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Javier Sanabria
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Occupation : Avocat d'affaires en Espagne, Javier a pris une année sabbatique suite à la mort de sa femme. D'un point de vue légal, il ne peut pas exercer en Ecosse... Mais s'il y a une chose qu'il sait, c'est que dans l'ombre, tout peut se faire.
Âge : 35 Quartier : Javier vit sur le Blue Sky, un joli narrowboat bien équipé que Carmen lui a laissé en héritage (quai sur le Canal de l'Union, quartier de Fountainbridge, au sud-ouest d'Old Town).
Situation familiale : Veuf depuis un an. Mais il le vit plutôt bien.
Date d'arrivée à Edimbourg : Début janvier 2024.
Don : Dans les rires, les pleurs et les cris d’autrui, Javier peut distinguer une émotion sincère d'une fausse. Si l'émotion de la personne est sincère et qu'il s'agit de pleurs ou de cris, l'Espagnol aura des frissons ; pour les rires sincères, c’est comme une sensation de chaleur qui traverse son corps. Plus rarement, il peut aussi entendre des bribes de pensées qui accompagnent ces émotions. En revanche, si l’émotion n’est pas sincère, il ne ressentira rien de spécial et se doutera alors instinctivement du mensonge. Cependant, son don ne s’active pas tout le temps et pas avec n’importe qui ; plus la personne qu’il observe est loin, moins il y a de chances qu'il reçoive ces indices. Le contrecoup de son don inclut des migraines et des sautes d'humeur.

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Mar 17 Sep - 19:39
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Je suis de retour à Edimbourg après une dizaine de jours à Madrid. Voyez-vous, si j’ai rarement pris de pauses depuis que je suis devenu avocat, ce n’est pas un hasard, loin de là. Le milieu dans lequel je travaille, c’est un milieu de requins, tous assoiffés de sang, toujours en train de guetter la moindre faiblesse chez leurs adversaires. C’est donc en grande partie pour cela que je n’ai jamais pris beaucoup de temps pour moi, trop occupé à être le meilleur dans tout ce que je faisais. Mon séjour à Edimbourg, qui dure depuis le début de l’année, c’est finalement une exception qui en a sûrement étonné plus d’un. Après, vous me direz que c’était une période bizarre pour moi... et oui, vous aurez raison. La mort de Carmen m’a secoué, plus que je n’aurais pu l’imaginer. Notre mariage n’était pas forcément conventionnel, et le fait qu’elle avait trente ans de plus que moi avait toujours fait qu’on nous regarde différemment. Mais c’était un peu le but, à vrai dire. Plutôt qu’un vrai couple, nous étions deux amis qui s’amusaient énormément lors de ces soirées mondaines où elle aimait tant impressionner les gens fortunés qui nous regardaient, nous, deux personnes qui partageaient leurs ressources, leurs contacts...  Mais aussi deux solitaires qui avaient surtout besoin de savoir que l’autre serait là en cas de besoin, sans que cela veuille forcément dire que la fidélité était nécessaire. Même si, en réalité, je lui étais fidèle, oui.  Enfin, quand on parle de dévouement et d’amitié, hein. Du fait d’être là pour elle quand elle aurait besoin de moi.

Et pourtant, un soir de juin 2023 elle est décédée, d’un arrêt cardiaque... et moi, je n’étais pas là. Ironie du destin, comme récompense, j’ai hérité d’une superbe péniche et d’un manoir délabré près de Stirling, tout en découvrant que Carmen était en fait une certaine Margaret McLean qui avait changé d’identité afin de fuir ses parents étouffants, il y a de cela quelques décennies. Comme quoi, même après sa mort elle a réussi à me surprendre, cette vieille excentrique ! Mais soit, le choc a déjà été parfaitement digéré. La vie a suivi son cours, et moi je me suis installé à Edimbourg pour un moment, profitant de tous ces beaux cadeaux que ma défunte épouse m'a laissé, me reposant aussi pour la première fois depuis une bonne quinzaine d’années. Bien entendu, je ne fais pas que du tourisme ici ; les opportunités d’affaires sont partout et, même si certains rivaux à Madrid avaient pu en douter jusqu’à mon récent voyage là-bas, je travaille toujours pour Yanes - la fameuse marque de joaillerie appartenant à la famille de Dorcas - en tant que conseiller juridique, entre autres. Je sais bien qu’Ornella me tient en haute estime, tout comme son mari Esteban – l’ambassadeur espagnol à Edimbourg, mon mentor – mais si j’arrête de la surprendre avec des idées de partenariats, d’autres vautours voudront sans doute prendre ma place. Normal ; c’est ce que je ferais moi, si j’étais eux. Dommage pour eux, ils n’auront d’autre choix que d’aller chercher ailleurs, que je sois à Madrid ou pas. Est-ce que je compte retourner dans ma ville natale dans un avenir plus ou moins proche ? Oui, je pense, Madrid me manque. Mais pas avant d’avoir obtenu certaines réponses, oh que non. Car le narrowboat et le manoir en ruines n’ont pas été les seules surprises que j’ai eues en Ecosse… Découvrir que mon père était dans ces parages, c’était tout en haut de la liste des choses les plus inattendues qui auraient pu m’arriver, carrément.

En attendant, je ne fais pas que me poser des questions, bien entendu. Edimbourg est pour moi la ville des surprises, mais c’est également une superbe ville d’art et de culture. Et moi… je suis un homme cultivé, plutôt confortable d’un point de vue financier, qui séjourne dans cette ville pour un moment. Toujours prêt, au passage, à acquérir de magnifiques œuvres d’art et, pourquoi pas, en céder temporairement et généreusement à un musée de la capitale. Généreusement, mais pas gratuitement, nuance ! Je le fais en échange de quelques contacts utiles et d’une bonne pub qui me permettra de me faire doucement une réputation intéressante dans le coin. Javier Sanabria, ce mécène. (Un jour, son melon va exploser Rolling Eyes Pardon.)  Ma plus récente acquisition, c’est un gros tableau peint par la mystérieuse Leigh-Anne McNeil, une artiste écossaise d’une cinquantaine d’années, dont les œuvres sont très prisées, mais dont le visage n’a jamais été vu en public par qui que ce soit, puisqu’elle porte toujours des masques lors de ses rares apparitions. En gros, un peu comme le fait la fameuse Sia ; sauf que là, on ne parle pas de perruque – même s’il y a des chances que Leigh-Anne en ait porté aussi. Mais passons ! Le tableau* donc, intitulé Edinburgh Aurealis représentait justement une vue de la capitale écossaise la nuit, sous un ciel envahi par de magnifiques tonalités vertes et mauves, alors que le château illuminé et d’autres points élevés de la ville étaient également visibles au loin. Clairement une vue de rêve, inspirée d’une situation réelle, selon ce qu’on m’a dit. Ça me fera un magnifique souvenir de cette ville quand je le récupérerai dans un an, voire deux... Mais pour l’instant, rien ne presse : le Scottish National Gallery of Modern Art pourra le conserver et l’exposer afin que tous ses visiteurs l'apprécient dans toute sa splendeur. Aujourd’hui, c’est à l’intérieur de ce musée que je me trouve, regardant tout autour de moi. On m’a proposé il y a quelques jours, en guise de remerciement (en plus de la bonne pub gratuite, évidemment), une visite guidée avec une certaine Harper Wilk. Où est-elle ? Je l’attends près de l’entrée depuis quelques minutes déjà. Puis quelqu’un s’approche de moi. « Mrs. Wilk, Harper Wilk ? Bonjour. Javier Sanabria, c'est moi le donateur du Edinburgh Aurealis de Leigh-Anne McNeil, enchanté. » Dis-je avec un sourire en coin, tendant ma main pour serrer celle de la spécialiste en Art. C’est moi ou elle a l’air un chouïa surprise que ce soit moi le donateur ?  

@Harper Wilk


*Photo by Patrick McPartlin





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Mer 18 Sep - 10:57


Javier & Harper
True Colors

Petit rituel du matin avec les collègues : le café - enfin je ne bois pas de café mais du Lapsang Souchong de luxe auquel personne n’a le droit de toucher à part moi, soigneusement rangé dans mon tiroir fermé à clé- et avec ce café les ragots et les potins. Est-ce que nous sommes des gens adultes, responsables, matures avec des diplômes ? Oui. Est-ce qu’on aime quand même savoir qui couche avec qui et les coups bas derrière les amphis ? Evidemment. On est en plein débat sur une engueulade homérique survenue entre deux collègues à propos de l’attribution d’une chaire quand je vois le chef de mon département s’approcher.

Etant la seule du département d’histoire des arts les autres filent comme une volée de moineaux en me jetant des regards compatissants ou au contraire amusés avant de disparaître plus loin ou dans leurs bureaux respectifs.

- Miss Wilk!
C’est docteur Wilk monsieur le doyen.
Oh vous chipotez.
C’est drôle mais vous ne faites jamais cette erreur quand il s’agit d’un confrère masculin.
Comme vous y allez… bon, docteur Wilk j’ai une faveur à vous demander.
Laquelle ?
Un avocat espagnol a récemment acheté le magnifique tableau Edinburgh Aurealis. Vous en avez entendu parler. Cet acheteur a accepté de nous prêter l’oeuvre pour deux ou trois ans afin que nous puissions l’exposer à la Gallery.
Vraiment ? C’est une excellente nouvelle ! La toile est magnifique. J’y ferai un saut bientôt pour pouvoir l’admirer. Et moi dans cette histoire ?
Eh bien pour le remercier de ce prêt généreux nous avons organisé une visite privée du musée en compagnie d’une sommité. Qui de mieux que vous ?
Pardon ?
Mais oui, vous êtes passionnante, jeune et belle et…
C’est ça la raison ? Récompenser ce type en m’obligeant à roucouler pour lui ?
Ecoutez c’est ainsi, les entrées du musée vont augmenter suite à l’exposition de cette toile.
Envoyez Meredith, ou Jacob !
Ce n’est pas une négociation mi...docteur Wilk. Soyez à l’heure et faites lui faire le tour sinon votre budget risque de fondre comme neige au soleil. Sur ce, bonne journée à vous.

Sans ajouter un mot il tourne les talons, me laissant là comme la dernière des idiotes. J’ai envie de hurler ou de casser quelque chose mais au lieu de ça je sors me griller une cigarette, rejointe par Jeremiah. Je sais exactement comment ça va se passer, car ça n’est pas la première fois qu’il me fait le coup : je vais me retrouver face à un vieux riche libidineux qui pense que son portefeuille peut tout acheter, et qui au mieux va faire des blagues graveleuses et des allusions salaces, et au pire tentera de me mettre la main au cul.

Il va falloir que je prévienne Jamie, mon vigile préféré, et qu’il me promette de nous suivre dans chaque salle parce qu’il est hors de question que je sois seule avec un de ces types. Ils n’en ont rien à foutre, ils n’en ont rien à faire de l’art, et ils achètent des œuvres pour deux raisons : l’évasion fiscale ou le prestige. Qu’ils achètent des actions, un joueur de foot ou une écurie de F1 c’est la même chose. J’enrage face à ces types qui spolient des merveilles à coups de Dollars ou d’Euros et enterrent des œuvres qui devraient être accessibles à tous dans des coffres de banque suisses. Pour certaines, on n’est même pas sûrs de les revoir à la lumière du jour…

Je peste le reste de la journée, le lendemain, et quand je me prépare pour cette corvée je ne laisse rien au hasard : chignon strict, robe noire à col roulé, deux légers anneaux dorés aux oreilles, chaussures plates noires vernies. A mi chemin entre Mercredi Adams et une religieuse. Je ne suis pas la vitrine d’une confiserie. Par chance Jamie est là et il a l’air surpris en voyant ma tenue avant de rire un peu : il a plus l’habitude de me voir avec mes châles, mes kimonos en velours ou mes robes à fleurs qu’en matrone.

Je vois le type de dos : grand et il a encore des cheveux. C’est déjà ça. Mais là c’est moi qui sursaute quand il se tourne et que je découvre un charmant type très en forme, une petite quarantaine d’années. Merde. Pourquoi il a fallu que ce soit aujourd’hui que je décide de cette contre attaque vestimentaire idiote pile quand le fameux donateur est beau à tomber. Mais c’est peut être un con, les apparences ne font pas tout.

Mon sourire est plus sincère quand je m’approche de lui et que je serre sa main fermement.

Bonsoir ! Oui je suis bien le docteur Wilk mais vous pouvez m’appeler Harper. Merci de votre prêt, c’est une toile magnifique et je suis contente qu’elle reste chez nous même un peu… Vous voulez qu’on commence ? Je vous propose de passer à droite.

On quitte le hall majestueux pour nous engager dans la première salle et je nous arrête face à un urinoir banal que je désigne d’un geste de la main.

Vous avez déjà entendu parler de cette œuvre ? Elle a pas mal fait scandale lors de sa première exposition…
20h, Scottish Modern Art Gallery






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Occupation : Avocat d'affaires en Espagne, Javier a pris une année sabbatique suite à la mort de sa femme. D'un point de vue légal, il ne peut pas exercer en Ecosse... Mais s'il y a une chose qu'il sait, c'est que dans l'ombre, tout peut se faire.
Âge : 35 Quartier : Javier vit sur le Blue Sky, un joli narrowboat bien équipé que Carmen lui a laissé en héritage (quai sur le Canal de l'Union, quartier de Fountainbridge, au sud-ouest d'Old Town).
Situation familiale : Veuf depuis un an. Mais il le vit plutôt bien.
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Ven 20 Sep - 22:57
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Si vous me demandez combien j’ai payé pour devenir le nouveau propriétaire de ce fameux tableau de Leigh-Anne McNeil, je ne vous répondrai rien, hormis qu’il y avait mal de zéros à droite. Cela fait beaucoup, certes, mais c’était un investissement intelligent, parfaitement calculé, sur une œuvre magnifique d’une célèbre artiste peintre écossaise, très appréciée même si elle reste une femme très secrète, mystérieuse même. Je ne l’ai d’ailleurs pas rencontrée personnellement, juste son assistante – une certaine Lizzie Barrow, une fille très charmante mais à l’accent presque incompréhensible. Mais tant pis ; mon but principal, ce n'était pas de rencontrer l’artiste, mais d’acheter ce tableau et de l’utiliser afin d’obtenir des contacts très intéressants dans ce milieu et surtout, une bonne pub gratuite. On ne va pas se mentir : c’est ce que veulent la plupart des mécènes, hein. M’enfin, à part ça, c’est vrai que je suis un amateur d’art et un véritable passionné de peinture. J’ai un certain talent naturel, à vrai dire, même si je reste un amateur qui n’arrive pas à la cheville d’un Goya, d’un Velázquez ou encore d’un Picasso, et que je n’ai pas une multitude d’admirateurs. Même ma mère n’est pas spécialement fan de mes œuvres, c’est dire. Quoique, ça ne m’étonne même pas venant d’elle, puisqu’elle n’est pas fan de moi tout court, ce qui en soi n’est pas une nouveauté.

Quoi qu’il en soit, ça ne m’empêche pas d’être effectivement un amateur de peinture et d’art en général. Et c’est donc l’un de ces nombreux temples de culture et d’art édimbourgeois que je me trouve en cet instant, attendant qu’une certaine Harper Wilk me rejoigne afin de me faire une visite guidée du Scottish National Gallery of Modern Art. De ce que j’ai compris, c’est une grande spécialiste en matière d’art, une prof à l’Université d’Edimbourg, alors on va dire que j’en ai de la chance. Ou… pas ? Car, quand je me retourne et que je vois une femme à l’air plutôt austère s’approcher de moi, je me demande si ça va être aussi plaisant que je ne l’avais imaginé. Cela dit, je me fais pas trop de soucis ; si je veux partir plus tôt, je n’ai qu’à prétexter un appel important ou un truc du genre – après tout, j’suis un avocat d’affaires, quoi de plus normal ? Tenue et air austère ou pas, je ne me laisse pas intimider pour autant, tendant ma main pour serrer celle de Miss Wilk. J'étire même un petit sourire charmeur, tout en me présentant. Docteur Wilk, voilà la bonne formule, même si elle me dit que je peux l’appeler Harper. Je hoche doucement la tête, comme pour lui dire bien compris, docteur Wilk. La spécialiste me remercie alors pour le prêt du tableau de Leigh-Anne McNeil. « C’est un plaisir de le partager avec la ville d’Edimbourg, qui m’a si bien accueilli. »

Et que la visite commence ! Je réponds positivement à la demande de Harper, la suivant vers la droite. Le bâtiment est assez grand, ce serait plutôt facile de se perdre… Même si aujourd’hui ça ne risque pas d’arriver. Les mains dans les poches, je m’avance de quelques pas, regardant autour de moi avec une certaine curiosité. J’avoue que l’art moderne et l’art contemporain me fascinent un peu moins que d’autres courants plus anciens, mais c’est vrai que toutes les époques ont droit à des chefs d’œuvres et... à d’autres trucs un peu plus douteux. En effet, je m’attendais peut-être à quelque chose de plus raffiné en entrant dans cette première salle. J’essaie de garder un air sérieux en regardant le fameux urinoir, même si mon regard dénonce mon amusement face à cette merveille. « Oui, j’en ai déjà entendu parler, effectivement… » Mais l’avoir devant moi comme ça... wow, ça fait vraiment quelque chose, hein. Ou pas, à part l’envie de ricaner. Mon interlocutrice me dit que ça a fait pas mal de scandale lors de sa première exposition. Je me pince les lèvres tout en me demandant si je dois dire ce que j’en pense réellement ou bien si je dois jouer les intellectuels qui comprennent les messages sous-entendus des artistes. Peut-être bien quelque chose entre les deux. « En même temps, on peut dire que c’était plutôt révolutionnaire, n’est-ce pas ? » Mais là, franchement, moi je ne dirais pas que c’est le genre de révolution artistique qui me fascine, vraiment pas.

@Harper Wilk





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Jeu 26 Sep - 19:19


Javier & Harper
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Je suis de celle qui est devenue féministe comme on devient punk ou anarchiste : par rébellion. J'ai grandi dans une famille tradi, très tradi, trop tradi, où les femmes ne travaillent pas, élèvent les enfants, doivent ressembler à des êtres asexués, aller à l'église, écouter Dieu et leur mari et faire des tartes pour les goûters scouts et les actions de charité du diocèse.

Bien sûr j'ai trouvé ça normal, même si je râlais déjà de ne pas avoir la même liberté, de ne pas être autorisée à faire les activités que mes frères, mais c'est quand je suis arrivée au lycée, et que j'ai fréquenté des gamins d'autres milieux, et pas forcément des bourges cathos que j'ai découvert que non, ces rôles, cette distribution des ''attributions" était tout sauf normale. Dans beaucoup de familles les deux parents travaillaient. Dans beaucoup de familles les deux parents se partageaient les tâches ménagères. Mais peu de familles avaient eu une gouvernante.

Et une fois à Paris j'ai découvert la liberté. J'ai flirté, passé des nuits sans lendemain dans les bras d'hommes charmants, parfois des cons et petit à petit j'ai fait exploser tous les carcans et toutes les idées poussiéreuses dans lesquelles j'ai été élevée. A chaque retour à la maison le contraste entre ce qu'était devenue ma vie et celle que j'avais abandonnée derrière moi était de plus en plus violent, criant, tout me hurlant que je ne voulais pas de cette vie là, n'être que la femme de, la mère de.

C'est aussi pour ça que je suis aussi furieuse de ces clichés encore tenaces contre lesquels je me bats, même si parfois je n'ai pas le choix. Je dépends des financements de l'université, et comme une idiote je n'ai pas pensé à enregistrer notre conversation pour en référer au doyen général de l'université. Je m'insurge qu'on puisse encore fonctionner comme ça, que des hommes soient d'accord avec le fait de nous déplacer comme des pions au gré de leurs envies, leurs besoins et ceux d'autres hommes. Et encore je m'estime privilégiée : j'ai pu faire des études, j'ai pu gagner ma liberté, avoir un job prestigieux qui me fait gagner correctement, que mon expertise soit reconnue, que je puisse être propriétaire de mon appartement… tellement d'autres femmes n'ont pas cette chance dans le monde…

Et bien sûr mon acte de rébellion tombe à l'eau lorsque je me rends compte que ''l'invité" est un charmant quarantenaire fort beau de sa personne, et pas un vieux bedonnant comme les deux autres fois où on m'a fait le coup. Enfin, il est beau oui, mais il peut être comme tous les autres : un connard avec un plus joli papier cadeau.

Je me présente, on se salue et alors qu'on chemine dans la première salle je libère mes cheveux d'un geste rapide, les recoiffant d'un léger geste de la main avant de l'accompagner devant la première de mes œuvres préférées. Je ne l'aime pas pour sa forme mais pour le rôle qu'elle a eue dans l'histoire de l'art, et du léger parfum de scandale qui l'accompagne. Je vois sur son visage qu'il est perplexe et je ris doucement avant de me lancer.

En fait, ce qui a changé, c'est que pour la première fois l'art ne se trouve pas dans le travail de l'artiste. Duchamp n'a pas réalisé cet urinoir, il l'a acheté au magasin J.L Mott Iron Works de New York, mais c'est en rajoutant deux choses : le nom ''R.Mutt 1917'' et en lui donnant le titre "Fontaine" qu'il en a fait une œuvre d'art. En fait il a eu vent d'une exposition, le premier salon de la Société des artistes indépendants où toute œuvre d'art proposée serait exposée à condition que l'artiste paie simplement les six dollars de droits d'exposition… Sauf que son œuvre n'est pas exposée, parce les membres du comité directeur, la veille du vernissage ont décidé que c'était un objet immoral et vulgaire, et ''une pièce commerciale ressortissant à l'art du plombier". Personne ne sait qui se cache derrière le pseudonyme R.Mutt, et l'œuvre n'est pas exposée.

L'affaire fuite dans la presse, suite à un article dans la revue fondée par Duchamp lui-même et quelques amis et finalement l'œuvre est exposée d'un ami à New York… Ce qui est intéressant surtout c'est que cette œuvre ait choisi un objet de la vie quotidienne en lui retirant sa valeur d'usage avec un nouveau titre et un nouveau point de vue ; conséquemment, la création consiste en une nouvelle pensée de l'objet" comme l'explique l'article en question…


D'un léger geste de la main je l'invite à aller face à un autre tableau, cette fois un français que j'aime beaucoup.

"Diane au parc'', du Douanier Rousseau. Vous connaissez? Qu'est-ce que vous dit cette peinture?

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Ven 11 Oct - 17:53
TRUE COLORS  
Je pose mon regard sur la spécialiste en art alors que nous venons d’entrer dans la première salle qu’elle a désignée. Dommage que son style vestimentaire ne la mette pas forcément en valeur, parce que je la trouve plutôt jolie, surtout maintenant qu’elle vient de libérer ses cheveux. Hélas, on n’est pas là pour parler de la beauté de Harper Wilk, mais plutôt... de l’urinoir de Duchamp !  L’œuvre en question est assez connue, et si celle-ci peut avoir l’air un peu bête aux yeux de certains, pour d’autres, c’est sans doute le symbole de quelque chose de révolutionnaire. Après, je ne peux m’empêcher d’avoir une certaine envie de ricaner face à ce chef-d’œuvre, j’avoue. Bouh, Javier Sanabria, aussi immature qu’un gamin de 14 ans, bouuuuh.

Pourtant, cela n’empêche pas Harper de me parler tout naturellement de l’histoire derrière ce fameux urinoir, m’aidant à mieux comprendre le contexte dans lequel il a été présenté au monde en tant qu’œuvre d’art. Je l’écoute attentivement, hochant doucement la tête au fur et à mesure qu’elle m’apporte des détails. Et en fait… je peux dire aussi que je vois bien pourquoi Harper est prof ; c’est sûr qu’elle sait bien s’exprimer et attirer l’attention des gens qui l’écoutent – moi le premier. Ainsi, je ne l’interromps pas, me contentant de boire silencieusement ses explications et d’apprendre quelque chose d’intéressant. Même si, pour moi, cet urinoir ne sera jamais vraiment un chef-d'œuvre, désolé. « D’accord, je vois. C’est très intéressant, Docteur Wilk. Au final, c’est juste une question de... point de vue, n’est-ce pas ? Un peu comme dans toute forme d’art, à vrai dire. Et évidemment, à l’époque cela ne pouvait que secouer tout un système qui était attaché à des règles bien précises... »

Nous passons ensuite à une autre œuvre d’art, laissant l’urinoir controversé derrière nous. La Statue de Diane au Parc, d’Henri Rousseau. Je m’arrête devant le tableau, observant ce dernier attentivement. Harper me demande si je le connais et ce que cette peinture me dit. Je me pince les lèvres, pensif, avant de lui répondre. « Non, c’est la première fois que je vois ce tableau... Et l’auteur ne me dit pas grand-chose non plus. » Je me gratte le menton. Autant j’suis un amateur d’art, autant il y a plein d’œuvres et d’artistes que je ne connais pas forcément ; ceci dit, ça ne me met pas mal à l’aise pour autant, puisque je trouve que l’important, c’est d’être ouvert d’esprit et de vouloir apprendre, comme je le fais maintenant. Je pose mes yeux verts sur Harper. « Il y a quelque chose de... Quelque chose d’assez simple. D’un peu naïf même, un peu comme si c’était un gamin qui avait peint ce tableau. Un gamin assez doué, bien certes, mais... La perspective, les dimensions... Ouais, on dirait que ça a été peint par un gosse. » Un petit rire s’échappe de ma bouche. C’est mon impression à chaud, peut-être que je me trompe ? Même si, dans le fond, je crois pas me tromper, non. Si ce tableau est dans un musée pareil, c’est pour une bonne raison, pour une question de style et non pas de hasard, quoi. « Ça date de quand, au juste ? Fin du XIXe peut-être, début du XXe ? »

@Harper Wilk





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Ponte un tiro pa' mi (ya no siento nada), Otra mala excusa para huir (ya no siento nada), Un flash de un viaje juntos por ahí (ya no siento nada), No sé quiern eres, quédate a dormir (ya no siento nada, ya no siento nada).
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