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Naoko Lufkin
Naoko Lufkin
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Mer 17 Aoû - 13:23
Comme père et fille
   Il y avait des jours avec et des jours sans actuellement c’était plutôt une semaine sans et il tardait à Nao que cette fichue semaine se termine enfin. Tout avait commencé par un problème de plomberie à l’université, résultat des courses, pas d’eau chaude depuis dimanche soir, on était jeudi et ce n’était toujours pas réparé. Elle avait beau essayer de se montrer compréhensive, de trouver des avantages à prendre une douche froide, comme le fait que ce soit bénéfique pour la circulation du sang ou que cela faisait du bien par cette chaleur, la vérité était qu’elle rêvait d’une bonne douche tiède.
Ensuite le logiciel de la bibliothèque d’histoire avait bugée et n’avait pas enregistré le retour de certains documents qu’elle avait emprunté il y avait de cela, quelques semaines déjà. Ce ne fut que lorsqu’elle avait reçu la facture des documents que Nao s’en était rendue compte. Résultat elle avait perdu deux journées à batailler avec le service des prêts et des retours jusqu’à ce qu’ils retrouvent enfin les documents en questions. Comme si cela ne suffisait pas, elle avait eu une coupure internet dans la nuit de mercredi à jeudi, ce qui l’avait quelques peu paralysé dans ses recherches, parce qu’au lieu de travailler jusqu’à 1 ou 2h du matin comme elle l’avait initialement prévu elle avait dû arrêter ses recherches dès 23h à la fermeture de la bibliothèque. Enfin elle avait perdu sa veste en jeans qu’elle adorait dans un café où elle était entrée pour se rafraîchir un peu. N’ayant pas vu l’heure passer, elle avait filé direct avec ses bouquins. Elle n’avait pris conscience de son oubli qu’à la fin des cours, en quittant l’amphi, lorsqu’elle avait voulu la mettre parce que l’air c’était rafraîchit. Il était plus de 20h, le café avait fermé, elle avait dû retourner le lendemain matin pour s’entendre dire que personne n’avait retrouvé de veste. Evidemment, il fallait s’en douter.

Quand c’était comme ça, que tout allait de travers, il n’y avait qu’un seul moyen pour lui redonner le sourire et lui faire oublier cette semaine catastrophique : sa famille.
Malheureusement sa mère ne vivait plus dans le coin, mais elle n’était pas seule pour autant, il lui restait toujours Yadriel, le seul père qu’elle avait, digne de ce nom. Elle était toute jeune lorsqu’elle avait appelé Yadriel pour la première fois « papa », mais ce dernier lui avait gentiment expliqué que bien qu’il serait toujours là pour elle, elle ne pouvait pas l’appeler ainsi, car elle avait déjà un papa, et qu’en aucun cas il ne souhaitait prendre sa place. Au début, Nao avait cru qu’elle avait fait quelque chose de mal, mais avec sa douceur, sa patience et sa gentillesse habituelle, Yadriel lui avait fait comprendre qu’il n’en n’était rien et qu’il l’aimait tout autant.

Déçue la fillette, oui, parce que l’enfant qu’elle était ne comprenait pas, mais têtue aussi et maligne. Puisqu’elle ne pouvait pas l’appeler « papa » alors il serait son « Otōsan ». D’une langue à l’autre le mot différait mais le sens lui, restait identique. Sa mère avait souri la première fois qu’elle l’avait entendu l’appeler ainsi, Yadriel lui, ne parlant pas le japonais, n’avait pas compris immédiatement ce que cela signifiait, du moins, pas avant que sa mère ne le lui traduise. Avec les années, en grandissant, Nao avait gagné en assurance et l’avait appelé à nouveau « papa ». Ce n’était pas calculé ni même volontaire, c’était un accident, mais cette fois, il n’avait rien dit. Peut-être se sentait-il plus prêt à assumer ce rôle ? Ou peut-être n’avait-il pas eu le courage de reprendre la jeune adolescente en voyant ce sourire comblé qu’elle avait affiché en réalisant qu’il ne l’avait pas corrigé. Depuis, Yadriel n’était plus seulement Yadriel, ou Otōsan, mais il était aussi « papa ». Qui d’autre que lui aurait pu porter ce nom ? Son géniteur dont elle ne savait strictement rien ? Ce n’était pas à lui qu’elle offrait ses confections enfantines qu’elle faisait à l’école pour offrir à son père. Ce n’était pas lui qui apparaissait sur ses dessins lorsqu’elle devait représenter sa famille. C’était toujours Yadriel.

Il était la seule figure paternelle qu’elle reconnaissait. C’est lui qui l’avait élevé avec sa mère, lui qui soignait ses bobos quand elle tombait, encore lui qui lui avait appris à faire du vélo sur deux roues, et lui qui l’avait initié au cinéma et aux films d’aventures. Combien d’heures de films ne s’étaient-ils pas engloutis tous les deux avachis sur le canapé à manger des pop-corn ? Rien que de penser à ses souvenirs ça lui rendait presque aussitôt le sourire. Et elle avait besoin de ça justement, de retrouver sa petite bulle protectrice familiale et sa dose de câlins paternel.

Avant de se rendre à l’appartement que son père partageait avec deux autres personnes, et en particulier Randall dont elle appréciait le franc parler, Naoko était passée à la supérette du coin a
Fin d’y acheter tout ce dont elle avait besoin pour préparer un plat que son père, elle et Randall appréciaient tout particulièrement. Il n’y avait rien de mieux pour se vider la tête que de cuisiner un bon petit plat pour les personnes que l’on aimait et passer un bon moment avec eux. Les bras chargés de courses, elle monta les escaliers tout en farfouillant dans son sac à main le double des clés de l’appartement… sans toutefois y parvenir. Ce ne fut qu’une fois qu’elle se retrouva devant le pallier et après avoir pesté dans sa langue maternelle que les clés atterrirent enfin dans sa main comme par miracle

- Papa ? Appela-t-elle tout en passant la tête dans l’ouverture avant d’entrer plus franchement. Y  a quelqu’un ?

Refermant derrière elle, elle laissa tomber son sac à main à l’entrée et se dirigea vers la cuisine pour y déposer son petit chargement sur le plan de travail lorsque celui qu’elle était venu voir apparu dans la pièce. Le rejoignant elle se blottit dans ses bras l’espace de quelques minutes

-Laisse-moi juste quelques secondes, fit-elle en savourant ses bras protecteurs pendant une minute avant de desserrer son étreinte. J’en avais bien besoin. Comment vas-tu ? Regardes ce que je nous ai ramené, fit-t-elle malicieusement en commençant à déballer ses courses. Randall est ici ?
Yadriel Rivera
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Jeu 8 Sep - 1:39
Comme père et fille
Les yeux fermés, Yadriel tente de rattraper le sommeil en retard qu'il a accumulé ces derniers temps. Il se sent stressé, sans raison apparente. C'est souvent comme ça, il le sait. La fin de l'été soulève les mêmes questions chaque année. Il se demande s'il a envie de passer son hiver derrière son comptoir, s'il ne devrait pas prendre un appartement pour Nao et lui maintenant que sa mère était partie à la campagne. C'est difficile de le croire en le regardant, mais ça arrive que le barman doute de ses choix de vie. La plupart du temps, il est simplement heureux d'être là où il est. Cette crise ne sera que de courte durée. En attendant, il profite d'avoir des employés pour prendre le relais certains soirs et lui permettre de se détendre.

Il a l'habitude de vivre ici. Il n'entend plus le passage des voitures ou le rire des passants. La rentrée est passée, les étudiants sont revenus. La ville reprend ses teintes habituelles, au fur et à mesure que les touristes se dispersent. Au Lighthouse, été ou non, la faune ne change pas. Il faut connaître la ville pour s'aventurer dans cette ruelle et pousser la porte de bois. Elle mériterait d'être repeinte. Yadriel le note mentalement. Tellement de choses à faire. Il tire la couette sur lui pour se couper du monde.

Morphée accepte finalement de le prendre. Il dort une trentaine de minutes. Une sieste sans rêve. Il se réveille sans avoir conscience qu'autant de temps s'est écoulé. Son réveil ne manque pas de le lui indiquer. Alors il baille et s'étire, se force à se sortir du lit pour ne pas trop mordre sur sa nuit. Il cède à l'appel de la douche et prépare ses affaires alors qu'une voix résonne dans l'appartement.

C'est une voix qu'il connaît par cœur et qui fait naître un sourire. Adieu son envie d'eau chaude. Yadriel attrape un t-shirt et rejoint la pièce commune. Sa fille ne tarde pas à venir se loger entre ses bras, et il la serre en retour. Il adore le fait qu'elle ne se soit jamais lassée des câlins, ou qu'elle ne s'est jamais sentie trop vieille pour enlacer son père en guise de bonjour. Ça lui aurait fait mal, mais il aurait compris. Il s'attendait à ce qu'adulte, elle finisse par prendre ses distances. Yadriel n'étant pas son vrai père, elle aurait pu vouloir se rapprocher de sa famille biologique plutôt que traîner avec l'ex de sa mère. Il avait essayé de se préparer mentalement à cette possibilité sans jamais oser aborder directement le sujet avec elle. Les mots n'ont jamais été son fort.

Yadriel baisse le menton et embrasse doucement ses cheveux noirs. Pour l'instant, il ne dit rien et lui laisse prendre autant d'espace qu'elle veut. Quand Nao se sépare de lui, il fait quelques pas en direction de la cuisine et la regarde s'activer sans oser l'aider. Cette pièce est un mystère pour lui. Un espace rarement utilisé par les membres de la colocation. L'avantage est qu'elle est toujours propre et qu'il y a constamment de la place au frigo, entre la bouteille de bière et celle de lait (généralement périmée).

— Je ne crois pas, c'est trop silencieux.

Il sourit, un peu désolé que le propriétaire des lieux ne soit pas dans les parages. Randall apporte une dose non-négligeable de bonne humeur. Yadriel est là pour l'affection, Randall pour les blagues. Un bon environnement pour que la jeune femme s'épanouisse. Elle est ici chez elle, elle le sait. Tout le monde l'adore et tout le monde lui répète. Ce n'est pas pour rien qu'elle a le double des clefs.

— Il a dû partir pendant que je me reposais.

Et il reviendra quand il aura décidé. Dieu seul sait où il est allé traîner. Randall est difficile à cerner. Il a une vie bien à lui. Yadriel l'accompagne certains soirs, pour se promener en ville et découvrir des nouveaux restaurants à emporter. Il a l'impression qu'Edimbourg n'est pas le même, lorsqu'on le regarde avec les yeux d'une personne aussi différente que soi. Et lui et Randall ont des caractères très éloignés.

À force d'observer les achats de Nao, Yadriel finit par comprendre qu'elle n'est pas simplement venue remplir ses étagères. Elle a un plan en tête, et ça signifie utiliser les rares ustensiles qui traînent dans les tiroirs. Elle a du courage.

— J'aurais pu passer nous prendre des fish and chips, tu sais. Tu n'as pas besoin de t'inquiéter pour moi.

Il se gratte un peu l'arrière de la tête, gêné qu'elle se sente obligée d'être le parent. Elle connaît un peu trop bien les habitudes de la colocation, à savoir : prendre des trucs à la sortie du boulot et le manger sur le canapé, en se racontant sa journée. C'est une ambiance presque adolescente, il est vrai.

— Tout va bien, muñequita ?

Le père n'ose pas encore l'aider à ranger ces choses parce qu'il ne sait pas où elle veut les mettre, mais il s'inquiète pour elle. Entre ce qu'elle dit et sa façon d'être, il sent que ça ne va pas. Alors il prend sa voix douce et ce surnom qu'il n'abandonnera jamais.
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Jeu 29 Sep - 15:22
Comme père et fille
   
Naoko avait fermé les yeux pendant un instant, un court instant. Il avait suffit qu’il la prenne dans ses bras et l’entoure de son affection pour qu’elle se sente aussitôt beaucoup mieux et que les contrariété de la semaine écoulé disparaissent comme par magie. Nao n’était pas de ces jeunes femmes qui avaient un rapport conflictuel avec ses parents. D’aussi loin qu’elle se souvienne, elle avait toujours été très proche d’eux. Sa mère et elle étaient très proches, non pas comme des amies, mais comme une mère et sa fille qui avait une complicité indéniable. Nao ne lui racontait pas tout, après tout, elle restait sa mère avant toute chose, mais cela ne les empêchaient pas de se confier beaucoup de choses et de partager leurs expériences respectives. Et puis il y avait Yadriel, cet homme exceptionnel qui l’avait vu grandir et qui l’avait aimé comme sa propre fille alors même qu’elle était la fille d’un autre. Quoi qu’il puisse arriver à l’avenir et malgré la séparation de ses parents, elle savait qu’elle pourrait toujours compter sur eux et l’inverse était tout aussi vrai. Même si ce n’était pas son rôle, elle voulait les voir heureux et épanouie et faisait tout son possible pour les y aider dans la mesure de ses moyens. Voilà pourquoi elle était venue les bras chargés de victuailles. Pour offrir un repas digne de ce nom à son père dont la cuisine n’était clairement pas le point fort.
Si Nao appréciait énormément Randall et son énergie communicative, elle devait reconnaître qu’elle n’était pas contre le plaisir de se retrouver un peu seule avec son père en tête-à-tête. Ça faisait bien longtemps que ça ne leur était pas arrivé. Nao ne pu s’empêcher de lever son regard sur son père le tout accompagné d’un sourire amusé en l’entendant évoquer la possibilité de commander un fish and chips plutôt que de la voir s’ennuyer à cuisiner pour eux.

- Et me priver de la possibilité de nous cuisiner de succulent Gambas au risotto  ? Tu es sur ? Tu préfère l’incontournable Fish and Chips mon Risotto aux Gambas ?

Il y avait dans sa question un amusement évident et elle avait fini par laisser s’échapper un petit rire léger et cristallin

- On s’en gave bien assez tous les deux tout le long de la semaine, se moqua-t-elle mutine, tu ne crois pas ? Non vraiment ça ne me dérange pas, en plus j’adore ça cuisiner pour les gens que j’aime en puis, vous avez une cuisine qui ne demande qu’à être utilisé alors qu’à la cité on doit littéralement se battre pour pouvoir faire chauffer son plat au micro-onde.

La cuisine était commune et bien trop souvent, elle était laissée dans un état déplorable. Des 18h, la valse des étudiants commençaient et plus la soirée s’écoulait, plus la fréquentation augmentait, le pique se situant aux alentours de 21h jusqu’à 22h, ce qui faisait qu’elle ne s’y sentait pas réellement chez elle et préférait de loin manger en resto universitaire, du moins, quand elle ne sautait pas un repas. Ici au moins, elle pouvait prendre son temps pour cuisiner tranquillement sans être dérangé ou pressé par la présence d’autres usagers.

- Et regardes ce que je nous ai amené pour accompagner tout ça

Sortant une bouteille de vin blanc de son sachet brun en papier, elle s’approcha de Yadriel qui, en fin connaisseur allait, ou non, approuver son choix. Mais ce n’était pas tout, elle avait apporter avec elle un DVD qu’elle avait très envie de découvrir avec lui : Usual Suspect

- Alors, ai-je bien choisi ?

En vin, grâce à lui, elle s’y connaissait un minimum, et en film elle savait que même devant le pire navet qui soit, ils passeraient indiscutablement un excellent moment, même si en l’occurrence, le film du soir était plutôt une pépite dans son genre.
Malgré son air enjoué son père n’était pas totalement dupe, il savait parfaitement lire en elle. Même si elle pensait parfaitement dissimuler ses petits tracas de la vie quotidienne, elle n’était jamais parvenu à totalement berner son père sur le sujet. Peut-être parce qu’il était plus attentif à certaines petites choses que sa mère ou peut-être parce qu’elle ne savait pas réellement tricher et encore moins devant lui. Un doux sourire fendit son visage en l’entendant l’appeler avec ce surnom qu’elle affectionnait tant.

- Maintenant que je suis là, oui. Ne t’inquiète pas, il ne s’est rien passé de grave, juste des petites contrariétés d’étudiante tout au long de la semaine. J’ai perdu ma veste en Jeans dans un café, tu sais, celle que maman m’avait rapporté de son voyage de Paris, ça m’a vraiment contrarié, surtout que c’était totalement de ma faute, j’ai trainé et ensuite j’ai filé parce que j’étais en retard. J’ai eut des soucis de connexion internet, de tuyauterie, je te jure, ça ne s’arrêtait pas, ria-t-elle. Bref, rien d’insurmontables comme tu peux le voir. Après, c’est comme ça, ce sont des choses qui arrivent mais je suis bien heureuse de voir enfin cette semaine se terminer. Je peux dès à présent la laisser derrière moi pour débuter un week-end des plus agréables dès à présent. Et toi alors ? Assis-toi et racontes-moi pendant que je prépare le repas. J’espère que ta semaine était meilleure que la mienne.

Yadriel Rivera
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Sam 15 Oct - 2:23
Comme père et fille
La présence de Nao apporte une nouvelle énergie à l'appartement. Il y a des deux habitants qui vieillissent et continuent de penser que c'est cool de vivre en coloc sans jamais toucher la cuisine, et il y a la jeune femme qui pétille et ramène de la vie. Il y a une raison pour laquelle ils l'adorent. C'est leur petite étincelle. Randall sera heureux de la retrouver, s'il rentre le soir même à l'appartement. Il trouvera des choses à lui raconter, des séries sur lesquelles il voudra son avis...

Il regrette juste que sa fille se sente obligée d'être le parent, de temps en temps. Il la voit déballer les courses et il a honte. Tout ce qu'il lui aurait offert, si elle n'avait pas prévu le dîner, aurait été un fish and chips du vendeur du coin.

— Ok, va pour le Risotto.

Il dit ça amusé, et admiratif. Un risotto, ça sonne complexe. Nao pourrait essayer de lui apprendre, il ne retiendrait aucune technique. Il dit souvent qu'il est trop vieux, qu'il est un vieux singe à qui il n'est plus possible d'apprendre quoi que ce soit. Il note mentalement de ramener un micro-onde de petite taille pour la chambre universitaire de sa fille, la prochaine fois qu'il en a l'occasion. Histoire qu'elle puisse au moins se réchauffer des restes pendant ses soirées de révision. Il n'a jamais vécu dans une résidence, lui. Il ne sait pas comment est la vie là-bas alors il imagine le pire.

Il tend le bras pour observer l'étiquette de la boisson. Déjà, du blanc, c'est parfait pour les fruits de mer. Et en réalité, il n'est pas un immense expert en vin. Il aime que sa fille pense que si, alors il n'ose jamais la contredire. Réponds d'un clin d'œil ; elle a bien choisi.

— Parfait, sweetheart.

Remarquant quelques détails dans le comportement de la jeune fille, il s'inquiète de son état. L'histoire de la veste l'embête. Il n'aime pas imaginer Nao triste ou déçue d'avoir perdu un vêtement auquel elle tient. Il est encore ce père trop protecteur, prêt à tout pour que sa fille n'ait jamais une raison de pleurer. Elle est grande maintenant, pourtant. En âge de faire ses propres expériences et elle doit vivre des choses, mais il refuse que ce soit autre chose que de la joie. C'est son défaut ça, refuser que les sentiments négatifs fassent partie intégrante de l'apprentissage à la vie adulte.

— T'as demandé aux objets trouvés ? Mis un post sur les réseaux sociaux pour la retrouver ?

Ce n'est pas sa spécialité, internet, Facebook, mais il entend des histoires où ça se révèle extrêmement utile. Nao doit mieux savoir que lui, mais quand même. C'est sa petite suggestion. Et si la veste ne réapparaît pas, il fera les boutiques de la ville jusqu'à en trouver une qui rendra le sourire à sa fille. Il aura besoin d'un regard plus affiné que le sien dans cette chasse ; il pourra demander à Randall ou à certaines clientes du Lighthouse qu'il connaît bien.

— La prochaine fois que la résidence universitaire te rend la vie dure, viens quelques jours ici. Tu prends ma chambre, moi le canapé...

Il tourne la tête vers la pièce à vivre, relativement rangée. Leur salon est grand puisqu'ils se le partagent à trois. Nao a déjà entendu cette offre à de multiples reprises, mais Yadriel la répétera autant qu'il le faudra. Il aimerait avoir sa fille plus souvent, à condition que ce soit ce qu'elle souhaite aussi. Hors de question de la priver de sa liberté. Ça, il y tient. La volonté de Nao avant la sienne. Il reporte son attention sur elle et retrouve son immense sourire.

— Puis moi, tu sais. Le bar. Ete, automne, hiver, printemps, c'est toujours la même chose. Comment va ta mère ? Elle a pris des vacances cet été ?

Yadriel n'a rien à raconter, sur lui-même. Il préfère passer directement à d'autres sujets qu'il trouve plus intéressant que la vie d'un barman qui n'a pas bougé de sa ville depuis 30 ans (en-dehors de quelques voyages à Mexico pour voir sa famille). À chaque visite de sa fille, il demande systématiquement des nouvelles de la mère de Nao qui a été la seule relation sérieuse de sa vie. À ce titre, elle garde une place spéciale dans son cœur, tout le monde le sait, il ne s'en cache pas. Sa famille, c'est Nao et la mère de celle-ci.  

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Lun 14 Nov - 18:05
Comme père et fille
   
Alors qu’elle attachait ses longs cheveux fins en un chignon rapide pour cuisiner, elle écouta son père lui faire des suggestions pour retrouver sa veste. Il y avait quelque chose de touchant à voir son père tenter de faire de son mieux pour l’aider à récupérer son bien. Naoko mesurait sa chance d’avoir un père comme le sien qui se souciait sincèrement d’elle, même quand il s’agissait de petits tracas comme la perte de sa veste en Jeans. Elle avait parfaitement conscience que tous les pères ne réagissaient pas de la même manière. Le père de Dorcas par exemple, lui aurait filé de l’argent pour qu’elle court s’en acheter une nouvelle, la famille d’accueil de Grace eux, y aurait été totalement indifférents.

- Je suis retournée au café, le lendemain mais ils n’avaient rien trouvé. Tu sais, je ne me fais pas trop d’illusions, la personne qui a récupéré cette veste l’a gardé pour elle. Et puis les réseaux sociaux, je n’aime pas trop ça. Je ne saurais même pas où aller pour faire la demande

Entre les pseudo intellectuels qui pensaient avoir la science infuse et qui avaient des avis sur tout, les haters, et les stalkers, Naoko n’avait jamais compris comment on pouvait perdre des heures dans le vent, sur des choses qui ne servaient à rien. Elle avait un avis assez tranchés sur ceux qui perdaient leur journée là-dessus. Des personnes en mal de reconnaissance pour les uns ou qui espéraient percer facilement pour les autres en devenant des pseudo stars d’instagram. Se mettre en avant, dévoiler sa vie privé,… juste pour gagner des milliers de followers et gagner une sorte de célébrité, elle trouvait cela pathétique. Dorcas lui avait montré une des ces filles, qui était suivis sur intagram et si elle était jolie, cela aurait été de mauvaise foi de ne pas le reconnaître, la citation « Belle et bête » s’appliquait parfaitement à elle. La blonde vantait les mérites de faux livres pour décorer ses étagères à 18 £ pièce. Naoko avait écarquillé les yeux de surprise en regardant Dorcas pensant d’abord à un canulars, mais c’était loin d’en être un, c’était réel. Cette fille vantait l’existence de faux livres pour s’en servir comme objet de décoration. Des faux livres ?! Quel intérêt avait-on d’acheter de faux livres en carton pour décorer ses étagères ? Pourquoi pas plutôt un vrai livre, qui, en plus, était beaucoup moins chère ?! Cela ne faisait que renforcer la très mauvaise opinion qu’elle avait des réseaux sociaux.
Elle avait conscience de ne pas être tendre à l’égard des influenceurs et que sur ce sujet, elle pouvait paraître hautaine et présomptueuse. Pour elle, le net c’était une mine d’or de renseignements pour ses études, avoir accès à des documents qui se trouvaient à l’autre bout de la planète, mais les réseaux sociaux… elle les évitait comme la peste. Elle ne pouvait cependant, s’empêcher de trouver son père adorable à essayer de chercher une solution pour tenter de retrouver sa veste disparu, qu’elle ne pu s’empêcher de lui sourire.

- Ne t’en fais pas, je m’en achèterais une autre, et je pense que ça me servira de leçon

Son sourire s’agrandit d’avantage lorsqu’elle l’entendit lui proposer de ne pas hésiter à venir ici la prochaine fois que la cité universitaire lui rendrait la vie difficile. Elle devait bien reconnaître qu’elle y avait pensé. Elle savait que son père et Randall se seraient fait un plaisir de lui faire une petite place le temps que ça s’arrange, mais quel genre d’adulte deviendrait-elle si elle était incapable de faire face aux petites difficultés de la vie ? Elle avait choisi d’être indépendante et elle devait assumer. Bien sur, s’il y avait vraiment un gros soucis, elle n’hésiterait pas à venir trouver refuge chez son père parce qu’elle savait qu’il serait toujours là pour elle. Faisant le tour du plan de travail elle rejoignit ce dernier pour lui faire un second câlin

- Je t’aime papa. Tu sais ça ?

Que ferait-elle sans lui ? Sans son amour et son soutient ? Elle ne voulait même pas y penser. Et contrairement à certains de ses camarades, elle connaissait sa chance d’avoir une mère et un père aussi merveilleux. Naoko se savait chanceuse, ses parents étaient aimant et l’avaient toujours soutenus dans ses choix, ce qui n’était pas toujours le cas de tous les parents. Retournant à sa table de travail elle entreprit de couper l’oignon, alors que son père lui racontait ce qui lui était arrivé au bar, à savoir, rien. Du moins à l’en croire. Elle savait très bien qu’ils ne partageaient pas la vie de héros de fiction à qui il arrivait continuellement des choses incroyables à longueur de journée, mais son père semblait penser que sa routine ne méritait même pas d’être évoqué, alors qu’elle était persuadé du contraire. Mais difficile de lui faire changer ses habitudes, et aussi ne fut-il pas surprenant de le voir dévier la conversation sur sa mère. Jetant un petit regard malicieux à ce dernier, elle lui offrit un sourire avant de répondre, secrètement heureuse de voir à quel points ses parents, malgré les années et leur séparation, tenaient toujours l’un à l’autre.

- Elle va bien, je l’ai eut au téléphone hier et elle te passe le bonjour. Tu la connais, maman déteste les vacances d’été, elle n’en prenait que lorsqu’elle y était forcée à cause de ma scolarité, mais en réalité, se retrouver en vacances dans un lieu bondé de touristes, elle à ça en horreur. Elle en a profité pour avancer sur des dossiers qu’elle aurait dû traiter à la rentrée. Elle m’a proposé de partir avec elle aux Maldives cet hiver. J’ai décliné, le devança-t-elle en répondant directement à la question qu’il pouvait se poser. J’ai des examens et des dossiers à préparer je ne peux pas me permettre de partir et encore moins à cette période de l’année, mais ce n’est pas grave, ce sera une autre fois, et puis comme ça, quand je le verrais par webcam, je pourrais me plaindre qu’il fait trop fois et elle, elle pourra me rappeler que je pourrais être avec elle en ce moment à barboter dans cette mer azur si je n’avais pas décliné son offre et je ne pourrais rien lui dire. Mais j’y pense, fit-elle en pointant son couteau dans direction, tu es peut-être disponible… tu veux que je lui en parle ?

Oui elle le taquinait et son grand sourire malicieux ne trompait personne, mais elle n’y pouvait rien, elle ne cesserait jamais d’espérer voir ses parents être à nouveau réunis,… L’espoir faisait vivre après tout...

- Et toi ? Des projets de vacances en perspective ?

Naoko savait que son père avait des envies de voyages mais cela restait continuellement en état de projets qui étaient continuellement remis à plus tard. Heureusement qu’il avait au moins sa famille au Mexique, ça le forçait à bouger au moins un peu. D’ailleurs en parlant de famille…

- Et j’ai mangé avec Ivan la semaine dernière. Je regrette vraiment qu’il n’enseigne pas l’une de mes matières. Tu l’as vu dernièrement ?


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Mar 6 Déc - 18:04
Comme père et fille
Cette histoire de veste embête Yadriel plus qu'elle ne devrait, peut-être. Peut-être qu'on peut y voir un symptôme de son incapacité à accepter que sa fille devient une adulte et qu'il ne peut pas la protéger de toutes les émotions négatives du monde. Elle doit vivre des choses et si ce n'est que la disparition d'un vetêment, il devrait s'estimer heureux, mais non. Il réfléchit à comment arranger la situation, grimace quand elle lui dit que le café ne l'a pas retrouvée. C'est dommage. Aucune de ses solutions n'en est une, au fond, et connaissant sa poisse légendaire il serait capable de s'attirer des ennuis plutôt que remettre la main sur la veste.

Il enfonce sa main dans sa poche espérant y trouver un billet à donner à sa fille pour l'aider à acheter le remplacement, mais il n'a que quelques pièces. Aucune richesse dans ce jean, tant pis. Il essayera d'y penser quand elle repartira, ou à lui faire discrètement un virement à un moment dans la semaine. Si ce n'était pas l'été, il aurait trouvé le temps de passer dans une boutique lui en trouver une et lui offrir, mais c'est sûrement mieux si elle peut en choisir une à ses goûts. Yadriel n'a pas de grand sens du style. Il aime ce qui est classique, un jean et un t-shirt, le mélange presque impossible à louper.

Le câlin ne le surprend pas. Il pose une main autour des épaules de Nao, l'autre sur ses cheveux sombres. Elle fait sa taille, maintenant. Quand il l'a rencontrée, elle lui arrivait à la cuisse. Il s'estime heureux qu'elle ait terminé sa croissance avant de le dépasser, ça lui aurait fait mal de devoir lever la tête pour voir sa fille. C'est grâce à elle qu'il a appris à avoir moins de pudeur concernant ses sentiments et répondre à ce type de déclaration soudaine.

— Je t'aime aussi.

À une époque, "papa" lui faisait perdre ses moyens. Il regardait alors la mère de Nao, puis Nao, sans savoir quelle était la réaction adaptée. L'enfant n'avait jamais voulu arrêter de l'appeler comme ça, alors Yadriel s'y était habitué et avait accepté que ça lui fasse plaisir, d'avoir gagné ce titre non pas grâce à une vérité biologique mais grâce à la façon dont il se comportait avec elle. Ca a même réussi à survivre à la rupture, grâce à l'intelligence des deux adultes qui ont tout fait pour que leur fille n'en pâtisse pas.

Nao répond à la question de la façon la plus exhaustive possible, au point que Yadriel ne sait pas quoi rajouter. La mère, les Maldives, la proposition que sa fille a refusé, mais qu'elle lui relais. Il sait ce qu'elle tente de faire et ça l'intimide un peu. Une part de lui aimait la vie qu'il avait, à l'époque, mais une autre part de lui est consciente qu'ils ne se rendraient pas heureux, son ex et lui, s'ils se remettaient ensemble.

— Les Maldives ne m'ont jamais attiré.

Ça change de l'excuse du manque de temps. Il fait mine de regarder ailleurs (la lame du couteau, en réalité) pour ne pas lire de l'éventuelle déception sur le visage de sa fille. Elle est à un âge où elle peut comprendre que ses deux parents ont besoin de faire leur vie séparément. Mais si elle tente encore, c'est que sa mère n'a pas dû rencontrer quelqu'un. Yadriel ne sait pas pourquoi ça lui importe, mais ça lui importe un peu.

— Non pas vraiment, tu es sûre que je ne peux rien faire pour t'aider ?

Il est désolé de n'avoir rien de fascinant à raconter, pas d'enquête criminelle qui aurait été résolue grâce aux ragots de son bar ou de grand projet de vacances en Egypte pour découvrir avec elle les pyramides. Parfois, il se demande si elle n'est pas déçue de la routine de son père.

— Oh, comment il va ?

Cette question répond déjà à la question que Nao vient de poser, mais Yadriel se râcle la gorge et précise tout de même, indirectement.

— L'été, j'ai à peine le temps de te voir toi, alors lui...

Et puis, Yadriel n'est pas bon pour sortir son téléphone et prendre des nouvelles de ses proches. Ils sont les bienvenues, s'ils veulent toquer à l'improviste chez eux, par contre. C'est comme ça qu'il fonctionne. Il lui arrive d'oublier de répondre aux messages et de n'y repenser qu'une semaine plus tard. Les jours passent vite et les nuits encore plus.

— Tu sais, si tu manques d'amis de ton âge, j'ai un garçon qui fait parfois des heures au bar et qui est adorable.

A force de se préoccuper de son oncle, de son père et de sa mère, Nao ne doit plus avoir le temps pour fréquenter des étudiants ou des jeunes. Cela fait plusieurs mois qu'il tente de présenter Nao et Nash mais ne trouve pas de bonne opportunité pour le faire. Le garçon est doux et gentil, travailleur. Il avait des problèmes quand le barman l'a rencontré, mais depuis il semble s'être remis sur pieds. C'est exactement le genre de personne qu'il voudrait voir avec sa fille, même si Nash est peut être déjà trop vieux. Yadriel ne connaît pas son âge exact.

— Il s'appelle Nash, la prochaine fois qu'il bosse, je t'enverrais un SMS pour que tu passes le rencontrer.

Enfin, si elle veut. Il est peut-être intrusif, à tenter de jouer aux entremetteurs de la sorte.

@Naoko Lufkin







malgré une infinité
de trajectoires possibles

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Comme père et fille Empty Re: Comme père et fille

Mer 4 Jan - 12:25
Comme père et fille

En évoquant les Maldives, Naoko ne s’était aucunement attendue à ce que son père saute sur l’occasion, ce n’était définitivement pas son genre. A vrai dire, elle aurait même été plutôt prise au dépourvue s’il avait accepté sa proposition, ou s’il avait dit qu’il y réfléchirait. Son coeur aurait battu à la chamade et elle n’aurait certainement pas regardé ce qu’elle était en train de couper, avec le couteau qu’elle tenait en main. L’espoir, de voir ses parents à nouveau réuni, de reformer une famille, ne l’avait jamais véritablement quitté et bien qu’elle ne se berçait d’aucune illusion sur le sujet, il était toujours là, quelque part, tapis dans un coin de son coeur. On pouvait toujours rêver et tenter sa chance quand une occasion se présentait, mais forcer le destin, ça non jamais. Elle gardait l’image idéalisée de leur famille, mais savait bien, au fond, que s’ils en étaient là aujourd’hui, c’est parce que ce n’était pas aussi parfait que ça en avait l’air et que leurs chemins devaient se séparer. Elle les aimait beaucoup trop tous les deux pour les voir ensemble si ça devait les rendre malheureux. La réponse de son père au sujet des Maldives, lui tira un sourire amusé face à cette pirouette des plus adroites.

- Je veux bien que tu laves les champignons et que tu les coupes en fine lamelle

Lui répondit-elle en désignant du regard, le sachet de course dans lequel se trouvait une boite de champignons. Elle savait très bien que son père allait devenir fou s’il n’allait pas pouvoir l’aider, et puis elle adorait ça, cuisiner ensemble, tous les deux. Ce moment de partage, avant de savourer ensemble ce délicieux repas

- Il va bien, très bien même. Il profite de ces derniers jours de liberté avant de reprendre les cours. Je l’ai trouvé particulièrement enthousiaste, je ne sais pas si c’est parce qu’il a un nouveau projet ou fait une rencontre mais, ça faisait plaisir à voir. Il m’a dit qu’il t’appellerait mais je constate que tu n’es pas le seul à être débordé, ça doit être de famille, sourit-elle amusée

Qu’il s’agisse de sa mère, de son père ou de son oncle, aucun membre de sa famille ne s’était jamais tourné les pouces, à vrai dire, aucun d’entre eux ne savait ce que signifiait « se poser un peu et ne rien faire ». Naoko avait beau ne pas partager la moindre goutte de sang avec les Rivera, l’influence qu’ils avaient eu sur elle était indéniable, voir même plus fort que l’ADN. Fronçant les sourcils, Naoko releva la tête de la table de travail suspendant son mouvement pour regarder son père intrigué.

« Qu’est-ce qui te fais croire que je n’ai pas d’amis de mon âge ? » s’apprêtait-elle à lui demander en sentant le rose lui teinter légèrement les joues. Rougir quand elle était gênée ou prise en faute, c’était malheureusement une de ces fâcheuses habitudes qu’elle ne maîtrisait pas et qui la trahissait immanquablement. En l’occurrence, dans le cas présent c’était surtout parce que son père ne se trompait pas de beaucoup. Il était vrai que Naoko avait très peu d’amis, parce qu’elle était exigeante en amitié, et qu’elle préférait de loin se concentrer sur ses études qu’à faire la fête avec la promo de sa classe. Enfin, ça c’était avant que son père n’essaye de la présenter à certain Nash. Là, elle ne se se sentie plus prise à défaut mais gênée

- Papa !! S’exclama-t-elle an laissant échapper un rire nerveux. J’ai des amis, s’empressa-t-elle de rajouter. Il y a Grace et… d’ailleurs Dorcas m’a proposé de me joindre à elle et ses amis à l’animation qu’il y aura pour Halloween tout le mois d’octobre. Tu y seras aussi c’est ça ? Je passerais te voir

Invitation qu’elle pensait décliner si elle voulait être parfaitement honnête avec elle-même mais cet échange avec son père venait de lui faire changer d’avis. Elle ne voulait surtout pas que son père s’imagine qu’elle n’avait pas beaucoup d’amis ni de vie sociale, ce qui en vérité était tout à fait ça, même si elle ne le reconnaîtrait jamais réellement

- Si je passe du temps avec Ivan c’est parce que je le veux bien. J’apprécie vraiment sa compagnie. C’est un esprit brillant et ouvert contrairement à la plupart des gens de mon âge qui croient tout savoir sur tout. J’aime vraiment beaucoup échanger avec lui et en plus c’est mon oncle, je n’ai même pas besoin de chercher d’excuses pour profiter de sa compagnie à l’occasion. Quand à ma vie amoureuse,… honnêtement, je n’ai pas le temps pour ça. De toute manière mon coeur est déjà pris.

Rajouta-t-elle le sourire mutin. Oui bon d’accord, Indiana Jones était un personnage de fiction qui n’existait pas. Il était incarné par un immense acteur qui aujourd’hui avait l’âge d’être son grand-père, mais il avait été son premier héros, son premier coup de cœur, et ça, ça ne changerait pas.
En vérité, Naoko avait déjà eu quelques véritables coup de coeur pour des camarades de classe, au primaire, et même au collège, sans jamais oser se déclarer. A la fin du lycée, elle avait eu un petit ami, au Japon pendant les vacances. Elle n’était pas amoureuse de lui, mais il était gentil et plutôt mignon. Elle avait compris qu’elle lui plaisait et elle, elle avait eu envie d’expérimenter ce genre de relation. De découvrir ce que cela faisait d’avoir un petit ami dans sa vie, le temps des vacances d’été. Peut-être était-ce parce qu’elle n’était pas amoureuse de lui, ou parce que c’était son premier petit copain, mais elle n’était pas du tout à l’aise. Cette expérience l’avait conforté dans le fait qu’elle n’avait pas besoin d’avoir un petit ami pendant ses études. La plupart des filles de son lycée n’attendait que ça, partir en fac pour faire des rencontres,… Naoko n’avait jamais compris cet étrange objectif qu’avait la plupart des filles de son âge. Aller à la fac pour faire la fête, s’amuser, rencontrer des garçons, perdre leur virginité quand ce n’était pas encore fait,… En aucun cas ça ne parlait pas d’études, le mot d’ordre c’était s’amuser. Elle s’était tout l’inverse. Les études d’abord, ensuite, et bien, elle verrait. Secrètement elle espérait bien qu’un jour, un homme ferait battre son coeur, un homme qui ait les mêmes aspirations qu’elle et possède les mêmes valeurs morales que son père. Elle ne voulait pas moins

- Nash… c’est le garçon que tu as embauché dernièrement c’est ça ?

Si son père tenait à le lui présenter c’est qu’il le tenait en haute estime et que ça devait bien se passer entre eux.

- Il a l’air de t’avoir beaucoup impressionné pour que tu veuilles me le présenter, j’imagine que ça se passe bien avec lui. Comment as-tu fais sa connaissance ? Je crois que tu ne m’en n’a jamais parlé

Elle passa une de ses longues mèches noires derrière son oreille en relevant les yeux vers son père. Elle était persuadée qu’il ne lui en n’avait pas parlé. Elle n’aurait pas oublié

- ca va tu t’en sors avec les champignons ? Tu sais, s’il est si bien que ça, on pourrait le présenter à Grace le taquina-t-elle

Après tout, si ce fameux Nash était assez bien pour elle, il pourrait l’être pour sa meilleure amie également



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Ven 20 Jan - 18:45
Comme père et fille
Parfois, la vie de couple manque à Yadriel. La mélancolie ne reste pas longtemps, mais il se souvient de la chaleur réconfortante des bras de son ex quand il venait se coucher après un service trop long ou le plaisir d'avoir quelqu'un avec qui passer ses journées de repos. Malheureusement, le quotidien était devenu trop ennuyant et leurs envies s'étaient trop éloignées pour qu'ils continuent cette relation. Une fin classique pour une histoire qui l'était presque autant. Au moins, ils avaient réussi à préserver Nao et c'était une fierté pour Yadriel. La blessure aurait été impossible à guérir s'il avait perdu sa fille dans le processus.

Maintenant, ils sont là, à cuisiner dans cette cuisine rarement utilisée, comme le montre la planche à découper sans marque que Yadriel sort d'un tiroir. Il a dû en ouvrir deux avant de trouver celui où elle était rangée. Il tire un couteau du bloc et sort les champignons. Avant de faire quoi que se soit, il hésite, sans savoir s'il doit les rincer avant ou non... Sûrement que oui, ces trucs sortent de terre après tout. Il attrape une passoire et les lave minutieusement pour que sa fille ne désespère pas des compétences (absentes) de son père lorsqu'il s'agit de cuisiner.

— Si j'y pense, je lui téléphonerai demain.

Penser à son frère qui oublie de lui téléphoner le fait rire. Les deux fils Rivera sont ainsi, plus similaires qu'on ne pourrait le croire. Ivan a mieux réussi sa vie et a un côté artistique, mais ils ont les mêmes parents, les mêmes gênes, la même éducation. Ils sont deux hommes bienveillants et un peu tête en l'air. Il suffit de compter le nombre de fois où le cadet oublie ses lunettes au cours d'une semaine pour le réaliser. Enfin, ils s'en sortent bien, dans le genre célibataire endurcis qui préfèrent leur boulot aux sites de rencontre.

Les champignons enfin débarrassés de leur terre sont lâchés dans un bol, à côté de la planche. Un par un, Yadriel s'efforce de les couper finement. Ça lui demande beaucoup de concentration, ce qui le ralenti, mais les bouts sont relativement réguliers. Régulièrement, il débarrasse sa planche en poussant les lamelles dans un second bol. Il se sent organisé et fier de lui, bien qu'il soit conscient que Nao serait plus efficace que lui à cette tâche. Au moins, il fait acte de présence.

Il se mord la lèvre en grimaçant quand il parle maladroitement des fréquentations de sa fille. Il a tendance à ne retenir aucun nom et comme il n'en a pas beaucoup rencontré, oublie qu'elle a une bande d'amis.

— J'y tiendrais sûrement un stand. Tu pourras dire à tes amis que ton vieux père vous offrira une tournée.

Il n'a pas encore fini de remplir la paperasse pour la mairie, mais la femme qu'il a eue au téléphone semblait lui dire qu'il n'y aurait pas de problème. Ils étaient contents que quelqu'un accepte de passer des soirées les pieds dans la boue pour hydrater les visiteurs. Pas cher et volontaire, deux qualités de Yadriel.

— Oh, he bien... Il sera à la maison d'Halloween ?

Il baisse les yeux. Le cœur de Nao, déjà pris ? Yadriel n'en savait rien. Il n'a constaté aucun changement dans le comportement de sa fille. Il serait donc passé à côté de ça ? Est-ce qu'il doit lui proposer de le ou la rencontrer ? Il n'a jamais été dans ce cas de figure, il s'est toujours imaginé que Nao lui en parlerait mais visiblement, elle préférait garder ça un peu secret. Tant pis pour Nash, visiblement. Enfin, Nash ne paraît pas malheureux de sa situation. Il a une petite amie, lui aussi. Une semaine sur deux. Une affaire difficile à suivre.

— Il avait quelques soucis et je l'ai dépanné.

La vérité est trop sombre et trop intime pour être lancée pendant la préparation du repas. Nash était au bord du gouffre, cette nuit-là. Yadriel l'avait empêché de commettre l'irréparable. Il l'avait aidé à rentrer dans son appartement plein de bouteilles vides. Puis, les semaines étaient passées et l'état du garçon s'était nettement amélioré. Il était une bonne personne qui avait eu une vie difficile mais qui gardait un excellent fond. Ce n'est pas pour rien que le barman a envisagé de lui présenter sa fille. C'est pour ça qu'il n'en avait encore jamais parlé : il attendait de voir comment Nash s'en tirait sur la durée.

— J'ai compris, je t'embête.

Il rit. Son plan se retourne contre lui. Il voulait présenter Nao à Nash, maintenant, il apprend que Nao a quelqu'un et elle veut présenter une autre jeune femme au protégé de son père. Elle n'est clairement pas intéressée.

— C'est que ça m'aurait fait plaisir de te le présenter. Il m'accompagnera pour le stand d'Halloween.

Il hausse les épaules, avec un air innocent. C'est plus fort que lui, visiblement. C'est juste que cœur pris ou non, Nao et Nash pourraient bien s'entendre. Qu'ils se rencontrent ! C'est tout ce que Yadriel veut. Ils n'ont pas besoin de se marier s'ils ne le veulent pas. En même temps, il apporte le bol rempli des champignons coupés à Nao. Il ignore ce qu'elle compte en faire, s'il faut les mettre à cuire tout de suite ou non.

— Il se sent un peu seul je crois. Il a des amis mais ça semble compliqué.

Il grimace. Vraiment, il ne peut pas s'arrêter ! Il refuse d'abandonner son plan, il faut croire. Il est désolé et lève les mains pour montrer qu'il capitule.

— J'arrête. J'arrête ! Donne-moi quelque chose à couper.

Il jette la barquette des champignons en grognant avec amusement un dernier commentaire.

— Je dis juste que ça me ferait plaisir...

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Jeu 23 Fév - 13:10
Comme père et fille
Un sourire amusé avait naquit sur les lèvres de Naoko lorsque son père lui promis d’appeler Ivan, s’il y pensait. Cela ressemblait tellement aux deux frères, sur ce point on ne pouvait nier qu’ils avaient les mêmes gênes. N’importe qui aurait pu s’en offusquer mais Naoko savait très bien que les deux hommes s’aimaient sincèrement, seulement, il n’y en n’avait pas un pour attraper l’autre. Ce n’était pas une preuve de dédain, ni même du désintérêt, seulement les deux hommes étaient très pris par leurs vies respectives et ils se laissaient très facilement happé par leur train-train quotidien et plus particulièrement par leurs vies professionnelles. Naoko n’ignorait pas que le Lighthouse était le véritable grand amour de la vie de son père. Et elle comprenait pourquoi, il pouvait en être fier. A présent qu’elle avait une petite expérience de la vie professionnelle dans le domaine, elle comprenait un peu mieux tout l’investissement que cela demandait. Il avait récupéré ce bar qui était désormais le sien, en partant de rien et c’est lui qui en avait fait ce qu’il était aujourd’hui. Un lieu chaleureux, dans lequel tout le monde se sentait bien, employés comme clients, et dans lequel tous n’attendaient qu’une chose, avoir le plaisir d’y revenir. Jamais elle n’avait entendu quelqu’un dire du mal de cet endroit ou de ses employés et pour cause, tout y était absolument parfait.
Son père prenait rarement de vacances, pas parce qu’il n’aimait pas ça, mais tout simplement parce que pour lui, travailler était un véritable plaisir. D’ailleurs d’aussi loin qu’elle se souvienne, elle ne l’avait jamais vu rechigner à la tâche. Et le fait qu’il tiendrait la buvette pour la fête d’Halloween en était une preuve supplémentaire. Ils en avaient un peu discuté mais cela paraissait être officiel cette fois puisque son père lui confirma sa présence, l’invitant par là-même, elle et ses amis, à une tournée pour chacun d’entre eux.

- C’est promis ! Lui confirma-t-elle

Le travail c’était toute sa vie et elle était heureuse tant qu’il était heureux. Elle ne l’imaginait pas s’arrêter un jour. Elle espérait qu’elle aussi un jour, éprouverait la même passion pour le travail auquel elle comptait consacrer toute sa vie… pour le moment c’était loin d’être le cas, mais en même temps, ces deux petits jobs n’étaient qu’un travail alimentaire, pas sa vocation.
Un petit sourire discret, s’afficha alors qu’elle était occupée à verser le vin blanc dans la poêle, qu’elle mélangea doucement avec les oignons qu’elle avait finement coupé et le riz

- Tu pourras ajouter les champignons quand tu auras fini,
lui dit-elle tout en, en piquant un entier dont elle se régala. Quel genre de soucis ?

Sa mère l’avait élevé en lui apprenant qu’il ne fallait jamais insister si une personne ne désirait pas se confier ou aborder certains sujets et en ce sens, Naoko c’était toujours montré respectueuse mais en grandissant elle avait aussi appris que parfois il fallait poser des questions, inciter à la conversation, sans quoi certaines personnes, dont faisait incontestablement parti son père, n’en diraient pas plus. Cela ne signifiait pas forcément qu’ils ne désiraient pas en parler, juste qu’ils n’étaient pas des personnes expansifs et que si certains aimaient se noyer dans les détails d’autres se situaient à l’extrême et préférait de loin résumer une histoire qui en méritait plus, en trois mots seulement. Et elle connaissait suffisamment son père pour savoir qu’il n’en dirait pas plus pour ne pas tirer la couverture à lui. Ce n’était pas la première fois qu’il venait en aide à quelqu’un mais pour lui ça ne valait pas la peine d’en faire toute une histoire, parce que pour son père, ça n’avait rien d’extraordinaire, d’aider quelqu’un dans le besoin, ça lui paraissait juste normal. Un petit rire franchit ses lèvres lorsque son père rendit les armes en prétendant comprendre qu’il l’embêtait avant de rire à son tour.

- Impossible. Toi tu ne m’embêtes jamais, lui certifia-t-elle tout en récupérant le bol de champignons qui avait été si soigneusement coupé.

Mais lorsque Yadriel Rivera avait une idée en tête c’était très difficile de la lui enlever. Il ne voulait pas insister, il promettait d’arrêter, mais il continuait quand même. Cela étant, il y avait quelque chose de mignon quand son père faisait ça. Ce n’était pas intrusif ni insistant, juste mignon. A l’entendre parler de lui, elle comprenait que son père avait énormément d’affection pour cet homme qui paraissait assez malchanceux. Il avait des soucis quand son père l’a rencontré et lui a tendu la main, et ce qui était très difficile pour un nombre important de personne, le dénommé Nash se sentait seul. La solitude à un moment ou un autre tout le monde y était confrontée, même elle. C’est vrai qu’elle était très occupée entre ses deux petits boulots, et ses études, mais parfois, elle aussi ressentait le besoin d’un peu de chaleur humaine, et quand c’était le cas, c’était ici qu’elle venait en premier. Dorcas était bien gentille mais depuis qu’elle avait un petit ami c’était son sujet de conversation préférée. Grace quand à elle, était très accaparée également entre les trop nombreux services qu’elle rendait à sa famille d’accueil et son propre travail… C’est vrai qu’elle ne voyait pas beaucoup de monde mais elle se rattraperait durant l’été, dès que les examens seront passés

- Mais pourquoi je t’ai dis que tu ne m’embêtais jamais,
ria-t-elle alors qu’il revenait à la charge. D’accord, promis, je serais très heureuse de faire sa connaissance, et puis tu as attisé ma curiosité, tu sembles vraiment beaucoup l’aimer. Puis plus sérieusement elle rajouta. Et toi papa ? Tu ne te sens pas un peu seul ?

Depuis que sa mère et lui avait répondu, voici quelques années à présent, elle ne lui avait connu aucune relation, du moins pas suffisamment sérieuse pour qu’il la lui présente. Son père était un homme merveilleux qui méritait de vivre auprès d’une femme qui saurait l’aimer et l’apprécier pour ce qu’il était. Alors certes, la petite fille en elle rêvait toujours de voir ses parents se réunir à nouveau mais la femme en elle savait très bien que cela ne mènerait à rien, alors s’il devait refaire sa vie avec quelqu’un d’autre pourquoi pas. Tout ce que Naoko désirait c’était qu’il soit heureux.

- Y a plus rien à découper papa, par contre je veux bien que tu remues lentement le temps que je rajoute le bouillon. Quand le riz sera cuit, il ne nous restera plus qu’à rajouter le parmesan et la crème et on pourra manger, se réjouit-elle en posant un regard gourmand sur leur délicieux repas à venir. Je vais préparer les assiettes


Une délicieuse odeur embaumait la cuisine, attisant un peu plus la faim des deux apprentis cuisiniers. Après avoir rajouté les derniers ingrédients, ils remuèrent leur risotto encore quelques minutes avant de servir et de s’installer dans le canapé, leurs assiettes en main et se régalant tout en lançant le film « Usual suspect ». Glissant un regard sur son père, elle reposa rapidement ses yeux dans son assiette avant de le fixer de nouveau

- Tu te régales ? Dis moi,… comment tu résous les conflits avec les clients mal attentionné. Quelqu’un qui a juste envie de provoquer un conflit, les mauvais payeurs,… ça ne doit pas t’arriver souvent mais j’imagine que tu as déjà été confronté à ce genre de cas… Comment tu les gères ?


Yadriel Rivera
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Dim 5 Mar - 23:42
Comme père et fille
Nao et Nash. Yadriel ne sait pas s'ils s'entendraient, mais l'idée lui a traversé la tête. Visiblement, sa fille n'est pas aussi curieuse que ça de le rencontrer. Elle a quelqu'un. Quelqu'un dont elle ne parle pas, qui l'accompagnera peut-être à la maison hantée, mais ça, elle ne le confirme pas. Elle a juste quelqu'un. Le père n'ose pas insister sur la question, revient à Nash pour répondre à la question posée.

— Un petit passage à vide... Une rupture qui l'a beaucoup isolé. C'est un garçon assez sensible, je dirais.

Pour tout dire, Yadriel n'a jamais compris ce qu'il s'est passé exactement entre le garçon et l'autrice du mot. Il a trouvé le garçon sur le bord d'un trottoir, décidé à se jeter sous les roues d'une voiture. Il ne le raconte pas pour préserver l'intimité de Nash. Un passage à vide, ça suffit. Sa grimace parle également pour lui. Il a vraiment cru que le garçon allait retenter quelque chose dès qu'il aurait tourné le dos, mais il est encore là. Yadriel est fier de lui. C'est pour ça qu'il se retrouve à insister auprès de sa fille, combien même il lui a dit qu'il arrêterait. C'est plus fort que lui. Il a cette idée qui lui trotte en tête et il ne comprend pas pourquoi ça ne prend pas auprès de la concernée. Ils n'ont pas besoin de tomber amoureux ! Mais ils pourraient être amis ! Nao accepte de faire un effort, sûrement pour faire taire son père et non pas par réel enthousiasme.

Elle tourne l'attention vers lui et il hausse les épaules. Il ne se sent pas seul. Il a des colocataires et des amis, un frère, une fille et même une ex avec qui il s'entend bien. Son temps n'est pas infini ; une petite amie s'ennuierait, à devoir lui courir après.

— Je suis heureux comme je suis.

C'est pratiquement sa devise. Rien ne change jamais, avec Yadriel. C'est la routine, sans l'ennui qui l'accompagne. Il est bien. Alors oui, il rêve d'aventure et de voyage, il aimerait être plus que qui il est, mais ça ne l'empêche pas d'aimer sa vie.

Les dernières instructions sont données. Le plat commence à prendre forme. La cuisine, c'est de la magie pour lui. On mélange des trucs, on contrôle la température et soudainement, un truc dur comme le riz devient crémeux parce que Nao à prononcer les bonnes incantations. Lui, quand il essaie, ça ne fonctionne pas. Ca reste dur. L'eau reste de l'eau. C'est immangeable et la poêle est fichue. Il admire sa fille pour avoir appris à faire ça, en plus d'avoir la patience pour tout préparer dans une ville où on peut facilement trouver quelque chose de tout prêt à manger pour quelques livres. Lui, c'est fish and chips, pizza ou curry pratiquement tous les soirs. Parfois des sushis, s'il se sent aventureux.

Ils s'installent avec leurs assiettes fumantes. Yadriel la regarde sans oser y planter sa fourchette. C'est comme regarder un tableau. Ça ne mérite pas d'être mis en pièces, mâché, digéré. Sa faim finit par l'emporter sur son intimidation. Il en porte un peu à sa bouche et, après avoir soufflé dessus, découvre des super saveurs. Il n'est pas surpris que Nao sache cuisiner, il est surpris que ça ait été aussi simple pour ce résultat.

Ensemble, ils ont choisi un film que Yadriel adore. Il se souvient l'avoir vu au cinéma à sa sortie, avec une bande d'amis et son frère. La fin... Ouais. Il s'en souvient bien. Et l'énergie froide dégagée par les acteurs le happe presque immédiatement. Il oublie de manger, se met mécaniquement du délicieux risotto dans la bouche de temps à autre, jusqu'à ce que Nao lui pose cette question très vague. Il sent que c'est une conversation qui est plus importante que le film qui passe à l'écran. Son assiette est reposée sur la table basse, il avale mais hésite.

— He bien...

La clientèle est une espèce de grande famille. Il y en a qu'il faut relancer de temps en temps pour qu'ils règlent leurs dettes, mais les vrais conflits sont rares. Les esprits échauffés par l'alcool sont mis à la porte et ils en reparlent calmement le lendemain.

— Je ne leur donne pas ce qu'ils veulent. Je ne m'énerve pas.

Yadriel n'a pas un caractère à crier quand les problèmes arrivent, au contraire. Il est celui qui regarde les autres monter dans les tours en attendant que ça passe. Ceux qui le provoquent abandonnent, lassé par l'absence de réaction de la parte adverse. Ça se voit qu'il sait que sa réponse est insuffisante. Il se gratte le crâne à la recherche d'un truc plus développé.

— Je répète ce que je veux, la somme qu'il me doit... Ça n'arrive pratiquement jamais.

Ça paraît étonnant pour un quartier comme Leith, mais seuls les habitués ont une ardoise. Les autres, ainsi que les mauvais payeurs, payent au moment de consommer. Ça évite les gens ivres qui ne peuvent plus se souvenir du code de leur carte en fin de soirée. En résumé, Yadriel sait éviter les situations gênantes et conflictuelles, au point où il ne sait plus comment il les gérerait si elles venaient à se présenter.

— Muñequita, est-ce que je dois m'inquiéter ?

Il regarde sa fille avec un regard désolé de ne pas être plus utile, désolé de ne pas deviner instinctivement ce qui lui arrive.

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Lun 24 Avr - 22:58
Comme père et fille
 
Le DVD était lancé, père et fille se retrouvèrent assis sur le canapé avec leurs assiettes bien garnis dans les mains. En chaussettes, Naoko qui avait retiré ses chaussures à peine le seuil de la porte franchit, prit légèrement appuie contre le rebord de la table basse afin de fléchir ses genoux pour y poser son assiette. Cuisiner lui avait donné faim et la délicieuse odeur qui montait jusqu’à ses narines ne fit qu’accentuer cette dernière. Sa fourchette plongea dans le risotto avant de monter à ses lèvres. Un sourire satisfait apparu sur son visage dès la première bouchée, c’était un délice. Et elle pouvait constater que du coté de son père la réaction était exactement la même que la sienne, lui aussi se régalait. Finalement, elle n’était plus aussi certaine que Randall puisse bénéficier des restes lorsqu’il rentrerait, qui, au train où ça allait, risquaient fort de finir dans leurs estomacs.
Naoko n’avait jamais l’occasion de regarder « Usual Suspect », mais à en juger par la réaction de son père qui était complètement happé par le film, son choix était plus que bon. D’ordinaire, Naoko appréciait de découvrir un film en silence, sans bavardages inutiles. Il y avait un temps pour tout, une habitude qu’elle avait prise de sa mère. « Soit tu regardes la télé soit tu fais autre chose, mais tu ne fais pas deux choses en même temps ». Aujourd’hui, lorsque Naoko se plongeait dans un film ce n’était pas à moité, elle se laissait happer par l’histoire, si ce n’était pas le cas, elle ne perdait pas son temps et n’insistait pas. Usual suspect était prenant et elle comprenait parfaitement pourquoi il jouissait d’une aussi belle réputation et pourquoi son père était aussi captivé. Elle aussi l’était, cependant, elle désirait lui parlait de ce qu’il s’était passé l’autre fois à son travail, mais elle voulait le faire en tête à tête, loin des oreilles de Randall. Non pas que le colocataire de son père ne puisse pas lui apporter une oreille attentive, ou qu’il ne soit de bons conseils, mais c’était déjà difficile pour elle de s’en ouvrir à son père alors à quelqu’un d’autre, même si ce quelqu’un d’autre était Randall, elle ne s’en sentait pas capable. Malheureusement, la réponse de son père face à son interrogation ne lui fut pas d’un grand secours et cela dut se lire sur son visage puisque son père se mit à se gratter l’arrière du crâne avec embarras. Ni son père, ni sa mère n’étaient d’un tempérament sanguin, ils préféraient tous deux le dialogue, quitte à se montrer ferme lorsque la situation l’exigeait, plutôt que de se laisser gouverner par la colère et avoir des mots plus haut que l’autre. Naoko tenait beaucoup d’eux sur ce point, c’est pourquoi elle avait espéré que son père saurait la conseiller quand à la manière dont elle pourrait gérer les conflits à l’avenir, mais de toute évidence elle ne lui en avait pas assez dit… ou trop, selon la manière dont on se positionnait et si elle en jugeait par l’inquiétude que son père éprouvait en cet instant et qui se reflétait dans son regard en cet instant.

- Non. Non ne t’en fais pas, tout va bien, le rassura-t-elle. Les clients ne sont pas toujours faciles mais ce n’est rien de bien méchant : des enfants qui courent partout et qui hurlent pour se faire entendre, des personnes qui te font attendre qu’ils aient terminé leur conversation téléphonique pour te répondre… mais ça reste vraiment très occasionnelle et la plupart des gens en réalité sont très sympathiques. Non ce dont je te parle c’est d’autre chose… d’attaques gratuites et blessantes qui n’ont que pour seul but d’écraser les autres.

Consciente que la discussion risquait de s’attarder, Naoko s’empara de la télécommande pour appuyer sur le bouton pause, afin d’arrêter momentanément le film. Il aurait été fort regrettable de rater une bonne partie du film à cause de la conversation qu’elle venait de lancer. Se décalant légèrement, elle posa son assiette sur la table basse et se mit à réfléchir à la manière dont elle allait pouvoir aborder ça, sans inquiéter son père.


- Récemment, il y a eut un petit soucis au Starbuck avec des personnes mal-attentionnés qui avaient simplement envie de provoquer une altercation. Ils étaient agressifs, ils tenaient des propos déplacés et blessant. Si tu réponds à ce genre d’individus, tu leur donnes l’occasion de répliquer, mais ne pas répondre c’est leur laisser croire qu’ils peuvent agir ainsi en toute impunité. C’est une cliente qui est intervenue parce qu’aucun des membres du personnels présents ne savaient quoi faire ou quoi dire. J’aurais aimé avoir la même réparti que cette femme mais j’en suis loin. A vrai dire, j’ai beau y réfléchir, je ne vois absolument pas ce que j’aurais pu dire ou faire. Je suis comme toi, je déteste les altercations mais je m’en suis voulue de ne pas avoir été capable d’y mettre un terme ou du moins d’essayer. Je me suis retrouvée totalement... démunie.

Démunie, c’était tout à fait le mot. Naoko évitait les problèmes autant que ce peu, elle n’était pas du genre à entrer en conflit avec les autres, même lorsqu’on la provoquait. Une part d’elle s’imaginait un peu au-dessus de ça. C’était prétentieux de le reconnaître, mais c’était ce qu’elle pensait, elle n’avait aucune envie d’accorder à ces personnes plus d’attention qu’ils n’en méritaient, mais ce n’était pas toujours possible. La seule fois où elle avait perdu son sang-froid c’était dans les vestiaires des filles, après le sport. Elle devait avoir 12 ou 13 ans. Comme d’accoutumé, Grace avait été harcelé par les autres filles pendant le cours de gym, mais lorsque Naoko l’avait retrouvé en larmes dans les vestiaires, et qu’elle s’était mise à pleurer dans ses bras, la jeune japonaise pourtant si calme d’ordinaire avait sentit son coeur se briser avant de voir rouge. « Vous êtes fières de vous ?!! » s’était-elle exclamée furieuse et en colère à l’encontre de ces filles qui s’en étaient prises à son amie. Ce jour-là, personne n’avait moufté, parce qu’en dehors du fait que c’était la première fois que Naoko haussait le ton, elle les avait remis en place en les confrontant à leurs responsabilités et à ce qu’elles avaient fait. Pas une seule d’entre elles n’avait osé levé le regard dans leur direction parce que si elles l’avaient fait, elles auraient été obligé d’affronter les larmes de Grace. L’autre jour, c’était elle qui s’était retrouvée à la place de Grace et qui avait besoin d’être défendu et elle le regrettait.

- C’est pour ça que je me demandais comment toi tu aurais réagit en pareille situation. Face à des clients qui te passent une commande et qui, lorsque tu la leur rapportes, prétendent que ce n’était pas ce qu’ils avaient demandé. Face à des propos à caractère racistes et méprisant... Ce sont des cas isolés et j’espère ne plus jamais être confrontée à ça mais j’aimerais être armée pour affronter ce genre de situation si cela devait un jour se reproduire. Qu’est-ce que tu me conseillerais de faire ? Tu as déjà vécu ça ?




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Lun 8 Mai - 3:40
Comme père et fille
Forcément, ce nouveau sujet de conversation inquiète Yadriel. Il se doute que la question n'est pas posée comme ça, sans raison si ce n'est une curiosité soudaine. Ça ressemble à une demande de conseil pour une situation qu'elle connait ou pense qu'elle va connaître prochainement. Le barman tente de l'aide mais il n'est pas un expert et son envie de comprendre ce dont ils parlent exactement est plus forte. Nao veut le rassurer mais elle met tout de même le film en pause, signe que la page n'est pas tournée. Il pose son assiette sur la table, réajuste sa position pour prouver à sa fille qu'il écoute ce qu'elle a besoin de lui dire. Il la laisse dérouler sans bouger ni l'interrompre. Parfois, un tic dans son visage montre une pointe d'agacement, non pas envers elle mais envers les personnages dont elle parle. Yadriel aimerait oublier que des gens pareils existent, parce que dans son monde un peu trop roses, elles n'ont pas leur place. Le fait qu'elle mentionne le racisme le fait grimacer, parce qu'il connait et qu'il n'y a rien qu'elle puisse faire pour prévenir ce type d'agression.

Il cerne mieux le problème et compatit. Il s'est retrouvé dans des situations similaires, face à des gars bornés qui n'avaient qu'une envie : s'en prendre à quelqu'un et cracher leur haine. Un barman dans un ancien quartier industriel est une bonne cible pour ça, d'autant plus qu'Yadriel n'est pas minuscule, mais il est loin d'être grand et sa carrure n'impressionne personne si ce ne sont les personnes âgées, frêles et rabougries par le mauvais temps écossais. Ce n'est pas sur son physique qu'il peut compter pour avoir la paix. Sa voix n'est pas non plus de celles qui suspendent le temps et les disputes, même lorsqu'il la force dans les tons graves. Il doit être un peu plus intelligent que d'autres pour se dépatouiller.

— Oh, ma puce. Évidemment que j'ai déjà vécu ça, mais le Lightouhouse... c'est pas la même ambiance qu'un Starbucks, tu vois ?

Il connait le prénom de pratiquement tous ses clients, une poignée d'entre eux passent des heures entières, le cul vissé sur leur tabouret. Le bar est une espèce de famille. Les intrus qui se montrent violents, ils sont rabroués par tout le monde immédiatement. Sésame ou un autre gars puissant l'attraperait par le col pour le jeter sur le trottoir sans une autre forme de procès. Il s'imagine qu'au Starbucks, les clients sont de passage. Des employés pressés par leur agenda remplis de meeting et de conf call, qui attrapent leur gobelet et repartent aussitôt. Ou pas. Yadriel a cette image très stéréotypée à cause des séries et des films. Il n'y a pratiquement jamais mis les pieds, si ce n'est pour saluer sa fille et il trouve dégueulasse le café qu'ils servent.

— Je dirais... Il est important que vous soyez plusieurs à réagir. C'est beaucoup plus efficace si plusieurs personnes leur disent que ce comportement n'est pas acceptable.

Yadriel réfléchit autant que possible. Il veut se montrer utile. Il fixe un point invisible dans le salon pour mieux se concentrer. L'effet de groupe compte beaucoup. C'est parfois ce qui les pousse à être méchants, c'est aussi un bon moyen de les ridiculiser. Quand une personne vous dit quelque chose, ça n'a pas le même impact que quand tous les employés vous le répètent. Machinalement, l'homme a repris du risotto en bouche, mais il l'avale presque tout rond alors qu'il poursuit son petit tutoriel : comment faire dégager des loosers agressifs.

— Ensuite, ordonne-leur de partir et s'ils ne le font pas, tu peux prévenir la police.

Encore quelque chose qui s'applique au lieu de travail de Nao plus qu'au sien. Les flics, il ne leur téléphone qu'en cas d'extrême urgence. Il aurait trop peur que des uniformes zélés embarquent tous ses clients un peu éméchés sous prétexte qu'ils ne sont pas bien habillés et polis. Il y a une chance sur deux que la situation empire après l'arrivée des forces de l'ordre, au Lighthouse. Dans la chaine de café américaine, ça devrait aller. Ils attraperaient les petits thugs, feraient des copies des vidéos de surveillance et le tour serait joué.

— Et ta hiérarchie, elle ne fait rien ? Elle ne vous a pas formés pour ça ?

Plus il y réfléchit, plus le père est outré que sa fille soit confrontée à ça sans soutien de la part de sa direction. Elle devrait avoir des gens avec qui en parler en interne. Ça ne le dérange pas d'en discuter avec elle, au contraire, il est soulagé qu'elle se sente suffisamment à l'aise pour aborder le sujet avec lui, mais il commence à se sentir révolté par cette injustice. Ça se lit sur son visage de plus en plus fermé.

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Dim 9 Juil - 21:34
Comme père et fille
   En venant ici, Naoko n’avait pas songé une seule minute à parler à son père de ce qu’il s’était passé l’autre jour, à vrai dire, elle préférait oublier et avancer, penser à autre chose… C’était un peu le but de sa venue ici, retrouver le cocon familiale et protecteur le temps d’un week-end. Et puis bien sur, elle ne voulait pas inquiéter son père. Tout ce qu’elle désirait c’était passer un bon moment avec lui et se déconnecter un peu du monde réel. Mais en définitive... c’était impossible. Elle avait besoin d’en parler parce qu’elle détestait beaucoup la manière dont elle avait réagit. Même si elle savait bien qu’elle ne serait jamais capable de se battre ou d’effrayer qui que ce soit, elle voulait savoir se défendre ou quoi dire en pareille situation, sans avoir besoin d’attendre qu’une âme charitable ne vienne à son secours. Et comme elle s’en doutait, une fois que son père eut parfaitement cerné le problème, ses paroles prirent tout leur sens. Il avait raison. Ils auraient du faire front commun ensemble au lieu de rester des spectateurs passifs. Aucun d’entre eux n’avait su quoi dire ou faire et ce n’était pas Naoko qui pourrait leur jeter la pierre parce qu’elle avait été aussi démunie qu’eux. A présent, elle se sentait idiote. Comment avait-elle pu ne pas penser à ça ? Bien sur, quand on se retrouvait soi-même au coeur d’un conflit, on n’avait pas forcément le recul nécessaire pour réagir avec pertinence. Et appeler la police, oui bien sur ! Pourquoi n’en n’avaient-ils rien fait ? Parce que sur le moment ça lui avait paru ridicule de déranger la police pour si peu mais dans le fond, ce n’était pas rien, et c’était leur job. Et puis elle était persuadée que rien qu’à les menacer d’appeler la police, cela aurait sûrement fini par les décourager…

- Je me sens complètement idiote de n’avoir rien fait de tout cela ! De ne même pas y avoir pensé en vérité… j’étais comme… déconnectée ! Une simple spectatrice

Mais ça ne se reproduirait plus, elle s’en fit la promesse. Plus jamais elle ne voulait se retrouver dans cette situation et plus jamais elle ne voulait rester aussi… amorphe.

- Merci papa,
fit-elle sincèrement reconnaissante en déposant un baiser sur sa joue légèrement piquante.

Si Naoko était heureuse et soulagée d’avoir pu s’en ouvrir à lui et si elle se sentait un peu mieux à présent qu’elle s’était confié à lui et qu’il lui avait donné ses directives, elle réalisa que ce n’était pas le cas de son père qui avait désormais les traits de son visage marqué par une colère sourde et intérieur qui grondait en lui. Elle avait bien conscience que cette colère n’était pas dirigée contre elle mais contre ces personnes qui lui avaient manqué de respect, contre la direction qui n’avait rien fait et peut-être même ses collègues qui n’avaient pas osé bouger non plus, soit par lâcheté soit parce qu’ils étaient tout aussi démunis qu’elle. Si elle voulait être totalement franche, elle n’était pas certaine qu’elle serait intervenue si les rôles avaient été inversé. Non, à vrai dire elle en était sûr.

- Non, personne n’a été formé pour faire face à ce type de difficulté, tu sais on n’est que des étudiants, c’est un job pécunier, c’est à peine si on se connaît. Je crois qu’aucun de nous n’a pensé un seul instant que l’on pouvait se retrouver confronter à ce genre de situation surtout en travaillant dans une telle chaîne et je ne pense pas que ça se reproduira. On a rapporté à la direction ce qui s’était passé mais depuis c’est le silence radio de leur côté.

Et si elle voulait être parfaitement honnête avec elle-même, Naoko doutait fortement qu’ils donnent suite à ça. Ils vont constater que toute cette histoire est un cas isolé et vont probablement en rester là. C’est une grande chaîne, ils ont d’autres préoccupations que ça, sauf si bien évidemment cela venait à toucher leurs portefeuilles mais ce ne serait pas le cas. Malgré cette histoire les fréquentations n’avaient pas bougé, au contraire, elles étaient à la hausse avec le retour des beaux-jours. Reprenant une bouché de risotto Naoko tenta de dérider un peu son père.

- Qui aurait pu penser qu’un bar puisse être plus tranquille qu’un starbuck,
lui sourit-elle avant de reprendre un peu plus sérieusement. Tes conseils me sont d’un grand secours et dès lundi matin, j’irais relancer la responsable du site pour que l’on puisse bénéficier au moins d’une formation pour publique difficile. Je lâcherais pas l’affaire, lui assura-t-elle. Grace aussi a déjà été confronté à ce genre de comportement. Dans une bibliothèque !

Cela paraissait tellement inconcevable aux yeux de Noako mais les incivilités existaient partout, quelque soit le lieux ou le travail que l’on exerçait. Heureusement, à Edimbourg cela restait malgré tout assez isolé ou exceptionnel

- En parlant de Grace, elle est venue me voir l’autre soir. Le trajet qui la sépare de la bibliothèque à son appartement n’est pas très sur et elle souhaiterait en changer… Et moi j dois t’avouer que j’ai un peu de mal à me faire à la vie communautaire… et en discutant avec elle, il m’est venue une idée… J’ai proposé à Grace qu’on profite de l’été pour se trouver un appartement et qu’on vive ensemble en colocation. Je sais que j’ai toujours dis que je n’étais pas pour la colocation, mais avec Grace c’est différent. On se connaît depuis qu’on est gamine, et on se ressemble sur pas mal de point, je sais que ça se passera bien et quand je vois à quel point ça te réussi je me dis qu’il n’y ait pas de raison que ça se passe mal. D’ailleurs comment ça se passe avec ta nouvelle colocataire ?





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Sam 19 Aoû - 17:17
Comme père et fille
Yadriel regarde sa fille avec impuissante. Il y avait une époque où il espérait qu'elle serait entièrement épargnée de toute la méchanceté du monde, qu'elle vivrait à jamais dans une bulle d'amour et de pureté. Évidemment, il sait rendu à l'évidence : ce n'est ni possible, ni vraiment souhaitable. Sans l'adversité, les gens n'évoluent pas, ne grandissent pas et Nao est a un âge pas facile, de transition. Il doit l'accompagner dans son passage à l'âge adulte, pas lutter pour qu'elle reste à jamais une enfant innocente. C'est nul, il déteste ce sentiment, mais il doit le gérer. Il retient son envie de s'énerver sur la direction de l'établissement qui ne fait rien, ou sur les badauds qui ne sont pas intervenus pour la sauver alors qu'elle n'a clairement pas la carrure pour se battre contre des crétins qui s'en prendraient à elle.

— Ne t'en veux pas trop. Mais s'ils ne font rien, relance le sujet ! Ne les laisse pas mettre ça sous le tapis !

C'est assez grave pour être confronté. Ils doivent au moins former leurs équipes, leur expliquer que faire dans cette situation et leur apprendre à s'entraider. C'est la base, enfin, il lui semble. Il n'a jamais travaillé dans une grosse chaîne. Dans son bar de quartier, les clients s'auto-régulent et c'est très bien comme ça. Mais il va arrêter d'insister. Nao a l'air plus calme que lui sur le sujet, du moins apaisée. Elle sait quoi faire, il est fier d'elle. De toute façon, la jeune femme change rapidement de sujet et Yadriel se redresse pour répondre à la question posée.

— Bien, je crois. Beaucoup plus calme que l'ancienne.

Il n'a pas trop pensé à la comparaison. Elles sont deux opposées, c'est difficile de les imaginer coexister dans le même univers. La femme précédente qui occupait la chambre était d'humeur changeante, peu bavarde et très secrète. Oh, ils avaient passé de bonnes soirées ensembles, à s'amuser d'un film mauvais ou d'un repas loupé, mais Yadriel n'avait jamais vraiment pu la considérer comme une amie tant il ignorait tout d'elle. Puis un jour, elle avait disparu. Juste, envolée. Elle avait pris quelques affaires et n'était jamais revenue. Pas d'explication, pas de chèque pour le dernier loyer. Alors que le propriétaire des lieux avait simplement accepté, Yadriel avait, par acquit de conscience, contacté les autorités mais ces dernières avaient jugé que cela ressemblait à une disparition volontaire et qu'il n'y avait rien à faire. Nao connait toute cette histoire, son père lui a évidemment raconté au fur et à mesure que les choses se passaient.

Il revient rapidement sur le sujet précédent, le possible déménagement de Nao. Il est content pour elle, persuadé que quitter la chambre universitaire et le bâtiment vieillot, sûrement à peine aux normes, est forcément une bonne chose.

— Je pense que Grace et toi feriez un bon duo. Votre colocation sera plus agréable qu'une chambre sur le campus.

De l'eau chaude et des plombs qui ne pètent pas quand on a l'audace de brancher sa bouilloire et son téléphone en même temps. Et Grace, Yadriel l'a parfois croisée. Une fille gentille, alors effectivement, aucune raison que ça se passe mal. Il adore vivre en colocation, lui. Ça lui donne l'impression d'avoir une famille ou des potes toujours à disposition, en plus évidemment de sa précieuse Nao mais elle est dans une autre catégorie. Violette et le troisième colocataire, ce sont des gens qui lui donnent une raison de se doucher même quand le bar est fermé ou de se nourrir d'autre chose que d'un paquet de bonbons trouvé au fond d'un placard.

— Tu me donneras la date du déménagement, je serais là pour porter les meubles.

Et selon le jour, il pourra même convaincre quelques amis et habitués de venir prêter un coup de main. Nash, peut-être. Après tout, il veut le présenter à Nao alors pourquoi pas ? Et il a de meilleurs bras que les ivrognes ou le barman, ça serait un bon atout.

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Dim 17 Sep - 13:43
Comme père et fille
   Parler à son père lui avait vraiment fait du bien, cela lui avait permis de voir les choses sous un autre angle. Le trou noir qui l’avait enveloppé à ce moment précis et qui l’avait paralysé, tant de corps que d’esprit, s’était enfin dissipée et grâce à cet échange, elle savait à présent ce qu’elle devait faire. Il était inutile de revenir sur le passé et de songer à ce qui aurait dû être. Ce qu’il fallait désormais c’était de faire en sorte pour que pareille situation ne se reproduise plus jamais. En évoquant cette altercation qu’il y avait eut, Naoko avait eut l’impression de revivre la scène et avait senti les palpitations de son coeur battre outrageusement vite. Mais comme toujours, son père était parvenu à l’apaiser et à la recentrer non pas sur ce qu’elle aurait du faire, mais sur ce qu’elle devait faire dès à présent.
Maintenant, elle pouvait enfin laisser cette histoire derrière elle, et aller de l’avant. Aussi s’intéressa-t-elle à la nouvelle colocataire de son père. Elle n’était pas sans ignorer les agissements de leur précédente colocataire à lui et Randall et si pour sa part, elle aurait été échaudé par la colocation, il n’en n’allait pas de même pour son père qui avait décidé de refaire confiance à une illustre inconnue. Cette fois pourtant, la personne en question semblait plus enjouée, ouverte et chaleureuse. Naoko n’avait fait que la croiser à deux reprises, en coup de vent mais à chaque fois, la brune lui adressait un énorme et joyeux sourire. Elle lui avait donné l’impression d’être l’une de ces personnes qui allait très facilement vers les autres.

- Moi je la trouve très enjouée, enfin pour les deux ou trois fois que je l’ai croisée. Mais je suis contente que ça se passe bien. J’espère qu’elle restera plus longtemps


D’ailleurs il fallait croire qu’elle suivait les traces de son père car, aussi inconcevable que cela pouvait lui paraître compte tenu de son caractère, elle aussi comptait se lancer dans cette aventure qu’était la colocation. A la différence près que sa colocataire ne serait pas une inconnue et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle avait décidé d’offrir une chance à ce nouveau mode de vie. Elle connaissait Grace depuis qu’elles étaient gamines, elle savait qu’avec elle il n’y aurait jamais de mauvaises surprises. Ce n’était pas quelque chose d’évident ou qui allait de soi, que de vivre avec une personne parce qu’on avait tous no manies et nos petits défauts qui pouvaient très vite devenir insupportables pour l’autre. Mais avec Grace, Naoko ne s’en faisait pas. Il n’y aurait pas de fête surprise chaque week-end, de frigo vide, ou de répartition des tâches inégales. Mais plus important encore, elle savait que Grace ne l’empêcherait jamais d’étudier que ce soit volontairement en tentant de la distraire ou involontairement en faisant encore plus de bruit que tous les étudiants du campus réunis. Et puis il fallait bien reconnaître qu’avoir une amie à qui parler et de ne pas se retrouver seule le soir, de ne plus manger seule, c’était une perspective des plus réjouissantes. Mais vraiment, sans Grace, Nao ne se serait jamais engagée dans cette aventure et visiblement son père semblait tout aussi ravie qu’elle à cette perspective

- Oui clairement,
ria-t-elle lorsque ce dernier lui fit remarquer que ce nouvel endroit où elles comptaient s’installer serait indubitablement plus agréable que le campus. En soi, ce ne serait pas difficile. Et puis comme ça, je n’aurais plus à passer des nuits entières à la bibliothèque pour pouvoir travailler au calme. Je termine l’année universitaire en chambre et ensuite je me trouverais un appartement. On a déjà un peu regardé les quartiers qu’on souhaite privilégier, la somme que l’on peut mettre et le style d’appartement que l’on veut et on a déjà remarqué quelques logements intéressants

Son sourire s’agrandit lorsque son père lui proposa spontanément de l’aider à déménager dès que le temps serait venu. Elle savait qu’elle pourrait compter sur lui pour organiser le déménagement et elle savait aussi qu’au besoin, il saurait lui trouver une équipe de déménageurs, peut-être Randall ou des gars du bar même si en soi, Nao n’avait pas grand-chose à déménager mais ce ne serait peut-être pas le cas du côté de Grace.

- Merci, lui dit-elle en posant sa main sur son avant-bras dans un grand sourire. Je pensais demander à maman d’être mon cautionnaire mais par contre… tu serais d’accords de venir avec nous pour les premières visites ? Comme c’est la première fois que je visite un appartement j’ai peur de ne pas faire attention à des choses importantes. Comme des infiltrations d’eau bien caché, ou une mauvaise isolation ça me rassurait de te savoir à mes côtés pour les premières visites. J’aurais bien demandé à maman mais je n’ai pas envie de l’obliger à faire des aller-retour alors qu’elle n’est pas sur place.

Il ne serait pas forcé de les accompagner à chaque fois mais au moins au début. Naoko ferait attention à ce qu’il regarde, apprendrait de son expérience et ainsi, pourrait se débrouiller par la suite. Cette perspective l’enthousiasmait énormément. Les vacances allaient passer vite ! Entre les recherches pour un appartement et les 3 semaines de fouilles archéologiques qui devait la conduire sur le site incroyable de Skara Brae
Elle avait déjà hâte d’y être et de patauger dans la gadoue. Ce stage allait être formidable même si ces vacances seraient chargés. Elle avait déjà bassiné son père avec ce stage au moment de son inscription, de la remise des dossiers, et de la confirmation de celui-ci, aussi c’était-elle promit de ne pas en rajouter une couche à chaque fois qu’elle viendrait même si elle savait très bien qu’elle n’avait pas fini d’en parler. Mais pas aujourd’hui…. Enfin elle allait essayer.

- On reprend ?
Lui suggéra-t-elle en s’emparant de la télécommande tout en posant sur lui un regard qui attendait sa confirmation


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