Sinking Past
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Yadriel Rivera
Yadriel Rivera
The lighthouse keeper
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Pseudo : Nuit d'orage
Avatar et crédit : Diego Luna + and the sun rises again // signa par Salaï
CW : alcool
Messages : 1161
Dans un regard + Rhea 205w
Occupation : Propriétaire d'un bar de Leith
Âge : 46 Quartier : Leith
Situation familiale : Célibataire
Date d'arrivée à Edimbourg : Durant son enfance

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Dim 28 Avr - 16:47
Dans un regard
Yadriel n'est pas le seul à profiter du temps doux pour se promener. Le jardin botanique est particulièrement apprécié en cette période de l'année ; les plantes se réveillent de l'hiver, des minuscules feuilles vert pâle s'ouvrent timidement. Des bourgeons commencent à se former. Les parterres ne sont pas encore colorés, mais on peut deviner à quoi ils ressembleront dans quelques semaines. Le barman observe sans s'embêter à prendre des photos ou à lire les panneaux expliquant les spécificités de chaque espèce. Il n'est là que pour la vue et se dégourdir les jambes dans un espace qui ne sent pas les pots d'échappement et la friture.

Au jardin chinois, il croise le regard d'une femme d'environ son âge, les cheveux cascadant sur les épaules. Il lui sourit, ne pense pas grand-chose de cet échange, retourne à la contemplation du monde. Il y a des inconnus partout dans le parc. Il croise une mère avec une fillette qui lui rappelle Nao à l'âge où il l'a rencontrée. Les mêmes cheveux noirs, le même regard curieux. Elle se penche sur les fleurs et à un sourire émerveillé en découvrant leur parfum. Son index sort de la manche de son pull pour caresser doucement les pétales. Il sourit et continue de marcher, le nez en l'air, les pensées perdues dans d'anciens souvenirs aussi bien que dans la suite de son après-midi. Quand il en aura terminé avec le parc, il s'arrêtera à un café pour prendre un verre et une pâtisserie. Peut-être qu'il proposera à ses colocataires de le rejoindre, s'ils sont libres. Il y réfléchit encore.

Dix, vingt, trente minutes qu'il se promène sans faire attention ni à l'heure ni aux autres humains. Ses jambes commencent à lui en vouloir et il change de trajectoire pour s'approcher d'un banc exposé au soleil. Il fait encore un peu froid pour se réfugier à l'ombre. Il s'installe, un bras replié sur le dossier, l'autre posé mollement sur ses jambes. Ses yeux se promènent sur le ciel à la recherche d'un nuage annonciateur de mauvais temps, mais n'en trouve aucun. La soirée sera douce, tant mieux. Le Lighthouse — laissé entre les mains de ses employés jusqu'à demain — sera calme. Quand son regard descend aux niveaux des mortels, il se repose sur la femme de tout à l'heure. Pas celle avec sa fille, l'autre. La première. Cette fois, il ne retourne pas à ses occupations sans y réfléchir. Il sent que quelque chose ne colle pas. Il ne suit pas le tour classique, il déambule, change de chemin lorsque l'envie lui prend, ce qui rend étrange qu'ils se recroisent là.

Il préfère s'amuser de sa réaction, se dire que ce n'est rien d'autre qu'une autre promeneuse égarée et que le hasard les a fait se recroiser là. Le parc n'est pas si grand que ça. Il quitte son banc sans s'être réellement reposé, espérant que marcher lui fera penser à autre chose qu'à ses doutes. Il s'approche lentement de la sortie, se concentre sur le goût de la bière qu'il commandera bientôt. Il se donne l'impression d'oublier, mais avant de passer le portail, il regarde par-dessus son épaule. Juste pour voir. Et elle est là, à moins qu'il ne la confonde avec une autre. Yadriel ne sait pas quoi dire ou faire, il se doute qu'aller lui adresser la parole ferait de lui le type bizarre. Cette fois, c'est en ruminant qu'il reprend son chemin. Il traverse la rue et s'installe à la première terrasse qu'il voit, cherchant la silhouette de la femme des yeux. Il n'y a aucune raison qu'elle soit encore dans les parages, si ?
@Rhea Singh







malgré une infinité
de trajectoires possibles

Rhea Singh
Rhea Singh
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Pseudo : Boréale
Avatar et crédit : Priyanka Chopra / Polaroidpapers
CW : Accident d'aviation - Accident de voiture
Messages : 27
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Occupation : Conservatrice de la Chimaera Gallery
Âge : 41 Quartier : New Town, au-dessus de la galerie
Situation familiale : Célibataire, sans enfant
Date d'arrivée à Edimbourg : Octobre 2017
Don : Rêves prémonitoires.

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Tes sujets RP : (pas encore)

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Dim 28 Avr - 18:36
Dans un regard
Allez, fais un effort, Rhea. Tu ne peux pas rester enfermée jusqu’au mois de juillet.

La pensée se veut pleine d’auto-persuasion, mais l’effet est négligeable : clairement, Rhea de Los Angeles n’aime pas le printemps écossais. Ce qu’elle aime, ce sont les saisons marquées, la chaleur de l’été (bien qu’il soit nettement moins torride ici), la froideur digne de l’hiver… Ses instincts artistiques vénèrent plus que toute autre saison la majestueuse splendeur de l’automne, et ses rayons du crépuscule qui allument aux frondaisons mille lueurs d’incendie sublimes. Quel plaisir à peindre ! Mais ce printemps fade, humide et venteux ? Il n’annonce rien de bon pour Rhea, et c’est toujours dûment emmitouflée qu’elle sort en attendant que les températures se décident réellement à grimper. Les nouveaux bourgeons et le retour d’une végétation timide ne lui inspirent rien de vraiment réjouissant ; c’est aux prémisses du printemps que ses frères et sœurs ont perdu la vie, et depuis elle ne parvient pas à apprécier ces mois de l’année.

Mais il faut bien se forcer. Quitter cet isolement un brin excessif. Capter quelques bribes de vitamine D pour échapper à la morne déprime des longues nuits hivernales… Alors Rhea s’est drapée dans son courage tout autant que dans son écharpe, et a dirigé ses pas vers le jardin botanique. Bien évidemment la moitié d’Edinburgh a eu la même idée, mêlant le profane en botanique comme l’instruit universitaire en quête de verdure, et la voilà bousculée par la foule, hésitant sur les allées à emprunter pour échapper à l’agitation. Dans un coin, un homme plutôt âgé a installé un chevalet un peu à l’écart. Il semble prêt à peindre, sa palette est ses couleurs n'attendent que lui, mais il reste assis sur son tabouret à regarder les gens défiler, une main sur la toile pour l’empêcher de tomber tandis que les visiteurs l’effleurent en passant. Un veston un peu usé, un pantalon élimé, un béret qui a connu de meilleurs jours : il semble fatigué, mais heureux d'être là, aux premiers soleils d'avril. Il n’a pas l’air contrarié de toutes ces allées et venues : il attend simplement, patiemment, le bon moment pour commencer à peindre, tel un David Martin contemporain à la recherche de nouveaux visages pour ses activités portraitistes. La galeriste ne regrette pas d’avoir laissé son matériel au loft…

Le bourdonnement des conversations est oppressant, lui laisse vaguement la sensation d’un essaim d’abeilles furieuses, et Rhea s’écarte de la cohue. Elle n’a peut-être pas choisi le bon endroit… les jardins sont grandioses, mais il y a trop de monde pour qu’elle en profite sereinement, et elle s’apprête à quitter le jardin chinois lorsqu’un visage attire son attention dans la marée humaine. Son sang se glace, elle se fige en plein passage – lui ne s’attarde pas, esquisse un sourire poli, continue sa promenade. C’est plus fort qu’elle – muée par l’instinct, Rhea le suit. Elle le connaît, ce visage, elle le connaît si bien ! Elle l’a dessiné pour la première fois quand elle avait quatre ans, et a terminé le dernier tableau le représentant il y a trois mois. Le dernier d’une longue série, mais pas le dernier pour la vie, elle sait qu’elle en commencera un autre d’ici quelques temps. La forme des yeux, la barbe, ses cheveux si sombres, sa silhouette – tout lui est si familier. Même sa démarche l’est. Alors, elle le suit, cet inconnu croisé par hasard, parce que si c’était lui ?

Et elle le suit. Jusqu’à un banc où il s’assied quelques instants – elle passe devant en espérant ne pas être remarquée, attend dans un bosquet, plus loin, qu’il reprenne ses déambulations. Avec tant de discrétion qu’un gardien vient lui demander sèchement de ne marcher que sur les allées. Oups. Elle s’exécute, reprend sa filature. Jusqu’à un café, cette fois, où il s’installe en terrasse. Aïe. Plus compliqué cette fois de prétendre être là par hasard. Mais elle ne peut pas non plus l’aborder directement, il la prendrait pour une folle ! Alors elle entre dans le café, se dirige vers les toilettes, pour se passer un peu d’eau sur le visage et se laisser le temps de trouver... une stratégie. Pas trop longtemps non plus, de crainte que l’inconnu ne reparte ! Et il est toujours là, installé au soleil, lorsqu’elle ressort du café presque sur la pointe des pieds. Il lui tourne le dos, alors elle en profite pour le dévorer des yeux, comparant la forme de ses épaules à ce qu’elle a passé sa vie à peindre. La ressemblance est… terriblement frappante. Serait-ce vraiment lui ? Elle fait un pas de côté, tend le cou pour l’observer sous un autre angle – sans voir la serveuse qui approche, avec son plateau lourdement rempli. La collision est légère, mais c’en est trop pour le plateau : dans un arc de cercle gracieux, il déverse toute sa charge… sur Rhea, qui se retrouve imbibée d’un mélange de bière, soda et café. « Oh ! Je suis désolée ! » s’exclame la serveuse, et Rhea lève le bras dans un geste paniqué, comme pour lui dire de ne pas faire de bruit, mais c’est trop tard. L’ensemble de la terrasse s’est tourné vers elles, la serveuse confuse et l’intruse ruisselante, des rires peu charitables se font entendre, et elle sent le rouge lui monter aux joues. L’inconnu la regarde aussi, à deux tables de là – un peu plus et elle pourrait le toucher – mais son regard la brûle, plus que les autres. Elle n’ose pas le croiser, de peur de découvrir qu’il se moque d’elle, lui aussi.
@Yadriel Rivera
Yadriel Rivera
Yadriel Rivera
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Lun 29 Avr - 20:49
Dans un regard
Contrairement à d'autres, Yadriel n'a pas vraiment de sixième sens qui le protègerait du danger. Il ne frissonne pas quand un inconnu le frôle de trop près, ne sent pas nécessairement les problèmes arriver lorsqu'il prend une mauvaise décision. Il y a des gens qui savent, qui sentent et puis, il y a Yadriel. Ça ne l'a pas empêché de vivre plus de quarante ans sans trop se blesser ou sans faire de mal aux autres. Aujourd'hui, il y a eu un truc, une petite hésitation lorsqu'il constatait que l'inconnue le suivait hors du parc, mais il l'a mise sous le tapis et elle n'a pas insisté. Son instinct n'est pas assez développé pour le faire réagir vivement.

Le peu de doutes meurt quand, installé en terrasse, il ne la voit plus. Elle a disparu et il n'y pensera bientôt plus. Il sort son téléphone pour vérifier qu'il n'a reçu de message ou d'appel, ce qui lui fait louper le passage de la femme en direction de l'intérieur du café. Pour lui, c'est terminé. Elle n'existe plus dans son monde, elle a continué sa vie et il a eu tort de croire qu'elle était sur ses talons. Il n'a rien de spécial, rien qui pousserait qui que ce soit à le suivre. Il baisse sa garde et lorsqu'il relève les yeux, ce n'est que pour admirer les rues de la ville, toujours aussi animées. Il commande un verre d'eau et une pinte d'une bière légère, de quoi se rafraichir après sa promenade. La douceur du soleil rend son pull inutile. Il fait disparaître les bras dans le vêtement, découvre amusé l'étiquette sur le devant de sa gorge. Il ne devait pas être bien éveillé au moment de s'habiller, mais la bourde est rapidement effacée puisqu'il préfère se soulager de cette couche de tissu. Il profite de sa boisson ainsi, le sourire aux lèvres.

L'homme retrouve sa bonne humeur. Il repense aux bourgeons et aux feuilles vertes, si brillantes qu'elles avaient l'air d'être faites en plastique. Il se demande s'il préfère prendre indien ou un hot-dog en guise de dîner. Rien de très intéressant, jusqu'au bruit de verre cassé et l'exclamation de la jeune employée qui lui avait apporté sa commande plusieurs minutes auparavant. En face d'elle, il reconnait son inconnue. Il la regarde, immobile, incapable de comprendre comment elle a pu réapparaître dans son champ de vision.

Ce sont les rires des tables voisines qui le sortent de sa réflexion. Peu importe qui elle est ou pourquoi il la croise à nouveau. Elle est trempée de soda et la jeune employée a l'air totalement dépassée par la situation. Elle ne doit pas avoir l'expérience nécessaire pour savoir comment réagir, la peur la paralyse. Yadriel peut l'entendre bredouiller des excuses depuis sa table. Personne n'a l'air de vraiment savoir quoi faire, personne ne se précipite pour les aider. Lui, il a déjà été confronté à de la maladresse dans son bar. Il attrape les deux serviettes en papier à sa disposition et les donne à la femme en s'approchant.

— Tenez.

Il dit d'une voix douce, en espérant compenser la moquerie des autres client. Il se tourne ensuite vers l'employé, lui retire doucement le plateau des mains et lui indique d'aller chercher d'autres serviettes en papier. Elle s'exécute en se dépêchant, alors qu'il se penche pour ramasser entre deux doigts les plus gros bouts de verres et de tasses brisées. Il les dépose un par un sur le plateau puis se redresse.

— Vous n'êtes pas brûlée, vous allez bien ?

Yadriel connait trop bien la sensation du café brûlant renversé sur des vêtements. Le liquide chaud restait collé à la peau et avait le temps de faire des dégâts. Il n'ose pas la toucher, ni trop observer sa tenue tâchée pour ne pas qu'elle se sente mal à l'aise. Il garde une distance raisonnable, alors que ses yeux se posent sur le sol, les voitures, la table derrière elle.
@Rhea Singh







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