Sinking Past
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S. Jehtro Collins
S. Jehtro Collins
White & Black Swan
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Pseudo : Nagel / Thibonosaure.
Avatar et crédit : Harry Styles (avatar de PANIC - gif d'Elo ❤)
CW : Sexe - drogues - violence - antithéisme - suicide - prostitution - blessure grave.
Messages : 958
Poison on my lips | Ft. Eve Harry-styles-lights-up
Occupation : Ex-danseur étoile du Royal Ballet - réceptionniste du Balmoral Hotel le jour ; gigolo la nuit.
Âge : 29 Quartier : Colocation à Wester Hailes avec Alec C. Ricci.
Situation familiale : Célibataire.
Date d'arrivée à Edimbourg : 2021.
Don : Inconsciemment, Jet' est capable de faire revivre à quelqu'un ses pires souvenirs jusqu'à ce qu'ils finissent par le dévorer. Petit à petit, les siens commencent à disparaître de son histoire personnelle ; leurs effets (physiques comme psychiques) avec eux. Son don agit comme une forme de vampirisme puisqu'il se nourrit des bons souvenirs des autres pour faire disparaître ses propres traumatismes.

Poison on my lips | Ft. Eve N2iz
Couleur : #9999cc

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Lun 18 Mar - 16:24
POISON ON MY LIPS
   1 janvier 2024.
Comment pouvait-on mieux commencer l'année ? Ùna, avec sa nouvelle volonté toute pourrie de se « désintoxiquer », comme si la cocaïne était un poison, avait préféré fêter la Nouvelle Année avec son dadais catholique plutôt qu'avec lui, le laissant ainsi parfaitement seul. C'est alors encore vêtu d'une chemise toute débraillée, le col mal plié et taché d'une étrange substance rouge qui collait à sa veste de costume, qu'il se réveilla, à moitié allongé sur le canapé du salon, les cheveux aplatis sur leur flanc gauche. Désormais assis sur son fauteuil, un soupir franchit ses lèvres tandis qu'il frottait l'un de ses yeux pour s'éveiller. Il avait décidé, hier soir, au dernier moment, de sortir pour profiter de l'euphorie mondiale dans une petite boîte de nuit édimbourgeoise. Il aurait bien opté pour le Hive néanmoins ce dernier était plein et n'acceptait plus personne, le laissant ainsi vagabonder dans les rues sombres, lézardées par les lumières gaies et chaleureuses des appartements emplis de joie et d'enthousiasme. Morne ce soir-là, Jehtro avait commencé à se questionner au sujet de son propre bonheur. Beaucoup le trouvait auprès des leurs, dans le petit cocon familial qu'ils s'étaient bâti, et lui, quasi-orphelin après avoir rompu tout lien avec ses deux parents, célibataire depuis la mort de Margaret, vivotant de relations en relations sans jamais savoir se poser et être fidèle, il n'avait rien. Il ne le regrettait pas, bien au contraire. Il se disait, comme aveuglé par son narcissisme, que cela signifiait simplement qu'aucun ne le méritait véritablement et n'arrivait à consommer la vie par les deux bouts comme lui, et il trouvait ça triste. Pour eux.

De la veille, il n'avait que peu de souvenirs. Des ricochets de lumières multicolores sur des corps informes, tantôt vêtus, tantôt nus ; les douze coups de cloche, les cris, la joie, les danses, les baisers. Les cigarettes aussi, dont certaines formaient un amoncellement d'arbres morts et squelettiques dans le cendrier situé en bordure de sa table basse et qui menaçait de tomber à tout moment, qu'il ne trouva pas bon de sauver, par ailleurs ; preuve qu'il avait continué à consommer sa nicotine de début d'année une fois revenu ici. Son retour, d'ailleurs, et son réveil dans son propre canapé, l'étonna. En dépit de l'alcool qu'il avait consommé, et sans doute vidé dans sa cuvette en rentrant, et des différentes substances avalées, il avait été capable de sortir de la boite, de marcher dans la rue sans se faire écraser par une voiture, faisant sans doute plusieurs bornes puisqu'il doutait fortement que les conducteurs de bus soient actifs un premier janvier, de retrouver son domicile et de passer la clé à l'intérieur de sa serrure. Il s'impressionnait lui-même, à vrai dire.

Attrapant son téléphone qui tenait en équilibre sur le dos du fauteuil, il remarqua un nombre incalculables de notifications. Toutes pour lui souhaiter une année glorieuse, avec une santé solide. Il ne prit le temps de répondre à aucun message, quel qu'il soit. Il remarqua plutôt l'heure affiché par son téléphone -15h46- et soupira avant de s'affaler de plus belle dans son canapé en passant sa main contre son visage moite. Une petite douche, la première de l'an, ne serait pas de refus. Il sentait encore l'humidité des corps, la chaleur ambiante de ce night club devenu un immense four où, à défaut de petits feuilletés au fromage, cuisait un petit échantillon de la population d'Edimbourg, imbibée de liqueurs diverses et le nez plein de poudre.

S'étant glissé jusqu'à sa salle de bains, qu'il surprit en grand désordre, preuve sans doute qu'il l'avait utilisé hier, et sûrement pour se faire un dernier rail s'il en croyait les résidus éparpillés sur la céramique de son lavabo, il grogna et déboutonna un à un les boutons de sa chemise après avoir ôté sa veste de costume qui gît alors à ses pieds et se regarda par la même occasion dans le miroir. Il y découvrit alors un reflet loin de celui qu'il affichait habituellement. Son visage était gris, cerné, sans aucune vitalité, comme s'il avait manqué quelques nuits de sommeil, et vit aussi ses pupilles encore un peu dilatées lorsqu'il s'inspecta avec minutie. Pis encore, en se penchant pour regarder l'orbe grandissant de ses yeux, il vit apparaître sous le tissu froissé de sa chemise un long collier de suçons qui descendaient parmi ses tatouages afin de se confondre avec eux.

« Fait chier ... »

Impossible de savoir néanmoins de qui ils étaient. Belle, moche. Jeune, vieille. Homme, femme. Il avait beau tenter de se refaire le film de la soirée, rien ne lui vint. C'était une immense tâche noire qui recouvrait les dernières heures avant son réveil. L'année commençait donc par un blackout complet. Il dégaina à nouveau son téléphone, qu'il avait rangé dans la poche arrière de son pantalon, lequel avait, il le constata dès lors, le bouton de la braguette disparu, ne tenant désormais plus qu'à la seule force constrictive de sa ceinture. L'allumant, il passa les messages en revue, vit des SMS de personnes dont il se souvenait à peine, certains messages clandestins d'épouses infidèles qui souhaitait une année merveilleuse à leur gigolo préféré dans le dos de mari et enfants, entre deux toasts, une dizaine de messages d'Ùna soufflant tantôt le chaud, tantôt le froid, se vexant visiblement de n'avoir aucune nouvelle de son meilleur ami qu'elle avait pourtant planté au profit de Nash. Rien concernant une potentielle fille emballée la veille et à qui il pourrait donné son numéro comme un idiot. C'était déjà au moins ça... A moins qu'elle aussi vienne tout juste de se réveiller ?

Tandis qu'il se dirigeait vers sa cabine de douche, il fut interrompu par la sonnerie stridente de sa maudite sonnette d'entrée. Pestant, il quitta la salle de bains afin de voir qui pouvait avoir décidé de lui rendre visite lors de la première journée de l'année 2024 et activa alors son interphone qui grésillait plus qu'il n'émettait de son.

« Ouais. C'est qui ? »

Difficile de savoir si, derrière, il obtint une réelle réponse tant les interférences l'empêchait de décrypter quoi que ce soit. C'était une pluie de métal qui s'exprimait dans son oreille lorsqu'il déplaça le large téléphone contre sa tempe. Percevant longuement le cri strident et électrique du téléphone, il comprit qu'il y avait sans doute bien quelqu'un qui parlait, qui cherchait à se faire entendre tout du moins, en bas et enfonça l'interrupteur qui cracha un bruit puissant qui déclipsa la lourde porte vitrée de son immeuble afin de permettre à ce visiteur impromptu d'entrer. Il n'était sûr que d'une chose : ce n'était pas Ùna. Non seulement car elle devait sans doute encore lui faire la gueule pour son silence d'hier, ou tout du moins de ce matin si l'on jouait sur les mots, mais aussi car elle l'avait harcelé pour connaître son code d'entrée et pour avoir un double de ses clés afin de lui rendre visite quand elle le désirait, sans qu'il n'ait rien à dire.

Ouvrant sa porte de son logement, Jehtro apparut dans l'austère couloir en pantalon de tissu noir, chemise blanche ouverte sur les scarifications des lèvres d'une inconnue contre sa peau, les cheveux emmêlés, et attendit que la lumière capricieuse de son étage ne daigne capter ses mouvements pour lui révéler finalement, débarquant depuis les escaliers qui l'eurent menés jusqu'au troisième étage, Eve. Dévisageant cette dernière, tant il ne s'attendait pas à la voir aujourd'hui en raison du caractère exceptionnel de la journée, l'anglais haussa un sourcil, rebiffant par la même occasion une mèche brune qui chavirait contre son front et qui sursauta alors, et demanda :

« Eve ? Qu'est-ce que tu fous ici ? »

Elle n'était jamais venue. Il lui avait simplement cédé son adresse, la dernière fois. Elle n'avait donc rien pu oublier dans son lit et, il en était sûr, il n'avait sans doute pas volé sa petite culotte par inadvertance. Percevant un certain trouble dans le regard de la jeune femme qui avait parcouru visiblement la distance séparant leurs deux banlieues à pieds, il ne s'attarda pas tant que cela sur la question posée et l'invita simplement à entrer en s'écartant de son chemin.
Eve Taylor
Eve Taylor
Baby doll
Pseudo : Elo
Avatar et crédit : Emma Mackey / truelove-crackship (avatar) / Signa by Sial / Pow ❤️
CW : Abandon d'enfant, drogues, sexe, prostitution
Messages : 632
Poison on my lips | Ft. Eve A7a2
Occupation : Danseuse au Doll's, prostituée parfois
Âge : 32 Quartier : Niddrie, un appartement qu'elle partage avec sa soeur
Situation familiale : Célibataire, mère d'une fille de cinq ans (née le 29/05/18) nommée Ruby qu'elle a laissée à l'adoption
Date d'arrivée à Edimbourg : Elle y est née mais elle est partie deux fois : une fois entre 2010 et 2013. Puis entre fin 2017 et début 2023.
Don : Aucun

Poison on my lips | Ft. Eve N2iz

Poison on my lips | Ft. Eve Empty Re: Poison on my lips | Ft. Eve

Ven 5 Avr - 11:44
Poison on my lips
J’ai l’air beaucoup moins flamboyante que la veille. Mon top à paillettes et mon short ne semblent plus me donner l’air festif que je souhaitais. Pourtant, quand je suis entrée dans le bar au bras de Yoni hier, je me trouvais jolie. J’étais prête à faire la fête all night long, rentrer au petit matin et dormir chez mon petit-ami jusqu’au soir. Mais il n’y a rien eu de tout ça. Pourtant, pour une fois, j’y ai cru. J’avais enfin trouvé un mec bien, franc et honnête. Sauf que j’ai trop de poitrine pour Yoni. Lui, il a eu l’œil attiré par le torse glabre du barman jusqu’à ce que je me décide à crever l’abcès. J’ai dis que c’était pas grave. Je l’ai dis mais je l’ai pas pensé. Au fond de moi, tout est devenu froid. La musique se faisait lointaine. Les rires des autres clients m’agressaient les oreilles. Alors j’ai dis que je rentrais, j’ai dis que j’allais retrouver Hope et ses amis. Mais là encore, j’ai menti. J’ai rien fais de tout ça. Je me suis retrouvée à errer dans les rues de la ville comme une âme en peine. J’ai mal aux jambes à force d’avoir marché. J’aurais pu me présenter au Doll’s et dire que finalement, je voulais bien travailler. Ou appeler Porter pour lui demander s’il n’avait pas besoin d’une fille de plus pour sa soirée. Mais j’ai rien fais de tout ça non plus.

J’ai rien fais. Je suis passée à 2024 assise sur un banc, à fumer une clope en regardant le feu d’artifice. J’ai éteins mon téléphone. De toute façon, qui m’aurait envoyé un message ? Hope a du fêter ça avec son meilleur ami et s’en fiche de sa sœur, maman doit être trop stone pour se rappeler que nous sommes le trente et un, Joseph a disparu depuis un moment. En partant, je me suis coupée d’Indiana et de Grant. Je crois que je ne me suis jamais sentie aussi seule qu’à cet instant. Ca éclate au dessus de ma tête. Des gerbes rouges, violettes et vertes. Des jeunes éméchés passent devant moi et me souhaitant bonne année. J’y répond d’un demi sourire en tirant sur ma cigarette. J’ai pas assez bu pour être ivre. J’ai pas assez bu pour oublier que Yoni m’a redonnée un peu d’espoir et de foi dans les relations amoureuses. Sauf que l’espoir, en vrai, c’est ce qu’il y a de pire. Parce que ça n’apporte rien de bon. Avant, je savais que je n’avais rien à attendre des mecs. Et que je pouvais très largement me passer d’eux pour mener ma barque. Puis il est venu avec sa franchise et sa gentillesse, il a tout foutu par terre. Je peux pas tellement lui en vouloir cela dit. C’est compliqué de monter quelque chose de sérieux avec une fille comme moi. Je vend mon corps pour payer les factures. Enfin, avant. Maintenant, je dois répondre au moindre claquement de doigts de Porter même si, heureusement pour moi, il n’est pas un boss trop emmerdant.

Je ne sais pas combien de temps je reste assise sur ce banc. Suffisamment pour voir la nuit devenir noire puis s’éclaircir un peu. Je me lève quand j’ai froid. Je me lève quand je sens que l’ambiance change. J’ai pas envie de rentrer. J’ai dis à Hope de pas m’attendre. Alors je me rend dans le bed and breakfast de ma dernière sortie avec Jethro. Je commence par prendre des bières au comptoir en tapant la discute avec le barman. Puis c’est le barman que je me tape. Après tout, je peux maintenant. Quoi que, je suis sûre que j’ai toujours pu mais en dépit de tout le reste, je crois que je suis une nana fidèle. Il doit être aux alentours de midi quand je me lève. Je prends une douche rapide et je remets mes habits de la veille. Mon collant est un peu filé, cela a du arriver quand est venu le temps de me déshabiller. Je ne dis pas au revoir, je ne laisse pas mon numéro non plus. Je ne sais même pas si je lui ai donné mon prénom, à ce type.

Je reprends mon errance dans les rues d’Edimbourg. Je me rend compte que le seul endroit où je pourrais aller en étant un peu prêt sûre de ne pas me faire éjecter c’est chez Jethro. Je pourrais aussi aller chez Yoni mais, pour une fois, je n’en ai pas envie. Je ne suis jamais allée chez Jethro et à vrai dire, notre dernière entrevue était assez étrange. Suffisamment pour qu’on n’ait pas communiqué depuis ce jour. Il m’a remerciée pour notre partie de jambes en l’air avant de m’embrasser. C’était chelou. Et surtout, ce n’était absolument pas la première fois que nous couchions ensemble. Je tergiverse et pourtant, c’est à Wester Hailes que je me retrouve. Je pourrais rebrousser chemin, des millions de fois, mais je ne le fais pas. Je soupire quand mon doigt s’écrase sur la sonnette. Quand j’entends la voix de Jethro rendue robotique par l’interphone. « Moi. Enfin, Eve. Ouvre. » Je sais pas s’il m’a entendue ou non. Je suis même pas sûre que l’interphone fonctionne beaucoup mais toujours est il que la gâche magnétique émet un son grave en se désactivant. Je pousse la porte et je me dirige vers les escaliers. J’ai regardé les noms sur les boites à lettres afin de savoir où me rendre. Je traîne un peu des pieds quand je débouche sur le couloir qui a des airs de film d’horreur.

Une porte est ouverte, laissant apparaître le propriétaire des lieux. La chemise est ouverte sur son torse, son cou porte les traces violacées d’une folle nuit et moi, je grimace. Pourquoi j’ai cru que je serais la bienvenue déjà ? « Bonjour à toi aussi. » Sympa, l’accueil. Je crois que je suis à deux doigts de faire demi-tour mais il s’efface pour me laisser passer. J’entre et me plante à la lisière du salon. Sur la table basse, un cendrier déborde de mégots. Je crois qu’il a fait la fête et qu’il doit seulement se réveiller. A en croire sa mine, la soirée fut bonne. « Je peux repasser si je dérange, tu sais. Je voulais juste... » J’arrête ma phrase. Je sais pas ce que je voulais. Je sais pas ce que je fous là, putain.




( sunsets )
and when you go away i still see you, with sunlight on your face on my rear-view


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