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Saevus Patterson
Saevus Patterson
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Pseudo : Jeyith
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Âge : 37 Quartier : Leith
Situation familiale : Divorcé, père d'une petite fille de trois ans
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis sa naissance
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Mar 16 Jan - 11:23


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Plus les mois passent, moins j’arrive à trouver le moment pour me défaire de ce mensonge, dans lequel je m’enfonce chaque fois un peu plus, dès que je vois Yoni. L’alter-égo que je me suis créé et qui ne devait servir qu’à assouvir une curiosité certaine est devenu moi-même. Ou je suis devenu lui. Je ne fais plus très bien la différence entre Joan et Saevus. Il m’arrive d’oublier que je suis flic, que tout ça, ce n’est pas ma vie, que je n’ai pas de pâtisserie en bordure de la ville. Jusqu’à quel point est-ce que je me suis déguisé, transformé pour me protéger ? Aujourd’hui, je ne sais toujours pas si c’est moi qui plaît à Yoni, ou si c’est simplement cette espèce de carapace que j’ai sur le dos et qui s’alourdit à mesure que les mois passent. Tout lui dire, ce serait prendre le risque de perdre ce qu’on est en train d’avoir tous les deux. Et je n’ai pas envie de prendre ce risque là, parce qu’égoïstement, je me sens bien. C’est vrai, je me sens bien avec lui, même s’il est parfois trop franc, même si je suis obligé de lui mentir presque constamment. C’est pas des cracks quand je dis que je vois bien un truc qui se dessine au loin. Mais il faut que je sois réaliste : ça n’arrivera pas si je continue à mentir. Ça n’arrivera pas non plus si je lui dis la vérité. Right person, wrong time, c’est ce qu’on dit. Peut-être que dans une autre vie, tout aurait été plus facile ? Peut-être que dans une autre vie, je me serais complètement foutu de cette orientation sexuelle qui ne fait peur qu’à moi, finalement. Je soupire longuement. J’aimerais tellement que tout soit plus simple, mais pour ça il me faudrait un peu de courage. Et je crois bien que face à Yoni, je perds tout ce que mes années de terrain m’ont enseignées. Je grogne en remontant la couverture sur mon visage, pestant contre la lumière du jour qui passe au travers de la fenêtre, dont les rideaux ne sont pas tirés. J’ai toujours la flemme de les tirer, en allant me coucher. Ce weekend, Eileen n’est pas là. Et moi, je ne travaille pas. Je pourrais paresser, puis aller faire un peu de sport, téléphoner à Maeve parce que ça fait longtemps et que je ne me souviens pas de lui avoir souhaité la bonne année. Il serait temps de le faire, nous sommes déjà à la mi-janvier. Elle me raconterait ses histoires avec Manny, Barry, Lenny, et je lui répondrai qu’il n’est pas assez bien pour elle. Peut-être même qu’elle resterait manger en insistant sur le fait qu’elle adorerait que je cuisine tout le temps pour elle. C'est décidé, j’appellerai Maeve aujourd’hui.

Un élan de motivation plus tard, me voilà douché et habillé, en train de prendre un petit déjeuner devant une chaîne d’information en continu. Ça me change des épisodes de Bluey dont est fan Eileen et qui tournent en boucle le matin. Seulement le matin, ne me sautez pas dessus, je ne l’abrutie pas aux écrans. J’essaie de ne pas trop penser au dîner de ce soir. Il va falloir que je sois prudent, que je range correctement mes uniformes et autres indices sur mon véritable métier, comme cette plaque dont je suis fier et qui orne le rebord de la fausse cheminée et qui relate mes exploits en tant que lieutenant de police. J’ai l’impression que ça marque le début de quelque chose et aussi, la fin d’un cycle. Que tout ce qui va se passer ce soir sera entièrement décisif sur la suite à donner avec Yoni. J’ai le ventre qui se tord et je n’arrive pas à avaler mes tranches de pain grillé. Mon café noir reste lui aussi à l’abandon. Je me lève et je me mets au travail. Je nettoie, je range, je change mes draps, je fais mon lit. On ne sait pas ce qu’il se passera ce soir après tout alors … Je veux que tout soit parfait. Que Yoni se dise “Ouah, Saevus est vraiment le mec qu’il me faut”. Ou Joan. Il se dirait probablement que Joan est l’homme parfait. Je sais que si quelque chose retient son attention, il me le fera savoir sans détour : c’est quelque chose que j’aime chez lui et qui me fait un peu peur aussi parfois. Je m’en veux de ne pas savoir être honnête avec quelqu’un qui lui, n’est que ça.

La nuit tombe vite, le soleil (du moins le jour, puisque le soleil semble être parti en vacances derrière les nuages) se couche aux alentours de seize heures douze. Je déteste l’hiver pour cette raison. Je préfère quand les journées s’étirent et se rallongent, pour profiter des quelques barbecues avec mes amis. Je reprends une douche, parce qu’après tout ce ménage, elle était nécessaire et je me rase, me coiffe. Je prends le temps de me faire beau. J’ai une envie particulière de lui plaire ce soir et je n’arrive pas à m’ôter de la tête que c’est sûrement ma dernière chance. Lorsque le résultat me convient à peu près, je sors de la salle de bain pour aller aux fourneaux : je compte le régaler avec des mets succulents et raffinés. Pour le dessert, j’ai été acheté un entremet pommes-spéculoos. Je mentirai, encore, en disant que c’est moi qui l’ai fait. Vers dix-neuf heures, la sonnette de l’appartement retentit. Ce soir, elle sonne comme un glas, annonçant la fin. J’ouvre, un large sourire sur les lèvres. Peut-être lui aussi est-il faux. Mais je ne sais plus vraiment ce qui est vrai chez moi : “Yoni, bonsoir !”. Je m’approche et pose une bise sur sa joue, avant de me décaler pour le laisser entrer. “Je t’en prie, fais comme chez toi. Bienvenue à la maison.”. Je referme la porte derrière lui et je dois inspirer pour me donner un peu de courage. Combien de temps vais-je encore tenir dans ce mensonge qui me brûle les lèvres ? “Tu veux boire quelque chose ?”, je demande, en le détaillant du regard. J’ignore lequel de nous deux aura le plus mal. Mais il n’y a pas d’issue alors … J’attends que le train déraille. Tout seul.

Yoni Tayeb
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Don : Ses mensonges façonnent le passé. Ce n'est pas systématique et souvent, ce qui est modifié est meurtrier.

Pour contrer son don, Yoni s'est promis de ne plus mentir. Au nom de ça, il a la fâcheuse tendance à dire tout ce qui lui passe par la tête.

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Mer 31 Jan - 17:41
Liar, liar
Yoni avait envie de faire comme les dirigeants de start-up dans les films biopic vomitifo-inspirants : se plonger le visage dans un énorme bol d'eau glacée pour forcer le stress hors de son crâne. Ça ne marchait pas dans la réalité, ça. Ça créait des rougeurs sur une peau mal hydratée et ça faisait mal, sans remplacer les pensées indésirables. Alors il grimaça devant son lavabo et reprit son taillage de barbe là où il s'était arrêté, en s'efforçant de se concentrer pour ne pas se présenter à son rendez-vous avec une balafre de pirate ou une carotide tranchée.

Ce soir-là devait être une grosse journée. Le premier jour du reste de sa vie, se disait Yoni non sans sourire à sa propre niaiserie. Il espérait dire à Joan que c'était bon, qu'il savait ce dont il avait envie et que c'était de lui. Lorsque tout s'était finalement cassé la gueule avec Flynn, Yoni avait été triste mais pas réellement déçu. Il avait l'impression d'avoir vécu ce qu'il avait à vivre et d'être prêt pour une meilleure suite, une suite plus en adéquation avec qui il était vraiment, avec une personne qui lui plaisait sans compromis, sans mensonge ni culpabilité, sans s'endormir le soir avec le sentiment dégueulasse d'être une mauvaise personne. Il avait le sentiment de partir enfin sur une base saine, après des mois d'errances. Il acceptait doucement l'idée que quelqu'un chose était possible et qu'il n'était pas condamné à vivre des petites histoires après petites histoires jusqu'à mourir seul. Il espérait que ce soir serait celui où il pourrait remercier Joan de sa patience avec lui, de l'espace qu'il lui avait laissé pendant qu'il cherchait à se souvenir de qui il était.

Pourtant, à la base, peu de gens auraient misé sur leur relation. L'un dans le placard, l'autre trop en dehors. C'était ce que le libraire se disait pour donner un effet comique à leur situation. A chaque fois qu'ils s'étaient vus, ils l'avaient fait pour profiter d'un instant ensemble sans parler de la suite. La discussion la plus proche d'un aveux qu'ils avaient un potentiel avenir commun avait été lorsque Joan avait parlé de sa fille et Yoni avait pris du temps avant de comprendre ce que cette information faisait naître en lui. En fait, il avait plus peur de la réaction de l'ex-femme que de l'enfant. L'une avait un pouvoir de nuisance plus grand que l'autre. L'une était une situation que Yoni avait déjà expérimentée alors que l'autre... Peu de gens avaient fondé une famille, dans l'entourage du libraire et il ne s'attendait pas à la rencontrer avant longtemps, ce qu'il signifiait qu'il y réfléchirait plus tard. En-tout-cas, ce n'était pas rédhibitoire.

Il s'observa dans la glace à la recherche de petits détails à corriger. Tout devait être parfait, il se mettait la pression pour ne donner aucune raison à Joan de regretter sa tolérance vis-à-vis de son match tinder pas près à s'engager. À son poignet, sa montre s'approchait dangereusement de l'heure de départ alors Yoni dû se résoudre à laisser les choses en place, arrêter de s'attarder sur des choses que seuls ses yeux voyaient pour enfiler sa tenue. Il préférait miser sur quelque chose de plutôt décontracté, bien que joli, pour ne pas donner un ton trop solennel à leur dîner. Ça serait con de faire peur à son crush quand il était enfin prêt à proposer quelque chose de sérieux. Rien que d'y songer, son cœur s'accélérait.

Plus ou moins à l'heure d'après sa montre. Yoni y croyait à peine. La nuit tombée depuis longtemps lui donnait le sentiment qu'il était bien plus tard que ce que sa montre indiquait. Les fêtes étant passées, la vie avait repris son cours et les rues n'étaient plus décorées. Il ne restait que la sobriété de l'éclairage public. On avait l'impression d'être au milieu de la nuit alors que les tables des restaurants étaient occupées par les entrées. Leith avait bien changé, depuis que Yoni était enfant. Ce n'était plus le quartier des marins, c'était devenu plus jeune et animé. Il finit par trouver la bonne porte et sonna, non sans devoir inspirer un grand coup avant.

— Salut, Joan.

Son sourire était immense, un brin rigide, mais pas moins honnête. Il apprécia le baiser et rentra, serrant dans la main un paquet qu'il n'osait pas encore tendre à son hôte.

— Avec plaisir. Je prends la même chose que toi.

Instinctivement, ses yeux avaient cherché des preuves qu'une enfant existait parfois dans cet appartement. Il revenait vite dans ceux de Joan, rassurés de constater que l'appartement d'un père célibataire ressemblait à un appartement normal d'adulte célibataire. Ils avaient l'air aussi nerveux l'un que l'autre.

— J'ai ça pour toi. Joyeux Noël.

Il tendit le paquet joliment emballé contenant deux livres que Yoni avait choisi pour Joan, des fictions qu'il trouvait bien écrite et qu'il avait personnellement pris du plaisir à lire. Il avait envie de les partager avec lui, en parler et mieux cerner les goûts de l'autre homme pour pouvoir lui offrir d'autres livres dans le futur. C'était sa façon de dire à quelqu'un qu'il l'appréciait, remplir sa bibliothèque.

—Ça a l'air sympa chez toi. J'avais un peu peur que tout crie "PERE CÉLIBATAIRE" et que je me sente mal à l'aise mais en fait, ça va. Je suis rassuré.

C'était le début des longues tirades destinées à faire oublier son stress. Si Joan lui en donnait l'occasion, il ne ferait rapidement que parler de tout et rien pour esquiver les sujets plus sérieux.

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Sam 10 Fév - 15:07


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Salut Joan.”. Comment expliquer la sensation que me fait ce prénom, dans la bouche de Yoni ? J’adorerai avoir les couilles de lui dire “Non, c’est Saevus, c’est moins commun, un peu plus classe.”. Mais que se passerait-il ensuite ? Rien de bon. À l’heure actuelle, rien de bon, j’en suis persuadé. Je l’invite à entrer dans mon appartement, dont j’ai modifié quelques détails pour parfaire mon mensonge. Si au départ ce n’était qu’une carapace, j’ai désormais l’impression de courir dans un mur et de ne rien faire pour arrêter la casse. Ou la limiter. Je suis persuadé qu’il est trop tard désormais. J’essaie de prendre le contrôle de la situation, je lui propose à boire, il accepte. La même chose que moi. Je me dirige vers la cuisine, ouverte sur le salon pour sortir deux verres à pieds, que je remplis généreusement de vin rouge. J’observe avec un sourire Yoni, qui s’est fait beau lui aussi et qui semble tenir un paquet dans les mains. Curieusement, je fais un geste de la tête et je désigne le fameux paquet, en demandant : “C’est pour moi ?”. Oui, je ne passe pas par quatre chemins, j’ai l’air d’un gosse le matin de Noël. Je pose les deux verres sur la table basse, sur laquelle se trouve déjà quelques amuse-bouches pour l’apéritif. Je tends la main : “Laisse-moi te débarrasser de ton manteau, tu seras plus à l’aise.”. Je ne sais pas comment j’arrive à avoir l’air si décontracté, alors que tout en moi me crie de tout balancer, ou de prétexter une maladie fulgurante pour le chasser. Dans le même temps, Yoni m’annonce que oui, c’est pour moi, ce fameux paquet. Il ajoute même un “Joyeux Noël” à sa phrase et mon coeur rate un battement : “Oh, mais … Je … Merci !”. Surprise ? Emotion ? Un subtil mélange des deux ? Je me saisis du paquet, avec l’impression qu’un être entier est assis sur mon dos et qu’il s’appelle “Culpabilité”.

En y pensant bien, moi aussi j’ai songé à lui offrir quelque chose pour Noël. Je ne l’ai simplement pas emballé, parce que je suis incapable d’une telle prouesse, je ne suis pas très manuel. Je dois avoir ça quelque part dans ma chambre, à un endroit hors d’atteinte pour le petit Gremlins qui me sert de colocataire un weekend sur deux. Délicatement, je déchire le papier cadeau pour y trouver deux livres, dont le titre m’est complètement inconnu. Il faut dire que même si j’aime lire parfois, ce n’est pas mon activité principale, mais venant d’un libraire, j’imagine qu’il s’agit là d’une belle preuve d’amour. Enfin, d’affection ! Quoi que ressente Yoni pour … Joan. Un sourire tendre étire mes lèvres et je le remercie : “Ça me touche beaucoup. Je te dirais ce que j’ai pensé de chacun, c’est promis.”. Et ce n’est pas une promesse vaine : je vais lire ses livres, lui faire mon retour sincère et franc. Ce sera au moins une chose sur laquelle je ne pourrais pas mentir. Je lève mon index : “Moi aussi, j’ai quelque chose pour toi, attends-moi une seconde.”.

Je file dans ma chambre, fouillant les tiroirs de mon immense placard. Après quelques minutes, je retrouve enfin le diorama serre-livres lumineux, représentant une salle d’astronomie. Je me suis dit que ce serait quelque chose d’assez joli à mettre dans sa librairie ou même dans sa décoration personnelle, bien que je ne sois jamais allé chez lui. Je reviens dans le salon et Yoni me dit qu’il est rassuré de voir que mon appartement ne crie pas “père célibataire”. Mes sourcils se froncent et j’ai un sourire confus sur le visage : “Quoi, tu pensais qu’il y aurait des trucs d’enfant un peu partout dans le salon ? Repasse un weekend où elle est là, on en reparlera à ce moment-là !”. J’ai un rire amusé. C’est vrai que j’arrive à garder mon appartement vraiment rangé quand Eileen n’est pas là. A mon tour de lui tendre mon présent, qui n’est pas emballé : “Je ne l’ai pas emballé, mais … Joyeux Noël à toi aussi.”. Je m’assois dans le canapé, le regard qui se perd un peu sur lui. Je suis content qu’il soit là, même si Culpabilité ne me lâche plus. Je prends mon verre, que je lui tend pour trinquer : “À ta première visite ici !”. J’espère que ce ne sera pas la dernière. Mes lèvres trempent dans le liquide rouge, avant que je ne repose le verre sur la table. Puis je demande, le ton plus doux : “Comment est-ce que tu vas ? J’ai l’impression que ça fait une éternité que je ne t’ai pas vu.”.




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Sam 24 Fév - 16:46
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Revoir Joan lui faisait du bien. Yoni n'aurait pas su décrire plus longuement ce sentiment. Du bien. Ça le rendait nerveux et un peu effrayé, mais ça ne suffisait pas à gommer la partie plaisante de la chose. Il ne décrochait pas son regard de lui, alors que son hôte préparait déjà les verres. Il retira sa veste en jonglant avec le paquet, avant de le tendre avec un sourire presque timide. Il savait offrir des livres, il était généralement bon dans cet exercice mais Joan était encore une belle énigme pour lui. Malgré les rendez-vous passés ensemble, il avait le sentiment d'avoir encore tout son Univers à découvrir et avait hâte.

— Ça ne brisera pas mon cœur si tu ne les aimes pas. Ça me permettra de mieux viser, la prochaine fois.

A chaque fois qu'ils mentionnaient une prochaine fois ou un rendez-vous futur, Yoni avait un sourire débile. Discret, mais débile. De nouveau seul dans la pièce, il observa et commenta ce début de visite. L'existence de l'enfant restait dans sa tête, quoi qu'il dise.

— Je passe mon tour pour le moment.

Ça pouvait sonner rude, mais avec ce sourire, il était clair que ce n'était pas une façon de rembarrer un Joan sérieux dans son invitation. Ils n'en étaient pas encore là dans leur relation, ils en étaient tous les deux conscients. Du moins, c'était ce que le libraire espérait. Ça le dérangerait d'organiser une rencontre avec l'enfant la semaine prochaine.

Il prit le cadeau avec précaution, curieux de savoir ce dont il s'agissait. Il ne s'attendait pas à quelque chose de très intime, mais fut touché de découvrir une petite décoration pour sa bibliothèque. C'était dans ses goûts et un petit clin d'œil à sa passion pour les livres, sans être un livre en soit. Rares étaient ceux qui faisaient encore l'erreur d'offrir un livre à un libraire, mais ils existaient tout de même. Le sourire de Yoni s'agrandit, heureux que Joan soit de ceux qui prennent le temps de trouver l'objet parfait.

— C'est très joli. Merci. Très poétique.

Yoni avait toujours peur de recevoir un cadeau moche ou qui ne lui faisait pas plaisir. C'était le moment où il regrettait le plus son vœu d'honnêteté. Plusieurs de ses amies prenaient Noël et autres anniversaires très à cœur et se lamentaient pendant deux ou trois semaines si leur cadeau n'avait pas eu l'effet escompté. Joan s'en était très bien sorti. Le libraire réfléchissait déjà à où il le placerait. Peut-être dans sa boutique, dans l'étagère derrière la caisse ou dans sa chambre, face à son lit, pour regarder cette scène minuscule lorsque le sommeil ne venait pas. Il scruta encore un peu la boîte avant la poser à côté de lui, espérant ne pas l'oublier en partant.

Ses mains libérées lui permirent de trinquer. Il gratifia son hôte d'un sourire qui approuvait ce qu'il disait et bu une première gorgée du vin. Ça faisait longtemps que Yoni n'en avait pas goûté, il se sentait comme un jeune snob, étudiant marxiste en littérature classique. C'était un sentiment qu'il appréciait, allez savoir pourquoi. Boire du vin rouge lui donnait l'impression d'être intéressant et politiquement engagé. Il prit le temps avant d'avaler son alcool, pour réfléchir à ce qu'il allait dire une fois le verre éloigné de ses lèvres. C'était le moment qu'il redoutait. Autant se jeter rapidement dans le grand bain.

— Ça fait un moment, effectivement. J'ai eu une fin d'année compliquée.

Il fixait le vin dans sa main avec lequel il jouait sans qu'il n'y réfléchisse. Le liquide tournoyait et léchait les parois du verre, alors que le libraire bougeait la tête pour traduire son indécision. Un sourire un peu crispé se posa finalement sur son visage alors qu'il relevait le regard en direction de Joan. 

— J'ai réglé tout ce que j'avais à régler. Les... autres.

Il avait mentionné être dans une situation légèrement compliquée auparavant. Entre Flynn et Eve. Surtout Flynn, en fait. Un peu Eve, mais qui était une conséquence du premier plus qu'une histoire séparée. Enfin, moins il rentrait dans les détails avec Joan, mieux il s'en portait. Il avait réglé tout ça pour pouvoir se concentrer sur lui, parce que c'était le seul des trois où son attachement et son attirance n'étaient liés à aucun sentiment négatif, sans pour autant être moins forts. Ses yeux tombaient au sol, puis sur la table basse, avant de remonter sur le verre qui dansait encore dans sa main. 

— Voilà voilà. Maintenant trouvons un sujet plus... moins.... sauf si tu as des questions.... ...Putain, on dirait que je viens de terminer un exposé. Excuse-moi. Aaaaaah, oublions.

Yoni choisit de rire à gorge déployée de sa propre stupidité. C'était sa nervosité. Il se frotta le visage pour se sortir de cette boucle de pensées et se retenu de parler inlassablement pour ne laisser aucune seconde de silence. C'était à Joan de prendre la parole et de commenter la situation.

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Lun 11 Mar - 14:24


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J’hoche la tête quand Yoni me dit qu’il n’aura pas le cœur brisé, si je n’aime pas les livres qu’il m’a offerts. C’est pour ça que j’ai envie de faire le retour le plus juste possible et ce, même si ça implique de lui dire que je n’ai pas du tout aimé l’œuvre. Je lui offre mon cadeau, et visiblement, ça fait mouche. J’ai un sourire soulagé sur le bout des lèvres. C’est vrai qu’il a un côté poétique. Je dis : “Je me suis dis que ça ferait une jolie déco. Enfin, même si je n’ai jamais vu la librairie ou ton appartement.”. Ce n’est pas un reproche, c’est simplement un fait. J’ignore si le serre livre ira bien avec la déco de l’endroit dans lequel il voudra l’installer. En tout cas, ça lui plaît et c’est l’essentiel. Je prends enfin le temps de m’installer et de porter le verre de vin à mes lèvres. L’arôme de l’alcool tapisse ma bouche, réchauffe mes papilles. Il est agréable de boire ce verre en bonne compagnie. En excellente compagnie, même. Si seulement tout ne me ramenait pas à cette foutue culpabilité. Je plaisante sur le rangement de l’appartement, en invitant Yoni à repasser un week-end où serait présente Eileen. Invitation qu’il décline avec un sourire, que je lui rend, amusé. Il est tôt pour parler de rencontrer ma fille, même si fatalement, ce jour arrivera. Je crois. Si je n’ai pas tout gâché avant. Je n’ai pas parlé de Yoni à Eileen. Je ne parle pas des gens que je fréquente à ma fille, ce serait très bizarre. Mais quand ce sera vraiment sérieux, il faudra bien que je le fasse. Je chasse cette pensée. Je ne suis pas sûr que ça aboutira à quelque chose, quand j’aurais piétiné le cœur de Yoni avec mes mensonges. Je me gratte le cou, stressé par mes propres pensées et je n’ajoute rien concernant ma fille. On verra plus tard.

Alors, je préfère changer de sujet, dire que ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vus. Parler d’un nous qui n’existe probablement que dans mes rêves. Je n’ai jamais autant regretté un choix de toute ma vie. Yoni a l’air un peu crispé, je penche la tête sur le côté, les sourcils froncés dans une moue curieuse. “Une fin d’année compliquée ?”, je dis, avant qu’il n’ajoute « les autres ». Mes lèvres se pincent : “Oh. Oui. Je vois.”. Les autres. Ceux dont il a eu la gentillesse de me parler. Je ne sais pas pourquoi, mais mon ventre se tord légèrement. Je chasse bien vite la sensation en buvant une deuxième gorgée de ma boisson. Ça jette un léger froid, parce qu’il est gêné et que je ne sais pas quoi dire. Est-ce que je dois poser des questions ? Est-ce que je dois faire comme si de rien n’était et changer de sujet ? Dans un cas, j’ai peur d’être trop curieux, dans l’autre, j’ai peur d’avoir l’air d’un je-m’en-foutiste. Heureusement, c’est lui qui coupe ce silence, en proposant de trouver un autre sujet de conversation, tout en bégayant, avant de rire. Ça m’arrache un sourire et je prends un air de professeur (décidément, je m’essaie à beaucoup de carrières dans cette vie !) : “Mmh, je mettrais un trois sur dix, un point pour la participation, deux points pour avoir fait une fin ouverte. Mais les informations étaient presqu’inexistantes ! Trois, pas plus, pas moins.”. Je termine ma phrase avec un rire, tout en attrapant dans ma main une poignée de cacahuètes. “Non, je plaisante. On n’est vraiment pas obligés de parler de ça, on a tous un jardin secret.”, je dis en faisant un sourire. Comme si moi, je n’avais pas une forêt amazonienne secrète. Je mange les cacahuètes et je le regarde avant de dire : “J’espère que tu as faim ? J’ai passé l’après-midi derrière les fourneaux !”.

Ça, ce n’est pas un mensonge. J’espère sincèrement que le repas va contenter ses papilles. J’ajoute : “J’ai une amie qui dit toujours qu’elle voudrait que je vive avec elle pour que je puisse lui cuisiner des trucs. J’espère que tu penseras la même chose !”. Je repose le verre de vin sur la table basse, en mordillant mes lèvres dans un sourire. Et puis je m’engage sur un terrain peu plus personnel : “Tu as passé les fêtes de fin d’année avec ta famille ?”. Je suis curieux. Je voudrais creuser un peu Yoni, même si je ne me sens pas légitime de le faire.




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Occupation : Libraire, possédant sa propre boutique (The Rebecca's Book)
Âge : 38 Quartier : Niddrie
Situation familiale : en train de se faire briser le coeur par Saevus, le gros catfish.
Date d'arrivée à Edimbourg : Sa naissance
Don : Ses mensonges façonnent le passé. Ce n'est pas systématique et souvent, ce qui est modifié est meurtrier.

Pour contrer son don, Yoni s'est promis de ne plus mentir. Au nom de ça, il a la fâcheuse tendance à dire tout ce qui lui passe par la tête.

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Jeu 28 Mar - 16:43
Liar, liar
Yoni tournait (avec précaution) la boîte pour l'observer tous ses différents angles. Ça allait être joli. Un petit monde caché entre des livres. Ça avait un côté poétique qui lui plaisait. Il finit par la poser et libérer ses mains pour la suite.

— Tu pourras venir le voir une fois installé à la librairie.

Il préférait éviter le sujet de son appartement qu'il jugeait trop honteux. Un deux-pièces à Niddrie, dans un immeuble qui mériterait d'être démoli. Avant, c'est-à-dire avant Lars, Yoni habitait un petit appartement agréable dans le quartier étudiant. Ce n'était pas le luxe, mais c'était mignon. Il n'avait jamais hésité à inviter quelqu'un à passer chez lui, avant son déménagement. C'était un sentiment très désagréable. Sur ce point, c'était Joan qui était le plus honnête. Il montrait son lieu de vie, sûrement rangé pour l'occasion mais pas non plus travesti en ce qu'il n'était pas. Enfin, Yoni n'allait pas s'éterniser sur le sujet, ni sur celui de ses aventures stupides de l'année passée. Il se força à garder son sourire, remerciant silencieusement Joan pour sa réaction très douce et compréhensive, qui ne rajoutait pas une couche de lourdeur à l'ambiance brisée par l'invité.

— Je n'ai pas vraiment de jardin secret. Je ne sais pas si tu l'as remarqué, mais je suis plutôt du genre franc et honnête, comme type.

Il rit en portant de nouveau son verre à ses lèvres. Évidemment que Joan l'avait remarqué. C'était encore plus gros qu'un nez au milieu d'une figure. Les gens qui rencontraient Yoni oubliaient parfois son visage, mais se souvenaient de lui comme "le gars qui balance tout ce qui lui passe par la tête, sans introduction ni enrobage." C'était devenu 80% de sa personnalité, ce qui n'était pas nécessairement une bonne chose. Yoni dut se retenir de ne pas demander à Joan ce que contenait son jardin, pour ne pas le gêner, mais la question lui brûlait les lèvres. Des histoires avec la mère de sa fille, de ce qu'il avait capté. Il y avait-il autre chose ?

— Tu ferais pas le malin si j'arrivais demain avec mes cartons parce que ta cuisine m'a donné des envies d'emménagement.

Le libraire était d'un niveau moyen en cuisine et il adorait que l'on prépare les repas pour lui. Avec cette stratégie, Joan était certain de le charmer, bien qu'il ait réussi jusque-là sans compter sur la nourriture. Ses yeux galéraient à quitter son hôte et son sourire en disait long sur l'attirance qu'il ressentait.

— J'ai passé Noël avec mon père, quelques cousins, oncles et tantes. Il ne s'est rien passé de passionnant, je ne me suis même pas engueulé avec mon père. Rien de rien.

Il soupira, presque déçu de ne pas avoir une aventure dramatique à raconter. Parfois, Noël était plus remuant. Il y a deux ans, une cousine avait annoncé qu'elle comptait divorcer et vu la tête de son époux, il n'avait pas été mis au courant au préalable. Il y avait aussi les querelles autour de qui cuisait le mieux la dinde qui finissait par trois semaines de froid entre belligérants. Comme dans toutes les familles, la moindre étincelle pouvait se transformer en incendie pendant les repas de fin d'année.

— Et toi ? Tu étais avec ta fille ? Je t'imagines bien avoir un frère, proche en âge, avec qui tu te chamailles dès que vous vous croisez.

Un frère hétéro qui ferait la fierté de ses parents et qui renforcerait le sentiment de Joan qu'il fait mieux de rester au placard. Yoni posa son verre et se fit attentif. La situation de Joan l'intéressait réellement, malgré le ton blagueur qu'il utilisait.

— Ou alors une grande sœur, trois ou quatre ans de plus, qui est autant ta bully que ta confidente, mais qui s'est assagie depuis qu'elle est mariée.

Il haussa les épaules en riant, signifiant qu'il savait qu'il se trompait sûrement, mais que l'exercice d'imagination l'avait amusé. 

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Saevus Patterson
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Mer 17 Avr - 17:18


Dug yourself in a hole
but you can't find a way
to get out now


Il y a un instant un peu magique, durant lequel je l’observe tourner et retourner cette petite boîte que je viens de lui offrir. Je voudrais que le moment ne s’arrête jamais, que jamais mes mensonges ne me rattrapent. Je voudrais me transformer en Joan, pour de vrai et devenir pâtissier pour avoir une chance de vivre un vrai truc avec lui. J’ai le cœur qui se serre quand il me dit que je pourrais venir voir, une fois l’objet installé dans sa librairie. Je souffle, les lèvres qui s’étirent en un sourire : “J’adorerai venir voir ça.”. C’est vrai, j’adorerai venir. J’aimerai venir voir cette librairie, voir évoluer mon Yoni dans un environnement qu’il a façonné de ses mains. J’adorerai le voir traiter avec un client un peu mécontent, et le voir trouver une manière de ne pas simplement balancer au visage de se le fourrer dans le cul, ce livre, s’il n’est pas content. Parce que j’ai fini par le cerner. Ça n’a pas demandé longtemps, il faut bien l’avouer, mais j’ai fini par comprendre que le mensonge lui était pareil à une allergie. Je crois que je serais son œdème de Quincke. Et après ça, il ne voudra jamais plus avoir affaire à moi. Je hoche la tête quand il confirme mes pensées, à nouveau, je réponds, souriant : “Je crois que c’est le premier truc que j’ai aperçu chez toi.”. Ma main plonge vers le plateau d’amuses-bouche que j’ai déposé un peu plus tôt et j’attrape une carotte, que je trempe dans un petit tzatziki, maison.

Yoni me dit que je ferais moins le malin s’il débarquait avec ses valises, je tousse un peu, avant de hocher la tête : “Je crois surtout que c'est toi qui fera moins le malin, en te faisant réveiller à 6h du matin même les jours off pour regarder Bluey !”. Un clin d’œil amusé accompagne ma révélation. C’est beaucoup trop tôt pour se projeter sur une vie comme ça. Et puis surtout, il y a trop de barrières pour que ça arrive. Il y a mes mensonges, qui se mêlent et s’emmêlent à la réalité. Et qui niquent toutes mes chances d’un jour me réveiller aux côtés de Yoni, ou de l’entendre râler parce que le dessin animé d’Eileen est beaucoup trop fort. Ça me rend triste, mais je me suis foutu tout seul dans cette situation. Tout ça parce que j’ai peur qu’on sache que je suis … gay. Mon regard se perd sur le liquide rouge du vin dans mon verre. Je voudrais tout balancer, d’un coup. Tout dire, tout étaler, tout balancer. Il ne comprendrait pas, m’en voudrait. Et moi, j’arrêterai de tomber amoureux du libraire trop franc.

J’essaie de sortir de mes propres angoisses, et je lui demande s’il a passé les fêtes en famille. Je l’écoute attentivement, secoue la tête en souriant quand il m’avoue être déçu qu’aucun drama n’ait éclaté. C'est sûr que ça aurait permis d’en discuter et de se projeter dans une situation similaire. “C'est bien aussi quand c'est calme.”, je dis en haussant les épaules. Moi, les fêtes de famille, je les préfère calmes et sans vagues. Parce que le reste du temps, c’est déjà suffisamment mouvementé. Je secoue la tête : “Non, Eileen était chez sa mère pour les fêtes, cette année.”. J’enlève les yeux vers Yoni, m’amusant de son imagination : “Raté. Et raté. Je suis fils unique. A mon grand désespoir, je crois que j’aurais aimé avoir un frère ou une sœur. J’ai … une cousine.”. J’ai plusieurs cousins et cousines, mais j’ai grandi avec une seule d’entre eux. Je dois bien avouer que la famille n’est pas centrale dans ma vie. J’ai fait des efforts ces dernières années pour avoir une vie plus équilibrée et faire une place à ma fille. Parce que je veux qu'elle ait une place. Mais j’ai encore la fâcheuse tendance à me cacher dans le travail. Si je n’avais pas menti, je raconterai les affaires sur lesquelles je suis en ce moment. On a enfin coincé le meurtrier de la jeune femme retrouvée sur les quais il y a deux mois. Je mordille ma lèvre inférieure et je me lève : “Tu as faim ?”.

***

Le repas touche à sa fin. J’espère avoir fait sensation avec mes plats préparés avec amour. Parce que clairement, ils ont été faits avec amour. J’ai le genou collé contre le sien, le regard perdu dans ses iris, tandis que je tiens mon deuxième verre de vin dans la main gauche. Les heures sont passées à une vitesse folle. Le temps passe toujours trop vite quand je suis avec lui. “… Et c’est comme ça que j’ai fais le plat.”, je dis, sans vraiment mettre d’intention dans ma phrase. J’ai le regard qui passe de ses yeux à ses lèvres. C’est plus fort que moi, j’ai envie de l’embrasser. Mais ce serait bizarre de le faire comme ça, sans contexte. Non ? Je n’en sais rien. Je ne me suis jamais autant posé de questions avant ce soir. Je me racle la gorge : “Écoute … ne me prends pas pour un fou, mais je … J’ai terriblement envie de t'embrasser.”. J’attends simplement le feu vert. S’il doit y en avoir un.




how you feel ? —  (i don't know) ; hold me close and don't let go, if you want we can take it slow ;;
Yoni Tayeb
Yoni Tayeb
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Mar 23 Avr - 19:25
Liar, liar
Yoni sourit, sincèrement touché par la scène qu'il imaginait en tête. Joan déambulant dans sa librairie, rejoint par le propriétaire dès qu'aucun client n'avait besoin de lui. Il lui montrerait ses livres préférés (et lui en offrirait deux ou trois), lui parlerait de ses idées pour transformer la salle du fond, actuellement utilisée pour l'espace enfant, en petit salon de thé. Peut-être qu'il oserait lui parler de son envie d'y vendre des gâteaux et autres pâtisseries faits par Joan, s'il acceptait cette forme de partenariat. Peut-être était-ce trop tôt pour envisager cela avec un homme qui nous plaisait, mais Yoni n'était pas toujours quelqu'un de raisonnable. Il avait d'autres traits de caractère pour compenser, comme cette honnêteté qui était devenue sa spécialité, le premier truc que l'on remarquait chez lui. La confirmation de Joan le fit sourire, soulagé de constater qu'il n'y avait pas de peur ou de frustration liée à ça.

— 6 heures ?!

Voilà encore un exemple de sa franchise. Il grimaça. C'était exactement la raison pour laquelle avoir un enfant ne le tentait pas. Ni enfant, ni animal de compagnie. Ils avaient déjà eu cette conversation, via message. Yoni aimait la vie d'homme adulte célibataire sur son absence de contrainte. Il ne se levait jamais très tard, toujours avant 11 heures, mais 6 ? Ce n'était pas un jour off, si on était debout avant le soleil.

Ils abordèrent un sujet plus consensuel que les enfants, rattrapant les quelques mois où la vie bordélique de Yoni les avait légèrement distanciés. Il était soulagé que ce soit derrière eux, à présent. Cette soirée était la meilleure qu'il avait passée depuis un moment. Il n'appréhendait pas le moment où il allait devoir mentir à une amie, par exemple. Il pouvait être lui-même et apprécier l'homme en face de lui pour qui il était. Une personne qui l'attirait déjà et qu'il avait envie d'apprendre à connaître sur le bout des doigts. A ce titre, il se lançait dans un jeu de devinette où il se révéla particulièrement mauvais. Raté. Il avait faux sur toute la ligne mais ça l'amusait. Au moins, il avait gratté des nouvelles informations. Un fils unique, comme lui. Il eut envie de demander la relation à la cousine, pour savoir s'il l'évoquait par défaut ou parce qu'il la considérait quasiment comme une sœur. Il garda ses questions pour lui, pour avoir encore de quoi parler pendant le repas.

• • •


Un bras plié sur le dossier du canapé, son genou contre celui de Joan. Yoni aimait les ambiances de fin de soirée, lorsque l'obscurité extérieure renforçait le sentiment que le monde était en pause et qu'il n'y avait plus qu'eux. Le dîner avait été aussi bon que promis, mais il ne parvenait pas à se concentrer sur les explications culinaires de son hôte. Son regard s'attardait sur ses lèvres, remontait parfois dans ses yeux, mais redescendait systématiquement après deux ou trois secondes. Son souffle rétrécissait sous l'effet de l'envie. À la conclusion de Joan, Yoni ne dit rien. Il se demandait ce qu'il devait faire et si se laisser aller à ses envies risquait de brusquer son hôte.

Le silence commençait à devenir lourd d'impatience lorsqu'il fut rompu. Un sourire discret se posa sur la bouche de Yoni. Il se voulait rassurant. Il était évident qu'une petite gêne restait du côté de Joan et cela le convainquit de ne pas se pencher pour l'embrasser avec passion.

— Je ne te prends pas pour un fou.

Il tendit le bras, du côté où il ne tenait pas son verre de vin. Sa main caressa la nuque de Joan et s'arreta au moment où ses doigts effleuraient la base de ses cheveux. Il l'attira doucement vers lui, sans force ni contrainte, pour l'embrasser. Il expira une forme de soulagement en sentant le goût de ses lèvres et ferma les yeux pour mieux l'apprécier. Il restait attentif au rythme de Joan. Il ne voulait surtout pas le brusquer ou le mettre mal à l'aise. Sa main n'avait pas bougé, mais n'exerçait aucune pression. Le baiser se prolongeait de lui-même. Il pouvait se détendre et se laisser aller à ses envies bien plus que lorsqu'ils étaient en extérieur. Il n'avait pas peur d'attirer à Joan des ennui en se faisant surprendre par la mauvaise personne.

Finalement, il s'écarta le temps de reprendre un peu de souffle. Il en profita pour poser son verre de vin sur la table basse, avant de replacer sa main sur la nuque de Joan. Ses lèvres déposèrent deux baisers sur la mâchoire de Joan, s'amusant du léger picotement de sa barbe.

— De quoi t'as envie, maintenant ?

Il avait peur que sa question soit ridicule et brise l'atmosphère. Sa seconde main était encore sagement posée sur le dossier du canapé, pour ne pas forcer les choses. 

@Saevus Patterson



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