Sinking Past

Maddox A. Rutherford
Maddox A. Rutherford
aka Mad Dog M*therf*cker
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Pseudo : Shadowing
Avatar et crédit : Jack Lowden by Shadowing + signa by Astra.
CW : Langage grossier, violence
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Occupation : Détective privé depuis décembre 2021. Ex-inspecteur de la Metropolitan Police, à Londres, viré suite à une affaire très médiatisée où il s'est fait accuser à tort d'avoir tué sa collègue et petite amie, en réalité une espionne qui le manipulait et qui a fui après l'avoir poignardé.
Âge : 33 Quartier : Leith (Maison - Portobello Beach) la plupart du temps, avec Lilly ; Old Town (appart au-dessus de l'agence où il bosse - Cowgate) quand le boulot l'y oblige.
Situation familiale : En couple avec Lilly Dawson.
Date d'arrivée à Edimbourg : De retour depuis septembre 2021, après 21 ans à Londres.
Don : En touchant un objet, Maddox peut avoir un aperçu de ce qui s’est passé autour de ce dernier dans les 24-48 h précédentes. Plus il recule dans le temps, plus les images sont floues et fragmentées, voire dans le mauvais ordre. Le don subit aussi l'influence de sa fatigue et de sa concentration. Le contrecoup s'il en abuse ? Migraines, mauvaise humeur, trous de mémoire...

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Tes sujets RP : Party like Gatsby (évent), ft Aizah & Bear ¦ Break a sweat on the floor, ft Alistair ¦ Lights off, ft Dorcas ¦ Basically a weirdo, ft Dafydd ¦ And then it was over, ft Lilly ¦

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Mar 16 Avr - 14:40
AND THEN IT WAS OVER
Il avait souvent entendu dire que le temps guérissait tout. Etait-ce vraiment le cas ? Maddox n’en était pas tout à fait sûr, mais il aimait se dire que oui, que cela pouvait guérir tous les maux. Cela faisait déjà plus de deux mois que le détective avait vécu ces dix jours horribles, complètement à la merci d’Abigail Rodwell, son ex-collègue/petite amie, et de ses hommes de main. Dix jours où l’ancien policier était passé par tous les états, de la colère à la peur, de la résignation à l’espoir... Dans cet ordre et l’inverse, car il fallait dire qu’il en avait largement eu le temps. Dix jours où il avait cru que l’Anglaise allait vraiment atteindre son but ultime, c’est-à-dire, le tuer, le détruire. Plot twist, bitch : il était toujours là. Et si vous lui demandiez, il vous dirait qu’il allait beaucoup mieux désormais et qu’il avait même repris du poil du Mad Dog, cette bête farouche. Après environ un mois d’arrêt – qu’il appelait secrètement ses vacances forcées, tellement il avait souvent eu envie de fuir la maison et de passer à l’agence plutôt – le voilà de retour au boulot depuis quelques semaines. Se la couler douce, cela avait été agréable pendant quelques temps, mais il avait besoin de retrouver sa routine et son travail, aussi nul fût-il parfois. Hélas, depuis que Maddox était de retour au boulot, Rowan ne lui permettait même pas de choisir ses propres enquêtes tout seul comme il le faisait avant ; hors de question qu’il bosse jusqu’à deux ou trois heures du mat’, car il était si fragile maintenant, voyons. C’était juste frustrant, car, quelque part, on dirait que lui aussi refusait de croire que le jeune Rutherford avait tourné la page et qu’il était passé à autre chose. Oui, lui aussi. Car son patron n’était pas le seul, à vrai dire.

Si le fait d’être à la maison lui avait un peu pesé parfois, ce n’était pas simplement parce qu’il s’ennuyait et qu’il voulait retrouver ses enquêtes. Non, il n’y avait pas que cela. Il y avait Lilly. Lilly Dawson, qu’il aimait toujours très fort, pas de doute là-dessus... mais avec qui les choses n’étaient plus tout à fait pareilles depuis le fameux événement. Avant, il avait la sensation qu’il pouvait tout lui dire, que la belle métisse lisait en lui comme dans un livre ouvert, qu’avec elle tout devenait plus simple et plus beau. La Londonienne avait apporté de la lumière et de la fraîcheur dans sa vie si grise, elle avait cru en lui quand lui-même ne le faisait plus. Le trentenaire n’avait pas oublié ça, jamais il ne pourrait oublier. Mais les choses avaient changé dernièrement, c’était indéniable. Et pourtant, il faisait comme si de rien n’était. Le Rutherford refusait de lui dire à quel point il était brisé, à quel point les griffes d’Abigail avaient déchiré son cœur. A quel point il avait encore peur parfois quand il sentait tout à coup une présence derrière lui ou quand il était tout seul dans le noir, la nuit. Oh, l’Ecossais rigolait toujours comme avant, racontait des conneries, maniait toujours le sarcasme comme s’il était né pour ça, parlait et agissait comme si ces dix jours maudits n’avaient jamais eu lieu... Sauf que, dans le fond, il savait que Lilly n’était pas du tout dupe. Qu’elle savait. Et qu’elle ne voulait pas l’obliger à s’ouvrir s’il ne le faisait pas de lui-même. Est-ce qu’il lui en voulait pour cela ? Non, car c’était normal. Le problème, c’est qu’il ne voulait pas en parler. Il ne pouvait pas. Il refusait de montrer à quel point il allait mal. Et surtout, il refusait de lui raconter tout ce qui s’était passé. Ce qu’il avait fait avec Abigail. Des flashs lui revenaient parfois, le torturant, lui rappelant à quel point il était minable. Où était donc son intégrité ce jour-là, sa fierté ? Lui qui se targuait d’être si différent de Darren Rutherford, ce mari infidèle, cet homme si corruptible. Putain, il était pareil, et jamais il ne s’en était rendu compte. Et le jour où Lilly s’en rendrait compte elle aussi, ce serait fini.

Alors oui, le détective privé faisait semblant. Peut-être croyait-il qu’en faisant cela, la jeune femme finirait par se convaincre qu’il avait tourné la page et que c’était le moment qu’elle le fasse aussi ? Qu’ils iraient tous les deux de l’avant, comme si rien ne s’était jamais passé. Hop, dix jours dégueulasses effacés de leur mémoire, n’était-ce pas génial ? Tout irait bien, dans le plus parfait des mondes (le monde du déni, donc). Si cela ne dépendait que de lui, nul doute que ce secret en resterait un pour toujours et que les souvenirs douloureux ne verraient jamais le jour. Cela avait été long, il avait eu peur, il avait tenu du mieux qu’il avait pu. Et désormais, il ne se souvenait de presque rien, voilà tout. C’était en gros ce qu’il y avait à retenir des bribes d’infos qu’il avait pu partager avec sa petite amie depuis sa libération. Plus que ça, ce n’était pas une bonne idée, franchement. Et pour ce qui était des conséquences que tout cela lui avait laissé, pas question de lui avouer quoi que ce soit. Maddox refusait de se comporter en victime, alors qu’il avait survécu et qu’en prime Rodwell n’était plus de ce monde. Non, pas question ! Ainsi, pas de pleurs, pas de confessions nocturnes (🎶Lills, assieds-toi, faut que j'te parle… je vais passer mes journées dans le noir 🎶 Nope, désolé hein) et absolument pas de psy. De toute façon, il allait mieux. Suffisamment pour reprendre le boulot, en tout cas. Que des cas basiques, faciles à régler, ennuyeux et presque vexants pour un ancien flic comme lui. Franchement, s’il le voulait, il pourrait parfaitement rentrer à la maison tous les soirs à 20 h. Mais à chaque fois ou presque, il traînait dehors. Une heure de plus, deux de heures de plus. Voire trois. Car il avait des trucs à régler, désolé.

Très intéressants, ces trucs à régler, d’ailleurs : marcher telle une poule écervelée, tourner en rond en ville, s’asseoir sur un banc en train de regarder l’horizon. Dur à dire si pendant ce temps où il n’esquissait le moindre geste, c’était vraiment l’encéphalogramme plat ou bien l’inverse, plein de courbes et de pics d’activité. Lui-même ne saurait le dire ; l’enquêteur perdait juste la notion du temps, jusqu’à ce que le vent ou la pluie, ou bien le bruit ambiant, le tirent du labyrinthe mental où lui seul s’engouffrait. Ce soir, cela lui avait pris assez longtemps, plus qu’il ne le pensait. Pourtant, il n’était même pas si loin de chez lui, il était dans Leith... Si près, et pourtant si loin. Il était presque vingt-trois heures lorsque le blond rentra à la maison, un peu déboussolé. En refermant la porte, le Britannique poussa un soupir las, avant de relever son regard clair. Elle était là, Lilly. Maddox se raidit instantanément. « Hey. Désolé, j’ai pas vu le temps passer. » Peut-être n’aurait-il pas dû lui promettre qu’il allait rentrer plus tôt ce soir... Surtout que ce n’était pas un secret que Rowan l’empêchait de bosser tard le soir. Et puis… peut-être qu’il aurait dû au moins jeter un coup d’œil à son téléphone, en effet. Sauf que non. Le blond n’avait pas pensé à Lilly, à ce qu’elle pouvait ressentir elle aussi. Il s’était juste perdu dans les dédales sombres de son cœur brisé, égoïstement prisonnier de sa propre souffrance.

@Lilly A. Dawson





fake is the new dope
There is fun, there is sun, But the music sounds dull, It's so weird to be here. There is fun, there is sun, But the people are dull, As if this ain't real. Fake is the new dope, Fake is the new hope, We are living in a plastic world.
Lilly A. Dawson
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Occupation : YouTubeuse & chanteuse, Lilly poste des covers sur sa chaîne. Son succès grandissant, elle commence à se faire connaître en Angleterre.
Âge : 26 Quartier : À Leith, dans la maison de son Madds, sur Portobello Beach.
Situation familiale : En couple avec Maddox.
Date d'arrivée à Edimbourg : Juillet 2022
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Mar 30 Avr - 15:19


there’s a few lines that i have wrote
in case of death, that’s what i want


Comment on fait pour vivre normalement après un truc pareil ? Comment on fait pour arrêter de s’inquiéter de trop, comment on fait pour ne pas étouffer, surprotéger la personne qu’on a manqué de perdre ? Est-ce que c’est pour ça que papa et maman sont si présents, depuis la disparition de ma sœur ? J’ai la tête qui tourne. Je déteste ce que je suis en train de devenir, je déteste cette sensation qui me troue le cœur, la peur et la colère qui m’envahissent quand les messages se font tardifs ou inexistants. Je déteste la vie qu’on est en train d’avoir. Tout ce qui me semblait évident avec Madds ne l’est plus. Je n’ai qu’une peur, le perdre pour de bon cette fois. J’ai conscience de ce que je suis en train de lui faire vivre, mais la peur me fait agir de manière pas tout à fait rationnelle. L’horloge est devenue ma plus grande ennemie et la boîte vocale de l’Ecossais, une source d’angoisse encore plus grande. Ça creuse un fossé entre nous et je m’essouffle dans une course que j’ai perdue d’avance.  

20h00. La boule d’angoisse se forme. Aucune réponse à mes SMS, mais j’essaie de me rassurer. Vingt heures, c’est encore tôt. Je fixe la casserole dont la sauce à la tomate bout à l’intérieur. Je voudrais m’arracher le cœur, m’arracher le cerveau et arrêter de ressentir tout ça.

21h00. Le repas est prêt. Deux assiettes trônent sur la table de la salle à manger. Pour m’occuper, j’ai allumé quelques bougies. Ça donne une atmosphère chaleureuse. Mon énième message vocal reste sans réponse. Je compte les minutes, avant d’appeler Rowan. Je ne suis pas ça. Je ne veux pas être ça.

22h00. J’essuie les larmes qui roulent sur mes joues, tandis que les scénarios catastrophes jouent en boucle dans ma tête. Le repas est froid. Les bougies déjà presque consumées. “Madds, s’il te plaît, répond moi …”, encore un message qui restera sans réponse.

23h00. La porte d’entrée s’ouvre, sur une silhouette que je connais par cœur. Je crois qu’il y a un râle qui s’échappe de mes lèvres, tandis que je me lève difficilement du canapé. J’ai les abdos douloureux d'avoir trop pleuré. J’avais beau me dire qu’il allait bien, mon cerveau n’arrivait pas à l’enregistrer. Je le trouve injuste, quand il soupire comme ça, qu’il me regarde avec lassitude. Je le trouve injuste, parce qu’il oublie que même si mon traumatisme n’est pas à la hauteur du sien, j’en ai eu un aussi. Je l’ai perdu. Je l’ai cru mort. Pendant 10 jours entiers. Son excuse me tords le ventre de douleur. Alors c’était ça ? Pas vu le temps passer ? J’aboie : “Et ton téléphone ?!”.

Je déteste la personne que je suis devenue, je déteste la relation qu’on a. Je voudrais claquer des doigts et faire en sorte que tout redevienne comme avant. Je geins : “Tu pouvais pas m’envoyer un pauvre SMS, putain ?!”. Je lui en veux. Parce que j’ai l’impression qu’il minimise tout : sa douleur et la mienne. Mes poings se serrent, mon ton est agressif, douloureux et accusateur. “Ça va durer combien de temps Maddox ? Combien de soirs est-ce qu’il va falloir que je t’attende en pensant au pire ?! Combien de temps est-ce que tu vas continuer de négliger l’impact que toute cette histoire a eue sur toi, sur moi … sur nous ?!”, je demande, en croisant les bras, comme pour me protéger. J’en ai assez. Assez. Sincèrement. Je voudrais qu’il verbalise qu’il ne va pas bien. S’il faisait cet effort, on avancerait déjà d’un pas. Mais non. Tout va bien. Regarde Lilly, je vais à une soirée Charleston. Regarde Lilly, je me promène en pleine nuit jusqu’à pas d’heures sans te tenir au courant. Regarde Lilly, je soupire en rentrant.

Quand est-ce que j’ai cessé de compter pour lui ? Ou quand est-ce que j’ai commencé à compter, c’est plutôt ça la vraie question. Déjà à l’époque, il ne voulait pas que je reste à cause de l’histoire avec cette pute d’Abigail Rodwell. Je secoue la tête, quelques larmes perlent encore sur mes joues. “Je t’ai imaginé mort. Kidnappé encore. Renversé par une voiture, tout. Absolument tout m’est passé par la tête. Et toi … tu me dis que tu n’as pas vu le temps passer ? J’ai téléphoné à Rowan, Madds. Tu as quitté l’agence depuis dix-neuf heures. T’avais promis de rentrer tôt ! Où est ce que tu étais ?”, je veux des réponses. Des vraies. Je me passe une main sur le visage : “Je suis fatiguée, Maddox …”.






the loneliest
ghost busters ☽ There's a few lines that I have wrote in case of death, that's what I want, so don't be sad when I'll be gone. There's just one thing I hope you know, I loved you so.
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Occupation : Détective privé depuis décembre 2021. Ex-inspecteur de la Metropolitan Police, à Londres, viré suite à une affaire très médiatisée où il s'est fait accuser à tort d'avoir tué sa collègue et petite amie, en réalité une espionne qui le manipulait et qui a fui après l'avoir poignardé.
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Don : En touchant un objet, Maddox peut avoir un aperçu de ce qui s’est passé autour de ce dernier dans les 24-48 h précédentes. Plus il recule dans le temps, plus les images sont floues et fragmentées, voire dans le mauvais ordre. Le don subit aussi l'influence de sa fatigue et de sa concentration. Le contrecoup s'il en abuse ? Migraines, mauvaise humeur, trous de mémoire...

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Dim 5 Mai - 18:39
AND THEN IT WAS OVER
Eh merde. S’il était rentré ne serait-ce qu’une ou deux heures plus tôt, peut-être qu’il s’en serait bien sorti, s’évitant au passage une engueulade aussi inutile que fatigante. Fais chier ! Pourquoi ne s’était-il pas rendu compte qu’il était si tard ? Maddox n’avait aucunement envie de se disputer et encore moins de devoir se justifier. Il voulait juste qu’on lui foute la paix, aussi simple que ça. Qu’on oublie ce qui lui était arrivé quelques semaines auparavant et qu’on arrête de le regarder comme s’il n’était rien d’autre qu’une victime. Qu’on le laisse respirer, si ce n’était pas trop demander. Mais, bien entendu, à croire que c’était trop demander ! Et voilà donc que Lilly était furieuse maintenant et qu’il allait devoir s’expliquer pour son retard de plusieurs heures s’il voulait qu’elle se calme un peu. Pourtant, ses horaires n’avaient jamais été très réguliers avant, cela n’était même pas une nouveauté. Au contraire, son métier prenant et parfois imprévisible n’avait jamais véritablement affecté leur couple avant le fameux évènement, car ils s’adaptaient, ils se faisaient confiance, elle lui faisait confiance. En revanche, avant il répondait presque toujours aux SMS de la Londonienne, et plutôt rapidement même. Nul doute que cela aidait, hein. Malheureusement, l’ancien inspecteur n’avait vraiment pas pensé à regarder son téléphone après le travail, afin de vérifier l’heure ou s’il avait des appels ou des textos manqués... Il s’était perdu dans son labyrinthe et oublié le reste, comme s’il pouvait se permettre ce luxe. Désormais, le Rutherford en payait le prix, ça lui apprendrait.

L’Ecossais eut une grimace contrariée alors que la belle métisse lui demandait pourquoi il n’avait pas pensé à lui envoyer un petit message. « Je... Je n’ai… » Pfff, non, il n’allait même pas terminer sa phrase. Franchement, il n’avait pas envie de se justifier ! Il avait oublié, okay ? Il avait oublié, car son esprit était ailleurs, sans qu’il ne sache vraiment où. Pendant ces quelques heures de solitude, c’était comme s’il était parti loin, comme s’il avait arrêté d’exister, mais tout en continuant de le faire. Dur à expliquer, sûrement encore plus dur à comprendre. Mais vous savez quoi ? Cela avait été la chose la plus agréable qu’il avait fait de toute la journée ! Alors il était censé lui dire quoi ? Qu’il regrettait ? Qu’il avait été trop absorbé par son autohypnose – ou quoi que cela puisse bien être – dont l’importance était bien plus grande à ses yeux que de jeter un coup d’œil à son putain de téléphone ? Alors là, désolé, mais non. Combien de temps cela allait-il durer ? Ouais, c’était une très bonne question. Surtout que dorénavant, sa petite amie allait visiblement s’imaginer toutes sortes de scénarios catastrophes s’il ne répondait pas illico presto au téléphone et qu’il rentrait à la maison un peu plus tard que prévu ! Clairement, il allait devoir s’habituer à lui présenter des rapports réguliers et détaillés de ses moindres faits et gestes, pire que ceux que lui demandait Rowan ! Ô joie et bonheur ! AH, et surtout il avait intérêt à arrêter de négliger l’impact que « toute cette histoire » avait sur lui, mais aussi sur elle et sur leur couple. Evidemment hein, cet impact colossal qui l’avait transformé lui en petite merde fragile et elle en control freak sur les bords.

Le trentenaire passa une main dans ses cheveux tout en détournant son regard. Il commençait à perdre patience. Ce n’était pas qu’il ne comprenait pas le point de vue de la youtubeuse ou que sa détresse ne le touchait pas, mais... il avait accumulé trop de choses en lui. Trop de frustration, trop de colère, trop de tristesse, trop de peur. Un véritable cocktail explosif, auquel la voix de Lilly, bien plus aiguë et accusatrice que d’habitude, venait s’ajouter, incandescente. En plus, elle avait téléphoné à Rowan, et évidemment, évidemment qu’il lui avait dit à quelle heure il avait quitté l’agence ! Un petit rire narquois suivi d’un hochement de tête et d’un mordillement contrarié de lèvre dénonça la colère montante de l’ex-policier. La colère était perceptible dans sa voix malgré le sarcasme qui l’habillait. « Rassurez-vous, madame l’agente, je ne faisais ni rien d’illégal ! Je n’étais pas non plus en train de boire ou de me droguer, et je n’étais absolument pas dans les bras d’une autre femme, hein, au cas où tu te poserais la question ! Et... hum, non, je ne suis pas non plus allé déposer une fleur sur la tombe d’Abigail, car non, je n’ai pas perdu la tête à cause de ce qui s’est passé ! Tu sais quoi ? Je n’ai rien fait du tout. J’ai pris le temps de m’asseoir dans un coin et de me détendre. De savourer quelques heures de paix. De paix., putain. » Chose qu’il ne trouvait plus vraiment ici depuis un moment. Ce n’était pas de la paix, ces moments d’accalmie où il faisait semblant d’aller bien et où Lilly faisait semblant de ne pas s’inquiéter pour lui. Non, ça, c’était juste une façade, ce qui en soi était épuisant, à force. « Alors désolé, désolé si j’suis arrivé tard, désolé si t’as imaginé les 1001 façons dont j’aurais pu mourir, voire plus, mais la putain de vérité, c’est que j’ai pas vu le temps passer, c’est tout ! » Lilly lui avoua être fatiguée. Il voulait bien la croire, mais qu’est-ce qu’elle croyait ? Qu’il ne l’était pas ? D’une voix lasse, Maddox répondit : « Je m’en doute bien. Mais moi aussi, j’suis fatigué. Fatigué que tu me voies comme une putain de victime, que tu refuses de croire que je vais bien. Abigail ne m’a pas tué, je ne vais pas me faire kidnapper à nouveau, un trou géant ne va pas s’ouvrir sous mes pieds, et non, les extraterrestres ne vont pas venir m’emmerder, car il y a déjà tout le monde autour de moi qui le fait déjà ! Et j’en ai marre ! Voilà la vérité, je n’en peux plus de vous tous ! » Oh dear.

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