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Nadeem Zaman
Nadeem Zaman
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Occupation : Avocat pénaliste, mais il sait à qui il doit sa réussite, Nadeem. Aux trafiquants, aux voyous, à sa moralité défaillante. (cabinet sur Princes St)
Âge : 41 Quartier : New Town (West End)
Situation familiale : Fiancé à Victoria, beau-père de Moïra, père de Neeli
Date d'arrivée à Edimbourg : 2010
Don : Empathe + Nadeem a une affinité particulière avec la tristesse. Il peut ressentir la mélancolie ou le désespoir des autres comme si c'était le sien. Il lui arrive même d'avoir un aperçu des souvenirs tristes de ses proches.

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Dim 14 Jan - 23:56
Right on time
Nadeem n'avait même pas pensé à demander quel était le programme exact, lorsqu'il avait accepté l'invitation de son ami. Il s'était contenté de demander l'heure et cela suffisait pour que ce soit un rendez-vous officiel. Il n'y avait pas besoin de plus de procédures, entre eux. En partant du cabinet, Nadeem avait failli oublier la petite boîte cubique qui contenait la montre de cette année. Chaque Noël, c'était une montre. Aux anniversaires, une paire de lunettes de soleil. Mais les modèles changeaient, donc ce n'était pas entièrement de la paresse. Nadeem s'appliquait à trouver le bon, le plus à la mode ou le plus élégant, histoire de compenser son manque d'originalité. Il avait fait emballer celle de cette année dans un papier noir mat, avec un ruban doré, pour donner l'impression que les fêtes n'étaient pas déjà terminées. Porter était le dernier cadeau à distribuer, d'ailleurs. Il s'était débarrassé des autres, ceux destinés à ses associés, à son retour de vacances.

Garé plus loin, là où il avait miraculeusement trouvé une place, il finissait le trajet à pied, le visage rentré dans le col de sa veste, ses poings fermés dans les poches, le regard tantôt droit devant lui, tantôt sur le trottoir avec la peur de croiser une plaque de verglas. Ne pas se casser une jambe, c'était le but que se fixait Nadeem chaque hiver dans cette ville qui, contrairement à Londres, n'était pas assez pollué pour empêcher la glace de se former. C'était dommage. Il commençait à atteindre les numéros voisins à celui donné par Porter et devint plus attentif. Il retrouva la porte sans difficulté et il se souvenait que la première fois qu'il était venu, ça l'avait presque déçu. C'était juste étrange que des voyous aient des appartements au milieu de Monsieur et Madame tout le monde. Pas besoin de bunker ni d'adresse au fond de la forêt. Peut-être que l'intérieur serait plus mafieux, contrairement à la décoration de l'appartement que Porter partageait avec Nicole.

À cette nouvelle adresse, Nadeem avait déjà attendu son ami devant sa porte mais n'avait jamais pris le temps de rentrer. Son imaginaire avait construit l'appartement de son ami dans les moindres détails, des emballages de capote tombés à côté de la poubelle au frigo hors de prix qui faisait aussi distributeurs de glaçons, à l'Américaine. C'était à ça que devait ressembler le loft d'un célibataire aussi libidineux que riche. Avouons-le, les fantasmes de Nadeem tombaient rapidement dans le cliché. Il adorait Porter mais s'amusait à le regarder comme un adolescent qui ne savait pas équilibrer le plaisir et le professionnel. Ça le rendait attachant. Il poussa la porte lorsqu'on lui ouvrit et monta jusqu'à l'étage indiqué. Il toqua doucement, s'appuya contre l'encadrement en attendant qu'on daigne lui ouvrir. Son sourire grandit en voyant son ami, fidèle à lui-même.

— Salut. Tu as renvoyé tes petites amies ? Je peux rentrer sans crainte ?

Il le taquina en pénétrant dans ce nouveau territoire, preuve qu'il n'avait pas sincèrement peur de croiser une femme presque nue. Ce ne serait pas la première fois qu'il serait confronté à ça par la faute de ses fréquentations. Stud ou Porter avait le chic pour exposer des corps dénudés. Ça faisait longtemps qu'ils n'étaient pas allés dans un strip-club, se dit d'ailleurs l'avocat sans ressentir la moindre frustration ou le moindre regret. Il se promit cependant de ne pas le dire à voix haute, pour ne donner de mauvaises idées à personne. Il ne manquerait plus que ça, qu'on pense que l'avocat réclamait à être tiré de force dans des lieux de débauche.

— Cadeaux.

Il posait la boîte joliment emballée sur la première surface libre qu'il trouvait, laissant le soin à Porter de l'ouvrir de suite ou plus tard, selon ses préférences.
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Lun 22 Jan - 21:51
Right on time
nadeem & porter

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
« Mais pourquoiiiii ? 
- Parce que j’ai un invité.
- Et alors ?
- Et bien cet invité est l’incarnation du machisme, il ne peut pas voir une femme, même pas en peinture, sinon il pète littéralement un câble, et j’veux pas qu’il retourne mon appart tu vois ?
- Mmmh ouais… T’a de drôles d’invités.
- Il vaut mieux que tu te casses, vraiment, en plus, une fille comme toi il ferait une syncope.
- C’est un compliment ? »

Adossé au lit, je regarde la fille à demi-nue suspendue à mes lèvres, le bras levant un soutif, quémandant le droit de le laisser par terre pour profiter encore un peu de la chaleur des draps. Il n’y a pas de réponse oui ou non à cette question, pour n’importe quel individu féminin qui ne serait pas habillé d’un pantalon, d’un pull col roulé et d’un manteau, voir d’un bonnet lui mangeant la moitié du visage, Nadeem ferait une syncope. Pas juste parce que je lui avais promis de renvoyer toute personne qui se trouverait dans l’appartement à son arrivée, peut-être plutôt par jalousie. Un tête à tête. Sans femme et sans mioches dans les pattes ce qui, au demeurant, n’était pas arrivé depuis plusieurs années. C’était ça que voulait Nadeem, un moyen de se déconnecter un peu et cette fois, en ne parlant pas exclusivement du boulot. Exit les missions périlleuses, exit les recherches de bar pour fêter des événements qui revenaient tous les ans. Quelque chose comme au bon vieux temps. « Non » je réponds enfin à la fille en me tournant sur le coté pour récupérer le paquet de cigarettes sur la table de nuit. Je la vois du coin de l’oeil se redresser vivement, une moue courroucée sur les lèvres. C’est même pas une pute, c’est une des voisines de l’immeuble d’en face que j’ai serré parce que ça fait plusieurs semaines que je sais qu’elle me mate depuis son appartement. Je vois les rideaux bouger parfois, et comme je n’ai aucun problème à me balader à poil dans le studio et bien je ne me fais pas d’illusion sur le spectacle à laquelle elle aime assister. « Très bien alors. Tu m’appelles ? ». Je ne l’écoute pas, je repousse le drap qui me découvre entièrement et je traine les pieds jusqu’à une des fenêtres pour laisser s’évaporer la fumée de la cigarette, emportant mon téléphone au passage. « Bonne chance avec ton invité » je l’entends marmonner d’un ton acide alors qu’elle claque la porte de l’entrée.

C’est bien le cadet de mes soucis, ce que les femmes à qui je ne donne pas suite pensent de moi. Si celle-ci s’obstine à garder ses stores fermés quelques jours, je sais d’avance qu’elle ne résistera pas à les ouvrir plus tard. Ma plus grande urgence là, c’est de m’habiller et de faire en sorte que l’appartement ai l’air à peu près convenable. Il y a tout l’alcool qu’il faut au frigo, et une ou deux boites de bretzels et de chips dans les placards pour satisfaire Nadeem. J’adorerai lui ouvrir en caleçon, mais ça serait du même acabit que de l’accueillir avec quelqu’un encore au pieu. De là haut, je vois la nana traverser la rue sans lever le nez en l’air. Il me semble aussi reconnaitre la voiture de Nadeem, à moins que ce soit une de ces bagnoles que le typique édimbourgeois possède. J’avais envisagé de lui offrir une Tesla, mais je préférai garder mon argent à d’autre profit. Ma seule consolation était de voir qu’il n’avait pas opté pour un break familial pour accueillir toute sa tripotée de gamins. A moins qu’il n’ai changé depuis la dernière fois. Quoi qu’il en soit, je n’allais pas attendre de voir sa jolie petite bouille approcher des portes du hall d’entrée pour me préparer. Je repassais dans la chambre après avoir lancé le mégot par la fenêtre et piochait un pantalon noir et un t-shirt que j’enfilais en me regardant dans le miroir. Avec une grimace, je frottais la marque rouge qu’avait laissé les dents de mon aimable coup d’une heure, apparente malgré le vêtement. Je haussais les épaules car ça aussi c’était le cadet de mes soucis. En plus, mon ami pouvait s’estimer chanceux : je n’avais pas organisé de sauterie maison depuis la semaine dernière, si bien qu’il ne tomberait pas malencontreusement sur un préservatif usagé en allant jeter son chewing-gum mentholé à la poubelle. Je refis brièvement les draps, ramassant les précédents vêtements et les fourrait dans le placard avec l’idée de m’en débarrasser dès demain. J’allumais les quelques lumières qui avaient besoin de l’être, m’assurait que la télévision marchait correctement, tout en me demandant ou j’avais bien pu glisser le cadeau que je lui avais acheté à l’arrache.

L’interphone sonnant, je n’y prêtais délibérément pas attention, ou plutôt, je refusais d’ouvrir à la toute première alarme. Debout devant l’entrée, les bras croisés sur la poitrine, j’attendis les quelques sonneries réglementaires avant d’ouvrir les portes de l’immeuble à Nadeem. Je n’étais sorti que brièvement dans la journée, et je savais qu’il faisait froid. Je jetais un coup d’oeil rapide derrière moi pour m’assurer qu’aucun papier du boulot ne trainait quelque part et que le coffre fort en dessous du lit n’était pas ouvert avant d’ouvrir la porte, tombant nez à nez avec mon ami auquel j’offrais un sourire de connivence. « Ah nan, désolé, repasse plus tard » répondis-je en écartant tout de même plus grand le pan afin qu’il s’y engouffre. Je refermais derrière lui et il ne tarda pas particulièrement à prendre ses aises, déposant un paquet sur la table du salon. Pour la première fois, il entrait dans mon nouveau chez-moi. J’ignorais si Victoria lui avait soufflé les quelques idées de décoration qu’elle m’avait soumis mais à mon humble avis, ce n’était pas aussi sympathique que l’appartement ne l’était réellement. Un tableau de flamant-rose en néons, une baie-vitrée immense donnant sur la rue, un grand canapé d’angle sur un tapis rayé gris et blanc, une méridienne verte lui faisant face. Au sol, du béton assez brut mais qui donnait un air industriel au loft, ce qui n’était pas pour me déplaire. Mais ça, c’était la partie soft de la décoration. Sur un autre pan de mur, un grand tableau à dominance érotique, et du coté de la bibliothèque, une étagère entière de figurines représentant des positions du kamasutra. Et évidemment, Nadeem n’aurait pas accès aux placards de la chambre, à moins qu’il ne lui prenne la malencontreuse envie de voir ce qu’ils contenaient auquel cas je lui montrerait avec plaisir.

« J’ai le tien quelque part, je sais plus où. Je te sers quoi ? » demandais-je en passant devant la table sans un regard au tableau. Deux verres furent sortis, remplis de glaçons grâce au compartiment adapté du grand frigo américain noir chromé, et j’étais déjà en train de me demander quel genre de whisky j’allais bien pouvoir lui servir entre les différentes bouteilles que j’avais. « Mets ton manteau n’importe ou » lançais-je par dessus mon épaule, parce que je n’étais pas sûr que sans moi il ose faire quelque chose. Y compris jeter un coup d’oeil aux murs. Je n’étais pas pressé d’ouvrir son présent, Nadeem était devenu un ami très prévisible depuis la quinzaine d’années que nous nous connaissions, et je pouvais je pense deviner la marque et le modèle de la montre posée sur la table, juste en ayant connaissance des nouveautés en la matière. Moi même, j’avais oublié ce qu’était censé être le sien, mais il y avait des chances qu’il soit planqué derrière une tonne de trucs quelque part au cas ou une conquête quelconque ai eu l’idée de l’emporter chez elle pour le donner, je ne sais pas, à son mari par exemple. « J’ai pas encore commandé non plus. Peur de me tromper tu vois ». Je ricanais en versant un whisky dans un des verres, laissant l’autre en suspend pour le moment. Ce comique de répétition me faisait toujours autant rire, mais l'humour lourd était devenu ma spécialité depuis un moment, et l'avocat en avait bien conscience.
 
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Mer 7 Fév - 18:24
Right on time
Blague ou véritable avertissement, Nadeem rentra chez son ami malgré ça. Il souriait même en le faisait, son lien avec Porter avait dû le forcer à apprécier le masochisme. Au pire, il y aurait une femme presque nue et l'avocat détournerait les yeux le temps qu'elle s'en aille. Tant qu'elle ne tentait pas de le toucher lui ou qu'elle n'était pas quelqu'un qu'il connaissait, ça devrait à peu près bien se passer. Il cacherait son malaise autant de temps que nécessaire. Sans Stud pour le surveiller, il était autorisé à grimacer ou repousser les avances, ce qui était déjà beaucoup.

Il fut quand même soulagé de n'entendre aucune autre personne dans l'appartement, seulement Porter et lui qui parlaient de leur échange de cadeau. Nadeem commençait à se libérer de ses vêtements et haussa les épaules à la question qu'on lui adressait. Il connaissait la réponse, allez savoir pourquoi il s'acharnait.

— Le seul choix sans alcool que tu as. Si ce n'est que de l'eau, je m'en contenterais.

Il préfèrerait un soda, mais il n'allait pas commencer à faire la fine-bouche. Il aurait dû amener ses propres bouteilles, se dit-il en observant Porter devant des bourbons. Le tatoué allait tenter de le faire plier, comme à chaque fois, et Nadeem ferait semblant de ne pas être excédé par ce comportement. C'était ainsi que fonctionnait leur drôle d'amitié. L'avocat obéit et posa son manteau sur le bord du canapé, estimant que c'était un n'importe où convenable. Plutôt que s'installer également, il resta debout, curieux de ce nouvel environnement.

— Si tu ne sais toujours pas mon burger préféré après plus de dix ans d'amitié, je vais commencer à croire que tu t'es lassé de moi.

Il prenait un ton légèrement tragique sans attendre que Porter culpabilise pour autant. Nadeem ne savait pas commander à la place de son ami non plus, alors c'était de bonne guerre, il aimait juste se plaindre, se lamenter d'être incompris par cet homme qui était en tout point son opposé. Ça donnait un peu de piquant à leur relation, plutôt que simplement reconnaître leur différence et ne pas blaguer dessus.

Il s'appuya contre un meuble le temps de répondre à un message d'un collègue puis fouiller dans sa liste d'application. En quelques gestes, il se trouvait devant le menu de son restaurant préféré. Deux clics et sa nourriture était réservée. Il ne manquait plus que l'autre homme fasse la même chose et ils pourront se détendre en attendant que le dîner arrive tout seul comme un grand. La modernité avait du bon. Rien que penser à la nourriture réveillait son ventre. Il sentait les grognements venir.

— Choisi.

Il lui tendit son téléphone, l'application de commande ouverte. Les secrets que l'appareil contenait étaient ceux que Nadeem partageait avec Porter, alors il ne s'inquiétait pas de les voir entre les mains de son ami. Ainsi libéré, il en profita pour faire le tour de la pièce et observer la décoration, en particulier le tableau qui était impossible à manquer. Nadeem n'était généralement pas gêné par l'érotisme dans l'Art, la plupart de ses artistes préférés étaient spécialisés dans la photographie de corps nu ou mélangé à celui de leur partenaire. Celui-là n'était pas affreux, au contraire, mais il y avait quelque chose dans le fait que ce soit accroché dans l'appartement de Porter qui changeait l'érotisme en une forme de perversité, aux yeux de l'avocat. Il imaginait mal le tatoué choisir cette œuvre par hasard, par amour pour le message porté ou l'œuvre complète de l'artiste, mais après tout, pourquoi pas ? Si ça lui faisait plaisir d'afficher ses préférences sexuelles à son mur, Nadeem n'allait pas gaspiller son énergie à lui expliquer pourquoi ça serait mal.

— Sympa.

Il passa devant une étagère et s'arrêta devant les figurines. Il eut honte du temps qui lui fut nécessaire pour comprendre ce qu'il regardait. Des silhouettes nues et nouées de la pire des façons. Le côté artistique était abandonné au profit de la sexualité brute. Il ne put retenir une grimace de désapprobation. Il avait toujours su son ami porté sur la chose, mais parfois, il réussissait à englober ça dans une certaine élégance dont l'intérieur de son appartement était — aux yeux de l'avocat — dépourvu.

— Ta mère serait terriblement fière de toi. Il manque plus d'un baby-foot et on est dans l'appartement du parfait playboy.

Peut être un commentaire un peu dangereux, tant pis. Il se sentait moralement obligé de dire quelque chose pour critiquer les choix, même si ça faisait de lui un connard trop sérieux. Porter savait qui il avait invité chez lui. Nadeem poursuivit sa rapide inspection avant de revenir du côté de son ami pour réclamer son téléphone. Il devait avoir eu le temps de choisir ce qu'il voulait manger, mais avant de commander, l'avocat vérifierait que personne n'avait profité de son inattention pour trafiquer son plat.
@Porter Wilks



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Dim 25 Fév - 20:55
Right on time
nadeem & porter

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Cela faisait un moment maintenant que je n’avais pas invité quelqu’un d’autre qu’une conquête chez moi, en dehors de Victoria, et mon sens de l’hospitalité pouvait se montrer… particulier. Néanmoins, avec le temps, Nadeem me connaissait très bien, et il n’aurait probablement pas été surpris que finalement, je ne lui ouvre jamais la porte. Vexé comme un pou ça oui, mais pas surpris. Par chance, j’étais de bonne composition, et le voici entré dans mon humble demeure. Tout était extrêmement différent de la maison que j’avais partagé avec Nicole, à commencer par la décoration. Je m’étais en effet fait plaisir sur différents points, et je trouvais le style totalement à mon gout, à commencer par les figurines de la bibliothèque. A l’époque, tout était fade, une maison de vieux couple sans intérêt particulier. Maintenant, je me sentais tout à mon aise, mais ce n’était pas pour autant que je m’efforçais que mes invités le soient également.

Suspendu à la réponse de mon ami quant au choix de sa boisson, je fis mine d’être déçu en reposant la bouteille de whisky dont j’avais servi le premier verre. « De l’eau, bien sûr » dis-je avec une pointe d’amusement en faisant un échange avec de la vodka. Tournant ostensiblement le dos à mon vis à vis, j’en servais une généreuse rasade dans le second, espérant qu’il soit assez enrhumé pour ne pas sentir les vapeurs d’alcool dont j’étais moi même particulièrement friand. Au pire, il ferait semblant d’être indigné de mon attitude et irait lui même au robinet se servir quelque chose à boire, et moi je le regarderai d’un air dépité. Je trouvais dans un placard un sachet de chips au piment et en déposait dans une coupelle que je savais ne pas avoir servi depuis mon emménagement. Avant, c’était mon ex petite-amie qui s’occupait de la réception, et moi je mettais les pieds sous la table après avoir préparé les boissons. Cela changeait également de Bear qui s’évertuait à servir des crudités finement coupées à chaque fois que l’on allait chez lui. J’essayais en même temps de réfléchir au burger préféré de Nadeem sans pour autant pouvoir me le mettre en tête. « C’est absolument injuste, il y a des chances que tu ne connaisses pas le mien non plus, et pourtant je sais que tu m’adores ». Il n’y avait pas de raisons que l’inverse soit vraie d’ailleurs.

Je me tournais enfin pour aller déposer les verres et les chips sur la table basse posée devant le canapé, alors que mon ami s’occupait de traficoter sur son téléphone, envoyant probablement des mots d’amour à sa fiancée chérie qu’il avait quitté il y a plus de cinq minutes. Il me détrompa immédiatement en me glissant sous le nez la page du menu et je pris le téléphone pour en faire de même. Je n’oubliais évidemment pas de faire mon curieux pour en connaitre le contenu mais me montrais assez déçu alors que je ne trouvais rien de croustillant. Je pianotais pour ajouter plein de choses dans le panier aux frais de l’avocat et validait le tout en indiquant l’adresse, laissant ensuite tomber le mobile dans les plis du canapé puis m’asseyait pour le regarder étudier mon nouvel environnement. Je ne m’attendais pas à ce qu’il m’abreuve de compliments ni qu’il se montre particulièrement extatique devant certains éléments du mobilier, mais sa grimace devant les figurines ne passa pas inaperçue. « Je dois en avoir d’autres que j’ai reçues en double, elles sont encore emballées. Tu les veux ? » demandais-je goguenard avant de me rappeler que j’avais déjà quelque chose, que je devais d’ailleurs aller retrouver avant qu’il ne parte. Sa remarque sur ma mère eut de quoi me faire hausser le sourcil. Ce n’était pas quelqu’un dont je parlais beaucoup et il le savait, je trouvais là une marque d’humour qui n’était pas forcément familière de sa part, mais sachant le milieu dans lequel il évoluait je me disais qu’il avait simplement pris l’habitude de se montrer tranchant pour ne pas se faire trop asticoter. « J’ai commandé des flippers la semaine dernière, tu aurais du me suggérer cette idée plus tôt ». Je ne préférai pas rebondir sur le sujet. Il se dirigea vers moi la main tendue et je désignais d’un signe de tête la place à coté de moi d’ou dépassait un bout de téléphone de sous un coussin. « C’est bon, j’ai commandé, tout arrive dans une vingtaine de minutes » précisais-je en souriant de toutes mes dents en le voyant consulter l’écran. Impossible de revenir en arrière et puis de toute façon je n’avais pas été trop méchant.

En attendant la livraison, je me levais en claquant mes mains sur mes cuisses. « Je reviens ». Je m’esquivais dans la chambre à coucher pour m’agenouiller devant les tiroirs sous le lit et en sortir choses diverses et variées. Un paquet de papier kraft, comportant une cravate des plus simples et faisant office de cadeau plan B se trouvait tout derrière une boite de préservatifs quelconques, et je récupérais également une petite boites de pastilles au cannabis ramenés de République Tchèque, de quoi faire parfaitement l’affaire pour un homme de goût tel que Nadeem. Je ramenais le tout au salon et les lui tendis, avant d’aller récupérer mon propre paquet là ou il l’avait laissé. J’enlevais la montre que je portais pour la remplacer fièrement par celle qu’il m’avait acheté. « Et bien, trinquons à tout ça maintenant. Une chips ? ». Je me penchais pour prendre le bol. La nourriture lui anesthésierait comme il le faudrait la langue et je me montrerai fortement mari en l’informant que je ne possédait rien pour adoucir son palais fragile. Je m’affublais d’un sourire aimable, et il serait de mauvais ton de sa part de refuser de manger ce que je lui avais servi. « Promis, c’est pas au bacon » ajoutais-je avant qu’il ne me pose la question.
 
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Ven 15 Mar - 16:09
Right on time
L'apéro commençait et le repas était en train d'être commandé. Les vannes qu'ils s'échangeaient faisaient naître un sourire en coin sur le visage de Nadeem. C'était de bonne guerre. Ils adoraient prétendre qu'ils se détestaient ou qu'ils se sentaient trahis par le moindre défaut de l'autre, parce qu'ils n'étaient pas comme Bear ou d'autres, à savoir comment dire "je t'aime bien, heureusement que je t'aie dans ma vie" sans se trouver ridicule et avoir peur que l'autre vomisse. Dans cet appartement, la seule chose qui donnait la nausée à Nadeem était les figures sur le présentoir. 

— Avec plaisir, je les mettrai dans mon bureau et attendrai les plaintes pour harcèlement sexuel de la part de mes employés. Comme ça, je perds mon job, je suis radié du barreau et je peux vivre les doigts de pieds en éventail chez moi.

Il ferma les yeux et savoura cette image. Ce n'était pas le réseau qui la rendait inatteignable, c'était le prêt que le couple avait contracté pour acheter leur maison de leur rêve, pourtant au-dessus de leur budget initial. Il ne pouvait même pas râler sur Stud ou sur Porter, dommage car c'était son activité favorite pour faire tomber la pression. Passer une soirée avec son ami devrait l'aider à se détendre au moins aussi bien.

— C'est sympa un flipper.

Il se pencha pour récupérer son téléphone lamentablement abandonné entre deux coussins et ouvrit la liste des plats pour vérifier ce qui s'y trouvait. C'était presque trop sage pour Porter, Nadeem en devint plus méfiant. Il s'attendait à ce qu'il y ait un piège quelque part. Il s'installa sur le canapé en gardant un air méfiant. Il ne pouvait même pas profiter du fait que son ami quitte la pièce pour fouiller, parce qu'il n'y avait aucun mystère lui sautant aux yeux. Il resta tristement, mais sagement là à attendre son retour, avec un sourire en coin en voyant ses cadeaux de Noël arriver. Il les ouvrit sans attente et rit en voyant ce que c'était. De la part de Porter, c'était presque trop d'effort.

— Il ne fallait pas, merci.

Il le remerciait avec ironie. Il leva son verre, trinqua et le reposa sur la table basse sans le toucher. La vodka avait une forte odeur et une façon singulière de lécher le bord du verre qui plus est. Nadeem ne se laissait plus avoir comme un lapin de six semaines. Il profita d'être penché pour attraper une chips.

— Même celles goût bacon en contiennent très rarement.

Avec un peu de chance, cela passera l'envie à Porter de tenter ce piège-ci la prochaine fois. Il la renifla pour vérifier mais elles avaient l'odeur de chips normal avec un assaisonnement type barbecue ou autre chose de pimenté. Ça lui allait à merveille. C'était le genre d'aliment qu'il achetait moins depuis son emménagement avec Victoria et Moïra, et encore moins avec l'arrivée de Neeli.

Il se leva pour se servir de l'eau, de la vraie eau du robinet que Porter n'aurait normalement pas pu trafiquer. Il était capable de beaucoup de choses, mais il était improbable qu'il ait remplacé sa tuyauterie par un distributeur de vodka. Par réflexe, après avoir trouvé ce qui lui fallait dans les placards et l'avoir rempli, Nadeem porta tout de même sa boisson à son nez. C'était une habitude à ne pas perdre. Il revint au salon, eau en main, un ton amusé comme s'il se délectait de la situation.

— Alors, la vie de célibataire ? Tu fais tes propres courses ? Tu as engagé une femme de ménage ? Est-ce que tu repasses toi-même tes vêtements ?

Porter était un grand garçon mais Nadeem aimait l'embêter. Il souriait en imaginant la pauvre employée arriver ici et faire demi-tour en voyant la décoration ou le comportement de son employeur. Pas de doute, la vie de son ami avait dû changer lorsqu'il avait perdu Nicole.

— Elle a quitté la ville, tu le sais ? J'ignore si ça t'intéresse, mais au moins maintenant t'es au courant. Ça te fait rien ?

Il avait déjà un avis sur la situation avant la naissance de Neeli mais l'arrivée de cette dernière avait forcément changé son rapport à la paternité. Il ne pouvait pas imaginer un monde où sa fille partait loin et leur relation s'arrêtait là. Il l'interrogeait avec une pointe d'admiration dans la voix. Il se demandait comment un homme pouvait en arriver là, au point de ne même pas avoir un faible pincement de cœur en réalisant que sa fille grandirait sans lui. C'était certainement ce qu'il y avait de mieux à faire pour Daisy mais Nadeem refusait de penser que c'était pour elle que Porter avait fait ce choix. Il l'avait sûrement fait pour lui-même, d'où la question de l'avocat. L'avantage de sa sensibilité était que peu importe ce que son ami dirait, ses tripes sauraient ce qu'il en était vraiment.
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Rappelle-toi avant l'orage, quand la ville était calme et tes mains autour de moi.


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Mar 16 Avr - 21:59
Right on time
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Imaginer Nadeem avec ces figurines dans son bureau relevait quasiment de l’absurde, et pourtant, maintenant, j’en avais autant l’image en tête que lui. J’oubliais parfois quel était son vrai travail et que des employés pouvaient être choqués pour aussi peu que des statuettes imbriquées les unes dans les autres. Celait me paraissait complètement idiot quand on savait qu’on pouvait faire mille fois pire avec un peu d’imagination. Les plus prudes n’étaient pas forcément les plus farouches d’ailleurs, il y avait des chances que mon ami ignore les trois-quart des passe temps favoris de ceux qui déambulaient dans son cabinet sans en être clients. Quoiqu’il en soit, passé la plaisanterie, je préférais largement les avoir dans mon salon pour pouvoir les admirer à l’envi (et qui sait, donner quelques idées à mes visiteuses) que de les savoir à prendre la poussière sur une étagère reléguée au fond du local photocopieuse. « Tiens, j’aurai pensé que tes employés auraient plus à craindre d’avances sexuelles de la part de tes clients que ça » rétorquais-je en haussant un sourcil amusé « Quant au babyfoot, tu sauras quoi m’offrir à mon prochain anniversaire ». Il y avait largement la place de ranger un flipper, un babyfoot et même une table de billard dans ce salon. De là, j’aurai pu allègrement dire à tout le monde que je les invitais dans ma « salle de jeu » avec un air mystérieux afin de laisser planer le doute dans leur esprit sur le genre d’activités que je proposais vraiment.

A défaut de pouvoir manger tout de suite, je profitais qu’il examine la commande sur son téléphone pour récupérer ses cadeaux, balayant ses remerciements d’un signe de la main lorsque je les lui donnais. Je ne m’étais pas foulé, mais j’aurai plaisir à lui demander régulièrement à partir de maintenant s’il s’en avait utilisé ou non. La cravate elle, était une valeur sûre, probablement un de mes propres cadeaux dont j’avais oublié la provenance et que je n’avais jamais mise. Je servis le reste de l’apéritif, mettant en évidence le bol de chips pour qu’il puisse y piocher. Je ne m’attendais pas tant que ça à ce qu’il gobe le coup du verre d’eau mais me montrais tout de même déçu qu’il n’ai pas fait l’effort de faire semblant de se faire avoir. La prochaine fois, je m’y prendrais mieux. Il suffisait aussi que je détourne son attention au moment de manger un burger pour glisser quelque chose à l’intérieur. Toute à ma réflexion je l’entendis enfin revenir de la cuisine avec son verre auquel il s’accrochait avec l’énergie du désespoir. Comme il semblait avoir mangé sa chips sur le trajet et que je ne l’avais pas entendu éructer ou s’étouffer, j’en concluais que cette dernière ne lui avait rien fait non plus. Ça aussi, j’aurai du m’en douter : les indiens aimaient les épices et Nadeem répondait à cette généralité.

Loin de me renfrogner pour autant, j’en pris une moi même pour la gouter et la mâchonnais en jetant un coup d’oeil de droite à gauche dans l’appartement. Vivre seul avait du bon, même si, au fond de moi, je pouvais bien convenir que pendant treize ans la présence de Nicole en arrière plan avait fini par m’être indispensable. Heureusement, j’avais assez d’argent pour me faire livrer tous les soirs, mais également tout autant de relations pour me faire inviter au resto. Quant au linge et bien, évidemment, passé les deux trois premières semaines ou j’avais bien saisi que ce dernier n’était pas auto-nettoyant, je m’étais résolu à embaucher quelqu’un pour s’en occuper. « C’est gé-nial » exagérais-je, même si finalement, c’était une vie qui me plaisait bien. « Je fais ce que je veux, j’invite qui je veux, je rentre à l’heure qui me plait avec personne pour me casser les couilles, non franchement, je te conseille d’essayer une semaine ou deux. Tu verras, tu te prendrais au jeu ». D’accord, il y avait bien quelques désavantages, mais avec quelques astuces, j’arrivais à m’en tirer pour pas trop mal.

« Hum, qui donc ? Ma femme de ménage ? Bah, pas grave, j’en embaucherai une autre, plus efficace, et plus douée de ses mains ». Je ne me mis pas en tête que Nadeem connaissait vraiment cette « employée », et un court instant, je crus qu’il me parlait de Victoria. Je me redressais sur mon siège, soudainement intéressé. « Je suis très triste, elle va me manquer, qu’est-ce que tu lui as fait ? Tu l’as trompée avec ta stagiaire ? Je l’aurai accueillie avec plaisir tiens, je peux même encore le faire. Je lui écris quoi ? Attend… ». Je plongeais en avant pour récupérer mon propre téléphone afin de trouver le numéro de Vic. « Chère Vic, je suis désolé que ton connard de fiancé ai tringlé sa collaboratrice au travail, promis, ce n’est pas moi qui lui en ai donné l’idée, si tu veux te confier je suis là. C’est bien ça nan ? ». Je lui agitais le portable sous le nez, à bonne distance pour qu'il ne puisse pas l’attraper juste en tendant la main et posais le doigt sur la touche envoyer. Même si je le faisais, il y avait peu de chance que mon amie soit dupe. Avec le temps, mon stock de taquineries enfantines commençait malheureusement à perdre de la valeur. Mon séjour en république tchèque n’avait pas suffit pour remonter la barre.

« Tiens d’ailleurs, maintenant que j’y pense, je ne t’ai jamais montré les photos de mon séjour de décembre dernier ! Tu va adorer ». Je me rapprochais de lui après avoir affiché la galerie. Il n’y en avait pas énormément, je n’étais pas allé là bas pour faire le touriste, mais il apprécierait sûrement quelques clichés d’architecture immobilière, des fabuleux cocktails que j’y avais bu. Pas sûr que ce soit de même pour ceux des filles à poil que j’avais pris, ni d’autres coquineries du coin. « J’ai tellement aimé, que je prévois d’y retourner pour une prochaine mission, en septembre. Tu es le bienvenue ». Il y avait le temps d’y penser, mais cette fois, je ne partirai pas à l’improviste, histoire d’être bien documenté sur ce qu’il y aurait à y faire. La première fois, ce n’était qu’une rencontre, les prémices d’une relation internationale, mais depuis un an que la collaboration durait, les choses s’étaient assez bien mises en place et la présence d’un avocat pour vérifier certaines choses ne serait pas forcément superflue.
 
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Don : Empathe + Nadeem a une affinité particulière avec la tristesse. Il peut ressentir la mélancolie ou le désespoir des autres comme si c'était le sien. Il lui arrive même d'avoir un aperçu des souvenirs tristes de ses proches.

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Mer 24 Avr - 19:29
Right on time
Lui, visé par une plainte pour harcèlement sexuel, c'était si absurde que ça en devenait effectivement un peu comique. Nadeem pouvait rire de ce sujet avec Porter, pas avec n'importe lequel de ses proches. Il s'amusa de la réponse apportée, sur ses clients. C'était loin d'être faux, mais l'avocat était d'humeur à le provoquer un peu.

— Oh, tu veux dire de la part de toi et de tes chiens ? N'oublie pas Lesley dans la liste des harceleurs potentiels.

L'associé de Nadeem, celui chargé du droit de la famille, n'était jamais en reste. La seule différence entre son comportement et du harcèlement sexuel était le consentement des femmes qu'il abordait. Elles n'étaient jamais mal à l'aise ou sur la défensive, ce qui ne donnait aucune munition à Maître Bowen et Maître Zaman pour lui demander d'arrêter et d'apprendre à se tenir. La seule raison pour laquelle Nadeem se permettait de blaguer là-dessus était que leur environnement de travail était relativement sain, sur cet aspect-là. Les autres aspects, en revanche...

Il nota mentalement l'idée du babyfoot. Si ça lui permettait de rompre l'alternance lunettes de soleil - montre, c'était très bien et ça leur donnerait quelque chose à faire, les soirs où Nadeem rendrait visite à son ami. Les voisins apprécieraient en temps réel les tempéraments de mauvais perdants de la bande. Ça les changerait des cris des orgasmes simulés par les escortes.

De retour de la cuisine avec un verre d'eau qu'il n'allait plus lâcher des yeux, Nadeem tenta de lancer une conversation plus normale entre deux adultes. Il s'intéressait à ce que le quotidien de son ami était devenu, suite à son déménagement mais finit par le regarder en se demandant si Porter réalisait qu'il parlait comme un adolescent dont les parents étaient partis en voyage en lui laissant les clefs de la maison. L'avocat connaissait la vie de célibataire, il avait passé la majeur partie de son existence à vivre seul ou avec une colocataire à qui il ne devait rendre aucun compte. Il connaissait les avantages mais préférait bizarrement vivre avec sa fiancée et leurs deux enfants plutôt que dans un loft à la décoration érotique. Chacun ses plaisirs. Mais ce n'était pas là où il voulait en venir.

Il ne savait même pas pourquoi il insistait en voulant mentionner, sans la nommer, Nicole. Porter n'avait pas l'air de se douter de qui on lui parlait, ça ne ressemblait pas à de la comédie. Nadeem n'était pas d'humeur à lui expliquer, c'était lui qui avait été bête de croire que ça méritait d'être abordé. C'était à son tour de ne pas comprendre de quoi son ami parlait. Tromper qui ? À moins qu'il ne blague sur la brève liaison de Nadeem et Nicole ? Ses idées commençaient à s'emmêler.

— Laisse tomber.

Il tenta, en voyant le portable sorti. Il ne fit aucun geste pour tenter de l'arrêter, il le regardait avec un sourcil levé alors que son cerveau essayait de rattraper ce qu'il avait dû louper pour qu'ils en arrivent là. Il le laissa envoyer le SMS sans protester ; Victoria ne croirait jamais un SMS accusant son fiancé de tromperie, encore moins un SMS venant de la part de Porter, sans parler du fait que sa colaboratrice était soit Rachel — fiancée à une amie proche de l'avocat — soit Bowen et Lesley, deux hommes.

Et comme si de rien était, il changeait de sujet. Ils parlaient voyage, maintenant. Un brin sur la défensive, Nadeem s'approcha pour observer l'écran. Il fut agréablement surpris de découvrir des photos de bâtiments. Il ne dit rien sur les cocktails, se contentant de faire défiler les photos qui l'intéressaient le moins. Lorsqu'il arriva aux femmes dénudées, il abandonna complètement. Il poussa le téléphone avec une mine de dégoût et grogna des jurons, comme s'il avait besoin d'insister sur le fait qu'il n'aimait pas se retrouver nez-à-nez avec des corps nus.

— Toi, moi, une chambre d'hôtel remplie de prostituées. Comment refuser ?

Il eut un rire discret en portant son verre d'eau à la bouche. Il irait là où Stud lui dirait d'aller, mais ne se porterait pas volontaire pour accompagner son ami. Il se redécala d'une place sur le canapé, pour ne pas laisser à Porter l'occasion de lui montrer d'autres photos porno.

— Qu'est-ce que j'y ferais, en République Tchèque ? Je suis avocat, pas une mule.

Il ne savait même pas ce que Porter y faisait, exactement, mais il était prêt à mettre sa main à couper que ça se passait loin des yeux de la justice. Des discussions avec les fournisseurs, des alliances, des rencontres pour renforcer la bonne entente entre les différents acteurs du réseau. Autant d'activités auxquelles Nadeem ne désirait pas participer. Il était certain que s'il prennait l'avion avec Porter, il serait chopé à la douane avec de la drogue dans sa valise et ne saurait pas comment l'expliquer, alors que son ami rigolerait de tout son saoul à côté. Son regard se perdit sur la vue de la ville à travers la fenêtre.

— Le musée d'Art moderne de Prague est à voir, il paraît.

Il ajouta pour répondre à sa propre question, mais ce n'était pas une excuse suffisante pour abandonner femme et enfant pour suivre Porter en Europe centrale. Pas non plus question de les amener avec lui, pour la même raison.  
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