A thing called family • Aaron

Eliott Callaghan

Pseudo : Lapin Magique
Avatar et crédit : Shawn Mendes • avatar & gifs by me
CW : Famille homophobe
Messages : 6028
A thing called family • Aaron Diq2

Occupation : Youtubeur avec deux de ses amis, secrétaire de Nadeem
Âge : 26 Quartier : Studio au 38 Moffat Way, Niddrie
Situation familiale : A récemment rompu avec Luz, demi-frère d’Aaron, relation compliquée avec sa mère
Date d'arrivée à Edimbourg : Juillet 2022
Don : Eliott entre en communication avec le monde des esprits quand il regarde à travers toutes sortes de reflets : au bon vouloir de l'esprit, il peut le voir et/ou l'entendre. Dès qu'il se retourne, la connexion est rompue, cette dernière est rétablie lorsqu'il refait face au miroir.

A thing called family • Aaron L3ir

A thing called family • Aaron

Ven 8 Mar - 1:06

A thing called family
[T.W : rupture, alcoolisme]

J'ai eu un message d'Aaron ce soir et il n'a pas l'air d'aller bien. Il m'a dit avoir rompu avec Prudence et que ce soir, il a fait une rechute. Il se trouve dans un bar, devant un verre d'alcool et même si sa sobriété a été brisée, il n'abandonne pas le combat contre son addiction pour autant. Je suis vraiment touché qu'il m'ait contacté pour venir l'aider et je ne compte pas le laisser tomber même si je me sens plutôt impuissant. Je ne sais pas ce qu'il faut faire dans un cas comme celui-ci mais déjà aller le voir et me montrer présent est déjà une première étape. Je verrai par la suite.

Je venais à peine de rentrer du travail parce que j'avais traîné au bureau, comme à mon habitude depuis ma séparation avec Luz. Ce n'est pas la première fois que mon appartement est mon ennemi mais il sait se renouveler. Le fantôme du couple que nous étions et celui du couple que nous aurions pu être me hantent jour et nuit. Je n'ai pas besoin de regarder dans les reflets pour les voir, ils sont là, partout où je pose mon regard et ce depuis plus d'un mois. Je me sens stupide et ridicule de souffrir autant alors que c'est ma stupidité qui m'a menée là.

J'avais eu le temps de retirer mon costume et de le plier correctement pour demain et de me mettre en t-shirt jogging pour plus de confort. Je n'ai pas le courage de me changer avant de prendre la route mais je me dis que ce n'est pas important. En plus, je ferais bien de me dépêcher pour ne pas laisser mon frère tout seul alors je ne perds pas une seconde de plus : j'enfile mon manteau et mes chaussures, tapote mes poches pour vérifier que mes clefs y sont et me dépêche de dévaler les marches de l'immeuble. Une fois dans ma voiture, je mets le GPS jusqu'au bar qu'a mentionné mon frère et me dépêche de prendre la route.

Je me mords la lèvre et tapote des doigts sur le volant tout le long. La durée des feux me tend, la lenteur de certaines personnes aussi, je ne me montre pas très prudent, je l'avoue mais j'ai peur qu'Aaron pense que je le laisse tomber. Donc quand j'arrive près du bar, je me gare sur la première place que je trouve, même si elle est un peu loin, et court jusqu'à l'établissement. C'est peut-être un peu dramatique mais plus vite je serai là, plus vite nous rentrerons chez moi. Je repère assez vite mon frère grâce à sa carrure et m'approche de lui, légèrement essoufflé.

- Ca va ? Désolé... J'ai fait au plus vite...

La question est bête parce que je vois bien que ça ne va pas mais c'est plus pour la forme que je la pose. J'écarte immédiatement le verre de devant lui et demande au barman si je lui dois quelque chose. Aaron n'ayant pas payé, je préfère le faire à sa place pour diminuer sa culpabilité. C'est toujours une trace de moins de cet écart.

- Viens, on rentre chez moi...

Peut-être que j'aurais dû lui poser la question plutôt que de décider ça tout seul mais je ne sais pas trop où l'emmener sinon... Et rester ici est hors de question. Je me dis aussi que s'il est venu me parler, à moi, c'est que peut-être qu'il ne veut pas qu'Aaliyah soit au courant... Ou qu'il ne veut pas l'inquiéter...

- C'est un peu le bordel mais... Enfin... Y'a de quoi manger... Et on pourra jouer à Mario Kart ? J'ai des jus de fruits aussi... Ou alors... On pourrait aller au cinéma tu sais Ver...

Je marque une pause à la fois parce que je sais qu'Aaron ne l'apprécie pas et que le départ de mon meilleur ami me fait quelque chose.

- Vergil est rentré à Londres alors tu ne risques pas de le croiser mais non... Laisse tomber, c'est une mauvaise idée. On pourra regarder des trucs de chez moi, j'ai Disney + et Netflix ! Il y aura bien quelque chose qu'on trouvera si ça te tente ! Comme ça on sera au calme...

Je parle trop pour lui vendre mon appartement que je déteste, c'est un petit peu compliqué. Mais avec lui, ce sera sans doute plus facilement supportable. Non ?

- Ca te dit ? On fera ce que tu veux.

Aaron Mahoney

Rehab

Pseudo : Elo
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CW : Alcool, jeux, drogues
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Occupation : Garagiste
Âge : 34 Quartier : Un studio au dessus d'un garage dans Leith
Situation familiale : Célibataire, père adoptif de la fille de sa meilleure amie, Aaliyah. Demi frère d'Eliott.
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis toujours
Don : Il voit la mort, littéralement parlant. Plus l'heure du décès approche, plus les couleurs s'évaporent. Son monde n'est qu'un dégradé de couleurs délavées, de noir et de gris. Les personnes proches du trépas lui apparaissent en noir et blanc, sans qu'il ne sache pour autant quand exactement, ni où, ni comment. Ce don le perturbe autant qu'il le fatigue. Il a régulièrement besoin de calme et de s'isoler dans une pièce sombre pour reposer ses yeux.

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Re: A thing called family • Aaron

Sam 23 Mar - 11:54

A thing called family

[T.W : rupture, alcoolisme]

Ma thérapeute m’a déjà prévenu : le chemin vers une guérison complète sera long et fastidieux, les envies de consommer de nouveau seront certainement nombreuses. Je dois rester droit et surtout, ne pas avoir la prétention de réussir à m’en sortir seul. C’est un travail de tous les instants. Jusqu’à présent, je ne m’en sortais pas trop mal. J’ai commencé un nouveau boulot qui me plaît beaucoup plus que le précédent, même si je dois parfois ressortir la nuit pour aller dépanner les naufragés de la route. J’ai terminé l’aménagement de la chambre en bas, l’appartement étant devenu subitement plus confortablement pour Aaliyah, Sydney et moi. Nous avons tout trois plus d’intimité. J’ai un frère dont je me sens de plus en plus proches à mesure que le temps passe. Pas Lewis, lui ça fait des années que je ne l’ai pas vu et je ne m’en porte pas plus mal. Eliott, mon demi-frère biologique. J’ai eu un peu de mal à digérer la nouvelle mais je suis content maintenant. Finalement, j’ai tout ce que je veux alors pourquoi je suis là, assis au bar, les yeux dans le liquide ambré de mon verre ?

J’ai perdu quelqu’un il y a quelques semaines de cela. Au début, j’ai fait le grand et fort. J’ai fait genre que ça ne me touchait pas mais c’est faux. Prudence est la première petite amie que j’ai réellement aimée. J’ai peut-être été attaché à Cléopâtre mais je ne sais pas si cela était dû à mes sentiments ou bien aux substances chimiques qui nous parasitaient l’esprit. De toute façon, elles ne sont plus là ni l’une ni l’autre. Et je dois avouer que j’ai un peu de mal par moment, à me remettre de notre rupture. Je pensais que notre relation durerait plus longtemps, je crois que j’ai merdé avec Prudence. Enfin, nous avons tous les deux des tords j’imagine. Je n’ai pas su arranger les choses avec Aaliyah mais elle m’a menti. Je suis sûr qu’elle m’a menti. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi Prudence a établi un portrait-robot erroné aux flics quand ils l’ont interrogée sur l’accident du musée. Elle s’est braquée quand j’ai demandé des explications et c’est moi ensuite qui me suis braqué. Mais peut être que si je n’avais pas déconné dès le début, elle aurait su me faire confiance. Enfin, je n’en sais rien. Et probablement que je ne le saurais jamais.

Toujours est-il qu’aujourd’hui, après le travail, je suis là assis le nez dans un whisky. J’y ai trempé les lèvres. Une fois, deux fois, mettant fin à plusieurs mois d’abstinence. Je lui en veux pour ça, à Prudence. C’est pas directement de sa faute mais je lui en veux quand même parce qu’il me faut un responsable. Je repousse subitement mon verre et j’écoute le conseil de ma thérapeute : ne pas rester seul. J’ai peur qu’Aaliyah parte comme la dernière fois, les perdre elle et Syd me tuerait. Dans tous les sens du terme. Je sais que je finirai par me remettre de cette rupture, avec le temps. La rose sur le dos de ma main me rappellera toujours la présence de Prudence dans la vie mais j’ai espoir que cela finisse par faire moins mal. Mais je sais que jamais je ne pourrais me remettre de la perte de ma gamine et de sa mère. Alors, aujourd’hui, ce n’est pas elle que j’appelle à la rescousse. C’est mon frère, j’ai besoin de mon frère. J’envoie un message et je croise les bras sur le comptoir, y cachant mon visage. Je dois vraiment faire de la peine à voir.

La voix d’Eliott me fait me redresser. J’ai les yeux embués et il repousse un peu plus loin mon verre. « Merci d’être venu. » Je réponds, un peu piteusement. Il paie pour moi et je me sens encore plus nul. Je me lève de mon tabouret quand il m’annonce m’amener chez lui. « Tes voisins te laissent tranquille ? » Je détourne un peu la conversation pour qu’on parle de moi le plus tard possible. Je crois qu’il faudra quand même que j’en discute avec quelqu’un. « Mario Kart, c’est très bien. J’espère que tu t’es entrainé depuis la raclée que tu as pris la dernière fois. » J’exagère. Je l’ai battu d’une courte tête, au dernier tour, parce que j’ai eu la chance d’avoir une carapace rouge à tête chercheuse. Je fronce les sourcils quand il évoque Vergil. Il sait que je ne l’apprécie pas, encore moins quand j’ai appris qu’il draguait Prudence. Ça ne se fait pas, de draguer les nanas des autres. « Ah… Le patron a pas dû être content de perdre ses deux employés en peu de temps. Chez toi, c’est bien Eli. Vraiment, j’ai besoin de calme, c’est pas grave que ce soit le bordel. » On sort du bar, j’ai pas bu assez pour voir flou ou marcher de travers mais on sent dans mon haleine que j’ai picolé. Je me déteste pour ça. « Tu diras rien à Lili, hein ? » Je lui fais promettre, tête basse, tandis que nous approchons de sa voiture. Je crois que c’est mieux que ce soit lui qui conduise.

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A thing called family • Aaron L3ir

Re: A thing called family • Aaron

Dim 14 Avr - 20:17

A thing called family
[T.W : rupture, alcoolisme]

Evidemment, quand Aaron m'a envoyé ce message, j'ai sauté sur mes deux pieds et me suis dépêché de me préparer. Je suis parti de chez moi tellement vite que j'ai un doute sur le fait que j'ai bien fermé la porte de mon appartement mais je ne m'imagine pas ne pas l'avoir fait. La route m'a paru vraiment longue alors que je fais quelques excès de vitesse. Rien de très grave, je n'ai pas dépassé la limite de beaucoup non plus parce qu'après tout, je travaille dans un cabinet d'avocat mais j'essaie de compenser le temps perdu à certains feux ou derrière des personnes moins pressées. Je me suis garé à la va-vite avant de rentrer dans le bar et chercher mon frère des yeux. Une fois à ses côtés, je pousse le verre loin de lui et essaie de lui parler pour déterminer son état.

- C'est normal tu sais... J'allais pas te laisser comme ça...

Je lui propose de venir chez moi. Enfin, je ne laisse pas trop le choix. J'essaie d'adoucir mon ordre avec quelques arguments et la question de mon frère me fait un peu perdre pied.

- Oui mais on s'en fout, c'est pas important.

Les choses se sont bien tassées depuis le temps mais j'ai tout de même envie de déménager. J'espère trouver plus grand, mieux placé et plus calme. Avec mon salaire actuel, je peux prétendre à plus et si je trouve une colocation, ce serait parfait. Mais ce n'est pas le sujet. Je ris à la plaisanterie d'Aaron et hésite à me montrer de mauvaise foi pour continuer à plaisanter. Je finis par choisir une autre technique.

- J'ai passé des nuits blanches à parfaire ma technique de conduite, tu verras.

C'est totalement faux et j'exagère très clairement pour à mon tour essayer d'alléger le sujet. S'il veut qu'on passe la nuit à jouer ou même à parler en grignotant n'importe quoi, je serai partant. Je ne dirai jamais non à quelque chose qui lui ferait du bien parce qu'il en a clairement besoin.

- Bah, il a dû vite retrouver. Va pour chez moi alors.

Je reste assez proche de lui le temps de retrouver ma voiture. Je pense que c'est mieux qu'il ne rentre pas chez lui parce que même s'il tient debout et marche droit, il sent l'alcool et Aaliyah aurait directement découvert le pot aux roses.

- Non, je te le promets.

Je lui ouvre la porte passager pour qu'il s'installe et fais le tour pour m'asseoir derrière le volant. J'attends qu'il soit assis pour démarrer le moteur.

- Si t'as besoin que je m'arrête, n'hésite pas à me le dire.

Je laisse passer quelques voitures avant de rejoindre le bitume et de prendre la route jusqu'à chez moi.

- De toute façon, je pense que ce n'est pas à moi de lui dire. C'est à toi et seulement si tu as envie et tu te sens prêt.

Je lui adresse un sourire pour le rassurer. Sur le trajet, je roule plus doucement et je veille à ne pas trop le brusquer pour pas lui donner la nausée. Je suis attentif tant sur la circulation que sur l'état de mon frère.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?... Tu veux en parler ?

Je me suis renseigné sur le processus de sobriété et les cures et j'ai appris que les rechutes étaient fréquentes, surtout en cas de détresse émotionnelle. Je suis évidemment au courant pour la rupture puisqu'il m'en a parlé dans son message mais ça ne date pas d'aujourd'hui. Je veux qu'il se sente libre de dire tout ce qui lui passe par la tête ou, au contraire, de se taire si ce n'est pas le moment.

Aaron Mahoney

Rehab

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A thing called family • Aaron 67iq

Re: A thing called family • Aaron

Lun 13 Mai - 11:34

A thing called family

[T.W : rupture, alcoolisme]

Du mouvement du poignet, je fais tourner le liquide ambré dans mon verre. Jusqu’à présent, j’avais été assez fort pour ne pas replonger. Je n’avais plus touché à rien depuis mon overdose en novembre dernier. Et là, j’ai rompu ma sobriété. Je ne suis pas ivre mais j’ai trempé les lèvres et cela suffit. Je dois me dire que cela suffit, ne pas prendre cela à la légère. C’est important de ne pas prendre cela à la légère. Demain, j’irai me confesser dans le groupe de paroles que j’ai déserté il y a bien trop longtemps. Je me pensais plus fort que ça, plus fort que tout. J’avais tout ce que je voulais. Ma meilleure amie, une petite fille formidable, un frère retrouvé que j’adore et une petite amie super. Une famille que je me suis choisie, comme les Mahoney m’ont choisi. C’était un château de carte et au premier souffle du vent, la Reine de Coeur s’est fait la malle et elle a mis en péril l’équilibre précaire de l’édifice. Putain… Fais chier !

J’ai été nul. Enfin, non. Je ne suis pas nul mais mon comportement l’a été. J’ai pas su écouter, je pense que cela a pesé dans la balance. Peut être qu’elle ne m’aurait pas menti, si je m’étais montré plus conciliant dès le départ. J’en sais rien, en fait. Peut être que cela n’aurait rien changé. Je dois avouer que par moment, cela me rend dingue. Je me refais le film de notre année passée ensemble et je recherche la moindre faille. Il y en a beaucoup. Le château s’est fissuré bien avant de s’écrouler. Je n’ai pas tout perdu, cela dit. J’ai encore Aaliyah et Eliott. C’est le second que j’appelle à la rescousse ce soir. La dernière fois qu’Aaliyah m’a vu alcoolisé, on s’est tellement disputés qu’elle a déménagé. Il ne manquerait plus que ça et je reprend contact avec Cléopâtre. C’est la pire des choses que je puisse faire. Je pense que je devrais virer son numéro de mon téléphone, je ne suis même pas sûr que cela soit encore le bon. Je plonge mon visage entre mes bras. Comme cela, je n’ai plus le verre dans mon champ de vision et les néons du bar ne me brûlent plus la rétine. Je me redresse uniquement quand la voix de mon frère parvient à mes oreilles. « Tu aurais pu avoir quelque chose de plus important à faire. » Je rétorque mais dans le cas inverse, peu importe mes activités, j’aurai tout abandonné pour lui venir en aide. Si je n’arrive toujours pas à considérer Eibhlin comme ma mère, et je pense que je n’y arriverai jamais, Eliott fait partie intégrante de ma vie désormais. Un frère, un vrai. Pas comme Lewis.

On sort et j’oriente la conversation sur ses problèmes de voisinage. La vidéo date maintenant et j’espère que tout le monde est passé à autre chose. Ils ont du trouver une autre personne à harceler désormais, vraiment ils me dépitent. Je suis rassuré quand il me dit que ça va mieux mais je ne suis pas d’accord, c’était important. Ce n’est probablement pas le sujet du jour mais c’était important. « Tu pourras pas éviter mes carapaces rouges. » Je rétorque. Il ne suffit pas d’être bon à Mario Kart, il faut aussi avoir de la chance au tirage. Je ris aussi, cela me fait du bien et me change les idées. J’aimerais une nuit entière à manger des bonbons qui piquent et à jouer à la console. Je suis sûr qu’en s’y mettant à deux, on peut terminer Mario Odyssey en une nuit. Je ne renchéris pas quand il parle de Vergil et du cinéma. Je n’en ai pas envie. Le cinéma me ramène à ma rencontre avec Prudence et je sens mon cœur se serrer. Je m’assois dans sa voiture, coté passager, et j’ouvre la fenêtre pour contrer toute envie de vomir. « Merci. » J’en parlerai sûrement à Aaliyah, parce que je ne veux plus lui cacher quoi que ce soit. Mais pas ce soir.

Je regarde au travers de la vitre ouvrir le défilé du paysage. C’est une ville que je connais bien puisque je ne l’ai jamais quittée. Peut être que j’aurais du ne serait-ce que pour m’éloigner des fréquentations toxiques que j’avais avant. Ma vie serait différente, probablement. Je n’aime pas être comme ça, tout remettre en cause parce que quelque chose n’est pas allée dans le sens que j’aurais voulu. C’est Eliott qui parle le premier, je pense qu’il a toujours été un peu plus bavard que moi. Il a tout plaqué pour venir me chercher alors, le moins que je puisse faire, c’est lui répondre. « Prudence et moi avons rompu. Elle a menti donc j’ai du mentir. Mais avant, j’avais pas été très à l’écoute. Après j’ai essayé de me rattraper, je pense pas avoir réussi. Et voilà… » C’est confus parce que, moi même, je ne sais même pas par quel bout commencer.

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Eliott Callaghan

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A thing called family • Aaron L3ir

Re: A thing called family • Aaron

Mar 4 Juin - 23:38

A thing called family
[T.W : rupture, alcoolisme, overdose]

- Qu'est-ce qu'il y aurait de plus important que venir pour toi ? Je vois pas.

Je lui adresse un sourire rassurant avant de payer sa consommation et de lui annoncer le programme de ce soir. Je m'en veux un peu de le lui imposer alors je lui propose d'autres alternatives sans vraiment réfléchir à ce que je dis. Je ne veux pas qu'il se sente bloqué et qu'il regrette d'avoir fait appel à moi dans cette situation. D'un autre côté, il n'a vraiment pas l'air bien alors je me suis dit que choisir pour lui était la meilleure chose à faire. S'il a craqué, c'est qu'il a l'esprit occupé par autre chose. En l'occurrence, sa récente rupture avec Prudence. Ma première proposition semble lui plaire alors pour essayer de l'égayer un peu, je plaisante.

- C'est ce qu'on verra ! Encore faut-il que t'en aies !

On avance doucement vers la sortie du bar puis jusqu'à ma voiture pour que je lui ouvre la portière avant de faire le tour jusqu'à la place conducteur. Il n'a pas l'air de vouloir qu'Aaliyah soit au courant de son état de ce soir alors je lui assure que je ne lui dirai rien. De toute façon, ce n'est pas à moi de le faire et je ne vais pas lui faire la leçon sur les cachotteries parce que je ne suis clairement pas mieux. Ce serait vraiment un comble que j'ose lui reprocher de passer cet évènement sous silence à sa meilleure amie. Il le fera si et quand il se sentira de le faire, il n'y a rien de pire que de se sentir acculé lorsque l'on est pas prêt. On se sent agressé, mis au pied du mur...

Je prends la route et fais attention à ne pas freiner trop fort ou à prendre des virages trop vite. Je jette régulièrement des regards à mon grand frère pour m'assurer qu'il tient le coup parce qu'on est à l'abri de rien. Il pourrait mal se sentir et être incapable de le dire alors je préfère garder un œil sur lui. Au premier signe de malaise, je prends la direction de l'hôpital. Je ne veux pas prendre de risques, le souvenir de son overdose encore bien net dans mon esprit. Pour l'instant, il a l'air de tenir le coup alors j'ose l'interroger.

- Elle a menti ? Et toi aussi ? A quel sujet ?

C'est vrai que les mensonges peuvent être destructeurs, j'en ai fait les frais moi aussi.

- C'est grave ? Elle a fait quelque chose de... ?

Je n'ose pas parler de l'idée qui m'a traversé l'esprit. Je peine à croire que Prudence l'ait trompé mais je ne la connais pas tant que ça finalement.

Aaron Mahoney

Rehab

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Re: A thing called family • Aaron

Ven 28 Juin - 10:30

A thing called family

[T.W : rupture, alcoolisme, overdose]

Je me sens un peu bête en sous-entendant qu’Eliott avait quelque chose de plus important que de me venir en aide ce soir. C’est à cela que sert la famille, on se soutient et on s’entraide. J’aurais pu appeler Aaliyah, elle serait venue elle aussi. Mais il est tard, elle garde Sydney et vu la dispute que nous avons eu la dernière fois au sujet de mes addictions, j’ai renoncé. Eliott, depuis le temps, est devenu mon confident. Je n’ai pas peur qu’il me juge parce que je sais qu’il ne fera pas, tout comme je le fais avec lui. Il a eu du mal à me confier son homosexualité et j’ai du le rassurer sur le fait que cela ne changeait absolument rien pour moi. Finalement, nous n’avons pas été élevé par la même famille mais nous partageons une généalogie et en certains points, nous ne sommes pas si différents. « Je ne sais pas. Imagine que je te dérange en plein date. » Je souris, j’essaye d’en plaisanter pour détendre un peu l’atmosphère. Il paie ma boisson et il m’entraîne dehors, rien que pour ça je n’aurai pas assez d’une vie pour le remercier.

Penser aux jeux vidéos, chose que nous adorons faire quand nous sommes tout les deux, ça me change un peu les idées. « Peut être que j’aurai une carapace bleue. » C’est l’item parfait du dernier qui est frustré. La carapace bleue ne frappe que le premier de la course, peu importe la position du lanceur dans le classement. Je souris en coin, le suivant jusqu’à sa voiture. Je m’installe sur la place du passager mais j’ouvre la fenêtre, je n’ai pas envie de vomir dans l’habitacle si cela devait arriver.

Je suis content de pouvoir parler avec lui de ce qu’il s’est passé dernièrement avec Prudence. Je sais que, malgré qu’elles ne se soient jamais entendues, Aaliyah n’a aucun grief contre mon ex petite-amie. Et moi non plus finalement, je ne la déteste pas. Je ne la détesterai jamais. J’espère qu’Eliott saura m’apporter un regard extérieur sur la situation, peut-être un peu impartial. Il y a des moments où je sais que ma réaction a été légitime, d’autres où je me dis que j’ai surréagi. « Il s’est passé quelque chose sur son lieu de travail. Un accident ou une agression, je sais pas et je pense que j’aurai jamais le fin mot de cette histoire. » Quand j’y repense, je ne peux pas m’empêcher de me souvenir des mots du beau-frère de Céleste et cela me perturbe. « Toujours est-il qu’elle a été entendue par la police, elle a menti dans sa déposition et j’ai du abonder dans son sens... » Je suis plus amer que je ne le voudrais. Je me pince l’arrête du nez, j’essaie de réfléchir mais tout s’embrouille dans mon esprit. « Je suis allé au mariage de sa sœur, un invité m’a parlé de fantômes. Il était ivre et il parlait à moitié en français, Prudence a démenti et je l’ai crue. Je sais plus maintenant… » Si elle a menti aux forces de l’ordre, elle en a sûrement fait de même avec moi. Je n’ai pas été tout blanc avec elle non plus, je n’ai pas été très à l’écoute surtout au début de notre relation. Mais je ne pense pas que, elle comme moi, méritions que notre histoire se termine de la sorte. « J’ai l’impression d’un immense gâchis... » J’inspire profondément et je glisse contre l’assise du siège, le regard fixé dans le paysage.

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Don : Eliott entre en communication avec le monde des esprits quand il regarde à travers toutes sortes de reflets : au bon vouloir de l'esprit, il peut le voir et/ou l'entendre. Dès qu'il se retourne, la connexion est rompue, cette dernière est rétablie lorsqu'il refait face au miroir.

A thing called family • Aaron L3ir

Re: A thing called family • Aaron

Sam 29 Juin - 20:57

A thing called family
Qu'il me dérange en plein date... J'essaie de prendre sur moi parce qu'il n'a pas à porter ma peine et ma réaction alors qu'il voulait simplement plaisanter.

- Non ça ne risque pas.

Je ne suis sur aucun site de rencontre et ne fais pas de dates tout court. Je n'ai pas envie ni le coeur à passer à autre chose parce que Luz, malgré notre rupture, est confortablement installé dans mon esprit et dans ma cage thoracique. Je ne sais même pas s'il déménagera un jour tellement je l'aime encore malgré ce que j'ai pu dire. Il reste quelqu'un d'exceptionnel. On ne rencontre une personne comme lui qu'une fois dans sa vie et j'ai tout gâché parce que je m'estimais indigne de lui.

- Alors ça, ce serait vraiment une action de rageux !

Je le taquine en faisant mine d'être choqué par l'idée qu'il puisse utiliser cet objet du démon. Nous sortons du bar et nous dirigeons vers ma voiture où j'aide sans trop en faire Aaron à s'installer avant d'en faire de même. Je prends la route en direction de mon appartement autant en le rassurant quant à mon silence vis à vis d'Aaliyah sur ce qu'il s'est passé ce soir - bien que je craigne qu'un secret de la sorte ne soit pas forcément une bonne chose - qu'en l'interrogeant sur les causes de sa rechute. Je me doutais que sa rupture avec Prudence y était pour quelque chose mais je ne savais pas jusqu'où cette histoire allait donc lorsqu'il me dit qu'ils ont menti tous les deux, je demande quelques éclaircissements.

- Je ne comprends pas... Elle protège quelqu'un tu crois ?

Je vois bien que mon frère est autant perdu que moi et ayant consommé de l'alcool, je ne sais pas si c'est une bonne idée de débattre sur la raison du mensonge de son ancienne petite amie.

- Mais c'est vrai que ça te met aussi dans une position à risque si l'on apprend que tu as menti sur ton témoignage...

Par contre, je ne peux pas m'empêcher de froncer les sourcils à la mention des fantômes parce que je n'arrive pas à faire le lien.

- De fantômes ? A Paris ? Ah peut-être à cause des catacombes non ? Enfin, c'est bien Paris qui est installée sur un immense réseau de catacombes ?

Je m'arrête à un feu et me gratte la tête en réfléchissant.

- S'il savait que tu viens d'Edimbourg, il a dû faire le lien avec la réputation de la ville et se dire que ce serait un sujet sur lequel vous pourriez discuter ?

Ca me paraît être l'explication la plus logique alors je hoche la tête avant qu'une nouvelle interrogation traverse mon esprit.

- Mais elle a démenti sur quoi, au juste, Prudence ? Je suis pas sûr de comprendre.

Vraiment, cette histoire me laisse perplexe, je n'arrive pas à en saisir le sens. Du coin de l'œil, je remarque Aaron glisser sur son siège, ça me pince le cœur.

- J'imagine oui... Tu penses que.. Enfin...

J'ai peur de compliquer la situation mais je me lance.

- Vous en reparlerez plus tard et que ça pourrait s'arranger ?

Aaron Mahoney

Rehab

Pseudo : Elo
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Situation familiale : Célibataire, père adoptif de la fille de sa meilleure amie, Aaliyah. Demi frère d'Eliott.
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis toujours
Don : Il voit la mort, littéralement parlant. Plus l'heure du décès approche, plus les couleurs s'évaporent. Son monde n'est qu'un dégradé de couleurs délavées, de noir et de gris. Les personnes proches du trépas lui apparaissent en noir et blanc, sans qu'il ne sache pour autant quand exactement, ni où, ni comment. Ce don le perturbe autant qu'il le fatigue. Il a régulièrement besoin de calme et de s'isoler dans une pièce sombre pour reposer ses yeux.

A thing called family • Aaron 67iq

Re: A thing called family • Aaron

Ven 23 Aoû - 0:15

A thing called family

[T.W : rupture, alcoolisme, overdose]

Parler de Mario Kart est une technique comme une autre pour repousser le moment où je devrais fatalement répondre à ses questions. Je crois que c’est le moins que je puisse faire, alors qu’il a bousculé tout ses plans pour venir me tirer dans lequel j’étais en train de prendre racine. Je sais que j’aurai fini par boire ce verre puis un second. Ma sobriété rompue avec toutes les conséquences qui vont avec. Les efforts de ces derniers mois partis en fumée, le risque de voir Aaliyah et Sydney s’évaporer encore en me laissant seul à l’appartement. Je ne peux pas leur en vouloir de s’éloigner de moi quand je suis dans des états pareils. C’est à moi de ne pas retomber dans mes travers, ce soir j’ai juste besoin d’un peu d’aide. Eliott a accouru, presque. Et je le remercierai jamais assez pour ça. Je m’installe sur le siège passager, ouvrant la vitre juste au cas où. Je n’ai pas bu assez pour avoir envie de vomir mais sait-on jamais.

Naturellement, la conversation dérive sur ce qui m’a amené dans cet établissement que je fuis depuis des mois. Je lui explique que, la goutte d’eau ayant fait déborder un vase déjà bien trop plein, est le mensonge de Prudence à la police. Les questions que me pose Eliott sont pertinentes, ce sont aussi les mêmes que les miennes. Jusque là, elles sont sans réponses et je pense que j’en aurai jamais. « Je ne sais pas Eli… Peut être. Quelqu’un ou des fantômes, qu’est-ce que j’en sais finalement ? » Mon ton laisse passer un peu d’ironie. Je crois que je préfère prendre cela comme ça plutôt que de me laisser bouffer par l’incompréhension. Par l’étrange impression d’une histoire inachevée, d’un roman dans lequel le mot fin n’est pas à la bonne place. Je me gratte le sourcil d’un revers du pouce en soufflant profondément. J’aurais aimé que Prudence se sente suffisamment en confiance avec moi pour m’expliquer vraiment, sans me sortir les mêmes conneries qu’aux autres.

Eliott a raison. Je me suis mis en porte à faux. Si l’enquête s’approfondit et qu’il apparaît que j’ai menti, je pourrais avoir des soucis. Et clairement, je n’ai pas besoin de cela en ce moment. J’ai déjà fort à faire avec ma thérapie, mon nouveau boulot et l’éducation de Syd. Je ne suis pas tout seul bien sur mais c’est une tâche que j’ai acceptée il y a plus de deux ans maintenant. « Si, je crois. Dans les catacombes ou au Louvre. Il y a pas un livre ou un film qui s’appelle comme ça ? Le fantôme du Louvre ? » Je ne vois pas bien ce que les catacombes viennent faire là mais je ne peux pas reprocher à mon frère de tenter de comprendre et toutes les pistes sont les bienvenues. « Il savait oui. Non non, ce n’était pas ça. Ce mec était vraiment dans l’accusation. Il a essayé de me tirer des informations intimes sur elle. C’était étrange et gênant. » Je ne saurais pas comment expliquer ce que j’ai ressenti face au beau-frère de Céleste.

La voiture est arrêtée, je glisse sur mon siège comme une glace qui fond au soleil. « Elle a menti sur son prétendu agresseur. C’est le portrait du fameux beau-frère qu’elle a décrit. Je sais que c’est faux mais j’ai quand même acquiescé. » J’aurais pu dire non et tout foutre en l’air. Mais j’ai dis oui en espérant réussir à sauver ce qui pouvait l’être. « S’arranger peut être… On finira par s’adresser la parole de nouveau un jour, j’ai bon espoir. Mais en reparler je ne pense pas. Je n’en ai pas spécialement envie. » Je ne pense pas qu’elle soit plus disposée à dire la vérité désormais.

Nous passons devant notre fast food préféré et je me redresse comme un diable dans un boite. « Tu veux un hamburger pour accompagner notre soirée Mario Kart ? » Du doigt je pointe la devanture aux couleurs de l’enseigne.

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Eliott Callaghan

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Don : Eliott entre en communication avec le monde des esprits quand il regarde à travers toutes sortes de reflets : au bon vouloir de l'esprit, il peut le voir et/ou l'entendre. Dès qu'il se retourne, la connexion est rompue, cette dernière est rétablie lorsqu'il refait face au miroir.

A thing called family • Aaron L3ir

Re: A thing called family • Aaron

Sam 24 Aoû - 15:46

A thing called family

[T.W : alcoolisme, agression]

Sur le chemin jusqu’à chez moi, j’interroge mon frère sur les raisons qui l’ont poussé à rompre sa sobriété. Ca ne peut être anodin puisqu’il l’a durement atteinte et rien qu’un seul verre peut faire retomber n’importe qui dans son alcoolisme. J’espère pouvoir l’aider en le poussant à mettre des mots sur ce qu’il se passe mais j’avoue être plus perdu qu’autre chose. J’essaie de comprendre, sincèrement, de poser les bonnes questions et d’analyser chaque réponse pour que tout fasse sens mais… Je n’y arrive pas. Pourtant, je n’ai vu qu’un verre devant lui et il ne me semble pas si ivre que ça.

- Pourquoi des fantômes… Je comprends pas…

Mais la suite devait, je crois, m’expliquer pourquoi il m’en parle. Tout ça partirait des divagations d’un type bourré à une soirée et j’essaie de trouver une explication rationnelle à tout ça. Il a peut-être simplement voulu plaisanter en sachant d’où venait Aaron. Edimbourg est connue pour être la ville la plus hantée d’Ecosse, c’est bien pour ça que Vergil, Lilly et moi sommes venus nous installés ici. Sa réputation est connue au moins en Europe alors peut-être qu’il espérait nouer un lien avec mon frère en lui parlant d’esprits ? D’autant plus que Paris est, et Aaron appuie mon propos, installée sur des catacombes donc il y avait des choses à dire.

- J’en sais rien, peut-être, je ne m’y connais pas trop en littérature.

Mais non, apparemment ce n’était pas l’objectif de l’homme mais du coup, je suis encore plus perdu. Dans l’accusation ? Mais de quoi ? Je ne comprends pas pourquoi il accuserait mon frère ou Prudence d’être en contact avec des fantômes ni même comment l’idée lui aurait traversé l’esprit.

- Il t’accusait de quoi ?

Je fronce les sourcils et me gratte l’arrière du crâne pendant ma conduite pendant que je réfléchis. Non je sais que mon frère n’est pas ivre mais tout ça ne fait aucun sens.

- Des informations intimes sur elle ?… Du genre ?

J’ai vraiment du mal à saisir le lien entre les choses. Quel genre de questions peut être à la fois intime et au sujet des fantômes ? Non, vraiment, je ne vois pas. Au feu, j’essaie de revenir à la racine du problème : la rupture entre mon frère et sa petite amie ou, plutôt, son déclencheur.

- Et ça ne peut pas être lui qui viendrait se venger de je sais pas quoi ? S’il s’intéresse à elle il aurait pu faire le vol jusqu’ici et chercher à lui parler… Elle aurait refusé et voilà ?…

Peut-être que je pars trop loin, je n’en sais rien, mais je suis dans le flou et j’ai l’impression qu’Aaron n’est pas plus sorti du brouillard que moi.

- Je vois… Et… Tu penses que vous pourrez vous remettre ensemble si vous mettez les choses à plat ? Tu aimerais ?…

Je n’essaie pas de le nourrir de faux espoirs mais je souhaite savoir où il en est. Tout d’un coup, il se redresse et je manque de sursauter puis j’éclate de rire en prenant le virage, direction l’enseigne.

- Un Burger, des frites, du thé glacé et dix victoires pour moi, c’est le programme de ce soir !

Aaron Mahoney

Rehab

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Situation familiale : Célibataire, père adoptif de la fille de sa meilleure amie, Aaliyah. Demi frère d'Eliott.
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis toujours
Don : Il voit la mort, littéralement parlant. Plus l'heure du décès approche, plus les couleurs s'évaporent. Son monde n'est qu'un dégradé de couleurs délavées, de noir et de gris. Les personnes proches du trépas lui apparaissent en noir et blanc, sans qu'il ne sache pour autant quand exactement, ni où, ni comment. Ce don le perturbe autant qu'il le fatigue. Il a régulièrement besoin de calme et de s'isoler dans une pièce sombre pour reposer ses yeux.

A thing called family • Aaron 67iq

Re: A thing called family • Aaron

Mer 25 Sep - 15:02

A thing called family

[T.W : rupture, alcoolisme, overdose]

Eliott ne comprend pas et pour être honnête, moi non plus. Plus j’essaie de donner du sens à toute cette histoire, plus je sens que quelque chose m’échappe. Il y a un élément manquant, comme la pièce du puzzle qui finit toujours sous le canapé. Je me frotte les joues, mon explication doit passer pour les affabulations d’un homme ivre alors que je ne le suis pas. Je suis prêt à le jurer sur la tête de Sydney. Je suis ce qu’il y a de plus sobre. Je sais qu’Eliott crois aux fantômes parce qu’il en voit. Moi aussi j’y crois, je pense, parce que j’ai confiance en mon frère. Et puis, je vois bien les couleurs se faner moi. Tout ce dont je suis certain, c’est que ce type au mariage de Céleste n’a pas évoqué les fantômes juste pour avoir un sujet de discussion avec un écossais. Il cherchait réellement à me faire dire quelque chose. Je réfléchis tellement que j’en ai mal au crâne.

La littérature n’est pas non plus mon truc. Je n’y connais pas grand-chose et les livres pour enfants ne comptent pas vraiment. Je me contente donc de hausser les épaules. Après tout, s’il y a des spectres à Paris, c’est le problème des parisiens et pas le nôtre. Nous avons assez à faire avec tout ce qui nous hante. « Hein ?! Il m’accusait de rien. » Soit j’explique vraiment mal, soit Eliott a tout mélangé. Soit les deux parce que j’essaie de raconter quelque chose que moi-même je ne comprends pas totalement. « Il accusait Prudence, pas moi. Il semblait persuadé de quelque chose la concernant, impliquant la vision de fantômes et il m’a questionné sur elle. » J’espère que c’est un peu plus clair comme cela. « Je ne sais pas ce qu’il cherchait à obtenir… Ce type était ivre et je ne comprends pas le français. » Il parlait anglais au début puis, l’alcool aidant, il a dérivé sur sa langue maternelle.

Se venger ? Je me tourne vers mon frère, les yeux ouverts de surprise. Il est vrai que l’idée ne m’a pas effleuré. Cela me semblerait ubuesque, digne d’un thriller qui passerait au cinéma. « Je sais que le monde tourne mal mais peut-être pas au point-là, si ? » J’ai du mal à imaginer le beau-frère de Céleste en tueur sans pitié. « Puis s’en prendre à elle, encore… Admettons. Mais pourquoi blesser Gabriel ? Il n’a rien à voir la dedans. » Ou alors il était au mauvais endroit au mauvais moment ? Puis ce que je trouve également étrange, c’est que Prudence a farouchement nié s’être faite agresser quand je suis allée la rechercher à l’hôpital. Pourquoi ? Pourquoi alors aller dépeindre le portrait du frère du mari de sa sœur ? Rien n’a de sens.

La question qu’il me pose ensuite me fait l’effet d’un coup de poing dans l’estomac. Est-ce que j’aimerais que mon histoire avec Prudence ne soit pas terminée ? Oui. Est-ce que pour autant j’aimerais en reprendre le cours ? Je n’en sais rien. « C’est plus compliqué que ça, Eliott. Si elle avait voulu me donner la vérité sur cette histoire, elle l’aurait déjà fait tu ne penses pas ? J’aipas non plus été exemplaire…. Je sais pas si cela fonctionnerait de nouveau. » Peut-être que cela faisait un petit moment que cela ne marchait plus et que je me suis simplement voilé la face. Je me suis raccroché à elle parce qu’elle a été la première compagne stable depuis Cléo. Je change de sujet subitement en désignant notre fast food préféré, celui où nous avons nos habitudes. « Allez… C’est pour moi mais ne compte pas trop sur tes victoires ! » La voiture s’engage dans le drive, nous passons commande et je paie. « Merci encore. » J’annonce alors qu’il reprends la route vers son appartement et que j’envoie un sms à Aaliyah pour la prévenir que je passe la soirée chez Eliott.

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