousu et inquiétant. Gaïa plissa des yeux en l’entendant expliquer bien trop facilement pourquoi le tuer ici serait trop compliqué et dangereux mais il fut un peu rassuré quand il lui donna la raison de ses connaissances. Il le sonda alors qu’il parlait toujours et quand il arrêta pour fixer le vide un instant, il se reprit.

« Ok. Ok, cool. Alors je ne suis pas un psychopathe, vous non plus et personne dans le coin ne veut nous tuer. » annonça-t-il la fin plus fortement, comme si un assassin pouvait se tenir dans le fameux buisson à attendre le moment opportun pour les étrangler. « Vous m’excuserez mais j’ai besoin de m’asseoir juste un tout petit instant sinon je risque de vous vomir dessus. » Entre ses vêtements qui puaient l’alcool, sa tenue pas forcément sobre et ses jambes qui avaient envie de lui dire merde, même son estomac commençait à faire des siennes. Il posa donc son humble popotin sur le banc aux côtés de l’inconnu-qui-n’était-pas-un-psychopathe-mais-juste-un-écrivain. « Gaïa. Je m’appelle Gaïa. Comme ça, si j’vous tue, on pourra me retrouver. » Et il se rendit compte de sa connerie. « Ah bah non du coup. Oubliez moi. » Peut-être pouvait-il encore s’enterrer derrière ce magnifique buisson qui n’attendait que lui ? Il se racla la gorge. « Et… vous êtes connu ? Genre, je veux dire, vous avez écris quoi comme livres déjà ? Peut-être que je vous ai déjà lu ! » La lecture, c’était un de ses hobbys, après tout.

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Re: Tu ne tueras point feat. Cillian Farrell

Mar 26 Sep - 13:52

Tu ne tueras point
Cillian aurait du se douter qu’un jour, le fait de sortir écrire la nuit ou tard dans la soirée allait mener à une scène telle que celle-là. Il fallait dire qu’en plus, il n’avait pas vraiment un physique qui, du premier coup d’oeil, inspire la confiance absolue. Il faisait un bon 1m82 et il s’habille en noir. Ou avec des couleurs très sombres. Cela n’inspirait pas raiment la joie et la bonne humeur. D’un côté, Raven pouvait presque comprendre son camarade de nuit sur ses méfiances. Cependant, il n’avait quand même rien fait, donc la situation et la peur semblait cohérente, mais un peu exagéré. Tant pis, maintenant que cela était fait, il n’allait pas embrouiller encore plus toute la scène. Déjà qu’entre lui et le jeune homme devant sa personne, quiconque aurait vu se qui se passer, aurait pu penser qu’elle était irrealiste et que des deux côtés, il y a de la mécompréhension. Au final, d’un point de vue extérieure, la scène devait être très hilarante et digne d'une série Z.

Des deux côtés, il y avait de la méfiance, mais il a fallu quelques minutes aux deux individus pour comprendre que personne n’allait tuer ou kidnapper personne et qu’ils étaient toutes deux plus angoissés que prédacteurs. Le fait que Cillian rigola à la tirade du jeune homme ne l’aida pas, mais au moins, cela montrait qu’il n’avait pas du tout penser à quelconques méfaits. Cependant, ce qui l’aida encore moins fut sa réplique à lui. Avec des détails comme ça, le brun n’allait pas prouver à l’autre homme qu’il était innoncent alors que c’était bien le cas. Heureusement pour lui, le plus jeune semblait aussi désemparé que Cillian l’avait été lorsque c’était l’autre qui avait craqué. La phrase la plus complète qu’il put dire fit sourire doucement le brun. Bon, au moins, le malentendu avait été dissipé. Il l’espérait.

- Dans tous les cas, il aura à faire à deux hommes absolument pas terrifiés.

Cillian avait parlé plus bas que son camarade, mais il n’avait pas pu s’empêcher de faire une blague. Suite à la prochaine réplique, il bougea un peu le bazar qu’il avait mis sur le banc pour permettre à l’autre homme de s’assoir. Il ne voulait pas de vomi sur lui. Cependant, il pinça un peu le nez à l’odeur un peu alcoolisé du jeune. Il espérait que cela ne s’était pas remarqué. Surtout qu’il se présentait.

- Enchantée Gaïa. Je suis Raven. On ne peut pas en dire la même chose sur moi. Quoique. Mais en tout cas, je préviendrais la police si vous me tuez.

Cillian avait le sourire aux lèvres car hormis eux-deux, il n’y avait personne donc même avec un nom, Gaïa aurait pu s'en sortir après son crime. Il semblait en avoir pris conscience car le jeune homme pris une teinte rouge de gêne. Par contre, Raven, il lui avait inconsciemment donné son surnom qui était quasiment devenu son prénom. Il ne l’avait même pas fait exprès. C'était sorti tout seul.

Lorsque la question des romans vint sur le tapis, Cillian se gratta la tête. Il n'aurait peut-être pas du parler de son métier d’auteur. Mais après, il devait se montrer compréhensible sur ses renseignements et maintenant, il ne pouvait plus faire marche arrière. Avec un raclement de gorge, il dit la vérité à Gaïa.

Je ne dirais pas que je suis une super star, mais beaucoup de monde aime mes livres. Du moins, j’espère. Je ne roule pas sur l’or, mais je vis bien. J’écris des livres policiers et mythologiques. Souvent les deux combinés. Raven sourit à cela. Donc vous aimez lire ? Ça fait plaisir dans un monde de téléphone.

Cillian faisait tellement son boomer, mais il assumait. Cependant, il ne put s’empêcher de regarder un coup vite fait de haut en bas Gaïa car il sentait l'alcool. Avant de secouer la tête. Même les littéraires pouvaient boire. Il fallait juste le regarder. Et connaitre sa vie. Mais ça, c’était différent. Après un nouveau regard, il tenta quelque chose.

- Vous connaissez Doyle Byrne ? C’est un concurrent. Parait qu’il écrit bien.

C’était l’un des avantages d’avoir un surnom dans la vie quotidienne, mais aussi dans la vie d’auteur. Quasiment personne ne saurait dire que Cillian Farrell était Doyle Byrne. Il pouvait donc demander de vrais avis sans détours sur son travail. Après tout, c’était comme s’il avait trois identités. Cillian, Raven et Doyle. Tous sont différentes l’une des autres.

Tiens, ça ferait une belle intrigue ça. Un personnage principal, TDI. Peut-être même féminine avec les Moires. 3 femmes mythologiques en une meurtrière qui décide de l’avenir des gens. C’était génial. Raven devrait vraiment le noter avant de l’oublier.

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Re: Tu ne tueras point feat. Cillian Farrell

Dim 8 Oct - 19:34

Tu ne tueras point
Se ridiculiser devant un inconnu n’était pas dans sa lite des chose à faire de la journée (ou même de la soirée) et pourtant, voilà qu’il venait de le faire avec excellence. La seule chose qui le réconfortait vraiment dans toute cette histoire, c’était qu’il n’avait vraiment pas affaire à un psychopathe prêt à le kidnapper pour le tuer et l’enterrer ensuite derrière un buisson. Ne pas mourir, en soi, ça valait vraiment toutes les humiliations possibles. Mais malheureusement pour Gaïa et le pauvre homme sur le banc, la descente d’adrénaline lui donnait non seulement l’impression que ses jambes allaient lâcher à tout moment mais aussi une terrible envoie de vomir. Il n’avait pas spécialement bu dans sa soirée : quelques verres par-ci par-là, souvent offerts par les clients et ne pouvant refuser s’il souhaitait obtenir son petit bonus à la fin du mois. Mais le peu qu’il avait ingurgité, sans manger, et juste la fatigue de sa nuit, le rendait presque faiblard. Jamais il n’en parlerait à ses connaissances sinon on allait vraiment se foutre de sa gueule, putain.

Il s’était présenté et, avec chance, en retour, il eut une réponse. Manquerait plus que le mec, qui s’appelait apparemment Raven, décide de ne pas vraiment lui parler après tout ça. Il s’imaginait déjà la suite de sa honte… Mais heureusement, la conversation continuait gentiment. Au passage, Gaïa apprit qu’il était auteur de livres. Les écrivains, il n’en connaissait pas des masses. Pour être honnête, il lisait beaucoup mais s’intéressait rarement à qui étaient ces gens avec une si jolie plume et des idées à déborder. Il en connaissait quelques uns et quelques unes, les plus connus certainement. Mais il demandait quand même à son homologue : peut-être que son prénom, nom, pseudo ou autre lui dirait quelque chose. Il s’imaginait déjà raconter son histoire à son meilleur ami en rentrant ce soir : alors si en plus, il devait ajouter à l’histoire le fait que le mec était connu, voire ultra connu, il n’était vraiment que bon à s’enterrer tout seul, sans l’aide d’un tueur. M’enfin : peut-être qu’il ne le reconnaîtrait pas du tout et qu’il n’était qu’un petit auteur.

« Aaah je vois ! Alors… Quelqu’un me vient en tête, là tout de suite mais… Naan, pas vous ? » demanda-t-il, surpris. Il en lisait des livres qui matchaient parfaitement la description courte mais précise de son interlocuteur. Mais non… Pas vrai ? Il s’accrochait encore au fait que peut-être, ce Raven n’était qu’un inconnu parmi d’autres et qui tentait de se faire un nom. Mais apparemment… Pas du tout. « Doyle ? Hm… Je peux être honnête avec vous ? » C’était totalement une question rhétorique à laquelle Gaïa allait répondre dans les huit secondes après. « Je retiens difficilement le nom des auteurs. Oui, oui, je sais. Je devrais mais… J’achète pas mes livres par rapport à qui les écrit, en fait. » grimaça-t-il. « Je prends celui qui m’attire visuellement ou dont le titre a l’air intéressant et je lis le résumé et si j’aime, je prends. Le nom de l’auteur… est assez secondaire pour moi. Désolé. » Même si honnêtement, le nom de Dylan Doyle lui disait quelque chose. Mais pas assez pour pouvoir parler littérature et style d’écriture.

« Donnez moi les titres de vos jolies œuvres ! Parce que ça, je m’en souviens toujours ! » Et heureusement, avait-il envie de dire. Il jeta un petit coup d’œil à sa montre, voyant l’heure passée. Mais pour une fois qu’il tombait sur quelqu’un d’intéressant qui avait aussi des choses intéressantes à discuter, il n’allait pas s’enfuir si vite. « Enfin, j’espère que je ne vous dérange pas trop ? » Parce qu’en vrai, il semblait occuper à quelque chose avant qu’il ne débarque avec ses gros talons. Il oubliait souvent qu’il n’était pas le seul participant dans une discussion et que parfois, surtout à cette heure-ci, les gens souhaitaient être tranquille ou rentrer chez eux. Mais après toutes ces émotions, Gaïa avait besoin de parler de choses normales. Et parler lecture ? Quoi de mieux pour quelqu’un qui adorait ça pendant son temps libre ! Mais vu l’heure, il comprendrait complètement si Raven devait rentrer chez lui ou voulait rester tout seul sur son petit banc devenu depuis quelques minutes bien sympathique.

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Re: Tu ne tueras point feat. Cillian Farrell

Lun 20 Nov - 13:04

Tu ne tueras point
Avec tout le temps que passait Raven à extérieure et au vu de son profil et de son style vestimentaire, on aurait du se douter qu’un jour, on allait le prendre pour quelqu’un qu’il n’était pas. C’était même étonnant que cette scène ne s'était pas produite, mais comme quoi, tout a une première fois. Heureusement la situation s’était améliorée et, à présent les deux hommes s’étaient présentés, bien qu’après s’être fait peur eux-mêmes l’un à l’autre. La conversation s’était même étendu à d'autres sujets; Gaïa s'était assis à côté du brun et ils avaient commencés à discuter. Bien vite, l’odeur d’alcool avait disparu au nez de Raven, ce qui était plutôt bien car il ne voulait pas faire toute la discussion en apnée. Il y avait déjà beaucoup trop de bizarreries arrivées avec lui ce soir.

Au final, la discussion était plutôt sympathique. Cillian en avait profité pour glisser son nom dans l’espoir que Gaia est pu le lire ou au moins, en entendre parler. Néanmoins, à la réaction de l’autre, cela ne devait pas être le cas. Il tenta tout de même une approche ; qui toucha juste. Le brun se fit avoir à son propre jeu, mais tenta de cacher la vérité.

- Peut-être.

Le brun avait un petit sourire, presque timide. Il était presque sûr que s'il avait été de ce genre là, il aurait rougit très facilement. Le jeune homme en face de lui semblait l’examiner. Il tenta de rester discret et hocha la tête à la question. Il allait lui répondre mais Gaia prit les devants en echainant avec sa réponse. Raven l’écoutait d’une oreille très attentive, en asquiesçant de temps à autre.

- Je peux comprendre. A moins d’avoir eu le coup de cœur pour un auteur, on recherche plus dans le genre qu’on aime plus que par celui qui l’écrit. Après, si on connait le nom et qu’on en a entendu du bien, ça marche aussi. Raven regarda aux alentours avant de remettre son regard sur son camarade. D’ailleurs, désolée pour la petite question, je ne fais pas ça d’habitude, mais c’est vrai que c’est toujours bien d’avoir un avis extérieur. Bon comme mauvais. Même si on préfère les bons.

Raven avait fait un clin d’oeil avant de, penser que cela pouvait être mal pris, mais tant pis, c’était trop tard. D’ailleurs Gaia lui demandait ses titres. Le brun réfléchit pour lui donner ses deux meilleurs titres selon lui.

- Il y a “Le fleuve”, cela parle de la traversée de l’enfer sur le Styx, et “Miracle de Noël". L'histoire d’une femme qui découvre une lettre en cadeau de Noël et doit retracer toute son histoire depuis son enlèvement. Ce dernier n’a pas été apprécié à sa juste valeur, mais tant pis, j’ai aimé l’écrire.

Le jeune homme face à lui regarda sa montre et semblait un peu inquiet. Cela se confirma lors de sa dernière question. Tout sourit, Raven lui répondit :

- Vous ne me dérangez pas. J’étais sorti car j’avais besoin d’inspiration et, il est vrai que les environs peuvent donner des idées. Mais cela peut attendre, les arbres et le parc ne vont pas disparaitre.

Cillian regarda autour de lui. La nuit était déjà entamée et il doutait fort de trouver quelqu’un d’autre de sortit à cette heure-ci. Enfin, quelqu’un d’autre qu’un fêtard ou une personne qui doit voir 4 fois le parc avec les grammes d’alcools dans le sang.

- Puis, c’est toujours agréable de faire de nouvelles rencontres lorsqu’on peut parler de sujet aussi passionnant que la lecture.

Raven avait tendance à être froid au premier abord, mais qu’on détruise cet apriori et qu’on lui parle de quelque chose qu’il aimait énormément comme les livres, surtout les siens, et il pouvait devenir votre meilleur ami. L’espace d’un instant. Après tout, rares étaient ceux que le brun laissait rester dans sa vie s’il n’avait plus rien en commun. Comme beaucoup de personnes devraient faire en réalité.

Gaïa Han

Pseudo : Mikoyaa.
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Tu ne tueras point feat. Cillian Farrell 530f9c89cc52270582d85b27d58be94692f24148

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Re: Tu ne tueras point feat. Cillian Farrell

Mar 6 Fév - 22:52

Tu ne tueras point
« Je suis content que vous ne le preniez pas mal. J’ai une amie qui me traite limite d’hérétique quand je ne connais pas le nom d’auteurs connus ou que j’apprécie. Je devrais m’y intéresser en vrai mais… Je crois que j’ai une mémoire sélective. » Ou la flemme, d’ailleurs. Il n’allait pas non plus se mettre des œillères : souvent, il n’avait tout simplement pas envie de se démener à retenir un nom et à faire des recherches sur un ou une inconnu. Même quand il appréciait plusieurs œuvres d’un même auteur : Gaïa n’était tout simplement pas intéressé par la vie personnelle ou autre de ceux qui se trouvaient derrière ses livres préférés. Il les respectait, bien entendu, et resterait toujours impressionné de leur talent mais… Il n’irait pas les congratuler de partout. Bien sûr, si l’occasion se présentait, comme ce soir, où il se retrouverait devant un auteur qu’il connaissait ou même qu’il n’avait jamais lu, il s’intéresserait à lui ou à elle avec honnêteté. Mais là était la différence : ils se retrouvaient dans la vraie vie, face à face et non sur internet.

« Mais oui ! Oui, oui, je vois. J’ai lu les deux cités ; j’avais aimé le deuxième alors mon meilleur ami m’a immédiatement offert d’autres de vos écrits. » s’exclama-t-il, surpris. Il aurait, encore une fois, quelque chose d’intéressant à raconter à Shinwoo quand il rentrerait. Ou en se levant, peut-être. « Je ne sais pas trop quoi dire, honnêtement. Je suis assez maladroit et je suis partagé entre vous dire que vous avez vraiment un talent énorme et fermer ma bouche pour ne rien sortir de gênant. » Comment complimenter quelqu’un dont il appréciait le travail sans pour autant être un fan qui s’intéressait à tout sur lui ou ses œuvres ? Leur rencontre avait déjà été bien assez gênante comme ça, il ne voudrait pas ajouter encore plus de maladresse. Mais il n’en restait pas moins content : il rencontrait, après tout, un artiste qu’il appréciait. La situation aurait pu être beaucoup plus terrible s’il ne le connaissait pas du tout ou, même, qu’il détestait ce qu’il faisait… Mais ce n’était pas le cas et il devait vraiment arrêter de s’imaginer le contraire.

« Je comprends oui. C’est toujours revigorant la nature, surtout à cette heure-là. C’est calme, y a presque personne et la nuit donne un charme certain à tout ça. » acquiesça Gaïa en regardant quelques instants autour de lui pour appuyer ses dires. « Même si je dois avouer que y a toujours un côté un peu… effrayant. Je ne pense pas que cela vous surprenne, vu ma réaction plus tôt. Je ne sais jamais si c’est la fatigue du boulot, l’envie de rentrer ou l’appel de mon lit mais je me retrouve toujours à marcher vite sans profiter de tout ça. » Il comprenait très bien que ce genre d’endroits, à cette heure-ci, donnaient un regain d’imagination à beaucoup. Gaïa n’avait jamais vraiment eu de fibre artistique, certainement parce que son père l’en avait privé très tôt. Un enfant qui ne touchait jamais un crayon de couleur et qui ne pouvait lire que des livres en rapport avec un savoir certain ne développait pas vraiment de talent pour l’art. Ce qui avait arrangé son paternel, c’était certain. Si sa vie avait été différente… Non, il se faisait du mal pour rien.

« Vous ne sortez pas beaucoup, j’imagine ? Être écrivain… Vous devez rester pas mal chez vous, à écrire. » Il avait cette image de l’auteur enfermé chez lui, ne sortant que rarement, se faisant livrer ses plats pour ne pas perdre de temps. Et il avait sûrement tort ou du moins, cela ne concernait pas tous les écrivains. Mais à parler avec Raven lui avait donné envie de le connaître. « Et du coup… Vous avez déjà des petites idées pour un prochain roman ? Je veux dire, vous êtes ici pour vous inspirer mais pour un début d’idée ou vous avez déjà une base ? » s’intéressa-t-il en espérant que ce n’était pas une question déplacée. En soi, il ne demandait pas à ce que sa nouvelle connaissance lui raconte tout le résumé de son prochain livre, s’il savait déjà ce qu’il ferait. Non, il voulait simplement continuer cette conversation et quoi de mieux que de parler lecture et écriture ? C’était une passion qu’ils partageaient, apparemment.

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Re: Tu ne tueras point feat. Cillian Farrell

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