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Charlene A. Tommsen
Charlene A. Tommsen
Pseudo : Koalau'
Avatar et crédit : Emmy Raver-Lampman (by P A N I C)
CW : Adultère. Dépendance. Dépression. Boulimie. Scarification. Suicide.
Messages : 642
Carambolage [PV Dior] [TW] Ivao
Occupation : Mannequin (international)
Âge : 33 Quartier : Old Town
Situation familiale : Raide dingue in love de sa fiancée, Raichou (même si ça fait mal)
Date d'arrivée à Edimbourg : Été 2013
Don : Cha peut « bloquer » son psyché (sorte de mécanisme d’autodéfense pour se protéger d’elle-même). De plus d’autres personnes dotées d’un don ne pourront pas lire en elle (sauf si elle le décide), ni affecter ses émotions de par leur proximité.

Carambolage [PV Dior] [TW] Dancing-emmy-raver-lampman
Tes sujets RP : Dodo ~ Popo ~ Nadcho (2) ~ Maddox ~ Dior ~ Raichou (6) ~ Aaliyah


Done : Raichou (1-2-3-4-5) - Lily - Nadcho (1) - Gabriel - Yseult ~ Bear (1) // Damian - Rhea


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Sam 13 Jan - 22:02
(Suite immédiate de ce sujet)

Je descends les escaliers une marche à la fois. Chacune d’entre elle m’éloigne un peu plus de l’appartement. De la dispute que j’y ai laissé. Et de la femme avec laquelle je l’ai entretenue. Je ne dévale pas aussi rapidement que je le devrais. Que l’entendu de nos paroles pourraient le laisser supposer. Et il serait mentir que de prétendre que mon ouïe ne se focalise pas sur ce qui se trame derrière. Sauf que voilà … dernière il n’y a rien. Pas un bruit. Pas un cri. Et aucun écho de chaussures autre que celui produit par les miennes.
Rachel a fait son choix.
Et ce n’est pas moi.

Il y a une différence entre le savoir et en avoir la preuve nette. Irrévocable. Ineffaçable. Même devant un tribunal cela aurait du mal à passer. Oh elle pourrait toujours prétexter avoir trébuchée. Et, même si cela est fort peu probable, peut-être que c’est effectivement ce qui s’est passé. Et peut-être bien que je devrais y retourner. Et j’ai en tête des excuses à la pelle qui justifieraient que je me retourne et rebrousse chemin. Sauf que vraiment rien dans son comportement (pré-pseudo-chute) n’a laissé présager que c’est ce qu’elle attendait de moi. Ou si, justement. Mais ce n’est pas à moi de ramper. Ce n’est pas à moi de tout recoller. Elle avait le choix. Elle avait le temps. Et quand je suis sortie de la chambre, elle n’a même pas esquivé le moindre mouvement.

Lorsque j’atteins le rez-de-chaussée, je prends halte un dernier instant. Ma main droite déjà posée sur la poignée de la porte de la sortie. Je soupire par le nez avant de reporter mon regarde vers l’arrière. Je remonte lentement la courbe des escaliers. Rien n’y fait. Elle n’est pas là. Je sens un semblant de sourire s’éprendre de mes lèvres. Un sourire triste. Un sourire réaliste.
Je finis par reporter mon attention sur la porte, que je pousse pour sortir. Une brise fraîche vient m’effleurer le visage et se perdre dans mes cheveux. J’ignore bien quelle heure il peut être entre-temps.

Je remonte le col de mon perfecto et commence à m’éloigner dans une direction au hasard. Peu importe où mes pas me mèneront, tant que c’est loin d’ici. J’aimerais tout laisser derrière moi. Enfin, façon de parler. Ma fiancée, j’aurais aimé qu’elle me rattrape. Voire carrément qu’elle m’accompagne. Tout le reste, il peut rester dans le passé. L’appart. Le boulot. La dispute. Les souvenirs.

Je ferme les yeux pour les refouler. Sauf que ça a l’effet inverse. Alors je me secoue la tête. J’essaie de les chasser. De les repousser. De les nier. Mais au plus j’insiste, au plus elles persistent. J’ai un goût dégueulasse qui commence à remonter. Je me sens nauséeuse. Vacillante. Même si je sais que ce n’est qu’une impression. J’ai froid. Puis chaud. J’ai envie de gerber. Si possible pas dans la rue. Je ne veux pas attirer l’attention sur moi. Il ne manquerait plus que ça.

J’enfonce mes mains dans mes poches. Dans la droite je rencontre mon téléphone. Je l’extirpe machinalement de son emplacement et l’allume d’un simple swap sur l’écran. Je sais, je devrais au moins mettre un mot de passe. Mais à quoi cela pourrait-il bien servir ? Moi au moins je n’ai rien à cacher à la femme qui partage ma vie. Mon taf n’est pas non plus un secret d’état. Et si quelqu’un venait à me le voler … ma foi, à part quelques photos et six milles texto avec des smileys …
Cette image pourrait me prêter à sourire. Elle le fait d’habitude. Sauf que là, pour le coup, Rachel ne m’a toujours rien envoyé. Pas d’appel en absence. Pas de message vocal. Même pas un stupide texto pour me demander en majuscules où j’ai bien pu déguerpir. Ça tombe elle est vraiment tombée. Ça tombe elle a vraiment choisi …

Je fais défiler les dernières conversations et tombe sur le numéro que je recherche. Je tape vite-fait un message tout simple à Aiz. Rien de bien folichon. Quelques mots à peine. Je me rends compte que j’ai oublié de lui balancer un petit surnom à la con. Trop tard pour rappeler le message. Tant pis, je n’ai pas non plus envie de lui cacher que quelque chose se trame. Elle n’est pas dupe non plus. Elle me connait assez bien que pour savoir qu’un truc cloche. Alors pourquoi je ne l’appelle pas directement ? Je n’en ai pas la force. Pas encore. Pas maintenant.

Je suis à une vingtaine de minutes de marche de son appart. Vu l’allure à laquelle je traîne ma carcasse, on peut monter à une demi-heure. Ça ne me laisse pas beaucoup de temps pour faire un peu d’ordre dans mes pensées. Et à la fois bien trop que pour ne pas me laisser submerger par celles que j’aspire juste à exorciser.

Et si je passais à la superette acheter un truc à boire avant ?
Histoire de ne pas arriver les mains vides.
Histoire de directement poser le contexte.

Peut-être bien qu’elle ne demandera rien. Comme moi je ne m’immisce pas dans la vie privée quand elle n’a pas envie de partager.
Peut-être bien qu’elle n’aura pas envie de savoir non plus. Ou qu’elle a d’autres trucs autrement plus importants à la tête.
Ou peut-être bien que je n’arriverai tout simplement pas à lui dire.
Après tout, qu’est-ce que je pourrais bien lui dire ?
Est-ce qu’il y a seulement quelque chose à dire ?

Si je ne l’ai pas suffisamment repoussée, c’est que j’étais consentante … non ?



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~ I should not
Yet I do ~
Dior Faulkner
Dior Faulkner
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Pseudo : Lapin Magique
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CW : Alcool • Abandon • Drogue • Tabac • Deuil • Mort • Parent abusif
Messages : 2143
Carambolage [PV Dior] [TW] V9sy
Occupation : Chanteur de rue en solo, batteur dans un groupe et agent de sûreté aéroportuaire
Âge : 32 Quartier : Wester Hailes
Situation familiale : Célibataire, fils unique, une fille qu'il n'a jamais pu connaître, une mère qui l'a abandonné et un père qui n'est même pas le sien...
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis la naissance, 1992.
Don : Dior a la fâcheuse tendance de perdre ses émotions et ses sentiments comme d'autres perdent leurs clefs. Il se laisse guider par un jeu du chaud et du froid pour les retrouver mais c'est plus délicat lorsque quelqu'un d'autre les récupère à son insu. Cette personne ressent donc l'émotion de manière décuplée, sans raison apparente et Dior se doit de la toucher pour pouvoir la retrouver.

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Carambolage [PV Dior] [TW] Empty Re: Carambolage [PV Dior] [TW]

Lun 26 Fév - 18:25
Carambolage
Tu n'as pas fait la fête hier et pourtant, tu te retrouves amputé de deux des émotions que tu ressens le plus souvent. Ca te fait te sentir vide et un peu bizarre sans ta tristesse et ta colère, même que ça te fait peur. Celle-là, je sais que tu préférerais l'abandonner et ne plus jamais la ressentir mais malheureusement pour toi, elle s'est accrochée à toi et n'a pas daigné rattraper les deux autres. Donc tu te retrouves à arpenter les rues d'Edimbourg, suivant ton jeu de piste habituel qui te fait perdre un temps considérable. Je sais que tu t'imagines tout ce que t'aurais pu faire pendant ce temps, là où t'aurais pu être plutôt qu'ici. En plus il pleut. Ce n'est pas très rare mais ça suffit pour accompagner cette journée que tu qualifies de pourrie dans ton esprit.

T'es nerveux, tu marches vite, trop vite par rapport aux autres passants alors tu te retrouves à piétiner derrière eux. Tu zigzagues pour te frayer un chemin entre eux avant de te retrouver bloqué face à quelqu'un. Un pas à gauche, un autre à droite et la personne en face qui réagit en miroir. Tu détestes quand ça arrive et d'ordinaire, ça t'aurait agacé mais puisque t'as perdu ta colère, ça augmente simplement ton anxiété. T'as le souffle court quand vous arrivez enfin à ne plus vous faire barrière et tu reprends ta marche. C'est compliqué de suivre l'onde qui te guidera jusqu'à tes émotions mais tu t'estimes déjà chanceux de ne pas devoir les chercher à deux endroits différents. T'empruntes parfois les mauvaises ruelles, tu crois te rapprocher et puis tu prends un malheureux virage et tu sens l'air se refroidir. C'est particulièrement compliqué aujourd'hui de te repérer et ça te fatigue. T'as l'impression de faire un marathon.

Il faut dire que ça fait bien deux heures que tu essaies de les retrouver. T'es trempé parce qu'évidemment tu n'as pas de parapluie et il semblerait qu'une de tes chaussures ait un trou quelque part. Tu notes dans un coin de ta tête qu'il faudrait que t'en changes mais toi comme moi savons que d'ici ce soir, tu n'y penseras plus. Heureusement, l'air se fait un peu plus chaud ; tu es sur la bonne voie et tu tiens le bon fil. T'y es presque alors tes pas se font de plus en plus rapides à mesure que la chaleur augmente en intensité. Il y a moins de monde alors ce sera plus simple pour toi de trouver la personne qui a volé malgré elle tes deux émotions principales.

T'en vois le bout et c'est là que ton angoisse te fait un peu presser les choses. Tu te rapproches de toutes les personnes présentes dans la rue mais à chaque fois, tu sens que tu refroidis. Ta respiration accélère et puis ça y est. Tu la trouves sans pour autant faire attention de qui il s'agit, à quoi cette personne ressemble. Femme, homme, jeune ou d'un certain âge, tu t'en fous. Tu veux juste retrouver ta colère et ta tristesse même si c'est étrange dit comme ça. Mais tu ne supportes plus ce vide alors que ça ne fait même pas un jour que tu le ressens. Tu lui touches discrètement l'épaule, attendant de les retrouver et donc de vous soulager, cette personne et toi.

Mais rien.

Rien ne vient et ça te fait paniquer. Tu ne sais pas ce qui a merdé alors tu réessaies sur l'autre épaule en passant en vitesse à côté d'elle.

Toujours rien.

Alors tu décides de t'aller vers elle et de sourire comme tu le peux.

- Salut ! Je m'appelle Dior, est-ce que vous auriez quelques minutes à m'accorder ?

Tu lui tends la main, priant pour qu'elle la serre en guise de salutation pour pouvoir t'enfuir juste après. Je ne sais vraiment pas ce que tu pourras lui dire le cas échéant.
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Carambolage [PV Dior] [TW] Empty Re: Carambolage [PV Dior] [TW]

Mer 28 Fév - 21:47
Chaque pas qui m’éloigne de l’appartement me semble plus lourd que le précédent. Plus lent aussi. J’ai cessé de me retourner pour voir si Raich allait me rattraper. Ça va faire dix minutes complètes que j’ai passé la porte et toujours rien. Ni dans mon dos. Ni entre mes mains. Si ce n’est un échange de quelques textos avec la sœur jumelle de mon bestie. Elle me propose un lit à mezzanine rose bonbon. Autrefois cela m’aurait fait sourire. Là je me suis bêtement contentée de lui répondre que le canapé ou le tapis de sol ferait tout aussi bien l’affaire. Certes je ne suis pas contre un peu de douceur, mais ce n’est pas ça que je recherche dans un premier temps. J’ai besoin d’un squat pour passer la nuit. Une petite place dans un coin loin du froid et de la pluie. Pas spécialement envie de me choper la crève. Même si je ne suis plus à ça près.

Ce dont j’ai surtout besoin, c’est d’une présence. Quelqu’un de physique. Quelqu’un de tangible. Quelqu’un qui peut me prendre dans ses bras et me serrer fort sans demander le qui, du pourquoi, du comment. Ou du moins en comprenant que je ne peux peut-être tout simplement pas les lui donner. Je n’ai pas besoin des reproches. J’en écope déjà suffisamment.

Cette soirée trotte dans ma tête. Elle envahit la moindre de mes pensées. Bientôt je ne réponds même plus aux textos de Aiz. Je ne vois plus mon téléphone. Juste l’écran noir qui me fait face tandis que des gouttes d’humidité viennent s’écraser dessus. Il me faut quelques instants pour me rendre compte que ça provient de moi. Que je suis en train de pleurer. Que j’ai arrêté d’avancer. Je relève la tête de l’objet que je tiens fermement dans mes deux mains comme s’il m’était d’un quelconque soutien. Ce qu’il n’est pas. Pas aujourd’hui. Et encore moins maintenant.

Je cligne plusieurs fois des paupières, histoire de reprendre consistance. Je me secoue légèrement la tête, pour la même raison. Je me remets doucement en marche, fourrant mon smartphone dans ma poche droite tandis que de la main gauche je pars en quête d’un mouchoir.

Comme je n’en trouve pas immédiatement un, je commence à m’énerver sur le tissu que je rencontre. Je grogne entre mes dents sur l’inutilité des poches si ce n’est pour rien y cacher. Je continue à fouiller. La seule chose qui me vient sont les clés de l’appartement et mon téléphone. Un des deux pourrait encore me servir. L’autre finit sa course dans un mur. Je n’ai pas bien compris ce qui s’est passé. D’abord j’ai mon trousseau dans les mains. Et le moment d’après il retombe mollement à terre. Entre les deux, un juron a quitté mes lèvres. Et pas un mot que j’ai l’habitude d’utiliser. Je déteste le langage grossier et vulgaire. Même les mots les plus basiques. Ce n’est pas ainsi que j’ai été élevée. Aucun de nous ne l’a été.

Je me mords les dents. Je sens les larmes qui sont à nouveau à la porte, attendant un courant d’air pour se faufiler par le moindre interstice. Je ne veux pas ! Je refuse !
Je tape du pied à terre. Comme un gosse. Et ça devient de plus en plus difficile de tout retenir. Alors je me penche vers l’avant et ramasser la victime de mon excès.
Je me mords plus fort encore les dents. Je ne veux pas craquer. Je ne peux pas craquer.

Je sers mes clés tellement fort dans la paume de ma main que je sens les petites dents métalliques s’enfoncer dans ma peau. Cela ne fait que me motiver davantage à reprendre ma course. Je fais de grandes enjambés. Je me presse sans plus trop voir où je vais. Est-ce que c’est seulement la bonne direction ? D’ailleurs, où est-ce que je vais exactement ? Tout se bascule et se bouscule. Dans ma tête. Dans mes tripes. Dans ma gorge. J’ai envie de vomir. Mais …

Je m’arrête net. Quelque chose a touché mon épaule. Je me retourne. Mais il n’y a rien. Du moins rien qui me prête la moindre attention. Les rares personnes dans les environs sont toutes bien trop occupés par leur propre petite popote interne.
Je décide de retourner à mes propres occupations, peu importe desquelles il s’agit. Sauf que la même sensation me rattrape. De l’autre côté cette fois-ci. Je me retourne fissa vers l’origine de de la sensation, mais toujours rien. Quelqu’un est en train de se jouer de moi et ça commence à grave m’énerver !

Tout à coup un jeune homme se pointe devant moi. Un sourire un peu gauche (et pas très naturel) lui colle au visage tandis qu’il se présente et me tends la main.

- « C’est toi qui joue au chat avec moi ? »

Je reconnais à peine la voix qui s’extirpe de ma bouche. Ou plutôt le ton utilisé. C’est sec. C’est cassant. Je l’accuse clairement d’une chose qui n’a peut-être eu lieu que dans ma tête. Il est quand même trop tard, c’est déjà sorti.

- « Non je n’ai pas de temps à t’accorder. »

Même toute forme de politesse a déserté ma voix autrefois si positive et enjouée. Je ne me reconnais pas, mais cela ne m’empêche pas de continuer sur ma lancée. Je m’avance même d’un pas vers lui et pointe l’index de ma main droite tout contre son torse.

- « Qu’est-ce que tu veux de moi ?! »

Et pil au moment où tombe mon point d’exclamation, je sens toute la culpabilité de ce simple geste me revenir telle une gifle en plein visage. Je sens tout le poids du monde s’écraser sur mes épaules. Ces mêmes épaules qui commencent à se secouer tandis que les larmes trouvent la sortie et commencent à couler à flot le long de mon nez tandis que j’ai trop honte que pour regarder mon interlocuteur droit dans les yeux. À travers des petites secousses, j’observer l’eau salée céder à l’appel de la gravité et s’écraser à terre près de mes pieds.

- « Je suis … désolée … je ne vou … voulais pas … vous … vous crier dessus … pardon. »

Tout est de ma faute.
Je ne sais pas ce qui m’arrive.
Je suis à cran.
Vous n’y êtes pour rien.
C’est moi le monstre dans l’histoire.



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Don : Dior a la fâcheuse tendance de perdre ses émotions et ses sentiments comme d'autres perdent leurs clefs. Il se laisse guider par un jeu du chaud et du froid pour les retrouver mais c'est plus délicat lorsque quelqu'un d'autre les récupère à son insu. Cette personne ressent donc l'émotion de manière décuplée, sans raison apparente et Dior se doit de la toucher pour pouvoir la retrouver.

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Lun 25 Mar - 21:46
Carambolage
T'as toujours eu des réponses émotionnelles très fortes pour en camoufler d'autres. D'ordinaire, quand quelque chose te rend anxieux, t'envoies tout valser et tu deviens désagréable. Et quand tu n'arrives pas à être furieux, tu t'enfuis pour pleurer toutes les larmes de ton corps parce que tu détestes admettre que quelque chose te fait de la peine ou te blesse. Ce n'est même pas conscient, c'est juste que tu ne sais pas comment exprimer tes émotions négatives alors tu oscilles entre tristesse et colère, plongeant majoritairement la seconde et choisissant la première quand tu n'as pas le choix.

Mais là, t'es comme un lion dans un cirque forcé à sauter dans un cercle de feu parce que derrière toi, t'as un abruti qui agite un fouet. T'as pas d'autre choix que celui de t'exécuter parce que sans tes deux émotions favorites, t'es paumé. C'est tout ce que t'as appris, tout ce que tu connais pour te défendre contre le négatif alors t'as peur de ne pas savoir réagir quand quelque chose te tombera sur le coin du crâne : une énième remarque de ton père, un concert qui se passe mal, un incident au boulot ou juste une nouvelle merde dans ta vie perso. Tu n'aimes pas avoir peur, tu détestes ça et c'est une véritable libération quand tu ne la ressens plus mais c'est quand tu ne l'as plus que je te vois faire les plus grandes conneries.

Il te faut tes remparts et même si c'est long et laborieux, tu t'es mis en quête de cette boule noire que t'imagines. Ca ne devrait pas ressembler à autre chose qu'un gros virevoltant bien emmêlé, sombre et bruyant, qui avale tout sur son passage. Mais si c'était vivant, ce serait un véritable monstre qui parcourrait la ville et dévorerait le premier passant qu'il trouverait sur son chemin. Ca pourrait être n'importe qui, ce type en costard avec la goutte sur le front parce qu'il marche un peu trop vite. Sa sacoche tape violemment contre sa cuisse et tu le vois la changer de main fréquemment parce que ce mouvement a l'air de l'agacer. Il a les sourcils froncés, la cravate de travers et t'as l'impression de l'entendre râler alors qu'il ne bouge pas les lèvres. Tu ne sais pas si le rouge sur ses joues est lié au froid, à la colère ou à l'effort qu'il fournit alors tu t'approches, espérant qu'il soit ta cible mais non. Ce n'est pas lui qui t'a volé tes émotions alors tu laisses tomber la course poursuite.

Finalement, c'est une jeune femme qui semble être en possession de ta colère et de ta tristesse parce que c'est autour d'elle que tu sens la plus forte chaleur. Tu t'approches d'elle et lui touches discrètement l'épaule comme tu as pris l'habitude de le faire depuis des années mais... Tu ne ressens rien. Tu réessaies. Toujours rien et ça commence à te faire sincèrement paniquer alors tu jours le tout pour le tout : tu t'approches d'elle et lui tends la main pour te présenter, espérant qu'un contact direct te permette de récupérer tes émotions perdues. Son attitude ne te surprennent pas tellement puisque tu sais que tout doit être exacerbé chez elle puisqu'elle porte ce qui t'appartient alors tu t'efforces de garder le sourire.

- Désolé je n'arrivais pas à obtenir votre attention.

T'essaies de te montrer sympathique malgré l'angoisse grandissante en toi. Tu t'apprêtes à argumenter lorsqu'elle te dit ne pas avoir de temps pour toi mais je vois ton expression changer lorsqu'elle place son doigt contre toi. Ton rythme cardiaque accélère, tout d'un coup mal à l'aise. Sans compter les passants qui commencent à jeter des œillades curieuses dans votre direction.

- Je veux juste parler de mon projet, je suis artiste et...

Toujours utiliser une part de vérité dans un mensonge, c'est la règle universelle pour ne pas se faire prendre quand on souhaite être malhonnête. Tu ne finis pour autant pas ta phrase parce que ta vis-à-vis se met immédiatement à pleurer, ce qui interpelle quelques inconnus. Leurs regards te paralysent un instant.

- Mais non ne vous excusez pas, ça arrive. Il y a des jours avec et des jours sans et c'est vrai que je vous ai abordée un peu maladroitement.

De nouveau un sourire forcé alors que tu cherches dans tes poches un mouchoir mais, évidemment, pourquoi t'en aurais sur toi ?

- Je suis désolé, j'ai pas de mouchoirs sur moi. Ne vous en faites pas, respirez.

T'espères qu'elle va se calmer et que ça va dissuader les autres de se mêler de vos affaires ou plutôt des tiennes. Parce que si tu prends sur toi, là, c'est parce que t'as toujours le même objectif en tête.

- Repartons depuis le début, comme si de rien était, vous voulez bien ? Il ne s'est rien passé, oublions !

Tu lui tends de nouveau la main, un peu pressé mais t'espères que ça ne se voit pas.

- Je m'appelle Dior, je suis musicien et chanteur.
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