The Idiot's Legacy | Ft. Ashley

Kai Hendry

Scumbag Loser

Pseudo : Nagel / Thibonosaure.
Avatar et crédit : Itzan Escamilla - NUIT
CW : Langage vulgaire - incel - machisme - misogynie - homophobie - sexe - violence.
Messages : 84
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Occupation : Ex-étudiant en droit, crypto-trader & influenceur muscu.
Âge : 24 Quartier : Petit appartement à Wester Hails & la maison Hendry, située à Leith.
Situation familiale : Célibataire, mais c'est parce que je le veux bien, pas parce que je me prends des râteaux.
Date d'arrivée à Edimbourg : Il y a toujours vécu.
Don : Dès qu’il abandonne un projet dans lequel il s’était lancé précédemment, ce projet aboutit mais pour quelqu’un d’autre. Il confère ainsi une chance incroyable à ses rivaux et considère, de son côté, être un « poissard de l’extrême ». Ce qu’il ne réalise pas, c’est que s’il poursuit ses efforts sans baisser les bras, son don lui permettra de réaliser assurément de très grandes choses.

Couleur : #6666cc

The Idiot's Legacy | Ft. Ashley

Dim 29 Oct - 13:45

THE IDIOT'S LEGACY

PureGym Edinburgh West, 20h tapante, pour faire du sale.

« Mec, téma les boulards qui se pointent ici. Avoue que tu regrettes zéro ? »

Petite lèvre pincée, yeux baladeurs. La houle des fesses féminines, moulées dans leurs petits leggings blancs ou roses qui accentuent la voûte de leurs croupes, émoustille grandement le grand brun qui hoche en rythme sa tête avec le balancement de leurs reins. Il en serait presque à hennir en voyant pareilles cavalières.

« Je te jure, des meufs comme ça, habillées comme ça, ça vient que pour se faire reluquer. Ces cochonnes sont là pour se chercher du mâle, du mâle qui pousse bien de la fonte, gars. »

Très tactile, Kai frappa le pectoral de son ami assez fortement sans décrocher son regard de ses cibles qui, en bande, se rendaient à la machine à squats. Parfaitement positionnés, au niveau du banc pour faire du développé couché, l'écossais plissa un peu les yeux pour affûter encore davantage son regard perçant, droit dirigé sur le fessier en action d'une petite blonde toutes en formes. Il le lui avait bien dit, précédemment, à Ashley, que la salle c'était un véritable sanctuaire. Pour se forger un physique de rêve, oui, mais aussi pour se rincer copieusement l'oeil sous prétexte que c'est par pur plaisir esthétique. Et de ce point de vue là, Kai était un grand esthète.

Machiste de première, comme l'ensemble de ses amis mecs qui composaient le trio gagnant d'un groupe hétérogène formé à l'occasion d'une première année de Droit infructueuse pour la plus part d'entre eux ; à commencer par Kai lui-même, le natif de Leith était un habitué de la salle de sport. Pour tout dire, son échec scolaire pouvait peut-être, en partie, se résumer par son accointance toute particulière pour le lieu et ses entraînements de plus en plus fréquents lors de cette première année de licence. Golgoth du groupe, Kai était le bras droit du leader charismatique de celui-ci, Max, et garde-du-corps tout désigné de l'équipe qui avait pour habitude de s'attirer les foudres d'autrui. Il faut dire, homme comme femme, tout membre du clan était problématique à sa façon et rendait électrique toute interaction sociale avec des personnes qui leur étaient extérieures. Sans le verbe tranchant de Max' ou les gros muscles de Kai, beaucoup se seraient très certainement retrouvés dans des situations déplaisantes à force de chercher des poux à qui il ne faut pas.

Au sein de ce groupe, chacun collaborait avec chacun. Néanmoins, certaines personnes avaient plus d'atomes crochus qu'avec d'autres. Kai, par exemple, était le meilleur ami tout désigné de Maxwell et passait le plus clair de son temps avec lui. Néanmoins, il entretenait aussi de très bonnes relations avec l'autre type de l'escouade, Ashley Khan. C'était lui, aujourd'hui, qu'il avait trainé dans son mausolée du muscle par le biais d'un simple SMS. Pourtant, Ash' n'avait pas pour habitude de l'accompagner à la salle de sports. Habituellement, l'infortuné s'y rendait seul, se posait dans un coin, dirigeait son téléphone portable dans sa direction et faisait quelques exercices en mouillant bien son débardeur blanc à travers lequel il comptait faire apparaître par transparence les rayures de ses abdominaux puis postait le tout sur ses réseaux, notamment TikTok afin de faire un maximum de vues et engranger, ainsi, un petit revenu à la fin du mois. Ce soir, néanmoins, il avait plutôt envie d'être accompagné et Ash' était le seul disponible. Puisqu'il n'avait pas la chance d'avoir un physique de rêve, Kai s'était mis en tête de lui faire goûter au gymnase, ne serait-ce qu'une fois, afin qu'il devienne accro comme lui et transforme son anatomie de crevette. Petit bonus bien évidemment : le cul des gonzesses qui devrait au moins le faire revenir une ou deux fois, si les poids lui paraissent trop lourds pour une première et ne le rende trop craintif pour revenir, la prochaine fois.

« Installe-toi sur le banc, tu commences. Petite série de dix pour voir comment tu t'en sors. »

Frappant des mains en cadence pour l'inciter à se hâter, l'ex-étudiant en droit désigna du menton le banc noir tout en longueur et légèrement usé par les différents clients qui lui étaient passés dessus. Une fois Ash' allongé, il sortit deux grands disques sombres qu'il porta ses ses bras musculeux et les plaça l'un après l'autre de part et d'autre de la barre de métal encore accroché juste au dessus du poitrail de son ami. Vissant bien chacun des poids, Kai s'assura de la bonne tenue de ceux-ci en soulevant la longue tige de métal en soufflant un bon coup et la reposa bruyamment juste au-dessus de lui.

« T'as dix kilos des deux côtés ; plus douze kilos de barre. » Expliqua Kai en se penchant sur lui, désignant de l'index la press. « Colle bien ton dos au banc, fais un angle de 90° avec tes bras quand tu descends et écarte bien les jambes ! » Pour ponctuer la fin de sa phrase, il frappa l'intérieur des cuisses de son pote afin de le faire réagir et d'obéir immédiatement à ses directives. Enthousiaste à l'idée de voir Ashley faire de la musculation, Kai semblait sautiller sur place en affichant un large sourire plein de dents et, euphorique, se marra un bon coup : « Putain mec, tu vas avoir des pec' ! Laisse tomber ! Tu vas en sauter de la minette avec moi, je te jure. »

Convaincu depuis quelques années que la musculation était une étape obligatoire dans la formation du Mâle, Kai s'était mis en tête que s'il n'en passait par là, Ash' n'afficherait jamais toute sa masculinité. C'était, à son sens, le moyen parfait pour faire ressortir tous les avantages de leur sexe mais aussi pour charmer plus facilement des femmes, à commencer par les « go muscu » de sexe féminin qui venaient ici. Plusieurs fois, Kai avait vanté en soirée, avachi dans son canapé, une bière à la main, les « pétards » qu'il voyait se dandiner juste sous ses yeux dans la salle et les regards complices qu'il échangeait avec certaines. Mensonge ou non, il avait même fait valoir le fait qu'une fois, une blondasse l'avait pompé dans les chiottes du gymnase entre deux séries de chest press ; sans doute impressionnée par la taille des pec' de l'écossais qu'il frappait du plat de la main dès qu'il racontait cette histoire. Pour tout dire, il la racontait tellement que celle-ci était devenue une des anecdotes les plus récurrentes du bras droit de Max' ; elle revenait en boucle dans leurs conversations sitôt que la question du sexe était abordée ou que quelqu'un venait leur parler : c'était un peu sa façon de se présenter, de faire valoir de façon empirique qui était Kai Hendry.

Tandis que normalement les séries de développé-couché devaient se faire par deux pour éviter tout risque d'étouffement avec la barre qui retombe contre le torse voire pire, contre la gorge, Kai, bien qu'il soit à côté de son ami, était trop occupé à guetter au loin le groupe de femmes qui se succédaient les unes après les autres afin de fortifier leur petit derrière pour le plus grand plaisir de l'écossais qui, néanmoins, ne semblait pas être le seul intéressé par le spectacle offert par ces dames à en croire les regards parasites d'autres clients ; dont certains profitaient même des angles morts de ces dames, cachés derrière les piliers blancs et bois du domaine, interrompant leurs séries de corde à sauter ou de pompes pour se rincer copieusement l’œil.

« Frérot, tu sais pas ce que tu rates là. »

S'il n'était pas entouré par des colosses transpirants et s'il était seul, allongé dans son canapé, Kai se serait très certainement étranglé l'entre-cuisses à travers son jogging. Ces petits bouts de femme avaient tout ce qu'il fallait, où il fallait. Elles n'étaient là que pour faire une parade amoureuse auprès des grands mâles en rut du Puregym ; pour Kai, c'était une certitude.

Ashley Khan

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Pseudo : Nuit d'orage
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Occupation : étudiant en droit et homme de ménage à l'hopital
Âge : 25 Situation familiale : En couple avec Callie, la seule femme assez aveugle pour ne pas fuir devant tes red flags
Don : Tes sentiments sont transparents. C'est comme si tout le monde était un peu empathe envers toi : quand tu es triste, ils sentent l'air se refroidir. Quand tu es en colère, c'est comme si un orage approchait. La joie est chaleureuse...

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Re: The Idiot's Legacy | Ft. Ashley

Mar 14 Nov - 4:16

THE IDIOT'S LEGACY
Tu regrettes pas zéro. Tu regrettes à cent, environ, voir cent cinquante. Ta mère t'en veut parce que tu lui as fait faux bond un soir où tu devais garder ta petite soeur. Finalement, elle s'est arrangé avec ton oncle, mais quand même. C'est ce qu'elle t'a dit. "Mais Ashley. quand même." Quand même, t'aurais pu la prévenir en avance. En attendant, si c'était avec Liam ou Callie que tu étais sorti ce soir et non pas avec Kai, elle aurait pas été autant sur ton dos. Elle essaie trop de te forcer à traîner qu'avec des femmes, elle voudrait que tu sois un garçon doux et gentil, combien même ça voudrait dire que tu te ferais marcher dessus. Elle comprend pas, ça, ta mère. Elle a une vision trop douce du monde. Elle pense que la gentillesse l'emporte toujours sous prétexte qu'elle s'est marié avec une des exceptions. Le père de Millie, il manque un peu de caractère, mais il est adorable avec elle et quand même heureux. Sauf que c'est pas dans ton plan de vie, t'as besoin de faire tes propres choix. Kai, c'est un choix que t'assumes. C'est un gars qui a des relations dont tu as besoin et qui prend le temps de te sortir de ta zone de confort.

Qu'est-ce que je fous là, qu'est-ce que je fous là, qu'est-ce que je fous LÀ ? Pourtant, y'a cette phrase qui tourne en boucle à chaque fois qu'il ouvre la bouche. Tu sais qu'il dit pas que des bêtises, qu'il a même carrément raison sur le fond. Juste... Il a l'audace de le dire à haute voix et pas toi. Puis, t'es pas certains d'avoir envie de draguer les filles dont te parle Kai. Il te donne pas une super bonne image d'elles. De la fonte, t'en pousses pas tant que ça alors qu'est-ce que ces femmes là te trouveraient, à toi ?

— Ouch !

Tu lui lances un regard noir. C'est pas cool de t'humilier devant les meufs qui veulent se faire mater. Tu sais que t'es là parce que tu vas lui servir de témoin. Il veut montrer à quelqu'un, n'importe qui, qu'il est fort mais t'en as jamais douté. Pourquoi t'es là ? T'es là pour lui ressembler un peu, voler de son charisme et apprendre ses secrets. Tu veux pas devenir lui, mais juste t'éloigner de ce que t'es. Un adulte dans le corps d'un gamin. C'est pour ça que t'es docile, que dans ton short de basket rouge et ton débardeur blanc, tu t'allonges sur le banc. C'est trente deux kilos sur la barre. T'as soeur, elle fait une trentaine de kilos et elle réclame tout le temps d'être portée comme quand elle était plus jeune. Tu t'en sens capable. Tu voudrais juste que Kai arrête de te frapper de partout.

— Hey !

Encore un regard noir pour lui faire comprendre que ça suffit, t'as compris, t'écartes les cuisses !

— Mdr, calme toi, on pourrait croire que tu proposes de l'échangismes.

Il y a qu'avec Kai que tu peux dire MDR à l'oral. Max il te donne un coup derrière la tête. C'est du conditionnement pavlovien, pour que t'associes ce mot à la tape et perdes l'habitude. Il fait ça pour toi mais surtout pour lui parce qu'il veut pas traîner avec un bouffon qui lui fou la honte. C'est normal.

Tu prends une grande inspiration, comme l'expliquait une vidéo youtube que t'as regardé avant de venir, tu bloques, tu soulèves. Quelques centimètres uniquement. Putain, tu t'attendais pas à ce que ça soit si dur dans cette position ! Tu peux pas t'aider de tes jambes. Tu tournes la tête vers Kai mais lui regarde ailleurs. Il s'en fou de ton échec, il a pas le temps de te rabaisser. Tu recommences. Cette fois la barre se retire des encoches alors que tes bras plient. Elle est sur ta poitrine, retenue par toute la force dont tu es capable.

— Putain mais aide moi...

Tu grognes comme tu peux. T'aurais pas dû venir, voilà, c'est décidé. T'as pas osé lui dire non parce qu'il comprendrait pas pourquoi tu te focus trop sur Callie alors que tu pourrais tester différentes possibilités et choisir plus tard. Tu te sens un peu nul de pas en avoir envie et encore moins le temps. Quand t'es libre, tu te redresses et va retirer du poids des deux côtés de la barre. C'est la marche de la honte, vraiment.

— T'as déjà couché avec des meufs d'ici ? Mieux, t'as déjà couché avec des meufs, ici ? Genre dans les vestiaires ? Pas juste... tu sais...

Sans discretion, avec des bruits de gorge, tu mimes une fellation. Il voit forcément de quoi tu parles. Il a que cette histoire à la bouche, comme si c'était la seule fois où il avait été si proche d'une femme. T'es à peu près certain que c'est faux et qu'il y a rien eu d'autres. S'il dit que si, ça serait un mensonge. Venant de lui, ça t'étonnerait pas. Une femme l'aurait frôlé, il l'aurait raconté à la terre entière, le torse gonflé par la fierté. C'est pas parce que Max n'est pas là que vous n'allez pas répéter quelques shémas problématiques. Cette journée entre vous, c'est une répétition générale.

— Tu me montres comment tu t'y prendrais ?

Là, t'es juste un peu méchant. Tu sais que Kai a souvent du mal à refuser un défi et t'as hâte de le voir se casser les dents. C'est une vengeance, l'humilier parce que depuis que vous êtes rentrés dans ce temple du muscle, c'est toi qui prends cher.
@Kai Hendry

Kai Hendry

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Re: The Idiot's Legacy | Ft. Ashley

Sam 25 Nov - 15:45

THE IDIOT'S LEGACY

CW : Langage vulgaire, sexe, misogynie.

« Si l'échangisme c'est toi contre elles, mec, je t'échange tous les jours ! »

L'inverse aurait été trop gay. Il l'aimait bien Ash', même s'il lui semblait parfois un peu trop effacé et pas assez affirmé dans ses prises de position ; il n'égalait clairement pas Max' (mais en même temps, qui égalait Max au juste ?) mais c'était quand même un vrai bon pote. Par contre, étant très peu homo friendly, Kai se verrait mal refuser une paire de meule pour garder sa petite lopette de pote.

Tandis qu'il finissait l'installation du bench, mais surtout de la barre à laquelle il avait fixé quelques poids, l'écossais laissa s'installer son pote à qui il rappela brièvement ce qui était attendu de lui. A son sens, il avait mis relativement peu et estimait que n'importe qui pouvait accomplir les séries qu'il demandait à Ashley. Après tout, c'était pas bien difficile de soulever la moitié de son propre poids, si ? Hendry s'en rendait difficilement compte. Loin d'être pédagogue, il pensait qu'un freluquet comme lui pourrait bien soulever un tiers de ce que lui soulevait, à l'heure actuelle. A croire qu'il en avait oublié ses propres débuts à la salle de musculation ... En sachant que lui, contrairement à d'autres, avait toujours eu la chance d'avoir un physique relativement robuste, bien tracé, comme préparé par avance pour être ciselé à grands coups de press. Les consignes crachées à toute vitesse, sans vraiment s'assurer qu'Ash' les aient toutes comprises, il détourna très rapidement son attention des exercices qu'il venait lui-même d'imposer à son ami et s'intéressa plutôt, comme beaucoup d'autres mecs autour d'eux, à l'assemblée de femmes qui, candides, s'exerçaient sans même soupçonner une seule seconde qu'une meute d'hommes affamés étaient en train de loucher sur leurs formes qui ballotaient dans leurs vêtements bien serrés.

La vision idyllique que leur offrent ces magnifiques sportives fait presque oublier, un temps, à Kai que son acolyte du jour est actuellement sous la barre. Ce sont finalement ses râles et ses grognements qui attirent l'attention du grand brun qui, en la voyant, ne parvient pas à taire une réaction naturelle qui l'incite à se moquer. Les bons potes, entre eux, même s'ils s'aident, ils adorent se foutre de la gueule l'un de l'autre. S'il ne risquait pas de s'étouffer, Kai aurait volontiers pris un selfie avec lui pour l'envoyer sur leur groupe de conversation et ainsi faire en sorte que l'ensemble de leur team le vanne. Kai avait beau être moqueur, il était loin d'être le plus imaginatif concernant les blagues et certains auraient tôt fait de lui trouver un surnom rabaissant que l'influenceur aurait repris de plus belle pour le décliner à loisir dans chacune de ses interactions avec Ash'. Musclor. Lâche-laid. Ashfaible. Voyez, un peu limité le Kai ...

Toujours est-il que, le voyant écrasé par la barre de métal, Kai finit par attraper le centre de la tige et la souleva l'air de rien afin de la replacer dans les encoches pour que l'air repasse dans ses bronches. Désormais, Kai a un large sourire en travers du visage, il se marre encore un peu, pousse Ashley au niveau de l'épaule afin de le taquiner d'autant plus et, alors qu'il se lève pour retirer quelques disques à la barre de développé-couché, le trader l'assène de quelques remarques blessantes :

« Putain mais mec, ça fait trente misérables kilos lol. » S'asseyant sur un tabouret un peu branlant situé à côté d'eux, Kai admire la splendeur d'un faible, lequel prend bien soin de diminuer considérablement les charges de l'haltère. « Va falloir t'entraîner plus si tu veux vraiment soulever de la minette. T'en trouveras aucune qui fait moins de trente kilos. » Il réfléchit un peu ; une vanne, vite, c'est pressant ! : « Ou alors une meuf du Tiers-Monde. Ou une gamine. Une gamine du Tiers-Monde. » Putain, illumination ! : « Genre Millie, mec. » Grave bof la remarque pédo-incestueuse mais ça le fait marrer, c'est le principal.

La transition, ensuite, est toute trouvée pour Ashton qui fond alors sur l'occasion pour revenir sur la plus célèbre histoire de Kai. Même s'il l'a raconté des centaines de fois, il est toujours aussi ravi de la raconter. S'il y avait réfléchi deux secondes, il se serait fait lui-même la réflexion : il l'a déjà entendu cette story, il ne peut pas s'empêcher de la ressasser encore et encore pour affirmer son statut de mâle dominant dès qu'ils se retrouvent les uns les autres ou qu'ils rencontrent dans des bars des types aussi fracassés qu'eux qu'il faut impressionner. Pourtant, Kai n'y voit que du feu et, quand Ash' lui demande s'il a déjà réussi à emballer une fille ici, dans les vestiaires, il bombe aussitôt le torse et illumine son visage d'un sourire conquérant. Bien sûr qu'il en a déjà chopé une ici ; et quelle histoire !

« Mec, je t'ai jamais raconté ? » Beaucoup de trop fois mec, si. « Une vraie tigresse, gars. Stella, Rosie ou Pussy, un vrai nom de strip-teaseuse, mais on s'en fout de son nom, le plus important c'est que c'était une chaudasse du cul ! » Pour appuyer ses dires, il insiste sur certains mots, effectue des mouvements de tête, se pince les lèvres et mime déjà des vas et viens avec son doigt dans l'air. « J'étais juste là-bas. » Il désigne une zone où l'on travaille ses biceps à l'aide d'une grosse machine grise, un peu vétuste. « La meuf s'approche, ni une ni deux, elle m'attrape et me demande de la déglinguer dans les chiottes. Elle puait le sexe à des kilomètres mon gars. Et elle m'a vu moi, forcément elle s'est dit : "je veux me faire baiser par ce mec, putain" »

Car qui ne rêverait pas de se faire "baiser par ce mec", au juste ? Pour Kai, tout était crédible. Il se redressa un peu, se pointa du doigt en tamponnant son torse désormais gonflé par son ego et, fier comme un paon, il prit la pause en contractant chacun des muscles qu'il avait. Crédule, Kai ne vit même pas le piège se refermer sur lui. Bien évidemment, c'était un moyen pour Ashton de se venger autrement que sur le plan physique où, il le savait, il n'avait strictement aucune chance contre le goliath qu'était Kai. Alors, rusé comme un renard, l'étudiant décida d'humilier encore plus son ami. Celui-ci hocha alors la tête à sa demande. C'était pour rendre service, après tout. Ashton voulait voir comment s'y prenait un vrai mec pour l'imiter sans doute derrière. Et puis, grand seigneur qu'il était ; bon pote aussi, il ferait croquer un peu son pote une fois qu'il se serait fait sucer dans les vestiaires. Il n'était qu'un homme, après tout, et n'avait que deux couilles, donc pas assez pour toutes les satisfaire ...

Se levant de son petit siège, il remua des épaules et se lança dans une marche glorieuse, tel un général déjà certain de mener ses troupes à la victoire, et lança à son jeune apprenti laissé derrière lui :

« Attends-moi là et regarde l'artiste. »

L'artiste, justement, constatait à mesure qu'il s'approchait du groupe de femmes que son entreprise était finalement voué à l'échec. Voyant ce petit mec bodybuildé fendre la foule pour se diriger vers elles, les demoiselles, qui s'avéraient plus âgées que lui de deux ou trois ans, le firent soudainement se sentir jeune garçon perdu en plein milieu d'un grand magasin. Son assurance tomba dans son slip et emporta avec elle l'érection qu'il avait vu naître quelques secondes plus tôt. Putain, mec, la honte. Elles le toisent, s'arrêtent, se demandent ce qu'il veut, lui, là, avec sa tête d'abruti.

« Salut les filles. » Quand faut y aller, faut y aller. Bordel, elles pouffent de rire. Les autres gymnastes qui s'étaient arrêtés dans leurs exercices pour jauger la performance de cet audacieux reprirent leurs séries, gênés par l'approche désastreuse à laquelle ils venaient d'assister. Quelques uns ricanèrent d'ailleurs. « Désolé de vous déranger mais y en a pas une qui aurait une place de libre dans ses DM Insta ? Je peux lui donner deux - trois conseils muscu, et plus si affinités. » Mec, tu l'as dit, tu l'as vraiment dit. Bien évidemment, elles rient en conséquence. Son groupe de merveilleuses sirènes vient de se muer en une meute de hyènes. « Désolée, on est toutes prises et puis ... T'es pas vraiment notre type. » Ouch. Dur. « Ouais, ouais.. C'est ça. A la prochaine. » Son "à la prochaine", c'était pour sauver les meubles, il l'avait presque crié. Histoire qu'il se tape pas trop la honte ...

Revenant bredouille, et craignant déjà un commentaire désobligeant de son pote, Kai, en grommelant un peu, préparait déjà ses excuses. Finalement, il ferait mieux de ne rien raconter aux autres concernant la prestation pittoresque de leur crevette de pote ; la sienne était d'autant plus risible, sans doute ...

« Y en a une qui préfère la fouffe, l'autre qui est mariée avec un gosse et la dernière, elle réfléchit mais elle a noté mon numéro. » Là par contre, c'est à voix basse qu'il en fait la confession à Ashley qu'il pousse finalement vers le banc afin qu'il prenne place et se la ferme. « Gars, je te jure c'est pas de chance. Ça arrive hyper rarement ce genre de trucs. »

Sales putes, pense t-il. Franchement, ça leur aurait coûté quoi de se retenir de rire ? De jouer un peu le jeu ? Les meufs d'aujourd'hui, c'est la croix et la bannière pour se faire ne serait-ce que branler dans un coin de salle. Franchement, depuis la libération de la parole féminine, #MeToo, le droit de vote des meufs, et celles qui peignent avec leurs seins sur des toiles blanches, elles ont toute pris un melon immense ...

Ashley Khan

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Re: The Idiot's Legacy | Ft. Ashley

Mer 13 Déc - 4:15

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tw : langue cru et misogynie crasse.

Mis face à ta propre faiblesse, tu ne peux rien faire si ce n'est grimacer. Ça te confirme ce que tu savais déjà. Tu n'aurais jamais dû accepter l'invitation. T'aurais dû continuer de dire que si, si, tu vas à la salle, juste à d'autres heures parce que la fac (que tu es le seul à continuer) te prend toute la journée. T'irais vraiment faire du sport le matin, si tu n'avais pas un petit job secret à l'hôpital de la ville. Tu pensais que pousser le chariot de ménage partout t'aurait fait les bras, c'est pas le cas, ça te fait chier. T'inspires un grand coup quand t'es enfin libéré, l'oxygène t'aide à maîtriser ta colère. L'ambiance est déjà assez lourde et poisseuse comme ça, pas besoin de rajouter ton nuage là-dedans.

Trente kilos à soulever en position allongée, c'est beaucoup. Enfin, tu trouves. Kai, il donne l'impression de ne savoir faire que ça, soulever des objets inanimés, alors pour lui, c'est facile. Il est un personnage de cartoon qui pourrait dégager un rocher d'une simple pichenette. Tous dans les bras, rien dans la tête. C'est ce que t'évoques sa blague. Est-ce qu'il se rend compte de ce qu'il dit ou se contente-t-il de vomir tout ce qui lui traverse le cerveau ?

— T'es dégueulasse. Puis ta daronne, je la soulève, combien même elle est si grosse qu'elle est pas autorisée sur tous les ponts.

T'es un chihuahua, Ash. T'es tout petit, mais tu menaces. Tu montres les dents, peu importe si tu as une chance de gagner le 1v1. En l'occurrence, t'en as aucune. À tout moment, ton pote peut retirer la barre du support et te rebloquer. T'as vengeance doit être plus fine. Pas fine, parce que tu l'es pas toi-même. Juste *plus* fine. Suffisamment fine pour qu'il ne capte pas. Tu perds pas une miette de son récit, en te demandant ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. T'es indulgent, à oser croire qu'il puisse y avoir autre chose que des mensonges crétins dans cette tirade.

— Et t'as dit oui ? Mdr, j'espère que tu t'es fait dépister, après !

C'est une phrase de Max. Dès que vous parlez d'une femme qui ne lui plaît pas, il vous dit que si vous la touchez, vous avez intérêt à faire un tour au planning familial. C'est sa façon de décrédibiliser n'importe qui. La lèpre moderne, c'est tout ce qui peut s'attraper en baisant. Un mec avec une IST, c'est qu'il a fait confiance à la mauvaise fille. Une fille avec une IST, c'est une grosse pute. Pas une "salope" dont on parle avec le désir secret d'être le prochain. L'autre type de pute.

Kai, il suffit de chatouiller son ego et il part à la rencontre des femmes, de l'autre côté de la pièce. C'est marrant à regarder, ça t'offre un bon temps de pause. Tu fais semblant de te préparer à soulever la barre allégée de ses disques, mais t'en perds pas une miette, quitte à te bousiller la nuque à force de te redresser qu'à moitié. T'entends leurs rires, ça te soulage de savoir que les femmes ne sont pas vraiment ces créatures dont vous parlez, avides de sexe et obsédées par les muscles. Ça te fait mal, aussi, parce que soudainement, tu ne vois plus Kai comme le chef de ce territoire. Il doit se sentir tout petit. Tu t'installes sur le bord du banc, fais semblant de gober ses mensonges.

— C'est légal ça, d'être marié avec un gosse ?

C'est une blague que t'aimes bien faire, mais qui fait pas rire grand monde. Une tentative merdique de remonter le moral de ton pote. Tu lui donnes une claque dans le dos, t'essaies d'y mettre de la force pour réveiller la virilité en lui.

— C'est parce qu'à cette heure-ci, il n'y a que les meufs qui ont des grosses carrières qui les obsèdent parce que leur vie en dehors du taf est nulle à chier... Ou des tchoins qui se font entretenir par leur vieux mari cadre sup'.

Tu ne sais pas si c'est vrai. Il te semble que non. Pourquoi ça le serait ? Tu le dis pour lui apaiser l'ego. T'es pas sûr d'aimer le genre de meuf qui va en salle de sport, de toute façon. Ça te ferait complexer. T'as de la chance d'être tombé sur Callie qui a pas l'air de réfléchir comme ça. Tu l'imagines mal de traiter de faignant ou te dégager si t'oses gagner du poids après les fêtes de fin d'année. Par contre, quand tu la présenteras à Kai, tu diras pas ça. Tu diras que c'est une meuf vraiment bien, qui a des vraies attentes en matière de mecs et que c'est pour toi qu'elle a choisi de miser sur toi, parce que t'as du potentiel, et qu'elle aussi, elle a le potentiel de devenir la femme que tes idoles fantasment dans leurs vidéos. T'as pas besoin d'expliquer que tu te sens bien avec elle ou qu'elle est marrante malgré son chien bizarre. Ça les intéresse pas.

— Si tu veux, après, on peut aller boire un coup. C'est au bar qu'on rencontre les meufs fun.

La magie de votre rhétorique est qu'elle peut soutenir une position ou son contraire selon ce qui vous arrange. La seule constante est que vous êtes le sexe fort et que les meufs, elles sont pas toujours respectables. Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui, ce sont les femmes de salle de sport qui prennent pour leur grade que demain, ça ne sera pas l'inverse. En parlant d'inverse, tu quittes le banc pour laisser la place au roi. De quoi lui donner une autre occasion de montrer de quoi il est capable
@Kai Hendry

Kai Hendry

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Re: The Idiot's Legacy | Ft. Ashley

Mer 17 Jan - 11:03

THE IDIOT'S LEGACY

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Entre potes, ils se lancent des piques. C'est sûrement leur façon de se dire "je t'aime, mec" ; même si Kai ne s'abaisserait jamais à dire ça. Pas même à une fille. Non. Lui, c'était un mec fort, viril, le genre de masculiniste qui ne va pas s'abaisser à parler sentiments. C'est pas comme ça qu'on séduit. Il n'y a qu'à voir son minable de père : dès qu'il s'est enfoncé dans ses émotions, il est devenu une véritable loque. Une telle loque même que sa daronne lui a préféré un informaticien minable à l'humour douteux. C'est dire. Alors Kai préfère la violence à la douceur. Il jacte, se moque, insulte. Ash' le lui rend assez bien et, là où lui s'attaque à sa petite soeur, son pote le relance plutôt sur sa mère. Nécessairement, il reçoit un regard noir et une petite tape contre l'abdomen : pas assez puissante pour le blesser mais assez pour perturber son équilibre et faire vaciller la barre métallique contre sa trachée dès qu'il ploya le bras par réflexe.

« Parle bien de ma daronne, toi. »

Comme tout fils à maman qui se respecte, il n'y a que lui qui a le droit de manquer de respect à Debbie. Il la défend face à autrui mais l'attaque perpétuellement et se la joue gamin capricieux qui vient lui réclamer du blé dès qu'il ne peut plus payer son loyer ou s'acheter de la protéine parce que les prix flambent et que le Bitcoin, faut investir dedans. Le peu de fric qu'il se fait grâce à TikTok part dans la crypto. Il réinvestit, s'équipe au mieux et répète à tue-tête qu'il sait ce qu'il fait, qu'il investit, comme les plus grands. Parce que Kai c'est le futur Bill Gates et qu'un jour, on lui bouffera dans la main. Les plus grands esprits de ce monde n'avaient même pas le bac, à ce qu'on dit. Kai n'avait validé aucun UE à la faculté, lui. Il était donc, à son sens, en train de marcher dans les pas des génies de notre siècle.

Lancé par son comparse sur son histoire préférée, Kai gonfla son torse et conta ses exploits prétendus. Entre fantasmes mythologiques et soupçons de réalité, il faisait face au grand défi auquel se confrontaient les auteurs d'autofiction. Savoir enjoliver la réalité sans pour autant la travestir afin de s'attacher toujours la sympathie des destinataires. Loin d'avoir la subtilité de ces hommes là, Kai avait depuis longtemps versé dans le penchant fantasmagorique du conteur, désireux d'impressionner et de renvoyer une image plus que positive de lui-même sans même s'apercevoir qu'il se caricaturait. Il y avait bien eu une fille. Il l'avait bien emballé. Néanmoins, l'assurance n'était pas celle racontée et les circonstances de l'échange furent, de même, bien différentes.

« Eh, mec. C'était une pute ouais. Mais une pute bien. » Sous-entendu : elle se parfumait presque le vagin et n'avait aucun champignon.

Dans l'effervescence du moment, Kai n'avait pas véritablement pris la peine de s'en soucier. Elle aurait très bien pu porter toutes les MST du monde qu'il aurait tout de même foncé. Quand une occasion pareille se présente, un mec comme lui ne réfléchit qu'assez peu et se rue sur la première venue sans trop poser de questions. Il finit de raconter l'épisode le plus mémorable de sa vie sexuelle, élude la fin où il lui réclame son numéro, d'un air un peu pathétique après l'effort, et n'obtient d'elle que des chiffres lancés au hasard qu'il ne vérifiera qu'une fois la jeune femme partie. Vraiment toutes des sorcières. Comme le dit la célèbre maxime, toutes des p*tes sauf maman.**

Vient ensuite, après le cours magistral, l'application. Lancé au défi par Ashley, le grand brun prend son courage à deux mains et va aborder les demoiselles qu'il reluque depuis leur arrivée dans la salle. Très vite cependant, de héros pour tous, il finit par devenir zéro. Initialement, tous les regards s'étaient dirigés vers lui, intrigués ; un gamin, comme lui, oserait ce que d'autres n'avaient fait que rêver ? En réalité, l'expérience s'avoue très vite infructueuse. Les femmes gloussent, se moquent de lui, devant et derrière lui. Les couilles de tous remontent. La honte. Ce mec s'est sacrifié pour tous mais désormais la salle toute entière est fixée : ces cruches sont trop connes et ne savent pas apprécier à leur juste valeur les Apollon ici présents. Ce qui fait surtout chier Kai, c'est qu'il avait déjà vendu la peau de l'ours avant même de s'être frotté à lui et que, désormais, il allait devoir retourner la queue entre les jambes auprès de son jeune apprenti sans avoir réussi à dégotter ne serait-ce qu'un simple numéro de téléphone ou un Snap. Pour sauver les apparences, il bredouille encore quelques mensonges qu'il expédie naturellement, se gonflant encore de son orgueil naturel même si ses pensées vagabondent et déplorent plutôt le caractère impétueux de ces femelles non-domestiquées. Elles ne savent vraiment pas ce qu'elles ratent.

« T'es con, mec. » Ash' le fait sourire malgré tout. Kai n'a pas toujours toutes les vannes mais celle-là, miracle, il l'a. Il sourit alors et lui tamponne encore l'épaule d'un coup de poing amical. « En vrai, c'est totalement ça. » Kai s'assoit sur le banc à côté de son pote et sonde les alentours avant de se mettre à philosopher avec son ami. « C'est pour ça que je te dis de me suivre. Plaque tout, gars. Les études ça sert à rien. T'en connais beaucoup toi des intellos qui finissent avec des bimbos au bras parce qu'ils ont validé leur semestre à 18 ? Moi aucun, mec. » Chaque parole est ponctuée par des gestes afin de les appuyer, pour leur donner plus de poids et donc d'impact. « L'avenir c'est la crypto. Quand je vais sortir mon premier million, je vais revenir ici et faire tapiner la daronne et son gosse contre deux gros billets. Elles viendront toutes me lécher mes deux boules en or et moi, comme un grand seigneur, je leur enverrai la sauce à la gueule. » Il le pense sincèrement. Et il s'y voit déjà. Dents plaquées or, gros manteau à poils longs, poing américain, de l'oseille à plus quoi savoir en foutre. Des salopes pleines de foutre. Comme dans les clips des rappeurs ricains.

Ce qu'il aime chez Ash', c'est que dans le fond, il n'est pas méchant. Max se serait sans doute foutu de sa gueule après son échec. En crachant sur la gent féminine aussi au passage, oui, mais il aurait tout de même rappelé à son subalterne l'échec cuisant que venait de lui infliger la sous-race. Avec Ashley, c'était différent. Ils se contentaient de pester tous les deux dans leur coin. Ils se faisaient victimes de la société, oui, mais ils pensaient être des victimes illégitimes. Leur monde changeait et ça ne leur plaisait pas. On donnait de plus en plus de crédit aux femmes depuis qu'elles avaient découvert les mots "discrimination", "émancipation", "droits" ; alors que les meilleures gonzesses sont celles qui font la popote et attendent bien sagement leur époux à la maison qu'elles ont lustré toute la journée. Sa mère était comme ça avant. Et maintenant, elle a un café de merde dans le centre d'Old Town. Son beau-père de merde goût soja fermenté avait pas assez de testostérone pour s'imposer et avait acquiescé le moindre de ses projets et maintenant, sa mère, appuyée par ses deux soeurs, était « épanouie » ... Comme si elle pouvait l'être plus qu'en jouant les soubrettes à la maison, pitié.

« J'aime cette façon de penser. » Kai s'interrompit dans ses profondes réflexions et fixa du doigt Ash', l'air sérieux, les sourcils froncés.

Mais pour l'heure, ils doivent continuer leurs exercices. Quand Ash' se relève, Kai s'allonge. Il inspire puis souffle un bon coup. C'est presque surjoué. On dirait qu'il s'apprête à arracher la voûte céleste de la terre. Son torse monte puis décroît dans l'instant. Il remue des épaules, se positionne bien sous la barre et referme ses doigts sur la tige de métal.

« Remets-moi quelques kilos. Je lève 100 au DC. Et prends en vidéo. » Exige le maître des lieux avant de justifier son dernier ordre : « C'est pour mes followers. »

La barre désormais armée de nouveaux disques, il serre les dents, plisse son visage dans un air d'effort et soulève enfin son haltère qu'il fait descendre lentement contre sa poitrine. Son visage rougit, ses muscles gonflent et ses veines semblent prêtes à éclater tant il contracte. Il fléchit des bras, ramène la barre vers lui puis la soulève une fois avant de la poser dans un long soupir. Il reproduit l'exercice une fois, puis deux. Ses pieds se replacent, prennent appuis sur ses vieilles semelles Asics et il reproduit encore le même mouvement jusqu'à atteindre une première série de cinq. Petite pause. Et reprise. Il se redresse, attrape une gourde et tire à distance un petit jet dans sa bouche.

« Alors ? T'en dis quoi ? » Kai contracte devant lui ses muscles saillants. « Touche. » C'est un peu hétéro curieux mais c'est surtout un moyen pour lui de faire constater à Ashley ses meilleures qualités. C'est sa petite fierté personnelle.

Ashley Khan

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Re: The Idiot's Legacy | Ft. Ashley

Ven 2 Fév - 18:22

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On peut dire beaucoup de choses sur Kai. Vraiment un nombre incroyable de choses (généralement négatives). On écrirait des livres sur lui, un truc qui ferait rire. Par contre, il y a un truc qu'on ne pourra jamais lui retirer : il arrive de faire de sa stupidité une force. C'est là qu'il puise son énergie, qu'il trouve l'élan de faire ce qu'il a envie sans trop envisager l'échec combien même il paraît inévitable. Tu trouves ça génial et tu l'envies. T'aimerais savoir débrancher tes neurones et foncer tête baissée. C'est pour ça que tu traînes autant avec tes potes, parce qu'ils te poussent à faire ce que t'oserais jamais faire sans eux.

Alors, ouais, ça te fait doucement rire de le voir revenir bredouille, mais t'as aussi beaucoup d'empathie. C'est pas cool, l'humiliation publique. Les meufs y sont allées franchement. Ta blague destinée à lui remonter le moral est maigre, mais elle touche sa cible. Ça te fait sourire, soulagé d'avoir été un bon pote. T'en rajoutes une couche en donnant une explication quasiment scientifique à ce qu'il vient de se passer. Kai est d'accord et Kai s'y connait mieux que toi, alors tu te sens rassuré. T'es pas totalement à côté de la plaque. T'as quand même envie de lui dire qu'Elon Musk, il est sorti avec des femmes incroyables et c'est pas grace à son physique d'huître surgelée. Kai devrait le savoir, c'est son domaine, les mecs riches qui réussissent dans la vie.

— J'investirais quand j'aurais touché mon premier salaire, pour le moment c'est un peu chaud.

T'ignores la dernière partie trop infâme. Kai est un peu trop à l'aise quand il s'agit de sexualité et de mineurs. Il parle trop vite et sans réfléchir, balance des trucs supra-problématique qui le ferait cancel sur Twitter si les féminazis en avaient vent. Tu préfères rester sur la crypto. Tu leur as répété ça mille fois, en oubliant de mentionner que tu as déjà un job et donc un salaire. Tu nettoies les sols de l'hosto. Pas un truc dont tu vas te vanter devant ceux qui réussissent déjà dans la vie professionnelle alors qu'ils ont même pas trente ans. Déçu par procuration après l'échec de Kai, la salle de sport t'intéresse moins. Déjà qu'à la base, c'était pas giga ton délire. Tu regardes le boss s'installer en grimaçant, mais en sortant déjà ton téléphone. C'est une tâche que tu n'aimes pas. T'as l'impression d'être ridicule et d'emmerder tout le monde autour de vous. C'est un espace public et voilà que tu joues le touriste, bloquant le passage le temps d'immortaliser un exploit de ton pote, comme si c'était plus digne d'intérêt que ce que font les mecs à côté. T'obéis parce que c'est important pour lui et que le problème, c'est toi. Tu te compotes pas assez comme le roi des animaux alors que t'es l'espèce au sommet de la chaîne alimentaire. T'es un mec, t'es pas vegan, t'es à l'Université, t'as une copine. Il ne te manque que de l'argent et tu serais top 5 %. Ça va venir. C'est pour ça que tu fais des études, pour te hisser jusqu'au haut du haut.

— Mdrrrr, je vais pas faire ça.

T'es un peu déstabilisé par la demande de ton pote. Toucher ? Non. Vous êtes pas des meufs. Ca enverrait des signaux chelous aux gens autour de vous, vous serez grillés. À la place, tu lui tends ton téléphone pour qu'il puisse voir ce que tu as filmé et tu t'installes à la machine à côté, un truc où tu dois te soulever toi-même, pour te donner l'air occupé. Tu le fais deux fois avant de prendre une pause. Le pire, c'est pas que tu es lourd. C'est que ça t'arracha la paume de la main.

— Ca doit être sympa dans tes DM après que tu aies posté une session comme ça.

Sujet sûr pour relancer ton pote et avoir une excuse pour ne pas trop bosser. A ton tour de boire dans ta gourde, sauf que tu la portes à tes lèvres parce que tu ne sais pas aussi bien viser que Kai. Tu joues avec le bouchon, bois de l'eau, t'essuies le visage, reprends de l'eau. Tu repousses le moment de t'y remettre, combien même un gars t'envoie des regards mauvais parce qu'il se demande combien de temps tu vas occuper une machine que tu n'utilises pas.

— Tu devrais pécho sur Insta plutôt que dans la vraie vie. Ça fait le tri pour toi : les meufs qui t'envoient des messages, t'es sûr de ce qu'elles veulent. Y'a pas de gêne ou d'hésitation. Elles veulent te chevaucher puis une fois fait, t'avises, tu décides si t'as envie de recommencer ou non.

Tu dis pas ça parce que l'idée t'es venu de toi-même. Tu dis ça parce que c'est ce que Max conseille toujours. Il dit que le seul truc bon qui est sorti du féminisme, c'est que les meufs en chaleur ont plus honte de l'être alors elles se jettent sur les mecs. Il dit aussi qu'il vaut mieux se protéger avec deux capotes avant de la tremper là-dedans, mais que souvent, ça vaut le coup.

— Peut-être que tu rencontreras ta tenaille à toi.

Ça aussi, expression volée à votre gourou. Max appelle comme ça son plan cul du moment, celle qui a des muscles tellement puissants qu'elle donne l'impression qu'elle va vous arracher la queue. Ça sonne douloureux pour les meufs mais les porteurs de pénis savent que c'est plutôt une sensation incroyable. T'as déjà vu la façon dont Kai regarde Max quand il en parle. Y'a de la jalousie dans ses pupilles, t'es prêt à le parier.

— Tu veux faire encore des trucs ?

Vous venez d'arriver, certes, mais depuis que tu as proposé d'aller boire un verre, ça t'intéresse plus que pousser de la fonte. T'as les yeux levés sur les poignées auxquelles t'es censé te suspendre pour une nouvelle série que t'as pas envie de faire.
@Kai Hendry

Kai Hendry

Scumbag Loser

Re: The Idiot's Legacy | Ft. Ashley

Jeu 7 Mar - 14:02

THE IDIOT'S LEGACY

CW : Langage vulgaire, sexe, misogynie, avortement.

Kai et Ashley se ressemblent autant qu'ils se distinguent. Quand l'écossais propose une énième fois à son ami de tout abandonner, les couilles de l'étudiant fondent. Faut dire qu'elles étaient pas déjà bien grosses. Si ça ne tenait qu'à Kai, il lui aurait déjà injecté directement dans les veines une bonne grosse dose de testostérone. S'ils ne trainaient pas ensemble, Kai irait jusqu'à douter de la masculinité de son pote qui avait très clairement le physique adapté pour candidater à Miss Britain. C'était en partie pour ça aussi qu'il l'avait trainé avec lui aujourd'hui dans sa salle de sport préféré ... Pour en revenir à la perte d'audace d'Ash', Kai lui avait vanté encore une fois les mérites d'une vie dangereuse où il est nécessaire de sauter d'un pont sans parachute pour avoir l'espoir de s'envoler et que ce n'est pas en battant des bras sur la terre ferme en tournant en rond qu'on devient un grand rapace. Au mieux, il coquettera. Alors quand il se cache derrière ses maigres deniers pour justifier son absence de motivation à l'idée de réussir sa vie, le golgoth ne peut s'empêcher d'hocher négativement la tête et de grimacer. Mec, t'es pas une fillette, sors-toi les doigts, merde.

« T'es trop frileux pour ça. C'est que du vent que tu brasses. » Pour en revenir à la métaphore de la poule. C'était à se demander comment un aigle comme lui pouvait zoner dans la basse-cour avec une dinde comme lui.

Mais il ne lui en voulait pas trop. C'est vrai, quoi. Ils sont combien au final les aigles dans le ciel ? Si ça se trouve, Kai ne le sait pas car l'ornithologie ne l'a jamais intéressé, ils sont en voie de disparition les grands prédateurs des airs comme lui. Tous ne peuvent pas, du jour au lendemain, étendre leurs ailes et quitter le sol pour arpenter le domaine des cieux. Certains sont condamnés à rester au sol pour y pondre des oeufs afin qu'on en fasse des omelettes. Il est plus trop sûr de son analogie, d'un coup. C'est les meufs qui pondent des oeufs, non ? Et il verrait pas pourquoi on en ferait des omelettes. Enfin, si, avec l'IVG. Sa soeur lui en a parlé une fois. Cette conne. Elle était déjà à peine capable de se faire engrosser par un mec qu'elle pensait déjà à comment se vider de son chiard à peine né.

La conversation se poursuit ensuite et navigue de la crypto au statut de la femme dans la société occidentale. Tout un programme. Visiblement, même s'il prétend maîtriser le sujet, Kai arrive bien vite à saturation et propose plutôt à Ash' d'admirer ses performances. Il l'invective de prendre en vidéo son exploit, s'allonge sur le banc, là où il était précédemment, exige d'avoir une barre plus lourde et, une fois les charges installées sur la barre métallique, il l'arrache de son socle et entame un combat contre celle-ci. C'est, à ses yeux, une véritable lutte entre deux gladiateurs. Titanesque, il repousse son assaillant qui pèse sur lui et menace de l'étouffer, reproduit l'opération plusieurs fois puis, après une brève série de cinq, il repose son haltère et se redresse afin de s'hydrater. Contrairement à sa précédente entreprise auprès de la gent féminine, cette fois, il a réussi. Pas peu fier, il commence alors à révéler à Ashley le circuit de ses veines qui filent en un long périphérique complexe ses larges bras. Il les contracte, les met en évidence, et les regarde autant qu'il les fait regarder. Que dire même, il les admire. C'est de très loin sa plus grande fierté.

« T'es turbo con ou quoi ? » Kai s'offense. Ce qu'il propose là, tâter son anatomie, c'est loin d'être gay. Il ne comprend d'ailleurs même pas pourquoi il fait l'amalgame. Il se sent vexé, presque pointé du doigt. Comme si un mec dans la rue pensait qu'il allait lui mettre la main au cul. « Je te demande pas de me sucer le chibre mais de tâter mes muscles, bouffon. »

Et après, d'eux deux, c'est Kai qui est censé être le plus homophobe ? Il ne voit clairement pas le mal dans sa proposition et s'offense de voir son ami si fermé d'esprit. La poule est pas prête de décoller son gros fiac du sol, à ce rythme, pense alors le grand brun qui claque sa langue contre son palais d'un air dédaigneux. Il lui est ensuite transmis son téléphone afin qu'il puisse voir si la session le satisfait. Le cadrage est pas trop mal. On le voit assez bien. Il vérifie surtout ses gestes, ses placements. Certains « go muscu » ont déjà critiqué par le passé l'exécution de certains mouvements sur son TikTok et ça lui a déplu grandement. Piqué dans son orgueil, il veille désormais à être le plus centré possible et à avoir des placements symétriques afin de travailler au mieux ses muscles.

« Mec, si tu savais ... C'est pas de la muscu ce que je fais là, c'est de la pêche aux moules ! » Bien entendu, par moules, il ne désignera jamais le fruit de mer.

Puisqu'il le relance là-dessus, Kai a le réflexe, après avoir posté sa vidéo, ce qui se fait en une longue minute tout de même du fait de la connexion bancale des lieux, d'aller vérifier ses DM pour voir s'il avait du neuf depuis la dernière fois. Le plus compliqué quand on poste de la musculation sur les réseaux, c'est de voir affluer davantage de mecs que de meufs dans ses DM. Mais ça, il n'en dira rien. Il est étrange de constater que le public est principalement masculin. Il reçoit tantôt des conseils - qu'il ignore bien volontiers - et tantôt des demandes de conseils et, comme il a ce complexe d'infériorité envers des mecs charismatiques et leaders naturellement comme Max, il s'enorgueillit bien souvent d'être perçu comme le Maître, comme le guide, comme le sensei et répond des paragraphes bourrés d'erreurs syntaxiques et ce, même en se basant sur le langage SMS, pour conseiller ses jeunes apprentis. Et entre tous ces messages masculins, il lui arrive d'avoir quelques filles timides mouillant devant le moindre segment de muscles qui viennent l'alpaguer à grands coups de points de suspension en fin de phrase, de smileys clin d'oeil et de petits coeurs. Jusqu'alors, il n'a encore jamais pécho via les réseaux. Beaucoup d'entre elles vivent loin, parfois même en dehors des îles britanniques, et d'autres encore lui posent question quant à leur âge potentiel. Parce que c'est ça le problème d'Internet, les meufs y mentent trop facilement sur leur âge. Pensant qu'au final, 14 ou 18 ans, quelle est la différence ? Kai il la sait la différence, et elle ne se mesure pas qu'au nombre de poils pubiens mais bien au nombre d'années derrière les barreaux.

« T'inquiète même pas. C'est prévu. » Il laisse placer le mystère. Il n'a rien de réellement prévu. La preuve, il range son téléphone dans la poche de son jogging. Zéro nouvelle meuf dans ses DM. « Mes tenailles. Je suis pas un petit joueur et crois-moi que j'en ai à revendre là-dedans. » Il se saisit de ses parties sensibles et les remue comme un ballon de basket. Son jogging, assez ample, remue encore comme un sac de pêche après qu'il les ait lâchés et pend le long de ses jambes de coq ; Kai ne porte que des vêtements over-size pour être à l'aise ou alors archi-skinny pour mouler la sculpture de son corps parfait, jamais d'entre deux.

« Mec, et tes séries à toi ? »

Il fronce les sourcils. Il est en train de se faire avoir là, non ? Il le remarque seulement maintenant mais depuis tout à l'heure, celui qui s'exerce, c'est surtout Kai lui-même. Il reste assis sur le banc, le dos un peu arqué, et fronce ses sourcils broussailleux en dévisageant le morpion qui lui sert de pote.

« C'est pas avec cette mentalité de loser que tu vas en choper de la meuf toi, tu sais ? »

Il dit ça comme si, lui, il arrivait à en choper davantage maintenant qu'il commençait à être un body builder. En réalité, et ça le déplore, les meufs bonnes maintenant elles préfèrent soit les hommes sojas, soit elles s'entrebouffent leurs parties et ça, ça le blesse profondément. Il ne pensait jamais arriver dans un monde si nul où ses concurrents directs seraient ses propres proies. Les lois de la jungle ont bien changé et Kai, ça, ça le rend malade.

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Re: The Idiot's Legacy | Ft. Ashley

Mar 26 Mar - 1:30

THE IDIOT'S LEGACY
tw : langue cru, misogynie crasse, homophobie, transphobie.

Tu penses pas que refuser d'investir de l'argent que tu n'as pas dans un projet casse-gueule soit être frileux, mais tu ne vas pas rentrer dans le débat avec Kai. Il s'y connait mieux que toi, c'est vrai, mais il est pas dans la même situation. Il peut perdre plusieurs centaines d'euros sans avoir peur de mettre son futur en jeu. Toi, l'argent que tu mets de côté, elle te permettra d'acheter ta robe d'avocat ou de trouver un appartement proche d'un cabinet stylé qui voudra bien te prendre. T'en as trop besoin pour te permettre de le miser pour prouver ta virilité... Fuck, peut être que Kai a raison. Peut-être que t'as une mentalité de mec qui ne va jamais rien réussir. Ça te donne à réfléchir. Il faudrait que tu te renseignes pour savoir quel est l'investissement minimum, par exemple.

C'est malheureusement pas le moment de passer du temps sur ce sujet. Vous êtes dans cette salle pour une raison. Tu filmes Kai, t'essaies de grappiller son savoir parce que c'est pas un gars philosophique, mais c'est un type qui a tiré des conclusions de ses expériences. Il les disperse ici et là, enrobées par des exagérations et des conneries pour se faire mousser, mais quand même. C'est pas un discours aussi creux qu'on pourrait le croire. T'apprends des trucs, en tendant l'oreille. Bon, par contre, faut faire le tri et pas obéir bêtement quand il te demande de le toucher. T'entends la voix de Max comme s'il se tenait derrière toi, à se foutre de votre gueule et à vous demander si vous comptez prendre une chambre d'hôtel, pendant que vous y êtes.

— Rien qu'utiliser le verbe tâter, c'est trop grave, mon gars.

Tu te moques, pour compenser l'absence de votre chef. Si vous aviez cette conversation par SMS, tu rajouterais plein d'émoji crâne pour faire comprendre que t'es en train de salement te payer sa gueule. Après, c'est pas grave. C'est juste un rappel à l'ordre. Toi aussi, tu t'en prends quand tu parles trop bien de Liam ou que tu commences à t'attarder sur une meuf qui ne trouve pas grâce aux yeux de Max et Kai. Votre bande fonctionne ainsi. Tu préfères enchaîner sur un truc plus cool après, pour lui montrer que c'est pas grave et que tu ne remets pas en question sa virilité. Tu pourrais pas soulever ce qu'il soulève, t'as pas besoin de tâter ses muscles pour savoir qu'ils sont plus efficaces que les tiens. Tu le regardes taper sur son téléphone, t'es sûr que sa messagerie doit être plus intéressante que la tienne. Genre, c'est obligé. Toi, les seuls notifs qui pop sur Insta sont les bots de cul qui tentent d'avoir ton attention en likant plein de vieux post. C'est la honte. Tu préfèrerais fuir ce temple dédié aux corps en sueur et aux muscles bien secs pour prendre un verre et oublier ta position de vicos, mais Kai, il a sa propre façon de te dire que toi aussi, tu sors des attentes que tes amis ont. Tu peux pas esquiver le sport comme ça.

— J'ai développé un autre muscle pour les pécho.

Tu réalises assez vite que si tu ne développes pas, Kai pourrait mal interpréter ce que tu viens de dire. Tu ne sais pas à quoi il penserait en premier, pour être honnête, mais tu doutes que ça soit la bonne réponse. Alors tu l'aides, pour être sûr, en même temps que tu t'installes sur le banc d'à côté pour faire un peu de sport. C'est vrai que tu payes cet abonnement hors de prix pour utiliser les machines, autant se forcer. T'es encore installé au bord de la machine, pas allongé, tu grattes des secondes de fainéantise en discutant.

— Le cerveau. Je te jure, à la BU, c'est une vraie animalerie. Y'a des chattes sauvages partout.

C'est toujours charmant, la façon dont tu parles de tes pairs. Les étudiantes en droit n'ont pas le droit à un peu de considération, quand tu es avec tes potes. Une meuf, c'est une meuf. Ou plutôt, une meuf, c'est un trou et vous avez l'air de deux abrutis qui veulent absolument la mettre dans tout ce qui bouge tant que c'est une femme cisgenre (le cisgenre est important, dans votre esprit limité). Là, t'essaies de te donner des airs, alors t'as un sourire en coin de tombeur du dimanche, celui que ton père utilise dès qu'il veut obtenir l'attention d'une jolie serveuse, au restaurant.

— En plus, j'ai choisi la bonne spé', sérieux. Quand je prends un bouquin sur le droit des réfugiés, les meufs se disent que je suis un gars bien, ça leur fait un truc. Après, j'aime pas trop pécho des meufs de la fac, tu vois ? J'ai pas envie de créer des histoires alors que j'y vais tous les jours et que j'y joue mon avenir. Je mélange pas tout. Puis j'en gère une en ce moment.

Le choix de mot est nul. Tu gères pas Callie, tu sors avec elle en attendant qu'elle se lasse de toi et retrouver un mec qui lui achètera des super sacs à main de créateur. Ca te fera mal au coeur car tu l'adores. Et puis, c'est pas que tu ne veux pas des étudiantes en droit, c'est qu'elles sont trop intelligentes pour t'approcher. Elles voient bien avec qui tu traînes et ça a un effet répulsif très fort.

— Allez, viens m'assurer.

Tu t'allonges sous la barre avec le même enthousiasme qu'un Roi français qu'on s'installe sur une guillotine. Juste une ou deux séries, et après tu reproposeras de sortir boire un verre. Tu l'auras mérité..
@Kai Hendry

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