Je te promets mes bras pour porter tes angoisses VIDEO TW : nudité Ma communication est la base de tout. C'est le manque de communication qui a eu raison du couple formé par mes parents. Et les absences répétées de mon père aussi, probablement. Les abcès ne peuvent être crevés que lorsque ce qui doit être dit l'est vraiment. Je n'ai pas pour habitude de parler de mes voix. Je ne me vois pas me présenter en les annonçant de but en blanc. 'Bonjour Poppy, enchantée. Au fait, des défunts parlent dans ma tête.' Il y a mieux comme présentation et surtout, ce secret n'impacte que moi finalement. Joshua ne l'a même jamais su. Personne d'ailleurs, avant Alistair. Il fut un temps où j'arrivais à me dépatouiller avec elles sans que cela n'ait trop d'atteintes sur ma vie privée et professionnelle. Jusqu'à l'agression de mon petit ami, moment durant lequel j'ai vraiment cru le perdre, je gérais plutôt pas trop mal. J'ai eu une vague de creux, durant laquelle j'aurai voulu Alistair à mes côtés. Mais nous étions brouillés. Nous avons chacun des tords que nous essayons de réparer ce soir, dans cette cabine de douche. Ça me touche qu'il me promette qu'il ne me mentira plus. Surtout que son mensonge à lui aurait fatalement impliqué notre couple a un moment donné. Je crois que je suis un peu de mauvaise foi, le mien aussi l'aurait atteint si j'avais développé une addiction à quelque chose. Nous ne sommes pas là pour savoir ce qui aurait, ou non, pu détruire notre couple. Nous nous en sommes sortis, sans trop de dommages, c'est bien le principal. "Je ne mentirai plus non plus. " Je le regarde se laver les chevilles, la mousse blanche qui recouvre son corps dans son intégralité. Il y a quelques mois, j'aurais également finie blanche de mousse. Mais pas ce soir. Je suis là uniquement pour parler, parce que ma voix ne porte pas assez pour couvrir le jet. Peut être que je regretterai de lui avoir dis qu'il n'y avait pas nécessité impérieuse à ce qu'ils divorcent. Peut être que je m'en mordrais les doigts et papa me dira qu'il me l'avait bien dit. Mais Alistair est presque d'accord avec moi et cela me rassure qu'il décide d'y songer. Je crois que c'est tout ce que j'avais besoin d'entendre. "Non elles ne pourront pas. Mais ce n'est pas à moi de décider du quand. " Je dis ça mais je suis pas sûre de le penser. A partir de quel moment je peux être ferme et m'imposer ? Je veux que tout soit réglé correctement entre eux mais je n'ai pas non plus envie que cela prenne dix ans. Alistair a promis d'y songer alors je ravale mes exigences pour le moment. Je refuse poliment la douche proposée. J'en ai pris une ce matin et j'ai passé la journée à dormir. Je ne suis pas tellement sale. Je baisse la tête quand il me demande ce que je n'osais pas, comme une enfant prise en faute. "Parler. C'est un peu délicat d'ouvrir le sujet parce que la dernière fois nous nous sommes disputés. Je ne voulais pas d'une engueulade même si je sais que nous avons des choses à nous dire. " Je comprendrai qu'il se moque gentiment mais au lieu de ça, il étale un peu de mousse sur mon nez et cela me le fait plisser. "Oui c'est vrai. Moi aussi je suis contente que nous ayons fais ça. Même si l'endroit est bizarrement choisi. " Bon ça c'est ma faute. Mais je préfère la qu'en confidences sur l'oreiller. Je sors de la cabine quand il demande une serviette. Je m'exécute et j'en prends une pour moi. Je la laisse pendre sur mes épaules, sans prendre garde à ma nudité. Cette conversation m'a débridée un peu. Les choses vont dans le bon sens. A travers le miroir, il me regarde. Je l'observe se brosser les dents et je me dis qu'il faudra que je fasse pareil. Alors je file tout vite dans mon sac posé dans l'entrée et je reviens avant qu'il ne prenne de nouveau la parole, la serviette autour des hanches. Je l'écoute se présenter. Mes joues virent au rouge écarlate quand il m'évoque. Mes beaux yeux bruns. C'est vague mais je sais que ce sont les miens. Parce qu'il m'aime et que je l'aime. C'est ce que je me suis retournée en boucle tout le long du procès pour ne pas devenir folle. "Je m'appelle Poppy, je travaille comme sage femme. Je suis veuve depuis presque trois ans. Je ne pensais pas tombée sur le charme d'un homme si rapidement mais un pédiatre blond est entré dans ma vie. Il me fait de l'oeil et je n'y suis pas insensible. " Je me suis prêtée au jeu, toujours en torturant ma pauvre brosse à dents qui n'a rien demandé. "L'exercice est sympa mais je crois que nous n'aurons pas à refaire le premier rendez vous. Il était parfait. " A la cafétéria de l'hôpital, entourés par nos collègues, mais sympa. Je me place à côté pour moi aussi me brosser les dents. Collée à lui, le regardant par le miroir, je lui souris. Je suis bien avec lui, nos disputés n'ont pas changé ça