Sinking Past
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Dean Rosier
Dean Rosier
Emoji sourire qui pleure
Pseudo : Jeyith
Avatar et crédit : Alvaro Mel © Panic | Signa par ASTRA
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bruises + Diam Gvsr
Occupation : Tout jeune professionnel du sport automobile en devenir, Dean est pour l'instant dans un club de F4. Son père espère qu'il devienne très vite professionnel de F1, comme lui. Cependant, le jeune Rosier aimerait être ... libraire !
Âge : 22 Quartier : Dans une immense villa, à New Town. Chez papa et maman.
Situation familiale : Célibataire, fils du très célèbre pilote de formule 1 Thomas Rosier.
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis la naissance.
Don : Empathie :
Rester en contact physique trop longtemps avec une même personne aspire ses émotions négatives. L'autre personne se trouve allégée de sa négativité, mais Dean ressent une importante fatigue mentale et parfois même physique.

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Tes sujets RP : RP :
selfish + Liam

Mini :
your boy for the weekend + Charlie

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Mer 31 Jan - 18:26


All this love, I'm so choked up
I can feel you in my blood
All this lust for just one touch
I'm so scared to give you up


“Dean, ça ne veut rien dire, ne t’agace pas comme ça, elle a peut-être …” - “Peut-être quoi, Millie ?! Peut-être oublié, encore ?!”, je hurle en jetant rageusement les plats que j’avais cuisiné pour l’occasion. Millie essaie de me raisonner, mais je ne veux rien entendre, j’ai le cœur en miettes, qui brûle trop fort. Comment est-ce qu’elle a pu me faire ça, ce soir ? Je pensais qu’avec nos dernières discussions, les choses étaient un peu rentrées dans l’ordre. Je ne lui avait demandé que ça. Qu’une soirée. La Saint-Valentin, je voulais la surprendre, la faire rire et lui offrir un super cadeau. Mais voilà, encore une fois, elle ne viendra pas. Il est minuit passé, alors que j’explose dans la cuisine. Je jette tout, la décoration, les fleurs en legos, les plats, tout. Et quand j’ai terminé de tout jeter, je sens un énorme sanglot monter. C’est terminé. J’y arrive pas, elle y arrive pas, on y arrive pas. Il est temps d’arrêter les dégâts. Je ne peux pas forcer Liam a vouloir être avec moi, ou du moins, à vouloir s’impliquer dans sa relation avec moi. Parce que je suis pas très sûr de connaître l’origine du problème, mais l’implication est clairement défaillante, de son côté. Et je le savais. Elle m’avait prévenu. Naïvement, j’espérais qu’elle s’y mette avec moi. Je me recroqueville dans la cuisine et Millie vient me prendre dans ses bras : “Dean ! Oh, voyons, mon chéri …”. Elle a le ton qui oscille entre la colère et la tristesse. Si maman était là, ce serait dans ses bras à elle que je pleurerais. Mais maman n’est pas là, ils sont en Italie, avec papa, pour fêter leur anniversaire de mariage. Moi, j’aurais jamais l’occasion de fêter ça avec Liam. Je suis en larmes, dans les bras d’une vieille dame qui est davantage une grand-mère pour moi que mes propres grands-mères et je suffoque. J’ai trop mal au cœur, parce que je suis amoureux de Liam, mais je dois me rendre à l’évidence : ça ne fonctionne pas. Et je ne suis pas bien sûr que ça fonctionnera un jour.

Je me suis endormi ce soir-là, le cœur brûlant de colère et le ventre tordu de douleur. Et puis endormi est un bien grand mot, je crois que je n’ai somnolé que quelques heures. Le soleil est à peine levé, que je suis déjà debout, prêt à en finir avec cette journée. Pas de longue douche, pas de séance de sport, pas de petit-déjeuner équilibré, mon cul tout ça. A quoi ça sert hein ? Millie est déjà levée elle aussi et elle m’attrape par l’épaule : “Dean, mon chéri, ça va ? Elle t’a …”. Je dégage mon épaule de sa prise : “Non, sérieusement Millie, j’ai pas envie qu’on en parle, je veux juste qu’on oublie ça, d’accord ?”. Je veux juste mettre un terme à cette sensation qui brûle dans mon estomac depuis la veille. Elle ne répond rien, me regarde juste avec de grands yeux tristes. Mais je n’ai pas besoin de pitié ! Et ça m’énerve encore plus. Je pousse un cri de rage, avant de sortir : il fait froid ce matin. Mais pour ce que j’en ai à faire … J’entre dans ma C7, le moteur ronronne instantanément. Je devrais prendre le temps de me calmer et d’essayer de comprendre la situation. Mais je crois qu’il n’y a rien de plus à comprendre : Liam n’est pas venue. Elle m’a mis un lapin, le soir de la Saint-Valentin. Et j’en ai assez de ce manque de considération, j’en ai assez d’être … Toujours sur le bas côté, à un wagon de retard ! Mon pied écrase l'accélérateur, bien plus fort que ce que je voudrais. Je vois à peine les panneaux qui indiquent les limitations de vitesse. Et je ne sais pas si c’est à cause de ma vitesse, ou des larmes qui me brouillent la vue.

La quartier de Pilton se dessine et je reconnaîtrais entre mille cette foutue porte de garage. Tout comme je reconnaitrais entre mille la silhouette penchée au-dessus du capot de la voiture garée devant chez les Powell. Je me gare à l’arrache, je sors de la voiture sans prendre le temps de couper le moteur et je beugle presque : “Liam !”. Je suis complètement hors de moi. Les vestiges des larmes de cette nuit sont effacés par les nouvelles qui roulent sur mes joues. J’ai tout essayé : j’ai pris en compte ce qu’elle m’a dit. J’ai voulu organiser cette soirée parce que c’était notre première Saint-Valentin je … Ça aussi, c’était trop ? Ce soir-là aussi, elle stressait d’être avec moi ? Il faut que j’arrête le massacre : parce que cette relation est en train de tourner au vinaigre. Je ne suis pas le garçon contrôlant et toxique que décrit Liam. Je suis Dean. J’essaie toujours de faire en sorte que tout le monde aille bien et … cette fois-là, j’ai foiré. J’ai échoué. J’ai raté. Elle a l’air surprise de me voir et je ne peux pas m’empêcher d’être encore plus en colère. Arrivé non loin de la voiture, je claque un paquet cadeau dans le moteur qu’elle était en train de bidouiller : “Joyeuse Saint-Valentin, Powell.”. Mon ton est amer, rocailleux et je crois bien que si des serpents sortaient quand on parlait, des cobras sortiraient de mes lèvres. “J’ai même pas envie d’entendre ce que t’as à me dire. T’es désolée, t’as oublié, t’étais fatiguée, t’avais pas envie, j’en sais rien et tu sais quoi ?!”, je recule en écartant les bras : “J’en ai plus rien à foutre !”. Je me passe une main dans les cheveux et je secoue la tête, les mains qui s’agitent. “J’y crois pas … j’y crois pas ! Et t’es là tu … tu bricoles ?! Mais putain, j’suis quoi à tes yeux ?! Un chien ?! Est-ce qu’au moins j’ai le droit à un peu de reconnaissance ou je vais complètement me faire foutre ?!”, je crie, trop fort peut-être. Mais je crie. Je voudrais que Liam prenne conscience de ce que tout ça implique. Je voudrais qu’elle sache à quel point j’ai mal, je voudrais même qu’elle ressente ma douleur à cet instant. Mais je crois que c’est trop tard. Je la regarde, et j’essuie rageusement les larmes sur mes joues : “Je me fous de tes excuses. Je veux plus rien savoir. Liam … Toi et moi c’est terminé.”.

Ça m’arrache le cœur de lui cracher ça comme ça. Je voudrais instantanément faire un retour en arrière, mais voilà, je l’ai dit. Elle et moi, c’était pas fait pour marcher, je crois bien. J’ai le souffle qui se coupe, alors que je sens que je vais pleurer, encore. J’en ai marre de pleurer pour tout et n’importe quoi mais je crois que là, c’est de la tristesse. J’écoute même pas ce qu’elle à me dire et je retourne dans ma voiture. C’est terminé. Je rentre chez moi.

***

“Dee, ouvre. S’il te plaît, ne reste pas comme ça … Dean !”, la voix de Maya résonne derrière la porte depuis dix bonnes minutes. Elle est étouffée par le bruit de mes propres pleurs. J’arrive pas à croire que je viens de larguer Liam. J’arrive pas à croire que je viens de jeter ce que j’ai mis des mois et des mois à construire. J’ai regardé ma relation s’effondrer comme un château de cartes. A nouveau, Maya toque et je cède. Je viens lui ouvrir la porte, les yeux rouges et gonflés. Seulement, j’ai pas vraiment le temps de parler, que Maya se jette sur moi, m’entoure de ses bras et presse contre elle. Elle souffle : “Ça va aller Dean … Je suis là.”. Je me sens con. Mais j’ai pas la force de refuser le réconfort qu’elle m’offre à cet instant. Je ne peux pas croire que Maya soit uniquement une espèce de groupie, motivée seulement par son envie de me récupérer. Quand je suis tombé amoureux d’elle, à l’époque, je suis tombé amoureux d’une jeune femme pétillante, drôle et surtout gentille, qui aimait aider les autres. Qu’est-ce qui s’est passé entre temps ? Pourquoi la Maya qui m’enlace est un démon, une pâle copie de celle qu’elle était avant ? Elle a le ton doucereux : “Qu’est-ce qui s’est passé ? Millie m’a dit qu’elle n’était pas venue hier … ? Dean, ça peut plus durer tout ça, tu devrais …” - “Je l’ai quittée.”. Ma voix n’est qu’un souffle rauque. Je suis fatigué, irrité, blessé, triste. J’ai le cœur en miettes et j’ai pas envie de parler de ça avec elle. “Oh dios mio, c’est pas vrai !”, elle me pousse vers ma chambre, referme la porte derrière nous. “Ok, ok … Assieds-toi, et … Tu veux qu’on en parle ? Tu peux me parler Dean.”, elle attrape ma main dans la sienne, je la regarde, les sourcils qui se froncent. Elle a le visage souriant, presque tendre : “Je suis là, ça va aller. Tu te souviens quand on s’est séparés tous les deux ? Moi aussi j’ai  eu mal au cœur. Mais la douleur va passer. Et puis … Je serais là. Je vais t’aider à surmonter ça. On a toujours été plus forts tous les deux. Pas vrai ?”.

***

Maya ou une autre, c’était la même chose. Ma main se serre contre sa taille, tandis que ses soupirs s’échappent au rythme de mes coups de hanches. Mon monde brûle, mon monde s'effondre, mais Maya gémit sous mes attentions. Elle ou une autre, c’était la même chose. La porte s’ouvre, il me faut quelque secondes avant de comprendre que quelqu’un est entré. Je grogne, en reculant. Et je tombe nez à nez avec elle. Mon cœur s’arrête, je dis, le souffle saccadé : “Lils … ?”.






Can we slide ?
diam ☽ Deeply miss your love when I'm far away in another place, all that I dream of my chest is your pillow. Waitin' for your love you in all the ways in another place, all I'm thinkin' of just can't get enough.
Liam Powell
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Occupation : Étudiante en ingénierie mécanique, pilote semi pro en F3. En passe de finir ses études et d'entrer en F2. Avec la gloire et tout ce qui va avec.
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J'ai cramé tous les feux rouges
Et son cœur, j'l'ai écrasé
Et je porte un poids lourd
Rien ne pourra s'effacer
Je crois que j'ai fais l'tour


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Mer 31 Jan - 20:37



GRIS COEUR.

«-Mais ça, tu penses que ça va lui plaire ? » On est assis en tailleur dans un coin du boxe de ma voiture et Logan scrolle attentivement sur mon téléphone. Il a les sourcils froncés et il geint : «-Mais t’as les moyens ? T’as vu le prix ?» Je hausse les épaules. J’ai passé le dernier mois à faire des runs sur des paris extrêmement risqués pour pouvoir offrir à Dean ce weekend. J’ai bon espoir que ça nous aidera à nous retrouver.  Logan tapote nerveusement sur le téléphone, il détaille attentivement la superbe location que j’ai trouvé sur airbnb. C’est une petite maison adorable en plein centre de Milan, avec toutes les commodités très proches. Il y a une petite terrasse où mon petit ami pourra passer sa matinée à lire en buvant son café “avec une petite pointe de crème”, comme il le dit toujours. Il y a une immense chambre en mezzanine avec un lit en baldaquin comme dans les films de meufs qui passent à noël. La cour est pleine de grands arbres fruitiers dans des immenses pots en terre cuite. Les murs en pierres sont recouverts par le lierre. À l’intérieur, un très grand salon super coloré. Ça donne envie de s’y asseoir et de discuter pendant des heures sur les canapés rouges brique.

Je l’imagine déjà râlé parce qu’il n’a pas pu faire ses valises tout seul et que Millie lui a mit 50 nuances de chemises en lin car un homme, ça porte des chemises en lin, l’été. Ça me fait sourire bêtement, je crois. On a toujours su se retrouver quand on partait dans la maison de ses parents dans les Highlands pour un weekend juste tous les deux. Il a toujours dit qu’il aimerait bien m’emmener en voyage avec lui. Il adore voyager, mon Dean. Et je crois que ça sera la plus belle Saint-Valentin du monde. Je suis trop heureuse de faire ma première saint valentin comme ça. Marquer le coup, c’est super important. Surtout compte tenu du fait que notre relation bat de l’aile en ce moment. Je commence à me projeter avec Dean, et ce sont des choses qui ne me sont jamais arrivées avant. «-Tu imagines ? Lui qui est tout le temps en train de dire: gna gna gna Liam est pas romantique, gna gna gna BOUM 16 février en ITALIE, mon dude. Il va rien comprendre à sa vie. » Logan lève un sourcil. Il a l’air un peu surpris mais son sourire s’étire. «- Franchement, si ma meuf m’emmenait en Italie pour la saint-valentin, je serais trop content.» On rigole tous les deux et moi, je prends la réservation, un immense sourire aux lèvres.

***

On part demain. Je suis tellement excitée que je n'ai pas réussi à dormir de la nuit. J’ai fait et refait ma valise et j’ai vérifié plusieurs fois que j’avais bien mon passeport dans mon sac à dos. J’ai changé plusieurs fois la pochette avec nos billets d’avion. J’ai fini par choisir une belle enveloppe rouge en carton dans laquelle il y a les billets et plus l’imprimé de la réservation de notre airbnb ainsi qu’une note manuscrite qui souhaite une belle saint-valentin à mon petit ami. J’y ai écrit “Boom St-Valentinisé. On part en Italie. Tu t’y attendais pas à celle-là ! Je t’aime et j’ai gagné au jeu de la surprise. Bisous. Lils.” Je l’ai réécrite au moins cinq fois pour que ce soit lisible et un peu joli. Je suis en repos pour les quatres prochains jours et j’espère vraiment qu’il va comprendre que j’ai envie d’aller de l’avant avec lui. Je n’ai plus envie qu’on se dispute. Je n’ai plus envie de rester coincé sur tous les changements et toutes les disputes. J’ai envie qu’on soit un couple heureux. J’ai envie d’apprendre ce que c’est que de former un duo aussi particulier. Et puis j’aimerais bien lui prouver que nous deux, c’est plus solide que ce qu’il pense. J’espère que ce voyage nous aidera un peu dans ce sens. On aura de beaux souvenirs et peut-être qu’on arrivera enfin à nous détendre lorsqu’on est l’un avec l’autre. J’ai envie de voir Dean rire et sourire comme il le faisait avant.  Il y a quelques semaines à peine, il m’a dit qu’il avait déjà pensé à me quitter et ça m’avait un peu retourné l’estomac. J’avais envie de lui dire de ne pas le faire. Que tout irait mieux très vite. Mais je ne voulais pas gâcher la surprise non plus.

Je n’arrive pas à me calmer tant je suis excitée et pressée alors, je me suis dis qu’il valait mieux m’occuper l’esprit. J’ai des tas de trucs à réparer sur la vieille voiture qui traîne dans mon garage depuis des lustres et que je n’ai même pas pris la peine de toucher depuis mon entrée en F3. Avant, je retapais des voitures et je les revendais en un rien de temps. Maintenant, c’est de plus en plus compliqué d'achever ce genre de projets. Aujourd’hui, c’est une bonne journée pour m’en occuper. J’ai été super floue avec Dean sur ce que je faisais pendant les prochains jours pour être sûre et certaine de pouvoir lui faire la surprise. Je sais qu’il est en repos pendant trois jours parce que j’ai spécifiquement demandé à son  directeur de piste de le mettre en repos car je préparais une surprise pour lui. Mon plan est parfait. Millie m’a promis qu’elle garderait le secret quoi qu’il arrive et il y a trois jours, elle m’a assurée que les bagages de Dee étaient déjà prêts.

Je me repasse les étapes de ma surprise en chantonnant, penchée sous le capot de la voiture quand j’entends qu’on m’appelle. C’est la voix de Dean. Qu’est-ce qu’il fait là ?! C’est pas bon, ça. Je ne vais pas être capable de me retenir s’il vient me voir aujourd’hui. Et puis il est tôt, à cette heure-ci, il est habituellement à la salle de sport en train de devenir encore plus beau et plus musclé qu’il ne l’est déjà. Pourtant, Dean est bel et bien là. Il a l’air en colère et ça me fait froncé les sourcils. Encore ? Mais pourquoi ? Pourquoi ? J’ai vraiment tout fait comme il fallait, là. Il s’approche, il pose violemment un paquet directement sur le moteur et il me souhaite une joyeuse St valentin. Je lève un sourcil. Il a l’air tellement énervé qu’il pleure. Je reste un peu indécise quant à l’attitude que je suis supposée prendre. Pourquoi est-ce qu’il réagit comme ça ? Pourquoi est-ce qu’il est tellement en colère ? «-Dee ? Mais… La Saint-Valentin c’est ...» Il ne me laisse pas terminer ma phrase. Il a pas envie d’entendre ce que j’ai à dire ? Il me dit que j’ai encore oublié… Que j’ai… Hein ? Mais non. Non, je n'ai pas oublié. Je sens mon cœur se serrer dans ma poitrine. J’ai vérifié quinze fois ce matin, les billets d’avion sont bien pour demain. On décolle à 10H56 exactement. Il hurle. Il hurle.

Il hurle.

Et moi, je ne comprends rien à ce qu’il se passe. J’essaie d’en placer une, je tente de rétorquer des choses mais rien n’y fait. Il ne m’écoute pas. «-Mais j’ai p….» Il me coupe de nouveau. Il hurle que je le traite comme un chien. J’ai la tête qui tourne un peu.  Je l’ai noté partout. J’ai un réveil sur mon téléphone, une alarme sur ma montre, et mon réveil pour demain est déjà allumé. J’ai eu Millie au téléphone et le chef de piste par mail. Je n'ai pas raté la Saint-Valentin. J’ai déjà tout prévu. Lui, il se sera levé tôt pour me préparer une surprise et moi, je vais lui annoncer que non, on part. Et puis ensuite, il va me prendre dans ses bras, me faire tourner et rire comme un idiot en me disant : “C’est trop bien, Lils ! C’est trop cool !” Et ça va tout réparer. Tous les derniers mois vraiment nazes qu’on a passé tous les deux. Ça va tout réparer. J’ai tout prévu, moi. J’ai tout prévu. Il va être tellement surpris et tellement heureux. J’ai tout prévu, putain.  Je secoue la tête. J’aimerais bien me défendre.

Et puis il m’arrête. De nouveau.

«- Je me fous de tes excuses. Je veux plus rien savoir. Liam … Toi et moi c’est terminé.» Quoi ? Je sens mes épaules qui s’affaissent. Je secoue la tête alors qu’il tourne déjà les talons. J’ai les jambes qui s’activent pour le suivre et je sens ma gorge qui se noue. Ça devait être un weekend parfait. «- Dee ! Non mais attends ! Dee !» Il remonte dans sa voiture sans m’accorder d’attention. «-Mais putain, la saint valentin c’est demain, Dean !! J’ai pas…» Sa voiture redémarre, il avance dans l’allée et je crois que je n’ai jamais été aussi frustrée par une dispute de ma vie. Je secoue la tête. Ça me met en colère qu’il ne prenne même pas la peine de m’écouter quand je lui parle. Je n’ai même pas pu lui dire quoi que ce soit. Il m’a complètement ignorée. «-Bah très bien ! Va t’en. » Je hurle dans l’allée. «- Tu vas t’en mordre les doigts ! » Je sais pas trop ce que je raconte. J’ai le cœur qui vacille un peu mais… je me dis qu’il va me rappeler dans une heure et me dire qu’il s’est trompé de date et qu’il est vraiment désolé. Il va être nerveux et me dire que Millie lui a tout balancé et probablement me proposer de dormir chez lui pour qu’on parte demain. Je lui sortirais qu’il est dramatique à la prochaine Saint-Valentin.

***

Ça fait une heure. J’ai pas de nouvelles. Je suis assise sur mon lit, les yeux rivés sur l’écran éteint de mon téléphone dans l’attente d’une explication ou d’un mot au moins. Je fais les cent pas et je cherche une théorie qui expliquerait son attitude de ce matin… Peut-être que ça fait partie de sa surprise à lui. J’en sais rien. C’est bizarre. Il m’aurait téléphoné, non ? Pourquoi il ferait ça ? Et puis, Dean est horrible comme acteur. Il n'est pas capable de se faire pleurer sur commande. Encore moins de hurler avec une telle intensité s’il faisait une blague.  Je tourne en rond. Je ne comprends vraiment pas ce que j’ai fais de mal et j’ai même pas pris la peine d’ouvrir son cadeau. Je suis paralysée. J’ai les yeux rivés vers mon sac à dos qui est tout contre ma valise. J’ai les yeux qui piquent. Ça ne peut pas se terminer comme ça.   J’attrape mon téléphone, je check la date. On est bien le 15, pourtant… Alors pourquoi ? Pourquoi est-ce que j’ai un sale pressentiment qui me tend la colonne vertébrale ? Pourquoi est-ce que j’ai l’impression que j’ai oublié quelque chose de très important ? J’ouvre mon calendrier.  Et là, je comprends. La Saint-Valentin, c’est pas le 16. La Saint-Valentin, c’était le 14.  Putain comment j’ai pu me tromper de date ? Comment je me suis démerdé pour intégrer ça à la mauvaise date ? Comment est-ce que je peux être aussi stupide parfois ? Je saute de mon lit et puis je cours vers l’entrée de mon garage pour y attraper ma veste. Je prends mon sac à dos et ma valise qui trônent pas loin de mon canapé et je les hissent dans ma voiture avec une immense couverture.

Il faut que j’explique à Dean. Ok, il sera peut-être un peu en colère et peut-être qu’il va bouder mais, il sera content de savoir que c’est pas parce que je ne l’aime pas. Il va comprendre ce qu’il se passe et puis demain, ce sera passé. J’ai un poids sur l’estomac lorsque je prends la route. Peut-être qu’il me pardonnera plus facilement si je ramène un petit truc à manger.  Et puis j’ai faim. J’étais tellement excitée de partir en voyage que j’ai oublié de prendre mon petit déjeuner ce matin. Je passe par le drive du Mcdo et je conduis rapidement jusqu’à chez Dean en espérant qu’il n’est pas sorti parce qu’il est en colère. Sa voiture est dans l'allée. C’est une super nouvelle. Je suis sûre qu’il va se calmer quand il verra l’enveloppe.

Je sonne à la porte de la grande maison des Rosier et c’est Mme Rosier qui m’ouvre et qui me fait un immense sourire. Il y a des valises dans le hall d’entrée et elle se penche pour me faire la bise. «- Bonjour madame Rosier… Désolée, je viens à l’improviste… Je voudrais parler à Dean…» Elle secoue la tête et puis elle me recoiffe, un grand sourire aux lèvres. Monsieur Rosier ne lève même pas vraiment les yeux vers moi. Elle m’indique les escaliers et je hoche la tête en inspirant. Je me répète que tout va rentrer dans l’ordre. Ce n'est pas mon style de m’effondrer après une dispute. On va se réconcilier et manger des burgers en riant de tout ça. (J’espère.)

***

Derrière la porte, j’entends des sortes de grognements étranges. Je me demande si Dean pleure encore. Il y a des souffles. C’est bizarre. On dirait qu’il n’est pas tout seul à pleurer. Je frappe à la porte, mais ça ne répond pas alors j’ouvre. Je brandis le sac. «-Deedee ? Écoute… Tout ça c’est…» Ma voix se brise. Plus aucun son n’arrive à franchir la barrière de ma gorge. Elle reste coincée, et forme une boule qui semble me couper la respiration. Je crois que je n’entends même pas le sac qui s’écrase sur le paquet flambant neuf des Rosiers. J’entends à peine le soda qui crépite et qui mousse sur le sol et sur mes chaussures. J’entends presque mon cœur éclaté en million de petits morceaux de verre en plein milieu de ma poitrine. Je comprends ce que veut dire l’expression :”mon coeur saigne”. Je crois que je fais une hémorragie. J’ai la tête qui tourne. Le choc est trop violent et mes pensées n’arrivent même pas à former une vraie phrase. J’ai simplement le temps de cligner des yeux et déjà des larmes me brouillent la vue. Il est nu et elle aussi. Ils sont debout tout penchés sur la commode. Il a le souffle lourd et elle geint. Il a les muscles tendus. Son tatouage tout neuf de sans visage s’agite et lui serre la taille.

Et moi je suis là. Perdue et terrifiée. Le cœur en mille morceaux. En apnée. Il se tourne enfin et c’est comme un second coup de poignard lorsque nos regards se croisent. Je crois que je vais perdre connaissance. J’ai l’impression qu’on m’a mis un coup de massue sur la tête. Elle aussi, elle se tourne. Elle a comme un sourire victorieux.  Je cherche mon lapin du regard. Il trône sur le lit du jeune homme. Je ne veux pas qu’il reste là. Je ne veux pas rester là non plus. Je ne prends même pas la peine d’enjamber le sac qui s’est déversé par terre et je vais récupérer ma peluche. Je n’entends pas la voix de Dean. Il y a un bruit sourd qui bourdonne dans mes oreilles. Je reprends enfin mon souffle dans un gémissement affreux de douleur. Je ne crois pas m’être déjà entendu geindre comme ça. J’ai les joues froides et trempées. Ça coule et ça mouille carrément le col de mon hoodie. Je quitte rapidement la chambre après avoir récupérer ma peluche dans mes bras. Je veux partir. Je veux partir. Je sens mes jambes qui s’activent.

Comment est-ce qu’il a pu faire ça ?







Au singulier
 À qui t'écris quand tu t'ennuies ?☽
Moi j'ai du mal à t'oublier, du mal à me dire que c'est mort
Du mal à me dire que c'est toi, du mal à comprendre comme c'est fort
Dean Rosier
Dean Rosier
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Situation familiale : Célibataire, fils du très célèbre pilote de formule 1 Thomas Rosier.
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis la naissance.
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Rester en contact physique trop longtemps avec une même personne aspire ses émotions négatives. L'autre personne se trouve allégée de sa négativité, mais Dean ressent une importante fatigue mentale et parfois même physique.

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Sam 10 Fév - 18:33


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“Toi et moi, on était bien tous les deux. Jamais tu ne t’es senti comme tu te sentais avec elle. Tu as pris la bonne décision, Dean.” Mon coeur se serre. Je ne crois pas que j’ai envie d’entendre ça. Je ne suis pas sûr d’avoir pris la bonne décision, mais mon téléphone reste silencieux. Je crois que j’espérais que Liam me retienne, qu’elle arrête de nier qu’elle n’avait pas oublié. Mes larmes coulent toutes seules, inlassablement et Maya les essuie, avec une patience que je ne lui connaît pas. Sa voix est douce, son ton est presque maternant : “Tu te berçais d’illusions, cette fille ne t’aimait pas Dean. Je crois qu’elle en a simplement eu marre que tu insistes avec tes sentiments et elle a accepté de sortir avec toi. Mais on ne peut pas forcer les gens à tomber amoureux, tu comprends … ?”. Je secoue la tête. Je refuse de croire que Liam faisait semblant. Même si c’est vrai qu’en y réfléchissant, elle me traitait davantage comme un ami que comme son petit-ami. Mais c’est normal, c’était la première fois que c’était aussi sérieux pour elle. C’était la première fois que quelqu’un insistait autant pour sortir avec elle et puis, moi, c’était pas que pour le sexe. À vrai dire, je crois que je me fichais du sexe avec Liam. Enfin, non. Mais il y avait tellement plus que ça. Il y avait ses rires, ses grimaces, ses grognements de plaisir quand elle mangeait un truc. Il y avait ses étreintes et la façon si particulière qu’elle avait de m’appeler “Dee”. Il y avait tous ses rêves de devenir le meilleur pilote, il y avait les weekends à la campagne et puis les quelques soirées occasionnelles tous ensemble, ou malgré les regards parfois indiscrets, elle attrapait ma main pour la serrer maladroitement. La main de Maya glisse sur ma cuisse, elle cherche mon regard. Je la repousse, renifle. Je voudrais qu’elle s’en aille et qu’elle me laisse admirer le tas de cendres que je viens de créer. Mais elle ne part pas, d’ailleurs, elle le dit : “Je ne te laisserais jamais tomber, moi, tu le sais ça ?”. Ses lèvres rejoignent ma joue : “Dean, tu n’étais rien d’autre que son ami. Bien sûr qu’elle s’en fiche de la Saint-Valentin … Si tu veux mon avis, je pense qu’elle préférait la passer à son club, avec … Comment est-ce qu’il s’appelle déjà ? Ah, oui. Logan.”. Mes muscles se crispent à l’évocation de ce prénom. Je crois voir un sourire mesquin sur les lèvres de Maya, mais il est vite remplacé par une moue, qui oscille entre tristesse et inquiétude. “Elle ne t’aimait pas.”, elle souffle, son nez qui se frotte lentement contre le mien. Mais si elle ne m’aimait pas, pourquoi est-ce qu’elle se serait donné la peine de sortir avec moi ? Pourquoi est-ce qu’elle m’aurait avoué que Maya la rendait jalouse ? Pourquoi est-ce que … Ça ne colle pas. Et ça colle à la fois. Parce que si elle m’aimait, elle n’aurait pas oublié si souvent. Si elle m’aimait, elle n’aurait pas oublié. Et puis, comment est-ce qu’elle a pu oublier sa propre surprise ? Trop de choses ne collent pas et le parfum à la vanille de Maya me colle un foutu mal de crâne. “Maya …”, je souffle, en reculant le visage. Sa main se glisse contre ma nuque et elle souffle : “Laisse-moi te montrer ce que c’est, que d’être aimé.”. Tout à coup, elle presse ses lèvres contre les miennes. Et la descente aux Enfers commence.

***

Je n’ai pas entendu mes parents rentrer de leur voyage. Je pensais qu’ils resteraient plus longtemps en Italie, après tout, ils mettent toujours un point d’honneur à bien fêter leur anniversaire de mariage. Alors je ne comprends pas vraiment pourquoi ils sont là. Maman accueille Liam avec un sourire, elle est surprise de la voir, mais contente. Maman adore Liam, contrairement à papa qui la déteste. “Bonjour Lili ! Dean doit être dans sa chambre j’imagine, comme d’habitude.”, elle la recoiffe, un sourire aux lèvres, avant de la laisser passer. Je crois qu’elle comprend que c’est urgent, parce que Liam ne vient jamais à l’improviste.

Et je n’entend pas la porte s’ouvrir, je ne capte pas immédiatement que quelqu’un a fait irruption, je n’entends même pas l’affectueux surnom que Liam me donne. Pourtant, quand mon regard croise enfin le sien, j’ai l’impression que mon âme a été replacée de force dans mon corps et je fronce les sourcils. Je ne réalise pas immédiatement ce qui vient de se passer, je ne réalise pas immédiatement que je viens d’exploser notre relation, sa confiance, tout, d’un seul coup. Maya se couvre à peine sur la commode, elle a un sourire qu’elle n’arrive plus à dissimuler cette fois. Je recule vivement, quand enfin je prends conscience de ce que je viens de faire : “Non …”, je souffle, le cœur qui rate quelques battements. Liam récupère son doudou, je me rhabille à la va vite, j’enfile mon boxer, je veux parler, mais je ne sais pas quoi dire. “Liam, je … Non, attends … !”, quoi ? “c’est pas ce que tu crois ?”. C’est totalement ce qu’elle croit. J’ai couché avec Maya. La poche de Mcdo se déverse sur le parquet de la maison et il n’y a que le bruits de ma respiration et des sanglots de ma copine qui troublent le silence. Elle s’en va, avant que j’ai eu le temps de l’approcher. Je cherche mon jean, que j'enfile à demi, avant de lui courir après. “Liam ! Attends ! S’il te plaît, Lils, attends … !”, je crie, alors que mes pieds nus martèlent le marbre des escaliers. Elle est déjà en bas, c’est maman qui la réceptionne, les sourcils froncés : “Mais … Enfin, qu’est-ce qui se passe ?!”. Son regard se lève vers moi, à moitié nu. Je sens qu’elle a des dizaines de questions, mais qu’elle attend une explication. Sauf que je n’ai pas le courage de dire à voix haute ce que je viens de faire : “Liam, s’il te plaît, on … On peut discuter je …”. Je panique. Comment est-ce que j’ai pu faire un truc pareil ? Si elle ne m’aimait pas, elle ne pleurerait pas comme ça ! Bon sang, mais quel con ! Maman la met un peu derrière elle, comme pour m’empêcher d’approcher : “Qu’est-ce qui s’est passé, Dean ?”. Elle n’a plus vraiment le ton gentil, papa s’approche, curieux. Et en haut des escaliers, Maya débarque, royale, enroulée dans un kimono qu’elle ferme mieux en voyant mes parents. Maman prend un air horrifié, papa détourne le regard et quitte la pièce. Moi, j’ai le regard fixé sur Liam. Ou les miettes de Liam. “Lils, s’il te plaît, je … Je suis désolé …”, je souffle, comme si ça pouvait effacer ce que je viens de faire.






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Et je porte un poids lourd
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Sam 10 Fév - 19:45



GRIS COEUR.

C’était supposé être un simple malentendu. Juste un malentendu qu’on aurait réglé autour d’un burger plein de graisses saturées. Dean était supposé rire un peu de moi et être quand-même un peu content de ma surprise. On devait partir en voyage demain. J’étais trop contente de voyager pour la première fois à l’étranger en sa compagnie. On allait passé le meilleur weekend de notre vie, dans la maison la plus adorable de Milan et même si Dean a déjà été en Italie, je crois qu’il n’a jamais été à Milan. J’étais sûre que tous nos doutes seraient réparés. Et j’ai tout préparé pour qu’on puisse enfin dépasser cet état bizarre dans lequel notre quotidien stressant nous met. Je crois que j’avais prévu de faire un long discours à Dean. Je voulais lui expliquer que j’ai du mal mais que je l’aime et que c’est bête mais, ces six derniers mois ont changé ma vie. Je voulais aussi qu’il sache que moi, je ne pensais pas être capable de vivre une telle histoire. Il m’a fait découvrir des émotions que je ne connaissais même pas avant de le rencontrer. J’ai découvert tellement de choses à propos de moi. Des trucs qu’il ne soupçonne même pas, je crois. Il a jamais semblé se rendre compte qu’il était complètement en train de me changer moi en tant que personne. C’est la première fois de ma vie que je fais des trucs en fonction d’autre chose que moi-même. Je dirais pas que je suis égoïste mais, j’ai toujours mis mes propres projets avant tout le monde. Dean il me donnait envie d’avoir des projets pour nous. Pas juste pour moi. Il me donnait envie d’être avec lui. J’ai jamais été solitaire mais, avant Dean, j’avais pas envie de tout vivre avec une seule et même personne. Peu importait avec qui j’étais, tant que c’était des gens que j’aime, j’avais pas réellement de préférence. Faire du saut à l’élastique avec Parker ou avec Harry, c’était pareil. Ça me rendait heureuse de la même façon… Depuis que je connais Dean, j’ai l’impression que tout est vraiment dix fois mieux lorsqu’il est là. Même le sport auto. Tout est mieux…

Non.

Tout était mieux. C’est pas pareil. Et surtout, je crois que je ne réalise même pas l’intensité de l'impact que cette journée va avoir sur moi. Mon corps réagit avant même que mes pensées aient pu former une idée cohérente. J’ai une réaction épidermique. C’est comme si tout mon être était dans l’urgence. Mon sang circule plus vite, mon cœur bat à tout rompre. Si fort que j’ai l’impression qu’il va être expulsé hors de moi-même. J’ai toujours été assez rapide mais là, je crois que je vole presque jusqu’en bas des escaliers, même avec la vue brouillée de larmes. Je suis rapide. Je ne veux plus entendre sa voix. Il me demande d’attendre et moi, tout ce que je veux, c’est mettre de la distance entre nous. J’ai la nausée. Je suis presque sûre que je vais vomir. Je me sens faible et je n’arrive même pas à être en colère. Je suis sûre qu’à ma place, il y a des tas de filles qui hurleraient, casseraient tout dans sa chambre, demanderaient des comptes et feraient une esclandre. Mais non. Parce que le pire je crois, c’est que je comprends très bien qu’il l’ait fait. Ça me rend malade parce que ça me renvoie à tous mes échecs. Ça me renvoie à ma peur de l’intimité et la panique que je ressens à chaque fois qu’on s’apprête à se rapprocher. Ça me rappelle que je ne contrôle rien, pas plus que les émotions qui me traversent à l’instant. Je me sens petite. Et incapable.

Je crois que je me prends en pleine face tout ce que j’ai toujours cherché à éviter. Je riais en disant que je n’étais pas faite pour les relations mais la vérité c’est que je n’y réfléchissais même pas. Et quand je me suis engagée, j’ai eu l’espoir que les choses tournent bien. Passé un mois, je commençais à me faire à l’idée que ce n’était pas parfait mais qu’on pourrait quand-même avoir une belle histoire. J’ai commencé à croire à ce qu’il me promettait : une histoire rien qu’à nous et qui ne ressemble à aucune autre. J’y croyais, moi. Même au plus mal,  j’ai jamais pensé à abandonner parce que j’avais un nouvel objectif qui rejoignait les autres pans de ma vie. Je ne nous visualisais pas particulièrement dans l’avenir mais je ne nous visualisais pas non plus l’un sans l’autre. C’est un peu comme toutes mes autres relations. C’est immuable jusqu’à ce que ça ne le sois plus. Je suis encore rattrapée par ma propre condition.

Et je m’en veux.


Habituellement, je ne suis pas du genre à pleurer des litres mais là, je ne le contrôle même pas. J’imaginais qu’on était un peu comme ces légos qu’on met un million d'années à construire et qui ne ressemblent à rien pendant les deux cents premières pages du manuel d’instruction. À la fin, je me disais que ce serait peut-être beau et sacrément classe. Je nous imaginais heureux à la fin. Je n'ai jamais pensé à notre séparation. J’étais pas non plus trop inquiète des déboires de cette relation. J’ai peut-être été trop laxiste avec moi-même. Et peut-être aussi que c’était simplement la fin la plus probable. J’aurais pas dû le croire quand il m’a dit que c’était terminé avec Maya. J’ai de nouveau une remontée acide dans la gorge.

Je me cogne contre madame Rosier. J’essaie de me détourner pour ne pas qu’elle voit que je pleure à chaudes larmes mais, elle se saisit de mon visage. J’entends la voix de Dean juste en haut des escaliers. Il me demande d’en discuter. Il dit qu’il est désolé. «-Je me suis trompée de date...» Je geins d’une voix tiraillée de douleur. «-Je pensais que c’était le seize… Je croyais que... » Je ne sais pas pourquoi je dis ça à sa mère. Je crois que je n’ai pas envie qu’elle pense que j’étais une très mauvaise petite amie.  Je ne sais même pas si elle m’entends correctement. J’ai la voix tellement étouffée par les larmes que j’ai du mal à aligner correctement mes mots. «-Je pensais que... ». En haut, il y a des pas qui rejoignent Dean et je ne peux pas m’empêcher de regarder. Comme un crash violent sur l’autoroute, qu'on ne peut pas s’empêcher de regarder malgré la violence de la scène. Elle réajuste son kimono et je geins un peu plus. Comment est-ce que j’ai pu ne pas le voir ? Est-ce que c’est un truc qui dure depuis longtemps ? Il avait l’air… bien avec elle. Bien sur elle. Et elle avait l’air bien sous lui. Je ferme les yeux et je crois les voir danser l’un sur l’autre sous mes paupières. J’ai envie de me crever les yeux. Elle s’adresse à lui mais lui, il s’adresse à moi. Je détourne le regard vers la porte. Je veux partir. «-Je veux partir. S’il vous plaît. Je veux… Je veux m’en aller.  » Je veux que ça arrête de faire mal.







Au singulier
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Moi j'ai du mal à t'oublier, du mal à me dire que c'est mort
Du mal à me dire que c'est toi, du mal à comprendre comme c'est fort
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Situation familiale : Célibataire, fils du très célèbre pilote de formule 1 Thomas Rosier.
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Rester en contact physique trop longtemps avec une même personne aspire ses émotions négatives. L'autre personne se trouve allégée de sa négativité, mais Dean ressent une importante fatigue mentale et parfois même physique.

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Lun 4 Mar - 16:36


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Je n’arrive pas à appuyer sur le frein. J’ai trafiqué ma propre voiture et rien ne l’arrête, elle fonce dans le mur, sauf que maintenant, je voudrais l’éviter. Parce qu’il y a un passager avec moi et je ne veux pas faire de mal à ce passager. Mes choix, mes décisions, ne doivent impliquer et blesser que moi. Pas les autres. Pas Liam. Surtout pas Liam. Ça me prend quelques secondes avant de réaliser ce qui vient de se passer, la scène à laquelle elle vient d’assister. Les soupirs de Maya résonnent encore dans mes oreilles, quand je me rhabille pour courir après la fille dont je suis amoureux. J’ai tout gâché et il est bien trop tard pour rattraper le tir. J’ai tout gâché. Je sais que je venais de mettre fin à cette relation, mais … Vraiment, Dean ? Comment est-ce que j’ai pu faire ça ? Pourquoi est-ce que je ne me suis pas dit que c’était une idée de merde ? Je crois que sur le moment, j’étais trop en colère pour me rendre compte des limites que j’étais en train de franchir. Et de la même manière que les garçons qui ont fait ce genre de trucs à mes amies me dégoûtent, je me dégoûte. J’éprouve un tel dégoût pour moi à cet instant, que le simple fait d'entendre ma voix l’appeler m’insupporte. Liam se heurte contre ma mère, qui s’inquiète immédiatement de son état. Je n’entends pas ce que Liam raconte à ma mère, mais maman me garde à bonne distance, d’un simple regard noir. De ses pouces, elle essuie les joues de Liam et puis, Maya apparaît, à demi-nue dans un kimono et j’ai envie de lui hurler de s’en aller. Si mes parents n’avaient pas été là, j’ignore quelle remarque cinglante elle aurait lancé à Liam. Et quelle voix mielleuse elle aurait prit pour me dire de retourner avec elle. Ma respiration est saccadée, parce que je suis en train de paniquer. Je voudrais effacer cette journée. Je passe une main dans mes cheveux et j’ouvre la bouche, mais maman me coupe : “Liam, je comprends que tu aies envie de partir, mais s’il te plaît, va boire un verre d’eau dans la cuisine d’abord. Essaie de te calmer, je ne vais pas te laisser prendre la route dans cet état … Viens avec moi, ma puce. THOMAS, tu gères ton fils et Maya. Et MAYA, va te rhabiller. IMMÉDIATEMENT.”.  

“Maman, je …” La porte de la cuisine se referme sur elles, malgré les protestations de Liam qui voudrait juste quitter la maison. Je sais que maman va la laisser partir, qu’elle veut juste être sûre que Liam n’aura pas d’accidents de voiture ou de moto, qu’elle appelle quelqu’un pour venir la chercher. Maya déguerpit sous les ordres de maman et je m’assois dans les escaliers en marbre, les épaules qui s’affaissent. Papa se pointe devant moi, je crois bien qu’il ne sait pas vraiment quoi dire. On sait tous les deux que maman veut qu’il me remonte les bretelles, mais je crois bien que cette situation l’arrange : papa trouvait que Liam me détournait de mes objectifs. Enfin, des objectifs qu’il a pour moi, surtout. Il enfourne ses mains dans ses poches et il se racle la gorge : “C’est moche Dean. C’est très moche.”. Il n’y a pas vraiment de conviction dans sa voix et je sens qu’il va me dire qu’il faut que je me concentre sur le sport auto, maintenant. Je lève les yeux vers lui. Je vois trouble, à cause des larmes qui les inondent. Je pleure souvent, mais pas devant mon père. Il n’a jamais trop aimé ça et je ne suis pas à l’aise d’exprimer mes émotions devant quelqu’un qui me voit uniquement comme un pilote et plus comme son enfant. Sauf que là, c’est plus fort que moi : “Papa j’ai … J’ai tout gâché !”. Ma voix se brise sur la fin de ma phrase et j’enfouis ma tête entre mes bras pour pleurer. Ouais. J’ai le culot de pleurer. Encore. Alors que je suis celui qui vient de briser non seulement une relation, mais aussi et surtout une personne, sa confiance, son égo. J’ai les muscles qui tremblent, j’ai envie de disparaître. Et je suis frappé, constamment, par l’air de Liam lorsque j’ai tourné les yeux vers elle. Et puis ses larmes et … Je ne l’avais jamais entendu pleurer comme ça. Je crois bien n’avoir jamais vu Liam pleurer. Je me déteste. Je me déteste. Je me déteste.

Une main se pose sur mon épaule et je sens qu’on m’étreint. Je n’ose pas lever les yeux : c’est papa. Ça me fait pleurer davantage. Il souffle : “Tu es une personne Dean. Tu fais des erreurs. Le choc passé, ça ira mieux. Pour elle aussi, va.”. C’est maladroit. Mais ce sont les mots de mon père, alors je ne sais pas si on pouvait s’attendre à mieux de sa part. Je suis surpris, parce que je pensais qu’il aurait sauté sur l’occasion pour me dire d’aller me changer les idées dans une f3, que Liam ne faisait que me ralentir et me détourner de mes objectifs. Mais il a la gentillesse de garder ces réflexions pour lui. Peut-être que j’y aurais droit demain ? La porte de la cuisine s’ouvre à nouveau, je me redresse pour voir Liam, mais elle n’est pas là. Maman est en colère, elle a les joues rouges : “Dean Thomas Finnigan Rosier.”. Elle prend le temps de détacher chaque prénom les uns des autres. Je crois bien qu’elle est blessée, mais je dois bien avouer que pour l’instant, je suis incapable de lire les émotions des autres. Papa me lâche, il dit : “J’étais justement en train de …” - “De lui dire d’aller faire de la voiture ? Ce n’est pas le moment Thomas.”. Elle ne laisse pas le temps à mon père de se défendre : “Liam est partie. Est-ce que tu réalises ce que tu viens de faire, Dean ?! Mais bon sang, qu’est-ce qui t’as pris ?!”.

Je ne sais plus vraiment combien de temps je suis resté là, sous les cris outrés de maman. Tout ce que je sais, c’est qu’une fois retourné dans ma chambre, j’ai téléphoné à Charlie : “Charlie j’ai … j’ai merdé.”.






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