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Reagan McLay
Reagan McLay
Good cop, bad guy.
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Pseudo : Nagel / Thibonosaure.
Avatar et crédit : Ewan McGregor - harleystuff
CW : Meurtre - violence - langage vulgaire - relation toxique - patriarcat.
Messages : 99
Coffee, with or without bullet ? | Ft. Ryan 8a0a92f298888e2a74fd040881304f7464a8c14f
Occupation : Inspecteur-chef de la police édimbourgeoise.
Âge : 54 Quartier : Maison familiale à New Town où vivent encore ses deux derniers fils.
Situation familiale : Marié à Maddison McLay, père de trois enfants : Jonathan, Joey & Joshua.
Don : Reagan est très colérique de nature et ce, depuis tout petit. Son don, qui agit inconsciemment, fait en sorte qu'il crée autour de lui une « zone » qui fasse bouillir et grandir plus que de raison la colère de toutes les personnes environnantes.

Plus son don se manifeste, plus il semble contracter des problèmes cardiaques.

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Mar 20 Juin - 15:41
COFFEE, WITH OR WITHOUT BULLETS ?
   Le déferlement de lumières bleue et rouge qui s’entremêlent. Le crissement des pneus. La sirène qui hurle. Furibond, l’engin rase les lanières de la rue et s’engorge dans une des grandes artères de Royal Mile. Pour la première fois depuis trente ans, Reagan ne saisit pas son talkie pour se tenir informé, sur la fréquence des flics d’Edimbourg, de ce qui se profile. Installé depuis maintenant vingt bonnes minutes sur le cuir guindé d’un simili diner, il attend.

C’est un petit endroit cosy, perdu dans le dédale d’allées qui nervaient la grande échine routière de la capitale écossaise. Ses petits phares clinquants et très kitch illuminaient dans la brume quotidienne, comme deux petits yeux, la façade tout droit sortie des 70’s de la boutique. Depuis qu’elle s’était installée au début des années 90, Ray’ avait pris l’habitude de s’y rendre quotidiennement afin de prendre une grande tasse de café noir, durant sa première pause du matin. Il échangeait bien peu avec la gérante, et unique serveuse, une grosse dame aux cheveux roux qui cyclonisaient au-dessus de sa tête ; arborant toujours un sourire étincelant et qui titillait la naissance de ses grands yeux verts sur lesquels papillonnaient des cils immenses. Elle ne le connaissait donc que comme un habitué assez taciturne, demandant toujours la même chose, relativement pressé, beau garçon mais marié : elle avait essayé de le faire passer derrière le comptoir précédemment … Ray’ savait qu’elle s’appelait Debbie. Elle, elle parlait beaucoup. Alors il avait bien des informations la concernant mais trop peu qui eussent retenu suffisamment son attention pour qu’il puisse les restituer. Tout ce qu’il savait, c’était que Debbie, elle posait peu de questions et qu’il suffisait simplement de lui dire une fois qu’il n’avait pas envie de parler pour qu’elle s’éclipse et retourne lustrer ses assiettes à dessert.

Ce jour-là, donc, il était installé depuis sept heures dans le canapé accroché par le dos à un autre de ses congénères ; les coudes posés sur une table laquée, le regard fixé sur le banc en face de lui, signe qu’il attendait quelqu’un.
Depuis ce samedi, il avait appris qu’il était « mis à pied ». C’était la première fois de sa carrière. Evidemment, on avait insisté là-dessus, cela ne le condamnait aucunement et c’était surtout pour les bienfaits de l’enquête, et pour son bien, à lui. Burrow ne l’avait pas entendu de la sorte et aurait bien aimé contester la décision, ce qu’il avait fait ; néanmoins, aussi grand policier fut-il, l’avis d’un agent de la paix retraité intéressait fort peu les supérieurs. Pas de soucis, je comprends totalement. Je dois vous rendre mon badge, le temps de la suspension, j’imagine ? Et mon arme de service, forcément. Docilement, il s’était retiré du bureau et avait fermé la porte du commissariat en craignant malgré tout que ce soit la dernière fois et, le cœur lourd, il avait préféré talonné les pavés de Princes Street jusqu’à Old Town, laissant alors sa vieille Ford Mustang sur sa place de parking, afin de se vider l’esprit et de méditer ces vacances forcées.

Et donc, ce matin, comme tous les lundis matins depuis qu’il était né sans doute, il s’était réveillé à sept heures. Les lueurs diurnes passaient tout juste les grands rideaux azuréens de la chambre conjugale et commençaient à peine leurs douces caresses sur les collines de draps qui parsemaient la vallée sans fin des hanches de sa femme qu’il regardait alors, chagriné, dormir à ses côtés. Il ne savait d’ailleurs pas comment elle pouvait continuer à dormir. Lui peinait à trouver le sommeil et restait très souvent dans la cuisine jusqu’à ce que les ténèbres drapent intégralement les cieux britanniques et fassent disparaître tout bruit urbain ; il méditait sur cette terrible nuit sans oser réellement remettre en question ses actes, se refaisant le film des événements, ayant toujours un grand flash blanc qui masquait en partie son arrivée à Leith. C’était sûrement pour le mieux. Au moins, il n’aurait pas à mentir quand on l’interrogerait une énième fois sur ses déplacements de cette nuit-là, sur les circonstances de sa rencontre avec Finnegan, et sur les causes qui l’ont amené à frapper par trois fois le corps tout pantelant de cet homme qui avait chaviré pour l’éternité dans la dernière nuit.

Comme à son habitude, il était alors parti sans dire un mot ; comme s’il allait prendre son service, à ceci près qu’il avait laissé son petit sac à dos dans l’entrée et qu’il ne portait ni son uniforme, ni son arme. Il avait enfilé, en accord avec le temps orageux qui se profilait, un gros pull noir qui surmontait un t-shirt blanc dont le col était encore perceptible derrière la maille sombre de son haut ainsi qu’un simple jean.

Il avait reçu beaucoup de soutien depuis sa suspension, et même un peu avant, de la part de bon nombre de ses collègues ; à commencer par Garfield, forcément, son partenaire depuis de longues années qui avait été présent auprès de sa famille lors des récents événements. Il y avait aussi, parmi les valeureux chevaliers modernes qui avaient fait front contre les décisions des hauts-placés, Bridges. Un type de son acabit, fait dans le même bois que la plupart des membres de la brigade ; fidèle et droit, un homme d’honneur qui, même s’il ne le connaissait que depuis quelques mois seulement, lui avait déjà fait forte impression et avec qui il avait déjà pu échanger longuement sur le métier, mais aussi sur le système. Depuis son entrée, en tant que cadet, dans les rangs de la police nationale, Ray’ n’avait jamais fait de vagues et c’était certainement pour cela qu’il était tant apprécié par l’ensemble de la profession ; il était même ce qu’on pourrait grossièrement appeler un « jaune » : un bon petit fonctionnaire loin de porter atteinte au système qu’il ne remettait jamais vraiment en question ; acceptant tant bien que mal les mauvais traitements que les puissants pouvaient faire subir à la mitraille qu’étaient leurs fidèles petits soldats en uniformes bleus. En dépit de sa mise à pied d’ailleurs, il restait toujours ce flic irréprochable, modèle de vertu et de droiture que l’on pourrait inscrire dans tous les manuels pour policier en devenir. Bridges lui, a contrario, semblait être plus volcanique et avait été des premiers à orchestrer un levé de bouclier pour faire front commun contre la décision qui avait coûté à McLay son insigne. Nécessairement, l’inspecteur-chef était reconnaissant de cela. Alors, il lui avait promis un café.

Connaissant les horaires de l’inspecteur adjoint, il savait que celui-ci n’aurait pas été présent dès 7h du matin néanmoins, n’ayant pas grand-chose pour s’occuper, il avait tout de même décidé de venir s’isoler là. Il avait ainsi vu défiler, depuis ce matin, plusieurs salariés en quête d’un café, tout comme lui, ou de quelques viennoiseries gourmandes qu’ils avaient mangé soit en l’ignorant, soit en lui jetant un regard curieux bien vite réprimé dès lors que l’œil sombre du grand barbu s’était dirigé vers eux. Un homme, seulement, vieux et sombre, le poil grisonnant, tout engoncé dans un costume trois pièces, était venu vers lui pour lui proposer son journal afin qu’il puisse se distraire. Avec politesse, et en souriant en coin dans sa grosse barbe, le policier s’était permis de refuser la proposition. Il craignait de voir dans ce fichu papier un article grossissant la réalité et le desservant totalement. Il n’avait aucunement envie de sentir monter en lui un feu ardent qui le ferait assurément quitter les lieux avant que Ryan ne vienne l’y rejoindre. Ou pire encore. Il se contenta juste d’une grande cafetière, amenée spécialement par Debbie tout sourire, et se servit quatre grandes tasses qu’il avala en regardant la petite télévision suspendue au plafond qui diffusait une vieille série de far west qu’il avait l’habitude de regarder dans sa prime jeunesse avec quelques-uns de ses frangins.

Quand finalement, sur les coups de 10h, la porte s’ouvrit en s’accompagnant d’un tintement de sonnette, McLay dirigea son attention vers son collègue qui lui parût et qui le rejoignit alors à sa table, située non loin de l’entrée. Le colosse se redressa alors, tendit sa large main rocailleuse à l’attention de son ami afin qu’il puisse la lui étreindre et hocha la tête en pinçant ses lèvres derrière sa large moustache qui les dissimulait.

« Bonjour Bridges. Merci d’être venu. » D’un geste, il l’invita à prendre place en face de lui. Une grande tasse blanche attendait déjà devant lui, vide. « Un café ? Je ne sais pas si tu prends du lait, du sucre, de la crème ou quoi que ce soit. Il y a de tout ici. »

Debbie, installée derrière sa vitrine à desserts, afficha un large sourire au grand chevelu qui venait de s’installer dans son restaurant et se tenait prête à surgir avec ce qu’il fallait pour rendre la pause-café de ce bel inconnu plus plaisante. Mis à part elle, il n’y avait qu’un autre habitué, vraisemblablement mécanicien ou garagiste à en croire son polo jaune souillé par le cambouis d’une magnifique tâche brune sur la poitrine, installé en diagonale d’eux, dans l’autre coin de la boutique, le nez plongé dans un magazine érotique, sans la moindre gêne.
Ryan Bridges
Ryan Bridges
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Occupation : Inspecteur adjoint
Âge : 49 Quartier : Banlieue de Wester Hails
Situation familiale : Divorcé, père de 2 enfants
Date d'arrivée à Edimbourg : Novembre 2022
Don : Lorsqu'il se trouve sur le lieu d'un crime, il se retrouve transporté au moment des faits. Plus rapidement il sera sur place, et plus il pourra assister à la scène dans sa globalité tel un spectateur impuissant qui ne peut rien faire si ce n'est assister à la scène sans pouvoir intervenir. A contrario, plus le temps se sera écoulé entre le moment du meurtre et celui ou il se rend sur la scène de crime et moins il verra de choses. Si le meurtre s'est déroulé il y a plus de 72h, son don ne se déclenchera pas.

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Dim 23 Juil - 10:58
COFFEE, WITH OR WITHOUT BULLETS ?
Debout face à la fenêtre, un café à la main, Ryan observait la pluie tomber et s’écraser contre la vitre dans un rythme régulier. Cela faisait quelques temps maintenant qu’il avait récupéré son appartement mais à vrai dire, sa fille et son petit-fils lui manquait. Cette cohabitation n’avait pas duré très longtemps, mais suffisamment en tout cas pour qu’il s’y habituent et que leur présence lui manquent. Même shadow, ce chat sauvage qu’il avait recueilli il y avait quelques années de cela à présent, au pelage aussi noir que la nuit, paraissait attendre leur retour. Un coup d’oeil sur son radio réveil lui permit de voir qu’il n’était que 6h30 du matin. Mais les gros nuages qui s’amoncelaient au-dessus de la ville ne permettait pas au soleil de percer toute cette grisaille. Terminant sa tasse, il quitta son poste d’observatoire pour se rendre dans la salle de bain et prendre une douche vite fait avant de se rendre au boulot.
Après avoir préparé l’eau pour le chat et enfiler sa veste en cuir, il attrapa son casque de moto et quitta son appartement pour se rendre au commissariat. La montre murale affichait 7h20 lorsqu’il franchit la porte vitrée. Les agents d’entretiens étaient entrain de quitter doucement les lieux alors que quelques agents commençaient à faire leurs entrée. Son regard s’arrêta sur le bureau laissé vide de Reagan. D’ordinaire, l’homme faisait parti des premiers à être présent, c’était étrange de ne pas le voir là et cela risquait de durer quelques temps encore. L’homme avait-il fauté ou pas ? Il n’était pas permis de faire justice soi-même, à plus forte raison lorsque l’on portait une insigne mais avec l’âge, Ryan avait fini par comprendre que tout n’était pas blanc ou noir, et certainement pas la justice. Il était vrai qu’il avait été l’un des premiers à monter au créneaux lorsque la suspension de l’homme avait été effective mais ce n’était pas tant parce qu’il était flic qu’il le soutenait, ou parce qu’il était aveuglément convaincu de son innocence mais parce qu’il n’avait pas aimé la manière dont cela avait été fait. Un peu comme si ceux d’en haut avait décidé qu’il fallait un exemple peu importait qui ou les raisons. Il fallait sacrifier quelqu’un sur l’autel pour calmer l’opinion publique. Il avait déjà vu ce que cela avait donné avec Maddox, et dans une moindre mesure, lui-même avait été muté ici pour avoir mis son poing dans la figure à un sale morveux dont les agissement inconsidérés avaient bien faillit leur coûter la vie à lui et sa collègue. Mais la famille de ce sale connard avait le bras long. Est-ce qu’il regrettait son geste ? Absolument pas, ce serait à refaire il recommencerait sans hésiter, alors oui, il était bien placé pour savoir que, contre toute apparence, tout n’était pas aussi simple ou évident qu’on voulait bien nous le faire croire.
Un dernier coup d’oeil sur la montre mural lui fit lâcher un soupir. Il avait un rapport a terminer et ensuite, il irait retrouvé Reagan qui l’avait invité à boire un café.

10h. La pluie s’était enfin arrêté, et l’affaire concernant le « suicide » de la célèbre top-model Krissy Vanderbilt, qui avait mis tous ses fans en émois, était enfin classé. Un suicide qui n’en n’étais pas un, ça, il l’avait compris immédiatement, tout d’abord parce que la jeune femme avait beau être connue pour se goinfrer d’anti-dépresseur, elle avait de nombreux projets à venir et de nouvelles perspectives qui s’ouvraient à elle qui l’enthousiasmaient comme aucun autre. Krissy n’avait pas le comportement ni le profil d’une personne qui comptait mettre fin à ses jours. De plus,… il l’avait vu. Parce qu’il avait été dépêché sur les lieux quelques heures seulement après le drame, il avait pu voir cette main masculine qui s’était saisit d’elle, et qui l’avait poussé du balcon pour lui faire faire le saut de l’ange. Mais l’homme qui l’avait tué n’était pas le même que celui qu’il avait repéré sur les caméra de surveillance du quartier et qui avait fuit ce soir-là. Parce que l’homme qui l’avait tué était blanc alors que l’homme qui s’enfuyait sur la vidéo malgré la capuche de son sweat-shirt rabattu sur sa tête, était noir. Dan Brockwick. Il l’avait retrouvé et l’homme lui avait rapidement confié qu’il avait rendez-vous avec la star. La jeune femme avait découvert l’existence de ce demi-frère il y avait quelques semaines à peine et ils apprenaient tout juste à faire connaissance. Si Dan s’était enfui ce jour-là, c’est parce qu’il avait pris peur en voyant le cadavre de sa sœur sur le pavé. Peur qu’on l’accuse d’avoir tué sa demi-sœur pour avoir son héritage, lui qui vivait à Niddrie, peur que les flics bouclent cette affaire rapidement et lui faisant porter le chapeau sans chercher plus loin…. Et ce n’était certainement pas Ryan qui allait lui reprocher d’avoir eut ce genre de pensée, il avait vu assez de parvenus tout au long de sa carrière pour savoir que c’était une réalité et pas un mythe. Ces flics qui cherchaient absolument à boucler des affaires le plus rapidement possible allant parfois jusqu’à dissimuler des preuves qui n’allaient pas dans le sens de leur rapport d’enquête, uniquement pour gonfler leurs stats et ce, peu importe qu’ils condamnaient un innocent... Le genre d’individus carriéristes que Ryan avait en horreur.
Dans cette affaire, il s’était avéré que le véritable coupable du meurtre de la jeune femme, n’était autre qu’un frère par alliance avec lequel elle avait été élevé et qui voyait en Dan, une menace quand à l’héritage du mannequin qui comptait justement refaire son testament en faveur de son véritable demi-frère. Une simple histoire d’argent rappelant à quel point les hommes pouvaient se montrer cupides et cruels. Son rapport d’enquête terminé, le coupable sous les verrous, l’affaire enfin classée, ça part de travail était terminé, c’était au juge désormais de juger cette affaire et de décider d’une peine à hauteur de son crime. Se levant de sa chaise, il se saisit de sa veste en cuire et quitta son bureau…

Un tintement émis par une petite clochette qui se trouvait au-dessus de la porte, annonça son entrée. Son casque à la main, il se dirigea directement vers la table où il était attendu et qu’il avait immédiatement repéré. C’était la première fois qu’il entrait dans cet établissement, et il aimait beaucoup l’ambiance qui lui rappelait celui des petits tripots qui longeaient les autoroutes en Amérique. McLay était là, comme promis, et, fidèle à lui-même, il se leva pour l’accueillir et lui tendre sa main rocailleuse que Ryan ne manqua pas de saisir avant de poser son casque sur un coin de la table à coté de lui. Il était inutile de demander à l’homme comme il se portait. Tout d’abord parce qu’au vu des circonstance cette question était absolument ridicule, que Ryan détestait s’encombrer de phrases vides de sens même si c’était par convenance et politesse ou pour combler les vides, et,.. de toute manière cela se voyait sur son visage. Bien que Reagan était aussi inexpressif que lui sur le lieu de travail, ce qui leur permettait de garder le fond de leur pensées pour eux, Ryan avait appris à le connaître. Son regard était toujours aussi vif et aux aguets à scruter tout ce qui les entourait, (déformation professionnelle qui ne faisait que s’accentuer avec les années), il avait les traits tirés

- Un café noir, demanda-t-il à la serveuse qui était venue vers eux, sa cafetière à la main.

Une fois que cette dernière eut regagné son comptoir, son regard se posa sur la tasse qui se trouvait devant McLay

- T’en es à la combientième ?

Ils avaient rendez-vous à 10h et Ryan avait eut un peu de retard mais il était évident que l’inspecteur déchu était là depuis beaucoup plus longtemps.

- Alors, comment t’occupes tes journées ?


Il y avait de quoi être fou surtout pour quelqu’un d’aussi actif que son collègue qui tout comme lui, consacrait sa vie à son travail. Se retrouver injustement sur le banc de touche, c’était dur, d’autant plus lorsque c’était parfaitement injustifié… mais l’était-ce vraiment ? Ça il n’aurait su le dire. Si Reagan lui avait affirmé qu’il n’y était pour rien Ryan l’aurait cru, parce qu’il voulait lui faire confiance, mais voilà, l’homme ne répondait pas franchement à cette question pourtant il n’en demeurait pas moins honnête avec lui et c’est ce que l’irlandais appréciait chez l’écossais.
Ryan n’avait pas le droit de lui parler de l’enquête en cours et il ne comptait pas le faire, pas plus qu’il n’avait l’intention de l’empêcher de mener sa propre enquête si c’était ce qu’il faisait. McLay avait passé l’âge qu’on lui dise ce qu’il avait à faire ou non, lui-même dans sa situation, n’aurait laissé personne lui dicter sa conduite.

- Comment j’peux t’aider ?


S’il ne pouvait pas l’empêcher de mener son enquête de son côté, il pouvait toujours lui apporter son aide et peu importait du reste. Que cela concernait cette affaire ou non, Ryan était disposé à être là pour lui, s’il le lui demandait, comme échanger autour d’un café comme en cet instant.




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Coffee, with or without bullet ? | Ft. Ryan Empty Re: Coffee, with or without bullet ? | Ft. Ryan

Mar 25 Juil - 16:21
COFFEE, WITH OR WITHOUT BULLETS ?
   Certains matins, il arrivait que, de façon très caricaturale, Reagan apporte des cafés et quelques viennoiseries à ses collègues. Il passait chez Debbie, les lui commandait et repartait rapidement pour le poste afin d'accueillir les lève-tôt ou pour réconforter les couche-tard ; les trop zélés, les types qui, comme lui à l'époque où Jonathan n'était pas encore né, dormaient bien souvent dans leur paperasse. Depuis quelques années, il avait perdu l'habitude de se perdre la nuit dans le commissariat central. Il appréciait pourtant l'atmosphère : la vieille odeur de clope, les quelques bureaux encore baignés d'une lumière diaphane, le frou-frou des stylos contre le papier, les cliquetis de l'horloge, la chanson du vent, le clapotis pluvieux les soirs d'averse. Chaque bruit, aussi infime soit-il, éveillait tout un pan du monde, jusqu'alors dissimulé, aux noctambules. Longtemps Reagan fut l'un des leurs.

Ryan, quand il le rejoignit, lui serra aussitôt la main après avoir déposé contre la table vernie son casque de moto et, s'installant en face de lui, demanda un café. Noir, de surcroît. Ray' ignorait tout des habitudes de ses collègues ; lui se contentait simplement de déposer quelques gobelets dans la petite salle personnelle où ils venaient s'entretenir librement, une fois une enquête bouclée ou entre deux réflexions professionnelles. C'était un sas de décompression où, autour de quelques magazines, une cafetière bien robuste et un micro-ondes permettant de réchauffer les plats des uns et des autres, les policiers redevenaient des hommes simples et semblables à tous les autres. Exception faite de Ray' qui peinait à se défaire de son uniforme, même lorsqu'il y était invité par l'euphorie collective. Même s'il demeurait une figure forte du service, il était tout de même perçu bien souvent comme un garde fou qui, véritable rabat-joie, rappelait à l'ordre les plus blagueurs de ses collègues, faisait taire les plus loquaces et les sommait de reprendre leur sérieux pour traiter au mieux les différentes affaires qu'ils avaient encore sur les bras. Derrière cette façade qui, bien souvent, avait refroidi les bleus, se cachait néanmoins un homme serviable et juste avec qui il était agréable d'échanger et qui, parfois, pouvait se révéler sympathique. C'était Garfield qui s'évertuait à préserver, malgré tout, cette belle image de son partenaire et ami dont la barbe proéminente donnait souvent l'impression de se tenir face à une grosse et vilaine bête mal léchée.

Après avoir rempli aux trois quarts la grande tasse blanche de Ryan, la rousse papillonna à côté de lui un temps ; son regard caressant la silhouette du motard avant de finalement faire volte-face en se dandinant gaiement jusque derrière sa vitrine à gâteaux. Bien qu'il savait son collègue divorcé, l'inspecteur-chef imaginait assez mal celui-ci s'enticher d'une grosse dame drôle comme Debbie. Néanmoins, il la laissa se bercer d'illusions, se disant que cela lui ferait sans doute moins de mal de fantasmer des nuits secrètes avec ce nouveau client que de le savoir inaccessible ; bien que son langage corporel aurait déjà dû l'en informer. Malheureusement, même si elle adorait discuter et s'entourer de gens, la serveuse peinait à comprendre l'implicite ... Tout ce qu'elle comprenait de Ray' par exemple, c'était son humeur furibonde qui se traduisait en un regard froid qu'elle préférait éviter le plus possible tant il lui hérissait l'échine ; véritable éclair noir qui la fusillait sur place.

Bien vite, l'attention du policier revint sur son semblable qui, après avoir obtenu sa boisson chaude, le questionna sur sa consommation personnelle. Sa tasse, salie au niveau du bord par l'écume des précédents cafés, témoignait en effet d'une utilisation accrue ; ou d'un manque d'hygiène du diner. En réalité, puisqu'il était fiché ici depuis l'ouverture, il avait évidemment écoulé un petit litre et n'avait, pour le moment, pas été se soulager. Chose assez étonnante d'ailleurs : Debbie ne l'avait jamais vu lui emprunter ses toilettes. Par habitude, Reagan n'utilisait jamais les cabinets publics et abhorrait même l'utilisation de ceux du commissariat ; cependant, il y était bien souvent contraint et avait fini par s'y accoutumer. Au fur et à mesure de sa carrière, le poste était devenu sa deuxième maison ; supplantant même de temps à autre la première.

« J'arrête de compter après la troisième. » Révéla t-il, sans réellement réfléchir à sa réponse.

Si elle l'avait entendu, la propriétaire aurait sans doute pouffé. Elle, de son côté, n'oubliait pas le compte même si, bien souvent, du fait de la fidélité de Reagan et sans doute aussi dans l'espoir qu'un jour il ne décide de lâcher Maddie, elle lui offrait son ardoise. En l'occurrence, elle lui avait offert une belle verseuse dont il avait disposé toute la matinée pour se resservir à loisir. S'il décidait de faire de la boutique l'une de ses cantines, Ryan y aurait aussi sans doute droit.

« Je ne les occupe pas. » Réponse cinglante, sans fioritures. « J'essaye, au mieux, de les rendre constructives mais quand, comme moi, on ne jure que par le travail depuis trente ans c'est compliqué. »

Bridges le comprenait assurément. Lui aussi faisait passer la police avant toute autre chose dans sa vie. Ils avaient la Justice dans le sang, tous les deux. C'était aussi ce pour quoi il avait proposé à l'inspecteur-adjoint de le rejoindre ici aujourd'hui. Parce qu'ils se comprenaient. Sans doute plus qu'il ne se comprenait avec Ulreich Garfield qui, même s'il avait longtemps été comme son ombre, démêlant ensemble de sombres trafics, enquêtant sur les plus grands scélérats de toute la Vieille Fumeuse, n'était pas complètement un homme de Justice. Ulreich ne jurait pas que par le travail et, même s'il admirait grandement cette veine dans le portrait que l'on faisait souvent de son ami et collègue, il ne pouvait se consacrer corps et âme à une cause aussi grande tant il demeurait, malgré tout, un époux et un père avant tout. Ulreich, quelque part, c'était cette part d'humanité qu'il manquait au quotidien à Reagan et sans qui, peut-être, il ne serait plus qu'un monstre. Ce monstre qui a tué Finnegan. Si tant est que sa culpabilité soit entièrement prouvée.

Par la suite, son interlocuteur se montra des plus serviables en lui demandant s'il pouvait rendre service. Du fait de son histoire personnelle, il se sentait peut-être impliqué dans ce que traversait, indépendamment de lui, Reagan. Lui aussi, peut-être, avait dû braver ses démons par le passé et, bretteur aguerri et exorciste-policier, voulait apporter son expertise au père de famille. Celui-ci, néanmoins, fronça quelque peu les sourcils et battit de gauche à droite la tête afin de chasser cette idée. Ce n'était pas de façon intéressée qu'il l'avait convié ici, ce matin.

« Bridges. Je ne suis pas là pour te demander quoi que ce soit. » Intègre malgré tout, Reagan ne voulait pas faire basculer d'un côté, comme d'un autre, la pièce qui tournait encore sur la barrière de bois. « Je voulais simplement te remercier pour ton soutien. C'est tout. »

Sans doute le comprendrait-il mieux qu'Ulreich : agir contre la direction ne ferait que lui rajouter de la merde plein les bottes. Aussi, même si son idée était toute autre et reposait plutôt sur une aide amicale, en dehors même de l'enquête, Ray' la refusait : il assumait sa suspension et n'était pas homme à courir demander de l'aide.

« J'apprécie tout de même la proposition mais ça va. » Comme pour marteler cela, pour lui comme pour lui-même, il renchérit à voix basse : « Ça va. » Son regard se perdit un temps dans la marrée noire qui remuait entre ses doigts, encore prisonnière de la blanche porcelaine. « Essaye juste de calmer tout ce beau monde au commissariat. Ulreich commence déjà son cinéma et il me dessert plus qu'autre chose. »

Il serait assurément difficile de faire régner la loi dans ce milieu de grands coqs où chacun pensait pouvoir donner le la ; néanmoins, Bridges avait avec lui son bagage et son charisme et saurait nécessairement fédérer les moins volcaniques derrière lui. L'affaire Finnegan, ou affaire McLay selon si l'on préférait pointer du doigt le mort ou le meurtrier, selon qui est le plus condamnable à l'appréciation d'un chacun, faisait déjà parler et même s'il évitait les papiers de presse, Reagan n'était pas dupe et se savait en plein oeil du cyclone. La meilleure tactique serait donc de calmer au mieux les vents tempétueux, incarnés par ses collègues et les journalistes qui eux, allaient en sens contraire et soufflaient volontairement le vrai comme le faux tant que leur tissu de scandales se vendait.
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Situation familiale : Divorcé, père de 2 enfants
Date d'arrivée à Edimbourg : Novembre 2022
Don : Lorsqu'il se trouve sur le lieu d'un crime, il se retrouve transporté au moment des faits. Plus rapidement il sera sur place, et plus il pourra assister à la scène dans sa globalité tel un spectateur impuissant qui ne peut rien faire si ce n'est assister à la scène sans pouvoir intervenir. A contrario, plus le temps se sera écoulé entre le moment du meurtre et celui ou il se rend sur la scène de crime et moins il verra de choses. Si le meurtre s'est déroulé il y a plus de 72h, son don ne se déclenchera pas.

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Dim 20 Aoû - 11:44
COFFEE, WITH OR WITHOUT BULLETS ?
   Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres en l’entendant lui répondre qu’il avait pour habitude de cesser de compter à trois. Cela faisait très cliché, mais il fallait croire qu’ils étaient tous les mêmes et que tant qu’il y aurait des flics, les producteurs de café ne feraient jamais faillite. Pour sa part, les seuls café de la journée dont Ryan se souvenait, c’était le premier qu’il prenait au saut du lit avant de partir de chez lui, et le dernier de la journée. Sa consommation était plus qu’aléatoire. Quand il devait écrire un rapport, ça l’emmerdait tellement qu’il pouvait boire la cafetière entière, quand il était sur le terrain, il pouvait ne pas en boire une seule goutte.
Un autre sourire vint approuver les dires de Reagan. Pas un sourire joyeux, ou amer mais un sourire discret qui signifiait qu’il comprenait parfaitement ce qu’il voulait dire. Certains auraient pu s’offusquer de la réponse abrupte et sans fioritures que lui avait servi McLay, mais pas lui. Il lui en fallait beaucoup plus pour lui faire prendre la mouche et puis, il le comprenait parfaitement. Ils n’étaient pas de ces hommes qui se contentaient de mettre les doigts de pieds en éventails le temps que les choses se passent. Ce boulot c’était leur vie et pour Ryan c’était encore pire depuis qu’il avait divorcé. Déjà lorsqu’il était avec Amy, le fait d’avoir intégré les forces spéciales du SAS l’avait tenu éloigné des siens pendant des semaines, voir des mois. Et lorsqu’il rentrait de mission, au bout d’une semaine il était déjà prêt à repartir. Après avoir quitté cette unité d’élite après 8 ans de bons et loyaux services pour sauver son mariage qui prenait dangereusement l’eau, il avait fait une reconversion et avait épousé le métier de son beau-père. A son tour, il était devenu flic. Amy s’était bercée d’illusions et lui avec, en s’imaginant que cette fois son mari aurait enfin des horaires de bureaux plus au moins fixes et si au début c’était un peu le cas, cela n’avait pas duré. Les mauvaises habitudes revinrent rapidement à la charge. Très vite, Ryan avait commencé à rater les repas de famille, à rentrer à pas d’heures, à leur faire faux bonds à la dernière minute… pas parce qu’il ne les aimait pas ou qu’il n’avait pas envie de rentrer, mais parce qu’une vie était en jeu, parce qu’on avait besoin de lui ailleurs. Etre une femme de flic c’était pas facile et Amy n’avait clairement pas les épaules pour ça mais peut-être était-ce lui qui lui en avait demandé un peu trop, prenant tout ce qu’ils avaient construit pour acquis. Depuis qu’elle était partie, Ryan n’avait plus aucun garde fou ni la moindre horaire. Il pouvait se consacrer corps et âme à ses enquêtes H24 et 7j/7, une façon comme une autre d’éviter de penser qu’il avait tout perdu, qu’il était loin de ses enfants, que sa femme avait été voir ailleurs et de se retrouver seul avec ses pensées. Travailler, plonger dans ses enquêtes, ça laissait peu de temps à rêvasser et ça lui occupait l’esprit. Même quand il prenait des vacances, il avait du mal à décrocher réellement sauf lorsqu’il était avec ses gosses. Et puis il fallait être honnête, dans le fond, il ne savait rien faire d’autre. Il n’y avait que depuis que Poppy était venue s’installer à Edimbourg avec son fils que Ryan avait commencé à lever le pied afin d’être un peu plus présent pour eux. Il ne comptait toujours pas ses heures, se consacrait entièrement à ses enquêtes, était toujours incapable d’arriver à l’heure, mais depuis qu’elle état là, il n’avait pas eut à annuler le moindre rendez-vous jusqu’ici. Une façon de rattraper le temps perdu, c’est qu’ils lui avaient manqué durant toutes ces années. Au moins Reagan lui, était parvenu à préserver son foyer. Il se demandait comment sa femme et sa famille prenait sa mise à pied mais ils n’étaient pas assez proches pour qu’il se permette ce genre de question qui de toute manière ne le regardait en rien.

- J’lai bien compris, répondit Ryan avec une lueur malicieuse dans le regard, c’est pour ça que j’te l’propose. Si j’peux faire quelque chose pour toi, hésites pas.

Il n’était bien sur pas question d’aller foutre le bordel en au lieu, ni de court-circuiter l’enquête en court, ou de révéler des informations que McLay ne devait pas connaître, mais s’il voulait qu’il aille vérifier un alibi, ou qu’il mène l’enquête de son côté, il le ferait sans la moindre hésitation. Mais ce n’était pas le souhait de l’homme qui se tenait face à lui. Un homme qui préférait laisser la justice suivre son court sans impliquer qui que ce soit de prêt ou de loin et ça, Ryan le respectait.

- Qui tu cherches à convaincre ? Toi ou moi ? Lui demanda-t-il alors que Reagan lui répétait que ça allait.

Quoi que l’écossais puisse prétendre, ça n’allait pas et ils le savaient tous les deux. Ryan n’avait pas besoin d’être rassuré et Reagan n’avait pas besoin de chercher à s’en convaincre. L’avenir de l’homme qui se trouvait en face de lui pouvait basculer définitivement en fonction du résultat de l’enquête et cela pouvait bouleverser toute sa vie. Bien que Reagan ne lui demandait aucune faveur en ce qui le concernait, il se souciait de ses gars avec lesquels il avait travaillé toutes ces années, ceux qu’il avait pu former… Ryan avait pu observer par lui-même à quel point il était respecté et aimé et de toute évidence c’était réciproque car le service que formula McLay à son égard, impliquait chacun de ces hommes. Il voulait qu’il veille sur les autres à sa place et qu’il calme les plus volcaniques, tel que Ulreich qui plus qu’aucun autre, ne supportait la mise à pied de l’homme qu’il idolâtrait. Sa loyauté était en un sens admirable mais elle était dangereuse parce qu’à double tranchant. Tout d’abord, comme l’avait fait remarquer Reagan, ça le desservait bien plus que ça ne l’aidait, mais cela desservait également Ulreich lui-même. En agissant comme il le faisait, il dévoilait qu’il était incapable de garder la tête froide dès lors qu’il était impliqué dans une affaire que cela soit de prêt ou de loin. Il était influençable et son affection pouvait le rendre aveugle voir peut-être même corruptible. Serait-il capable de dissimuler des preuves pour innocenter son supérieur ? Ryan n’en serait pas étonné. McLay était-il innocent ou coupable ? Lui-même ne saurait l’affirmer avec certitude, mais il lui accordait le bénéfice du doute.
Le fait que Reagan se souciait avant tout de ses hommes, montrait bien quel genre d’homme et de meneur d’hommes, il était. Bien sur, il ne lui demandait pas de faire du baby-sitting avec eux, non seulement Ryan aurait refusé catégoriquement mais en plus, ils n’en n’avaient nullement besoin, ce qu’il attendait de lui, c’était d’être tout simplement là et de garder l’oeil ouvert au cas où l’un d’entre eux s’apprêteraient à faire une connerie. Du reste, Ryan n’avait pas attendu que McLay formule sa demande pour s’en charger. Il était peut-être le dernier arrivé, mais il n’était pas un bleu pour autant. Cela ne faisait même pas un an que Ryan avait rejoint l’équipe, et ce n’était certainement pas par son ancienneté qu’il était parvenu à se faire respecter et encore moins écouter, néanmoins, il était parvenu à s’imposer naturellement dans l’équipe par son travail, son investissement, sa fiabilité et sa droiture. A l’image de Reagan, et c’était l’un des nombreux points commun que les deux hommes partageaient, il n’était pas de ceux qui allaient copiner avec ses collègues, mais il écoutait beaucoup, il observait et ne parlait que lorsqu’il avait quelque chose à dire. Les bavards prétentieux qui la ramenait à tout bout de champs l’insupportait et généralement, il ne manquait jamais l’occasion de leur fermer leur clapet.

- T’inquiète pas pour eux. J’ai demandé à Ulreich de se calmer. On a eut une petite discussion lui et moi et je crois qu’il a compris mais j’vais pas te mentir, si pour le moment il se tient tranquille ça va pas durer quand aux autres,…. Si ta mise à pied se prolonge ou si le résultat de l’enquête ne va pas dans leur sens et qu’il y a des poursuites, ni toi, ni moi, ne pourront les retenir

C’était un fait. Pour le moment, ils ne faisaient pas trop de vague parce que l’enquête était toujours en cours, mais si la conclusion de l’enquête n’allait pas dans le sens qu’ils attendaient, les choses seraient amplement différentes. Faisant légèrement tourner la tasse dans sa soucoupe, Ryan avant de relever son regard dans les yeux de Raegan

- Moi aussi j’aimerais que tu fasses quelque chose pour moi, et vu que t’es pas trop débordé ça devrait t’occuper un peu. J’suis venu te parler de Logan. Lors d’une intervention, le gamin a du se servir de son arme et comme tu l’imagines, vu que j’aborde le sujet, le type a pas survécu. J’ai lu son rapport, le gosse a absolument rien à se reprocher, il a fait ce qu’il fallait mais… il assume pas. Même si on sait que ça peut arriver, on n’est jamais réellement préparé à ça et chacun réagit différemment. Pour sa part, Logan s’est mit en arrêt. S’est arrivé peu de temps après ta mise à pied. J’aimerai pas que cette histoire foute sa vie en l’air. J’ai déjà été lui parler mais si tu pouvais aller le voir et lui parler à ton tour, j’pense que ça pourrait peut-être l’aider

Ryan appréciait ce gosse, il avait le potentiel pour devenir un bon flic. Evidemment, s’il n’était pas prêt à assumer tous les revers du métier, il était préférable qu’il laisse tomber cette carrière qui aurait pu être prometteuse et démissionne parce que pour être un bon flic, il ne suffisait pas d’être réactif, malin, ou d’avoir une bonne condition physique. Il fallait que le mental suive. Lui avait été formé au SAS, il n’était qu’un gosse malléable à l’époque et leur entraînement ne faisait aucun cadeau. Soit tu réussissais les épreuves qui étaient intellectuel, physique et mental, soit tu dégageais. Ryan avait vu plus d’un soldat craquer et être recalé. Même ceux qui étaient parvenus à réussir les épreuves n’étaient pas à l’abri d’un choc post-traumatique après une mission. Les épreuves à la police était moindre, c’était même pas comparable, mais tuer quelqu’un… certain ne s’en remettait jamais réellement. Si Logan parvenait à surmonter cette épreuve, alors il pourrait devenir un excellent flic, dans le cas contraire, il était préférable qu’il rende définitivement sa plaque et son arme avant de perdre totalement les pédale.

- Je crois… que ce n’est pas le simple fait d’avoir fait usage de son arme et d’avoir tué cet homme qui l’a traumatisé, je crois qu’il y a autre chose… Mais je ne saurais pas te dire quoi.





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Reagan McLay
Reagan McLay
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Occupation : Inspecteur-chef de la police édimbourgeoise.
Âge : 54 Quartier : Maison familiale à New Town où vivent encore ses deux derniers fils.
Situation familiale : Marié à Maddison McLay, père de trois enfants : Jonathan, Joey & Joshua.
Don : Reagan est très colérique de nature et ce, depuis tout petit. Son don, qui agit inconsciemment, fait en sorte qu'il crée autour de lui une « zone » qui fasse bouillir et grandir plus que de raison la colère de toutes les personnes environnantes.

Plus son don se manifeste, plus il semble contracter des problèmes cardiaques.

Couleur : #cc3300

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Mer 23 Aoû - 14:50
COFFEE, WITH OR WITHOUT BULLETS ?
   Ryan Bridges, ou inspecteur-adjoint Bridges, n'était membre de la brigade que depuis un an seulement. Pourtant, il avait réussi à obtenir la confiance, ou tout du moins le respect, de l'ensemble des collègues. Reagan avait perçu très rapidement, dès son arrivée, qu'il était un vieux loup comme lui qui avait sans doute déjà vu bon nombre d'affaires et qui ne se débinait devant aucune. Le fait qu'il vienne le voir, aujourd'hui, à l'occasion de sa pause, n'était pas anodin. Ray' lui en serait reconnaissant. Même s'il jouait l'indifférence et tentait de s'illusionner au sujet de sa suspension, il était touché par le soutien des siens, bien qu'il ne le reconnaîtrait sans doute comme tel. Il n'était point homme à s'épandre sur ses sentiments et à laisser libre accès à ses pensées ; il y avait toujours une forme de contrôle dans ses gestes et dans ses mots qui lui donnait un air profondément austère et qui refroidissait les jeunes chiens fous qui débarquaient dans la brigade et qu'il calmait bien vite. Toutefois, même s'il en avait traumatisé plus d'un, il savait qu'il était perçu d'abord comme un grand policier avant d'être un enfoiré de première. A l'inverse sans doute de sa famille qui le percevait d'abord comme un bel enfoiré. Jonathan disserterait bien volontiers sur la chose, s'il en avait l'occasion.

Ryan alors réitéra son soutien. Reagan, bien qu'il apprécia l'initiative, déclina la proposition. Il se confondit ensuite dans la répétition d'un mensonge assez maladroit qui ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Bridges aussi avait rencontré des épreuves dans sa vie ; il le savait, au moins de réputation. Les flics, pour certains, étaient de vrais commères, et il avait entendu bien souvent des fables qu'il aurait préféré ne point ouïr. A l'heure actuelle, d'ailleurs, certains fabulaient sans doute aussi à son sujet. La mort de Finnegan avait dû être écrite et réécrite par tous. Les journalistes n'étaient pas les seuls à façonner des histoires à la manière des plus grands romanciers du siècle dernier ; à l'heure des réseaux sociaux et de la mondanité qui s'était accrue, toutes les langues de vipère du pays s'étaient révélés et allaient de leur propre version du mythe afin d'étoffer un peu plus la légende édimbourgeoise. Comme s'il n'y avait pas déjà assez d'épais mystères à couvrir sur cette ville ...

Rebondissant alors sur les mots de Ray', son collègue lui demanda qui il cherchait à convaincre. Non, cela n'allait pas. Il n'avait pas encore réellement arrêté de mots sur sa situation mais ce dont il était sûr, sans pour autant être un grand amateur de littérature, c'était bien que les mots « ça va » ne correspondaient en rien à son état mental actuel.

« Personne. » Dut-il admettre. Après tout, il ne servait à rien de mentir davantage quand le mensonge venait d'être percé.

Il ne s'attendait pas vraiment à ce que Ryan réagisse, par ailleurs. Il pensait qu'il aurait la pudeur de ne pas lui faire remarquer ses contradictions cependant, et c'était aussi pour cela sans doute qu'il l'avait appelé, ce n'était pas du genre de l'inspecteur. Celui-ci n'était pas là pour le brosser dans le sens du poil et lui répéter sans cesse que tout allait se résoudre prochainement, qu'il n'avait pas à s'en faire, et autres paroles vides du même acabit. S'il fallait qu'il ait le nez dans la merde pour remonter à cheval ensuite, il le ferait bien volontiers. Quelque part, il le remerciait un peu de ne pas avoir laissé passer ce moment de faiblesse.

Par ailleurs, en parlant de « moment de faiblesse », très vite, par le biais du commissariat et de toute sa population qui se trouvait alors agitée à la manière de fourmis paniquée après avoir vu leur reine se faire attaquer, Ulreich fut évoqué. Fidèle coéquipier de Reagan depuis 1995, le brigadier-chef Ulreich Garfield avait toujours été, a contrario de Reagan, un feu-follet trop humain qui avait fini curieusement par se brûler les doigts à de multiples reprises. Pendants inverses d'une même pièce, l'un était plus policier qu'homme et l'autre, plus homme que policier. Ulreich était le second cas. Beaucoup moins froid et taciturne que son homologue, il avait cependant nourri une certaine admiration pour son aîné qu'il n'avait jamais vu faillir en grand parangon de la fonction ; serviteur zélé de la Justice, super-policier inflexible qui, malheureusement, un soir, avait failli. Il l'avait déjà vu s'énerver par le passé, à de nombreuses reprises, mais jamais comme ce soir de juin au cours duquel il l'avait repoussé violemment avant de propulser leur voiture de service comme un cheval fou dans la pénombre. Puis, arriva ce qui arriva. Malgré tout, même en ayant vu le feu dans ses yeux, il savait, comme un croyant savait que Dieu existait sans que jamais la lumière ne lui apparut, qu'il n'avait pas pu tuer Finnegan de sang-froid. Habité par cette conviction, il avait alors entamé une croisade à titre personnelle pour rétablir ce qu'il estimait être la Vérité auprès des autorités compétentes. Cette démarche, plutôt que de séduire son modèle, avait plutôt eu l'effet contraire.

« Merci de l'avoir recadré. » Répondit alors à voix basse Reagan qui sentait l'attention de Debbie se tournait un peu plus vers eux tandis qu'elle lustrait sa vaisselle. Il faut dire que cette vilaine curieuse ne saurait se faire espionne tant elle dissimulait mal ses intentions. « Il n'y a qu'à espérer que les décisions qui nous viennent d'au-dessus soient en ma faveur alors. »

Juguler une révolte policière serait difficile, même pour des flics. Le commissariat était plein de bêtes folles ; parfois plus folles que certains criminels notoires. Limiers enragés qui avaient accepté qu'on leur passe la laisse au cou, il ne suffisait que d'un mauvais geste du dresser pour que se rebiffent contre lui ces lycanthropes en habits bleus. Frapper l'un des meneurs de la meute revenait à s'attirer la rage de toute la cohorte. C'était aussi peut-être pour cela que le jugement n'avait pas été rendu plus rapidement, en dépit des indices déjà récoltés. S'ils l'avaient voulu, un verdict aurait pu être rendu cette semaine, dans la foulée de la mort du trafiquant.

Pour changer de sujet enfin, Bridges amena un autre sujet sur la table. La liaison se fit assez naturellement : parlant précédemment du poste, il se centra finalement sur le portrait d'un membre de leur unité. Logan. Il fronce d'abord les sourcils en entendant son prénom, duquel il n'était pas familier. Il réfléchit un temps, semble mettre un visage sur ce prénom qu'il associe davantage à l'épithète « Lieutenant Vasquez » en acharné du travail qu'il est. Il faut dire que pour beaucoup, même s'il est au commissariat depuis 1993, les grades et les noms supplantent trop souvent les prénoms, ce qui fait qu'il n'est que très peu familier avec eux. Écoutant attentivement la demande de Bridges, Ray', d'abord avenant et penché sur sa table, les mains posées contre l'ivoire de sa tasse, il finit par se laisser aller contre le dossier du fauteuil en cuir, les bras croisés contre son torse.

Pourrait-il seulement aider un jeune qui a tué et qui se le reproche ? N'était-il pas, lui aussi, dans une situation quasi-similaire ? Alors oui, il avait déjà tiré par le passé. Le sang maculait ses grandes mains depuis des années déjà et il vivait constamment avec l'odeur du soufre sans que cela ne l'ait jamais paralysé néanmoins, au vu de la conjecture actuelle, il doutait cruellement du fait d'être un bon mentor pour Vasquez. Il avait déjà avait connu le léger tremblement de la main, la crosse dure qui commence à chauffer après le flamboiement du canon et la propulsion de la balle ; la fumée qui chemine en face d'un corps à terre, la sensation de distance qui se crée alors, comme si le policier perdait son âme, se la voyait enlever, puisqu'il devenait, dès lors qu'il appuyait sur la détente, le bras-armé de la « Justice » et rangeait au vestiaire son costume d'Homme. Tirer, c'était comme accepter pleinement son rôle de juge et d'exécutant. Qu'un gamin doute après avoir tiré pour la première fois, c'était normal. Lui, au contraire, n'était sans doute pas normal puisque même s'il savait avoir abattu Finnegan, il n'éprouvait rien.

« Je ne pense pas que je pourrais réellement aider Vasquez. » Avoua t-il finalement à Bridges en le regardant droit dans les yeux. « Ce ne serait pas approprié.. » Afin de développer sa pensée et de ne pas repousser simplement la demande de son collègue, Reagan reprit : « Premièrement, l'enquête est encore en cours me concernant et ça arrivera forcément aux oreilles de quelqu'un que je me préoccupe de l'affaire de Vasquez. Avec toutes les interprétations qu'on peut imaginer. » Par là, il suggérait que les uns y verraient de l'opportunisme, d'autres de l'altruisme, certains même une forme de sadisme, de complaisance dans le crime et le meurtre. « Deuxièmement, je ne saurais pas quoi dire au gamin. J'avais des certitudes avant. Quand je faisais usage de mon arme, je savais que c'était pour le bien. Cette fois, j'en sais rien. Ou du moins, je pense. J'en ai plus la certitude. »

Puisque la colère l'avait aveuglé et qu'un énorme flash couvrait l'événement survenu le week-end dernier à Leith, McLay ignorait s'il avait agi en pleines possessions de ses moyens, pour répondre à un comportement suspect et agressif de la part de sa victime ou s'il avait simplement dégainé son arme pour déchiqueter sa chair à grands coups de plomb. En disant ces mots, certains se seraient effondrés et auraient eu, peut-être, la larme à l’œil. Reagan lui demeurait froid et impassible ; le visage dur, comme à son habitude, ses larges sourcils touffus froncés contre ses yeux au moment de se remémorer cette tragique nuit.

Comme pour briser la glace, Debbie, qui ne s'était aperçu aucunement de la tournure de la conversation, revint en sautillant presque et proposa d'un geste simple sa grande cafetière aux deux belligérants. D'un geste de la main, Reagan déclina sa proposition. Il avait encore sa tasse à moitié pleine puisque, depuis l'arrivée de Ryan, il n'avait bu qu'une gorgée à peine. La rousse alors, après s'être renseignée auprès de son autre client, se dirigea enfin vers le dernier, le mécanicien perdu dans la lecture de son magazine qui affichait en une les fesses plastifiées d'un modèle ouvertement provocant.

« S'il a du mal à gérer ça, il doit aller voir un psychologue. » Trancha t-il finalement afin d'apporter tout de même un semblant de solution à son ami qui était venu lui réclamer son aide. « S'il venait me demander conseil à moi, je ne sais pas si je l'aiderais à sortir la tête de l'eau ou si au final, je ne le ferais pas plonger plus profondément encore. »

Reagan se livrait à mi-voix, l'air sérieux. Bien qu'il ait l'étiquette du flic parfait sur le terrain, il avait la conscience de se dire qu'en réalité, il n'était pas parfait. Loin de là. Bridges l'avait sans doute déjà vu à l’œuvre et connaissait ses excès de colère qui, parfois, trahissait toute la rigueur dont il cherchait à peindre le moindre de ses gestes. Vernis superflu, celle-ci éclatait trop souvent à son goût sous couvert d'un violent déclic dans son esprit qui libérait alors son démon intérieur. Ses mots déjà l'avaient assez trahis alors il se tut cependant, ses pensées vagabondèrent encore et il se surprit à penser qu'en réalité, s'il devait aider un cadet, il aurait trop peur de le voir se transfigurer en lui-même. Désormais, il faisait partie de la catégorie des hommes qui avaient fait usage de la force létale ; son badge le lui autorisait mais si peu de personnes s'autorisaient à franchir le pas dans le corps policier, ce n'était sans doute pas pour rien. Il fallait encore qu'il prenne la juste mesure de son acte avant de jouer au sage professeur avec un homme en proie à ses fantômes.
Ryan Bridges
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Coffee, with or without bullet ? | Ft. Ryan Empty Re: Coffee, with or without bullet ? | Ft. Ryan

Dim 10 Sep - 13:02
COFFEE, WITH OR WITHOUT BULLETS ?
   Pour plusieurs raisons, oui, il fallait espérer que le verdict serait en faveur de McLay, mais il s’agissait d’une affaire délicate. Aussi brillant soit ses états de services, si McLay avait quelque chose à se reprocher dans cette affaire, alors oui, il devait être sanctionné. Toutefois, Ryan avait de la bouteille à présent, il n’était plus ce jeune homme pétrit d’idéaux, il savait que tout n’était pas noir et blanc et que parfois les choses n’étaient pas aussi évidentes qu’elles le paraissaient. Jusqu’à présent, les états de services de McLay étaient irréprochables, c’était la première fois qu’il déconnait ou tout du moins qu’il se retrouvait impliqué dans une sale histoire.
On aurait pu penser qu’il était tombé dans un piège mais il était bien trop calme pour une personne qui n’avait rien à se reprocher, ce stoïcisme apparent pouvait clairement jouer contre lui. Cependant, pour qu’un homme de sa trempe, toujours maître de ses paroles et de ses actions, perde les pédales au point d’abattre un homme de sang-froid, il en fallait beaucoup. Alors quoi ? Un acte prémédité ? Il en doutait parce que ça irait à l’encontre même des principes moraux qu’affichait McLay. Il s’était passé quelque chose ce soir-là, et oui, McLay était clairement impliqué mais à quel degré au juste ? De son point de vu, et de ce qu’il en savait, McLay n’était pas totalement innocent dans cette histoire, pourtant il avait eut le temps de le côtoyer depuis son arrivé ici, et il en ressortait que c’était un homme qui inspirait le respect. Quoi qu’il ait pu se passer avec Finnegan, Ryan était prêt à lui accorder sa confiance. Non pas parce qu’il était naïf ou parce que McLay était un flic et qu’entre flic on devait se soutenir aveuglément, mais parce qu’il le sentait au fond de lui. Raegan n’avait rien d’un flic corrompu, bien au contraire, c’était même tout l’inverse. Il le voyait un peu comme un inspecteur Harry, ce héro légendaire incarné par Clint Eastwood au cinéma, aux méthodes vigoureuses parfois même très limite mais efficaces. Il imaginait très mal Raegan agir comme il l’avait fait sans une bonne raison et son instinct le trompait rarement.

Concernant Vasquez par contre les choses étaient bien plus limpide. Le jeune homme avait lui aussi prit une vie, mais s’il avait fait feu c’était uniquement parce qu’il n’avait pas eu d’autres choix pour préserver la sienne. Pourtant, et pour une raison qui lui échappait, cet acte, il ne l’assumait pas. Il savait qu’on ne réagissait pas tous de la même manière lorsque cela arrivait, pourtant, il n’aurait jamais imaginé que Vasquez perdrait à ce point confiance en lui. Certains flics avaient la gâchette facile, à contrario, d’autres ne sortait leur arme de leur étuis que rarement voir jamais. La question n’était pas de savoir s’il fallait sortir son arme à tour de bras ou non mais quand. Avant d’entrer dans la police, Ryan appartenait au SAS, une unité de forces spéciales. Il faisait parti de ce que l’on qualifiait de « soldats d’élites », qui étaient connus pour leur capacité à mener des missions de reconnaissance, de sabotage et de contre-terrorisme. Autant dire qu’on lui avait apprit à se servir d’une arme et à éliminer une cible avant de mener une enquête. Pour pouvoir intégrer le SAS, les épreuves (tant physique que psychologique) à passer étaient très difficiles où vous poussait littéralement deans vos derniers retranchements et le moindre échec à l’une d’elles, vous menait tout droit à la porte de sortie. Il n’y avait aucun rattrapage possible. Ryan les avait tous réussi et il y était resté pendant 8 ans avant de se reconvertir dans la police. Non pas parce que c’était devenu trop difficile pour lui, mais parce qu’il avait tenté de sauver un mariage qui prenait dangereusement l’eau. Un sacrifice qui fut vain, car Amy et lui avaient fini par se séparer quelques années plus tard. Bien qu’il ait intégré les forces de polices, Ryan restait un soldat avant tout, ça faisait parti intégrante de lui, et à chaque intervention musclé, le flic devait prendre le pas sur le soldat pour ne pas pour éviter d’éliminer sa cible. Vasquez n’était pas un idiot, il était malin, et il savait très bien que son arme n’était pas un accessoire de décoration pour compléter sa tenue de flic. Qu’est-ce qu’il s’était passé ce jour-là ? Pourquoi est-ce que ça l’avait autant marqué ? Il voulait bien que cela ait pu le retourner mais de là à se mettre en arrêt depuis quelques temps déjà…. Etait-il si fragile psychologiquement parlant ? Non, y avait autre chose, il était prêt à la parier. Y avait quelque chose qui n’allait pas, quelque chose qu’il ne lui disait pas, mais quoi ? Peut-être s’en ouvrirait-il plus aisément à quelqu’un qui se trouvait dans sa situation et qui le comprenait. Quelqu’un qu’il respectait et qu’il connaissait depuis bien plus longtemps que lui. Mais après l’avoir écouté, Mclay refusa finalement de parler au plus jeune. A son tour, sans l’interrompre, Ryan écouta les raisons pour lesquels le doyen ne désirait pas parler au gamin. Ses raisons se tenaient et auraient pu être recevables si elles ne ressemblaient pas tant à des excuses qu’à toute autre chose.

- Je crois que tu te cherches des excuses,
répondit tranquillement Ryan en terminant son café. Pour commencer, reprit-il après avoir reposé sa tasse, tu ne vas pas t’occuper de "l’affaire Vasquez" tout simplement parce qu’il n’y a aucune affaire. Boire un verre avec un collègue, prendre de ses nouvelles, ce n’est pas interdit, la preuve. Et ce que vous vous direz ne regarde que vous. Quand à tes doutes,… il va falloir que tu te ressaisisses. Tu doutes beaucoup parce que tu cogites trop. Quand j’étais plus jeune, je voyais tout en noir et blanc, j’ai même eut une période où je me contentais de faire ce qu’on me disait sans poser de question. Aujourd’hui je porte un regard plus nuancé sur certains événements, un regard beaucoup moins tranchés mais mes convictions elles, n’ont pas changé. Je n’suis pas parfait et j’suis loin d’être irréprochable mais j’ai envie de croire qu’il y a des lignes que je ne franchirais jamais.

Il avait envie d’y croire, pourtant il ne parierait jamais la-dessus parce que nul ne pouvait le certifier et certainement pas lui. Il n’oublierait jamais cette affaire qu’il avait mené à Londres qui avait bien faillit le faire basculer, lui faire franchir cette ligne rouge. Il s’en était fallut de peu… L’affaire en question avait pas mal retentit à l’époque. Des gamines âgées d’une dizaine d’années, disparaissaient l’une après l’autre. Lorsque l’on retrouvait le cadavre de l’une d’elle, c’est qu’une autre avait déjà été enlevé. Il les gardait en vie approximativement 3 semaines et puis il les étouffait. Ce qui complétait les choses c’est qu’elles n’avaient aucun lien entre elles, du moins,… en apparence. Pas la même école, pas la même culture, ni la même religion, pas le même quartier… Jusqu’à ce qu’il finisse par découvrir le dénominateur commun : Le supermarché où leurs mères faisaient leurs courses et où l’assassin travaillait comme vigile.  

Toutes ces gamines avaient l’âge de sa fille quand cette dernière avait 11 ans à peine. Ce salopard les enlevait, les séquestrait pendant quelques temps, puis il les tuait afin qu’elles restent de belles petites poupées. Cet enfoiré avait assassiné 4 gamines avant qu’il ne le retrouve et le coince. Ryan avait de l’expérience, il ne ratait jamais sa cible, et l’envie de faire exploser le crâne de cette pourriture qui tentait de s’enfuir lui avait traversé l’esprit. Il l’avait eut là, dans sa ligne de mire et le soldat en lui était prêt à l’exécuter sur place, à l’instant même. Mais le policier qu’il était avait prit le dessus, et avait légèrement abaissé son arme pour lui tirer une balle dans la cuisse et lui en tirer une autre dans la main droite. Cette deuxième balle n’était pas nécessaire, c’était gratuit, mais par rapport à ce qu’il avait rêvé de lui faire c’était peu cher payé
Et puis plus récemment, cette envie avait ressurgit quand il avait découvert que le monde de sa fille s’était effondré. Quand un homme avait prit la vie du père d’Isaac avant même que ce dernier ne vienne au monde. Poppy avait beau prendre sur elle, il voyait bien que la perte de son mari l’avait anéanti, elle n’était parvenue a reprendre pied que depuis qu’elle s’était installée ici, à Edimbourg. Ryan avait bien essayé de mener son enquête de son côté mais non seulement il n’était pas dans sa juridiction, mais en plus il était lié à la victime, jamais il n’aurait pu mener l’enquête correctement car il était trop impliqué émotionnellement, et ce n’était pas pour rien qu’il y avait cette règle. Il avait conscience que si on l’avait laissé faire, il aurait probablement outrepassé ses droits.

- Si je porte une insigne c’est parce que je veux aider ceux qui n’ont pas les moyens de l’être. Je veux offrir une ville plus sûr à mes enfants et mes petits-enfants. Et aussi probablement parce que mon beau-père a eut une influence plus important que je ne le pensais, sur moi. Et toi pourquoi t’es devenu flic ? Lui demanda-t-il. Tu sais, je pense qu’au fond tes certitudes n’ont pas changé, le fait que tu doutes en est la preuve. A moins… qu’il y ait autre chose et que tu ne me dis pas tout…

Comme sauvé par le gong, Reagan pu esquisser sa question grâce à l’intervention de Debbie qui choisit ce moment pour venir faire son travail, armé de sa cafetière rempli d’un café bien noir. Si Reagan déclina l’offre, ce ne fut pas son cas. Il se décala légèrement pour laisser la place à l’opulente serveuse de lui verser un autre café sans pour autant quitter son collègue des yeux. Lorsqu’il sentit la présence de l’opulente femme se retirer pour aller s’occuper de Mr Play-boy, Reagan poursuivit tranquillement sa réflexion concernant le jeune officier.

- Il est censé en voir un. Toute manière, il pourra pas reprendre le taff sans le feu vert du toubib. Tu sais, on se connaît pas depuis longtemps, mais le respect que les gars ont placé en toi il sort pas de nulle part. Ils te respectent et te font confiance, tu devrais suivre leur exemple et te faire un peu plus confiance aussi. Moi en tout cas, j’ai décidé de t’faire confiance. Personne n’est irréprochable, on a tous nos défauts, mais t’es un bon flic et que tu l’veuilles ou non, t’es un model pour la plupart d’entre eux. J’te force pas à lui parler si t’en n’as pas envie, mais contrairement à toi, j’pense que ça vous ferait du bien, à tous les deux


D’une part, parce qu’écouter quelqu’un parler de ses problèmes, permettait d’oublier les siens l’espace d’un instant. Parce que, quoi que puisse en dire Reagan, Ryan avait pu observer en lui un sens de l’écoute très prononcé. Il n’était pas de ceux qui faisaient semblant d’écouter ou qui n’écoutait qu’à moitié. Quand Reagan vous écoutait parler il le faisait vraiment, même lorsqu’il n’en donnait pas l’impression, comme lorsqu’il allait se verser son énième café en salle de pause l’air de rien et qu’il surprenait une conversation entre deux collègues. Il écoutait et surtout, il n’oubliait rien.
Reagan ne paraissait plus aussi confiant en lui et en ses capacités, à cause de cette situation dans laquelle il venait de se retrouver mais le fait qu’il prenait conscience de ses limites indiquait clairement qu’il n’était pas de ceux qui se complaisaient dans le semblant de pouvoir que leur conférait leur autorité. Et puis il appréciait cet homme taciturne, au caractère fougueux et juste. Il appréciait sa perspicacité et sa manière de travailler. C’était un homme qui ne lâchait rien et qui traitait les gens de manière égale que l’on ait déjà un casier ou pas, que l’on soit un récidiviste ou flic, que l’on ait une position importante ou non.




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Reagan McLay
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Occupation : Inspecteur-chef de la police édimbourgeoise.
Âge : 54 Quartier : Maison familiale à New Town où vivent encore ses deux derniers fils.
Situation familiale : Marié à Maddison McLay, père de trois enfants : Jonathan, Joey & Joshua.
Don : Reagan est très colérique de nature et ce, depuis tout petit. Son don, qui agit inconsciemment, fait en sorte qu'il crée autour de lui une « zone » qui fasse bouillir et grandir plus que de raison la colère de toutes les personnes environnantes.

Plus son don se manifeste, plus il semble contracter des problèmes cardiaques.

Couleur : #cc3300

Coffee, with or without bullet ? | Ft. Ryan Empty Re: Coffee, with or without bullet ? | Ft. Ryan

Dim 24 Sep - 18:42
COFFEE, WITH OR WITHOUT BULLETS ?
   Même s'il se mettait souvent hors de lui, il était relativement rare que Reagan passe le cap. Celui de dégainer son arme. Il lançait parfois un regard en direction de son holster qui pendouillait à sa ceinture et ne laissait apparaître que le bout de la queue de ce démon d'acier. En vérité, s'il venait à braquer son pistolet en direction de quelqu'un, c'était juste pour dissuader ce dernier de sortir du rang, pour le faire l'inciter à lâcher son propre engin de mort, pour le faire revenir à lui, le faire songer à sa vie. Il savait que dès lors qu'on appuyait sur la gâchette, l'on distribuait la mort. Chaque cri de cette gueule noire était une flèche de feu qui venait potentiellement se loger dans la chair d'un homme comme lui. Même lorsqu'il s'entraînait et arrachait la cible à grands coups de plomb dans sa cage, le barbu y pensait derrière ses grosses lunettes de protection à travers lesquelles il voyait à peine l'éclat flamboyant de ses balles. Il avait dans les mains la Mort, et lui était le vaillant facteur de celle-ci.

Tandis qu'il songeait à cela, Ryan termina devant lui son café et répondit aussitôt aux paroles de son ami. Ses premiers mots eurent la même résonance que des balles. Forts, durs, pénétrants. D'après lui, McLay se cherchait des excuses. Dans une certaine mesure, peut-être. D'un autre côté, il s'estimait plutôt sage de ne pas vouloir se mêler à l'affaire, même si le mot employé ne plaisait pas tant à Bridges qui y voyait là assez clairement le vocabulaire judiciaire or, il n'y avait pas à proprement parler d' « affaire Vasquez ». Il n'était assurément pas la bonne personne pour échanger autour d'un dérapage. Avec le corps de Finnegan encore chaud, il serait difficile pour lui de jouer aux mentors avec un jeune qui avait tué, tout comme lui, mais qui avait au moins la chance de pouvoir dire qu'il s'agissait d'un acte de légitime défense, contrairement à lui.

« Je ne cherche aucune excuse. » Répondit-il alors en fronçant ses larges sourcils bruns. « Je n'ai pas d'affect particulier avec Vasquez. Je me vois très mal lui proposer un café pour échanger autour de nos problèmes communs. »

Le point qui l'intéressa cependant davantage fut le suivant, sur lequel il ne tarda pas à revenir. L'inspecteur adjoint revint sur les incertitudes de son collègue. Cette entrevue autour d'un café commençait à ressembler à un échange beaucoup plus philosophique qu'escompté ; la morale s'invitant à leur table afin d'être questionnée par chacun des deux hommes en bleu. Loin d'être un grand orateur, l'ours renfrogné qu'était Reagan ne saurait mettre avec exactitude des mots précis sur les idées qui tempêtaient dans son crâne néanmoins, il essayerait au mieux de faire valoir sa pensée qu'il estimait incomprise par Ryan.

« Le monde n'est peut-être ni noir, ni blanc, mais c'est rassurant de le penser. » Dit-il sans niaiserie aucune mais plutôt avec froideur ; opérant comme le charmant petit pion qu'il avait toujours été. « Mais comme toutes croyances, quand elles sont ébranlées, nous sommes perdus. » Il posa son regard alternativement sur sa tasse, noire de café, puis sur son interlocuteur ; les yeux dans les yeux avec lui pour finalement articuler la phrase suivante : « Je pensais que j'avais une ligne rouge à ne pas franchir aussi. Et aujourd'hui, je ne sais pas si je suis encore derrière ou si je l'ai dépassée. »

Cette ligne métaphorique qu'il abordait, du fait de son absence de souvenirs, il ne la voyait plus. Perdu dans un épais brouillard, il avait fini par avancer à l'instinct et se retrouvait désormais en de vastes plaines sans ligne à l'horizon. Impossible pour lui de savoir où elle se situe donc. Peut-être même que ce soir-là, à Leith, elle s'est volatilisée. Comme si le brouillard sablonneux l'avait recouverte ; ou que lui-même, du bout du pied, avait décidé de la balayer.

En règle générale, le grand barbu n'aimait pas qu'on lui fasse la leçon. Et actuellement encore, ça le dérangeait assez ; même si Ryan faisait sans doute cela pour le faire réagir. Il n'était pas désespéré, ne se sentait pas effondré non plus ; il s'inquiétait pour son statut certes, mais il restait calme et sûr de lui. Même s'il n'avait aucun moyen de savoir ce qu'il s'était passé ou même s'il serait encore policier d'ici quelques semaines après le verdict, il gardait encore toute sa contenance et n'allait certainement pas s'épandre en larmes devant son ami. Gros dur comme il était, Ray' ne pleurait pas. Il ne saurait dire, d'ailleurs, la dernière fois que des larmes eurent roulées sur ses joues rugueuses.

Ryan, par la suite, aborda la question de l'insigne. Il conta à son collègue les raisons qui l'avaient fait porter l'écusson et qui, vraisemblablement, le guident encore aujourd'hui : les générations futures. Il savait, en effet, que Bridges avait un ou deux enfant(s), Reagan n'était plus vraiment trop sûr ; il écoutait relativement peu les histoires de famille d'autrui tant il était déjà assez préoccupé par la sienne et les différents problèmes qui gravitaient autour. Avec sa situation, cela n'irait sans doute pas en s'arrangeant même si, d'après certains, c'est justement dans ces situations complexes que les liens ont tendance à se resserrer. Pour l'heure en tout cas, il n'avait observé aucune amélioration du côté de sa femme ou de ses trois fils. Jonathan, l'aîné, par exemple, n'avait pas encore repris contact avec lui même s'il avait appris que dans sa déposition, il ne l'avait pas accablé et n'avait rien dit qui jouerait contre lui dans l'enquête, d'après Maddie. Peut-être lui avait-elle soufflé mot de ce qu'il devait dire. Il était le seul à avoir été absent, le soir de l'incident. Le seul qui n'était pas à la maison quand il a quitté celle-ci, furieux, pour aller se perdre dans les ténèbres.

« Ça remonte à tellement loin.» Répondit le flic, songeur, les bras croisés contre son pull en mailles sombres. « Je pense que je n'aurais juste pu rien faire d'autre que ça, en fait. » Admit-il alors avant de rajouter tout de même pour ne pas avoir l'air d'un simple péquenaud n'ayant qu'à peine songé à son engagement même si, docilement, il l'exécutait avec la rigueur d'un robot. « Pour protéger la ville, assurément. Mes enfants, aussi. » Pour peu que ces derniers le lui rendaient, dirons-nous.

Il n'avait pas l'arrogance de se penser un « vigilante » ; ces super-héros nocturnes qui affrontent dans l'ombre les viles menaces urbaines en se parant d'un costume et en s'affublant d'un pseudo ridicule qui les assimilait à un animal quelconque. Quel serait le sien, après tout ? Non, lui, ce qu'il était, c'était un simple homme, époux, père de famille qui n'avait que le mot « ordre » à la bouche et qui abhorrait tous les excès de la démesure de cette jeunesse dépravée. Lui aussi était passé par là, bien que ce soit difficile de le croire, mais sans doute avait-il été vacciné pour l'éternité quand il a quitté le lycée pour rejoindre l'école de police. Sa petite période rockeur n'était, en définitive, que son ultime sursaut contre l'autorité paternelle étouffante et effrayante. Il n'avait qu'embrassé du bout des lèvres la vie de marginal ; se contentant des blousons en cuir et des jeans troués, mais il en avait eu assez. Aujourd'hui, partout, la corruption, la drogue, les armes proliféraient et il ne faisait pas bon vivre à Edimbourg, dans certains quartiers comme Niddrie ou Wester Hailes. C'était sans doute pour ça qu'il était devenu agent de la paix.

Dans ses mots, parfois, Ryan semblait le juger, ou du moins le titiller pour voir si derrière la cuirasse de fer qu'il lui présentait, il n'y avait pas quelques entailles d'où jaillirait l'éclair de vérité qu'un chacun, à Edimbourg, s'était semble t-il promis de découvrir depuis la mort de Finnegan. Il n'y avait qu'à voir les unes des journaux locaux, les chaînes d'info en continue, les discussions autour du port, les regards déplacés lorsqu'on le reconnaissait.

Debbie surgit finalement, toute guillerette, trémoussant ses formes larges afin de les installer devant la table du duo de policiers qu'elle se proposa de contenter. Ayant déjà fait le plein de caféine, le lieutenant-chef refusa d'un geste averbal tandis que Ryan se laissa resservir. Sans même le savoir, elle avait permis de balayer d'un revers la conversation qui se dirigeait vers un chemin de traverse que n'allait pas affectionner le brun. Son intervention alors fut salvatrice pour le bon déroulé de leur entrevue, avec Bridges. Il n'aurait pas voulu que le ton s'enflamme et que la conversation s'envenime entre eux. Il avait besoin du soutien des siens, et Bridges était un des policiers qui pouvait lui rester fidèle si l'affaire tournait dans son sens.

« Je suis un bon flic.» Répéta t-il, surtout pour insister dessus et montrer qu'il ne doutait aucunement de sa qualité à ce poste. « Ce n'est pas ça le problème. » Fit-il en dodelinant un peu de la tête. « Le problème, c'est qu'actuellement, je ne suis sans doute pas le mieux placé pour guider le môme. Je pense que c'est humain mais je pense surtout à me sortir du feu actuellement alors je ne vais pas de sitôt replonger dans un autre incendie. » Dans son esprit, ce n'était pas de l'égoïsme, simplement un instinct de survie. « Et crois-moi que pour parler, il y a bien mieux que moi dans la brigade. »

Par cette dernière phrase, il s'appuyait désormais sur son tempérament naturel pour fuir la responsabilité de la tutelle du jeune Vasquez. Ryan le savait sans doute : l'inspecteur-chef n'était pas un grand bavard et il se confiait à bien peu de coéquipiers ; bien souvent, il faisait surtout office de garde-fou, parangon de Justice et fou de travail qui se rechignait aucunement à la tâche, et c'était pour cela qu'il était admiré ; certainement pas pour sa capacité à galvaniser les troupes en les exhortant à partir en guerre dans les rues malfamées de la capitale. Il n'avait jamais été un leader vocal et ne le serait très certainement jamais. S'asseoir à une table, voir un jeune et lui expliquer la vie tout en faisant fis de ses mésaventures actuelles et ainsi jouer l'hypocrite -à son sens, du moins- ; très peu pour lui.

Une rasade de café plus tard, alors qu'il n'avait désormais plus que la lie noire de celui-ci au fond de sa tasse, il dirigea ses petits yeux perçants perdus dans son visage pileux et jaugea encore son collègue installé au fond de son banc.

« Pourquoi tu lui parles pas toi, au petit ? » Demanda Reagan avec un mouvement du menton pour le désigner sans avoir à desserrer l'étreinte de ses bras contre son torse. « Tu sembles t'inquiéter pour lui. J'imagine que ça l'aidera davantage si tu vas lui remonter le moral. »

Reagan avait déjà du mal à communiquer avec ses trois fils alors s'il devait en plus de ça en « adopter » un au sein de l'équipe, il ne s'en sortirait définitivement plus. Jonathan aussi lui reprocherait très certainement encore plus son absence s'il avait un « apprenti », une sorte de mini-Reagan en devenir, qui fleurissait dans la police édimbourgeoise tandis que ses fils à lui, Jonathan et Joshua surtout, souffraient du comportement de leur paternel. Il ne verbalisa pas tout cela, le pensa à peine, préférant habituellement reporter la faute sur ses deux fils, et principalement sur le dernier, mais cette explication naviguait dans son inconscient et dictait sans nul doute ses pas.
Ryan Bridges
Ryan Bridges
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Coffee, with or without bullet ? | Ft. Ryan Daryl-dixon-twd-daryl-dixon
Occupation : Inspecteur adjoint
Âge : 49 Quartier : Banlieue de Wester Hails
Situation familiale : Divorcé, père de 2 enfants
Date d'arrivée à Edimbourg : Novembre 2022
Don : Lorsqu'il se trouve sur le lieu d'un crime, il se retrouve transporté au moment des faits. Plus rapidement il sera sur place, et plus il pourra assister à la scène dans sa globalité tel un spectateur impuissant qui ne peut rien faire si ce n'est assister à la scène sans pouvoir intervenir. A contrario, plus le temps se sera écoulé entre le moment du meurtre et celui ou il se rend sur la scène de crime et moins il verra de choses. Si le meurtre s'est déroulé il y a plus de 72h, son don ne se déclenchera pas.

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Coffee, with or without bullet ? | Ft. Ryan Empty Re: Coffee, with or without bullet ? | Ft. Ryan

Dim 5 Nov - 20:31
COFFEE, WITH OR WITHOUT BULLETS ?
   Contraindre un homme à faire quelque chose qu’il ne souhaitait pas n’était jamais une bonne chose. Tenter de le convaincre, de le faire changer d’avis, de lui faire voir l’affaire sous un autre angle c’était différent. Cela pouvait donner à réfléchir et si jamais la personne se montrait sensible à vos arguments, cela pouvait la faire revenir sur une décision que l’on aurait pu penser irrévocable. Mais dans le cas contraire, si malgré tous vos arguments la personne restait inflexible, alors il était préférable de ne pas insister. McLay avait été franc avec lui, il ne se sentait pas de lui parler d’autant plus qu’il n’avait visiblement aucune attache particulière avec Vasquez. Vouloir insister serait une erreur, il était donc inutile d’insister. Ryan avait avait cru que si les deux hommes voulaient bien échanger sur leurs propres tourments respectifs, s’ils pouvaient s’écouter et se comprendre, alors cela aurait pu être bénéfique pour l’un comme pour l’autre. Et bien qu’il en restait convaincu, il ne pouvait contraindre quelqu’un (et encore moins une personne comme McLay), à faire quelque chose qu’il ne désirait pas parce que ce serait totalement contre-productif. Il fallait que l’envie vienne des deux partis, ce qui n’était visiblement pas le cas, il ne reviendrait donc plus sur le sujet.
Et puis dans le fond, quand il l’entendait parler, il réalisait que c’était Raegan qui avait raison. Lui avait une vision positive et peut-être également un peu idéaliste, mais force était de constater que McLay était paumé, complètement paumé même. Avant de partager ce café avec lui, il n’avait pas réalisé à quel point c’était le cas mais le fait de l’entendre lui confier qu’il ignorait lui-même s’il avait fini par dépasser cette fameuse ligne rouge lui en fit prendre conscience. Que pouvait-il répondre à ça ? Oh bien sur il y avait ces phrases toutes faites qui n’avaient que pour seul but d’être tout simplement rassurantes et d’épauler l’ami qui était en proie au doute et à ses incertitudes, mais Ryan détestait ces phrases toutes faites pétris de bons sentiments, pour la simple et bonne raison qu’elles étaient vides de sens. Le rassurer en lui certifiant qu’il n’avait pas franchit cette fameuse ligne ? Que pouvait-il en savoir lui ? Il n’était pas en mesure de l’affirmer, il n’y avait que Raegan qui pouvait répondre à cette question parce qu’il était le seul à savoir s’il avait franchit les limites qu’il s’était imposé et lesquels. Dans ces conditions, comment pouvait-il en venir en aide à un jeune tout aussi paumé que lui ? Avant de s’occuper des autres, il devait d’abord s’occuper de lui.

Alors Ryan lui avait parlé des raisons qui l’avaient pousser à porter l’insigne, ou plus exactement l’une des raisons parce qu’en vérité, les rencontres qu’il avait faite, les circonstances et la vie elle-même, avaient joué un rôle majeur dans cette décision et d’une certaine manière avaient fait ce choix aussi pour lui. Certes, il n’avait pas menti quand il disait qu’il voulait protéger ceux qui n’en n’avaient pas la possibilité, qu’il voulait voir ses proches avancer dans la vie en toute sécurité, mais il n’y avait pas que ça, loin de là. S’il était flic aujourd’hui c’est parce qu’il avait voulu sauver son mariage, être plus proche de sa famille. C’est ce qui l’avait contraint à démissionner du SAS parce qu’à choisir, il aurait préféré y passer encore quelques années. Mais dans tous les cas, c’est ce qu’il aurait fini par faire, parce qu’à un moment donné, vint un âge où l’on ne peut plus être sur le terrain et puis, il ne pouvait oublier son beau-père qui, avait vraiment eut une énorme influence sur lui. Un sourire complice se dessina sur ses lèvres alors qu’il fixait son café, en entendant Raegan lui confier qu’il ne savait rien faire d’autre. Si cette affirmation lui tirait un sourire c’était tout simplement parce qu’il comprenait parfaitement ce qu’il ressentait et qu’il partageait avec lui le même sentiment.

- Je sais, lui confirma-t-il en levant son regard de sa tasse pour se poser sur lui, alors que l’homme lui assurait être un bon flic. J’en n’ai jamais douté, à vrai dire, je connais personne qui en doute. D’ailleurs ton absence se fait sentir et j’aimerais que cette affaire soit déjà derrière nous. A ce propos tu as des nouvelles de l’avancée de l’enquête ?

Ryan gardait un œil de loin histoire de ne pas interférer et puis, il fallait reconnaître qu’il n’avait pas eut trop de temps à lui en ce moment. Il y avait tellement de taff que l’absence de deux agents en moins se faisait ressentir sur chacun d’entre eux. A croire que les criminels s’étaient donnés le mots.

- Je pensais que parler à Vasquez vous serait bénéfique à tous les deux mais tu as raison, tu ne dois pas le faire si tu l’sens pas. Je te l’ai dit, j’te forcerais pas la main. Essayer de te convaincre, de te faire changer d’avis, ça oui, j’le reconnais, mais j’respecte ta décision, et j’la comprend. J’reviendrais plus sur le sujet.

Si l’affaire était entendu, du moins en ce qui concernait l’implication de Raegan auprès du jeune lieutenant, la discussion n’en n’était pas pour autant terminé, car loin de se désintéresser du sort de Logan, Raegan fit une suggestion qui tira une légère grimace à Ryan. Si Raegan ne pouvait pas parler à Logan, pourquoi lui ne le ferait-il pas ? D’autant plus qu’il paraissait évident que cette histoire lui tenait à coeur. Ryan ne pouvait nier qu’il appréciait beaucoup ce gamin, il était compétent et humainement parlant c’était une personne en or, mais il y avait quelque chose qui le rongeait depuis cet incident et si s’était bien lié en parti à cet événement, Ryan sentait qu’il y avait aussi autre chose. Aux yeux de Ryan, Raegan, de par son ancienneté, était le plus qualifié pour s’adresser au gamin, mais de toute évidence, il semblerait que son collègue avait un autre point de vu sur le sujet.
Tournant son visage en direction de la vitrine, il observa les quidams marcher d’un pas pressant sur les trottoirs bondés. Des inconnus qui traçaient leurs routes d’un pas rapide, se croisant sans se voir. Puis il se détourna de tous ces inconnus qui ne se croiseraient probablement plus jamais pour se tourner à nouveau en direction de son vis-à-vis.

- J’vais le faire. C’était mon attention que tu acceptes ou pas, mais j’suis pas sur d’arriver à grand-chose. Regardes, j’arrive même pas à te convaincre de lui parler, plaisanta-t-il

Ryan ne revenait pas sur le sujet, comme il le lui avait dit un peu plus tôt, il avait accepté la décision de Raegan. Il ne s’agissait que d’une boutade le concernant et qui m’était en avant son incapacité évidente à convaincre les autres de l’écouter. Donner des ordres, ça il savait faire, mais convaincre les foules, ça, c’était une autre histoire. Bien sur, ses prises de paroles ne soldait pas toujours par un échec, fort heureusement, mais ce n’était pas un exercice dans lequel il était le plus à l’aise. Il n’avait jamais été un grand orateur, et ne le serait probablement jamais. Cela étant, il ne comptait pas se défiler et lorsque cela s’imposait, comme c’était le cas avec Logan qu’il refusait de laisser seul à se noyer dans ses tourments, et bien il ne se défilait pas. Mais ça ne coûtait rien de demander un peu d’aide, même s’il avait fait chou blanc de ce côté-là. Sortant une cigarette de sa veste, qu’il coinça entre ses lèvres, il en proposa une à Raegan avant d’allumer la sienne

- J’imagine que comme tout le monde t’as entendu parler des événements qui se sont produits un peu partout dans la ville : la fontaine qui pleure du faux sang, l’accident de métro, les clients du restaurant qui ont perdu connaissance pendant quelques minutes,…


Et la liste ne s’arrêtait pas là ! Qu’est-ce qui s’était passé ? La question était sur toutes les lèvres, même au sein de la police qui était clairement dépassé par ces événements. Certains pensaient qu’il s’agissait de cas isolés, d’autres, dont il faisait parti, que tout était lié, mais pour le moment les enquêtes étaient au point mort. Ce qui forcément amenait à la seconde question qui était sur toutes les lèvres : Mais que fout la police ?
Elle enquête, elle cherche, elle creuse, mais elle faisait choux blanc et Ryan n’était pas le dernier à s’impliquer dans cette histoire parce que ça le touchait de prêt. Non pas parce qu’il s’était retrouvé dans cette foutue rame de métro et qu’il avait écopé d’une nouvelle cicatrice qui était dissimulé sous ses longues mèches, mais parce que sa fille et son petit-fils se trouvaient dans ce restaurant où toutes les personnes présentent avaient perdu connaissance, sans la moindre explication. Tout avait été analysé : la qualité de l’air avait été relevé, les boissons et la nourriture analysés, et pourtant tout cela n’avait rien donné. On ne perdait pas connaissance comme ça subitement, il y avait forcément une explication. La seule piste qu’ils avaient pour le moment c’était ce foutu site internet avec ces prédictions à la con. Seulement pour le moment, même leur spécialiste informatique n’arrivait pas à mettre la main sur ces petits plaisantins. Tu parles d’un spécialiste !

- Ma fille et mon petit-fils était dans ce putain de restau… j’aurais du les rejoindre, être avec eux, mais moi j’étais coincé dans ce foutu tram !


C'était la première fois qu'il parlait librement avec quelqu'un, de ce qu'il s'était passé. Pourquoi McLay ? Peut-être parce qu'il savait que tout comme lui, il ne lui servirait pas ces phrases toutes faites qu'il avait en horreur. Toutefois, Ryan ne s'épancha pas sur ce qu'il ressentait et encore moins sur sa frustration dans son incapacité à avoir préserver les siens d'une nouvelle tragédie, bien que celle-ci paraissait heureusement être sans conséquence. De toute manière, il n'avait pas besoin d'en parler ça se voyait comme le nez au milieu de la figure et quelqu'un comme McLay avait rapidement fait de lire entre les lignes et de le percer à jour

- T’en pense quoi ? T’as un avis sur le sujet ? Il s’est déjà passé un truc similaire dans l’coin ?






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Occupation : Inspecteur-chef de la police édimbourgeoise.
Âge : 54 Quartier : Maison familiale à New Town où vivent encore ses deux derniers fils.
Situation familiale : Marié à Maddison McLay, père de trois enfants : Jonathan, Joey & Joshua.
Don : Reagan est très colérique de nature et ce, depuis tout petit. Son don, qui agit inconsciemment, fait en sorte qu'il crée autour de lui une « zone » qui fasse bouillir et grandir plus que de raison la colère de toutes les personnes environnantes.

Plus son don se manifeste, plus il semble contracter des problèmes cardiaques.

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Dim 19 Nov - 12:35
COFFEE, WITH OR WITHOUT BULLETS ?
   Au fond de sa tasse blanche, une fine bruine noire. S'il agitait légèrement le récipient, il obtiendrait sans doute une ultime goutte ; un condensé de caféine âcre et fort. Posant celle-ci sur la table, le barbu qui ne semblait avoir jamais souri de sa vie tant son visage était crispé et serré, porta son attention toute entière vers l'adjoint qui, pourtant, semblait avoir essayé d'arracher au minimum un rictus à Reagan. Il avait été jusqu'à lui rappeler que son absence, dûe à sa suspension depuis Finnegan, avait secoué le service et laissé un grand vide. Il imaginait bien, oui. Il n'était pas du genre ouvert, plaisantin, démonstratif ; c'était un flic plus qu'un collègue. Tout ce qu'il faisait dans le service qui n'avait aucun rapport avec le respect de la loi, c'était réparer la machine à café quand elle crachait de la fumée et vrombissait à tue-tête comme une cocotte-minute, voire amener des donuts le matin parce que la boutique de Debbie est sur son chemin et que, sachant leur cafetière vieille et crachotante, il préférait s'arrêter chez elle en amont pour lui commander un long noir avant de débarquer au commissariat. Sa venue, alors, donnait parfois lieu à des scènes quotidiennes dignes des plus grands épisodes des Simpson avec les flics qui s'empiffrent de sucreries et ont alors plus de graisse sur les doigts que de cornes. Pourtant, jamais il ne participait à l'effervescence du petit déjeuner ; il se retirait sitôt la boîte déposée sur la table et partait en direction de son pupitre afin de s'atteler à la paperasse qui s'était accumulée avant son arrivée, obtenant sur son chemin quelques remerciements de collègues ; en exode vers la salle de détente afin de se ruer vers les plus gros beignets.

Même si ça ne faisait que quelques jours seulement qu'il était mis à pieds, sa routine lui manquait déjà. Le matin n'avait plus de sens : il se réveillait aux aurores, poussait les couvertures du lit sans réveiller Maddison, errait dans la maison comme un spectre. Depuis le salon encore endormi et caché sous son large drap noir, il épiait ses fils qui partaient alternativement et qui n'avaient pas trouvé bon de passer par le salon, ne percevant alors aucunement le regard appuyé de leur paternel qui les regardaient s'élancer dans le monde tandis que lui, désormais, était écroué à son domicile. Il comprenait presque ce que devaient ressentir certaines crapules à qui il avait mis les pinces par le passé et qui, dorénavant, tournaient comme des tigres en cage dans leurs cellules. Même s'il pouvait sortir, se rendre dans ce diner ringard, parcourir les rues édimbourgeoises, faire les courses, aller s'entraîner à la salle ou faire un footing dans les jardins, le grand barbu avait tout de même la corrosive sensation de n'être plus qu'un prisonnier, avec un semblant de liberté. Son boulot, ça avait toujours été tout, ou presque. En tout cas, c'était une partie importante de sa vie avec sa famille ; ses deux piliers. Le second avait déjà commencé à s'effriter au fur et à mesure des années ; et la faute à qui ? Maddison, qu'il suspectait d'aller ouvrir les cuisses à n'importe qui ; Jonathan, qui avait fui cette famille en manquant de respect à son père ; Joshua, qui n'était peut-être même pas un McLay ; lui, peut-être ? Le premier pilier, enfin, commencé à s'éroder et, même s'il semblait avoir des bases solides et était la consolidation la plus fière du grand mausolée de la vie de Reagan McLay, il menaçait désormais d'emporter avec lui toutes les fondations ...

« Non. Rien. C'est encore trop frais. » Pesta t-il. Il aimerait, lui aussi, que ça bouge plus vite là-haut et que les bureaucrates cessent de le faire mariner. Après, connaissant la machinerie de la maison, il savait très bien qu'en une semaine seulement, les hauts-commissaires ne pourraient pas statuer bien vite. Ils avaient des comptes à rendre, des journalistes voraces à satisfaire, une opinion publique à calmer, une révolte à juguler. S'ils remettaient en piste trop vite Reagan, ils se condamnaient à des attaques véhémentes de la Gauche ou des trafiquants ; peut-être même des deux. Et à l'inverse, ce serait le corps policier qui s'insurgerait. Affaire compliquée à gérer ; c'est pourquoi ils temporisaient.

Tout comme lui, selon Ryan, un autre de leurs collègues se trouvait dans une situation plus ou moins similaire à la sienne. Loin de s'intéresser à son cas, Reagan, malgré les demandes de son ami, préféra éviter de se mêler de l'affaire Vasquez. Non seulement il se sentait peu légitime pour interférer dedans, mais il estimait aussi que cela serait sans nul doute mal perçu par la Direction qui aurait tôt fait de construire des conclusions hâtives qui lui nuiraient. Bon petit pantin du système, l'inspecteur-chef préférait rester en dehors, s'effaçant pour ne pas ajouter du grain à moudre à ses détracteurs qui ne se priveraient sans doute aucunement de se jeter dessus. La Justice était un domaine où, dans un premier temps, de fins limiers en uniformes bleus traquaient de viles prédateurs qu'ils livraient ensuite en pâture à de véritables requins qui n'hésitaient pas à dévorer l'un de leurs congénères sans la moindre empathie si cela leur permettait de gravir les échelons plus vite pour se tenir finalement au sommet d'une montagne de cadavres. Reagan avait beaucoup de mal avec les journalistes mais aussi avec certains avocats ; des charognards aux dents longues qui étaient prêts à percer dans le dos celui qui, la seconde d'avant, leur avait tendu la main.

Même s'il avait refusé d'aider, Reagan s'enquit tout de même de demander à Ryan pour quelles raisons il s'intéressait au cas du petit et surtout pourquoi il ne l'aidait pas, lui. Visiblement, la demande de Bridges était surtout motivée par l'idée que Ray' était, un peu à l'image de Logan, un de ceux qui avait vu le Rouge. Ils étaient, de ce fait, tous deux, d'une nouvelle espèce. De ceux qui tuent. Et pour beaucoup, un chien est un bon chien jusqu'à ce qu'il ne morde : auquel cas, il faut l'exécuter.

« Moi je suis une tête de mule. Peut-être pas le petit. » Répondit l'écossais à son interlocuteur qui, sur le ton de la plaisanterie, s'était dévalorisé par rapport à son incapacité à convaincre le père McLay qui, derrière sa large moustache, s'essaya à un sourire fugace.

Maddison s'en plaignait aussi, très souvent. Une fois qu'il était motivé par une idée, il était difficile de la lui retirer sans qu'il n'ait été au bout de celle-ci ou n'en est vu les limites réelles. Cet acharnement se traduisait souvent, au travail, comme une grande qualité dont les louanges étaient encore chantées par les plus anciens mais il avait aussi un revers des plus déplaisants et rendait les interactions sociales du grand barbu compliquées. Par exemple, ce trait de caractère avait fini par faire rejaillir chez lui une jalousie maladive dont il avait du mal à se défaire et qui nuisait grandement à son couple puisque, convaincu d'être trompé, il entretenait avec sa femme des liens plus que tranchants alors même que ces derniers n'auraient dû être que doux et affectueux, à l'origine. Ces fameux « liens sacrés du mariage » n'étaient désormais plus que des filets d'acier qu'il tirait à son gré et qui déchiraient la pulpe du corps de sa femme, la trainant vulgairement comme un animal qu'il avait capturé et à qui il refusait le grand air pour privilégier la captivité d'un couple devenu toxique.

Pour changer de conversation et arrêter de ressasser les événements tragiques des derniers jours, Bridges prit les devants et mit désormais sur la table les phénomènes « paranormaux » qui avaient défrayé la chronique. Reagan aurait pu s'estimer heureux : si ces âneries continuaient, il serait bientôt éclipsé des unes du pays et très vite réintégré au service. Néanmoins, pragmatique de nature, il ne put s'empêcher de rouler des yeux en entendant ces anecdotes fantasmées par l'opinion publique qui voyaient en ces fontaines pleureuses de sang ou en ce terrible accident dans le métro des manifestations du Malin. Comme si des vampires rôdaient dans les ténèbres d'Edimbourg, accompagnés de spectres et de diablotins. Cette seule idée suffit à agacer le grand brun.

Cependant, alors même qu'il allait se permettre de dédramatiser en prenant de haut ces fables, Ryan rajouta que sa famille était présente à l'occasion d'un de ces phénomènes. L'épisode du restaurant. Nébuleuse affaire, oui. Les premiers examens de l'enquête, avait-il entendu dire, n'avaient présenté aucune trace de gaz particuliers pouvant expliquer l'évanouissement de la foule. La science avait été vaincue sur son propre terrain et cette défaite avait permise la propagation des falacieuses idées des religieux et des satanistes. Chacun proposait désormais sur la toile, d'après ce qu'il avait ouï dire, des théories fantaisistes au sujet de cet événement qui avait mis en déroute les examens scientifiques : apparition d'un démon, ouverture d'un portail vers le royaume des morts, épisode de possession, voyage dans le temps. Tout allait bon train et les plus jeunes semblaient s'enthousiasmer sur tout cela.

« Je suis désolé de l'apprendre, Bridges. » Commença alors Ray' afin de ne pas paraître totalement froid et hermétique à la douleur, mais surtout à la colère, de son ami et partenaire. « J'espère qu'ils vont bien. Tous les deux. » La famille, c'était le plus important. Il aurait eu du mal de savoir sa propre famille touchée par un événement que ces idiots en blouses blanches n'auraient pu lui expliquer. Et si ça avait été une attaque bactériologique indétectable ? Les conséquences pourraient être graves. « Je ne connais pas tous les détails de l'enquête et je ne suis pas du genre à me faire mes propres conclusions, contrairement à d'autres. Mais sincèrement, je ne pense pas que ça soit un tour de passe-passe ou une incantation magique quelconque. On n'est plus au Moyen-Âge ! » Grommela t-il en haussant les épaules dans un geste incontrôlé qui exprimait inconsciemment son agacement. « Je ne suis pas le mec le plus futé du coin mais franchement, même si j'ai tendance à aller à l'église, les miracles ... J'ai du mal à y croire. Les malédictions, aussi. Non, pour moi, c'est quelque chose qu'on cherche à couvrir. »

Complotiste ? Peut-être. En tout cas, il se rangerait volontiers de leur côté en opposition aux fanatiques qui criaient « Magie ! » au moindre épisode étrange qui secouait la capitale. Au vu de ce qui se passait à l'international, il serait bien plus envisageable que des terroristes s'attaquent aux civils plutôt qu'un sorcier ne vienne faire l'expérience de sa magie noire ici.

« Tu devrais pousser avec d'autres pour avoir de vraies explications. Ta famille est impliquée et si ça avait été la mienne, je ne me saurais sans doute pas satisfait d'une simple excuse de la part des scientifiques. Ils ont trouvé quelque chose, c'est sûr ... Mais je suis certain qu'ils ne veulent pas en alerter les civils. »

Un nouvel épisode lié à un virus ? Ce serait terrible. Après les événements de 2020, plus personne ne voulait entendre parler d'une pandémie. Ils auraient sans nul doute la Ville entière aux pieds des grandes instances politiques du pays et une révolte populaire à juguler dans la seconde de l'annonce.
Ryan Bridges
Ryan Bridges
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Occupation : Inspecteur adjoint
Âge : 49 Quartier : Banlieue de Wester Hails
Situation familiale : Divorcé, père de 2 enfants
Date d'arrivée à Edimbourg : Novembre 2022
Don : Lorsqu'il se trouve sur le lieu d'un crime, il se retrouve transporté au moment des faits. Plus rapidement il sera sur place, et plus il pourra assister à la scène dans sa globalité tel un spectateur impuissant qui ne peut rien faire si ce n'est assister à la scène sans pouvoir intervenir. A contrario, plus le temps se sera écoulé entre le moment du meurtre et celui ou il se rend sur la scène de crime et moins il verra de choses. Si le meurtre s'est déroulé il y a plus de 72h, son don ne se déclenchera pas.

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Coffee, with or without bullet ? | Ft. Ryan Empty Re: Coffee, with or without bullet ? | Ft. Ryan

Sam 3 Fév - 17:14
COFFEE, WITH OR WITHOUT BULLETS ?
   Il était très rare de voir McLay faire de l’humour mais lorsqu’il en faisait, Ryan pouvait affirmer que cela faisait mouche, en tout cas pour ce qu’il en avait vu. Un sourire amusé s’était fendu sur son visage lorsque Reagan s’était traité de « vieux con » pour justifier l’incapacité de Ryan à le faire changer d’avis. Une boutade qui avait cependant un fond de vérité, et ce dans les deux sens, ils en avaient parfaitement conscience tous les deux. Peut-être était-ce l’âge, ou peut-être avaient-ils toujours été ainsi ? Lui aussi était borné mais Reagan était pire que lui. Ryan pouvait se montrer inflexible sur certains sujet, mais ce n’était rien pourtant face à son vis-à-vis. C’était la vie et les expériences que l’on avait vécu qui nous forgeait, Ryan n’avait pas toujours eut la vie facile. Il avait perdu son père très jeune dans des circonstances dramatiques, avait été déraciné et avait été un peu livré à lui-même alors que sa mère se démenait pour tenter de joindre les deux bouts et faire vivre sa famille. Mais il n’était pas à plaindre, il avait sa mère bien sur, qui faisait son possible pour ses deux garçons, mais surtout il avait son frère qui s’était construit une réputation de véritable petite terreur et qui prenait soin de lui. Ensemble, ils en avaient fait des conneries oui, comme tout le monde ou peut-être un peu plus que la moyenne, mais dans le fond, ils s’en étaient bien sortis. Rencontrer Amy, la mettre enceinte, l’avait poussé à se responsabiliser très vite et c’est ce qui l’avait incité à s’engager. Rejoindre le SAS l’avait complètement forgé. Il était devenu plus observateur et il avait appris à ne prendre la parole que s’il avait quelque chose à dire. Et Reagan ? Quel avait été son parcours ? Qu’est-ce qui avait fait de lui l’homme qu’il était aujourd’hui ?

- On va espérer, avait-il répondu dans un sourire complice.

Logan était encore jeune, et il ne lui avait pas donné l’impression d’être obstinément borné, du moins, pas comme eux. De toute manière, il ne le forcerait pas à parler. Il allait lui tendre la main, ça c’était certain. Il lui ferait comprendre que la porte serait toujours ouverte s’il en éprouvait le besoin, mais en aucun cas il ne le forcerait à se confier s’il ne le désirait pas. Certaines personnes refusaient spontanément l’aide que les autres leur proposaient mais parfois il fallait juste leur laisser le temps d’accepter qu’ils avaient besoin d’aide. Par contre, forcer la main aux gens n’avait jamais été une solution

- Ta femme doit être une sainte pour te supporter,
plaisanta-t-il à son tour avant de reprendre son sérieux. Ça va c’est pas trop difficile pour elle et ta famille cette situation ? Tu as deux garçons c’est ça ?

Reagan avait besoin de soutient, en cette période difficile, c’était indéniable et ce dont il avait le plus besoin, c’était du soutient des siens, si tant est que ces derniers parviennent à supporter la pression qui allait de paire avec ce qu’ils vivaient, ce qui n’était pas donné à tout le monde. Et plus ce serait long, plus ce serait dur et pénible, pour eux tous.
Et en parlant de famille… Il n’avait pas été dans les intentions de Ryan de parler de ça avec Reagan qui avait déjà suffisamment de problèmes comme ça, pourtant, cela avait fini par entrer dans la discussion. McLay avait vécu toute sa vie dans cette ville, s’il y avait bien quelqu’un qui pouvait l’éclairer à ce sujet c’était probablement lui. C’était peut-être du au fait qu’ils étaient de la même génération, mais ni l’un ni l’autre ne croyait à ses histoires de malédiction. Tout ça c’était qu’un amas de conneries. Tout événement, quel qu’en soit la raison ou l’origine, avait une explication logique. Un comportement qui pouvait paraître paradoxale quand on savait qu’il avait en lui ce quelque chose qu’il ne parvenait pas à expliquer lui-même et dont il n’avait jamais parlé à quiconque. Malgré toutes ces années, il n’arrivait toujours pas à comprendre si c’était son esprit et sa logique qui s’imaginaient ces choses qu’il voyait parfois lorsqu’il était sur une enquête, ou si cela se produisait réellement. Etait-il un illuminé ou avait-il réellement une capacité qu’il ne parvenait pas à s’expliquer ? Il aurait été bien incapable de le dire parce que cela perturbait son esprit rationnel. Une part de lui rejetait absolument tout mysticisme et ce qu’on pouvait qualifier de croyances populaires, comme les fantômes célèbres qui hanteraient les environs, et pourtant, aussi paradoxal que cela pouvait paraître, son esprit cartésien n’était pas totalement fermé au fait qu’il existait certaines choses qui nous dépassaient, mais pas là ! En l’occurrence quelqu’un se cachait derrière tous ces événements et son premier suspect était celui qui les avait prétendument prédit.

- Oui ils vont bien, les 48h critiques sont passés, et ils semblent n’avoir gardé aucune séquelle. C’est la même chose pour tous les autres clients pour le moment et les examens n’ont strictement rien donnés, ce qui est plutôt une bonne nouvelle mais ça rend ce qui s’est passé encore plus étrange.

Aucune revendication, aucune conséquence, rien. Une attaque bactériologique c’était la première chose à laquelle Ryan avait pensé dans les couloirs de cet hôpital quand il avait su ce qu’il s’était passé. Sa fille et les autres clients du restaurant auraient joué de malchance en étant la cible d’un teste visant à observer le résultat de leur recherche en condition réel. De toute évidence, Reagan et lui avaient la même logique.

- C’est la première chose à laquelle j’ai pensé aussi, c’est pour ça que j’ai pas arrêté de les harceler pour avoir des résultats et des réponses à mes questions. Mais soit, ceux qui ont fait cet essai ont lamentablement échoué, soit ce n’est pas ce que l’on croit. Dans tout les cas, il faut qu’on comprenne pour les empêcher de recommencer, malheureusement on n’a rien. Tout a été minutieusement analysé. Je suis resté au labo scientifique avec le Dr Ford, elle m’a montré les résultats : le sang des victimes, leurs analyses d’urines, les ingrédients présents dans les assiettes, l’eau, et même l’air, tout a été analysé sans que l’on y trouve quoique ce soit et c’est l’absence de résultat qui m’inquiète le plus. Si on n’avait trouvé quelque chose, on saurait ce que l’on doit chercher, mais ne rien trouver, n’avoir aucune piste ni sur ce dont il s’agit, ni sur la manière dont ils s’y sont pris, c’est pas normal. Il y a forcément quelque chose qui nous échappe. Tout un groupe de personne ne peut pas perdre ainsi connaissance sans raison

Et plus il y réfléchissait, plus il avait l’impression de se heurter à un mur. Passant ses mains dans ses cheveux, il lâcha un soupir las.

- Je suis d’accord avec toi, j’en viens aux mêmes conclusions, il y a forcément une explication logique et rationnelle à tout ça, et pour moi, le principal suspect c’est celui qui a balancé toutes ces prédictions, malheureusement impossible de remonter jusqu’à lui, visiblement ce type s’y connaît pour brouiller les pistes. Même nos experts en informatique s’y cassent les dents. J’ai l’impression d’être dans une impasse et ça me rend dingue.

Travailler avec Reagan lui manquait c’était certain ! Vivement que toute ces histoires de mise à pied soit bouclé et qu’il revienne enfin. Son absence se faisait sentir. Ils croulaient sous le boulot et si Ryan n’était pas du genre à compter ses heures, il avait l’impression que ces dernières semaines c’était du H24 7jours sur 7. A croire que toute la pègre s’était donné rendez-vous ici, et puis échanger avec lui était toujours intéressant car ça lui permettait d’étudier parfois les choses sous un autre angle

- Désolé, j'avais pas l'intention de t'emmerder avec mes problèmes, tu en as suffisamment !




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Don : Reagan est très colérique de nature et ce, depuis tout petit. Son don, qui agit inconsciemment, fait en sorte qu'il crée autour de lui une « zone » qui fasse bouillir et grandir plus que de raison la colère de toutes les personnes environnantes.

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Coffee, with or without bullet ? | Ft. Ryan Empty Re: Coffee, with or without bullet ? | Ft. Ryan

Lun 18 Mar - 15:38
COFFEE, WITH OR WITHOUT BULLETS ?
   Il n'aurait pas été jusqu'à dire une sainte. Maddison, si charmante puisse t-elle être, avec son doux sourire qui faisait frissonner le haut de sa lèvre rose, l'oeil pétillant, la boucle blonde rebelle satinant son visage de porcelaine dont les joues seules se teintaient légèrement de rouge, était bien des choses ; mais pas une sainte. Le barbu n'en dit rien, rumina dans son coin avec silence, pressant sa large moustache contre le bas de son nez en surélevant sa lèvre supérieure. Après tant d'années ensemble, vingt-neuf années, bientôt trente, puisqu'ils souffleraient leur troisième rangée de bougies courant 2023, Ray' savait au fond de lui qu'elle avait égaré sa petite auréole. Celle qu'elle portait lorsqu'ils se sont rencontrés. Joshua, pour lui, en était la preuve. Il refusait de voir en lui la chair de sa chair et, puisque de souvenir il n'avait pas touché Maddison avec pour objectif d'enfanter courant 2003, il lui apparaissait suspect qu'un enfant naquit cette même année.

« Non, ça va. » Son regard s'ancra à nouveau dans celui de Ryan. Il avait dit "deux" enfants. Jonathan et Joey, sans doute. Les deux premiers. « Oui, deux. » Il ne le contredit pas. Laissant Joshua reposer dans l'ombre. Mentait-il seulement en n'infirmant pas ce qu'il disait ? Le benjamin n'était peut-être pas un McLay, après tout.

Il était si différent des deux autres. Si différent de lui, leur père, aussi. Si faible. Si timoré. Il ne s'intéressait à rien qui intéresse son paternel, était toujours dans les nuages, dessinait plutôt que de courir ou de s'entraîner au football ou à la boxe ; était toujours perdu dans les jupes de sa mère qui prenait constamment sa défense, ayant senti au fur et à mesure des années que, sans doute, si elle venait à l'épargner de ses bras, il subirait la foudre de son père sans qu'elle ne puisse servir de paratonnerre.

Naturellement, la discussion bifurqua et emprunta un chemin nouveau. Comme deux parents n'ayant que deux sujets de conversation : le travail et la vie de famille, ils en vinrent très vite à aborder les problèmes de chacun au sein de son foyer. Après que l'inspecteur-chef se soit assuré que les secrets des McLay ne soient pas plus éventés en répondant de façon très elliptique aux interrogations de son ami, celui-ci se permit d'aborder la sienne et commença en évoquant surtout les récents événements surnaturels. Des sornettes, pour le quinquagénaire qui, néanmoins, se garda bien de le lui dire lorsqu'il entendit la suite. Sa famille, comme d'autres, avait été présent lors de l'incident du restaurant. Des petits malins qui s'étaient sans doute chargés de remplir la salle principale avec un gaz particulier ; pas forcément soporifique, mais au moins assez lourd et dérangeant pour embrumer les esprits des nobles citoyens présents ce jour-là et qui ont fini par tourner de l'oeil. Et pour faire quoi, au final ? Vider la caisse ? D'après ce qu'en a entendu Reagan, il n'y a eu aucun vol. Ce ne serait même pas surprenant d'apprendre que ces amateurs n'avaient pas acheté de masque et se soient eux-mêmes retrouvés piégés. Cette ville devenait inquiétante et ne tournait plus rond. Le crime menaçait d'enfler avec tous ces actes de vandalisme. Et lui, Reagan McLay, on lui demandait, alors qu'il était un des plus expérimentés de la brigade, de rester sur la touche parce qu'une saloperie de trafiquant avait trouvé la mort ?

Plutôt que de railler les terribles théories mystiques autour de l'événement, le barbu s'empressa plutôt de demander l'état de la famille de Ryan. Lui aussi, apparemment, avait manqué de peu de se retrouver dans ce guet-apens. Le fait de savoir que les criminels avaient réussi à s'évanouir dans la nature après cette attaque le mettait hors de lui. Il n'osait même pas imaginé l'état d'esprit de son partenaire et ami qui, contrairement à lui, était directement touché par l'événement. Fort heureusement, sa famille s'en était tiré et aucune lésion n'avait été observée ; de même, visiblement, leur santé ne s'était pas détériorée et aucun suivi sérieux n'était pour l'heure recommandé.

« Tant mieux alors. » Il se pencha un peu sur la table, s'avançant de ce fait vers Ryan qu'il semblait mettre dans l'intimité, même si aucune oreille n'était assez proche pour pouvoir entendre réellement leur conversation. Il tendit son index vers lui, comme pour le prévenir, le menacer, et ajouta en appuyant chacun de ses mots par un acoup de son large doigt. « Par contre, conséquences ou non, ne laisse pas ces types s'en sortir. Si on laisse trop couler, ils vont recommencer et la prochaine fois, tous ne s'en sortiront pas si bien. »

Son regard disait qu'il ne mentait pas. Il pensait chacun des mots qui franchit ses lèvres. Il ne fit pas savoir clairement qu'il fallait se débarrasser de ces types, mais ses yeux trahissaient le fond de sa pensée. Même si sa famille n'avait sans doute pas été ciblée volontairement, le doute pouvait demeurer et la prochaine pourrait sans doute être la sienne, celle de Garfield, de Vasquez, ou d'un autre protecteur urbain. Il était nécessaire, à son sens, de capturer ces émissaires du chaos, ces belligérants criminels qui avaient décidé de semer la zizanie comme l'on disperserait une longue trainée de poudre.

« La science ... » Soupira ensuite Ray' en se laissant retomber durement contre le dossier de son siège en cuir, les bras désormais en croix contre son torse. « Dès le moment où on a décidé de faire des laboratoires nos yeux, on a décidé de frapper à l'aveugle. » Il n'avait rien contre Ford ou ses collaborateurs cependant, pour lui, il n'y avait rien de mieux que des patrouilles constantes afin d'entraîner le flair des jeunes bleuets pour en faire des inspecteurs retors, perspicaces, capables de résoudre des crimes comme autrefois le faisaient leurs ancêtres qui n'avaient jamais eu besoin d'erlenmeyer ou d'ordinateurs pour mettre des salopards derrière les barreaux. « Moi à votre place, je reprendrais tout depuis le début. Ces types n'ont pas pu agir sans rien laisser derrière eux. Même le plus propre des malfrats laisse toujours derrière lui quelque chose. Un mégot. Un indice. Une empreinte. Même son odeur de rat doit avoir imprégné le lieu. »

Quand il avait commencé sa carrière, Reagan fliquait constamment les petites frappes des quartiers sensibles. Niddrie, Wester Hailes, Pilton. Il y en avait un qui finissait par cracher ce qu'il savait devant une matraque ou un holster. Même pas besoin de dégainer. Ils font les grands, les caïds, mais se pissent dessus quand on leur rappelle leurs droits et les potentielles conséquences d'une rétention d'informations. Tout se sait en banlieue. C'est toujours un cousin, le pote d'un ami, le voisin d'une connaissance. Ces connards ne savent pas se taire et, quand ils préparent un coup, se vantent. Ils viennent raconter comment ils ont roulé la flicaille dans le goudron et les plumes. Ils s'esclaffent, se revendiquent les meilleurs. Et quand on enfonce leur porte un bon matin, ils nagent dans leur pisse tandis que partent en criant les prostituées qui ont succombé à leur future carrière de parrain du crime écossais ; malheureusement avortée. Quand bien même il fallait désormais composer avec la technologie et le numérique, un criminel restait un criminel. Et les criminels ça fait toujours des erreurs.

« C'est qu'une question de temps. »

Le gamin derrière son pc, parce que c'en était forcément un, il n'en avait entendu parler que de la bouche d'Ulreich quelques semaines plus tôt. N'étant pas un grand adepte de l'outil informatique, Reagan ne s'était jamais connecté et n'avait jamais rien lu de sa part. Ul', au contraire, lisait souvent sur son téléphone les nouvelles. C'était sa façon à lui de jouer aux limiers pour dénicher des informations et traquer la vermine, disait-il. Apparemment, ça lui évitait de s'user les semelles, qu'il disait en plaisantant. Ils avaient discuté de ce curieux utilisateur et pour eux, cela ne faisait aucun doute, il n'était sans doute pas mêlé à tout cela d'un point de vue direct. Il n'était qu'un môme bien informé. Il n'avait rien du grand génie du crime que l'on pourrait croire.

« Je suis pas convaincu que ça soit notre type. » Reagan regarda Ryan en faisant "non" de la tête. « Ulreich m'a lu certains articles. C'est un gamin. C'est lui d'ailleurs qui véhicule les idées selon lesquelles c'est un coup de l'au-delà. Il a vent de certaines choses. Est bien informé, ça c'est sûr. Mais c'est pas notre type. » Ou alors, il le cache bien, pensa t-il. « Par contre, il faut le trouver. Je ne sais pas comment, je ne m'y connais pas assez avec toute votre technologie mais lui, il sait des choses. Et si c'est un môme comme je le pense, une fois qu'on aura mis le grappin dessus, il va chanter comme un rossignol.»

Visiblement, toute cette affaire rendait fou Ryan. Plusieurs fois, lors de son récit, ou lorsqu'il le conclut, il avait l'air particulièrement préoccupé mais aussi dépassé. Il en vint même finalement à s'excuser auprès de Reagan pour ajouter à ses problèmes une nouvelle dose de tracas. Néanmoins, les sourcils froncés, le grand brun se pencha à nouveau par dessus la table et frappa à trois reprises l'épaule gauche de son collègue du plat de la main, comme pour lui remonter le moral d'un air fraternel. Certes, en ce moment, il n'était pas bon d'être Reagan McLay néanmoins, ce n'était pas pour autant que le monde entier ne devait graviter qu'autour de lui. Il avait bien conscience des maux des autres et, même s'il ne pouvait pas aider Bridges plus que cela, il acceptait au moins d'entendre ses râles quand il avait besoin de venir panser ses blessures.

« Arrête de dire des conneries, tu veux ? » Il soutint encore son regard et remonta sa main de son épaule à sa nuque afin de le faire le regarder, lui et ses yeux immobiles, sérieux. « Tes problèmes, ceux de la police d’Édimbourg, ce sont aussi les miens. Compris ? »

Il le relâcha finalement et leva la main pour que Debbie revienne et leur demande s'ils voulaient encore une tasse, ou une cafetière. Sans autre mot qu'un "non" bref et assez sec, Reagan sortit de son portefeuille un billet qu'il agita entre ses deux doigts à la grosse dame qui s'en saisit alors en souriant gaiement, roulant des hanches jusqu'à son comptoir.

« On lève le camp, Bridges ? »
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