Sinking Past
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Alistair McClelland
Alistair McClelland
Pseudo : Pow
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CW : Décès/Maladies graves
Messages : 1755
by Elo
Occupation : Pédiatre à l'hôpital d'Edimbourg, animateur de groupe de paroles sur l'addictologie
Âge : 35 Quartier : Loft à New Town
Situation familiale : Séparé, en couple avec Poppy, père de Ian, cinq ans (garde partielle)
Date d'arrivée à Edimbourg : Septembre 2022
Don : Un peu comme s’il portait des lunettes teintées, sa vision change en fonction de la personne qui se trouve le plus près de lui. Cette dernière est heureuse ? Le filtre est rose. En colère ? Le filtre est rouge. Triste ou mal à l’aise ? Il sera bleu ou vert.

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Mer 10 Jan - 21:20
Je te promets mes bras pour porter tes angoisses
Le train de Poppy arrive à sept heures, et je suis à la gare avec un bon quart d’heure d’avance. J’ai repéré le numéro du quai sur l’un des grands panneaux lumineux, il n’y a aucun retard annoncé, cela veut donc dire que dans quinze minutes, je retrouve ma petite amie. Ca y est, le break est terminé. Ca y est, la pause est finie, et aucun de nous deux n’a rompu. Aucun de nous deux n’a trouvé mieux ailleurs, aucun de nous n’a oublié l’autre. Je ne suis pas prêt à renoncer à Poppy, et si je suis là, à attendre le train, c’est parce que je veux que notre deuxième chance commence maintenant, et qu’elle dure pour longtemps. J’aurai sans doute toujours une once de doute au fond de moi, une lumière noire qui me fera jalouser les hommes qu’elle côtoie trop profondément, par peur qu’il ne se passe quelque chose entre eux et que je sois trahi une nouvelle fois. Pourtant, elle m’a montré le meilleur d’elle même, et j’ai confiance en elle plus que je n’ai eu confiance en une autre femme depuis Mérédith. Avec elle, j’ai arrêté les petits coups d’un soir par ci par là pour savoir si je continuais vraiment à plaire. A elle, je suis prêt à présenter le reste de ma famille, en commençant par mon petit garçon. Pour cela, il faut déjà que je la repère sur le quai.


Fébrile, quand les vrombissements des moteurs du train quand il arrive à destination, je me lève de la chaise en fer forgé sur laquelle je suis assis et je ramasse à mes pieds le sachet de croissants du matin que je viens de récupérer à la boulangerie à coté de la gare. Je me balance d’un pied sur l’autre tout le long des manoeuvres précédant l’arrêt total de la machine et lorsque les passagers commencent à descendre, je guette ma petite-amie en me mettant sur la pointe des pieds. J’ai hâte de la revoir. Les voyageurs semblent tous fatigués. Un voyage dans un train de nuit, ce n’est jamais particulièrement reposant. Poppy devait arriver hier soir à la base, mais elle a raté le train car le délibéré s’est terminé plus tard que prévu. Peu importe qu’elle ai les cheveux en bataille ou mauvaise mine, je la trouverai toujours jolie. Il n’y a pas que ça que j’aime chez elle bien sûr, il y a sa personnalité, son énergie. Ce n’est pas vraiment ce qu’aura montré notre dernier échange physique, au cours duquel j’ai été contraint de lui avouer que j’étais toujours marié à Mérédith et que les démarches pour le divorce n’avaient pas été entamées, ni celui d’encore avant, ou son ami Tom me l’a déposée dans la nuit après qu’elle ai pris des substances illégales et ou elle m’a avoué qu’elle entendait des voix, notamment celle de son ancien mari. Mais j’ai décidé d’occulter ces Poppy là, ou plutôt, de prendre en compte ces particularités pour apprendre à vivre avec. Ce processus est très récent, et a été commencé après que nous nous soyons quittés la dernière fois.

Je crois que la vois enfin, descendre les marches avec toutes ses affaires. Si je pouvais aller au devant d’elle pour l’aider je l’aurai déjà fait, mais les portillons d’accès aux quais nous empêchent d’avancer. Je trépigne toujours, j’espère qu’elle aussi va me voir et qu’elle ne va pas me passer à coté. Elle aurait de quoi être perdue dans ses pensées, je ne lui en voudrais pas, elle a vécu pas mal de choses ces dernières semaines, et je n’ai même pas été là pour la soutenir. Quand enfin j’aperçois qu’elle lève les yeux vers moi, mon coeur fait un bond dans ma poitrine. Je lui souris et elle s’approche. Je suis sincèrement heureux de la voir alors quand elle est enfin près de moi, je viens l’entourer de mes bras, et je pose mon menton dans le creux de son épaule. Il n’y a pas besoin de parler pour l’instant. Ca y est, nous nous sommes retrouvés. Tout va aller mieux dans ma vie.



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Occupation : Sage femme au Royal Infirmary
Âge : 29 Quartier : Un petit appartement à Leith, qu'elle partage avec son fils de deux ans
Situation familiale : Veuve, mère d'un petit Isaac de deux ans. En couple avec Alistair.
Date d'arrivée à Edimbourg : Décembre 2022
Don : Est-ce que vous savez le bruit que fait une âme quand elle quitte un corps ? Non ? Moi, je le sais. Et je vous jure que ça n'a rien de plaisant. Quand un corps meurt, l'âme hurle. C'est un déchirement, c'est un miroir qui vole en éclat. C'est un papier qu'on froisse, c'est un caillou qui crisse sous une semelle. C'est tout ça à la fois. Je les entends, moi, toutes ces âmes torturées, arrachées trop tôt à leur enveloppe charnelle. Pas toutes, heureusement. Uniquement celles victimes d'un assassinat.

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Mer 17 Jan - 15:47
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Abergavenny n’a pas changé. Cette ville est toujours aussi morne et morose. Je n’ai jamais compris pourquoi maman a choisi précisément cette ville après son divorce d’avec papa. Quitte à venir au Pays de Galles, pourquoi ne pas être allée à Cardiff ? Quoi que, je n’en sais rien. Parce que sans notre venue dans cette ville, je n’aurais jamais fait la connaissance de Joshua. Les évènements auraient été différents et je n’aurais probablement jamais eu Isaac, qui est la plus belle chose qui me soit arrivée. Sans compter ma rencontre avec Alistair. Je ne pensais pas que je retomberais amoureuse un jour et encore moins après ce qu’il est arrivé à mon précédent mari. Il y a eu une période où je me suis sincèrement demandé si je n’attirais pas la mort comme une Banshee. Elle semble être partout autour de moi, jusque dans ma tête. Et j’espère plus que tout que le procès qui vient de prendre fin m’apportera la paix et le soulagement auxquels j’aspire depuis quelques temps maintenant. J’ai vraiment besoin d’aller de l’avant, de me reconstruire après tout ça et d’offrir à mon fils une vie jolie. Et surtout, il faut vraiment que je sache où j’en suis avec Alistair. Le récent échange que nous avons eu par message est encourageant et j’ai hâte de le retrouver. Nous avons failli nous perdre et cela m’aurait achevée.

J’ai eu le temps de réfléchir et de reconsidérer toutes les choses que nous nous sommes dites la dernière fois que nous nous sommes vus. J’ai eu le temps de digérer le fait qu’il ne soit pas divorcé et que les démarches n’aient pas été entamées. Après c’est à Edimbourg qu’il vit, c’est avec moi qu’il est la plupart du temps. Il n’a pas hésité à quitter Glasgow, laissant son fils derrière lui. Finalement, il a raison. Cela ne change pas grand-chose au fait qu’ils soient séparés. C’est à moi de lui faire confiance, de nous faire confiance. Les aveux sont arrivés au pire moment, notre couple était déjà bien ébranlé par les révélations concernant mon don et surtout ma manière d’affronter tout ça. Finalement, je crois qu’il n’y avait pas de bon moment pour un tel aveu. Peu importe la manière et le moment, je l’aurai mal pris et vécu comme une trahison. Ce que je retiens cependant c’est que nous sommes encore là. Encore ensemble, malgré tout et c’est de bon augure pour la suite. Il connait déjà mon père, maintenant j’ai envie de le présenter officiellement à Isaac. Mais surtout, là plus que tout, j’ai besoin de le retrouver.

La dernière audience a duré plus longtemps que prévu initialement. Si mon père est parti tout de suite après le jugement, je me suis attardée un peu auprès de la famille de Joshua. Je reste liée à eux malgré le drame par l’unique présence d’Isaac. Il est important qu’ils connaissent ses grands-parents et il est tout ce qu’il leur reste de leur unique fils. Si bien que j’en loupe le train que je devais prendre, m’obligeant à me rabattre sur un ignoble train de nuit. J’aurais pu prendre l’avion mais l’aéroport est à une heure de route et je n’aurais jamais eu le temps de le rejoindre à temps pour prendre le dernier avion en partance pour Edimbourg. Me voilà donc allongée sur une couchette du haut, ballottée par les cahots des roues qui filent le long des rails. En dessous de moi, un homme ronfle mais ce n’est pas cela qui m’empêche de trouver le sommeil. C’est fini, ça y est. Même la voix dans ma tête est calme depuis quelques heures. Le meurtre de mon mari est une page que je peux tourner pour me concentrer sur le reste du livre. Les chapitres, que j’espère nombreux, que je vais écrire avec Alistair. On s’envoie quelques messages, je l’informe de l’heure d’arrivée. J’ai aussi des nouvelles de Hayley, une des amies de Joshua.

Je dois m’endormir une petite heure avant que le train arrive à Edimbourg. C’est le sifflet du contrôleur qui me réveille et je m’étire avec difficulté. J’ai mal partout et mes cheveux sont tout emmêlés. J’attends que les autres passagers sortent du train pour m’en extirper moi aussi. Je tire derrière moi ma valise à roulettes et mon regard fatigué cherche les traits de mon petit ami dans la foule. Je suis un peu trop petite et je dois me mettre sur la pointe des pieds pour finalement l’apercevoir, derrière les portiques d’accès aux voies. Je me précipite un peu, trottinant pour me frayer un chemin jusqu’à lui et quand enfin, il est à portée de bras, je me laisse presque tomber contre lui.

Je lâche ma valise qui retombe dans l’indifférence générale pour le serrer contre moi. Nous sommes dans le passage et je m’en fiche. Nous nous étreignons en silence, je cache mon nez dans son épaule et j’inspire profondément. Il est là, tout va aller tellement mieux. Je ne sais pas tellement combien de temps nous maintenons la position, je n’entends pas les protestations des autres voyageurs mécontents qui doivent nous contourner. A contre coeur, sans m’éloigner énormément, je me détache un peu de lui. Je prends sa main et récupère ma valise pour que nous nous éloignions un peu des portiques. Il n’y a pas tellement d’intimité dans ce hall bondé mais je pense que c’est parfait quand même. Je lève mon regard vers son visage que je trouve encore plus beau qu’avant. « Tu m’as manqué. » Je marmonne, dans un demi sourire un peu ému. Je ne saurai lui dire combien ça compte qu’il soit là en cette heure bien matinale, malgré le fait qu’il doive être à l’hôpital dans peu de temps. « Et tu es venu avec les croissants… Merci, infiniment. » Mon estomac gronde et me rappelle que je n’ai rien dans l’estomac depuis le mauvais sandwich de la gare d’Abergavenny.



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Dim 28 Jan - 20:11
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Ni le monde, ni le bruit ne nous arrête, et nous nous serrons dans les bras l’un de l’autre malgré l’affluence autour de nous. Les gens ont tous une mine fatiguée, ils ont sans doute peu dormi dans ce train, alors ils n’éprouvent pas la moindre compassions et râlent plus ou moins fort alors qu’ils sont obligés de nous contourner pour retrouver le rythme de leur petite vie imparfaite. Je suis bien moi là, serré contre ma petite amie que j’ai eu peur de perdre plusieurs fois ces derniers mois. Les disputes n’ont finalement pas eu raison de nous et je suis soulagé de voir que nous restons aussi proches qu’avant. De l'avoir près de moi me fait réaliser que je tiens vraiment à elle, que c'est la femme de qui je suis le plus proche depuis mon épouse, et que cette dernière n'aura plus jamais la même place dans mon coeur qu'avant. J'ai confiance en Poppy, même si ce n'est pas toujours facile de passer outre une tromperie aussi importante qu'elle détruit facilement la confiance en soi et celle envers les autres femmes.

Je n’ignore pas ce qu’elle a du vivre à Abergavenny. Je me suis un peu renseigné par ailleurs à propos de l’affaire de son ex-mari Joshua, sans pour autant pousser la curiosité à regarder les retranscriptions journalistiques du procès. Ce n’était pas des jours faciles pour elle, et je n’ai appris cela que par téléphone la veille, uniquement que parce que j’étais descendu dans son service pour savoir comment elle allait, premier contact depuis que je lui avais malencontreusement avoué pour Mérédith et que cela l’avait mise dans tous ses états. Evidemment, j’aurai dû être là pour elle dans ces heures sombres de sa vie, mais tout avait fait en sorte que l’on s’éloigne, et je n’étais évidemment pas en reste. J’avais eu le temps de réfléchir depuis le temps. Je voulais vraiment que Poppy se soigne et je lui avais donné de bonnes adresses, mais je ne pouvais pas la forcer à aller consulter, et je ne pouvais pas lui faire la tête parce qu’il y avait dans sa tête quelque chose qu’elle ne maitrisait pas. J’étais plus intelligent que cela et surtout, je côtoyais beaucoup d’anciens addicts. Je savais que tout n’était pas aussi facile lorsqu’on est pas dans la même situation.

Plus ou moins forcés de quitter le quai de la gare, nous nous éloignons dans le hall mais nous arrêtons rapidement pour nous regarder de nouveau. « Toi aussi » je murmure, le regard éclatant de joie. Malgré sa mauvaise mine et ses yeux cernés, je la trouve toujours jolie. Pour rien au monde je n’aurai refusé de venir la chercher, j’aurai même été prêt à aller à Abergavenny en voiture pour se faire si je n’avais pas travaillé et si elle n’avait pas déjà acheté des billets. Elle a tôt fait de remarquer les croissants et je soulève le sachet à hauteur de nez. « J’ai pensé que tu aurais faim après ta nuit… comment ça a été ? ». Je lui donne le petit pain et m’empare de sa valise en compensation, que je commence à tirer vers le parking. Elle peut manger dans ma voiture, ça ne me dérange pas, après tout j’ai un enfant qui met aussi souvent le bazar, et ce sera sûrement mieux que de s’assoir à même les chaises du hall. Je pourrai la conduire ou elle voudrait, j’avais un peu de temps avant d’embaucher à l’hopital, donc si elle souhaitait se poser sur un banc dans un parc je serai son chauffeur particulier avec grand plaisir. « Et mis à part la nuit, comment tu te sens ? » m’inquiétais-je également pour elle en lui coulant un regard. Elle n’était pas obligée de me répondre immédiatement, et elle pouvait même refuser de m’expliquer quoi que ce soit si elle ne voulait pas que cela remue le couteau dans la plaie, je ne m’en formaliserai pas. De ma main libre, je prend celle qui ne tient pas le croissant et ja presse dans la mienne, juste pour lui montrer que je suis là et qu’elle ne doit plus avoir peur de me parler. C’est fini ça maintenant.



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Don : Est-ce que vous savez le bruit que fait une âme quand elle quitte un corps ? Non ? Moi, je le sais. Et je vous jure que ça n'a rien de plaisant. Quand un corps meurt, l'âme hurle. C'est un déchirement, c'est un miroir qui vole en éclat. C'est un papier qu'on froisse, c'est un caillou qui crisse sous une semelle. C'est tout ça à la fois. Je les entends, moi, toutes ces âmes torturées, arrachées trop tôt à leur enveloppe charnelle. Pas toutes, heureusement. Uniquement celles victimes d'un assassinat.

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Jeu 15 Fév - 14:44
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J’ai l’impression de ne pas avoir touché terre, de m’être laissée porter par les évènements sans avoir un quelconque contrôle sur ce qui m’arrivait. La vie n’a fait que de me rouler dessus depuis l’annonce du procès de l’agresseur de Joshua. Je ne sais pas par quel miracle je peux me trouver à déambuler dans une gare bondée et grouillante en ce petit matin. Enfin si, je sais. Je ne suis pas seule, je dois penser à Isaac avant tout. Je suis bien entourée. Mon père, qui est un soutien indéfectible. Thomas, mon ami. Et surtout, Alistair. Même s’il n’a pas été trop là, et moi non plus je n’ai pas été là pour lui, parce que nous n’avons fait que de nous disputer. Pour des choses que nous nous sommes cachées alors que notre relation devenait sérieuse et que les sentiments se sont installés. J’ai eu peur de le perdre. Cela m’aurait achevée. Je regrette la réaction que j’ai eue quand il m’a parlé de sa femme et de son divorce qui n’est même pas entamé. Mise à mal par le reste, j’ai réagi d’une manière disproportionnée. Je n’ai pas cherché à ce qu’il m’explique, je n’ai pas posé de question. Je me suis offusquée et j’ai fuis. J’ai de la chance qu’il soit toujours là.
 
Je me fiche de l’endroit où nous nous trouvons et du fait que nous bouchons le passage. Je me fiche du bruit et du manque d’intimité criant de ce hall de gare. Ma valise à nos pieds représente un obstacle de plus que les autres voyageurs, tout aussi fatigués que moi, doivent contourner. Je profite de quelques secondes à me retrouver dans les bras d’Alistair avant de consentir à bouger. Je me fiche des râleurs mais nous ne pouvons pas rester plantés là toute la journée. Nous entamons quelques pas avant de nous arrêter de nouveau pour nous regarder. Nous nous sommes manqués et je regrette qu’il doive travailler aujourd’hui. Ce que j’aspire, c’est de m’enfermer avec lui dans un endroit calme jusqu’à demain au moins. Pour le retrouver, pour que nous discutions un peu de la suite et que je m’excuse. De ne pas lui avoir parlé des voix plus tôt, de ne pas avoir réagi correctement à son annonce et de l’avoir accusé à tort de me tromper avec Tessa. Quand j’évoque les croissants, il m’agite le papier sous le nez. Ils sentent bon et réveillent mon estomac en famine. « J’ai hyper faim. J’ai rien mangé depuis un sandwich sans goût acheté en vitesse à la gare d’Abergavenny. » Je prends la viennoiserie qu’il me tend et je croque une belle bouchée avant de répondre à sa question. « C’était pas si pire… Le train était bondé mais ma cabine plutôt silencieuse. Le temps m’a paru long, j’avais hâte de rentrer. » Gentleman qu’il est, il attrape la poignée de ma valise pour la tirer derrière nous tandis que nous regagnons le parking.
 
Il me demande comment je me sens. Pas à cause de la nuit dans le train, je le sais bien. Je pensais que cette question arriverait un peu plus tard, pas au milieu de la gare. Quand on serait tous les deux dans le canapé, ou bien blottis ensemble dans la chaleur d’un lit confortable. Je baisse la tête et je suis rassurée par ses doigts qui pressent les miens. Je n’ai aucune obligation de lui raconter quoi que ce soit mais ce n’est pas en accord avec les promesses faites à moi-même. Il s’inquiète pour moi, comme devant l’hôpital quand il m’a couru après. « Pour ne rien te cacher, je ne sais pas. Je me sens mieux que la dernière fois que nous nous sommes vus. » Je crois que c’est la réponse adéquate. Je ne sais pas. Dans ma tête, il n’y a plus Joshua. Il s’est tut au moment même de l’annonce du verdict, comme s’il avait enfin trouvé la paix. Comme si, enfin, il avait eue sa place parmi les nuages. « C’est calme dans ma tête. C’est une bonne chose. » J’ai baissé d’un ton, parce que je ne veux pas que toute la gare entende ce que j’explique à mon petit ami. « J’ai tellement de choses à te raconter. J’ai pas eu énormément le temps. C’était long et éprouvant. La maman de Joshua ne faisait que pleurer et me demander des photos d’Isaac. Papa était avec moi, donc ça allait. » A peu prêt. Je ne suis pas si forte que je veux bien le faire croire.

Je m’arrange pour finir le croissant avant d’arriver à la voiture d’Alistair. Je n’ai pas envie de mettre des miettes partout et de tout salir. Je sais dans quel état Isaac peut mettre l’arrière de ma voiture et je n’ai pas envie de faire la même chose. « Tu travailles à quelle heure ? On a un peu le temps avant que tu doives y aller ? » J’attends qu’il mette ma valise dans le coffre et je m’approche. Mes bras autour de sa taille et ma joue contre son manteau. « Je peux venir chez toi ? » Je demande d’une toute, toute, petite voix. Je n’y ferais pas grand-chose, si ce n’est dormir en attendant qu’il rentre de sa garde et que nous puissions entamer la discussion que nous devons avoir. Mais en attendant de pouvoir vraiment pleinement le retrouver, je préfère dormir chez lui que chez moi.



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Dim 3 Mar - 21:29
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Nous nous comportons de nouveau comme un couple normal. L’homme qui vient chercher sa copine qui a fait un long voyage et qui l’accueille agevec un baiser et de quoi faire un petit déjeuner. Cela ne veut pas dire que nos discussions antérieures sont complètement balayées et ne définissent pas notre relation comme elle l’est aujourd’hui, mais il est trop tôt pour évoquer ces frustrations. Pour l’instant, il faut se retrouver et savourer comme il se doit le peu de temps que nous avons devant nous avant que je doive malheureusement partir au travail. J’aurai préféré rester avec elle, que nous nous reposions ensemble et qu’elle prenne le temps de me raconter combien les derniers jours avaient été éprouvants pour elle, mais je n’avais pas le choix. Autant profiter de l’heure pour faire des choses agréables ensemble. Poppy n’avait pas menti, elle semblait avoir réellement faim, et je préparais déjà un deuxième croissant que je pinçais à travers le papier dans le cas ou le premier ne suffisait pas. « Tu as réussi à dormir un peu au moins ? » m’inquiétais-je en tournant la tête pour regarder son visage qui semblait malgré tout assez tiré. Entre les questions, les images du procès et la vie à reprendre, le sommeil de ma petite-amie avait potentiellement de quoi être perturbé.

J’évoque peut-être le sujet un peu trop tôt, Poppy avait surement plutôt envie de m’entendre raconter des anecdotes ou des potins arrivés au boulot, mais son état de santé physique et psychologique est important pour moi. C’est probablement une déformation professionnelle pour moi qui suis médecin. En tout cas, elle me répond tout de même, preuve qu’elle me fait toujours suffisamment confiance pour parler de ça. Je l’y incite en serrant sa main, pour lui montrer que la communication n’a pas toujours été notre fort mais que maintenant nous nous sommes fait des promesses tacites qui impliquent de se dire lorsque les choses ne vont pas. Du moins, c’est ainsi que je le ressens. Poppy me rappelle cette journée de rupture ou elle s’est enfuie de mon bureau en m’accusant de l’avoir trompée, et je baisse la tête. Je pense bien que ce n’était pas dans ce sens là qu’elle l’évoquait, mais je me sens tout de même un peu honteux. « C’est une très bonne chose même. Te voilà ôtée d’un grand poids ». Je suis content pour elle, mais je redoute que cela fasse comme pour les drogués en manque. Elle devait être tellement habituée à entendre la voix de son ex-mari que cela allait lui faire drôle les prochains jours.

Je ne peux que concevoir que cela eut été long et éprouvant. Je ressens encore une pointe de culpabilité de ne pas avoir été là pour la soutenir, même si ce n’était pas mon histoire et que cela pourrait faire drôle aux gens, notamment de la famille du défunt, que la veuve vienne avec son nouveau petit-ami. N’empêche, j’aurai pu être là à distance mais au lieu de ça, l’orgueil et le fait de ne pas savoir comment réagir pour réparer la situation m’en avaient empêché. « Au moins, tu avais un peu de soutien » dis-je d’ailleurs avec un relent d’amertume. « Un procès ce n’est pas quelque chose d’anodin, en plus, c’était la première fois que tu avais affaire à son meurtrier présumé, cela à du te faire un choc ». Je serrai sa main un peu plus fort, réprimant moi même un frisson. Même si je n’étais plus en couple avec Mérédith, son décès me ferait quand même quelque chose, encore plus s’il arrivait dans les mêmes conditions que celui de Joshua.

Arrivés à ma voiture, je m’apprête à glisser ses affaires dans le coffre pour qu’elle n’ait à s’occuper de rien, hormis de s’assoir et de poser sa tête contre le dossier. Néanmoins, le câlin qu’elle me fait me fait encore plus plaisir, et je referme également mes bras contre son dos. « Je dois être à l’hôpital dans une heure, mais je peux avoir un quart d’heure de retard. Je vais te conduire à la maison, tu pourras y rester toute la journée si tu veux ». Le ménage avait été fait, les placards débordaient de provisions (du moins correspondant au rythme de vie d’un homme seul avec de temps en temps, un mini schtroumpfs avide de cornflakes) et elle n’y serait pas dérangée. Je lui caresse patiemment les cheveux avant de décider que quitte à passer qu’une heure ensemble, autant que ce soit à la maison plutôt que dans la rue devant la gare. Je la laisse s’installer et je glisse sur ses genoux le reste du sachet de viennoiseries. Je manoeuvre le temps de sortir du parking et ma main revient chercher son genou lorsque nous roulons de nouveau de façon régulière. « Ici, pas grand chose de nouveau, le travail suit son cours, je dois recevoir Ian le week-end prochain. Qu’est-ce que tu as fait de Isaac ? » demandais-je subitement puisque le petit garçon n’était pas avec elle et qu’elle m’avait dit que Ryan était lui aussi au procès.



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Don : Est-ce que vous savez le bruit que fait une âme quand elle quitte un corps ? Non ? Moi, je le sais. Et je vous jure que ça n'a rien de plaisant. Quand un corps meurt, l'âme hurle. C'est un déchirement, c'est un miroir qui vole en éclat. C'est un papier qu'on froisse, c'est un caillou qui crisse sous une semelle. C'est tout ça à la fois. Je les entends, moi, toutes ces âmes torturées, arrachées trop tôt à leur enveloppe charnelle. Pas toutes, heureusement. Uniquement celles victimes d'un assassinat.

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Mar 19 Mar - 11:44
Je te promets mes bras pour porter tes angoisses
Les disputes avec Alistair m’ont minée et je dois avouer que je n’ai pas été capable de les reléguer dans un coin de ma tête, même lorsque celle ci a été occupée par le procès de l’agresseur de Joshua. J’avais toujours à l’esprit que Doc aussi a été victime d’un homme peu scrupuleux, qui s’est attaqué à lui pour un portefeuille. J’ai déjà perdu un mari de cette manière et j’ai eu une peur bleue que cela recommence, de me retrouver avec la voix du pédiatre dans ma tête en plus des deux autres. L’avoir qui me parle constamment et ne plus pouvoir me blottir au creux de ses bras, ça m’a terrorisée. J’ai de la chance, je pense, qu’il ne soit pas parti avec tout ce qu’il s’est passé entre nous. De la chance qu’il ne m’ait pas préféré une Tessa qui a l’air bien plus équilibrée que moi, bien que plus sournoise. Et moi, de mon côté, j’ai décidé de lui pardonner son omission quant à son divorce. Peut être que, d’un point de vue légal, il est encore marié à Meredith mais dans les faits, c’est moi qui partage sa vie. Pour le moment, c’est tout ce que je dois garder en tête. Il faudra que nous ayons une vraie discussion à ce propos mais pas au milieu d’un hall de gare bondé.

Je serre sa main alors que nous zigzaguons entre les voyageurs pour regagner le parking et sa voiture. « Bof… C’est pas super confortable les trains-couchettes. Et puis, j’étais pressée de rentrer. » Je lui jette un regard entendu. J’avais envie de le retrouver, j’en ai eu envie dès l’instant où nous nous sommes envoyés des SMS. Il m’a manqué, terriblement. J’aurais aimé qu’il soit là, avec moi. Peut être que les parents de Joshua l’auraient mal pris mais j’ai compris que je ne peux pas rester seule toute ma vie. Je ne le désire pas. Ma vie à moi n’est pas terminée, je n’ai même pas trente ans. Isaac a besoin que je sois forte pour lui. Je suis heureuse qu’il s’inquiète de mon état, de savoir comment je vais et comment je me sens. Ce n’est pas être pas grand-chose mais c’est important pour moi. Moi aussi, je me suis inquiétée mais je ne l’ai pas traduit de la bonne manière. J’aurais du lui faire confiance quand il m’a dit que cela allait mais mes démons m’ont rattrapée ce jour là et tout est parti de là. Mais ce matin, nous agissons de manière naturelle. Il est venu me chercher après un long voyage en train avec un sachet de viennoiseries qui plus est. Je lui parle, à demi mots, des voix dans ma tête. Enfin plutôt, de leur calme inhabituel. « Depuis l’annonce du verdict. C’est étrange, j’ai la sensation que c’est ce qu’il attendait. » Je ne sais pas si Alistair comprendra ce que j’essaie d’expliquer. C’est comme si Joshua était soudainement libéré du boulet qui le maintenait ici bas. Il est parti maintenant, pour de bon.

Heureusement, à Abergavenny, je n’étais pas seule. Les parents de Joshua mais surtout, la présence de mon père. Pour cela, j’ai du laisser Isaac à maman. Cela ne m’enchantait guère mais l’enfant est également son petit-fils, elle a aussi le droit de partager du temps avec. Et puis parfois, je me dis que j’exagère et qu’elle n’est pas une si mauvaise mère. « C’était un peu étrange de me retrouver face à lui, c’était la première fois que je le voyais. J’étais contente que papa soit avec moi. » Je frissonne un peu à cette pensée. Lui aussi, je le sens à la manière qu’il resserre un peu ma main. Il a été un peu amer en me parlant de soutien. Peut être qu’il regrette de ne pas avoir été là, moi je le regrette. Mais c’est comme cela. L’important est que nous nous soyons retrouvés.

Nous sommes arrivés au niveau de sa voiture. Je l’arrête quand il veut mettre ma valise dans son coffre pour le prendre dans mes bras. Je le serre et je ferme les yeux, appréciant son contact et son odeur rassurante. Je m’en fiche qu’une fois encore, le lieu ne soit pas approprié à une telle effusion de tendresse et je me cale encore plus contre lui quand il me rend mon étreinte. Je fais la moue à sa réponse, je dois avouer que j’aurais aimé qu’il ne travaille pas aujourd’hui. Néanmoins, il accepte de m’amener chez lui. De toute façon, je pense que je vais passer la journée à dormir. « Cela me va. Un peu de repos au calme me fera le plus grand bien. Tu m’y retrouves en sortant, hein ? » Personne ne songera à venir me chercher chez Alistair ou du moins, personne ne viendra m’y embêter. Une fois la valise dans le coffre, je me glisse sur le siège passager et je m’installe. Je garde le second croissant pour le petit-déjeuner qui se profile à l’horizon, j’ai envie d’un vrai bon café. Il vient prendre place côté conducteur et, une fois sorti du parking, il pose une main sur mon genou. Je la regarde en souriant. Je fixe ses doigts tandis que je réponds à sa question. « Tu as des choses de prévues avec Ian ? Isaac est chez ma mère. Je vais le récupérer demain. » J’ai fais exprès de me laisser une journée pour récupérer même si j’avoue que mon fils me manque.

Je crois que je me suis assoupie durant le trajet, la voiture de mon petit ami est plus confortable que le train couchette. J’ouvre un œil quand il s’arrête devant son immeuble. Je le suis jusqu’à l’intérieur de son appartement. La dernière fois que j’y ai dormi, j’étais ivre morte. Je reste un peu plantée dans l’entrée, je n’ose pas tellement bouger. C’est stupide, nous nous sommes pardonnés nos erreurs et nos mensonges. Finalement, je m’approche de la cuisine et je me hisse sur un tabouret haut. « Tu as une longue journée aujourd’hui ? J’aurais bien aimé que tu puisses rester avec moi. » Je dis, ma bouche se tordant dans une moue un peu déçue, ma main plongeant dans le papier kraft.



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Alistair McClelland
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Situation familiale : Séparé, en couple avec Poppy, père de Ian, cinq ans (garde partielle)
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Don : Un peu comme s’il portait des lunettes teintées, sa vision change en fonction de la personne qui se trouve le plus près de lui. Cette dernière est heureuse ? Le filtre est rose. En colère ? Le filtre est rouge. Triste ou mal à l’aise ? Il sera bleu ou vert.

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Mar 19 Mar - 23:40
Je te promets mes bras pour porter tes angoisses
Il y avait quelque chose de changé chez Poppy. Une sorte de sérénité qui s’était installée et qui avait peut être détendu ses traits malgré son interminable trajet de nuit. Je lui pose évidemment la question, m’inquiétant de son état de santé suite à ces heures entourées d’inconnus tentant de s’endormir malgré les roulis mécaniques. Il ne fait aucun doute que, couplé à l’angoisse et à l’attente des derniers jours, il lui faudrait se reposer dans le plus grand calme pour les prochaines heures avant que la vie ne reprenne son rythme. J’ignorais quand elle avait prévu de retourner travailler, et j’étais déçu moi même de devoir y aller si tôt alors que j’aurai plus que tout aimé lui tenir compagnie, que ce soit pour recueillir ses impressions ou juste profiter de nos retrouvailles après notre dispute de l’autre fois. Si je n’avais pas voulu réparer les pots cassés, je ne me serai jamais présenté ce matin à la gare armé d’un petit déjeuner et elle serait rentrée seule dans son appartement. Je n’avais jamais voulu mettre fin à notre relation, mes sentiments pour elle et pour Mérédith étaient devenus plus clairs dans ma tête avec ces quelques jours séparés, même si aucun imbloglio n’avait un jour embrouillé mon esprit. Je savais que je n’aimais plus Mérédith depuis que quelque chose s’était cassé entre nous l’été dernier. Il m’avait juste fallu un peu de temps pour comprendre que Poppy avait fini par la remplacer. « C’est peut être le cas. Cela a du lui faire du bien à lui aussi, que quelqu’un tire la vérité au clair sur cette affaire » lui assurais-je d’une voix douce alors que nous repartions en sens inverse vers la sortie de la gare.

Ce n’était pas plus mal que la voix de Joshua se soit tue. Non seulement pour elle, mais je devais bien avouer qu’au fond de moi, cette petite présence permanente que je ne percevais qu’a travers Poppy me gênait un peu. C’était toujours difficile de passer en second. J’espérais maintenant qu’elle se soit éteinte définitivement et qu’elle ne se pointerait plus dans un autre moment critique comme cela avait déjà été le cas. Mais, plus que le fait que la victime ai trouvé la paix, c’est que elle même l’ait trouvée aussi me rassure. « Et alors, il a exprimé quelque chose ? » m’enquis-je en revenant sur le sujet de l’agresseur. Pas que cela soit plus facile si ce dernier avait des regrets mais si au moins sa posture n’avait pas été menaçante, Poppy avait pu le vivre différemment. Bien entendu, je regretterai toujours de ne pas avoir été plus présent à ce moment là de sa vie, mais il y aurait sûrement d’autres moments ou l’on aurait besoin l’un de l’autre. Celui là en faisait peut être partie, alors j’avais hâte d’être dans la voiture et de la savoir en sécurité ensuite dans mon appartement, même si moi je n’y étais pas. Parce qu’attendre d’être seuls est difficile, nous nous câlinons devant la portière, peu importe si cela m’empêche de rentrer la valise dans le coffre. « Bien sûr, je rentre dès que j’ai fini » je lui assure en venant lui caresser la joue avec un sourire, avant de nous installer.

Les week-end ou j’ai mon fils, je fais en sorte de consacrer l’intégralité de mon temps avec lui. En général, cela dépend de ce que lui veut faire. Le parc, la piscine, la patinoire, je ne vais pas refuser sous prétexte que je suis fatigué ou que je veux faire autre chose, la priorité, c’est lui, et je suis persuadé que c’est quelque chose que la jeune femme comprends. Sur le coup, nous sommes sur la même longueur d’ondes. « Disons que j’ai quelques idées oui, mais ça dépendra de lui. Je suis sûr que Isaac a hâte de te retrouver ». J’avais fait la connaissance du père de Poppy il y a un moment mais jamais celle de sa mère, bien qu’elle m’en ai déjà un peu parlé. Cela devait sûrement lui faire très plaisir de le garder, mais je ne savais pas ce que pensais ma petite amie de cela. Je n’eus pas vraiment l’occasion de pousser la discussion car je la sentis de moins en moins réceptive, jusqu’a appuyer son coude sur la vitre et à clore à demi les yeux. Je reposais mes deux mains sur le volant pour conduire en toute sécurité et elle ne se réveilla qu’une fois arrivée à destination. Je la laisse entrer, me débarrassant uniquement de mes chaussures pour le moment. Elle va dans la cuisine et je la suis, histoire de compléter les croissants avec au moins une boisson chaude. Je lui mets ce qu’il faut à disposition, avant de consulter ma montre pour savoir le temps qu’il me reste avant d’être franchement en retard au boulot. Ce n’est pas grave, je prétexterai un accident de la circulation. « Je finis à vingt-heures, j’essaierai de t’appeler ce midi si j’ai le temps d’accord ? J’aurai bien aimé rester aussi mais… ». Je haussais les épaules. Je n’avais pas pris mes dispositions, tant pis. Je me rapprochais pour venir l’embrasser. « On rattrapera tout ce temps perdu à mon retour, en attendant, fait vraiment comme chez toi ». Que ce soit dans la cuisine, dans la salle de bain ou dans le salon, elle avait carte blanche, même s’il y avait des chances qu’elle ne fasse qu’utiliser le lit. Je me plaçais derrière elle pour venir appuyer mes mains de chaque coté de ses épaules en commençant un massage de fortune, prenant le risque de la faire s’endormir sur sa chaise.

Le moment fut venu de prendre congé. Avec résignation, je confiais les clés de l’appartement à Poppy. Au travail, la première heure, je me concentrais comme je pouvais, mes pensées allant régulièrement à la jeune femme qui m’attendait, puis je finis par ne plus voir passer les heures, occupé comme je l’étais. Tenant ma promesse, je tentais d’appeler sur l’heure de la pause déjeuner mais ne reçu pas de réponse, alors je présumais qu’elle devait dormir et qu’elle n’avait pas du entendre la sonnerie, aussi, je n’insistais pas. C’est avec d’autant plus d’impatience que je débauchais, avec quelques minutes de retard suite à un entretien qui s’était un peu éternisé avec les derniers parents, et je me précipitais pour rentrer à l’appartement. A l’intérieur, tout était calme. Je me débarrais de l’ensemble de mes affaires avant de chercher ou pouvait se trouver ma petite-amie.



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Âge : 29 Quartier : Un petit appartement à Leith, qu'elle partage avec son fils de deux ans
Situation familiale : Veuve, mère d'un petit Isaac de deux ans. En couple avec Alistair.
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Don : Est-ce que vous savez le bruit que fait une âme quand elle quitte un corps ? Non ? Moi, je le sais. Et je vous jure que ça n'a rien de plaisant. Quand un corps meurt, l'âme hurle. C'est un déchirement, c'est un miroir qui vole en éclat. C'est un papier qu'on froisse, c'est un caillou qui crisse sous une semelle. C'est tout ça à la fois. Je les entends, moi, toutes ces âmes torturées, arrachées trop tôt à leur enveloppe charnelle. Pas toutes, heureusement. Uniquement celles victimes d'un assassinat.

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Mer 3 Avr - 16:07
Je te promets mes bras pour porter tes angoisses
Je me demande si maintenant, la vie va reprendre comme avant. Enfin, je me demande comment était ma vie avant. Quand j’étais encore Madame Acker, quand je vivais joyeusement, quand mon seul souci était de savoir ce que je mangerais le soir. Mon don a toujours été là, d’aussi loin que je me souvienne. Mais à cette époque, il y avait juste l’inconnu de la ruelle. Et lui, il est supportable. Il ne ramène sa fraise que très rarement. Je l’entend quand je vais vraiment pas bien alors dans ma vie d’avant, cela allait. Il a commencé à prendre de la place quand Joshua me propulsait plus bas que terre et m’assourdissait de ses hurlements. Maintenant, Joshua n’est plus là. Il s’est tut au moment où le verdict a été rendu. Je pense qu’il n’attendait que cela, de pouvoir partir en paix. Et maintenant, avec Alistair dans ma vie, il a dû se rendre compte que je suis bien entourée. Que notre fils l’est, également. Ce que j’ai pris pour de la jalousie n’en était peut-être pas finalement parce que le Joshua que j’ai connu, aimé et épousé, n’était pas comme cela. Je tourne la tête vers mon petit ami quand il annonce tout haut ce que je pense tout bas et me contente d’un sourire. Oui, il a été soulagé et, malgré la semaine éprouvante et fatigante, moi aussi.

Il y a une chose que je n’ai jamais demandée à Alistair, parce que j’ai toujours eu peur de la réponse. Je n’ai jamais m’enquérir de son sentiment vis à vis de tout ça. Vis à vis de l’omniprésence de mon ex-mari dans ma tête. Moi, je lui ai fait une crise parce que j’ai mal supporté qu’il me mente au sujet de son divorce et de Mérédith. Parce que j’ai eu peur qu’il parte, j’ai eu peur qu’il se réveille un beau jour avec le souhait de reformer un jour la famille qu’il avait en me laissant de côté. Je n’aurais pas supporté de devenir ‘l’ex’, l’écart de conduite, l’accident de quelques mois. Alors, je n’ai pas cherché à comprendre ce qu’il traversait lui. La situation n’a été facile pour personne, ni pour moi ni pour lui. Et j’ai été injuste en me focalisant sur mes soucis et en laissant les siens de côté. Il s’est fait agresser tout de même, bien qu’il ne s’en soit tiré qu’avec une blessure bénigne. On est presque arrivés à la voiture quand il me demande si le meurtrier a exprimé quelque chose. Je me rappelle du juge lui demandant s’il désirait parler à la famille de la victime. « Qu’il était désolé, que Joshua s’est débattu et que le coup est parti tout seul. Qu’il ne voulait pas. Je ne sais pas si c’était sincère ou juste pour dire quelque chose. » Isaac aurait donc perdu son père, avant même de le connaître pour ‘un coup parti tout seul’. Je me rappelle avoir baissé la tête, comme je le fais là, pour ne pas donner à l’accusé le plaisir de pleurer devant lui.

Heureusement, l’arrivée à la voiture coupe court à cette conversation. C’est derrière moi maintenant et aujourd’hui, je n’ai pas tellement envie d’en parler. Nous avons beaucoup de choses à nous dire tous les deux, nous devons mettre à plat tout ce qu’il s’est passé entre nous, ce qui a failli couper court à notre relation et le procès du meurtrier de Joshua n’en fait pas partie. Je ne me gêne pas pour le prendre dans mes bras quand j’en ressens le besoin et je suis rassurée quand il m’annonce qu’il rentrera une fois sa journée de travail terminée. Je le savais mais je pense que j’avais besoin de l’entendre de sa bouche. Une fois dans la voiture, je le questionne sur ce qu’il compte faire de son weekend avec son fils. Un peu de légèreté après mes moments compliqués cela ne fait pas de mal. « Oui bien sûr. Isaac est encore à un âge où je choisi les activités pour nous deux. Moi aussi, j’ai hâte. » Si je le laisse les yeux fermés à mon père, j’ai beaucoup de réticence quand il s’agit de ma mère. Et elle est bien consciente que si c’est elle qui en a la garde en ce moment, c’est uniquement parce que je n’ai pas eu d’autres choix. Avec elle aussi, j’aurais énormément de choses à régler. Alistair tente encore d’amorcer une conversation mais je suis de moins en moins réceptive, à mesure que le sommeil me rattrape. Je finis par me laisser aller, la joue contre la vitre de la voiture.

J’ouvre un œil quand le véhicule s’arrête. Nous sommes arrivés à destination. Je me traine péniblement jusqu’à son appartement et je regrette qu’il ne puisse pas rester avec moi. Je sais qu’ici je suis dans un environnement familier, bien que cela fasse un moment que je n’y ai pas mis les pieds. Je sais aussi que personne ne viendra m’y déranger et que je pourrai dormir à ma guise. Une fois que je suis installée dans la cuisine, il me met à disposition tout ce dont j’ai besoin pour prendre un petit déjeuner mais je préfère passer les quelques minutes dont il dispose avant de l’aller travailler avec lui plutôt qu’à manger. « D’accord. Je vais garder mon téléphone prêt de moi. Je tâcherai de répondre. » Si je ne dors pas, si je ne suis pas sous la douche ou occupée à nous préparer le dîner pour ce soir. Quand il m’embrasse, je lui rends son baiser en passant mes bras autour de son cou. J’aimerais serrer pour qu’il reste bien que ses petits patients aient besoin de lui. Il m’échappe pour venir s’installer dans mon dos et je ronronnerais presque quand ses doigts pressent mes épaules. « Je crois que je vais surtout élire domicile dans ton lit. » Ma voix est toute basse, je peine à l’entendre. Je suis littéralement en train de m’endormir, le dos contre son torse, assise sur le tabouret de la cuisine.

Je fais l’effort d’aller prendre une douche chaude après le départ d’Alistair. Je me savonne pour enlever l’affreuse odeur du train de nuit qui semble collée à mes cheveux. C’est quand je veux passer un pyjama que je me rends compte que ma valise est restée dans son coffre. Tant pis, je farfouille sous son oreiller jusqu’à trouver un tee shirt dans lequel il doit passer ses nuits. Je l’enfile pour couvrir ma nudité et je me glisse dans ses draps. Je crois que je m’endors avant même que ma joue touche l’oreiller. Mon sommeil est un peu haché, il m’arrive de me réveiller avant de me rendormir dans la foulée. La journée passe et quand j’ouvre les yeux, il est presque dix-huit heures. Je quitte le lit et me traîne jusqu’au canapé, où je m’installe avant de lancer Netflix. Là encore, je somnole jusqu’à ce que j’entende la porte d’entrée s’ouvrir.

Je ne bouge pas tout de suite, j’attache mes cheveux avec l’élastique que j’ai laissé autour de mon poignet et je vais à sa rencontre. J’ai meilleure mine que le matin, mes lèvres s’étirent en un sourire sincère. « Coucou… Ta journée s’est bien passée ? » Nous avons l’air d’un couple qui se retrouve après une journée banale de travail et c’est finalement tout ce dont j’avais besoin. « Je t’ai emprunté ton tee-shirt, mes affaires sont restées dans ta voiture. » Je m’approche pour aller l’embrasser. La vie devrait pouvoir reprendre comme avant.




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Sam 4 Mai - 22:15
Je te promets mes bras pour porter tes angoisses
La tragédie véçue par Joshua aurait pu l'être par n'importe qui. Je comprends maintenant la peur qu'a ressenti Poppy en apprenant que je m'étais fait agresser dans un parking pour une stupide histoire de portefeuille même si à l'époque, je n'en avais pas pleinement conscience. Maintenant, le meurtrier est puni, et ses mots d'excuse ne changeront rien à la situation. Si la victime a vraiment tourné la page en désertant le cerveau de ma petite amie, alors elle était en droit de le faire également, et je l'accompagnerai sur ce chemin aussi longtemps qu'elle le voudrait. Je n'avais pas hésité une seule seconde à venir la chercher ce matin, d'autant que cela nous permettait de gratter quelques précieux moments ensemble, même si la menace d'un départ imminent pesait sur nous. La journée me semblerait relativement longue tout en sachant qu'elle sera à la maison à m'attendre. Je n'ai pas vraiment envie de la laisser seule, mais je n'ai pas le choix, il y a du monde qui compte sur moi à l'hopital et ma conscience professionnelle a toujours été particulièrement élevée. Poppy aura le loisir de se reposer tranquillement, mais je lui enverrai des messages dès que j'aurai l'occasion. Je vois bien qu'elle est exténuée, une nuit dans le train n'a pas suffit à la reposer physiquement et psychologiquement et je lui jette un regard inquiet quand je la sens commencer à somnoler. Cela m'arrange quand même, car la route a des couleurs normales, elle n'est ni rouge, ni verte ni bleue, la jeune femme ne ressentant aucune de ses émotions en ce moment précis, plus depuis avoir avoué qu'elle avait hâte de retrouver son fils.

A la maison, je lui prépare un ensemble d'affaires pour qu'elle se sente à l'aise en mon absence. Elle connait déja les lieux car elle est venue plusieurs fois, et puis je sais qu'elle ne va pas faire de folie. Un instant, je me demande s'il faut que je prévienne ma soeur que je ne suis pas là histoire qu'il ne lui prenne pas l'envie de débarquer sur un coup de tête pour m'accueillir le soir allongée comme une déesse grecque sur le sofa du salon, mais je ne préfère pas prendre le risque qu'elle y voit une occasion. "Tu vas le réchauffer pour ce soir" je glisse doucement à l'oreille de Poppy en parlant du lit. Je suis à deux doigts de l'y porter moi même, mais un coup d'oeil à la montre me fait prendre conscience que je vais vraiment finir par être à la bourre si je ne pars pas dans les trente secondes. J'achève rapidement le massage, lui rend son étreinte en la pressant contre moi puis avec un sourire désolé, je lui fausse compagnie en lui demandant de fermer la porte derrière moi. Elle peut garder les clés, si jamais elle a envie d'aller prendre l'air ou de se faire livrer de la nourriture.

Comme je le pressentai, la journée est longue, d'autant que je n'arrive pas à joindre la jeune femme sur la pause de midi. Je me doute bien que c'est parce qu'elle est en train de dormir profondément, mais j'aurai aimé entendre sa voix et qu'elle allait bien, tout comme elle avait hâte que je rentre. Mon après midi est occupée, mais je m'efforce toujours de prendre le temps nécessaire pour l'ensemble des patients qui sont sous ma responsabilité. Cela comprend également les discussions avec les parents ou la famille, qui ne sont pas toujours très sympathiques à mener mais qui font partie de mon quotidien. Parfois, je tourne le regard vers l'étage de la maternité ou officie d'ordinaire Poppy, et je me demande comment ils s'en sortent sans elle, et si la vie va être comme avant lorsqu'elle va revenir, c'est à dire, est-ce que nous partagerions toujours un muffin sur un bout de table au déjeuner ou si j'aurai toujours une pensée pour elle quand, près de l'escalier qui mène aux autres étages, j'entendrais le vagissement d'un nourrisson venant de naitre. Quoiqu'il en soit, je ne bacle aucun de mes diagnostics, quitte à finir quelques minutes en retard. Quand je sors, je sais déjà que nous aurons la soirée rien que pour nous. Du moins, si nous parvenions à communiquer calmement, même en évoquant les sujets qui nous avaient éloignés quelques semaines avant.

Dans la voiture, je me rappelle que nous n'avons pas sorti ses bagages du coffre à l'aller aussi, c'est avec ses affaires que je pose dans l'entrée que je la retrouve, après lui avoir envoyé un message sur le chemin pour lui indiquer mon retour imminent. J'ai juste le temps d'enlever ma veste avant qu'elle ne vienne pour m'embrasser , pas assez pour la ranger, si bien que je la laisse sur le guéridon de l'entrée le temps de la saluer comme il se doit. "Coucou... Pas si mal, bien que j'ai beaucoup pensé à toi. Tu as pu te reposer ?" Je lui caresse les cheveux avant de lui désigner le bagage qui traine derrière moi. "Tu peux te changer si tu veux". Mais moi, j'aime beaucoup la voir dans mon t-shirt, tout juste assez grand pour lui cacher le haut des cuisses. Je passe rapidement dans la cuisine pour me servir un verre d'eau, constatant au passage que tout était très bien en ordre, puis revient vers elle avant de l'entrainer vers le canapé du salon ou je la laisse s'assoir sur mes genoux, posant ma tête contre son épaule. "J'ai eu un papa particulièrement fatiguant. Un espèce de riche PDG, du genre très instruit et en charge d'un nombre important de têtes à qui donner des ordres. Ses injonctions résonnent encore comme des bourdonnements à mon oreille, il voulait absolument la meilleure chambre, celle avec la vue la plus grandiose, pour sa fille qui avait probablement juste une petite grippe. Il ne m'a pas lâché, considérant que son souhait n'était pas excessif vis à vis de la situation. Ma position m'empêchait malheureusement de lui suggérer de transformer une galerie d'art contemporain en clinique privée mais j'aurai bien voulu le faire" commentais-je, pour ce qui devait être l'histoire la plus marquante de ma journée de travail. Les yeux tournés vers elle pour une approbation, je lui taquinais gentiment la cuisse avant d'ajouter "Je ne sais pas pourquoi je te raconte ça. Tu veux manger quelque chose ? On est pas obligés de parler non plus, si tu veux qu'on regarde un film sous un plaid, ça me va très bien aussi". Je ne veux pas la brusquer, je préfère la laisser choisir le rythme de la soirée et cela me permet de suggérer habilement que toute discussion sensible peut bien attendre que nous soyons réveillés demain de meilleure forme.



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