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Joshua McLay
Joshua McLay
Black Lamb
Pseudo : Linalys
Avatar et crédit : Benjamin Wadsworth by bavboule
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Points of Authority | Reagan Sgf3
Occupation : Étudiant en Arts - Apprenti tatoueur chez Ink Center
Âge : 21 Quartier : New Town
Situation familiale : Célibataire. Mais pense constamment à une fée.
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis toujours.
Don : Je pense avoir réussi à dompter un genre d'émotions sans en avoir réellement conscience. Par exemple, quand mon père rentre dans une colère similaire à l'une des dieux de l'Olympe, il suffit que je sois à côté pour que ça l'apaise. Que ça le calme. Après, ce n'est peut-être qu'une coïncidence. Cependant ... tout ce que je retiens, c'est que ça fonctionne.

Ça fonctionnerait par "zone". Du moins, je le crois. Mais là encore, je n'en suis pas du tout certain. Un périmètre donné que je n'ai pas l'air de pouvoir étendre à ma guise. Tout comme, il semblerait qu'il faille que je sois relativement proche des personnes pour leur procurer un sentiment d'apaisement, qui me fait encore douter de mes capacités. Là, où je peux être fier, c'est que je parviens, -moi seul-, à calmer mon paternel. Cependant, il existe un contre-coup à tout ça : mon palpitant ralentit progressivement. Jusqu'à me faire avoir de douloureux épisodes de bradycardie. Qu'il m'est encore vainement impossible de contrôler à ce jour. Je n'en suis clairement pas à ce stade. À part me faire implanter un stimulateur cardiaque, je ne vois pas de solution à ce problème qui devient de plus en plus récurrent chez moi. Et franchement de plus en plus handicapant.

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Tes sujets RP : ~ Reagan ; ~ Effie ; ~ Alexander ; ~ Dafydd & Nathan ;

Minis : ~ Charlie ;

Les abysses : ~ Daniel ; ~ Zoe

Terminés :

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Lun 19 Juin - 18:00
Points of Authority
- Jeune homme ? Non, c'est pas à moi qu'il parle. Reposez-ça, tout de suite, Monsieur McLay ! Oups.

Lui, c'est Earl Fishbone. Le concierge de l'Université, dont je venais à peine de me rappeler la ronde. Parce qu'il y avait un mur, que je voulais décorer depuis que j'étais arrivé l'an passé, à la rentrée. Parce qu'il était moche et terne, et que moi, j'en étais pas à mon premier coup de crayon. J'avais eu dans l'idée de faire un univers à la H.P. Lovecraft, sur ma fresque. Un genre de truc énorme, où la peur prenait n'importe quelle forme. Mais, j'y mettais de la couleur plus que de l'angoisse. Et là, c'était mon dernier coup de pinceau. Pour parachever mon œuvre.

- Votre pinceau. Monsieur McLay. C'est un ordre. Et, je ne me répèterais pas. Je grimaçais. Parce que j'avais pas fini. Parce qu'il y avait juste un petit coin à droite, qui n'avait pas été rempli de vert viride et que ça allait me rendre fou. Tant et si bien que je levais mon regard sombre vers le ciel. Me disant que j'allais écoper d'une retenue. Que je devrais l'aider à nettoyer, le parc autour de l'Université. Bosser à la Bibliothèque après mes heures de cours. L'aider au ménage. Enfin, tout. Mais, juste pas appeler Joey ou mon père.

J'essayais par tous les moyens, de colorer cette dernière partie sans qu'Earl ne me remarque. Mais, j'avais foiré mon coup. Parce qu'il me tira sans ménagement, à la fois par la lanière de mon sac à dos, et par le col de mon blouson. Quitte, à ce que je m'étouffe presque. Ce fut d'ailleurs en toussotant pour démontrer ma désapprobation suite à ses méthodes plus que limites, -pédagogiquement parlant-, que je me retrouvais là encore, bousculé dans le bureau de la Direction. Le pire, c'était que j'en étais pas à mon premier coup d'essai, mais que je m'étais jamais fait attraper. Là, c'est le bouquet.

Assis sur le banc, devant le bureau, j'attendais que le couperet tombe. Que la sanction arrive. Que je me fasse engueuler une fois pour toute, mais pas par mon père. Ma mère, elle, comprendrait. Elle savait, comment je fonctionnais. Pour mon père, l'Inspecteur, c'était qu'une lubie. Une passion sans intérêt. Il m'aurait bien vu en Droit. Mais ... j'avais capitulé. Au moment, où j'allais entrer dans le bureau pour plaider ma cause, je vis mon dossier ouvert sous le nez de la secrétaire. Qui composait déjà le numéro à appeler, en cas d'urgence.

Et ce numéro-là, c'était (malheureusement) pas celui de ma mère. Mais mon père. Reagan McLay. Qui allait être dérangé en plein dans l'exercice de ses fonctions. Merde.

- Madame ... Pas mon père ... Que je tentais d'implorer, sans grande réussite, toutefois.
- Pardonnez-moi, si je me trompe ... Mais je crains que vous n'êtes pas en mesure de négocier. Votre père, arrivera dans une trentaine de minutes. Pour vous récupérer. Vous et votre insolence. Une grimace. Parce que selon elle, je l'avais pas volé.

Sans mentir, ce furent les trente minutes, les pires de mon existence. Alors que j'étais prostré sur le banc en bois et que je savais pas quel masque allait revêtir mon père. Celui du père justement, ou de l'Inspecteur implacable. Dans l'un comme dans l'autre, j'étais sacrément dans la merde. Frottant mon visage et grattant mes joues, dans des gestes d'ancrage, je les entendis ses pas. Je pourrais les reconnaître facilement, au milieu d'une foule dense. Et d'ailleurs, je les connaissais. Vifs. Qui martelaient le sol dans cette toute puissance, que je n'avais pas. Lui, le pensait. Joey s'en doutait.

- Papa ... Je te jure ... C'était moi le fautif, mais je savais pas quoi dire d'autre pour l'interpeller et pour que sa colère ne me retombe pas dessus, un jour comme celui-là.
Reagan McLay
Reagan McLay
Good cop, bad guy.
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Pseudo : Nagel / Thibonosaure.
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CW : Meurtre - violence - langage vulgaire - relation toxique - patriarcat.
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Occupation : Inspecteur-chef de la police édimbourgeoise.
Âge : 54 Quartier : Maison familiale à New Town où vivent encore ses deux derniers fils.
Situation familiale : Marié à Maddison McLay, père de trois enfants : Jonathan, Joey & Joshua.
Don : Reagan est très colérique de nature et ce, depuis tout petit. Son don, qui agit inconsciemment, fait en sorte qu'il crée autour de lui une « zone » qui fasse bouillir et grandir plus que de raison la colère de toutes les personnes environnantes.

Plus son don se manifeste, plus il semble contracter des problèmes cardiaques.

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Mar 20 Juin - 22:22
POINTS OF AUTHORITY
   Quelques jours avant le drame.

« Regarde ces idiots là-bas. Tu paries combien qu’ils vont se casser la gueule en portant cette télé ?
- Je ne parie pas avec toi pour ce genre de choses, Ul’.
- De vrais empotés, je te jure. »

Adossés à leur voiture de patrouille, les deux agents de police regardaient à travers les verres teintés de leurs lunettes de soleil se profiler vers Wester Hailes deux jeunes hommes assez menus, très hésitants dans chacun de leur pas, qui portaient un épais poste de télévision ; un véritable bloc tout de plastique et de fils électriques composé. D’ailleurs, celui qui marchait dos à la rue sordide se prit le pied dans un caillou, pesta assez fort pour qu’ils l’entendent et eut le mauvais réflexe de lâcher sa prise, faisant alors basculer le caisson sur son flanc gauche et ainsi ricocher contre le sol.

« Bingo. Tu me dois un café.
- Je t’ai dit que je ne pariais pas avec toi, Ul’.
- Putain, un café, ça ne va pas te tuer, Ray’. »

Thunder. Thunder. Thunder. Thunder. Sa poche vibre. Le grand barbu hausse alors un sourcil et relève ses solaires sur son front avant d’attraper l’appareil frétillant contre sa cuisse. D’un mouvement de poignet, il ôta alors l’étui en cuir de son écran tout tâché de doigts.

« Je ne sais vraiment pas comment tu peux lire quoi que ce soit avec des traces comme ça sur ton téléphone, vieux.
- Attends. »

Il porta l’appareil à son oreille après avoir décroché et s’écarta de la caisse afin de pouvoir s’entretenir avec son interlocuteur sans qu’Ulreich n’intervienne à tout bout de champ. Lui, de son côté, il continuait de regarder les deux péquenauds qui se relançaient mutuellement la faute en haussant de plus en plus le ton l’un contre l’autre. Alors que la saynette devenait un peu plus passionnante, Reagan revint auprès de son collègue.

« Alors, c’est quoi l’excuse pour pas me payer mon café ? Il ne décrochait aucunement son regard des deux racailles édimbourgeoises.
- C’était l’école de Joshua. Je dois te laisser. Je prends la voiture.
- Son école ? Mais Josh’ n’est plus en primaire, c’est n’importe quoi. Il a fait quoi, il a mouillé son pantalon ? Il ricana à sa propre plaisanterie.
- J’aurais préféré. Mais crois-moi, il va le mouiller, son pantalon. »

Ouvrant la portière arrière, il lança à l’intérieur sa veste bleue ainsi que son insigne ; il se prenait une petite pause contrainte et cela ne lui plaisait absolument pas. Joshua, en le voyant arriver, le comprendrait sans doute très vite. Ulreich lui, de son côté, décolla son dos de la carrosserie et fronça ses sourcils tandis que le véhicule se mit à tanguer quelque peu.

« Oh, oh. Je ne suis pas sûr que tu puisses prendre la caisse, Ray’. On dirait que ça s’agite, côté Wester Hailes.
- Je vais demander des renforts. Je dois rouler jusqu’à l’université. »

Les deux déménageurs improvisés en étaient désormais venus aux mains et commençaient à se pousser alternativement. Le ton montait aussi, inexorablement, et le premier dégaina un coup de poing qui vint se nicher contre le menton du second qui bascula sur le côté, se ramassant alors dans le gravier.

« La chaleur, ça commence à les rendre euphoriques» Soupira alors le partenaire du grand barbu en commençant à s’avancer pour descendre la rue afin d’aller chercher les deux bagarreurs.

Ray’ lui, attrapant son talkie fixé au poste de conduite, en appela alors au renfort d’une unité pour permettre à l’agent Garfield de ne pas avoir à trop se salir les mains ; lui qui était déjà parti avec sa matraque au poing. « Central. On a besoin d’une unité du côté de Wester Hailes, zone 2. Problème personnel à régler. – Bien reçu, on arrive. » Un grésillement, fin de l’appel.

Vingt minutes plus tard, c’est au volant de sa voiture de service qu’arriva finalement sur les bancs de l’école l’agent McLay. Il se gara à l’entrée de celle-ci, descendit à la hâte et marcha d’un pas lourd mais assuré en direction du bureau de la directrice où, lui avait-on dit, son fils l’y attendait. Il n’avait pas pour habitude de venir lui, par ici. Ayant toujours été très mauvais élève, Reagan n’avait jamais eu la même chance que ses fils : étudier. D’un autre côté, manuel et dynamique comme il l’était, il n’aurait jamais pu rester bien longtemps dans un amphithéâtre à écouter professer des grands érudits aux airs bourgeois, derrière leur pupitre, le nez dans leurs bouquins. Non, lui, ce qu’il voulait, depuis toujours ou presque, c’était agir. Potasser un livre, ce n’était clairement pas sa tasse de thé. Etudier c’était déjà prôner, en quelque sorte, l’inaction. Il aurait très rapidement saturer s’il avait dû mener de hautes études ; surtout qu’au collège déjà, il manquait souvent de peu l’exclusion du fait de ses actes et de son tempérament de feu, alors pensez-vous, à la faculté …

Après cinq à dix minutes de recherche, n’ayant pas hésité notamment à arrêter un petit groupe d’étudiants pour les questionner sur le chemin à suivre, il avait fini par aboutir à l’endroit recherché : le bureau. Entrant, il arriva finalement dans un couloir long et large au bout duquel, au-delà des tableaux des illustres doyens de la faculté, il finit par trouver son fils, installé sur un banc de bois. S’approchant d’un pas déterminé, il arriva finalement jusqu’à lui et eut droit presque aussitôt à quelques mots balbutiés qui semblèrent se caracoler l’un l’autre.

« Tais-toi. »

Simplement. Cet impératif tomba avec violence et interrompit toute tentative de protestation. Il ne lui accorda, par ailleurs, pas même un regard. L’écossais, après cela, frappa à la porte de la directrice afin de la prévenir de sa présence, s’excusa pour son fils, courba l’échine en promettant qu’elle ne l’y reprendra plus, qu’il allait y veiller, qu’il la remerciait encore pour sa sollicitude. Il tourna les talons ensuite. Evidemment, son déplacement suggérait aussi celui de son petit dernier qui avait tout intérêt à s’exécuter dans la seconde sans quoi, la douloureuse serait sévère. Autour du barbu, l’air semblait devenir du plomb et son crâne lui bouillait déjà, à tel point qu’une de ses veines y palpitait. Sachant que, nécessairement, son fils marcherait en pointillé, nuque baissée, il décida de le presser et déposa, inquisiteur, sa lourde main sur son épaule opposée. Sa puissante main se reposa alors sans violence sur lui mais appliqua une pression assez importante. Il le saisit alors, l’escortant avec lui en franchissant les allées décorées d’arbres divers dont les ombres planaient sur le corps du paternel et de son benjamin. Le pas de l’enquêteur était bien supérieur à celui de Joshua, motivé par une cadence beaucoup moins importante soit par habitude, soit par peur de se voir trop rapidement seul en présence de son père. Cependant, bien vite, ils se retrouvèrent sur le parking de l’université et se dirigèrent vers le véhicule de patrouille, garé entre une vieille cadillac rouge et une Toyota bleue.

« Tu montes. Devant. »

Fait assez rare pour être noté. En règle générale, puisque souvent infantilisé et accompagné par un de ses aînés, Joshua ne profitait jamais du siège passager. Aujourd’hui sans doute, il aurait préféré rester dans le dos de son père. Ce ne serait pas le cas.
Joshua McLay
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Ça fonctionnerait par "zone". Du moins, je le crois. Mais là encore, je n'en suis pas du tout certain. Un périmètre donné que je n'ai pas l'air de pouvoir étendre à ma guise. Tout comme, il semblerait qu'il faille que je sois relativement proche des personnes pour leur procurer un sentiment d'apaisement, qui me fait encore douter de mes capacités. Là, où je peux être fier, c'est que je parviens, -moi seul-, à calmer mon paternel. Cependant, il existe un contre-coup à tout ça : mon palpitant ralentit progressivement. Jusqu'à me faire avoir de douloureux épisodes de bradycardie. Qu'il m'est encore vainement impossible de contrôler à ce jour. Je n'en suis clairement pas à ce stade. À part me faire implanter un stimulateur cardiaque, je ne vois pas de solution à ce problème qui devient de plus en plus récurrent chez moi. Et franchement de plus en plus handicapant.

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Mer 28 Juin - 8:35
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Je n'en menais pas large, assis sur le banc en bois, de la faculté, devant le bureau de la Direction. Et, j'aurais prié les dieux, même les plus païens, pour ne pas avoir affaire à mon père. Mais il était, le contact en cas d'urgence à appeler quand des épisodes de ce genre arrivaient. Est-ce qu'il était trop tard pour modifier ça ? Est-ce que je pouvais encore faire la demande ? C'était un cas de force majeure non ? Bien que la Direction ne comprendrait pas vraiment pourquoi, je ferais appel à leur bon cœur et à leur sollicitude.

Parce que moi, je savais comment était mon père. Et pas eux. L'Ire qui consumerait ses iris quand il daignera me faire part de sa présence. Et ses mots froids à mon égard, qu'il ne retiendra pas. Ou pas vraiment quoi. Alors, je tentais de me calmer en écoutant ma musique, -spoiler : impossible-, d'écrire un message à Dean, mon meilleur ami depuis le parc d'enfants, -impossible ; là aussi-. J'étais trop stressé. Tant que mon paternel, ne se sera pas pointé dans mon champ de vision, j'appréhenderais, tous les scénarios possibles et imaginables de sa venue.

Et connaissant mon imagination fertile, y'en avait vraiment tout plein.

En l'attendant, j'étais allé me chercher une bouteille d'eau au distributeur pas loin, parce que j'avais la gorge sèche. Et malgré toute la bonne volonté de vouloir m'hydrater, j'y arrivais pas. J'avais la gorge nouée. Alors, je rangeais la bouteille d'eau, encore scellée, dans mon sac à dos. Jusqu'à ce que oui. J'entende ses pas. Qui me foutaient la trouille. Tant ils avaient l'air d'être l'étendard de son énervement. En même temps, mon père avait été appelé durant sa patrouille, où je savais quoi, et en plus, se savoir être dérangé par les lubies de son dernier fils, c'était un comble pour lui. Une aberration.

Tandis que je tentais vainement de m'excuser, alors qu'il arrivait près de moi, j'étais livide. Suite à son ordre, qu'il venait de m'asséner en pleine figure et qui coupait sacrément court à toute velléité d'une quelconque discussion. Ou d'une défense, dans mon cas. Ça m'avait littéralement sonné. Alors qu'il m'empoignait par l'épaule dans une étreinte vive pour pas que je m'enfuie. Et ... spoiler : ça, ça fonctionnait.

- C'est le fils McLay. Putain, il va prendre cher. J'aimerais pas être à sa place. C'était ce qui se soufflait sur notre passage. Bah moi non plus, j'aurais tout donné pour pas être là. Mais c'était genre trop tard pour reculer et faire marche arrière.

Surtout qu'on venait de s'arrêter devant la voiture de patrouille. La honte. Au moment où je m'apprêtais à prendre place derrière, -devant, c'était Joey qui s'y installait-, exceptionnellement, j'étais autorisé à aller devant. Et je devins encore plus blême. Fallait que je respire. Que je défasse le col de ma chemise, que je retire ma veste et que je pose mon sac à dos sur le siège arrière. Ça me faisait gagner un peu de temps. Ça me permettait d'un peu respirer. Jusqu'à ce que je monte réellement devant, et que je m'assoie tremblotant sur le siège passager.

On pourrait entendre les mouches voler, que c'était pratiquement pareil. Si d'ordinaire, j'adorais le silence pour me concentrer et faire ce qui me passionnait, là, je le détestais. J'aurais aimé un bruit de fond. Plutôt que cette absence qui malgré elle, commençait à sacrément peser. J'avais pas du tout le mode d'emploi de Reagan McLay sous la main, et je savais qu'il était complexe. Avec Maman, on se comprenait. Mais avec mon père ... c'était 'différent'. Assis à côté de lui, je savais pas quoi dire. Quand j'étais derrière, je me posais pas tant de questions, j'avais mon casque sur les oreilles et mon frère aîné, il gérait la discussion avec notre père.

Là, d'être pas à cette place qui m'était d'ordinaire plus que réservée : j'étais totalement perdu.

- Désolé, que t'aies été appelé pendant l'une de tes patrouilles. C'était franchement pas voulu, papa ! Je suis vraiment désolé. C'était que ... C'était que ... j'étais en train de m'embourber verbalement, et que j'avais pas trop de possibilités d'en sortir. Parce que déjà, au fur et à mesure des paroles prononcées, ma voix avait perdu de cette 'assurance', que pourtant je n'avais pas. Et que je n'aurais jamais.

Surtout quand mon père, était à proximité.
Reagan McLay
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Dim 2 Juil - 14:47
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   S’il y avait bien deux choses qu’abhorrait profondément Reagan c’était : être interrompu dans son travail ; et devoir répondre des actes de ses enfants. Donnant l’image pérenne d’un bon père de famille, il s’enorgueillissait de la réussite de chacun de ses enfants. Policier, il leur avait inculqué à chacun une certaine tenue, une réelle rigueur, une conformité parfaite à la société afin qu’aucun détail ne puisse nuire à autrui. Il était, d’ailleurs, particulièrement ravi d’entendre les louanges de ses fils lors des réunions scolaires ou de la bouche de certains amis qui, lorsqu’ils étaient enfants, saluaient leur sérieux et leur gentillesse, a contrario de leur marmaille, à eux. Cependant, comme dans toute famille, il y avait un mouton noir : le sien, c’était Joshua.

Ray’ ne l’avait jamais vraiment verbalisé mais il était le fils avec lequel il avait le plus de mal. Celui qui, si ses soupçons venaient à se confirmer, ne serait peut-être pas de son sang … Cette pensée, originellement, le glaçait et raidissait chacun de ses membres ; échauffait son esprit et lui donnait l’impression horrible de sortir de son corps, d’être étranger à ses propres sensations. Désormais, il n’avait plus qu’une indifférence pour lui, comme s’il n’était en effet pas issu de son groupe d’influence ; simple brebis égarée dont ils s’occupaient par pitié. Parfois, comme aujourd’hui, son aversion revenait.

Le pas lourd, il arriva dans le long couloir orné de peintures des illustres doyens de la faculté. Arrivant à hauteur de son fils, il coupa court à ses protestations et exigea qu’il se lève pour qu’ils partent d’ici, après avoir formulé de réelles excuses à ses professeurs et aux autres professionnels qui arpentaient les murs de l’université. Le barbu escorta son fils sous le regard interrogatif de ses camarades qui spéculaient déjà sur les raisons de son départ, et surtout de la présence de son père. Agent de la paix depuis des années déjà dans la capitale édimbourgeoise, Ray’ était connu comme le loup blanc ; en mal par certains, délinquants de longue date, simplement en tant que « flicaille » pour le commun des mortels. Bien peu de jeunes avait du respect pour la police, alors peu le considérait réellement. Il était juste un des visages les plus familiers de la Vieille Fumeuse. Josh’, comme ses frères d’ailleurs, durent composer avec cette « célébrité » ; étant souvent catalogués comme étant les trois fils du flic. Ainsi, lorsqu’il traversa les allées de la cité universitaire, les regards curieux se tournèrent nécessairement vers lui. Vers eux. L’échine courbée, par honte mais aussi par la lourde main de son père, le balafré faisait pâle figure devant les jeunes qui, peut-être, ne le connaissaient que de réputation et, fort heureusement pour lui, ne partageaient peut-être pas même l’ombre d’un TD avec lui, mais qui sortaient discrètement leurs téléphones derrière les fougères du jardin scolaire pour dérober quelques portraits immortels du fils McLay, ramené par la culotte par son paternel.

La marche de la honte terminée, ils arrivèrent au parking. Appuyant sur un bouton de sa clé, le lieutenant-chef déverrouilla les portières du véhicule et ordonna aussitôt à son fils, dont le réflexe eut été de se diriger vers la banquette arrière, de prendre place à ses côtés, sur le siège passager. Restant dehors, debout, droit comme un pic, attendant que son fils daigne déposer ses affaires l’une après l’autre à l’arrière, faisant volontairement durer le plaisir de l’installation, comme si la fureur latente de son père allait ainsi s’estomper dans la durée, comme se diluerait un liquide étranger dans une mare immense ; Reagan croisa ses puissants bras contre son torse et suivit de son regard foudroyant le moindre des faits et gestes de son benjamin. C’était comme un viseur de sniper brandit contre la tempe d’un criminel et qui n’attendait plus que l’autorisation pour faire feu. Fenêtre de tir. Permission de tirer ? Bam. Il sentait déjà que la balle qu’il prévoyait de tirer faisait frémir la nuque du condamné à mort qui, une fois débarrassé, s’installa alors là où on le lui avait demandé. Il ne tarda pas à être suivi par son père qui, à son tour, tira alors sur la poignée de sa portière pour venir s’installer derrière son volant. Le regard braqué dans son rétroviseur intérieur, il inspecta la disposition des affaires sur la banquette ; n’y trouva rien à redire, et ramena solidement sa main droite sur le cerceau du volant en cuir, le bras gauche trainant sur l’encadrement de la fenêtre qu’il venait d’ouvrir pour profiter de l’air extérieur ; la voiture étant toujours une vraie fournaise en été.

« C’était quoi ? » Il l’interrompit, froidement, sans même le regarder, les sourcils largement froncés et le visage déjà ciselé par les traits de la colère.

Des plaidoiries ridicules, en tant que policier, Ray’ en avait entendu de nombreuses. Non monsieur l’agent, j’ai rien fait. Alors qu’il venait d’être pris sur le fait, avec les objets du cambriolage dans le coffre de sa voiture, un sachet de poudre dans la chaussette. Même devant le juge, ils récidivaient et faisaient passer les forces de l’ordre pour des menteurs. Cependant, celles des enfants sont de loin les pires ; car elles sont adressées à leurs parents. Et bien souvent, là où le pathos convoqué par les délinquants et criminels sonne faux du fait d’un non-attachement à leur personne, les enfants eux, savent appuyer sur les zones sensibles. Maddison pouvait bien se faire avoir, par moments, trop clémente avec ses enfants, en particulier avec le petit dernier de la portée. Reagan lui, avait la peau dure. Il en fallait beaucoup pour que les larmes de crocodile percent comme l’acide son armure tannée. La persuasion ne fonctionnait pas. L’argumentation non plus, d’ailleurs. Malheureusement pour Josh’, il avait toujours tendance à se référer à l’autorité supérieure et à la croire sur parole. En l’occurrence, l’université avait condamné son fils ; alors il en serait ainsi et il ne proposerait aucun appel pour changer la décision de justice.

« Acte de vandalisme, deux ans de prison. » Il fit une brève pause avant d’articuler clairement, comme pour sonner le glas. « Ferme. » Il lança un regard de côté pour voir sa mine déconfite. « Ce à quoi se rajoute un refus d’obtempérer ; trois mois d’emprisonnement. Cependant, comme il vient aggraver encore plus la situation précédente, on pourrait arrondir à trois ans fermes. »

La présentation des délits et des peines avait pour but, en réalité, de l’effrayer. Bien entendu, il ne comptait pas lui passer les menottes. Même pour l’impressionner, il se doutait que Maddison lui en tiendrait rigueur. Il pourrait, comme le font certains collègues aux Etats-Unis, lui faire visiter quelques cellules cependant, contrairement aux geôles américaines, celles de l’Ecosse n’avait pas tout le folklore des guerres de gang, ne pullulaient pas d’affreux tueurs aux dents acérées, de grosses brutes qui se feraient une fois de donner la chair de poule à un gamin contre un paquet de biscuits. Ce serait juste un rendez-vous au parloir sans aucun charme. Encore que, l’administration ne le permettrait sans doute pas. Les mots devaient donc suffire.

« Tu es le fils du lieutenant-chef de la police d’Edimbourg. Et je refuse d’avoir dans ma famille un petit délinquant de bas étage. » Grommela-t-il alors en sentant son cœur s’échauffer encore plus dans sa poitrine lorsqu’il mettait des mots sur la situation. « Si tu veux dessiner, tu as du papier et des crayons. » L’asséna-t-il encore. « Tu me fais honte. »

Le terme était lâché. Comme un éclair déchirant l’horizon. Il avait été dit avec tellement de sincérité, de force. La voiture s’en trouva presque ébranlé. Reagan souffla un bon coup, déçu par le comportement de son dernier qui, même s’il ne le portait pas totalement dans son cœur, avait toujours eut le mérite jusqu’ici de ne pas apporter trop d’ombres au tableau de la famille McLay, mais voilà que désormais il recouvrait de sa peinture ignoble les lettres nobles de celles-ci. A grands coups de bombonne, et d’art grotesque, caricaturant la moindre dorure du nom dont il l’avait gratifié à la naissance. Putain de jeunesse.

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Don : Je pense avoir réussi à dompter un genre d'émotions sans en avoir réellement conscience. Par exemple, quand mon père rentre dans une colère similaire à l'une des dieux de l'Olympe, il suffit que je sois à côté pour que ça l'apaise. Que ça le calme. Après, ce n'est peut-être qu'une coïncidence. Cependant ... tout ce que je retiens, c'est que ça fonctionne.

Ça fonctionnerait par "zone". Du moins, je le crois. Mais là encore, je n'en suis pas du tout certain. Un périmètre donné que je n'ai pas l'air de pouvoir étendre à ma guise. Tout comme, il semblerait qu'il faille que je sois relativement proche des personnes pour leur procurer un sentiment d'apaisement, qui me fait encore douter de mes capacités. Là, où je peux être fier, c'est que je parviens, -moi seul-, à calmer mon paternel. Cependant, il existe un contre-coup à tout ça : mon palpitant ralentit progressivement. Jusqu'à me faire avoir de douloureux épisodes de bradycardie. Qu'il m'est encore vainement impossible de contrôler à ce jour. Je n'en suis clairement pas à ce stade. À part me faire implanter un stimulateur cardiaque, je ne vois pas de solution à ce problème qui devient de plus en plus récurrent chez moi. Et franchement de plus en plus handicapant.

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Jeu 6 Juil - 16:20
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Ça allait mal se passer. J'en étais persuadé. Mon père était comme une bombe à retardement, et moi, j'étais l'étincelle. Le déclencheur. J'avais merdé et je me retrouvais là, à l'attendre. À être dans un tel état de stress, que je tremblais de tous mes membres. Parce que plus que la colère générée par mon paternel, j'en craignais les commentaires. Je savais que parfois, j'étais ce mouton noir que Joey abhorrait. Que j'étais cette pièce du puzzle dans la famille McLay, qui n'avait pas sa place. Malgré toute ma bonne volonté. Tout mon bon vouloir.

J'étais le petit dernier. Celui qui avait le poids sur ses frêles épaules, des âmes antérieures. Celui, qui devait faire ses preuves encore plus. Parce que les autres, les avaient déjà faites et que c'était plus vraiment leur problème. Moi, j'avais tout à construire. Je devais rendre pérenne la réputation qu'avait instauré mon père depuis qu'il était à Edimburgh et qu'il y avait élevé ses deux précédents fils. Puis ... j'étais arrivé. Et, j'avais fait tout capoter. J'étais le caillou emmerdant, dans les godasses de mon géniteur. J'étais l'ombre mouvante, dans le champ de vision de mon grand frère Joey. Mais, j'étais l'adoré de Maman.

Or, à quoi ça me servirait là ? Vu que c'était pas elle, qui venait me chercher. Mais lui. Lui, dont j'entendais l'Ire gronder à des kilomètres à la ronde. Lui, dont je savais que j'allais m'en prendre plein la gueule, parce que j'avais salement merdé. Que j'étais pas le meilleur des fils McLay. Que j'étais le pire. Ce mantra, il dictait mes journées. Il était soufflé par ma petite voix au fin fond de mes entrailles, qui me lâchait pas une seule seconde parfois. Et ... elle avait raison, là. Elle savait que j'allais en prendre pour mon matricule. Qu'il allait me faire la leçon ou je savais pas quoi d'autre, pour que je rentre enfin dans le moule.

Et que ça rentre enfin, dans mon crâne. Je tentais tant bien que mal de subir cette marche de la honte, qui me conduisait jusqu'à l'échafaud. Échafaud qui était symbolisé par cette voiture de patrouille, où j'étais toujours à l'arrière et jamais à l'avant. Mais, mon père avait voulu changer la donne et voilà, que je me retrouvais passager. À la place de Joey, alors que moi, ça m'allait très bien à l'arrière. Je faisais pas de bruit, on venait pas m'emmerder. Cependant, mon interlocuteur bouillant de fureur en avait décidé autrement. Et moi, j'essayais par tous les moyens d'établir une ligne de défense. Une conversation. J'avais l'air d'un condamné à mort qui avait rapidement compris que sa sentence était irrévocable.

J'écoutais mon père, qui m'avait interrompu subitement. Et qui avait bousillé avec seulement deux mots, le fil de ma pensée. Mon plaidoyer n'avait rien de fameux et ça m'avait coupé dans mon élan. Avec Maman, la conversation était aisée. Il suffisait que je commence à m'expliquer pour qu'elle me pardonne. Or, avec lui, c'était totalement différent. Et, je devais faire avec. Même si ça me coûtait des battements désordonnés dans le cœur et dans les tempes. Ayant tourné ma tête vers lui, j'entendais ce qu'il me disait. Ou plutôt ce qu'il me recrachait au visage, si je poursuivais dans mes travers. J'hochais la tête à chaque flagellation mentale et ce qui serait susceptible de se produire si je persistais dans cette voie.

De la délinquance, comme le disait si adroitement Reagan McLay, mon père.
Qui me cantonnait seulement à un fils qui n'était pas prodigue ni prodige. Juste un bon à rien qui n'était qu'un inadapté social qui s'amusait avec des crayons et du papier. Et qui ...

- ... La voiture démarrait avec mon père au volant, et j'avais pourtant très bien entendu. Quatre mots d'une conclusion atroce que je connaissais pourtant. Parce que je la voyais parfois dans son regard. Mais, il l'avait jamais personnifiée en de tels propos. Et ... c'est simple. Je crois que j'avais jamais eu aussi mal de toute ma vie.

La balafre de Joey, c'était rien à côté. Ça me zébrait pas le cœur, comme mon père venait de le faire. Frottant mon visage avec violence et plaquant mes mains sur mes genoux, je me promettais une chose : je devais ravaler cette émotion qui me liquéfiait de part en part. J'avais juste envie de disparaître. Juste envie d'attendre un feu rouge, qu'il soit à l'arrêt et de m'en aller. Avant qu'on arrive à la maison et que je vois le dégoût dans les prunelles de Maman, la personne la plus importante à mes yeux.

À part mon père, mais avec lui, c'était mort. Parce que ouais, j'étais rien d'autre qu'un parasite qui mettait à mal sa réputation de lieutenant-chef de la police d'Edimbourg. Rassemblant ce qui me restait de courage et de dignité, j'avisais un feu rouge, où il était obligé de s'arrêter. Avec un long soupir, je me penchais en arrière, pour récupérer mes affaires. J'avais besoin d'air. J'avais besoin de pas être avec lui. Qu'il s'explique devant Maman pour mon absence, j'en avais plus rien à foutre.

- Je vais prendre le bus. Ce serait con, que je continue de te faire honte dans ta voiture de patrouille, Papa. La mienne était au garage, pour le remplacement d'une pièce. Et, j'aurais tout donné pour être derrière le volant de ma mini verte, pour hurler à plein poumons et maudire mon père. Je rentre pas ce soir pour dîner. T'expliqueras à Maman, la désertion de son petit dernier. Cet élan de bravoure allait sûrement me coûter bien plus que ce que je pensais. Mais putain, ça faisait un bien fou.

Ça, je pouvais pas le nier.



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Occupation : Inspecteur-chef de la police édimbourgeoise.
Âge : 54 Quartier : Maison familiale à New Town où vivent encore ses deux derniers fils.
Situation familiale : Marié à Maddison McLay, père de trois enfants : Jonathan, Joey & Joshua.
Don : Reagan est très colérique de nature et ce, depuis tout petit. Son don, qui agit inconsciemment, fait en sorte qu'il crée autour de lui une « zone » qui fasse bouillir et grandir plus que de raison la colère de toutes les personnes environnantes.

Plus son don se manifeste, plus il semble contracter des problèmes cardiaques.

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Ven 7 Juil - 15:58
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   « Tu me fais honte. »

Ces mots avaient assommé la voiture. Plus un mot. Un murmure. Une respiration. Un bourdonnement. Le bruit éclatant du silence témoignait de la violence du coup porté. Sur le visage bourru de l’écossais, aucune émotion ne semblait transparaître. Il n’était pas question de pitié ou de compassion ; ni même d’une certaine satisfaction, écho d’un sadisme que l’on pourrait, en le méconnaissant peut-être, lui imputer. Rien. Sans se rendre compte sans doute du coup de massue qu’il venait de porter à son petit dernier, Ray’ fit vrombir le moteur du véhicule, desserra le frein à main pour actionner la marche arrière et fit glisser les pneus en dehors des larges lignes blanches entre lesquelles il avait précédemment arrêté son chariot de métal.

Lui aussi était le benjamin. D’une famille bien plus grande que celle qu’il avait créé. Il avait, devant lui, sept frères et sœurs. Contrairement à son fils, élevé de façon indolente par sa mère, beaucoup trop protectrice envers lui, ayant alors fait de son fils un grand douillet, Ray’ lui, avait grandi dans l’orge, les mains dans la terre, le dos voûté, la colonne prête à se déchirer sitôt qu’il faisait un mouvement brusque. Il avait, des années durant, renforcer son corps et avait subi les coups de ceinture, avait goûté aux semelles de son bon père, aux crachats pleins de tabac froid en plein visage. Les jeunes de maintenant ne sauraient tenir une seule journée dans cette période passée. Contrairement à beaucoup d’autres, Reagan n’idéalisait pas tant que cela les décennies précédentes. Elles lui avaient laissé, en réalité, un goût amer en bouche ; comme celui du tabac chiqué par son géniteur. Néanmoins, il savait d’où il venait. Il savait ce qu’il avait traversé. Il s’était rebellé, oui ; à un moment donné, mais jamais sans douleur. Aujourd’hui, les adolescents, ce qu’ils veulent, c’est vivre une idylle sans avoir à verser quelques gouttes de sang ; comme si une utopie se gagnait avec la candeur et la tolérance. Pour obtenir ce qu’il désirait, Ray’ avait dû se salir les poings bien souvent. Joshua n’était pas de cette trempe-là lui. Il suffisait de le regarder, la nuque baissée, le regard vide, meurtri comme si une lame venait de traverser son pourpoint. Loin d’être un valeureux chevalier, il n’était qu’un barde ; pour ne pas dire un bouffon.

A un moment, du coin de l’œil, Ray, le bras toujours pendu sur l’encadrement de sa vitre baissée, perçut son fils se frotter frénétiquement le visage. Voilà qu’il chiale, maintenant. Pensa-t-il avec un certain dédain qui n’allait pas sans s’accompagner d’une pointe de colère. Ce n’était donc pas un petit bonhomme que lui avait pondu Maddie, mais bien une fillette. Une fillette incapable d’entendre le moindre reproche. Une fillette qui, pour chaque connerie faite, aimerait plutôt être félicitée que réprimandée. Encore une dérive de la jeunesse actuelle. Saccageant un édifice vieux de plusieurs dizaines d’années, il s’attendait sans doute à se voir remettre la médaille d’honneur de la part du maire de la ville, peut-être ? Que le doyen lui demande même, pourquoi pas, de revoir la décoration de chacun des pans de murs de la vieille bâtisse qui avait fait la gloire de leurs ancêtres ? Quel abruti. Reagan lui, s’étant fait rock à un moment de sa vie, savait au moins ce qu’il lui en coûterait de dégrader des biens publics ou de lancer de la caillasse sur ceux qui allaient devenir, quelques années plus tard, ses collègues. S’il faisait ça, d’ailleurs, c’était aussi et surtout pour aller à l’encontre de l’autorité de son paternel. Bien entendu, il se gardait bien de parler de cette époque de sa vie à ses trois fils, afin de ne pas avoir à faire à une rébellion fraternelle à son encontre. Soucieux de conserver son autorité sur chacun d’entre eux, il avait préféré taire ce passé trouble afin de l’édulcorer et surtout de se faire le parangon de la « bonne morale » et de la « Justice ». Comme un accord tacite avec sa femme, par ailleurs, elle non plus n’avait jamais évoqué le sujet.

Tout dans la conduite de Reagan alors traduisait une pointe d’énervement. Il respectait, bien entendu, les limitations de vitesse et vérifiait chacune de ses priorités en marquant un bref arrêt mais ses mouvements brusques secouaient bien souvent dans l’habitacle son fils. Ses coups de freins, par exemple, étaient trop appuyés et l’énergie cinétique faisant, il lui arrivait d’être légèrement projeté en avant, la ceinture maintenant fermement son corps qu’elle contraignait alors à une forme d’immobilisme ; à la manière d’une laisse qui, une fois maintenue, retenait brusquement le chien qui s’arrêtait net. Plus il roulait cependant, plus il sentait s’éteindre le puissant feu en lui. Curieusement, dans certaines situations, il sentait cette vive passion décroître ; comme si l’on tirait un fin filet d’eau sur son brasier jusqu’à temps que les bûches, trempées, ne puissent plus permettre l’accroissement des flammes. Son cœur alors, qui tonnait dans sa poitrine, retrouvait peu à peu ses battements habituels et ne menaçait plus de bondir en dehors de son torse pour s’écraser durement contre le klaxon de la voiture. Enfin, tout cela, malheureusement, eut été de courte durée …

La vitesse décroît. Le blanc destrier s’arrête devant le feu rouge. Regard braqué sur le poteau à l’œil unique, Ray’ entendit soudainement se rabattre contre une paroi de son véhicule l’embout métallique de la ceinture de son fils. Je vais prendre le bus. Honte. Je ne rentre pas. Expliquer à maman. Les mots fusent sans doute plus vite que prévu, comme dans l’emballement de l’événement, le cœur sans doute frappé d’une adrénaline débordante. Le temps de se rendre compte de la scène, la portière se ferme et, dans la vitre passager, le corps de son fils disparaît. L’œil du poteau change de position et de couleur. Un vert éclatant. La lumière frappe le parebrise et se répercute de moitié sur le visage du barbu. Un coup de klaxon derrière lui fait savoir, impatient, qu’il doit démarrer. Celui-ci ne se fit pas attendre. Pied au plancher, malgré le frein à main qu’il avait l’habitude d’actionner, les pneus ripèrent contre le goudron chaud, laissant une trace encore plus sombre sur la route. Le véhicule pointa le bout de son nez sur sa gauche, en même temps que le quinquagénaire se mit à braquer à l’extrême son volant. Une fois le frein retiré, ce fut comme s’il eut libéré un monstre. La créature de fer brisa ses chaînes invisibles et coupa l’intersection en chevauchant en partie le trottoir. S’il n’avait pas été pressé de s’emparer de son fils à nouveau, le barbu aurait aussi très certainement réglé son compte à l’automobiliste impatient derrière lui. Toujours est-il qu’en tout cas, en véritable nova, il déferla jusqu’à son fils qui, du fait de la vitesse de ses jambes, n’avait pu le semer que de quelques mètres seulement. La calandre de sa Mustang passa alors juste devant lui ; les roues menaçaient, comme les crocs acérées d’un dragon, de dévorer les jambes du benjamin. Une fois sa route barrée, Reagan sortit avec véhémence de l’habitacle et s’avança vers lui en deux ou trois pas seulement, lui saisissant le bras pour le plaquer brutalement contre le capot de la voiture sous le regard interloqué de chacun des passants.

« Police. Circulez. » Encore une fois des mots brefs, accompagnés de la présentation de son badge, dits avec une intonation telle que ces fortuits spectateurs, envahis d’un long frisson, sentirent leur sang se glacer et partirent alors, non sans laisser traîner encore un peu leur regard curieux sur la scène.

Peu lui importait qu’il aille se plaindre, les larmes aux yeux, à sa mère. S’ils devaient encore se fâcher à son propos, eh bien soit. De toute façon, Reagan savait qu’il finirait par obtenir gain de cause, asseyant constamment son autorité patriarcale pour emporter la victoire.

« Je ne sais pas pour qui tu te prends, mon garçon, mais si tu veux jouer les rebelles, tu vas assumer. »

Après tout, il avait commencé à tremper dans la délinquance, non ? Alors autant aller jusqu’au fond des choses et arrêter d’effleurer en surface les conséquences de ses actes. Il ne comptait pas en arriver jusque là mais il y avait été contraint. Sa poigne, des plus fortes, immobilisa sans mal son bras droit qu’il allongea alors contre le capot en tenant entre ses doigts son fragile poignet. L’autre, il le maintint fermement contre son corps. Sans qu’il ne sache pourquoi, sa colère, qui fusait et provoquait l’accélération continue de son organe vitale qui bombardait sa poitrine, semblait comme atténuée … Un vent glacial bataillait contre l’éruption de sa fureur. L’on soufflait une vague d’apaisement contre l’incandescente comète qui lui servait alors de ventricule.

« Si tu n’es pas capable de te tenir tranquille dans la voiture, je vais t’y contraindre, moi. »

La main à la ceinture, il dégaina habilement une paire de menottes qu’il fit rouler contre son index avant de venir l’ouvrir et de boucler son poignet ; substituant ainsi à son poing un cerceau de métal étroit. L’autre embout de son piège lui, s’enroula comme une vipère autour de la poignée de la porte. Tirant sur son haut pour l’arracher au capot de la voiture, il alla l’installer côté passager et ferma la porte d’un coup violent qui, s’il avait laissé ses doigts passer, les lui auraient coûtés.

Regagnant à nouveau son poste de conduite, le visage serré et les poings puissamment soudés, il s’installa en le médusant du regard. Ce qu’abhorrait plus que tout Reagan, c’était véritablement que l’on saborde son autorité ; d’autant plus au sein de son cocon familial. Là, malheureusement pour lui, tout allait de mal en pis. Non seulement Josh’ s’était permis de mettre à mal la réputation de sa famille à l’université mais il se permettait aussi désormais de fuir son père, de sortir de sa voiture, de lui jeter à la gueule des reproches à peine dissimulés tout en le menaçant d’une nouvelle dispute avec sa mère. Il ignorait encore ce qui le retenait mais, en temps normal, s’il s’était laissé emporté par son Ire, il aurait aussi écopé d’une gifle sèche en travers du visage, comme pour venir épouser sa balafre et l’auréoler d’une violente tâche rouge.

« Je t’interdis de me refaire ça. » Son doigt, brandi vers lui, le menaçait comme la lame d’un poignard. « La prochaine fois, Joshua, je te prie de croire que tu ne seras plus en capacité de sortir. »

Ses mots, volcaniques, avaient aussi la capacité paradoxale de givrer quiconque les écoutaient. Animé d’une émotion puissante, son fils savait fort bien de quoi son père était capable. Il n’avait, pour l’heure, jamais réellement frappé ses enfants ; à l’exception de quelques fessées, plus jeunes ; éducation à la McLay oblige mais, chaque membre de la famille le savait sans oser réellement le dire : un jour viendrait où, incapable de se contenir et de satisfaire du bris du mobilier, il finirait assurément par faire pleuvoir ses poings contre quelqu’un.

Au même moment, tandis qu’il s’assurait de tenir en respect son fils, le talkie walkie fixé sous la radio crissa et laissa paraître la voix de son « oncle » Ulreich qu’il avait précédemment laissé du côté de Wester Hailes vint l’interrompre :

« Alors ma poule, ça a été avec Joshua ? » Un temps, durant lequel son père détendit chacun de ses muscles en revenant à sa position initiale, soupirant un bon coup en plongeant l’arrière de son crâne dans l’appuie-tête. « C’est pas que je m’impatiente mais si tu ne rentres pas, je vais devoir continuer la patrouille à pattes. Et un flic à pieds, en banlieue, c’est pas vraiment recommandé. »

Fait chier. Pestant un peu intérieurement, Ray’ se pencha finalement pour récupérer l’appareil qu’il arracha de la planche de bord afin de venir répondre.

« Désolé. J’arrive. » Bien reçu. Il remit le talkie à sa place, attrapa son volant qu’il tourna cette fois-ci avec une certaine lenteur pour remettre les roues droites puis pour finalement les tourner en direction de la route qu’il venait de quitter et repartit alors sur celle-ci, sans un mot. Josh’ l’aura compris : ils allaient chercher son partenaire avant de repasser à la maison.

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Ça fonctionnerait par "zone". Du moins, je le crois. Mais là encore, je n'en suis pas du tout certain. Un périmètre donné que je n'ai pas l'air de pouvoir étendre à ma guise. Tout comme, il semblerait qu'il faille que je sois relativement proche des personnes pour leur procurer un sentiment d'apaisement, qui me fait encore douter de mes capacités. Là, où je peux être fier, c'est que je parviens, -moi seul-, à calmer mon paternel. Cependant, il existe un contre-coup à tout ça : mon palpitant ralentit progressivement. Jusqu'à me faire avoir de douloureux épisodes de bradycardie. Qu'il m'est encore vainement impossible de contrôler à ce jour. Je n'en suis clairement pas à ce stade. À part me faire implanter un stimulateur cardiaque, je ne vois pas de solution à ce problème qui devient de plus en plus récurrent chez moi. Et franchement de plus en plus handicapant.

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Ven 7 Juil - 16:55
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Mon acte de bravoure et de rébellion, contre l'engeance paternelle, allait sûrement me coûter bien plus cher que ces quelques mots que je venais de prononcer. J'avais eu un sursaut de défi dans le regard et dans mes actes, chose qu'aucun autre des McLay ne connaissait. Joey, n'avait jamais rien vu de tel et Jonathan n'était plus à la maison pour prétendre assister à une telle scène. Même si là, en ce moment, j'aurais aimé qu'il soit présent. Il me manquait parfois. À la différence de mon aîné, qui était un vrai gros tocard, quand il se mettait à s'acharner sur moi.

Y'avait plus l'once d'un geste malfaisant qui m'avait coûté une partie de mon visage, mais c'étaient plutôt des mots. Des termes peu élogieux à mon encontre, qui se rajoutaient à ma petite voix et qui n'en finissaient pas de la faire grossir. L'engrossant. La faisant prendre une énorme place. Place que j'avais plus vraiment, quand il s'agissait d'avoir confiance en ma personne et en mes capacités. Là, j'avais littéralement tenté le Diable avec mon sursaut héroïque. Où, je m'étais pas privé de signaler à mon paternel, que j'allais vite me barrer de son habitacle parce que je lui faisais honte, pour rentrer en bus. Qu'il devra s'expliquer avec Maman, c'était plus vraiment mon problème. Vu que j'étais un satané canard boiteux dans la famille, autant parfaire le tableau jusqu'au bout.

J'avais mis la lanière de mon sac à dos sur une épaule, prêt à gagner l'arrêt de bus le plus proche. Ou un parc. Pour m'aérer l'esprit et pouvoir griffonner ma frustration d'être une honte au sein de cette famille, sur un banc. Où, je ne verrais plus le regard désapprobateur de mon paternel, et ses grimaces dédaigneuses. Alors que je pensais la fuite facile, j'étais loin du compte. Quelques pas me suffirent pour entendre que mon caprice de dernier fils McLay, avait mis à mal la circulation et que mon père se devait de régenter celle-ci avec tout cette autorité dont il pouvait faire preuve. Et qui moi, me mettait dans une position vraiment inconfortable. Jusqu'à ce que je sente s'abattre réellement sa présence et que j'aurais dû, assurer mes arrières. En courant rapidement. J'étais pas nul à ce sport-là. Et, c'était même une question de survie, que d'échapper à mon père.

J'avais été con. Je m'étais laissé attraper. Fronçant les sourcils, je faisais face à mon père, avant que ce dernier ne plaque mon visage contre le capot de sa voiture de patrouille, mes mains maintenues par les siennes, dans mon dos. J'aimais pas cette sensation. Malgré qu'une sorte de chaleur inexpliquée venait de m'envahir, ce qui avait eu pour résultante que mon père n'en vienne pas à lever la main sur moi. Même s'il ne l'avait jamais fait : rien n'était impossible. Joey voyait en lui un Sauveur, moi je voyais rien qu'un colérique dont l'Ire n'était qu'un prétexte à faire valoir sa véritable nature. Pour lui, j'étais pas de sa trempe. Malgré tous les efforts faits. Malgré toutes les tentatives de reconnaissance.

Au moins, je pourrais dire que j'ai son attention : en étant un sale délinquant à qui, il vient de passer les menottes, comme un vulgaire récidiviste. Comme si ça suffisait pas, -me débattre servait à rien ; étant donné les anneaux de métal qui comprimaient mes poignets ; et j'y tenais à mes poignets-, je me retrouvais devant. Menotté. Et ... énervé. Avec tout de même cette sensation, qui faisait que mon cœur ralentissait progressivement. Jusqu'à me contraindre à grimacer, parce que je le 'sentais'. Je savais que c'était pas normal 'ça'. Et que ça se faisait qu'en présence de mon père. Qui lui, bouillonnait de rage.

- Je suis pas un des délinquants que t'arrêtes. Papa. Vu son œillade courroucée, visiblement si. J'étais sa honte. Celle, dont il ne pouvait se défaire. Hum. Je serais privé de sortie ? Quand je me sentais acculé et en danger, je faisais généralement pas le meilleur move qui soit. J'étais presque un peu trop insolent. Mais les grondements de mon interlocuteur, me stoppèrent net. Il ne rigolait pas et intérieurement, je le savais.

Ça me faisait un mal de chien, mais j'encaissais. J'encaissais depuis que j'étais né. Et encore plus, depuis que Joey m'avait condamné à avoir cette cicatrice pour le restant de ma vie. Ma figure d'autorité me croyait faible alors que j'étais tout l'inverse, sûrement. C'était du moins, ce qu'on me répétait. Ce que Zozi et Effie, me soufflaient. Que j'étais pas la 'lopette' détestée par mon père. Que j'étais bien plus que ça. Que j'ai toujours été bien plus que ça. Les sourcils toujours froncés, j'écoutais cet échange au talkie walkie avec mon père et son partenaire. Et ... je compris dans la foulée, qu'on allait le récupérer là, où mon paternel l'avait laissé, sans qu'il ne défasse mes liens d'acier.

Chouette. Comme si cette journée ne pouvait pas être encore plus détestable. Je la haïssais de plus en plus cette journée. Elle battait tous les records. Mes boucles brunes appuyées,  contre l'appui-tête, je disais plus rien. Puis, à quoi ça servait de toute façon. J'avais assez à penser avec mon palpitant qui partait en sucette, pour réussir à le canaliser. Je l'avais dit non ? Que ça faisait littéralement un mal de chien ? Restait plus que le collègue, auquel j'offris une grimace contrite quand on arriva à sa hauteur.

- Josh' ? Ça va ? Tu me laisses le privilège de monter devant avec ton père ? J'accentuais ma grimace, en bougeant quelque peu, pour qu'il les voit, mes menottes.
- Je peux pas. Je suis légèrement bloqué à l'avant. J'accentuais très nettement l'adverbe. Alors que le coéquipier de mon père, se plaçait sur la banquette arrière, bougeant mes affaires. Et que moi, j'avais juste envie de disparaître.

Loin. Bien loin. Au Mexique, peut-être ?



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Situation familiale : Marié à Maddison McLay, père de trois enfants : Jonathan, Joey & Joshua.
Don : Reagan est très colérique de nature et ce, depuis tout petit. Son don, qui agit inconsciemment, fait en sorte qu'il crée autour de lui une « zone » qui fasse bouillir et grandir plus que de raison la colère de toutes les personnes environnantes.

Plus son don se manifeste, plus il semble contracter des problèmes cardiaques.

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Sam 8 Juil - 23:06
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   Quand il regardait Joshua, Ray' se demandait bien souvent ce qu'il avait manqué. Certes, il avait toujours, envers lui, éprouvé une certaine réserve et ne s'était pas autant attaché à cet enfant qu'il pensait illégitime qu'à ses frères. Cependant, ayant évolué dans la même maisonnée que ses aînés, celui-ci aurait dû devenir un réel McLay. Un homme fort, fier, vaillant. Joshua n'était rien de tout cela et, dans sa fratrie, faisait ainsi tâche. Plus il l'observait, plus il pensait, à tort ou à raison - la génétique seule pourrait en attester -, qu'il n'était pas de sa chair et de son sang. Cette pensée, douloureuse, l'enflamma davantage.

Menotté à sa porte, Joshua se permit encore de l'ouvrir en dépit de la situation. Rien que d'entendre sa voix modulée revendiquer à nouveau sa légitimité et sa non-affiliation avec les « délinquants que son père arrêtait », le policier se raidit encore plus et serra puissamment le cercle de son volant dans ses grandes mains trapues. Vraisemblablement, il avait beaucoup de mal à comprendre qu'il aurait tout intérêt à garder le silence et à méditer chacun de ses actes depuis le début de la journée.

« Ferme-la. » Encore une fois, un ordre clair, net, précis. Sans fioritures. La moutarde continuait de grimper et cela n'annonçait vraisemblablement rien de bon pour lui.

Jamais Jonathan ou Joey, encore moins Joey, n'auraient osé, à son âge, agir de la sorte et encore moins continuer à tester les limites de leur paternel. A en croire son effronterie, Ray' n'avait sans doute pas été assez autoritaire avec ce vilain petit canard et il aurait tout intérêt à le remettre dans le droit chemin. Qu'il soit sien ou non, puisqu'il portait le nom de McLay, il n'avait pas intérêt à salir la réputation de la famille. Or, bifurquant déjà du chemin tout tracé que s'était échiné à bâtir le barbu, Joshua n'était pas prêt de revoir la lumière du jour, du moins de façon libre et incontrôlée, avant un bout de temps.

« Je t'ai dit de la fermer, Joshua. » Répéta encore avec véhémence son paternel qui bouillonnait encore sévèrement ; son feu intérieur prenant petit à petit le dessus sur le souffle glacé qui cherchait tantôt à édulcorer l'ardeur de ses flammes. « Si tu l'ouvres encore une fois, tu t'en prends une en travers du visage. Compris ? »

Bien évidemment, il n'attendait aucune réponse de sa part, pour que son fils lui montre bien qu'en effet, il l'avait compris. Maintenant qu'il y pensait, c'était peut-être de ça dont il aurait besoin : d'une rigueur militaire. A l'armée, il ne serait plus jamais question de crayons de couleur, de peinture ou de quoi que ce soit. Plus de liberté artistique, de pseudo-émancipation, de rébellion même. Un bon petit soldat taillé dans le marbre, vidé de toute pensée anarchiste, éduqué dans des mœurs patriotiques.

Les pneus crissant contre le goudron, il conduisit dans les différentes allées de la capitale en guettant toujours, comme par réflexe, l'ordre qui régnait dans la ville où il travaillait depuis maintenant trente ans. Comme un garde zélé, il continuait, malgré le temps qui le pressait de retrouver le brigadier-chef Garfield qu'il avait alors abandonné depuis une demi-heure maintenant ; ou encore l'énervement qui gangrénait chacune de ses pensées suite au comportement plus que discutable de Joshua qui avait décidé de tester ses limites, à veiller sur les siens. Du fait de l'université, centre intellectuel de la ville, véritable cerveau pensant de toute la cité fumeuse, les rues connectées à celles-ci étaient en règle générale assez paisible et seuls quelques étudiants effarouchés par le bleu de sa tunique sillonnaient ces veines urbaines. Il fallait pousser un peu plus loin, s'aventurer jusqu'à Niddrie ou Wester Hailes, pour voir la paupérisation de la ville ; qui contrastait grandement avec le centre dynamique de celle-ci ; et ainsi être témoin de la décadence humaine. Il était courant de voir, en périphérie de la capitale, bon nombre de malheureux alcoolisés qui peinaient à tenir debout, des sans-abris semblables à des morts-vivants qui rôdaient comme des spectres, la seringue encore plantée dans le bras, des putes aux seins rasant le sol, cognant dans leurs genoux, au maquillage pimpant et aux crinières colorées qui sortaient des cloaques dans lesquels elles venaient de se faire remplir. Cela faisait des années, pour Reagan, qu'il fréquentait malgré lui ces zones malfamées, tant et si bien qu'il n'y prêtait plus réellement attention. Aussi, cette image qu'il dépeignait, n'était pas la plus représentative des zones périurbaines d’Édimbourg ; ce n'était là, en réalité, que le fantasme gothique que véhiculaient les ignorants même si, en définitive, ces fables ne pouvaient être ignorées et témoignaient tout de même d'une forme de réalité. Non, en réalité, la banlieue, dans laquelle le véhicule s'engouffrait dès lors, était plutôt caractérisée par de grands murs gris et austères, sa population atrabilaire et une absence totale d'activités touristiques ou commerciales, à l'exception de quelques boutiques de quartier aux lumières vacillantes qui donnaient bien peu envie de s'arrêter lorsque l'on est, comme Reagan, étranger à ces lieux où la couleur semblait avoir été bannie en même temps que le bonheur et l'argent.

Après s'être ainsi enfoncé dans le cercle le plus extérieur des Enfers, Ray' gara la voiture sur le bas côté d'une grande rue assez dégagée où il avait précédemment abandonné Ulreich. Regardant au loin le contrebas de Wester Hailes où ils avaient tout à l'heure observés deux « déménageurs » improvisés, Reagan ne perçut plus que le téléviseur massif, abandonné dans la rue. Vraisemblablement, les renforts étaient arrivés et avaient fait le ménage. Ulreich apparut à ce moment-là.

Ulreich, plus communément appelé « tonton » par les trois frères tant sa proximité avec la famille n'était plus à douter, était un quarantenaire bâti du même bois que son partenaire, l'agent McLay. Grand, robuste, bien musclé, les cheveux châtains tirant parfois sur le blond, notamment lorsque le soleil donnait de ses rayons, comme en été ; il avait une mâchoire carrée décorée de quelques poils de barbe qu'il s'évertuait à raser fréquemment près du menton pour s'assurer une peau piquante qu'il appréciait lorsqu'il passait sa large main contre. Du fait qu'ils étaient précédemment en patrouille, il portait lui aussi son uniforme, arborant son badge fièrement à sa ceinture de cuir, non loin de son pistolet qu'il brandissait, tel un cowboy, bien plus souvent que son homologue, installé alors derrière son volant, l'air toujours bougon, le bras pendu à sa fenêtre, le regard détourné vers l'horizon lointain quand l'oncle Garfield trouva bon d'aller voir en priorité son « neveu » qu'il salua alors. Bien vite, la conversation tourna à « l'arrestation » de Joshua. Les menottes cerclant son poignet interrogèrent le collègue qui, haussant alors un sourcil, fit le tour du véhicule, puisque ne pouvant s'installer à l'avant, et passa alors du côté de la vitre de Ray.

« Les menottes, c'était nécessaire, Ray' ? » Sa voix traduisait son incompréhension, mais également son inquiétude. N'étant au courant de rien concernant le départ rapide de son partenaire, Ulreich se demandait assez légitimement si l'affaire était assez grave pour que son père vienne à arrêter, comme n'importe quel délinquant rôdant dans les rues écossaises, son propre fils.

« Ouais. Elles sont nécessaires. » Encore une fois, peu de verbiage, Reagan allait à l'essentiel. Le connaissant assez bien, le brigadier-chef comprit bien vite que son ami n'était clairement pas enclin à discuter et était plutôt sujet à une colère noire.

Sans plus tarder alors, le blond ouvrit la portière arrière et s'installa convenablement en passant sa ceinture devant lui. Une fois son coéquipier installé, comme il put le remarquer dans le rétroviseur intérieur, le grand barbu démarra la voiture tranquillement et roula au pas, comme demandé par le panneau de circulation qui exigeait une allure faible puisqu'ils s'approchaient d'un des épicentres de Wester Hailes, là où la foule se densifierait alors d'autant plus.

« Timbers et Miller ont fait vite tout à l'heure. » Démarra alors Ul' qui était bien plus loquace que son collègue ; à croire que leur duo se complétait à merveille puisqu'ils étaient aux antipodes l'un de l'autre sur différents points. « Les mecs se foutaient clairement sur la gueule. J'ai bien cru que j'allais devoir en descendre un des deux pour calmer l'autre. »

Un éclat de rire claironna dans l'habitacle et contrasta grandement avec l'ambiance des plus pesantes qui existait alors entre le père et son fils. Ulreich était un bon agent, mais il avait la blague facile et de grands airs caustiques avec son humour grinçant et souvent déplacé à l'attention des suspects qu'il appréhendait. C'était une façon pour lui, bien qu'un peu snob et ringarde, de s'attacher l'admiration des plus jeunes, vantant souvent son habileté au tir ou sa propension à dégainer au moindre danger pour que les criminels « se chient dessus », comme il aimait le dire.

« Et Timbers, il ne pouvait pas te reprendre, tout à l'heure ?
- Non. Avec les deux loubards dans la caisse, il n'y avait plus aucune place. C'est pour ça, j'étais bien emmerdé puisque t'étais parti chercher Josh'.
- Encore désolé. Souffla t-il. Mais bon. Je n'aurais pas eu à t'abandonner si mon fils avait eu une meilleure idée que de détériorer un des murs de sa faculté.
- T'as détérioré la fac ? S'étonna alors Ul' qui, voyant une faille s'ouvrir dans le mutisme habituel de son partenaire, en profita pour se pencher entre les deux sièges avants, ses bras pendants le long des deux dos, derrière les appuie-têtes. Tu sais que pour fait de vandalisme tu peux risquer jusqu'à deux ans de prison ferme, Josh' ? »

Évidemment qu'il le savait. Ce serait idiot de penser que Reagan l'ait récupéré sans lui avoir fait la leçon, récitant par cœur les peines encourues en fonction des délits commis, en Grande-Bretagne. Cependant, à en croire son attitude, rien de tout cela ne semblait effrayer la folie adolescente qui avait pris possession de son fils.

« Je vais en discuter avec sa mère en rentrant mais, s'il ne change pas son attitude rapidement, je connais une très bonne école militaire à Glasgow. C'est le fils Miller d'ailleurs, je crois, qui a fait ses études là-bas. »

Le fils Miller, Josh' devait assez bien le connaître : il avait été, durant de longues années, un proche de Joey. Rodney Miller, qu'il s'appelait. Un brin plus vieux que lui. Relativement brutal. Particulièrement rebelle. Joey s'était très vite désintéressé de lui lorsqu'il s'était laissé dévorer par le banditisme ; incendiant des poubelles, trafiquant de la drogue au lycée et faisant preuve de violence dans les rues d'Edimbourg à l'encontre de simples passants, après s'être envoyé une bouteille de bon matin. Au sortir de l'école, comme remodelé, il semblait un autre homme : vidé de toute colère, sobre, droit, mais incapable de penser par lui-même ; véritable androïde programmé pour répéter des maximes avec lesquelles il avait sans nul doute été martelé dès son entrée là-bas. Ulreich lui-même, en écoutant l'idée de son collègue, grimaça quelque peu.
Joshua McLay
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Situation familiale : Célibataire. Mais pense constamment à une fée.
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis toujours.
Don : Je pense avoir réussi à dompter un genre d'émotions sans en avoir réellement conscience. Par exemple, quand mon père rentre dans une colère similaire à l'une des dieux de l'Olympe, il suffit que je sois à côté pour que ça l'apaise. Que ça le calme. Après, ce n'est peut-être qu'une coïncidence. Cependant ... tout ce que je retiens, c'est que ça fonctionne.

Ça fonctionnerait par "zone". Du moins, je le crois. Mais là encore, je n'en suis pas du tout certain. Un périmètre donné que je n'ai pas l'air de pouvoir étendre à ma guise. Tout comme, il semblerait qu'il faille que je sois relativement proche des personnes pour leur procurer un sentiment d'apaisement, qui me fait encore douter de mes capacités. Là, où je peux être fier, c'est que je parviens, -moi seul-, à calmer mon paternel. Cependant, il existe un contre-coup à tout ça : mon palpitant ralentit progressivement. Jusqu'à me faire avoir de douloureux épisodes de bradycardie. Qu'il m'est encore vainement impossible de contrôler à ce jour. Je n'en suis clairement pas à ce stade. À part me faire implanter un stimulateur cardiaque, je ne vois pas de solution à ce problème qui devient de plus en plus récurrent chez moi. Et franchement de plus en plus handicapant.

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Ven 25 Aoû - 16:25
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J'avais été relativement con et idiot de penser que j'allais pas me faire attraper en foutant des couleurs sur le mur de ma faculté. Pourtant, c'était parti d'une bonne intention. Y'avait pas l'ombre d'une envie de délinquance. Juste une envie de donner un peu de couleur à ce monde, qui était méga terne parfois. Mais ... le jeu n'en avait pas valu la chandelle, parce que c'était pas Maman qui était venue me récupérer en premier lieu, c'était mon père. Reagan McLay, la figure d'autorité dans tout Edimburgh et qui me faisait grincer des dents quand on était à la maison.

Qu'il faisait asseoir sa sacro-sainte autorité sur toute notre famille. Qu'on devait pas broncher. Qu'on devait être de parfaits petits soldats, obéissant aux ordres donnés par notre père sans faillir. Ni lui tenir tête. Ici, j'avais fait fort. J'avais fait s'effondrer tous les rivets qui retenaient encore en leur sein, l'Ire fatale de mon père. Mon père, c'était pas ce héros, comme ça l'était pour Joey. Mon père, c'était la personne que je voulais impressionner. Parce qu'il me parlait pratiquement jamais et que ça lui demandait un effort presque surhumain de respirer le même oxygène que moi. Alors, je faisais peut-être tout, pour le faire sortir de ses gonds ?

Ç'avait salement fonctionné alors qu'il me grognait de la fermer. Que si j'en plaçais encore une dans l'air ambiant chargé de ressentiments, j'allais m'en prendre une en travers du visage. En d'autres circonstances, j'aurais eu un rictus et pouffé de rire. C'était pas comme si ce tocard de Joey, m'avait déjà pas abîmé le visage, au commencement de mon existence, hein. Alors ... un peu plus, un peu moins. Cependant, je disais rien. Je restais silencieux. Parce que je savais que mon père, n'hésiterait pas à mettre sa menace à exécution, si je prononçais ne serait-ce qu'une syllabe. Une syllabe, qui m'aurait sûrement coûté une autre balafre. Sur l'autre joue. Pour une symétrie parfaite, ceci étant dit.

J'osais pas le regarder en face, alors je jettais mon dévolu sur les paysages qu'il faisait défiler en conduisant. Y'avait certains quartiers qui n'étaient pas beaux, qui étaient mal fâmés et dont tout un troupeau de malchanceux y vivait. Brebis égarées, dont mon paternel se proclamait être le gardien, faisant sûrement naître un règne de terreur parmi elles. Je savais pas comment il fonctionnait en intervention d'habitude, mais là, j'avais l'exemple sous les yeux. Condamné à ce que mes mains soient cerclées de métal, comme un vulgaire délinquant. À ses yeux, c'était tout ce que j'étais. Et malgré moi, y'avait de la colère qui s'insinuait dans mes veines. Parce que c'était injuste. Avec un soupir, que je conservais pour moi, je voyais la silhouette du partenaire de mon père se profiler à l'horizon.

C'était pas que je l'aimais pas, il faisait partie de la famille, mais je voulais pas le rencontrer. Pas dans ces étranges circonstances. Toutefois, j'avais pas le choix. Je devais me plier aux règles de mon père, ça je l'avais bien compris, en restant sagement assis à la place avant du passager. Place, que je n'obtenais jamais d'ordinaire. Parce que j'étais toujours derrière et que ça me convenait admirablement bien. Ici, je terminais d'être la honte de mon père, semblait-il. J'écoutais distraitement mon père et son collègue parler entre eux, jusqu'à ce que le sujet en vienne à dévier sur moi. Étonnant. Mais bon, je pouvais pas trop y échapper.

- J'ai pas détérioré la fac, faut ... Pas exagérer ... C'était la suite de mes propos que je gardais bien enfouis au fin fond de ma gorge, quand je sentais irradier la colère de celui qui m'avait foutu ces fichues menottes. Alors ouais, je sais. Papa, me l'a déjà dit. Et merci, je comptais pas recommencer.

C'était clair que j'allais pas repeindre un mur de mon Université de sitôt. Surtout pas après ce traitement de phénomène de foire. En revanche, quand mon père se mit à mentionner une future discussion avec Maman et le fils Miller dans la même phrase, que je déglutis bruyamment. Le fils des Miller, je le connaissais. C'était le pote de ce connard de Joey. Qui se privait pas de m'affubler de petits sobriquets, quand on se trouvait eux et moi, dans la même pièce. Lui, ça m'étonnerait guère d'apprendre, qu'il s'amusait à faire des expériences sur des êtres humains, lors de son temps libre. C'était un tocard, comme Joey. Et, il avait été envoyé dans cette école militaire pour ... lui apprendre la vie ?

Je me rappelais de la fois, où il était revenu. Joey, l'avait invité à dîner à la maison. Et ... jamais, il avait été aussi poli et courtois que ça Rodney. Affûblé d'un uniforme où rien ne dépassait. Même mon grand frère, avait eu du mal à le reconnaître. Croyant, qu'on l'avait remplacé par un clone chiant de lui-même. Or, c'était ce qui m'attendait si je persistais dans cette voie. Et à en croire, la grimace d'Ulreich, c'était pas le top du top comme futur. Un autre soupir, une autre grimace. Alors que mon ventre commençait à gargouiller et que j'aurais plaqué mes mains sur lui, pour en camoufler le bruit. Mais, je pouvais pas. C'était con.

- Ouais. On peut s'arrêter prendre un truc en chemin ? J'avoue que j'ai un peu la dalle. Puis, tu me dois bien ça non ? Vu que tu m'as fait attendre Ray' ! Y'avait le rire du parrain de mon grand frère qui s'était immiscé dans l'habitacle, alors que mes iris sombres venaient de se poser sur mon père. À Ulreich, il pouvait rien lui refuser non ? Moi, c'était même assuré, que j'allais me prendre une décharge de sa fureur en pleine figure, si je l'ouvrais encore.

Alors, je croisais les doigts, -métaphoriquement parlant-, pour que mon père accepte. Parce que ouais, j'avais un peu faim, là.



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Reagan McLay
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CW : Meurtre - violence - langage vulgaire - relation toxique - patriarcat.
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Occupation : Inspecteur-chef de la police édimbourgeoise.
Âge : 54 Quartier : Maison familiale à New Town où vivent encore ses deux derniers fils.
Situation familiale : Marié à Maddison McLay, père de trois enfants : Jonathan, Joey & Joshua.
Don : Reagan est très colérique de nature et ce, depuis tout petit. Son don, qui agit inconsciemment, fait en sorte qu'il crée autour de lui une « zone » qui fasse bouillir et grandir plus que de raison la colère de toutes les personnes environnantes.

Plus son don se manifeste, plus il semble contracter des problèmes cardiaques.

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Sam 26 Aoû - 12:54
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   Ulreich connaissait Reagan depuis 1995. De ce fait, proche ami depuis des décennies, il avait fini par s'accoutumer à son caractère et à sa vision patriarcale. Il lui avait fallu du temps, beaucoup de temps, pour passer du statut de « partenaire », et donc de simple collègue, à celui d' « ami » ; cependant, même lorsqu'il se contentait de le déposer chez lui le soir après une dernière ronde, il avait déjà perçu par les jalousies du salon l'ambiance militaire qui régnait dans son domicile avec toutes ces silhouettes au-garde-à-vous qui l'attendaient comme des statues dans la cuisine afin de le saluer. Désormais habitué à fréquenter les McLay, le brigadier-chef ne s'étonnait qu'à peine de l'éducation à la dure prônée par son coéquipier. Alors, en apprenant que Joshua avait détérioré un mur de son université, il ne s'étonnait pas vraiment de le voir assis dans la voiture, le poignet prisonnier d'un lien d'acier. Il ne cautionnait pas forcément la sanction et, en « oncle cool », éprouva même une grande empathie pour le jeune garçon que Reagan avait toujours pris en grippe.

Afin de détendre l'atmosphère qu'il sentait lourde comme un épais nuage d'orages dans la voiture, il détailla l'arrestation des deux banlieusards avec le flegme d'un policier habitué à ce type d'arrestation. Sa petite blague, lorsqu'il suggéra de descendre l'un des deux pour calmer l'autre, ne fit rire ni Ray', qui ne riait jamais et qui abhorrait le caractère cavalier de son ami dans pareille situation, ni Josh', qui semblait perdu dans ses pensées, le regard jeté par-delà la vitre de la voiture afin de voir le décor se déchirer au passage de la voiture. La conversation se poursuivant ensuite, ils finirent par en revenir à leur invité surprise. Joshua, bien différent de Joey, n'aurait jamais pensé, par ailleurs, sans doute, se retrouver ici, dans l'habitacle de la voiture de service de son père, à écouter les cruelles anecdotes de son « oncle » à propos de la petite délinquance d’Édimbourg. Et pourtant, il était là. Profitant de l'occasion pour s'expliquer, Reagan révéla enfin, après avoir longtemps rongé son frein, la raison de sa présence ici ; attaché comme du gibier. Ulreich, en apprenant sa dernière connerie en date, ne put réprimer son étonnement et répéta la leçon précédemment donnée par Reagan à son fils au sujet des actes de vandalisme. C'était sans doute le comble pour un inspecteur de la trempe de Ray' d'avoir à récupérer son fils comme bon nombre de parents venaient récupérer les leurs au commissariat après que leur pupille ne se soit faite remarquer négativement dans les travées de la capitale. Si ça venait à se savoir, certains, au poste, ne manqueraient sans doute pas de le taquiner lourdement et, connaissant l'animal, il risquerait fort de virer au rouge. Alors, quand au lieu de faire profil bas et de s'excuser encore, le benjamin protesta à demi-mot, il dut sentir se planter dans son échine le foudre de son père véhiculé par un regard courroucé qui aurait figé sur place quiconque y aurait eu droit. Fort heureusement pour lui, par instinct de survie, sa langue l'empêcha de formuler ses dernières paroles et le contraignit à marquer une pause avant de finalement conclure, de façon assez hautaine, sa pensée auprès de l'agent Garfield.

Plus il y pensait, plus Joshua lui rappelait Jonathan avant son départ de la maison. Le vilain petit canard prenait désormais des grands airs et se pensait cygne, étendant ses larges ailes grises de façon impétueuse devant son paternel, cancanant fièrement en se pensant plus beau qu'un autre. Cette petite crise d'adolescence insupportait grandement l'écossais qui, dur comme un roc et chef de famille incontesté, voyait en cette petite mutinerie les premiers germes d'une révolte plus grande. Cette impétuosité et ce manque de reconnaissance qu'il discernait de plus en plus chez son dernier, il les reprochait à Maddison qui, selon lui, l'avait éduqué de manière bien trop laxiste en comparaison des deux précédents. Alors forcément, aujourd'hui, ils récoltaient les fruits pourris d'une mauvaise agriculture. Afin de corriger cette erreur, Reagan soumit à haute voix l'idée d'un pensionnat à Glasgow. S'il n'avait pas réussi à l'éduquer convenablement alors soit, même si cela pourrait être perçu par certains comme un aveu d'échec, il le confierait à un corps enseignant militaire qui pourrait modeler à la perfection le jeune dissident qui se complaisait pour l'heure dans son grand désordre personnel.

Suite à l'émission de cette idée, plus un bruit ne dérangea le calme olympien de la voiture. Ulreich même, qui percevait bien l'ambiance électrique entre le père et le fils, n'osa appuyer ou contredire les propos de son collègue et préféra plutôt grimacer légèrement dans le rétroviseur intérieur, en signe de résignation, avant de retourner s'enfoncer dans la banquette arrière, comme pour marquer son retrait dans cette guerre familiale. En vérité, son retrait ne fut que de courte durée puisque, venant briser le court silence instauré à l'évocation de l'école militaire, l'olifant résonna dans la voiture, Ulreich sourit et revendiqua illégitimement l'appartenance du bruit ventral. La barbe tordue par une grimace agacée, les lèvres compressées l'une contre l'autre pour étouffer son grognement, Reagan braqua dans un sens son volant et fit cheminer la voiture dans une allée parallèle en passant entre deux autres automobilistes et s'arrêta finalement le long d'un trottoir avant de finalement lâcher son long soupir.

« Prends-moi un café noir. » Dit-il alors pour obtenir au minimum une compensation après son arrêt. « Toi, tu ne bouges pas de là et tu attends avec moi. » Déclara t-il ensuite, sans même laisser le temps à l'un d'entre eux de proposer la libération temporaire du rebelle étudiant afin qu'il prenne l'air ou se dégourdisse les jambes à l'extérieur de la voiture.

Le plan ne fonctionnant qu'à moitié, Ulreich s'excusa dans le rétroviseur d'un simple geste des épaules accompagné d'une moue légère et sortit finalement en fermant derrière lui la porte et en répétant.

« Et un café noir pour le chef, un. » D'un air évidemment taquin pour railler le caractère despotique de son ami et collègue.

Disparaissant dans une petite boutique que l'on entendit tinter à son entrée jusque dans la rue, Reagan tourna le dos à son fils pour regarder par sa fenêtre le trafic routier et les passants déambuler tout autour d'eux, se pavanant tout en narrant des histoires diverses au sujet de leurs prochaines vacances d'été, de leur insupportable travail ou bien de leur famille qui, fort heureusement pour eux, ne semblait pas aussi chaotique que celle des McLay. Le grand barbu était ainsi : silencieux, froid, colérique. Même si l'événement était passé depuis quelques minutes déjà, il se sentait encore bouillir et avait l'impression d'être enfermé dans une large cocotte-minute invisible qui faisait grimper sa colère jusqu'à l'en faire déborder. Pour l'heure, la seule chose qui le retenait véritablement, c'était la présence d'Ulreich. Une fois retournés à la maison, il tempêterait sans aucun doute et doublerait le châtiment réservé à ce fils qui non seulement s'était permis de détériorer les murs de son école mais avait surtout eu l'audace de lui tenir tête après coup.

Comme si l'affaire n'était pas déjà assez bien avancée, le téléphone du père, rangé dans la boîte à gants, vibra bruyamment ; marteau-piqueur camouflé dans une maigre cage. Tirant le tiroir de la Mustang, il sortit l'appareil et ouvrit la coque à clapet de son smartphone afin de consulter le message qu'il venait de recevoir et qui était un SMS de Maddison.

SMS de Maddie : L'université m'avait appelé. Je n'arrive pas à joindre Joshua. Tu en sais plus ?

Fronçant ses larges sourcils en lisant le message, Reagan, qui était suspicieux de nature, en bon détective qu'il était, et paranoïaque par habitude, en mauvais mari qu'il était devenu, s'empressa de demander, plutôt que de renseigner sa femme :

SMS de Reagan : Pourquoi tu n'as pas pu répondre au téléphone ?
SMS de Maddie : Je discutais avec la voisine et j'avais laissé mon téléphone à charger dans la maison. Tu es avec Joshua ou pas ?
SMS de Reagan : Avec quelle voisine ?
SMS de Maddie : Je t'ai répondu alors réponds-moi, Ray'.
SMS de Reagan : Non, tu ne m'as pas répondu à ma dernière question. Quelle voisine ?

La conversation fut cependant interrompue et Reagan n'eut pas le temps de lire le dernier message de sa femme puisqu'Ulreich revenait à l'instant même, tendant un gobelet rempli aux trois-quarts à son partenaire et retourna dans la voiture qui trembla un peu, ouvrant un large paquet brun dont la friction du papier se fit entendre et qui révéla une fragrance de sucre qui embauma tout le véhicule.

« Ils faisaient une promotion. Pour deux beignets achetés, j'en avais deux autres offerts. Je vais pas pouvoir tout manger seul et Janina n'aime pas ça. Joshua, ça te tente ? »

Pestant d'une voix sourde, Reagan rangea son téléphone, par peur d'être lu par dessus l'épaule par son collègue mais serra davantage le cerceau de son volant, comme s'il s'agissait du cou de quelqu'un qu'il était en train d'asphyxier entre ses énormes doigts qui s'enfonçaient comme des serres dans le cuir. Il porta à ses lèvres son café et, malgré la chaleur de ce dernier, en avala une grande moitié avant de finalement le déposer dans le porte-gobelet de la voiture. Il reprit la route, sans un mot.
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Don : Je pense avoir réussi à dompter un genre d'émotions sans en avoir réellement conscience. Par exemple, quand mon père rentre dans une colère similaire à l'une des dieux de l'Olympe, il suffit que je sois à côté pour que ça l'apaise. Que ça le calme. Après, ce n'est peut-être qu'une coïncidence. Cependant ... tout ce que je retiens, c'est que ça fonctionne.

Ça fonctionnerait par "zone". Du moins, je le crois. Mais là encore, je n'en suis pas du tout certain. Un périmètre donné que je n'ai pas l'air de pouvoir étendre à ma guise. Tout comme, il semblerait qu'il faille que je sois relativement proche des personnes pour leur procurer un sentiment d'apaisement, qui me fait encore douter de mes capacités. Là, où je peux être fier, c'est que je parviens, -moi seul-, à calmer mon paternel. Cependant, il existe un contre-coup à tout ça : mon palpitant ralentit progressivement. Jusqu'à me faire avoir de douloureux épisodes de bradycardie. Qu'il m'est encore vainement impossible de contrôler à ce jour. Je n'en suis clairement pas à ce stade. À part me faire implanter un stimulateur cardiaque, je ne vois pas de solution à ce problème qui devient de plus en plus récurrent chez moi. Et franchement de plus en plus handicapant.

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Points of Authority | Reagan Empty Re: Points of Authority | Reagan

Ven 8 Mar - 15:10
Points of Authority
Au fur et à mesure du temps passé dans l'habitacle de la voiture de mon paternel, j'avais cette impression encore plus véritable, que j'étais en train d'étouffer. De suffoquer. De manquer d'air. Autant, métaphoriquement que réellement. Pourtant, il m'avait pas mis la corde au cou, mais c'était pire ce qu'il avait fait. Comme ceux qu'il arrêtait en flagrant délit de détérioration des biens publics, j'avais eu un châtiment identique. À la hauteur de ce que j'avais pu produire sur les murs de ma faculté. Et, à quoi je m'attendais, franchement ? Mon père, n'étant pas connu pour me faire d'agréables tapes dans le dos, ordinairement. Alors là, qu'est-ce que j'avais espéré au fond ?

Au moins, j'avais attiré son attention. Comme celle de ma désertion de l'université alors que j'allais lentement mais sûrement à l'échafaud, Reagan McLay, ne se privant pas de me faire comprendre que j'allais passer un odieux sale quart d'heure en sa compagnie. Et encore, j'étais bien loin du compte, parce que dans une tentative vaine d'échapper aux lourdes mâchoires de la Justice faite homme, voilà que je retrouvais mes mains liées. Par des menottes, serrées et dont la plainte que cela soit le cas, était totalement prohibée. Parce que quelque chose me disait, -mon intuition ?-, que si j'en venais à formuler ne serait-ce qu'un borborygme suppliant, j'allais m'en prendre une comme revers. Déjà, que j'étais sa honte personnifiée, j'avais peut-être pas envie qu'il en rajoute une couche.

Je parlais pas dans l'habitacle, alors que celui qui était comme un membre de la famille était présent. J'adressais des sourires que je voulais poli, alors que j'avais juste envie de communier avec le cuir de mon assise. Disparaître. Comme, je le faisais toujours. Car, c'était pas moi l'extraverti de la famille : c'était ce connard de Joey qui adulait mon père et que mon père adorait. Moi, j'étais juste bon à souffrir le martyre et attendre le bon vouloir de mon colérique de géniteur, qu'il en vienne à me détacher de ces entraves dont il m'avait pourvu. Mais là encore, pour ma sécurité, je me plaignais pas. Priant pour que mes instruments de travail ne soient pas sérieusement endommagés. Si au moins, j'étais doué en quelque chose, j'aimerais le conserver.

Et, pas que l'Inspecteur en chef de la Police Edimbourgeoise ne le détruise par pur sadisme envers moi.
Tout comme cette envie, de me faire entrer dans des cases et de m'offrir une éducation sans heurts, dans une école militaire dont il rêverait de m'en faire voir la brochure et le reste. Là encore, j'émettais une objection silencieuse. Mon regard sombre alternant entre l'objet de ma captivité et mon "oncle". Qui lui, tentait de me faire comprendre qu'il était quand même avec moi sur ce coup mais ... y'avait une loyauté propre à mon père. Comme celle du café. Au moins, je me disais (bêtement sûrement) que ça me ferait une pause et que je pourrais me dégourdir à la fois les poignets les jambes. Mais ... non.

Tandis que mon père continuait de rouler jusqu'à arriver à l'endroit où Ulreich voulait se rendre, je demeurais silencieux. Alors que c'était pas l'envie qui m'en manquait de m'agacer et de montrer que j'existais. Or, je restais persuadé que même cette rébellion, mon interlocuteur ne la prendrait pas au sérieux. Au pire, il s'en gausserait. Au mieux, il resserrerait ce qui entravait mes membres supérieurs. Je laissais donc couler, offrant un sourire désabusé en réponse à ce que je pouvais apercevoir dans le rétroviseur. Hum. Et, tout comme mon père l'avait fait en se détournant de ma personne, je me détournais de lui. Ça servait à rien de vouloir entamer une conversation avec lui quand il était comme ça. Son Ire, je pouvais la ressentir jusque dans mes veines. Et, elle faisait rudement mal.
Très mal, même.

Là où,  je suscitais un vif intérêt, c'était quant à la manifestation de l'être que j'aimais le plus au monde sur cette terre : Maman. Quitte à m'en rompre le cou mais tout en restant discret, -si mon père voyait que j'essayais de lire les messages échangés avec Maman par-dessus mon épaule, ç'allait le rendre fou ; c'est pas comme si, c'était pas déjà le cas mais bon-, je parvenais à lire les quelques lignes qui noircissaient l'écran de son téléphone. Maman, s'inquiétait de mon sort et lui ... il restait fidèle à lui-même. À cet instant précis, j'avais clairement envie d'être Thanos. De claquer des doigts, -même si techniquement je le pouvais pas, là-, pour le faire disparaître avec mes putain de pierres d'Infinité.

J’inspirais et expirais lourdement. Conscient qu'il fallait que je me calme. Moi, qui par habitude, parvenais à calmer les colères noires de celui dont je n'étais pas le fils prodige. Et qui, ne le serais jamais, de toute façon.

- Je veux bien. Ce furent trois mots, que je soufflais du bout des lèvres, conscient que j'en aurais pas fini avec tout ça. Parce que ... si j'avais déjà eu un aperçu là, qu'en serait-il à la maison ? Ouais. J'allais probablement vivre les instants les plus douloureux de ma vie. Quoique je reviendrais sur cette conclusion dans quelques mois à peine, seulement.



the broken
If you're not fighting for an ideal, then you're just fighting for yourself.
Reagan McLay
Reagan McLay
Good cop, bad guy.
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Pseudo : Nagel / Thibonosaure.
Avatar et crédit : Ewan McGregor - harleystuff
CW : Meurtre - violence - langage vulgaire - relation toxique - patriarcat.
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Occupation : Inspecteur-chef de la police édimbourgeoise.
Âge : 54 Quartier : Maison familiale à New Town où vivent encore ses deux derniers fils.
Situation familiale : Marié à Maddison McLay, père de trois enfants : Jonathan, Joey & Joshua.
Don : Reagan est très colérique de nature et ce, depuis tout petit. Son don, qui agit inconsciemment, fait en sorte qu'il crée autour de lui une « zone » qui fasse bouillir et grandir plus que de raison la colère de toutes les personnes environnantes.

Plus son don se manifeste, plus il semble contracter des problèmes cardiaques.

Couleur : #cc3300

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Ven 26 Avr - 15:50
POINTS OF AUTHORITY
   Dans sa poche, son téléphone vibra. Il avait envie de s'en saisir afin de gommer le doute qu'il avait vu naître dans son esprit. En réalité, même si elle lui répétait et lui prouvait qu'elle était bien avec une voisine, Mme Dawson, Keyburt ou O'Niven, Reagan ne la croirait certainement pas. Il avait, dans la tête, un nuisible qui trottait et agglutinait des pensées noires et irritantes. Chaque battement de paupière lui faisait voir l'entrelacement d'un corps étranger à celui de sa femme. Car il le savait, au plus profond de lui, qu'elle n'était plus aussi fidèle après tant d'années de mariage. Parce qu'il était devenu trop dur ? Moins expressif ? Il n'était plus, c'était certain, le jeune rockeur fougueux, des promesses au bout des doigts, les mains douces, le teint diaphane, les cheveux au vent. L'âge lui avait fait voir les choses autrement, le métier aussi. Il était devenu petit à petit le portrait d'un père qu'il avait jadis repoussé mais dont il avait finalement épousé le moindre des préceptes sans réellement se l'avouer. Et quand il regardait dans son rétroviseur intérieur, il voyait Joshua. Il voyait Joshua mais surtout, il ne se voyait pas lui. Il craignait qu'il ne suive pas sa route, qu'il reste ce jeune garçon poltron et rêveur, intéressé exclusivement par ses dessins et d'autres enfantillages qu'il aurait aimé bannir, il y a déjà bien longtemps. Lui, au moins, lorsqu'il était plus jeune, il avait déjà du poil au menton, de la testostérone qui suintait de tous les pores de sa peau, des muscles naissants ... Sa métamorphose ne s'était pas opérée en un claquement de doigt. Le cocon s'était fait petit à petit, dès l'enfance à vrai dire, avant qu'il n'émerge finalement tel qu'il était désormais. Joshua, lui, a contrario, n'était qu'une frêle chenille incapable de tisser sa chrysalide.

Installé à l'arrière, à nouveau, Ulreich offrit son café à son partenaire avant de déchirer le sommet d'un paquet brun qu'il avait fait reposer sur ses cuisses. Des beignets. Assurément, s'il avait commandé ça, ce n'était aucunement pour lui. Ray' n'était pas idiot. Garfield était le genre d'oncle à prendre soin de ses « neveux » même lorsque l'autorité du père s'appliquait. En cela, il n'était pas si différent de Maddison. C'était sans doute pour cette raison qu'elle s'entendait assez bien avec lui.

Du bout des doigts, il attrapa alors un morceau de pâte informe mais recouvert de sucre glace, arrachant un croc en faisant bien attention à ne pas s'en mettre partout dans sa barbe légère et tendit, dans un même geste, le sachet à Joshua afin qu'il se serve. Même s'il avait été menotté quelques instants plus tôt, il avait encore la possibilité de tendre son autre main, laquelle était encore libre de tout mouvement, afin d'aller piocher à l'aveugle dans le paquet pour en tirer une des trois confiseries restantes. A en croire le sang d'un rouge bonbon qui pétait au bord de l'orifice du beignet, ce dernier semblait être à la confiture de fraise. Le sourire d'Ulreich se voulait rassurant. Autant que la confiture qui perlait de sa pâtisserie.

Une fois le contact remis, l'inspecteur-chef réajusta ses lunettes solaires et enfonça la pédale de l'embrayage afin de passer la première et de se déporter en dehors de sa place de stationnement. Vu comme il étranglait l'arceau du volant, la colère ne semblait pas lui être passée. Au contraire, à vrai dire. Il était cependant difficile de dire si ce qui l'énervait le plus était encore le comportement de son fils, le laxisme de son partenaire qui venait tout juste de se réinstaller contre le cuir de la voiture ou ce qu'il estimait être le mensonge de sa femme. Le cocktail, sans doute, devait avoir un goût fortement épicé pour l'écossais.

Dans sa conduite, on ressentait d'ailleurs cet énervement croissant. Même s'il respectait plus ou moins le code de la route, il lui arrivait de prendre des virages assez serrés, de rouler parfois légèrement au-dessus des recommandations d'usage, et de passer aux feux tandis qu'ils allaient passer au rouge. Il avait averti Garfield qu'ils allaient devoir repasser chez lui pour déposer Joshua et régler ainsi son affaire. Alors, il se dirigea vers New Town afin d'y rejoindre Maddison. Son téléphone, encore une fois, vibra dans sa poche. Celle-ci, n'ayant pas été prévenue qu'il reprenait le volant, devait l'assaillir de questions au sujet de leur fils. Elle s'inquiétait visiblement plus pour lui que pour leur mariage ou n'importe lequel des deux autres enfants qu'ils avaient eu ensemble. Il ne savait pas ce qui avait pu faire naître en elle, après avoir été mère par deux fois, cet instinct maternel de surprotection à l'égard du benjamin. C'était, sans doute, en partie à cause de cela qu'il se permettait aujourd'hui de détériorer la faculté sans y voir de réel problème. Au moins, il en était certain, à l'école militaire, il apprendrait à respecter les grands monuments architecturaux et à respecter sa place dans une famille comme la leur.

« Doucement ma poule. » Lança dans son dos Ul', qui venait de se saisir d'une des poignées de maintien à l'intérieur du véhicule pour éviter de se retrouver propulser à l'horizontale sur la banquette. « T'as failli griller le feu, là. »

Sans l'ombre d'une expression, le policier tourna encore ses mains rapidement sur le volant et fit pivoter le nez de la voiture afin d'emprunter une route à sa droite ; le cul du véhicule dérivant alors de façon assez brusque le trottoir. Son palpitant cognait si fort dans sa poitrine qu'il rivalisait, à ses oreilles, avec le vrombissement du moteur enhardi par la chevauchée féroce qu'on exigeait de lui.

« Je sais encore conduire, je te signale. »

C'était culotté de la part de son partenaire de le reprendre sur sa conduite. Lorsqu'il prenait les rennes, Ulreich avait pour habitude de se la jouer cowboy dans tout Edimbourg en poussant dans les tours leur vieux chariot qui dévalait alors, sous son commandement, les grandes artères de la Vieille Fumeuse. Là, s'il s'inquiétait, c'était essentiellement parce qu'il percevait la rage qui coulait dans les veines de son ami et qu'il redoutait sans doute que son jeune neveu ne se blesse contre la porte contre laquelle il était retenu captif.

Après un rodéo urbain de quelques minutes, ils arrivèrent finalement dans la rue où vivaient les McLay. Même s'ils vivaient à New Town, ils vivaient dans un quartier assez raisonnable où les loyers n'avaient pas flambée à la suite de la crise de 2006. Même si on était loin de l'idéal pavillonnaire en général étiqueté aux familles modestes des sociétés capitalistes avec cette petite maison cloisonnée, présentant un jardin à sa devanture et collée aux autres, qui lui étaient semblables en tout point, la maisonnée était fort agréable et avait sitôt sa visite faite, il y a de cela de nombreuses années, conquis le couple. Aujourd'hui, elle avait perdu de son flamboiement originel, certes, mais était encore fort bien entretenue et camouflait aisément par ses apparences ce qui se tramait entre ses murs ; la dislocation lente mais perpétuelle de la petite famille parfaite.

Garé dans l'allée qui jouxtait le jardin extérieur, le quinquagénaire ouvrit sa portière et lança simplement, à l'intention de son partenaire :

« J'arrive dans cinq minutes. » Le temps de déposer Josh' et de toucher quelques mots à sa femme avant de le congédier dans sa chambre. « Tu peux te réinstaller à l'avant. »

Il fit le tour du véhicule, salua un vieux voisin situé en face de chez lui, qui était alors en train d'arroser son par-terre de fleurs, et dont les sourcils bondirent à la vue du dernier fils McLay menotté, sorti de l'habitacle par son père qui, après l'avoir délivré de ses chaînes, lui attrapa avec force l'avant-bras pour le trainer avec lui jusqu'à la maison. Sans un mot, il se dirigea vers la maison et poussa la porte d'entrée.

« Maddison ! »

Sa voix rugissait dans toute la maison. Visiblement, Joey n'était pas là. Seule sa femme réagit à son appel et sortit alors de la cuisine, d'où elle avait visiblement observé l'arrivée de son époux, et se précipita alors auprès de son fils dont elle attrapa le visage entre ses mains avant de le serrer contre elle, son père relâchant son poignet. Ce petit salaud a dessiné sur la façade de son université et voilà comment elle le réprimande, pensa t-il en serrant ses poings devant elle. Après s'être assurée qu'il aille bien, la blonde demanda à son fils de l'attendre dans sa chambre, après quoi ils discuteraient de ce qui s'était passé. Sa voix était un brin moins tendre, on sentait que leur discussion ne serait sans doute pas mielleuse et porterait, cette fois-ci, non plus sur son état mais sur la bêtise qu'il avait faite.

« Et prends bien tes marques dedans. T'es pas prêt d'en sortir, mon garçon. » Maugréa son père à son passage, non loin de lui. La colère était si forte et invasive qu'il aurait aimé lui saisir le cou pour le plaquer durement contre les escaliers, maintenant qu'ils n'étaient plus en plein milieu de la rue.

Une fois monté à l'étage, il laissa, derrière lui, père et mère, lesquels se défiaient d'un regard dur, n'attendant que le bruit de sa porte pour finalement cracher presque simultanément des reproches pour l'une et des questions pour l'autre. Une cacophonie prit alors place dans le couloir d'entrée ; la voix de chacun l'emportant sur l'autre, alternativement. Ce n'est qu'à l'évocation de l'école militaire de Glasgow que Maddie sentit sa lame se briser, celle de son mari franchissant ses chairs pour la glacer d'horreur sur place.

« Comment ça l'école militaire ? Joshua ? Non mais tu es devenu fou !
- On en discutera ce soir. Je n'ai pas encore fini ma ronde, moi. Grogna t-il alors en tournant les talons. Ravi d'avoir ainsi désarçonné sa femme, dans son for intérieur.
- Non, on n'en discutera pas. Il en est hors de question, Reagan.
- Ton fils n'a qu'à apprendre à se tenir. Joey n'aurait jamais fait ça, lui. »

Et la porte claqua. Le mur trembla. Et Ray' se dirigea vers la voiture où l'attendait désormais Ulreich, l'air inquiet, côté passager, le bras étendu le long du dossier de son partenaire, le retirant lorsqu'il s'approcha. D'un mouvement du menton, il questionna silencieusement Ul', l'air de demander : "qu'est-ce qu'il y a ?", ce à quoi il répondit d'un simple hochement de tête négatif. Avant de retourner à sa place de conducteur, il lança un dernier regard en direction de la fenêtre de son fils, se doutant que derrière son rideau il devait assurément l'observer et le maudire comme il avait l'habitude de faire. Joey n'aurait jamais fait ça, lui, se répéta t-il encore avant de disparaître dans son véhicule, puis au bout de la rue, puis dans Edimbourg.
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