Winning team + Porter

Ùna Ormond-Thorburn

#StayToxic

Pseudo : Nuit d'orage
Avatar et crédit : Alycia Debnam-Carey + myself // CS1 par Nash, 2 par Alistair // gif par Sawsan
CW : Drogue (mescaline/pcp), grossessse compliquée, sexe, mutilations, critiques violentes de la religion, fausse couche, langage crue
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Winning team + Porter Wwxo

Occupation : Doctorante en science politique, chargée de TD spécialisé sur la coopération internationale. Chanteuse dans un groupe en quête de professionnalisation.
Âge : 32 Quartier : New Town (Leith Walk)
Situation familiale : Enfin mariée à Nash, enceinte (bébé prévu pour mi-janvier)
Date d'arrivée à Edimbourg : Ma naissance, 1992
Don : Coucher avec quelqu'un, c'est lui foutre un tracker dans le crâne. Pendant deux à trois jours après notre rapport, je vais entendre ses pensées et parfois voir à travers ses yeux. Plus nous couchons ensemble, et plus le tracker aura du mal à se dissiper. Eventuellement, si notre relation est trop longue, le tracker sera là de façon pérenne.

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Winning team + Porter

Ven 22 Mar - 17:19

Winning team
Je galère à attacher mon collier, mais j'y arrive. Mon reflet dans la glace est à deux doigts de me provoquer un fou rire. Je suis loin de ressembler à une nonne qui part pour le couvent, mais quand même. Je ne pense pas que Porter m'ait déjà vue dans une tenue aussi sage. C'est une robe certes décolletée, mais pas hyper courte comme les jupes que je portais pour sortir en boîte. J'évite de faire honte à Erin et papa quand je suis invitée à un événement en lien avec leur vie professionnelle. J'évite tellement ça que je ramène Porter, putain. Comment ça pourrait bien se passer ?

Le stress de Nash commence à me rattraper. Je sors de la salle de bain et lui souris, en évitant de lui demander comment il me trouve. Je trouverais ça bizarre de lui demander si je suis assez jolie pour retrouver Porter ou si je dois mettre un rouge à lèvres plus intense. Je passe dix minutes avec lui, à le serrer contre moi, lui papouiller les cheveux, lui promettre que je reviendrais vite. Je lui parle de ce qu'on fera quand je rentrerai. Le bain moussant, le film de son choix. Je lui raconterais tout, peu importe ce qui se passe. Quand mon taxi arrive, ça me crève le cœur de le lâcher. Je le fais avec un regard désolé.

J'envoie un message à Porter pour lui confirmer que je serais à notre lieu de rendez-vous, plusieurs heures après le début de la soirée. Mon père s'est énervé sur mon téléphone, en me demandant cinq fois si je comptais venir. Je n'ai répondu que la première fois, parce que la réponse ne changeait pas. Je ne leur ai pas parlé de mon cavalier, je compte leur faire gober que Nash a eu un empêchement et que j'ai proposé à mon super ami Porter au dernier moment. Mon pote qui a l'âge de ma belle-mère, parce que j'aime les hommes vieux et mon père aime les femmes jeunes. Rien de nouveau chez les Thornburn.

Le taxi me lâche sur le trottoir, pas encore de Porter. J'ai fait exprès d'arriver en retard parce que je l'imaginais mal se pointer à 22 heures pétantes. Je vais prendre mon mal en patience. J'essaie d'arrêter de fumer. J'essaie de ne pas grater mon vernis. J'essaie de ne pas scroller les réseaux sociaux. Alors il me reste quoi ? Je suis plantée là, à tirer les pans de ma veste pour limiter la sensation de froid. La soirée est de l'autre côté de la rue, il me semble reconnaître des types avec qui Erin travaillent devant, une cigarette entre les lèvres. Ça me fait envie.

Ça fait un moment que je n'ai pas vu Porter. Est-ce que ça m'a manqué ? Pas trop, je crois. Je n'ai pas soigné que mon addiction à la drogue, j'ai aussi travaillé sur mon besoin permanent d'adrénaline et de voix dans ma tête. Les trois étaient connectés. Moins de voix, moins besoin de les faire taire chimiquement. Andrew reprend une vie normale, sans crise de panique quotidienne. Nash a toujours été un esprit relativement calme, entre ses crises. Je n'ose pas reprendre le volant et je doute que je le referai un jour, mais j'ai l'impression d'avoir une vie aussi normale que ça me soit possible. Alors c'est à se demander ce que je fou là, à attendre un criminel pour passer la soirée avec lui. Je ne sais même plus. Je sais pas pourquoi je me demande où est la femme qui m'a mise au monde. C'est pitoyable de courir après quelqu'un qui ne veut pas de vous. C'est pitoyable de demander à un ancien plan cul des réponses qu'on pourrait avoir en demandant à sa grand-mère, mais je me sens plus en sécurité avec lui. Je m'en fou, de ce qu'il pense de moi. Il aura oublié ce que je lui ai demandé dans deux jours. Il n'y a aucun risque qu'il vienne murmurer à mon père que ma curiosité nouvelle à propos de ma génitrice l'inquiète et que ça déclenche des réactions en chaîne. C'est juste facile, quand on connait sa façon de fonctionner.

Je joue avec ma bague de fiançailles, en regardant la route, attendant que sa voiture ou son taxi ou son je-ne-sais-pas-quoi (mais je l'imagine difficilement venir en trottinette électrique) apparaissent. J'ai pas de plan, je vais le laisser faire ce qu'il veut et passer derrière lui pour limiter la casse. J'ai tout de même un léger sourire en imaginant la gueule que va faire mon père, mais ça, c'est du bonus.@Porter Wilks

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Porter Wilks

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Re: Winning team + Porter

Mar 23 Avr - 21:30

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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »

Ce n’est pas le genre de soirée que j’ai eu l’habitude de passer avec Una. Là, ça ressemble beaucoup plus à ces réunions que l’on organise au sein du Réseau pour décider des investissements liés à la drogue, aux putes, et à tous ces transferts d’argent que cela est censé engendré. Cette fois, de prime abord, je ne suis pas dans mon élément. Pourtant, je ne redoute absolument pas ce qui va suivre, et j’ai confiance en mon sens de la répartie et de l’aisance en public pour me débrouiller comme un chef dans tout genre de représentation. Et puis, après tout, je suis avec elle, elle est censée me briefer sur tout ce qui intéressant à savoir, tout en me laissant gérer à mon aise les parties techniques de ce rendez-vous d’affaires. Je ne me met aucunement la pression, en même temps, je n’ai jamais été du genre à le faire. J’ai vécu ma journée normalement, au rythme des opérations à mener sur le territoire Edimbourgeois, sans essayer de penser à ce qui pourrait m’attendre, puisque je savais que je verrai cela au moment venu.

Par message, elle m’a bien fait remarquer que cette entrée dans le « Grand monde de belle-maman » n’était pas sans contrepartie. J’ai négligemment commencé les recherches de ce coté là, sans y mettre beaucoup de volonté, d’autant plus que j’ai des choses plus importantes à faire que de répondre à cette lubie ridicule. Je n’ai pas de deadline imposée, j’ai donc tout mon temps et je compte bien le prendre. D’ailleurs, je n’ai pas vraiment fait attention à l’heure, et puis, de toute façon, j’ai oublié quand est-ce que nous devions nous rejoindre précisément, beaucoup trop occupé pour jeter un coup d’oeil à notre échange de SMS sur le moment. Lorsque je l’ai fait, il était déjà tard, mais je ne me suis pas précipité dans mes habits pour courir à sa rencontre, au contraire, je me suis prélassé un peu plus longtemps dans mon canapé avec un verre à la main, avant de finalement me lever en baillant pour enfiler la veste de costard assortie à mon pantalon. Je met un point d’honneur à m’habiller de la façon la plus classe possible, histoire de faire première bonne impression auprès des investisseurs à qui on va me présenter.

Ma fidèle voiture me mène au point de rendez-vous et je m’en extirpe après avoir pris place sur une place handicapée. Comme à mon habitude, je m’en grille une avant de me décider à aller la rejoindre. En roulant, j’ai cru apercevoir sa silhouette qui m’attendait et j’en ai esquissé un sourire satisfait. J’aime me faire désirer, tout le monde le sait. Je remarque également qu’elle a fait un effort vestimentaire auquel je ne suis pas plus habitué. A se demander si elle n’avait pas une soeur jumelle et qu’on les avait échangées (l’idée me déclenchait des visions assez sensuelles, je n’avais pas peur de l’avouer). Je ne dirai pas que c’est déplaisant à regarder mais c’est juste… mouais. J’ai connu mieux. « J’espère que je ne t’ai pas fait trop attendre » je demande avec un air particulièrement faux sur le visage. Quelle importance de toute façon, elle n’avait aucune obligation d’être là, elle. Je levai les yeux vers les immeubles nous entourant en expirant de la fumée de cigarette. J’ai bu quelques verres avant de venir, donc. Et j’ai pris de la coke il y a environ… Je dois regarder ma montre. Environ six heures. Je suis donc particulièrement frais et apte à saisir toutes les opportunités qui se présenteront à moi.

J’aurai préféré passer ces prochaines heures dans l’arrière-salle d’un bar. Quelque chose de moins formel que ce à quoi je m’attend. Des gens bien endimanchés, des coupes de champagne, une petite musique d’ascenseur, et j’en suis blasé d’avance. « Il est encore temps d’aller se souler ailleurs » je glisse à Ùna en m’approchant délicieusement de son oreille et lui posant une main sur le creux de la taille. Allons nous amuser tant qu’il est encore temps, non ? Ensemble, nous n’étions pas habitué aux affaires sérieuses, c’est comme si on nous demandait de nous assoir à coté dans une salle de cinéma pour voir un film certes important mais chiant comme la pluie. Ceci dit, il y a des choses qui pèsent dans la balance. Je n’ai pas oublié mon ambition et pour quoi et qui je travaillais. Lorsque j’étais l’employé de mon père à la banque, je savais me servir des réunions pour détecter le bon investisseur. Maintenant que j’ai pris du gallon et que je connais à la perfection certaines manoeuvres de manipulation, je suis prêt à viser ailleurs. « Bon allez, assez perdu de temps » j’impose en la gardant serrée contre moi, ma main jouant avec un pli imaginaire le long de sa robe, alors que j’avance vers les portes de la salle accueillant les invités, véritable gueule du lion.

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Re: Winning team + Porter

Sam 4 Mai - 20:55

Winning team
Porter finit par apparaître, après que j'aie fait tourner une centaine de fois ma bague sur mon annuaire. Je me tourne vers lui et lui souris, amusée de le voir ailleurs que dans une boîte ou dans ma chambre. Je vois dans ses yeux que ma tenue lui déplaît, ce qui est un très bon compliment. Je détesterais me montrer à une fête professionnelle d'Erin avec une robe approuvée par Porter, si vous voyez ce que je veux dire. Désolée d'avoir eu à couvrir plus de 25 % de mon corps pour ne pas passer pour une escorte ramenée par un des mecs riches de la soirée.

— Je désespérais, sans toi.

Je prends un air exagérément dramatique. Ça m'amuse toujours autant de le taquiner en jouant la femme folle amoureuse de lui. Je crois que ça lui fait peur ou le dégoûte un peu. Alors, bien sûr, j'en rajoute une couche.

— Je croyais que le but de la soirée était de te faire rencontrer des gens importants, pas de retomber dans nos vieux travers, mon amour.

J'utilise ce vieux surnom que nous échangions parfois par SMS, dans le but de nous faire frissonner de dégoût. Ça fonctionne sur moi-même. C'est vraiment chelou d'aimer se faire du mal ainsi, mais ça me fait rire. Je le laisse passer son bras autour de moi, consciente que ça serait un combat perdu d'avance que de le forcer à être sage. Porter a envie de mettre ses mains n'importe où. Je vais accepter jusqu'à un certain point. Je pense au dossier et au service qu'il devrait me rendre en retour, et même si j'aimerais dire que je m'en fou, ça m'aide à tenir. On traverse et on monte les deux marches qui mènent au grand hall. L'intérieur est joliment décoré, les meubles sont de bonne facture. Félicitations à Erin. C'est pour célébrer ça qu'on est à cette soirée. Les lumières sont très fortes et se reflètent dans les miroirs accrochés ici et là. On se croirait dans la galerie des glaces. Au centre de la pièce, ma famille. Je les vois, ils me voient.

Je remarque les doigts de Will se serrer sur sa flûte et le regard de mon père me suivre sévèrement du regard. Même s'ils ne savaient pas quoi penser de mon mec pendant longtemps, ils ont appris à aimer Nash et surtout, à aimer les effets bénéfiques de ma relation sur ma personne. Porter, il renvoie pas une image de mec sain qui m'aiderait à rester loin de la drogue, sans vouloir l'insulter. C'est même plutôt un compliment, d'après mes critères. Je repère un serveur et ajuste ma trajectoire pour aller récupérer des verres, en gardant Porter contre moi pour le moment. On y est presque, lorsqu'Erin me fait sursauter. Elle s'est approchée doucement, d'un pas timide. Je m'attendais pas à ce qu'on vienne nous parler, je les imaginais plutôt rester loin de moi en paniquant. Mais elle est là. Devant nous. Avec un sourire qui trahit son envie intérieure de crever. Ça doit être dur d'être aussi gentille et diplomate qu'elle.

— Ùna, ma puce.

Je me demande si c'est elle qui s'est portée volontaire pour venir nous saluer ou si mes pères l'ont envoyée en sachant qu'elle serait la plus diplomate des trois. Son regard monte et descend sur Porter et son sourire se crispe. Maintenant, elle fixe la gorge de mon cavalier, où l'on devine des tatouages. Si j'avais voulu prendre le parfait opposé de mon fiancé, je n'aurais pas mieux choisi. J'attendais à ce qu'elle dise quelque chose, qu'elle se présente ou tende la main, mais elle ne fait rien. Elle est plantée là, les deux mains autour de son champagne. Elle doit être totalement paniquée intérieurement, elle me fait de la peine. C'est le bras autour de ma taille qui lui fait le plus de mal, je pense.

— Salut Erin. Je te présente Porter, un ami. Un ami. tu peux rassurer Will et Papa : je ne ramène pas mon amant à vos soirées mondaines. Nash et moi allons très bien, le mariage n'est pas annulé. Porter, je te présente Erin, la compagne de mon père qui est là-bas, avec son petit ami.

Je désigne de l'index mon paternel et son acolyte. Le premier tente d'avoir l'air normal, le second fusille le tatoué du regard. Je pense qu'on aura la paix pour la soirée. Papa et Erin seront occupés à tenir Will pour qu'il ne vienne pas me demander quelle mouche m'a piquée. J'ai vraiment hâte du prochain repas familial où je vais devoir leur rendre des comptes.

— Rassurez-moi, vous n'étiez pas au lycée ensemble ou un délire du genre ?

Je coule un regard en direction de mon cavalier, puis d'Erin. D'un côté, ça me ferait crever de rire de découvrir qu'ils sont le premier amour l'un de l'autre par exemple. De l'autre, ça rendrait la chose hyper glauque, parce qu'on parle d'un mec avec qui j'ai couché et d'une femme qui est plus ou moins ma belle-mère. Mais bon, c'est une question légitime : ils ont le même âge.@Porter Wilks

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Re: Winning team + Porter

Mer 29 Mai - 21:12

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una & porter

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »

Peu importe la situation, il y a des choses qui ne changent pas. Ce jeu entre Una et moi en fait partie, et je prends plaisir à l'entretenir, à faire comme si nous étions le meilleur duo du monde et que je n'avais pas envie de l'étrangler avec la ceinture de sa jupe au moins une fois à chaque fois que nous nous voyions. Elle aussi d'ailleurs, à utiliser ces petits surnoms censés être mignons pour n'importe qui d'autre mais pour aucun de nous deux. Quand elle précise le véritable but de la soirée, j'ai une petite moue déçue. Elle insiste sur le fait que nous n'allons plus coucher ensemble ce qui pourrait me rendre très triste ou très en colère, en fonction, mais je garde toujours un petit soupçon d'espoir au fond de moi. C'est impossible, de ne pas "retomber dans nos travers". Il y aura bien un moment, une situation, ou la tension sexuelle sera trop à son paroxysme pour que nous n'y cédions pas. Une soirée de cet acabit, à rencontrer des gens importants, impliquait une certaine énergie et il fallait bien en expulser le trop plein, non ? Si je devais donner une approximation je dirai... après le troisième verre. Ca semblait être un bon compromis. "Depuis quand c'est impossible de faire les deux ?" demandais-je alors en lui glissant un regard entendu, qui alla rapidement se perdre dans le décolleté de sa robe.

Au moins, c'est vrai, l'intérieur respire la classe et un peu le luxe. Je pourrai tout à fait m'y retrouver dans mon élément, s'il y avait un peu plus de décoration osée, des fontaines de champagne et des filles un peu plus dénudées un peu partout. Il faudrait bien s'en contenter pour ce soir. Au moins, les différents miroirs accrochés au mur reflètent un petit nombre de beaux gosses tatoués que je ne me lasserai pas d'admirer. D'ailleurs, je ne peux m'empêcher de remettre en place mes cheveux avec un sourire en coin, avant que Una me tire un peu plus loin. Elle connait des gens, et des gens la connaissent, c'est une évidence quand je vois des têtes se tourner vers nous. Certaines me regardent plus moi, j'en mettrais ma main à couper, mais d'autres ont un air parfaitement désapprobateur que je ne pense pas dirigés sur moi, mais plutôt sur elle. Je me redresse de toute ma hauteur, triomphant. Je ne vois pas ce qu'il pourrait y avoir à nous rapprocher, nous sommes particulièrement bien assortis elle et moi je trouve, et si ces gens ont des préjugés sur les tatouages, ils peuvent bien aller se faire foutre. Je suis persuadé que Una des amis encore plus zinzins que moi. Nous ne restons pas longtemps statiques au centre de la pièce, je n'aurai de toute façon pas permis que nous ne soyons pas en possession d'une coupe plus de deux minutes avant d'être rentrés.

Nous ne tardons pas à être apostrophés. Une belle brune, plutôt séduisante, mais qui semble réservée et bien trop polie pour se lâcher comme ça au bout d'un seul verre. Vu la façon dont elle s'adresse à Una, pas de doute, ça ressemble à s'y méprendre à une MILF. Je la vois déjà maman de deux enfants en bas âge et qui ne demande qu'a s'amuser un peu, du moment qu'elle est en confiance et avec quelqu'un qui sait s'y prendre. J'ignore exactement son âge, elle semble en tout cas plutot bien conservée. "Enchanté, Erin" fais-je d'une voix chaude et chaleureuse en la dévisageant sans vergogne, sans même prendre la peine de suivre du regard le doigt de mon accompagnatrice qui désigne le petit-ami de la femme. "Ce qu'elle oublie de dire, c'est que nous avons été amants bien avant qu'elle n'ait la bague au doigt, je lui dis souvent que ça va lui manquer quand il sera trop tard". Je ne me précipite pas immédiatement dans la brèche, car après tout, j'ai bien compris à qui nous avons affaire, Una me l'avait dit lorsqu'elle m'avait vanté la soirée la dernière fois. J'essaie donc de ne pas en faire trop, mais c'est trop compter sur moi pour que j'acquiesce benoitement aux propos d'Una. Il est sûr et certain que nous ne sommes pas amis en tout cas. La dénommée Erin se farde d'un sourire crispé, elle se râcle calmement la gorge pour combler un sursaut de gêne. Je ne la quitte toujours pas du regard.

Je pourrai fouiller dans mes souvenirs pour essayer de savoir si oui ou non, nous aurions pu nous connaitre d'avant. Peut être, mais il semblait qu'elle ne m'ait pas marqué suffisamment pour cela. "Non. C'est bien dommage" arguais-je, bien que dans ma bouche, cela ne ressemble pas beaucoup à un compliment. "Je suis ravi et honoré d'être ici ce soir. Oserais-je vous demander une visite des lieux ?" ajoutais-je presque immédiatement en détournant enfin mon attention pour jeter un regard circulaire sur la salle. Je m'attardais cette fois un peu sur les deux hommes que Una avait identifié, surtout le père. Je rencontrais rarement les pères des nanas avec lesquelles j'avais eu une aventure, mais cela n'était aucunement dérangeant. Je raffermis à cet égard ma main posée tout contre la hanche de ma partenaire, pinçant légèrement le pli de la robe de manière à la faire remonter de quelques millimètres. A choisir entre la compagne et la fille, je préférais autant repartir avec la deuxième, c'était probablement ce qui passerait le moins bien. Mais effectivement, je n'étais pas là pour ça, pour une fois.

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Re: Winning team + Porter

Lun 17 Juin - 18:45

Winning team
J'étais psychologiquement préparée à devoir mettre et réaffirmer mes limites à Porter à la moindre occasion. Je pense pas que ses parents lui ont beaucoup dit "non" lorsqu'il était enfant, c'est une leçon qu'il apprend sur le tard, ça doit être compliqué. Mais non. Lui et moi, on ne couchera pas ensemble. On ne se tripotera pas dans un coin sombre. On ne s'embrassera pas. Parce que j'en ai plus envie. C'est une raison suffisante.

— Depuis que je suis follement amoureuse d'un autre. Je suis désolée de te briser ainsi le cœur, j'aurais préféré te l'annoncer d'une autre façon...

Je me retourne avant qu'il n'oublie qu'il y a un visage, au-dessus de la poitrine qu'il mate ouvertement. On rejoint enfin la soirée. Je dirais bien que je fais rentrer le loup dans la bergerie, mais je suis certaine que ces gars traînent déjà dans des trucs pas nets. Un peu de corruption pour contourner des lois dans les pays où ils veulent placer un hôtel, une petite optimisation fiscale, de l'exploitation de main-d'oeuvre sans papiers. Que des petits joueurs, en comparaison de l'homme à mon bras. Du moins, j'espère. J'ai jamais réfléchi à la dangerosité des gens que je côtoie avant ce soir. Je pense qu'Erin non plus. Elle est trop innocente pour ça. La simple vision de Porter la stresse plus que de raison. Elle n'arrive même pas à lui répondre quand il dit être ravi de la rencontrer. Au moins, ça lui évite de mentir car ravie, je ne pense pas qu'elle le soit.

Elle blanchit aux révélations de Porter. Sur la forme, sûrement plus que sur le fond. C'est pas un sujet dont elle a envie de discuter. En vrai, ça m'amuse. Parce que je suis une peste. Je pose la main sur le torse de mon cavalier et lui adresse un sourire complice.

— Je pense qu'Erin s'en doutait, mon amour.

Et papa s'en doute et Will en est intimement convaincu. D'où leur réaction hostile. Je ne laisserai pas Porter me tenir de cette façon si nous n'avions jamais été intimes. Je vois Erin totalement désarçonnée, mais pas dans le bon sens du terme. Pas dans le sens bouffé de chaleur hormonale. Elle réagit pas à ma question, ne confirme pas la réponse du tatoué, ne sourit pas. Je crois même voir un très rapide air de choc dans ses yeux au "compliment" de Porter. Lui dire ça après avoir dit qu'il m'a déjà sauté, c'est un peu glauque. À cet instant précis, pas besoin de mon don pour vous dire à quoi pense Erin : elle regrette de ne pas être ma mère et de ne pas pouvoir me prendre entre quatre yeux pour me demander ce qui me passe par la tête. Je crois que son cerveau est encore en train d'assimiler que Porter vient de lui demander une visite. Elle est en erreur système. Je fais un pas sur le côté pour que la main du brun se détache de ma robe.

— Porter travaille dans... Corrige moi si je me trompe, mon amour. Comme j'y comprends rien, je mélange toujours... Un fond d'investissement, c'est ça ? Ou dans la spéculation ? Un truc de mec de droite qui ferait vomir Papa. Bref. Nash se sentait pas bien, Porter était le seul de mes amis qui n'allait pas s'emmerder comme un rat mort ici. Puis il a une belle petite gueule, regarde-moi ça. Il allait bien avec ma tenue.

Je pose mon index sous le menton de Porter pour l'inviter à montrer sa "belle petite gueule" à la copine de mon père, pour appuyer mes propos. Ça achève cette pauvre femme. Son cerveau a vraiment blue screen. Je lui ai donné trop d'informations. C'était un peu fait exprès, ça l'empêche de trop analyser mes paroles et d'y déceler des mensonges. J'ai improvisé un truc que Porter pourrait réutiliser plus tard, genre se faire passer pour un pro qui cherche un restaurant dans lequel investir ou que sais-je. C'est pas moi qui connais ce milieu et puis, même si j'aime bien le traiter de con quand j'en ai l'occasion, je sais qu'il peut très bien s'en sortir tout seul, sans avoir besoin que je lui mâche le travail.

— Oh...

Elle finit par se reprendre. Dieu merci. J'étais à deux doigts de la tester pour un potentiel AVC. Je crois qu'elle a surtout retenu Porter = mec qui a de l'argent et qui peut avoir des contacts en commun avec elle. Elle retrouve son sourire crispé. Ses yeux préfèrent rester exclusivement sur moi mais elle répond enfin à ce qu'il lui a demandé.

— Je vais vous introduire. Venez.

J'essaie de faire en sorte de prendre sagement le bras de Porter pour la suivre, sans grand espoir qu'il me laissse faire. Avec un peu de chance, il sera bientôt en discussion très intéressante avec quelqu'un d'autre et oublierait sa libido d'adolescent.@Porter Wilks

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Re: Winning team + Porter

Jeu 27 Juin - 22:02

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una & porter

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »

Notre relation était plutôt sympa pourtant. Pourquoi fallait-il tout gacher en s’imposant une relation monogame, tout ça parce qu’on était « follement amoureux » de quelqu’un d’autre ? Et bien, tant pis pour elle, Una ne savait pas ce qu’elle perdait ! Elle ne trouverait pas mieux que moi en matière de sexe, et ce n’était pas son petit abruti de mec qui la comblerait, j’en étais certain. Mais soit, un jour, elle verrai bien qu’elle avait fait une grave erreur, et je reconsidérerai la question de savoir si elle mérite de nouveau un petit coup rapide dans un bar de renom. Je la suivais à l’intérieur, non sans m’empêcher de regarder ses formes se mouvoir devant le nez parce que je continuerai malgré tout de les apprécier à leur juste valeur, et on se retrouva rapidement face à l’organisatrice de la soirée, sa belle-mère, Erin. Bizarrement, cette dernière semblait être venue vers nous à contre coeur, elle tentait vraissemblablement d’éviter mon regard ou de me regarder de façon générale, alors Una et moi nous chargeâmes des présentations, chacun à notre manière. Ce qui n’eut pas vraiment l’air de mettre à l’aise notre interlocutrice. Pourtant, je m’était trouvé très… factuel. « Ca, c’est parce que nous allons très bien ensemble » glissais-je à la réplique de mon ex plan-cul en posant une main sur la sienne par dessus ma chemise. Je lui adressais un regard complice avant de reporter mon attention sur Erin et, au-delà de son épaule, sur ses deux pseudo garde-du-corps.

Ca en deviendrait presque génant, de rester plantés là, d’autant que j’ai essayé de lui demander de me montrer la salle. Je me râcle la gorge pendant que Una s’écarte de moi. Je la pardonne de son erreur, j’ai toujours argué que je travaillais dans la comptabilité, mais même le domaine bancaire aurait tout aussi bien pu faire l’affaire puisque cela avait été la vérité et que j’y étais toujours plus ou moins malgré moi à travers mon père et son salaud de fils. « C’est à peu près ça, my love » répondis-je sans essayer de la corriger pour entrer dans les détails parce qu’à mon humble avis, la femme n’avait aucunement envie d’apprendre à me connaître mais elle était trop polie pour me le dire. Je continuais tout de même à lui faire un sourire dont j’avais le secret, avant de me laisser tripoter comme un objet de foire. On va dire que c’est pour la bonne cause. Je n’étais pas là uniquement pour l’accompagner en restant muet comme une carpe. « On peut retenir que j’ai beaucoup d’argent, et de bons contacts. Je serai ravi de vous en parler pendant la soirée » affirmais-je pour lui montrer que je ne comptais pas partir de sitôt.

Cela semble enfin faire réagir belle-maman. Il n’y a pas de secret, l’argent est une valeur sûre, surtout dans ce milieu. Je n’avais pas encore jaugé la qualité des autres invités, mais sans doute que j’y trouverai mon bonheur. Après tout, c’était quelque chose que j’avais fait pendant de longues années en travaillant à la banque, et il y avait bien certaines magouilles dont on n’oublie pas le principe, même plus de dix ans après. Ce n’était pas comme si je ne m’exercais pas quotidiennement non plus. « C’est très aimable à vous ». Cette fois, c’est moi qui passe en premier pour suivre Erin, suivi de près par Una. J’aime bien quand elle s’attache à moi comme ça, pour l’instant, je supporte parce qu’elle est en quelque sorte mon laisser-passer, mais arrivera un moment ou j’oublierai même sa présence. Avant de rencontrer les amis de la femme, je m’empare d’une flute de champagne lorsque nous passons près d’un buffet. Je n’aime pas négocier le ventre vide, ça ne fonctionne jamais comme ça. Avec un peu d’alcool, j’aurais moins l’air de minauder. Elle me présente à quelques personnes, je vois au début qu’elle a du mal à retenir mon prénom, mais je me fais un plaisir de le rappeler à chaque fois. Il y a un peu de tout ici, mais le point commun est bien la qualité du contact. Certains ont déjà entendu mon nom, et ça semble les rassurer. C’est vrai que mon père gère ses affaires d’une main de maitre, alors ils s’imaginent que je tiens de lui. Sur certains points, je suis parfaitement d’accord. Et puis, accompagné de la belle-fille de l’hotesse, je marque aussi quelques points faciles. Pour l’instant, celui qu’elle m’a présenté comme étant son père ne nous a pas approché, mais je nous sens épiés à chaque mouvement. « Surveillés comme le lait sur le feu » je plaisante à l’intention de Una, loin de me sentir vexé ou contrarié. Au contraire, j’aime qu’on se méfie de moi. « Tu penses qu’ils accourent si on se roule une pelle ? » je la taquine en la regardant dans le blanc des yeux, prêt à m’approcher un peu plus dangereusement d’elle, juste pour voir leur réaction.

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Occupation : Doctorante en science politique, chargée de TD spécialisé sur la coopération internationale. Chanteuse dans un groupe en quête de professionnalisation.
Âge : 32 Quartier : New Town (Leith Walk)
Situation familiale : Enfin mariée à Nash, enceinte (bébé prévu pour mi-janvier)
Date d'arrivée à Edimbourg : Ma naissance, 1992
Don : Coucher avec quelqu'un, c'est lui foutre un tracker dans le crâne. Pendant deux à trois jours après notre rapport, je vais entendre ses pensées et parfois voir à travers ses yeux. Plus nous couchons ensemble, et plus le tracker aura du mal à se dissiper. Eventuellement, si notre relation est trop longue, le tracker sera là de façon pérenne.

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Re: Winning team + Porter

Jeu 11 Juil - 16:29

Winning team
J'ai envie de rire nerveusement quand Porter dit que nous allons très bien ensemble. L'Ùna d'avant la cure, sûrement. Celle qui cherchait les émotions les plus intenses possibles pour se sentir vivante et elle-même. Celle-là, ouais, aucun doute qu'un mafieux hédoniste lui correspondait bien. Maintenant, c'est définitivement plus ce dont j'ai envie. Avoir des projets sur le long terme, c'est étonnamment agréable. Mais en couple ou non, j'adore encore taquiner mon entourage. Je me nourris égoïstement de l'inconfort d'Erin alors qu'elle n'a été que gentille et bienveillante à mon encontre. Elle doit avoir envie de vomir en m'écoutant échanger des mots doux avec un homme de son âge. Jusqu'à ce qu'on parle d'argent. Là, son attention est piquée. Elle nous guide à travers les invités, nous présente ici et là. Elle fait de son mieux pour retenir le prénom de Porter, mais ça ne veut pas. Blocage psychologique, sûrement. Déni de réalité.

Moi, je fais de mon mieux pour suivre alors que je suis loin de ma zone de confort. J'ai l'habitude d'être la fille rebelle de l'hôte, pas la cavalière du petit nouveau. Je souris, pose la main sur le bras de Porter pour rester dans le cercle. Je rigole aux mauvaises blagues, y compris celles que je ne comprends pas. Une fois ou deux, je vante une qualité de Porter comme si j'avais la moindre idée de ses qualités professionnelles. Je suppose qu'on peut le qualifier de passionné et déterminé, oui. Tout le monde a l'air plutôt satisfait. Une fois que ma présence ait suffi à rassurer ceux que je connais, je pourrais disparaître que ça ne changerait pas grand-chose. Le tatoué sait mieux que moi ce qu'il fait. J'essaie de garder une coupe en main en permanence pour ne pas avoir l'air débile, les bras ballants.

À un moment, par miracle, nous nous retrouvons seuls à nouveau. En tête à tête. Comme c'est romantique. Et évidemment, nous sommes chaperonné. Je jette un coup d'œil dans la direction des deux hommes, les gratifie d'un coucou provocateur. J'ai décidé d'être insupportable, ce soir. Je n'ai plus souvent d'occasions de leur donner des sueurs froides alors je profite de celle-ci. C'est pour les punir de me croire capable de tromper Nash, combien même je sais d'où cette peur vient.

— Ils me connaissent trop bien.

Je hausse les épaules, pas vexée du tout par la situation. Comme dit précédement : je connais son origine et je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Mais plutôt que me blâmer, je préfère continuer à être une peste. Oups. Je rentre dans le jeu de Porter ; je m'approche de sa bouche. Nos lèvres ne sont plus qu'à quelques millimètres et je sens son souffle sur mon visage. Mes yeux se ferment, se préparant à un baiser qui ne viendra pas.

— Même pas en rêve.

Je recule avec un sourire satisfait. Je suis certaine que plusieurs personnes se sont crispées en me voyant faire ça, ce qui m'amuse terriblement. En fait, j'y suis peut-être allé trop fort. Quand je regarde dans les directions des deux hommes, j'assiste à la furie de Will. Il confie son verre à mon père, ce qui est très mauvais signe. Quand il accepte de se séparer de son verre d'alcool, c'est que les choses vont mal. J'en connais une qui va passer un sale moment.

— Sortons fumer.

Je prends la main de Porter une poignée de secondes, simplement le temps de lui donner la bonne direction. Nous aurons tout le temps de lui trouver des associés plus tard, quand la tempête sera passée. Du coin de l'œil, je vois du mouvement. Il me semble que notre fuite ne décourage pas Will qui continue à nous suivre, mais au moins nous pourrons nous engueuler dans un endroit moins public. Je suppose que la rencontre entre Porter et lui peut être marrante, le tatoué risque de ne pas baisser les yeux comme beaucoup le font face au meilleur ami de mon père.@Porter Wilks

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Porter Wilks

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Re: Winning team + Porter

Mer 31 Juil - 22:24

Winning Team

una & porter

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »

J’évolue comme un poisson dans l’eau dans ce milieu. Pour l’instant, je suis resté en surface, jaugeant des différents invités qui m’ont été présentés par Erin qui a tenu son rôle d’hotesse à la perfection (si on zappe l’oubli du prénom) pour déterminer avec lesquels il serait le plus intéressant de conclure affaires. Pour cela, il faudra que je me sépare de Una, mais pour l’instant, je m’amuse comme un petit fou et sa présence reste importante pour quelques détails qui ne sont pas connus de l’autre femme. Ca me plait toujours autant d’entendre des compliments dans la bouche des nanas que je fréquente, d’autant plus lorsqu’ils sont sincères et bien placés dans la conversation. De l’avoir à mon bras semble rassurer les plus méfiants, même s’il leur suffirait de jeter un regard sur les deux hommes qui nous surveillent pour constater qu’ils sont peut être en train de faire une erreur. Je dis bien peut être parce que, au-delà de ma personnalité remarquable, je suis effectivement doué dans ce que je fais. J’en ai rapporté des contrats luxuriants lorsque je bossais avec mon père, si je n’avais pas plongé dans l’illégalité, j’aurai parié qu’il se serait battu pour me garder. La plupart des personnalités ce soir méritaient bien un coup de pouce, et pour cela, il ne fallait pas se laisser démonter par l’air maussade de deux imbéciles. D’autant que leur colère ne semblait pas réellement portée sur moi mais sur Una.

Comme j’aime la provocation et que l’occasion se présente, entre deux fournées de petits toasts et un verre de délicieux champagne, je propose à la jeune femme de faire parler un peu plus de nous. Pour cela, je n’hésite pas à réduire la distance entre nous, prêt à la supprimer complètement si j’ai son accord. Cela semble l’amuser aussi, ce dont je ne doutais pas vraiment. J’opte pour une moue déçue lorsqu’elle se refuse à m’embrasser, même si je ne m’étais pas trop fait d’illusions non plus. « Dommage, tu sais ce que tu rates » je réplique, amusé, en me redressant. A ma question cependant, nous avons vite la réponse. Autant elle que moi remarquons le geste de celui des deux hommes qui lui ressemble le moins mais si j’ai un doute quant à ce qu’il signifie, elle, le reconnaît mieux que moi. Elle m’embarque littéralement direction l’extérieur après que j’ai simplement répondu un simple « Ok » laconique et nous voilà à marcher au pas de course pour maintenir la distance. L’homme ne se démonte pas et nous suit, ça en deviendrait presque comique, je l’entends appeler « Una ! » d’une voix de plus en plus furieuse et, puisque c’est dans mon caractère, je n’attends pas que nous soyons sortis pour stopper ma course. Pieds bien plantés dans le sol, je force la jeune femme à s’arrêter et à se retourner. Paré de mon sourire façon « gendre idéal » je l’accueille en posant une main sur le bras de mon accompagnatrice.

« Will, quel plaisir de... » je commence dès qu’il nous a rejoint, mais il me coupe littéralement avec un regard noir et une main levée en ma direction. Cette signification là, je la comprends sans problème. M’ignorant, c’est à sa… sa quoi en fait, je ne sais pas, vu que ce n’est pas son père mais seulement le petit-ami ou je ne sais pas si j’ai très bien compris, qu’il s’adresse. « Tu peux me dire ce que tu fais ? » demande t-il, d’une voix qui n’appelle pas vraiment à la discussion. Je pense que tous les trois nous savons très bien ce qu’elle fait. Je la laisse s’exprimer en les contemplant tous les deux d’un air suffisant, mais sans pour autant faire un pas en arrière, assumant d’être là, avec toutes les conséquences que cela engendrait. Je profite de la plus petite brèche pour récupérer le contrôle conversation. « Je disais donc, Will... ». « Mr McClelland. Et moi non, je ne suis pas enchanté de vous rencontrer. Maintenant, si vous le permettez, je souhaiterai lui parler sans votre présence » rétorque t-il, d’un ton plus glacial que glacial, quoique encore assez poli, alors que, me tournant ostensiblement le dos limite à me bousculer pour se placer entre elle et moi, il essaie de l’entrainer à son tour un peu plus loin. Je ne sais pas si la patience est ma principale qualité, mais quoi qu’il en soit, je ne suis pas vraiment homme à obéir aux ordres, surtout lorsqu’ils ne me conviennent pas. Si je lâche donc le bras de ma cavalière, je ne m’écarte pas plus d’un demi pas. Profitant du fait qu’il ne souhaite pas me regarder, je me redresse derrière lui pour que elle puisse me voir, enchainant tantôt gestes enfantins tantôt grossiers pour me démarquer face à l’attitude particulièrement stricte de Mr McClebard.

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Re: Winning team + Porter

Dim 8 Sep - 19:29

Winning team
J'ignore si Porter sait à quoi il s'expose, en nous arrêtant dans notre fuite. On aurait pu nous cacher, lancer une partie de cache-cache immature qui l'aurait rendu fou. Le lieu de réception est assez grand pour ça. Tous les invités auraient vu Will passer dans un sens, puis dans l'autre. Franchement, quel spectacle ! Mais je suppose qu'on peut garder l'idée pour plus tard. Papa m'en reparlera la semaine prochaine, il me rappellera que s'amuser à user le pauvre vieux cœur de Will, ce n'est pas gentil. Non, je rigole. Il va soupirer et ne rien dire parce qu'il sait que plus ils me montrent que je suis désespérante, plus je m'applique à leur donner raison.

Porter, il préfère la confrontation. C'est moi qu'il veut rendre folle, je crois bien. Je manque de me casser la gueule quand il nous arrête net dans notre course. Mon papa #2 nous rejoint en quelques enjambées. Je le regarde comme si j'étais surprise de le voir débarquer et que j'attendais qu'il dise quelque chose. Sa question, qui coupe allègrement la parole à mon cavalier, est celle que j'attendais. Vraiment trop prévisible. Gros manque de fun chez le meilleur ami de mon père, pour changer.

Je lève les sourcils pour faire mine de ne pas comprendre la raison de sa question. Je pense que ce que je fais est assez évident. Il aime me gronder comme quand j'étais enfant, pour me forcer à assumer mes conneries. Il espère que les dire à voix haute aide mon éducation. Ça a tellement bien fonctionné que voilà le résultat. La situation, la colère de Will m'amuse bien trop, encore plus quand il sort Porter de la conversation avec autorité. Je suis certaine que mon cavalier n'a pas l'habitude d'être traité de la sorte. J'adresse un sourire de chipie au brun. J'espérais le voir bougonner mais il préfère jouer au con. Je recule d'un pas pour que Will ait l'illusion d'avoir gagné et d'avoir créé une bulle d'où Porter a été exclu, alors que pas du tout. Il est juste derrière à faire le crétin comme un élève qui s'amuse dans le dos du professeur trop sévère. Je retiens mes rires. Il ne faut pas que Will se retourne.

— Ok, Will. Je t'arrête tout de suite. Mon fiancé sait exactement où je suis, avec qui je suis, comment Porter et moi sommes l'un avec l'autre. Quant à Porter, c'est un habitué de ce type de soirées. Vois-le comme une version plus âgée et plus tatouée de moi.

Je fais mine de réfléchir pour développer la description. Je vais bien sûr me taire sur ses activités. Pas besoin que Will téléphone aux flics pour le faire dégager. Je vais me concentrer sur la partie marrante de la chose. Peut-être que je parade avec ce gars pour une autre raison, initialement, mais ça veut pas dire que je ne peux pas trouver de l'amusement dans cette soirée. Porter et moi, nous avons l'air sur la même longueur d'onde. On verra si c'est encore le cas au moment de se dire sagement au revoir pour passer la nuit dans des lits différents.

— Plus brun, également et moins marié...

Je pose mon index sur mon menton, le tapote en levant les yeux en direction du ciel dans un air de réflexion intense. Ça le rend fou. Je le sens fulminer en face de moi. Et bien sûr, je m'arrange pour reprendre la parole pile quand il ouvre la bouche, histoire de mettre sa patience à rude épreuve. Il est encore un peu trop poli pour me couper totalement et m'ordonner de la boucler. Il y a des invités autour, ils pourraient entendre des bouts de notre conversation.

— Définitivement moins mignonne et adorable, mais sinon, quasiment moi.

Je souris, prête à essuyer la rage née de sa frustration. Je ne tourne pas les yeux vers Porter pour ne pas trahir sa présence. Ça serait dommage qu'il loupe la suite. L'agacement de Will sera mon chef-d'œuvre, il n'y a que moi pour le mettre dans des états pareils et j'en suis fière.@Porter Wilks

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Porter Wilks

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Re: Winning team + Porter

Dim 27 Oct - 22:54

Winning Team

una & porter

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »

Loin de moi l’idée d’insulter la famille de ma chère amie mais… Merde, ce type puait de la tête aux pieds ! Ca se voyait qu’il se savait avoir la bite la plus longue et qu’il ne voulait même pas me laisser le plaisir de lui démontrer que non. Encore un qui n’avait sûrement jamais mis un pied de l’autre coté de la ligne, qui utilisait son argent à des fins honorables, et qui pensait pouvoir dicter les relations de son entourage. J’aurai adoré le voir nous poursuivre dans le dédale de couloirs, que les invités l’observent nous suivre, rouge et soufflant comme un bœuf le poing levé sans pouvoir nous rattraper, mais j’avais jugé plus drôle de le laisser venir se confronter à Una, même si je devais pour cela être exclu. Je les laissais un peu parler, tout de même, me contentant de parader dans le dos de l’un et devant le nez de l’autre, singeant une discussion entre ma main gauche représentant la fille et la droite représentant l’homme, baillant, agitant ma langue de façon obscène pour faire rire Una, mais la bougresse tenait plutôt bien son rôle, ce qui ne me fit pas arrêter pour autant. Je n’écoutais pas ce qui était en train de se dire, jusqu’a ce que, m’apprêtant à faire cette blague certes puérile mais toujours aussi réussie du pantalon baissé sur les chevilles, je me permis de rebondir sur les propos échangés. « Très bien dit, on se ressemble beaucoup mentalement et… ». « Il va falloir qu’on ai une bonne discussion sur ton choix de… cavalier, en attendant, viens avec moi, il est hors de question qu’on vous voit une minute de plus ensemble » contre l’homme en me coupant littéralement la route pour continuer de me tourner le dos.

Ca me donne envie de rire parce qu’il n’est pas né celui qui fera de Una une petite marionnette docile. Ni celui qui fera de moi une statuette immobile et muette. Pourtant, la situation commence à ne plus avoir grand-chose de drôle, en tout cas, ça commence à devenir un peu long. J’ai tenté de prendre mon mal en patience, mais je ne suis pas venu ici pour poireauter dans un couloir alors que le centre névralgique des conversations se trouve dans la grande salle. Je pourrai les planter tous les deux ici et m’en aller, mais cela serait donner raison à cet homme que je n’apprécie guère alors que je le connais depuis littéralement deux minutes. Achevant de m’imposer, je le contournais de nouveau pour me poster les bras croisés à côté de la jeune femme. « La version plus âgée mais définitivement plus sexy que toi demande à ce qu’on continue d’afficher notre relation au grand jour. Tu t’habitueras Will, Una a décidé de venir habiter chez moi un week-end sur deux, promis tu seras le bienvenu dès que tu cesseras de me casser les couilles, mais en attendant va retrouver ton boy ».

Fini de jouer au con poli, je lui jettais un regard volontairement menaçant, lui montrant que je n’avais nullement l’intention de me laisser encore faire plus de quelques secondes. Afin de ne pas entrer directement en confrontation alors que la soirée était loin d’être terminée, je décidais tout de même de l’ignorer définitivement et me tournais vers mon accompagnatrice. « Nous n’avons pas fini, je crois ». Je lui tendis mon bras pour qu’elle le prenne dans l’optique de revenir vers le reste des invités et d’en finir définitivement avec ce petit entracte qui m’avait seulement permis de faire la connaissance de ce très cher ami que je n’avais pas particulièrement envie de revoir. « Quel rabat-joie ! » je siffle avec un demi sourire en l’entrainant avec moi. Comme j’étais bien content, finalement, que mon père n’ai jamais joué les chaperons avec moi. Dans la grande salle, je remarque que l’hotesse et l’homme qui était avec McClelland se jettent des regards. Décidemment, je ne comprends pas ce qui les dérange. Je ne suis pas encore ivre à danser sur les tables ni à coller une main aux fesses à toutes les nanas que je croise. Je trouve même que je me tiens plutôt bien. Est-ce les tatouages, qui les encouragent à se méfier ? Je veux dire, je suis quand même classe et courtois. D’ordinaire, qu’on me craigne ou qu’on se méfie de moi me réjouit, mais là, nous sommes dans un contexte un peu différent, et je ne souhaite pas que les appréhensions de la famille de Una se répercutent sur mes capacités à rallier des investisseurs à ma cause. Finalement, cette interlude a un peu heurté ma bonne humeur, mais je me force à faire un sourire éclatant à Erin qui a une petite moue gênée qui pointe sur les lèvres. « Il vaudrait mieux que eux se comportent bien » dis-je, sans me tourner vers mon accompagnatrice. Sinon, et bien, ce serait elle qui en payerait les pots cassés à un moment ou à un autre.

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Re: Winning team + Porter

Jeu 31 Oct - 17:29

Winning team
Je me demande qui porterait le premier coup, si on devait en arriver là. Porter est bagarreur, mais je ne l'imagine pas frapper un mec de quinze ans de plus que lui comme ça, hors de son territoire. Will... Ouais, non, ça serait définitivement Will qui lui foutrait une baffe ou l'attraperait par le col si mon cavalier dépassait une limite. Mais on n'en est pas encore là. On est même sacrément loin de là. Je suis soulagée et déçue, mais plus soulagée que déçue alors ça va. J'ai encore toute ma tête. Je lève les yeux au ciel, je soupire, je suis la parfaite adolescente rebelle pour faire plaisir à Will qui aime croire qu'il peut avoir de l'autorité sur moi et Porter s'impatiente. Je le comprends. On a dépassé le stade où on pouvait se moquer de la détresse de mon presque papa.

Je fais quand même un petit signe de tête pour qu'il sache que ce n'est pas vrai. Il serait capable d'être réellement chiant s'il pensait que c'était vrai. Il me prendrait sur l'épaule et m'amènerait à consulter une collègue de papa. Bref, je préfère que la blague n'aille pas trop loin non plus. Je prends le bras de Porter et le laisse nous amener plus loin avant que la dispute ne reprenne.

— Parce que tu penses que c'est facile d'élever une fille comme moi ? Il est chiant parce qu'il me connait, malheureusement.

Je fais mine de soupirer, mais m'amuse un peu. J'ai pas l'impression que Porter soit dans la même ambiance que moi, soudainement. Fais chier. Il me parle de personnes que je ne suis pas certaine d'identifier, je suis son regard et, ouais, ok. Il a une dent contre ma famille, maintenant. Il y a pas de quoi. Ce sont juste des parents normaux, au-delà du fait qu'ils sont trois au lieu de deux.

— Ça sert à rien de grogner. Ignore-les, ça va passer. Ils ne sont pas là pour afficher leurs drames familiaux devant leurs partenaires.

C'est un contexte professionnel, qu'on ne l'oublie pas. Je lui caresse l'avant-bras pour le détendre, avant de le lâcher quand un serveur passe à notre niveau pile au bon moment. Je prends deux verres de champagne, les plus remplis du plateau et je lui en fourre un entre les mains.

— Bois.

Je lui ordonne gentiment, en tapant ma coupe contre la sienne pour trinquer. Il faut qu'il se détende. Je l'ai pas invité pour créer un combat de catch entre lui et mes darons. Il gagnerait sur le plan physique, puis se ferait mettre dehors et tout le monde aurait perdu du temps pour rien. Super, pas vrai ? Je me tourne face au reste de la salle et tente d'analyser qui s'y trouve. Ils se ressemblent tous ; des mecs de plus de quarante ans, en costume, verre en main et faux sourire sur les lèvres. Ils ont l'air si inabordables et chiants. Pas certaine que l'on puisse directement re-solliciter l'aide d'Erin alors on va s'y prendre autrement. On va trouver un moyen. Je finis par poser les yeux sur un type visiblement alcoolisé, qui a encore l'intelligence de prétendre que tout va bien. Il a le visage rouge, un équilibre chancelant, l'œil bovin, des sourires asymétriques qui ne trompent pas. Facile à embobiner, facile à interroger, facile à je-sais-pas-c'est-pas-moi-la-business-woman. Je le désigne de l'index à mon cavalier.

— On va aller parler à celui-là. Je me ferais passer pour ta femme, je listerai tes nombreuses qualités, comme.... laisse-moi réfléchir.... La fidélité et l'élégance, toi, tu lui parles chiffres et paf, tu as un nouvel associé.

Quand on tombe de cheval, il faut vite remonter, non ? Et bien voilà. Et oui, le pic sur ses qualités était gratuit, mais très affectueux, je le promets. J'attends de voir si mon plan plaît ou si je suis totalement à côté de la plaque, en sifflant encore une gorgée de champagne. Je bois quasiment plus d'alcool depuis ma cure et fuck, qu'est-ce que ça m'avait manqué. C'est peut-être exactement parce que j'aime trop ça que je devrais arrêter de m'en mettre dans les mains, d'ailleurs, mais ce n'est pas Porter qui va m'aider avec ça. @Porter Wilks

who would

have known?

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