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Dean Rosier
Dean Rosier
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Pseudo : Jeyith
Avatar et crédit : Alvaro Mel © Panic | Signa par ASTRA
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Occupation : Tout jeune professionnel du sport automobile en devenir, Dean est pour l'instant dans un club de F4. Son père espère qu'il devienne très vite professionnel de F1, comme lui. Cependant, le jeune Rosier aimerait être ... libraire !
Âge : 22 Quartier : Dans une immense villa, à New Town. Chez papa et maman.
Situation familiale : Célibataire, fils du très célèbre pilote de formule 1 Thomas Rosier.
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis la naissance.
Don : Empathie :
Rester en contact physique trop longtemps avec une même personne aspire ses émotions négatives. L'autre personne se trouve allégée de sa négativité, mais Dean ressent une importante fatigue mentale et parfois même physique.

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selfish + Liam

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Dim 17 Mar - 12:56


Counting the hours, counting the seconds
‘Till i can feel your bones
There is a diamond on your pillow
When you’re coming home


C’est drôle comme le temps semble s’écouler lentement, sans elle. J’ai l’impression de sentir les stigmates du temps s’ancrer dans ma peau, à mesure que les secondes défilent. Tu sais, ça fait très exactement quarante cinq jours que j’ai tout explosé. Un mois et seize jours, si on veut avoir une idée plus concrète. Ça fait un mois et seize jours que j’ai l’impression qu’on m’a amputé le cœur, que tout à un arrière goût fade et que je m’accroche aux maigres contacts que je peux avoir avec Liam, par SMS. Je sais que Charlie essaie de me booster, de me dire de ne rien lâcher, que je finirai probablement par la reconquérir, mais … est-ce que je mérite de reconquérir Liam ? C’est ça la vraie question. Après ce que j’ai fais, est-ce que je mérite de rester dans sa vie ? J’ai envie de lui faire des milliers de promesses, que je me sais capable de tenir. Par exemple, j’ai envie de lui dire que j’ai trouvé une solution à nos problèmes de communication : on pourrait se faire aider. Par quelqu’un qui connaît vraiment ce genre de problématiques et qui est payé pour les traiter. J’ai cherché un peu sur internet et même si ça me fait bizarre de me dire qu’une thérapie de couple est sûrement la solution, je suis prêt à le faire. Pour elle. J’ai envie de grandir, j’ai envie d’être quelqu’un de meilleur. Je veux œuvrer chaque jour pour un seul et unique objectif : la faire rire, la rendre heureuse. Je me suis longtemps lamenté sur mon sort, en disant que je n’avais pas trouvé « la flamme » qui me maintenant en vie. En réalité, la flamme, c’était Liam et j’ai écrasé les braises du bout de ma chaussure. Je déteste rester comme un con à fixer le plafond. Je déteste avoir envie de me bourrer la gueule pour échapper à la douleur que c’est d’imaginer une vie sans elle. Et je déteste entendre tout le monde me dire que je l’ai bien cherché. Parce que crois-moi, je sais. Je sais que je mérite tout ça. Et pour être tout à fait honnête, même si je veux absolument me faire pardonner, je ne sais pas du tout si à la place de Liam, j’en aurais la force. Je me trouve injuste, immature, stupide et égoïste. Et je refuse d’être ça. Je ne veux pas être ça. Finalement, je crois que la personne que j’ai le plus déçue sur ce coup-là, c’est moi-même.

Je suis en train de scrolle les annonces d’appartement, mais rien ne me plaît. Je sais que j’ai des goûts de luxe, mais j’imagine la vie à deux dans ce futur appart’ et tout est trop petit. Je voudrais que Liam ait un espace bien à elle, un endroit où elle pourrait jouer durant des heures aux jeux vidéos. Et puis, bien sûr, il faudrait un petit accès à l'extérieur pour Billy, parce qu’il deviendrait dingue s’il restait trop longtemps à  l’intérieur. Je planifie ma vie sur une histoire que j’ai moi-même tuée. C’est tristement ironique. Je soupire et pose mon téléphone, résigné. Je ne trouverais rien à mon goût ce soir. Le garage de ce loft est beaucoup trop petit pour nos voitures, de toute façon. La porte de ma chambre s’ouvre et je lève les yeux vers la silhouette de mon père, les sourcils froncés. Il est déjà vêtu de son costard et il a l’air pressé : “Dean, bon sang ! Habille-toi ! Je t’ai dis qu’on devait y être en avance !”. Papa a redoublé d’efforts, comme je l’avais prédit, juste après ma rupture avec Liam. Il s’est dit que pour recoudre mon petit cœur, j’avais besoin de me plonger dans le travail et uniquement le travail. D’ici six mois, je serais en F2 et je sais déjà que mon temps là-bas va être très court, parce que j’ai déjà une place chez McLaren, en F1. Le piston. Je n’ai aucune fierté à en tirer, mais mon père, lui, en est très fier. Je passe une main dans mes cheveux : “J’ai pas vu l’heure passer … J’arrive.”. Il grogne : “Dépêche-toi ! Tu as dix minutes !”. Il m’observe et marque une pause, avant de me demander, d’un ton plus doux : “Tu veux que je t’aide pour ta cravate ?”. Je secoue la tête. Je n’ai pas besoin d’aide pour nouer une cravate, j’ai pris l’habitude, à force.

***


Je suis en train de me battre avec le nœud de ma cravate, en grommelant, dans les toilettes de la demeure où se tient le gala. Les écuries principales ont toutes été invitées et les dons iront à une association qui facilite l’accès aux sports automobiles pour les personnes handicapées. J’ai envie de partir, parce que je déteste être le trophée de mon père, celui qu’il présente à tous ses “amis” : “Oh je vous ai déjà présenté Dean ? Mon fils, il rentre chez McLaren dans quelques mois, il suit les traces de son père !”. Je déteste devoir faire des sourires de circonstances, alors que j’ai juste envie de dire que je n’ai pas vraiment eu le choix et que moi, j’aurais adoré être libraire. Pour sûr, ça les ferait tous rire, mais papa deviendrait rouge de colère. Je laisse échapper un juron, alors que je me bats, encore, avec cette maudite cravate : “Gngngn, non, j’ai pas besoin d’aide, je sais faire tout seul, gngngn, j’ai l’habitude à force … Bouffon va.”. Je soupire devant mon reflet. Me regarder est devenu une torture, je ne supporte pas longtemps l’image que me renvoie le miroir. Je baisse bien vite les yeux sur ce nœud, que je n’arrive plus à faire correctement et je grogne : “Mais tu vas te défaire, oui ?! Soirée de merde, noeud de merde, toilettes de merde !”. Ma cravate est de travers et je pourrais faire semblant en disant que c’est un nouvel effet de mode, que Ryan Reynolds porte très bien ce style décalé, mais je crois que je ne duperai personne. Je veux rentrer chez moi, fouiller ma galerie et me morfondre devant les photos de Liam. C’est trop demandé ? On frappe trois coups contre la porte et j’aboie un : “Oui, c’est bon, je sors.”. J’ouvre la porte à la volée et … mon souffle se coupe.

Oh non. Pourquoi est-ce qu’il faut toujours que le destin me joue ce genre de tour ? Mon regard glisse sur la silhouette devant moi et bon sang, je crois que si je me trouvais dans un animé, je me mettrais à saigner du nez sans crier gare. Liam se trouve devant moi, dans une robe absolument somptueuse. Ses cheveux sont magnifiques, son parfum me fait un peu tourner la tête et je n’arrive pas à décrocher mes yeux des siens. Elle me fait cet effet-là depuis le premier jour. Depuis la première fois où je l’ai vue retirer son casque. J’ai l’estomac qui se tord et je me racle la gorge : “Qu … Je … B-b-bonsoir, Liam.”. Je me gifle mentalement. Pourquoi est-ce que je bégaie comme un putain d’adolescent ? Sois un homme Dean. Sois l’homme que tu t’es promis d’être dans les mille scénarios que tu t’es imaginé. C’est marrant, parce que je crois que tu ne sais pas combien de fois je me suis imaginé un truc, où on se rentrerait dedans par hasard, elle et moi. C’est un peu ma seule chance de lui parler. Pour de vrai je veux dire, pas derrière un écran. “Toi aussi t’es invitée au gala ?”, non. Bah non, connard, elle est là parce qu’elle avait envie de voir quels toilettes d’Edimbourg étaient les mieux décorés. Je mord ma lèvre inférieure. J’essaie de visualiser le tableau qu’elle a de moi : j’ai très certainement les joues rouges de honte, la cravate de travers et je bégaie comme si j’avais appris à parler hier. J’inspire doucement, j’aimerais avoir un Charlie de poche pour qu’il me coache. Je ne sais pas quoi dire à Liam, alors que j’ai mille choses qui aimeraient sortir. “Tu es … resplendissante. Ta robe est magnifique.”, ça au moins, c’est sincère. Mais je sais déjà que ce n’est pas le meilleur move, parce que … Ma copine, elle déteste qu’on parle d’elle comme ça. Elle déteste qu’on la complimente sur son apparence physique.

Je me décale, parce que je me rends compte que je lui bloque le passage. J’ai le cœur qui bat à cent à l'heure et les mains moites. Je voudrais lui dire mille choses, avant de devoir disparaître encore de sa vie : “Je …”. Je quoi ? Il y a le brouhaha du gala qui se mélange avec le bruit de mes pensées. Je crois que je ferais mieux de partir, mais j’imagine une seconde la tête de Charlie si je lui disais que j’ai laissé filer ma chance et ça me cloue sur place. J’ouvre la bouche, mais c’est la voix de notre ancien directeur de club qui me coupe : “Ah les voilà ! Powell, Rosier ! On vous cherchait ! Un journal local voudrait avoir quelques clichés de nos meilleurs espoirs !”. Il a un sourire fier, puis il plisse les yeux et désigne ma cravate : “Rosier, arrange ça avant de venir, je t’en prie. Et Powell ? Essaie d’avoir l’air d’une fille !”. Il s’en va aussi vite qu’il est venu. Je glisse le regard vers Liam, interloqué : “Tu … as compris quelque chose ?”.






Can we slide ?
diam ☽ Deeply miss your love when I'm far away in another place, all that I dream of my chest is your pillow. Waitin' for your love you in all the ways in another place, all I'm thinkin' of just can't get enough.
Liam Powell
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Occupation : Étudiante en ingénierie mécanique, pilote semi pro en F3. En passe de finir ses études et d'entrer en F2. Avec la gloire et tout ce qui va avec.
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Situation familiale : Célibataire, en pleine rupture très difficile. Elle remet l'amour en question.
Date d'arrivée à Edimbourg : La naissance, j'ai jamais vraiment changer de quartier
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J'ai cramé tous les feux rouges
Et son cœur, j'l'ai écrasé
Et je porte un poids lourd
Rien ne pourra s'effacer
Je crois que j'ai fais l'tour


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Dim 17 Mar - 15:44



We need space from each other
To keep this pain undercover
I fall like rain in the summer

Même jour, même endroit, c’est un peu comme si ma vie tournait en rond. Comme le rendez-vous quotidien d’une vie minable en manque de sensation. Le vide intersidéral que laisse l’amour quand il s’en va. Jusqu’à quand ça fait mal ? Jusqu’à quand ? Quand est-ce que ça s’arrête et quand est-ce que je vais arrêter d’avoir ce poids sur le cœur ? J’ai l’impression que je passe mon temps à penser à ça. J’ai des tas de choses à dire mais rien ne se formule vraiment en pensée claire. Je répète en boucle les mêmes choses et on me promet en boucle que tout ira mieux très vite. Rien ne va mieux. C’est peut-être pire que le premier jour. Les jours passent et rien ne change vraiment. Je m’endors tous les soirs en espérant me réveiller d’un cauchemar vraiment très bien ficelé. J’aimerais bien ne pas ressentir une telle vague de sentiments. Je ne suis pas habituée à ressentir les choses aussi fortement. Avant Dean, on me parlait de sentiments amoureux et je me disais que les autres aimaient bien s'affliger de tout un tas d’émotions qui les ralentissent. Après tout, je ne connaissais rien à l’amour et je ne m’en plaignais pas. Ça paraissait irréel de se sentir aussi fébrile. Je passe mon temps à ravaler mes larmes. Je mets toute mon énergie dans le travail parce que c’est la seule façon de ne plus penser à rien d’autre. J’ai l’impression qu’il n’y a qu’une seule chose stable dans la vie et que c’est ça : ma carrière.
Peut-être que je devrais ralentir. À ma place, beaucoup auraient vu que c’était ce qui avait détruit une bonne partie de leur vie amoureuse mais moi, je me sens incapable de m’arrêter. L'oublier, c’est aussi dur que de ne plus le voir. Je me sens encore hanté par son parfum alors qu’on ne s’est pas vu depuis un mois et demi. Sourire, c’est devenu difficile. Au fond, je regrette de le connaître. Je regrette de l’avoir connu. Je sais pas si ma vie serait plus brillante sans lui dedans, mais je crois que j’aurais le cœur plus léger au moins. Je ne vais pas dire que mon ancienne vie me manque. Notre relation était bancale dès le début. Alors à quoi bon essayer de réparer un truc qui ne semblait pas fonctionner depuis le départ ?


Je me noie dans la culpabilité de ne pas avoir su être à la hauteur. J’ai pas le courage de l’affronter. Pas le courage de le chercher non plus. C’est mieux s’il appartient au passé, tu sais ? J’imagine qu’il m’en veut de ne pas avoir su le rendre heureux. Peut-être aussi qu’il s’en veut parce que rien de tout ça ne lui ressemble. C’est dégueulasse d’avoir réussi à faire de lui une personne qu’il déteste. Avant moi, il était bien. Je continue de me persuader que tout ça, c’est ma faute. J’ai trop esquivé les conséquences de mon comportement relationnel trop pauvre. Je me le mange dans la gueule à pleine vitesse. Ça me donne vraiment le sentiment d’un crash à 320 km/h. Mon véhicule est en train de cramé mais je suis incapable de bouger. Ça brûle. Ça brûle à l’intérieur de moi-même.

Même jour, même endroit. Comme si j’étais coincé dans une boucle. J’entre dans le bureau du chef de piste. Il m'accueille avec ce sourire qui m’a toujours un peu dérangé mais auquel je réponds poliment. Il faut dire qu’il est l’un des seuls à croire vraiment que je pourrais être la prochaine star de la F1. Il a un costume que je ne pourrais pas me payer même en cumulant trois emplois, il est grand et svelte. Le charme un peu étrange d’un démon parmi les hommes. S'il ne me refilait pas autant la gerbe, je crois que j’apprécierais bien cet homme. «-Aaah ! Ma championne ! Powell ! Ça me fait plaisir de te voir. Viens. Viens, entre ! » Il tape sur son bureau pour m’indiquer une place où m’asseoir. J’avance d’un pas très lent. J’ai encore la tête dans mes statistiques. Il a dans ses yeux méphitiques, des desseins qui, je le sens, vont me déplaire. Il tape de nouveau sur son bureau. Et moi, j’ai l’air un peu dérangée. «-Tu n’as pas l’air en forme, Powell. Allez, allez. Viens ! » J’aurais largement préféré me tirer au plus vite. J’ai encore beaucoup de travail. Je m’installe à son bureau et je secoue la tête.  «-Si, si. Ça va, monsieur M.Pines.» Il secoue la tête et m’indique son téléphone qui trône sur son bureau. Il croise les mains entre elles et il hoche la tête. Il met ses idées en ordre avant de prendre la parole : «-Tu sais, dans ce métier, il s’agit surtout d’opportunités …»

***

On m’a collé une maquilleuse et une styliste entre les pattes et on m’a demandé de m’asseoir et de fermer ma gueule. M.Pines m’a répété qu’il s’agissait d’un événement capital pour la suite de ma carrière et qu’il m'accompagnait personnellement. Je trouve ça un peu bizarre d’être accroché au bras d’un gars de quarante ans mais il me répète qu’il est là pour contrôler mon comportement en société. Ce n'est pas le moment de se faire remarquer négativement.  «-Je ne serais pas là toute la soirée. Il va falloir que tu te force à sourire. Cette tête de pitbull c’est bien pour la piste mais, ça ne t’apportera rien de bon en société. Le charme, Powell. Le charme. » Je force un sourire. J’ai le dos nu et j’ai froid. Toute ma peau est couverte de frissons à chaque fois que la soie de la robe jaune se frotte contre mon dos. J’ai presque l’impression qu’on voit tout.. Tout est décolleté et transparent mais apparemment, c’est une robe de marque et c’est le genre de tenue qui attire l’attention des sponsors. La coiffeuse à réussi à faire quelque chose de mes cheveux. C’est assez impressionnant de voir à quel point je me transforme quand des professionnels mettent la main à la patte. Je ressemble à ces grandes dames qui ont l’air glamour sans avoir fait aucun effort. Je réalise que c’est quand-même le résultat de trois heures de maquillage. La beauté, c’est un truc vraiment compliqué que j’ai beaucoup de mal à comprendre. Il y a un tas de regards sur moi. Je ne me rends pas forcément compte que le directeur de piste à vraiment mit tout en œuvre pour que je me fasse remarquer ce soir. Il veut de la couverture médiatique. Il veut que ça parle sur moi pendant encore deux ou trois semaines. Il sait très bien manier les outils qu’il a en sa possession et je crois qu’il flaire le pognon. Si j’arrive réellement en F1, je risque d’être fortement médiatisé et l’argent suivra naturellement. Il le sait. C’est un pari sur l’avenir.

Le problème avec ce genre de robes, c’est que c’est impossible d’aller aux toilettes. Ça fait un bon quart d’heure que je me retiens mais, je n’en peux plus. M. Pines ne veut pas me lâcher, je profite qu’il salue un vieil ami à lui pour m’enfuir vers les toilettes. Mais celles-ci sont occupées. Je me balance d’une jambe à l’autre en essayant d’être élégante. Je finis par frappé parce que les toilettes, c’est pas fait pour prendre de la cocaïne. Je tape une fois, deux fois, trois fois. J’entends une voix qui me glace et qui me hurle qu’il va vite sortir. Je regarde autour de moi pour chercher une issue. M.Pines me fait un signe de main et je lui indique les toilettes. J’ai besoin de prendre l’air. En plus, cette robe me compresse complètement.

Il sort.

J’ai pas d’échappatoire. Je sens mon coeur se mettre à brûler de nouveau. Mes veines qui bouent et mes muscles qui se tendent. Il s’arrête entre moi et les WC pour me saluer. Mince. C’est vraiment pas le moment de me prendre la tête avec la relation bancale que j’entretiens avec mon ex petit-ami. Je suis là pour me faire remarquer positivement. Je choisis de le saluer poliment. Je ne veux pas qu’on se retrouve dans une situation périlleuse où quelqu’un pourrait entendre qu’on a entretenu une relation. Je doute que ce soit ce que M.Pines voulait dire quand il m’a conseillé de me faire remarquer ce soir. Je me force à faire un sourire, le plus naturel possible et je lui réponds d’une voix qui, par miracle,  ne tremble même pas : «-Bonsoir, Dean. Tu as l’air très en forme ce soir. » Je suis un génie de la com. Je m’auto applaudis intérieurement parce que c’est pas si facile de garder mon calme. Habituellement , je me mets à pleurer à la seconde où je prononce son prénom. C’est la preuve ultime que ma carrière est la chose la plus importante pour moi.

Je sens bien son regard sur moi. Il ne m’a sans doute jamais vu porter ce genre de robes. La dernière fois qu’on a été à un gala ensemble, je portais la même robe zara pour la troisième fois d'affilée. Elle est bien moins impressionnante que celle-là. Je garde mon sourire, je serre un peu les jambes. Je me sens à poil. J’ai vraiment l’impression de me balader nue dans cette soirée. C’est tellement transparent. Il me dit que ma robe est belle, que je suis belle et je me racle la gorge. Je déteste ça. J’aimerais bien avoir une baguette de magical girl pour devenir invisible. «-C’est gentil. Tu es très beau, toi aussi. » Moi, je l’ai à peine regardé. J’ai les yeux rivés sur la foule, sur la porte des toilettes. Tout. Tout sauf lui. J’ai peur de le regarder. J’ai peur de respirer par le nez et sentir son parfum. J’ai peur qu’il m’approche.

Enfin il se décale pour que je puisse accéder aux toilettes. Je n’ai pas le temps de faire un seul pas que notre ancien chef nous alpague. Non, pitié. Pas ça. Il réclame des photos. Dean me demande si j’ai compris quelque chose, mon ton reste très neutre. Ça ne me ressemble pas de parler comme ça. «-Oui. Je vous rejoins dans une minute. Le temps de… me réajuster également. » Pipi. J’ai envie de faire pipi. Je m'engouffre dans les toilettes et referme la porte dans un immense soupir de soulagement. Je me débat pendant une bonne minute en gémissant de frustration pour soulever assez ma robe pour être certaine de ne pas la mouiller. J’utilise la jupe comme une capuche. Je ferme les yeux. Cette soirée risque d’être très longue. Je n’avais même pas penser au fait qu’il serait là. J’aurais peut-être dû. Après les quelques minutes passées aux toilettes, je me décide enfin à sortir. Je vérifie plusieurs fois que la robe est bien remise sur mes fesses parce qu’elle est si légère que je pourrais ne pas me rendre compte qu’on voit tout. Je réajuste le tissu sur ma poitrine.

A quelques mètres de là, il y a Dean qui répond déjà à quelques questions. Je vais les rejoindre en me répétant que c’est une nécessité absolue. «-Excusez-moi. Enchanté, je suis Liam Powell. » Le journaliste à un immense sourire. Il fait signe à son photographe. «-On peut vous prendre en photo tous les deux ? » Je hoche la tête, et je fais un sourire à la caméra. Il grimace. «-Rapprochez-vous s’il vous plaît.» Je fais un pas de côté vers lui. Je sens sa main qui se perd sur mes reins et un frisson qui me secoue de la tête au pied. Je garde un sourire de circonstance. Pourquoi est-ce que j’aime autant sentir ses mains contre moi ? C’est injuste.





Au singulier
 À qui t'écris quand tu t'ennuies ?☽
Moi j'ai du mal à t'oublier, du mal à me dire que c'est mort
Du mal à me dire que c'est toi, du mal à comprendre comme c'est fort
Dean Rosier
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Âge : 22 Quartier : Dans une immense villa, à New Town. Chez papa et maman.
Situation familiale : Célibataire, fils du très célèbre pilote de formule 1 Thomas Rosier.
Date d'arrivée à Edimbourg : Depuis la naissance.
Don : Empathie :
Rester en contact physique trop longtemps avec une même personne aspire ses émotions négatives. L'autre personne se trouve allégée de sa négativité, mais Dean ressent une importante fatigue mentale et parfois même physique.

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Ven 29 Mar - 17:56


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When you’re coming home


Elle est divine. J’ai l’impression qu’elle sort tout droit d’un film à gros budget, dans lequel elle jouerait une Reine Amazonne, mais qui surprendrait tout le monde en combat. Le genre de films devant lequel on lâcherait des “OH !” et des “POUAH !” en riant comme deux baleines si … On était encore ensemble. Je bégaie, rien ne sort dignement de mes lèvres, mes compliments sont les seuls trucs audibles et exprimés dans un Anglais correct. J’ai oublié comment faire une phrase. Je voudrais rester et lui parler, mais elle à l’air visiblement pressée. Sa voix a un ton très neutre et ça me file une nausée dans le fond de la gorge. Ce n’est plus ma copine. C’est Liam Powell, mon ancien binôme. Ce n’est plus ma copine et à vrai dire, aux yeux des personnes présentes, ce soir, ça ne l’a jamais été. Ça aussi, ça me fait un peu mal de me dire que je suis le seul à savoir ce qu’il y avait entre nous. Mais j’ai pas vraiment le temps de ressasser le passé, que notre ancien chef débarque en nous disant qu’ils veulent faire des photos. Je ne comprends pas grand chose, tout va très vite et je demande à Liam si elle a compris quelque chose. Mais à nouveau, c’est ce ton neutre qui me répond et je hoche simplement la tête. Je crois bien que j’ai la tête qui tourne un peu. Et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. A nouveau, je saisis ma cravate pour essayer de la remettre droite. C’est mon père qui vient à ma rescousse : “Tu as disparu depuis un moment.”. Sans que je ne demande rien, il ajuste ma cravate en deux temps trois mouvements. “J’ai vu et entendu. Ai l’air le plus naturel possible. Ici, c’est les apparences. Seulement les apparences, Dean.”, dans un geste qui se veut tendre, il me donne deux petites tapes sur les joues. Je hoche la tête. Oui, j’ai bien compris que ce n’était que les apparences. Comme dans tous les milieux médiatisés, finalement. Je suis habitué à ce genre d’exercice, faire semblant, c’est ce que je fais tous les jours. Mais ce soir, c’est plus pénible que d’habitude. Je salue chaleureusement les quelques journalistes, qui me demandent immédiatement où est Liam. Je leur répond poliment qu’elle ne va pas tarder, et le bal commence. Les questions fusent déjà alors qu’elle n’est même pas là. Et si j’étais tout à fait honnête envers moi-même, je dirais que c’est plus facile, du moment qu’elle n’est pas avec moi. Je n’ai même pas besoin de tourner la tête pour savoir que Liam arrive : tous les regards se tournent vers elle. Sauf le mien. Je ne veux pas qu’on voit que ça me perturbe. Je n’ai pas envie de me mettre à bégayer, alors que jusqu’à présent, j’ai fait un sans-faute. Je ne sais même pas pour qui est-ce que je le fais, ce sans-faute. Pas pour moi, ça c’est sûr. Probablement pour Thomas, qui me lance un clin d'œil, depuis le fond de la salle.

Quand elle arrive, elle se présente, avec un professionnalisme qui lui est propre. C’est fou, comme quand il s’agit de sa carrière, elle est capable de soulever des montagnes. Ou de porter des robes de couturiers. Je pince légèrement les lèvres, avant de sourire, les yeux qui fixent l’objectif. On nous demande de nous rapprocher et j’avale ma salive. Merde. Ma main vient se poser instinctivement au creux de ses reins et mes yeux glissent sur elle, une longue seconde, avant de se raccrocher, encore, à la caméra. C’est fou de savoir faire autant de faux-sourires. C’est fou qu’elle y parvienne si facilement. “Encore une !”, on nous aboie et je prends une inspiration. Le parfum de Liam me chatouille les narines. Je sais déjà que ça va me coller à la peau toute la soirée et que je le sentirais encore une fois couché. Son parfum, il est indélébile olfactivement parlant. Lorsqu’on nous dit que les photos sont terminées, je retire ma main un peu trop vivement, pour la ranger derrière mon dos. Je ne me suis pas défait de ce sourire poli et puis je demande : “Uniquement des photos ou vous vouliez aussi qu’on réponde à quelques questions ?”. Le journaliste hoche la tête : “Et bien je n’ai besoin que de photos, mais … Si vous permettez, j’aimerais vous poser deux questions : Est-ce que vous diriez que vous avez appris l’un de l’autre lorsque vous étiez binôme en F4 ? Et aujourd’hui, comment vivez-vous d’être en compétition si je puis dire, pour une place en F1 ?”.

Mon regard glisse sur Liam, j’essaie de rester cantonner à ses yeux, même si j’ai envie que mes yeux découvrent tout de sa tenue. J’en ai assez vu tout à l’heure. “Peut-être souhaites-tu répondre en première ?”, je dis, lui laissant le loisir de le faire. Je ne doute pas du fait que nos réponses seront similaires. Mais pour ce qui est de la compétition pour entrer en F1, ce n’est pas vraiment ce qui est en train de se passer. Selon mon point de vue. Quand elle a glissé sa réponse, j’enchaîne assez rapidement : “Me concernant, je dirais que oui, j’ai appris de Liam. Elle possède une rigueur dans le travail que quiconque envierait. La persévérance, aussi. Pour répondre à votre deuxième question, je ne suis en compétition avec personne. Sauf si Liam décide de vouloir courir chez McLaren d’ici l’année prochaine, mais il ne me semble pas que ce soit dans ses plans.”. Je termine ma phrase par un sourire, puis je les regarde, tour à tour : “Veuillez m’excusez, je suis attendu. Messieurs, Liam.”. Un hochement de tête poli en guise de salutations et je quitte le petit carré dans lequel nous étions tassés. Ma cravate m’empêche de respirer. Ou alors peut-être que c’est cette proximité avec Liam. Je n’en sais rien. Mon cœur bat à tout rompre contre mes tempes, je suis obligé de sortir pour prendre une bouffée d’air frais. Je déteste ce gala, je déteste devoir faire bonne figure alors que j’ai envie d’être une larve au fond de mon lit, je déteste que Liam soit si jolie, je me déteste d’avoir été si con. Appuyé contre la rambarde du balcon, je me passe une main sur le visage, retenant un hurlement de désespoir. J’aimerais hurler, crier, mais je ne peux pas. J’ai l’impression d’avoir une muselière qui ne se détache pas. Derrière moi, j’entends les rires de mon père et de ses “amis”. Je n’ai pas ma place dans ce monde là. Encore moins quand mon ex petite-amie est en train d’y faire la sienne. Je voudrais avoir les couilles d’aller voir mon père et de le regarder droit dans les yeux en lui disant : “Papa, j’arrête tout. Je ne veux pas être pilote, je vais ouvrir ma librairie.”. Mais je n’ai pas ces couilles là. Les seules que j’aie sont bonnes pour tromper Liam et puis c’est tout.

Ma vue se brouille de larmes. Je voudrais rentrer chez moi. À la place, je prends une grande inspiration et j’entre à nouveau, pour aller boire une coupe de champagne. Autant rendre cette soirée un peu moins désagréable. A nouveau, je porte ce foutu masque. J’offre des sourires à tout le monde, je réponds poliment aux questions qu’on me pose. Mais bon sang, mes yeux sont constamment attirés par un éclair jaune, qui se trouve non loin. Je n’arrive pas à décrocher mon regard d’elle. Il ne me reste que ça, des yeux pour la regarder.






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Selfish + Diam Ipde
Occupation : Étudiante en ingénierie mécanique, pilote semi pro en F3. En passe de finir ses études et d'entrer en F2. Avec la gloire et tout ce qui va avec.
Âge : 24 Quartier : Pilton
Situation familiale : Célibataire, en pleine rupture très difficile. Elle remet l'amour en question.
Date d'arrivée à Edimbourg : La naissance, j'ai jamais vraiment changer de quartier
Selfish + Diam 78qc
J'ai cramé tous les feux rouges
Et son cœur, j'l'ai écrasé
Et je porte un poids lourd
Rien ne pourra s'effacer
Je crois que j'ai fais l'tour


Selfish + Diam Empty Re: Selfish + Diam

Ven 29 Mar - 20:14



We need space from each other
To keep this pain undercover
I fall like rain in the summer

J’ai tellement cherché à me distancier de mes émotions que j’en ai oublié la possibilité qu’il soit là ce soir. J’ai pas pris en considération le fait d’avoir l’occasion de le croiser.  Je ne sais pas ce qui est mieux ? Est-ce que je suis supposé faire semblant qu’on est rien et qu’on n’a jamais été rien ? Finalement, je ne sais pas si ça m’a apporté quoi que ce soit de vivre dans le secret de cette relation. Ça a donné le champ libre à Maya pour faire et dire ce qu’elle voulait. Ça nous a éloignés l’un de l’autre. On a épuisé nos chances en disputes et en silences. Je pense trop souvent à ces trajets en voiture, lorsqu’il me raccompagnait chez moi après une énième dispute, un énième retard, un énième oubli de ma part. Je pense à toutes les choses que je voulais dire mais qui restaient coincées à l’intérieur de ma gorge. Je pense à la fierté mal placée, à la peur de décevoir et celle de dire trop ou pas assez. J’avais tellement de choses à dire. Je pense à toutes ces fois où il me disait je t’aime et où les mots restaient coincés à l’intérieur de moi. Les peurs incohérentes de l’abandon et de l’échec qui me paralysaient à chaque fois qu’on avait un moment juste à nous. La petite voix intérieure qui me répétait que ça finirait par être décevant pour lui. J’ai toujours eu trop peur des choses que je ne maîtrise pas. Ou des choses qui ne se maîtrisent pas, plutôt. Tu sais, la nuance est grande, finalement. Mes sentiments pour Dean, je ne peux pas les domptés. Ils sont là, ils se déchaînent et je ne peux rien faire si ce n’est m'accrocher trés fort en attendant que la tempête passe. J’aurais voulu lui dire, ça.
J’aurais dû. J’avais tellement de choses à dire et tellement de choses à montrer. Je n’ai pas su me rapproché et j’ai rendu la relation difficile. Je me demande souvent si Dean se sent comme mon père face à ma mère. Ça me blesse d’être comme elle. Ça me blesse de ne pas savoir aimer quelqu’un d’aussi formidable correctement.  J’aurais aimé être comme mes amis. Je voudrais être capable de dire je t’aime. Je voudrais être capable de le montrer. Je réalise qu’il ne m’a jamais entendu dire autre chose que de pauvres “moi aussi” à demi-mots.  

Si j’avais été meilleure, peut-être qu’il n’aurait pas eu besoin d’aller en voir une autre. Je sais que mes amis n’ont pas envie que je pense comme ça mais, je le connais. Je sais que c’est ma faute. Je voyais déjà notre fin arriver depuis des semaines. Je priais pour qu’un voyage nous répare mais c’est pas d’un voyage dont il avait besoin. Il avait besoin d’une petite amie. Et j’ai pas su en être une.  Quand je ferme les yeux, je prie pour que ce soit un rêve. Je me dis que le matin, j’appellerais Dean pour lui dire que je l’aime. Si c’est un rêve, c’est la première chose que je ferais. Je téléphonerais à Dean, je lui dirais que je ne veux pas travailler et que je veux passer toute la journée avec lui. Je lui dirais que je l’aime, sans même avoir une voix hésitante. Je lui dirais que je suis prête à faire tout ce qu’il veut. Et je passerais la journée à tenter de le rendre heureux.

Mais ce n'est pas un rêve. Je suis bien là. Il est bien là. Son parfum me tord l’estomac. Ça me noue un peu la gorge. Je voudrais prendre sa main et lui dire qu’on oublie tout. J’ai envie qu’on recommence. J’ai envie que ces derniers mois s’effacent. Il glisse sa main dans mon dos. Ça brûle mon derme de le sentir à travers le tissus aussi léger de ma robe. J’aimerais qu’il reste là, tout proche de moi encore un instant. Pourtant, ça me repousse aussi. Parce que ce n’est pas un rêve. Je ne suis pas habitué à ressentir des choses aussi paradoxales. J’ai toujours fonctionné de façon trop binaire pour avoir ce genre de réflexions compliquées. Je voudrais le sentir mais lorsque je le sens, j’ai l’impression d’entendre de nouveau les grognements bestiaux qui s’échappaient de ses lèvres et s'éteignaient dans le cou de Maya.  Mon cœur s'accélère fort.  Mon sourire est un peu figé sur mon visage quand je sens son regard se poser sur moi. J’ai peur de le regarder en retour. J’ai peur de voir de la déception dans ses yeux. Les derniers temps, c’est tout ce que je voyais. La déception. Son air qui disait: “tu gâches tout ce qu’on pourrait être.” Je souris sans joie. Juste pour la photo. Comme s’il n’existait plus grand chose pour me raviver. Je veux arrêter de me sentir comme ça. Je déteste ce que la peine fait de moi.

Je contiens un gémissement de terreur quand sa main quitte ma peau. Ça laisse comme une sensation de brûlure dans mon dos. Comme si on m’arrachait un petit bout de moi. Je ne bouge pas, moi. Je reste statique, avec ce sourire de convenance toujours sur les lèvres. J’ai oublié ce que je faisais là. Il prend de la distance et ça m’arrache peut-être une grimace. J’ai du mal à suivre la conversation. J’entends seulement la réponse de Dean et j’essaie d’en déduire la question. Il dit qu’il a appris de moi et de ma rigueur au travail. Je sais qu’il ment parce que c’est bien ma rigueur et mon abnégation qui l’ont éloigné de moi. Je déglutis lorsqu’il termine de parler. Il a un sourire neutre et ça me fait mal au ventre. Je voudrais retourner m’enfermer dans les toilettes pour le reste de la soirée. Il s’excuse et s’en va. Il me salue et je le regarde partir, sans trop savoir comment m’adresser à lui. Il est déjà trop loin pour m’entendre lorsque je souffle un: «-Bonne soirée, Dean. » Je me racle la gorge. J’ai mis trop de temps à réagir.

Le journaliste me fait un sourire: «-Et vous, Liam ?  Est-ce que vous avez appris de votre collaboration avec Dean ? » Je crois que je perds un peu la tête.  J’ai toujours été comme ça. Je prends des décisions sans réfléchir. Quand je réfléchis trop, je suis paralysée alors j’ouvre la bouche dans un hochement de tête assez lent : «-Dean a été l’une de mes rencontres les plus importantes. Si ce n’est la plus importante de ma carrière et même de ma vie. Travailler avec lui a été un vrai plaisir. J’ai eu la chance de partager une relation avec Dean qui m’a appris énormément sur moi-même. » Il y a un silence parmi les journalistes. Le photographe observe le reporter qui est en train d’enregistrer la réponse. Il hésite à peine une seconde et demande : «-Une relation ? » Je hoche la tête. Je ne suis pas du genre à faire des bêtises à moitié. Et puis, M.Pines a dit qu’il fallait que je me fasse remarquer alors…. : «-Dean est mon ex petit-ami. Et j’ai eu la chance de partager quelques mois qui m’ont énormément fait évoluer en tant que pilote mais aussi en tant qu’humaine. Je suis très fière d’avoir partager ces moments avec lui. » Les questions se mettent à pleuvoir. Je ne m'attendais pas vraiment à ce que ça intéresse autant. J’ai sans doute été un peu naïve là-dessus.  Le journaliste me demande pourquoi est-ce que nous nous sommes séparés et je me racle la gorge. «-Nos carrières sont extrêmement prenantes. Il était devenu difficile de nous voir sans être dans le même club et nous sommes, comme vous le savez, dans un moment charnière de nos carrières respectives. On a décidé qu’il était mieux pour nous de prendre du temps pour nous investir dans le sport que nous aimons tant. » Je garde un sourire et M.Pines apparaît. Il me prends doucement par le bras, il a son sourire commercial de serpent perfide et je me raccroche un peu à lui. «-Ce sera tout, je vous remercie messieurs. Mademoiselle Powell est attendue autre part. »

Je le suis à l’autre bout de la salle, laissant une émulation toute particulière derrière moi. Il n’a pas l’air en colère, bien au contraire. Il a son sourire des bons jours. Visiblement, il est très content que la révélation ait été faite ce soir. Il secoue la tête lorsqu’on est assez éloigné de tous pour ne pas qu’on nous entende : «-J’y crois pas, Powell. Quel scoop. C’est sûr qu’on ne va parler que de vous ce soir. » Il se sert une flûte de champagne et m’en tend une qu’il fait tinter contre la sienne à la seconde où je l’attrape. Mon regard se perd vers la foule de gens. Sa silhouette est vraiment jolie. Même de loin. Dean a accompli le miracle d’être beau dans toutes les circonstances. Je crois que je ne l’ai jamais vu manquer de classe. Même le matin au réveil, quand moi, je ressemble à un vieux chiffon trop sec. Ça devrait être interdit d’être aussi beau. Si on était encore ensemble, je lui enverrais un texto pour lui demander de me rejoindre dehors et qu’on s’embrasse. Je suis sûre qu’il serait devenu rouge. Ça me rend triste. Tout ça me rend triste. «-Je ne suis pas sûre qu’il va apprécier que j’en parle publiquement.» Je cherche le regard de Pines. Il secoue la tête. «-Crois-moi. Tu boostes sa carrière en même temps que la tienne. On est un monde d’image. Comme partout. Et avec Thomas Rosier comme père, je suis certain qu’ils vont tourner ça à leur avantage, eux aussi. » Il pose une main sur mon épaule. «-Bien joué, Powell. » Oui. Bien joué. J’ai dis à toutes les femmes du milieu que mon petit ami était célibataire. Top.






Au singulier
 À qui t'écris quand tu t'ennuies ?☽
Moi j'ai du mal à t'oublier, du mal à me dire que c'est mort
Du mal à me dire que c'est toi, du mal à comprendre comme c'est fort
Dean Rosier
Dean Rosier
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Occupation : Tout jeune professionnel du sport automobile en devenir, Dean est pour l'instant dans un club de F4. Son père espère qu'il devienne très vite professionnel de F1, comme lui. Cependant, le jeune Rosier aimerait être ... libraire !
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Situation familiale : Célibataire, fils du très célèbre pilote de formule 1 Thomas Rosier.
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Rester en contact physique trop longtemps avec une même personne aspire ses émotions négatives. L'autre personne se trouve allégée de sa négativité, mais Dean ressent une importante fatigue mentale et parfois même physique.

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Ven 12 Avr - 16:43


Counting the hours, counting the seconds
‘Till i can feel your bones
There is a diamond on your pillow
When you’re coming home


Il me suffit de secouer la tête et de reprendre ce sourire figé pour retrouver une contenance. Il y a un peu plus de brouhaha que tout à l’heure, quand j’entre à nouveau dans l’édifice, mais je n’y prête pas vraiment attention : je cherche mon père du regard. Je voudrais qu’il signe l'énorme chèque, et qu’on s’en aille. J’ai assez fait semblant ce soir. A la place de mon père, c’est un de mes anciens coéquipiers qui s’approche de moi, l’air triomphant : “DEAN, espèce de salaud !”. Son poing s’écrase sur mon épaule, me faisant renverser un peu de mon champagne. Sans comprendre, je fronce les sourcils : “Hey, salut Glenn … ! Qu’est-ce que j’ai fait ?”. Il me regarde, les yeux brillants de malice : “Tu sortais avec Powell !”. L’annonce me fait l’effet d’un coup de poing dans le ventre. Immédiatement, j’ai peur d’avoir laissé voir quelque chose, posté un truc qu’il ne fallait pas. Je secoue négativement la tête : “Absolument pas ! On était amis.”. Je ne pense pas à moi, je pense à elle. Je ne veux pas que ça se sache, qui sait toutes les crasses qui pourraient être dites après ça ? Liam ne mérite plus que je la fasse souffrir. Alors je suis sur mes gardes, j’aboie comme un chien enragé : “Non, vraiment. Je sortais pas avec elle. C’était juste ma pote.”. Glenn hoche la tête, il pince les lèvres et glousse : “Alors elle a mytho pour se faire un coup de pub. La salope.”. J’allais, nier, encore. Dire qu’il s’imagine des trucs, qu’un homme et une femme ne sont pas foncièrement obligés d’être en couple, sous prétexte qu’ils traînent ensemble. Mais ses mots me font tiquer : “Qu’est-ce que tu as dis ?”. Mon cœur rate un battement. Il croise les bras et répète : “J’ai dis qu’elle venait de se faire un sacré coup de pub, en venant de dire aux journalistes que vous aviez été ensemble.”. La tête me tourne et je me sens pâlir. J’essaie de garder la face, parce que le connaissant, il pourrait être en train de prêcher le faux pour savoir le vrai. Sauf que désormais, je comprends mieux pourquoi tout le monde me regarde depuis que je me suis planté là, avec mon verre de champagne dans la main. Je la cherche du regard, sans rien répondre.

C’est la silhouette de mon père qui, une fois de plus, vole à ma rescousse. Il a un air contrarié, mais qu’il camoufle sous son masque de bienséance. Sauf que c’est mon père et que je connais toutes ses expressions faciales par cœur. Il me lance un sourire qui me fait froid dans le dos et dit : “Tu es là, je te cherchais.”. Moi, je veux rentrer encore plus vite. Quoi que, j’aimerais beaucoup aller chercher Liam et lui demander ce qu’il lui a pris de dire un truc pareil. Ou d’au moins chercher à comprendre pourquoi. Parce que ce n’est pas juste. Moi, j’aurais voulu qu’on le dise avant. Que les gens sachent qu’on était ensemble. Pas qu’ils se mettent à raconter des ragots sur une relation qu’ils n’ont pas connue. Ça me met un peu en colère. Papa m’attrape l’épaule, il dit : “Liam Powell sait faire les choses en grand on dirait.”. Je sais qu’il n‘est pas ravi non plus, mais qu’il trouvera le moyen de tourner à son avantage. Oui, son avantage. Parce que clairement, ça ne sera jamais au mien. J’ai le cœur qui bat trop vite, qui cogne trop fort. La tête me tourne et j’ai chaud, trop chaud. Je voudrais juste quitter cette soirée, retrouver Liam dans la voiture et râler sur l’enfer que c’était de devoir faire semblant de m’intéresser aux questions des journalistes. Mais ça, ça n’arrive plus jamais. Liam et moi, c’est terminé. Et elle vient même de le dire publiquement.

Elle qui ne voulait pas dire qu’on sortait ensemble, n’a pas hésité une seule seconde pour balancer que c’était terminé. Mon père parle, mais je n’entends rien de ce qu’il dit. Il y a un bourdonnement sourd qui remplace les conversations et la musique. Et puis, mon regard est happé par l’éclair jaune. Liam McQueen, ou Flash Powell, je sais plus. Elle est au bras de Pines et je cherche son regard, les yeux qui crient : “Pourquoi ?”. C’est injuste, toute cette situation est injuste. “Dean ? Tu m’écoutes ?”, on me secoue légèrement. Je bats des paupières, tourne le regard vers mon père : “Pardon, j’étais ailleurs, excuse-moi. Tu disais ?”. Je force un sourire poli, tandis qu’il me répond : “On va se servir de cette rupture pour que ça parle de toi dans la presse. Tu vas doubler tes heures de piste, avant la fin d’année, Dean, tu es en F1. Tu m’entends ? Tu vas faire de grandes choses.”. Il me couve d’un regard fier, mais je n’arrive pas à en être heureux. Je ne veux pas que ma carrière se base sur ma rupture avec Liam. Je ne veux pas doubler mes heures de piste, sinon je n’aurais plus jamais le temps pour voir mes amis et me changer les idées. Si je continue sur cette lancée, je vais me tuer en entraînement, louper un virage ou j’en sais rien. J’ai besoin d’une pause, d’une vraie. D’une chance de reconquérir Liam et de ne surtout pas voir les articles de la presse locale de demain. J’ai même pas la force de hocher la tête à ses paroles. Je suis fatigué, je veux m’en aller d’ici. Liam est trop jolie pour mes rétines. Ça brûle. Et ça brûle aussi à l’intérieur.

Je me racle la gorge, tout en m’excusant une nouvelle fois auprès de mon père avant de prendre congé de lui. Mes jambes s’activent toutes seules vers Liam. Je ne sais même pas ce que je vais lui dire, je ne sais même pas ce que je vais faire. Il y a deux Dean qui se battent dans ma tête : celui qui veut simplement baisser les bras et laisser tomber et celui qui a besoin de savoir que ce n’est pas vraiment mort, entre nous. Je souris à Mr Pines : “Je vous l’emprunte, pour une danse ou deux. Ça rendra bien pour les photos.”. Ce n’est pas une question. Ni pour elle, ni pour lui. Je tends la main, attendant que Liam la saisisse. Je cherche son regard et je souffle : “Il faut qu’on parle.”.







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