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Charlie Atkins
Charlie Atkins
The walking redflag
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Âge : 29 Quartier : Old Town
Situation familiale : Fou amoureux de sa latina cinglée
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Don : Parfois, quand je dors avec quelqu’un, je me retrouve perdu dans ses souvenirs. Je vois avec ses yeux, parle avec sa voix et je n’ai pas vraiment l’impression qu’il y ait un sens logique à tout ça.

The color Violet  ; Mia 9hiv

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Jeu 11 Jan - 17:49


I just hope that it's workin', I'm yearnin', I'm searchin', uh
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Le début d’année marche au ralenti. J’ai l’impression que rien n’avance comme je le voudrais et que ma vie est un peu en suspens. Il se passe des choses mais pas assez pour que je puisse crier victoire tout de suite. J’avance à tout petits pas. Le traitement de fond est efficace et même si j’arrive un peu à me retrouver, j’ai l’impression qu’il y a des tas de choses qui me manquent : une vie sociale, par exemple. J’ai du mal à me connecter avec les gens qui m’entourent. Je me sens comme un étranger quand je sors avec mon frère et ses amis. J’ai l’impression qu’on attend que je parte pour que la fête commence vraiment. C’est un sentiment bizarre, ça.  C’est nouveau, aussi. Parce qu’avant Lola, j’étais chez moi partout et avec tout le monde. Je ne me sentais étranger à rien, même pas avec de véritables étrangers. Et ensuite, après Lola et pendant ma dépression, je ne voulais m’accrocher à rien. Pas même à ceux qui suppliaient que je leur laisse une place dans ma vie.  Je me suis tellement distancié de tout et de tout le monde que je trouve particulièrement difficile le fait de me reconnecter à des gens. Ma psy dit qu’il faut que je continue d’aller vers les autres et que je ne pourrais pas me retrouver si je ne laisse pas une chance au monde de me prouver que ça vaut quelque chose, les liens sociaux.

Mia, elle fait partie de ces gens que j’ai croisé à mon pire et qui n’ont pas réellement comprit la place qu’ils occupaient pour moi. C’était juste un lien un peu pervers dans ses motivations et pas vraiment à double sens depuis le début. Le destin a voulu qu’elle finisse par faire partie de ma vie que je veuille ou non. Et si dans un autre cas, je ne lui aurais plus jamais répondu, le lien plus ou moins filial veut que je me montre présent et même… peut-être sincère. Je n’ai pas envie de lui dire la vérité concernant mes motivations premières parce que ça ne ferait que compliquer la relation déjà délicate que mon frère entretient avec la famille de sa fiancée. J’essaie d’être une meilleure personne. Et peut-être que chercher des amis en dehors du cercle amical de mon frère, ça pourrait être positif pour moi. Alors voilà. J’ai proposé un brunch à Mia. Un truc le matin, pour que Skye ne pense pas que je fais des promesses en l’air quand je dis que je l’attends.

En plus, je dois avouer que je suis super curieux concernant la rupture entre Mia et Fergus. Je n’ai jamais pu me blairer ce sale type. Je l’ai toujours trouvé contrôlant et violent dans ses interactions avec la jeune femme. J’ai jamais pu trop l’expliquer concrètement mais à la seconde où je l’ai croisé, j’ai eu envie de lui éclater la gueule. Je travaille sur ça aussi, maintenant. Je ne peux plus éclater la tronche de toutes les personnes qui ne me reviennent pas. Dans certains cas, c’est bien dommage.

Elle n'est pas venue. Je l’ai attendu pendant une heure et demi, j’ai téléphoné au moins 47 fois sur son portable mais, elle n'est pas venue. Et si habituellement, je me mettrais super en colère en me disant que cette meuf se fout de ma gueule, cette fois, je me suis surtout inquiété. Mia n’est pas du style à poser des lapins. Même si elle avait décidé qu’elle ne veut pas me voir, elle aurait prétendu un truc.  Elle ne m’aurait pas laissé sans nouvelles.  Ça me fout un sale pressentiment dans le ventre.  Je me dis que de toute façon, si elle est pas venue sciemment, elle me prend déjà pour un creep alors ça changera pas grand chose que je fasse un détour vers chez elle pour m’assurer que tout va bien.


***

En bas de la résidence, il y a la voiture de Mia. Et quand je lève les yeux vers chez elle, les lumières sont allumées dans ce qui semble être le salon. Ça commence à vraiment m’inquiéter. J’attends une demi-heure de plus, adossé au capot de sa voiture pour être sûr qu’elle ne s’est pas absentée pour faire des courses rapides. Mais rien. Pas une seule trace de Mia et en haut, y’a pas de mouvements du tout. Ça ressemble au début d’un des documentaires terrifiants de true crime que regarde Skye le soir. Je regarde de nouveau l’heure. Il est midi passé. Je soupire. J’ai peur de faire une bêtise en sonnant à la porte mais, c’est pas grave. S'il n'est rien arrivé de grave, je pourrais m’en mordre les doigts plus tard.

Je me glisse à l’intérieur de l’immeuble lorsqu’une petite dame d’un certain âge en sort pour aller promener son chien minuscule qui m’aboie dessus comme un damné. Je souris à la dame, je dis bonjour et je grimpe les marches jusqu’à l’étage où se trouve l’appartement de la jeune femme. Je sonne à la porte mais, il n’y a aucune réponse alors je me dis que peut-être qu'elle n'ose pas me répondre. Je parle à travers la porte, j’essaie d’avoir une voix douce. C’est pas mon fort : «- Mia ? C’est Charlie..» J’ai la voix hésitante. J’ai un peu peur qu’elle se dise que je suis cinglé de venir carrément taper chez elle. «- Écoute, je sais que c’est bizarre mais, t’es pas venu et… C’est pas trop ton genre...» Toujours aucune réponse. C’est vraiment chelou.

J’hésite. Je sonne de nouveau. J’hésite encore un peu et puis je soupire : «-Bon. Nique.» Je souffle et je recule de deux pas pour mettre un immense chassé dans la porte de la jeune femme. Y’a aucun bruit dans l’appartement. Mais le sac à main de Mia est dans l’entrée. Je sens mon ventre se retourner. Je croise les doigts pour ne pas retrouver la jeune femme avec la gorge tranchée parce que vu ma tronche, les 40 appels manqués, les sms et puis l’historique de violence, je vais me retrouvé en taule pour meutre avant d’avoir eu le temps de dire “avocat”. Je prends soin de ne toucher à rien. Je ne sais pas pourquoi j’agis comme un coupable mais je crois qu’en fait, je me fais beaucoup trop de films. Le salon est vide. Dans l’évier de la cuisine, il y a un verre et rien d’autre. Je souffle : «- Mia ??» Personne ne répond. Putain, c’est grave mauvais signe. Aucune meuf ne sort sans son sac à main. J’avance dans le couloir, j’ouvre doucement la première porte, c’est visiblement la chambre de Zoe. Y’a des trucs de hippies partout et un tapis abandonné devant la fenêtre. Je referme la porte.

La chambre d’à côté est plongée dans la pénombre. Il ne fait pas complètement sombre parce que la lumière extérieure s’infiltre discrètement au travers des volets mais assez tout de même pour comprendre que la pièce n’a pas été ouverte ce matin. L’air est un peu lourd, ça manque un peu d’air et Mia est complètement endormie dans son lit. Normalement, avec le bruit de la sonnette que j’ai bourriné pendant trente minutes et le fracas de la porte défoncé, elle aurait dû se réveiller. Même avec un sommeil très lourd. «- Mia ? Mia ? Hey…» Pas de réponse. Je m’approche et je réalise qu’elle n’a pas l’air vraiment endormie. Elle a l’air inconsciente. La différence est assez flagrante. Je fais demi-tour et je contourne le lit pour aller ouvrir les volets. Je capte que quelque chose cloche quand j’aperçois un flacon de médicaments bien entamés. Je n’ai pas de mal à les reconnaître : ce sont ceux que je prenais lorsque j’étais encore sous traitement. Je secoue la jeune femme mais rien. Je prends son pouls. Elle est bien vivante. «- Mia. Allé. Réveille-toi..» Je l’attrape par les hanches pour tenter de la redresser un peu. «-Allé. Réveille-toi,  Mia. Tu fais une overdose.»

Putain. Elle fait une overdose. Je ferme les yeux et je m’insulte mentalement. D’un geste vif, je vire les draps et je l’attrape sous mes épaules. Ce sont des poids plume dans la famille de toute façon. «-Merde, elle est où cette foutue salle de bain ?! » Je cherche la salle d’eau avec la jeune femme sur les épaules. Heureusement, l’appartement n’est pas trop alambiqué. Après avoir ouvert la dernière chambre, je trouve rapidement celle-ci et je dépose la jeune femme dans la baignoire. «- Désolé, ça va pas être un réveil agréable.» J’allume l’eau glacée. Elle reprend enfin conscience. L’adrénaline, ça marche toujours. Je me laisse tomber sur le carrelage de la salle de bain et je soupire de soulagement. «- Putain de merde.»



J'veux du sublime
Du beau, du vrai, du pur, du sublime...
Mia Diaz
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Date d'arrivée à Edimbourg : 2015

The color Violet  ; Mia Empty Re: The color Violet ; Mia

Ven 26 Jan - 17:41
The color violet
[T.W : somnifères]

L'arrivée de Mia à Edimbourg a été marquée par un très net déclin de la qualité de son sommeil et donc de son repos. Très vite, la jeune femme s'est tournée vers les somnifères dans l'espoir de récupérer un petit peu. Le sommeil artificiel n'est pas la meilleure chose mais c'était mieux que rien, cela l'empêchait d'observer les soirées, les nuits des autres, d'être témoin de scènes qu'elle aurait préféré éviter, d'être bloquée jusqu'à son réveil. Mais plus le temps passait, moins les doses étaient suffisantes, plus il lui arrivait de se réveiller dans les nuits de quelqu'un d'autre. Ainsi, elle avait ouvert les yeux sur l'infidélité de son ancien petit ami et cela avait déclenché leur très lente rupture. À la suite de cette soirée cruciale, la brune avait été tentée d'interrompre son traitement afin de savoir si Fergus avait d'autres aventures depuis mais, heureusement, elle avait réussi à s'abstenir. D'une part car elle trouvait cela immoral d'espionner son petit ami de l'époque et, d'autre part, cela n'aurait que creusé sa dette de sommeil.

Puis il y avait eu la disparition de sa sœur. Elle l'avait retrouvée à peine un an auparavant et l'on avait déjà, à plusieurs reprises, tenté de la soustraire véritablement à ce monde. Mia s'était donc bourrée de somnifères pour forcer Morphée à l'accueillir dans ses bras car sans eux, il lui avait tout bonnement refusé toute visite car l'inquiétude gardait son lit. Mais le jour où Luz et elle avaient décidé d'user de leur capacité afin d'obtenir des indices sur la localisation de Zoe ainsi que son état, la brune s'était préparée dès le matin. Elle avait tenté de méditer comme sa sœur lui avait appris à le faire, fait une séance de yoga à la maison, bu des tisanes... Tout avait été mis en œuvre pour pouvoir s'endormir mais cela ne lui avait pas facilité la tâche pour autant. Les informations obtenues et leur cadette retrouvée, Mia avait pu reprendre ses comprimés miracles dans le but de récupérer un peu. La jeune femme avait même pris des congés pour pouvoir se reposer en journée.

Malheureusement, la consommation fréquente en somnifères de Mia n'entraîna qu'accoutumance. Depuis son arrivée, les doses avaient déjà augmenté plusieurs fois et, récemment, de nouveau, cela ne lui semblait plus suffisant. Soit le sommeil se refusait à elle soit il s'interrompait, la laissant revivre des soirées ne lui appartenant pas. Les migraines diurnes et la somnolence induites étaient devenues difficiles à supporter alors sans l'autorisation de son médecin, ce soir-là, Mia avait doublé la dose prescrite. Elle avait besoin de dormir, artificiellement ou non, c'était devenu absolument nécessaire d'autant plus qu'elle devait voir Charlie le lendemain. Il était inconcevable qu'elle se présente à lui, après tout ce temps, le teint terne et morne. Non, cela faisait un moment qu'elle n'avait pas eu de nouvelles de lui et elle espérait ne pas lui faire regretter d'avoir accepté de reprendre contact.

Seulement voilà, la jeune femme ne s'était pas réveillée. Ses réveils avaient sonné dans le vide et rien ne semblait pouvoir la tirer de cet état. Pas même les appels manqués, ni la sonnette de son interphone et encore moins les coups donnés dans sa porte d'entrée. Endormie, Mia n'avait aucune conscience que quelqu'un était entré dans son appartement et que cette personne se dirigeait dans sa chambre. La proximité de l'homme n'alarma pas ses sens, complètement anesthésiés par la molécule encore présente dans son sang. Son corps inerte transporté jusqu'à la baignoire, Mia n'esquissa pas un seul mouvement avant que l'eau gelée ne vienne frapper sa peau.

Le choc déclencha une poussée d'adrénaline douloureuse. La brune se crispa immédiatement, chercha l'air comme si quelqu'un l'avait noyée et ouvrit les yeux en s'accrochant aux bords de la baignoire. Complètement déboussolée, Mia peinait à reprendre son souffle, coupé par le froid qui atteignait ses os. Sa tête lui faisait atrocement mal et ses yeux refusaient de faire le point. Elle essaya de se redresser, sans succès puisqu'elle glissa sur le fond de sa baignoire et laissa s'échapper un juron tremblant et étouffé. Des larmes se mêlèrent à l'eau glacée qui coulait de ses cheveux détrempés, la jeune femme était complètement dans l'incompréhension.

- J'suis où ?... Qu'est-ce qu'il se passe merde... Luz...? Luz... T'es où... C'est toi ?

Elle se frotta les yeux, espérant que le brouillard se lève et quitte son regard.
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The color Violet  ; Mia Empty Re: The color Violet ; Mia

Dim 3 Mar - 20:52


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J’ai l’impression que je ne devrais pas être là. Je doute de ma présence et même si ça sauve la vie de Mia, je ne suis pas certain qu’elle le voit comme ça. J’ai mal au bide quand j’y pense. Je n’arrive pas vraiment à mettre mes pensées en ordre, je crois que je panique un peu à l’idée d’avoir fait un truc pas bien. J’ai le bide tout retourné et le cœur qui bat dans mes tympans. Je ne comprends pas bien ce qu’il se passe. Si elle a tenté de s'ôter la vie, je ne suis vraiment pas la personne la plus apte à contrôler une telle situation. Je ne saurais pas quoi lui dire. Pas plus que je saurais comment me comporter avec elle pour la rassurer. Et puis d’ailleurs, peut-être que ma présence ici va faire tout sauf ça. Elle pourrait paniquer et se mettre à me traiter de tordu. Il va falloir que je lui explique pourquoi je suis venu même si elle m’a posé un lapin et peut-être que mon explication ne sera en aucun cas convaincante. Je suis même pas certain que je me croirais moi-même si j’entendais simplement que la personne en face avait un mauvais pressentiment et qu’elle a vu ma voiture garée dehors. Est-ce suffisant ? J’en sais rien. Le positif, c’est que personne ne l’a tuée et que je vais pas retourner en prison pour un meurtre que j’ai pas commis parce que j’étais là au mauvais endroit et au mauvais moment.

A y penser, je sais pas qui me croirait. Peut-être que ma propre mère douterait de moi. Mon frère serait sans doute dans une situation vraiment particulière. Il serait bien obligé de se ranger derrière sa fiancée. A mon avis, il n'y aurait même pas un seul doute concernant ma culpabilité au sein de mes proches. Ils seraient tous d’accord pour dire que je suis capable de tuer quelqu’un sur un coup de sang. Je serais incapable de leurs en vouloir : Je me fais peur quand je suis en colère. C’est d’ailleurs pour ça que j’essaie de me soigner. Parce que je n'ai pas envie que ça arrive. J’ai jamais lever la main sur une femme, c’est peut-être la seule chose qui me différencie d’un déséquillibré. Je suis bel et bien le fils de mon père : colérique et incontrôlable.

Elle reprend conscience. Elle se met à grelotter.  Je suis paralysé. Assis sur le carrelage, le souffle court à me répéter que cette journée aurait vraiment pu virer au cauchemar. Heureusement, j’ai passé assez de temps avec les camés d’Edimbourg pour savoir comment stopper une overdose. L’adrénaline, ça fait repartir le cœur à fond et ça met le cerveau assez en alerte pour ne pas qu’elle perde immédiatement connaissance. Elle sanglote et appelle son frère, je me redresse un peu pour qu’elle puisse voir mon visage. Je lève les mains en signe d’innocence. «-Mia. C’est moi. C’est Charlie.» Je prie pour qu’elle ne se mette pas à hurler et j’enchaine vite, les mains toujours levées. «- Je m’inquiétais parce que tu n’es pas venu ce matin… Je… Je vais me lever .» J’essaie de ne faire aucun geste brusque, je me lève et puis je me tourne très lentement vers le porte serviette pour lui en tendre une.

J’ai pas envie que Mia parte en crise d’hystérie. J’essaie de garder une voix calme, de dire des trucs rassurants et de poser des questions simples : «- Est-ce que tu as besoin d’assistance médicale ?» J’essaie d’avoir un air détaché pour qu’elle évite de ressentir de la honte. «-Tu saurais me dire combien de cachets tu as pris ?» Elle à l’air assez faible alors je m’approche, j’ai toujours les mains levées. Je lui montre que je ne vais pas lui faire de mal et puis je tend doucement la main. «-Je peux t’aider à sortir de là ? Je tourne la tête, je te regarde pas. Ok ?.»



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The color Violet  ; Mia Empty Re: The color Violet ; Mia

Mer 27 Mar - 16:38
The color violet
[T.W : somnifères]

Le réveil avait été violent : l'eau gelée sur sa peau l'avait immédiatement brûlée et agit tel un électrochoc sur l'intégralité de son système nerveux. Déboussolée, Mia peina à reconnaître une des salles de bain de son propre appartement. Le lieu de son réveil était étrange car elle ne se souvenait pas de s'être endormie dans une quelconque baignoire et le fait que de l'eau glacée lui soit tombée dessus faisait encore moins sens. La brune ne se souvenait pas avoir été un jour somnambule alors il n'y aurait pas eu de raison pour que cela se soit déclenché au cours de la nuit. Par réflexe, elle appela son frère, en larmes et endolorie après avoir glissé en essayant de se relever. Elle voulait s'extraire de l'acrylique du bassin au plus vite, retirer son pyjama qui lui collait à la beau, s'envelopper dans une serviette et se réchauffer à l'aide d'une dizaine de bouillottes.

La voix qui résonna dans la pièce n'avait rien en commun avec celle de Luz et, tout d'abord, cela pétrifia la jeune femme. Le mouvement dans son champ de vision attira son regard. Elle n'arriva pas à reconnaître le visage de l'homme entre ses larmes et la brume de son sommeil. Heureusement, il se présenta et cela leva le voile. En effet, Charlie se tenait devant elle mais elle ne comprenait pas encore pourquoi. Semblant lire dans ses pensées, il leva les mains dans un signe rassurant et expliqua la situation. Le regard de Mia fixait par alternance les deux yeux de son vis-à-vis comme si elle cherchait les mots adéquats à prononcer.

- Je... Je suis désolée j'ai... Dormi.

Elle ramena ses jambes contre son torse et croisa ses bras par-dessus en reniflant un peu douloureusement, elle fuyait désormais. Elle essuya de façon un peu brusque ses yeux avant de récupérer la serviette qu'il lui tendait.

- Merci...

Elle n'osa pas se relever pour ne pas se dévoiler davantage malgré le drap de bain dans lequel elle s'était immédiatement - et maladroitement - enveloppée.

- Hein ?...

Les mots se mélangeaient dans son esprit et remettre les questions en ordre lui demandaient un effort surhumain.

- Non je... Je vais bien. C'est pas important... Ca va...

Même si ses pensées n'avaient pas été embrumées, Mia aurait répondu la même chose. Mentir avait été son lot quotidien pendant des années pour masquer ses troubles et elle l'appliquait de nouveau depuis quelques temps. Elle masquait et souhaitait éviter que l'on ne s'attarde sur son état. Cela allait aller mieux, un jour. A la proposition de Charlie, elle hocha la tête, le regard toujours baissé alors qu'elle attrapa sans force sa main. La brune s'aida tout de même des bords de la baignoire et fit peser son poids sur le bras de son ami pour ne pas tomber alors qu'elle sortait enfin. Elle eut néanmoins une œillade dans sa direction pour s'assurer qu'il n'avait pas menti et cela l'avait rassurée.

- Merci...

Un peu plus calme, Mia avait fini par reconnaître la pièce et était soulagée de se retrouver chez elle bien que beaucoup de pièces manquaient au puzzle. Elle continua de s'appuyer sur la main de Charlie alors qu'elle cherchait à attraper un peignoire pour s'entourer de plus belle. Elle était déjà couverte, évidemment, mais elle se sentait nue et plus de tissu l'aiderait à se sentir un peu plus à l'aise.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?... Comment tu es entré ?... Je... Je comprends pas tout... Il est quelle heure ?

Elle fit quelques pas pour sortir de la salle de bain mais ses jambes refusaient de poursuivre le chemin. Elle se raccrocha au cadre de la porte.

- Je suis désolée de ne pas m'être réveillée...
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