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Alistair McClelland
Alistair McClelland
Pseudo : Pow
Avatar et crédit : Max Remielt - Shiya
CW : Décès/Maladies graves
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by Elo
Occupation : Pédiatre à l'hôpital d'Edimbourg, animateur de groupe de paroles sur l'addictologie
Âge : 35 Quartier : Loft à New Town
Situation familiale : Séparé, en couple avec Poppy, père de Ian, cinq ans (garde partielle)
Date d'arrivée à Edimbourg : Septembre 2022
Don : Un peu comme s’il portait des lunettes teintées, sa vision change en fonction de la personne qui se trouve le plus près de lui. Cette dernière est heureuse ? Le filtre est rose. En colère ? Le filtre est rouge. Triste ou mal à l’aise ? Il sera bleu ou vert.

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Ven 5 Jan - 19:25
Never look back
C’est la première fois depuis qu’elle est en cure que je vais visiter Ùna. Il y a quelques temps, Ian a reçu la lettre qu’elle a écrit pour lui. J’ai pris le temps de réfléchir à tout ce qu’il s’était passé, pour enfin décider qu’il était grand temps de tourner cette page. Là bas, elle allait être soignée, et tout irait bientôt mieux. Afin de ne pas perdre notre lien, j’avais donc pris la décision de m’y rendre, sans bien savoir quel était son ressenti vis à vis de moi. M’en voulait-elle pour quelque chose ? Nous ne nous étions pas écrit depuis un long moment, je n’avais eu de nouvelles que par mon père, et je n’étais même pas sûr qu’il n’enjolive pas un peu la réalité. Je m’étais renseigné sur les horaires de visite sur internet, mais je n’avais pas informé ma soeur que je venais. Je voulais que cela soit une surprise, même si cela revenait à lui imposer ma présence, mais si elle ne voulait pas que je reste, alors je partirai, je n’avais pas pour objectif de l’énerver ni d’attiser éventuelles tensions.

C’est un peu comme s’il y avait une barrière entre l’entrée de l’établissement et le dehors. Comme si une montagne bleutée m’attendait dès lors que je franchirais les portes. J’avais réfléchi à si je devais apporter un cadeau, quelque chose, et ce que cela pourrait être. Pas des fleurs, je laissais cette opportunité à Nash. Pas des chocolats non plus, rien qui se mange en fait. Finalement, je venais juste avec un dessin qu’avait fait Ian, plié en quatre dans la poche de mon blouson. Contrairement à ce que je craignais, il n’avait pas été si traumatisé par la chose, mais il s’interrogeait beaucoup sur sa tante, et si je n’allais pas la voir, je ne pouvais pas répondre avec exactitude à l’ensemble de ses questions. Qui plus est, hors de question de l’emmener dans ce genre d’endroit. De même, il n’était jamais venu sur mon lieu de travail. Il connaissait assez bien les hôpitaux comme ça pour savoir que le Royal n’avait rien d’extraordinaire, y compris sa grandeur peut-être. Mais un lieu infesté de drogués, fussent-ils en plein sevrage, ça non. Il reverrait Ùna quand elle serait sortie, en présence de nos pères.

Je passe les portiques de sécurité. Je suis peut-être médecin, cela n’empêche pas que je doive respecter le protocole des lieux. Même le hall est si classe que je comprenne qu’ils fassent des efforts pour ne pas recevoir n’importe qui. Cela me change des établissements que les personnes que je suis au groupe peuvent fréquenter. Il y a tout un tas de prospectus, qui parlent des bienfaits que la cure prodigue, des avis et des témoignages de personnes qui en sont sorties et qui arborent des sourires qui n’ont pas grand chose de naturel. Il n’empêche, je fais confiance à nos parents pour le choix de l’établissement. Papa m’a communiqué le numéro de la chambre de Ùna, mais je ne pense pas qu’elle soit du genre à y rester seule toute la journée. Je préfère voir en premier les espaces communs, à moins qu’elle ne soit à l’extérieur, malgré le temps loin d’être exceptionnel. Les gens que je croise ont l’air tout à fait normaux. J’interroge la première personne blousée que je croise mais il hausse les épaules quand je lui demande s’il sait ou se trouve Miss Thorburn en me désignant vaguement le couloir derrière lui alors je continue. Je trouve que c’est assez silencieux, malgré le bruit de mes pas qui fait comme un écho dans ce vide intersidéral. Bientôt je débouche sur une salle un peu plus grande. Il y a plusieurs groupes de gens qui sont en train de parler et il y a aussi ma soeur. Je la reconnais facilement. Je me demande comme la cure a influé sur sa personnalité.

Dans ma poche, je caresse le dessin de mon fils. Ian pardonne, mais Ian a six ans. Il ne comprends pas tout, même si je le trouve lucide pour son âge. Ca me crispe un peu de la voir là, ça me rappelle le pourquoi du comment et le fait qu’il aurait peut être fallu agir plus tôt. Je n’étais pas là et c’est une bonne excuse pour se mettre des oeillères, mais tout de même. Je m’approche en poussant un soupir pour m’encourager, un sourire de façade sur le visage. J’attend qu’elle lève les yeux vers moi pour sortir le présent que je lui ai amené. « Vois ceci comme une marque d’affection de ta famille ». On ne reste pas fâché en famille. On est pas de ce genre là non ? D’accord, parfois on a du mal à se dire les choses, mais ça, ça touche toutes les générations et on a appris longtemps à vivre avec. « Bonjour, Ùna » j’ajoute en second en lui tendant le papier.



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Ùna Thorburn
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Pseudo : Nuit d'orage
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CW : Drogue (mescaline/pcp), sexe, mutilations, critiques violentes de la religion, fausse couche, langage crue
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Occupation : Etudiante en sciences politiques.
Âge : 32 Quartier : New Town (Leith Walk)
Situation familiale : fiancée à Nash, dans une phase où je galère à me détacher de lui sans hurler
Date d'arrivée à Edimbourg : Ma naissance, 1992
Don : Coucher avec quelqu'un, c'est lui foutre un tracker dans le crâne. Pendant deux à trois jours après notre rapport, je vais entendre ses pensées et parfois voir à travers ses yeux. Plus nous couchons ensemble, et plus le tracker aura du mal à se dissiper. Eventuellement, si notre relation est trop longue, le tracker sera là de façon pérenne.

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Ven 26 Jan - 2:21
Never look back
Mes doigts retournent une nouvelle carte. J'arrive à garder mes piles propres, je tremble plus trop en journée. Juste le soir, quand la fatigue retombe mais que j'ai pas encore eu mon super cocktail de médocs d'avant dormir. Y'a pas à dire, les benzo aident. Ça me zombifie un peu, pas autant que ça devrait, mais c'est déjà ça. L'effet négatif, c'est que ça confirme la théorie de l'équipe médicale qui dit que mes crises d'absence ne sont pas de l'épilepsie, puisque c'est aggravé par le traitement. C'est plus facile de partir dans l'esprit de Nash quand je suis anesthésiée, alors j'en profite. Alors quand mon père ou Will passent, ils doivent esquiver les questions du médecin là-dessus. Alors c'est le bordel. Moi, je fais genre de pas savoir et de m'en foutre. Jusqu'à présent on m'a foutu la paix. On me laisse jouer aux cartes toute la journée, quand je suis pas au spa ou à mes rendez-vous obligatoires avec le psy. On me laisse même jouer aux cartes la nuit, avec Sam 1, Sam 2 et l'infirmier. On pourrait presque croire que c'est la belle vie qu'être patient ici. C'est oublier à quel point la sobriété est difficile pour le corps et l'esprit. J'ai mal partout, je me sens devenue débile, mes émotions veulent plus rien dire. Des vacances de rêve.

Je sais pas où sont les Sam. #1 doit être au téléphone avec un de ses ex-mari pendant que #2 se tape sa meilleure sieste. Elles sont marrantes. Elles sont le seul truc qui me donne envie de rester dans ma tête et pas constamment partir dans celle de mon fiancé. On joue au poker, on parle de nos expériences amoureuses désastreuses, elles me donnent des conseils de merde pour mon mariage à venir et je fais mine de les écouter, parce que ça me fait rire. D'après elles, si je replonge, faut surtout pas que je le dise à Nash. Elles ont dit que je devais le dire à personne mais encore moins à Nash. Je comprends pas exactement pourquoi elles sont ici, si elles aiment tant la drogue. Par plaisir de replonger et de redécouvrir les sensations. #1 dit que c'est comme oublier notre film préféré et pouvoir le revoir à nouveau avec un œil neuf. #2 explique qu'elle aimait surtout avoir une excuse pour passer un mois entier ici et avoir la paix. Je les adore. J'espère ne jamais finir comme elles.

Je continue mon solitaire, en faisant à peine semblant d'écouter les conversations autour de moi. Je veux pas sociabiliser avec les autres. Les Sam me suffisent, quoi qu'en dise le psy. Y'a une ombre qui se pose sur mon jeu et je sais que c'est pas elles, parce qu'il n'y a pas d'odeur de clope froide mêlée parfum hors de prix. Je vais être traumatisée de Shalimar de Guerlain après cette cure, je vous jure. Un instant, je me dis que si je tourne pas la tête, la personne partira. Mais j'sens que non, alors je lève les yeux et je découvre mon frère. Je comprends à peine ce qu'il me raconte, il doit pas avoir eu le mémo qui me dit que j'ai le cerveau en bouillie.

— Yo.

Je suis un peu heureuse de le voir. C'est mon grand frère et la jeune Ùna en moi à envie de se jeter dans ses bras pour lui demander de m'aider à faire partir les douleurs que je ressens. Mais je me souviens aussi les messages qu'on s'est envoyés, la dernière fois. Je lui ai dit que pour me concentrer sur ma santé, j'avais besoin de savoir que Nash était entre de bonnes mains. J'ai demandé quoi ? Quelques SMS de temps en temps. Parce que j'avais peur que Nash parte trop en couille ou se fasse du mal. Je voulais que lui s'en charge parce que j'ai confiance en Lilou plus qu'en 99.9% des humains de cette terre. Il a refusé avec une phrase hautaine.

— Je croyais que t'aimais pas baby-sitter les gens.

Je suis encore blessée qu'il ait refusé de m'aider. De m'aider moi. C'était pas tant à propos de Nash, c'était à propos de moi, dans le pire moment de ma vie. Je tends la main et prends le papier qu'il me tend. La marque d'affection familiale. Je m'attendais à une énième lettre un peu touchante d'Erin, mais c'est pas ça. Je me mords l'intérieur de la lèvre en voyant les gribouillis au feutre. J'ai envie de chialer, comme constamment depuis que je suis ici. On me dit bonjour, je chiale. Alors un dessin de Ian, alors que je l'ai pas vu depuis un moment et que je lui ai fait peur, évidemment que je galère à retenir mes sanglots. Je passe ma manche sur mes yeux pour les sécher au plus vite. Si j'ai encore l'air d'une gamine perdue et incapable, Lilou me prendra pas au sérieux, alors que j'ai besoin que ça soit le cas.

— Il va comment ? Il fait pas de cauchemar ou quoi ? Il a lu ma lettre ?

Ian m'intéresse. Savoir comment lui, il s'en sort, c'est important pour moi. Je refuse que Lilou s'imagine que sous prétexte que j'ai été blessé par son comportement à lui, je transfère ça sur son fils. Ian sera toujours mon neveu, quoi que son père fasse.

@Alistair McClelland



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Mar 6 Fév - 21:38
Never look back
De la Ùna de mon enfance, il ne restait presque plus rien. Que des miettes, envolées avec le temps et les choix de chacun. Ce n’était plus la petite fille envahissante qui collait aux basques ou qui allait pleurnicher les jambes de mon père. Même si elle avait conservé ce coté immature qui avait de quoi en énerver plus d’un, elle avait vieilli. Je repensais à ce que m’avait dit son petit-ami Nash il y a quelques mois, qu’il comptait la demander en mariage, et je me demandais s’il avait mis à exécution son projet. Je pense que j’aurai été mis au courant si les évènements n’étaient pas arrivés et s’il n’avait fallu faire entrer ma soeur dans cet établissement de cure. Nous n’étions pas restés aussi longtemps sans se parler depuis que j’étais revenu en ville, mais sans la lettre et le pardon de Ian, je ne sais pas si j’aurai été prompt à la revoir si rapidement. Sans doute que si tout de même, parce que je n’allais pas rester éternellement fâché contre elle surtout depuis que les démarches pour la sortir de ses addictions avaient commencé à être mises en oeuvre.

Il y a un petit temps avant qu’elle ne lève enfin les yeux vers moi et sur l’instant, j’ai l’impression qu’elle ne me reconnait pas. A son salut je fais un rapide signe de tête, mais je n’ose pas encore m’assoir pour être à sa hauteur. J’aurai préféré que certaines choses n’arrivent jamais et qu’il y ait encore une part d’insouciance en nous. Quand on jouait à se poursuivre dans le jardin ou lorsqu’on se donnait des coups de coude sous un plaid en regardant une série à une heure avancée de la nuit. Ùna est entre de bonnes mains, j’ai toujours eu confiance en le corps médical, et nous, sa famille, nous avions toujours été à ses cotés pour la soutenir, il n’y avait plus de raison qu’il en soit autrement maintenant. « En effet, je ne suis pas là pour te baby-sitter » répondis-je en accentuant des guillemets avec mes doigts lorsque je prononçais ce dernier mot. Je ne savais pas pourquoi elle me disait cela. Je n’avais pas été missionné par Papa pour savoir comment elle allait vraiment. J’avais fait ça de ma propre initiative, poussé par Ian et le dessin que j’avais ordre de lui remettre ainsi que du bisou qu’il m’avait demandé de lui transmettre. Et même, Papa ne m’aurait jamais demandé une chose pareille, il l’aurait effectué lui même. Je lui donne le dessin et je me laisse glisser sur la chaise la plus proche. « Il t’embrasse » dis-je doucement avec un sourire attendri à l’évocation de mon fils, la prunelle de mes yeux. Je ne cherche pas à la sonder en cet instant pour savoir ce qu’elle pense, c’est intime, c’est entre elle et elle, entre elle et lui, alors je baisse pieusement les yeux le temps qu’elle comprenne ce que je viens de lui apporter.

Ian a été choqué, mais pas autant que je l’avais craint. Bien sûr qu’il avait eu peur du comportement de sa tante et qu’il m’avait interrogé à de nombreuses reprises, mais le problème, c’était qu’il s’était également confié à sa mère sur ce sujet. Si cette dernière avait un apriori positif sur sa belle-soeur avant ça, les choses ne lui avaient pas plu du tout et même si nous étions nous aussi restés en bon termes malgré notre séparation de corps, j’avais bien compris qu’elle m’avait reproché d’avoir involontairement mis notre enfant dans une situation de danger qu’il n’avait pas à subir. De danger, je n’en avais pas vu ce jour là, mais Mérédith pouvait facilement se faire une montagne des choses qui pouvaient toucher Ian et comme elle n’avait pas été présente, son seul ressenti se basait sur les remarques de ce dernier. Lorsque Ùna me questionna, je ne cherchais d’ailleurs pas à lui mentir. Ses actes avaient eu des conséquences, et j’avais beau adorer ma demi-soeur, son impact sur Ian était quelque chose que je me devais de contrôler. « Il va relativement bien maintenant. Au début, il s’interrogeait beaucoup, je crois qu’il avait peur d’une nouvelle scène. Mais il a lu ta lettre et il a voulu te faire ce dessin. Il aurait bien aimé te voir mais je ne voulais pas l’amener ici et sa mère est réticente à ce qu’il te côtoie. Y compris en ma présence ». Je haussais les épaules, sans chercher à excuser le comportement de Mérédith. Elle était une mère inquiète, tout comme l’avaient été Papa et Leslie pour Ùna.

Parler de lui c’est confortable. C’est un sujet neutre qui n’implique pas de nous poser des questions sur nous. Je pensais qu’assez de reproches lui avaient été faits, et je n’avais aucune envie de revenir sur l’évènement qui avait conduit à l’éloignement temporaire de mon fils. « Comment tu te sens ici ? » questionnais-je après avoir soigneusement pesé mes mots. Ce n’était pas un choix, et elle était probablement bien traitée ici, même si le séjour n’avait sûrement rien d’idéal.  De plus, au vu de son caractère, demander si elle s’y était fait des « amis » aurait presque relevé de l’affront. « J’imagine que tu espères sortir bientôt. Tu sais, j’ai hâte moi aussi ». J’avançais ma main pour la poser sur son genou en me penchant légèrement en avant. C’était vrai, je savais que le séjour était nécessaire, et je voulais qu’elle guérisse de ses addictions, mais plus tôt cela arriverait, mieux ce serait. Les parents seraient moins inquiets, j’aurai de nouveau de temps en temps un parasite squatteur de canapé ou de salle de bains, et peut-être que la vie reprendrait son cours, d’une meilleure façon.



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Dim 11 Fév - 19:50
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Bon, au moins, ça pose la base de la conversation. Il n'est pas là pour baby-sitter, ne prend pas la perche tendue pour revenir sur le sujet de notre dispute. Noté. On va se concentrer sur Ian, pour que ça soit plus facile, pour faire illusion le temps que Lilou ait le sentiment d'avoir fait sa bonne action et puisse repartir. Une dynamique saine comme j'en ai l'habitude. Vous me pardonnerez de ne pas sautiller de joie.

Je ne dis rien quand il s'installe, trop occupée à observer le dessin que m'offre Ian. Sur le moment, j'étais trop délirante pour penser à l'impact que j'avais sur les autres. Je nous sentais en danger, Nolan était réel. C'était le comportement logique que de vouloir que tout le monde reste à l'intérieur et loin des fenêtres. C'est quand j'ai été calmé, rassuré, mise en sécurité que j'ai réalisé que c'était la chimie de mon cerveau qui me jouait des tours et que je les avais alertés pour rien. Après avoir séché mes yeux, je replie le dessin avec précaution. Je vais le garder avec moi, je l'accrocherais entre toutes les photos que j'ai affiché dans ma chambre comme si j'étais une adolescente de seize ans. 

— C'est mieux.

Mieux qu'il ne vienne pas, on s'entend. Meredith, apparemment troncher la terre entière la disqualifie pas d'avoir un avis. Bon, peut-être qu'on peut être une mauvaise épouse et une bonne mère, que l'un empêche pas l'autre, mais j'ai décidé de la détester pour un bon moment alors tout argument est bon à prendre tant que je ne les dis pas à voix haute. Je sais que ça ferait râler tout le monde, que mon discours serait facile à démonter et ça m'arrange pas. Je veux rester dans ma haine. Ça me fait du bien.

Je pensais qu'on avait cet accord tacite de ne pas parler de moi ou de lui, juste de Ian parce que ça nous empêcherait de nous engueuler aujourd'hui. Ca aussi, ça devait exister que dans mon esprit. Je ne répond pas. Je me sens comme si j'étais dans un hôtel quatre étoiles dans lequel je suis contrainte de voir un psy et de participer à des groupes de parole avec une demi-douzaine d'ex-publicitaires de quarante ans qui aiment la coke, mais qui doivent l'arrêter parce qu'ils ne peuvent plus bander. Ce ne sont que des gens avec qui je me serais éclatée, si je les avais rencontrés en soirée il y a deux ans. Maintenant, c'est trop tard, on a plus rien en commun et j'aime plus me faire prendre contre un mur puant la clope dans une arrière-salle d'une boîte. Au moins, le sevrage m'a appris que je vaux mieux qu'une baise défoncée et creepy, sans classe, juste pour le plaisir d'avoir une voix divertissante dans ma tête.

Je bouge ma cuisse pour esquiver sa main et lui lance un regard glacial. Je ne sais pas s'il ne se souvient pas ou s'il pense que ma réaction est disproportionnée. Dans les deux cas, ça rajoute une blessure à une situation déjà difficile pour moi. Y'a un truc de cassé entre nous. Ça me fait du mal de ne pas avoir mon frère pendant cette période mais j'arrive pas à passer outre. En même temps, j'ai que ça à faire de mes journées. Ruminer.

— Je sors le 4 décembre.

Si je tiens jusque-là. Je suis libre de sortir quand je le souhaite, je ne suis pas en hospitalisation sous contrainte. J'évite juste de mentionner mes envies d'abandon à nos pères, parce que j'ai pas le cerveau en bouillie à ce point. Lilou, je vois pas pourquoi il a hâte. Peut-être qu'il s'imagine qu'à ma sortie, je serais changée et plus facile à vivre. Il doit avoir hâte d'avoir une petite sœur normale qui ne vole plus toute l'attention des adultes et qui n'empire pas ses relations déjà compliquées avec son ex. 

— T'as pas le droit de venir jouer au grand frère parfait. Pas après notre dernier échange. Tu sais, quand je t'ai demandé un service pour que je puisse me concentrer sur ma santé et que tu as refusé.

Merde, j'avais envie de garder ça pour moi et juste serrer les dents en attendant qu'il parte, mais c'est sorti tout seul. C'est que le voir agir comme si de rien était, c'est plus que ce que je peux endurer. Pour une fois, j'ai accepté d'être vulnérable et de formuler clairement ce dont j'avais besoin et pourquoi j'en avais besoin. J'ai demandé sans hurler. Je voulais juste qu'on me rassure, qu'on me dise que Nash ne sera pas absolument seul avec ses propres problèmes pendant mon absence, pour que je puisse me concentrer sur ma santé à moi. 

— Si jamais tu t'inquiètes, Erin s'occupe de Nash.

Je grogne en revenant finir mon solitaire. Je sais bien qu'il ne s'inquiète pas pour mon fiancé. Même si je force pour qu'ils soient amis, c'est pas le fait qu'ils ne le soient pas qui me fait du mal. Je peux pas forcer Lilou à abandonner toute méfiance en se basant juste sur mes paroles quand je dis que Nash n'est pas comme absolument tous les autres mecs que j'ai fréquenté. J'aurais voulu qu'il prenne le relais pour me soulager moi, qu'il le fasse pour moi.

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Never look back * Una (novembre 2023) Empty Re: Never look back * Una (novembre 2023)

Sam 2 Mar - 21:32
Never look back
Personne n’aurait de toute façon songé à faire venir Ian ici. Non seulement parce que c’était un truc de « grand », mais aussi par nécessité d’épargner sa jeunesse et son insouciance en lui taisant encore quelques années que certaines personnes font des choix préjudiciables à leur propre santé et qu’ils peuvent éventuellement être dangereux pour les autres. Je sais bien que Ùna ce jour là ne s’en serait jamais prise à lui. Elle s’était focalisée sur un autre problème, et tout le monde dans ce salon avait montré son inquiétude, ce qui n’était pas passé inaperçu pour mon fils. Ses questionnements étaient légitimes, et j’avais tenté de trouver les mots justes pour lui expliquer la situation de sa tante tout en le préservant. S’il y avait bien quelque chose pour laquelle papa était d’accord avec moi, c’était bien le bien-être de son petit fils. Ce dernier avait toutefois voulu faire un petit cadeau pour montrer qu’il pensait à elle, et le simple regard qu’elle avait lancé sur le dessin en disait déjà long. Par pudeur, elle ne pleurerait pas devant moi, et moi, je n’aurai pas à détourner les yeux, un peu gêné pour fixer ces murs étrangement blancs qui donnaient comme une impression de vivre. Pour ne pas l’avoir trop longtemps sous les yeux elle le rangea, concluant le sujet de discussion sur Ian par une affirmation partagée, à laquelle je répondis uniquement par un bref signe de tête.

Cela étant, je n’étais pas là uniquement pour évoquer la situation de ce dernier. Je n’étais pas venu au centre juste par devoir familial, mais parce que je m’inquiétais vraiment de savoir comment allait Ùna, ce qu’elle pensait de la cure, ce genre de choses. Ce n’était pas un séjour anodin, destiné à être particulièrement amusant, alors il fallait probablement lui remonter un peu le moral parfois. Le reste de la famille devait assumer ce rôle sans problème, racontant ce qui se passait à l’extérieur pour lui changer les idées, même si j’avais moi même une petite idée sur ce qui la rassurait le plus. Quatre lettres qui reviendraient bien assez tôt sur le tapis. Le 4 décembre n’était pas si loin, que quelques semaines à tenir, peut-être pas les plus difficiles. Le plus gros était fait. Néanmoins, quand elle retire son genou comme si le simple contact de ma main l’avait brulée, que j’intercepte le regard menaçant qu’elle me lance, je me demande s’il ne s’est pas passé quelque chose, depuis qu’elle est arrivée. « Ça va arriver vite » dis-je rapidement tout en sachant que là n’était pas vraiment le problème. De toute façon, elle n’avait pas grand chose à faire que de patienter en finissant de se soigner. Du reste, le centre n’était pas particulièrement déplaisant, même s’il ne donnait pas vraiment l’impression d’être ce qu’il était.

Je me redresse sur ma chaise en poussant un soupir quand Ùna crève enfin l’abcès, levant le voile sur une attitude commune qui ne nous ressemblait pas vraiment. Je fronce tout de même les sourcils. A mes yeux, il n’avait nullement s’agit d’un service, plutôt d’une demande farfelue de la part de ma soeur, probablement encore un peu embrumée par son état. Je m’interroge sur le choix des mots employés. Nash, à la différence de Ian par exemple, n’est pas un petit garçon qui a besoin qu’on l’aide à attraper un gâteau rangé dans une armoire trop haute ou à se laver les dents. Il n’a pas besoin d’un « babysitter » comme on se plait à évoquer ce mot. Et puis, Ùna était habituée à demander des services, demandes certes tournées d’une façon censée à nous faire culpabiliser si on ne l’acceptait pas. Si elle même veut exercer ce rôle, alors tant mieux pour elle. Moi, j’avais une autre personne à m’occuper. « Il me semble que je ne suis pas du genre à te refuser les services que tu me demandes en temps normal, ça ne fait pas de moi un frère parfait, ni un imparfait si je ne réponds pas ou que je ne correspond pas à tes souhaits ». Petite dernière, habituée à ce qu’on lui passe tout, j’avais vu mon père soigner ses plaies et réconforter ses chagrins alors que j’avais moi aussi besoin de lui. La jalousie ne faisait pas tout et surtout, cela faisait depuis des années que tout cela était passé, mais le fait était que ma soeur n’avait jamais aimé les refus et que, tel un bébé qu’on a assez d’entendre pleurer, nos pères avaient cédé à la plupart de ses caprices.  

Je ne m’inquiétais pas pour Nash, pas plus que l’information donnée sur Erin ne me faisait vraiment ni chaud ni froid. Tant mieux pour lui s’il était couvé. Mais là encore, l’utilisation du mot « s’occuper » me questionnais. « Tu voudrais que je te dise que je suis rassuré ? Honnêtement, tant mieux si de savoir cela te fait tenir et aller de l’avant, mais je ne doutais pas que Nash arriverait à supporter ton absence. Peut être très mal, je n’en sais rien, mais si tu es ici c’est pour que tu ailles mieux et tout le monde, lui y compris, en a très probablement conscience ». J’ignore si elle m’écoute, son attention détournée vers son jeu. Je n’ai pas envie de me brouiller à vie avec la jeune femme juste parce qu’elle a été contrariée par mon attitude un jour et qu’elle n’a pas supporté que je lui tienne tête, d’autant plus dans un moment de ma vie ou j’étais moi même fâché de l’impact de son attitude sur Ian. Heureusement, ce dernier n’était pas traumatisé à vie et heureusement, Ùna retrouverait son petit-ami sain et sauf dans quelques jours. Mon agacement s’étiola petit à petit quand je réalisais qu’elle semblait peut être vraiment peinée, pas juste frustrée, de mon refus. Ne retentant pas l’expérience d’un rapprochement physique avec elle, je me penchais juste un peu en avant en regardant le sol. « Ecoute, je suis désolé si mon comportement t’a contrarié, ce n’était pas pour te blesser ni parce que je n’ai pas de considération pour toi » expliquais-je sans vraiment savoir quoi trouver comme excuse qui ne la ferait pas sauter au plafond. « Tu es ma soeur, je serai toujours à tes cotés si besoin, mais là, ce n’était pas le bon moment car j’étais toujours fâché par ce qui s’est passé ». J’aurai pu dire oui et ne jamais tenir ma promesse, mais ce n’aurait pas été correct et cela n’aurait à mon sens pas servi les intérêts de la jeune femme.



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Don : Coucher avec quelqu'un, c'est lui foutre un tracker dans le crâne. Pendant deux à trois jours après notre rapport, je vais entendre ses pensées et parfois voir à travers ses yeux. Plus nous couchons ensemble, et plus le tracker aura du mal à se dissiper. Eventuellement, si notre relation est trop longue, le tracker sera là de façon pérenne.

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Ven 8 Mar - 2:42
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Je crois qu'une partie de la difficulté de cette cure, c'est la distance que ça crée entre moi et mes proches. Ils viennent, ils partent. Entre les deux, ils visitent un peu et me posent des questions. lls essaient de comprendre ce que ça fait, d'habiter ici pour un mois. Ils esquivent tout ce qui peut être désagréable pour eux, les bourdes, les mentions de la drogue comme si entendre ce mot risquait de me faire devenir aussi folle qu'un chien enragé. Ils restent sur des terrains faciles en apparence. Est-ce que je mange. Est-ce que je dors. Est-ce que je suis bien traitée. Oh, et le cadre est joli, c'est reposant. J'ai l'impression que ma vie est à 1000 km de la leur.

Quand Lilou me dit que ma date de sortie va arriver vite, par exemple, je dois retenir un sourire amer. Ca va arriver vite pour lui, parce qu'il est constamment occupé et que quand il a enfin du temps libre, il tente de rattraper tout le retard que son job de médecin le force à avoir. Quand on a pas les yeux collés sur l'horloge, le temps passe vite. Je passe une partie de mes nuits dans une chambre aux murs beiges. Parfois je dors, souvent je fixe le plafond et les photos que j'y ai accrochées. Pendant les trop longues insomnies, on joue aux cartes. Ça fait pas défiler les heures très rapidement. Le 4 décembre, ça ne va pas arriver vite. C'est dans une vingtaine de dodo et une centaine de vomis.

Il continue de me rendre folle. Il fait des phrases trop longues, avec une belle construction comme si j'étais en état de raisonner parfaitement et de bien agencer ma pensée. J'aime déjà pas en temps normal quand il fait ça, quand il fait genre il est au-dessus de la conversation, j'aime encore moins ça aujourd'hui où je me sens à terre. Je tremble, je me concentre sur mes cartes pour reprendre le contrôle. Je les dispose alors qu'il parle, je les fixe. J'y trouve une forme de réconfort. J'arrive pas à répondre à mon frère. Je me vois mal lui dire que conscience ou pas que je m'éloignais pour mon propre bien, ça ne change pas le passif suicidaire de mon fiancé, ni sa tendance à se reposer sur l'alcool ou à se laisser un peu crever quand personne n'est là pour le voir.

Finalement, les mots que j'attendais sortent de la bouche de mon frère. C'est pas vraiment les excuses idéales, mais c'est pas un exercice dans lequel Lilou excelle. Il tient ça de Will. Mon corps décide de lui pardonner, parce qu'il arrête d'être en tension, de prétendre être fort et il fond. Littéralement. Je craque. J'arrive plus à jouer la colère alors que c'est pas ça que je ressens.

—J'avais vraiment peur pour Nash. Je voulais te le confier à toi parce que j'ai confiance en toi.

Je tourne un regard triste vers lui. Je n'essaie pas de le gronder ou de l'accabler. J'essaie de lui faire comprendre pourquoi c'était important pour moi, au moment où je lui ai demandé. Je vois vraiment mon frère comme un mec solide, qui tombe pas facilement dans l'excès d'émotions. Ça le rend fiable, en cas de crise. Enfin, normalement. Là, je m'étais sentie totalement abandonné. Je voulais que ça soit lui, et pas Erin ou Hyo ou qui que ce soit, qui vérifie que Nash survivait sans s'endormir ivre chaque soir, sans oublier de se nourrir, parce qu'ils auraient pu avoir une réponse inadaptée. 

— Je fais tout ce que je peux pour aller mieux, Lilou. J'essaie vraiment fort. Mais je suis tellement fatiguée.

J'entends ma voix dérailler sur la fin. Je prends une grande inspiration, le regard levé en direction du plafond pour espérer sécher les larmes avant qu'elles ne se forment. Je n'ai pas envie de pleurer. Je ne pense pas qu'il reste beaucoup d'eau dans mon corps, vu le peu que je bois et tout ce que je chiale ou transpire. J'ai peur de me craqueler et crever de déshydratation, si je repars dans des grosses larmes.

— Les crises, ça arrivera encore. Les médecins disent qu'il faudra peut-être jusqu'à 6 mois pour que les psychoses disparaissent. Je veux pas refaire peur à Ian.

Je cache mon visage entre mes mains pour essayer de me concentrer sur ma respiration. Ca m'angoisse. La sortie d'une addiction, c'est pas deux semaines où on transpire et après on est comme neuf. Je vais sortir de là, je ferai encore de la merde, je sursauterai n'importe quand, je dormirai pas, j'aurai du mal à manger, je vais devoir changer de téléphone et de numéro pour ne pas recevoir des SMS de mes dealers qui pourraient me tenter. J'ai pas envie que ça soit la cause de futur dispute avec mon frère, j'ai pas envie qu'il n'en puisse plus, de moi et mes conneries.

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Situation familiale : Séparé, en couple avec Poppy, père de Ian, cinq ans (garde partielle)
Date d'arrivée à Edimbourg : Septembre 2022
Don : Un peu comme s’il portait des lunettes teintées, sa vision change en fonction de la personne qui se trouve le plus près de lui. Cette dernière est heureuse ? Le filtre est rose. En colère ? Le filtre est rouge. Triste ou mal à l’aise ? Il sera bleu ou vert.

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Lun 18 Mar - 20:48
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C’est un exercice difficile, de présenter des excuses à quelqu’un, mais Ùna est en cure et assez désoeuvrée comme ça que je ne fasse pas un minimum d’efforts en sa direction. Je n’ai jamais eu comme objectif de lui faire de la peine, malgré ce qu’il s’est passé avec mon fils. Si elle est là, c’est uniquement pour ça, pour aller mieux, avec un peu d’aide, celle que nous mêmes n’étions pas en mesure de lui apporter. Cela ne veut pas dire qu’au fond, je ne suis pas d’accord avec moi même : je reste persuadé que Nash est un grand garçon, et qui plus est, je le lui souhaite. Ma soeur mérite quelqu’un de fort et qui saura prendre soin d’elle et quelqu’un qui sait être indépendant serait un plus. Qu’il ai besoin d’être soutenu, je n’en doute pas, mais je n’aurai pas été cette personne là. Manque de temps, manque d’envie à l’instant T, avoir déjà un fils à gérer n’aidait pas non plus les choses. C’est pourquoi j’ai du mal à comprendre ce que me dit Ùna. Son regard triste n’est pas feint, alors je sais qu’elle est sincère et qu’elle a vraiment peur pour lui. Ça me fout une boule dans la gorge qu’elle considère que je n’ai pas été à la hauteur de ses attentes mais les choses se sont passées ainsi, et je tacherai de prendre des nouvelles de son petit-ami une fois la visite terminée.

Il y a surement une vraie raison à cette peur, et ce ne serait pas juste de lui répondre qu’il n’y a pas de quoi la ressentir. C’était comme si elle me disait qu’il n’y en avait pas eu non plus le jour ou elle avait fait la crise chez Leslie devant Ian. J’ai juste envie de lui prendre la main et de la tapoter, un peu gêné de la sentir si petite tout d’un coup. Même si je la considère comme ma soeur, nous n’avons que deux ans de différence, et elle a toujours montré un caractère assez explosif, contraire à celui qu’elle présente aujourd’hui. Ce séjour en cure l’aura certainement beaucoup changé. « Je ne doute pas que tu essaies. J’y crois vraiment. Je sais que c’est dur, j’ai vu plein de personnes flancher tu sais… Mais on est tous là pour te soutenir ». Je tend la main vers elle pour lui frotter un peu maladroitement le bras en penchant la tête sur le coté. C’est vrai que temps qu’elle est ici notre action est assez limitée mais dès qu’elle sortira, il n’y avait aucune raison pour qu’on ne l’épaule pas et qu’on la laisse seule gérer l’après. Ce n’était pas la meilleure partie non plus, et il lui faudrait un accompagnement de qualité, et je comptais bien en faire partie. Cela me permettrait de me concentrer sur autre chose que mes problèmes.

Bien sûr que les crises arriveront encore, je n’ai pas besoin d’être médecin moi même pour le savoir. Le tout est qu’elles parviennent à être gérées. De toute façon, la présence de Ian ne se pose pas pour le moment, j’ai promis à Mérédith qu’il ne verrait pas sa tante tout de suite. Ce n’est pas parce que j’ai peur d’elle ou que j’ai envie de lui faire plaisir, mais parce que moi aussi, je veux que cette situation ne se reproduise pas. Ou qu’elle soit pire encore. Six mois, c’est long, mais c’est pour le bien de tout le monde. Les retrouvailles se feraient en douceur, et petit à petit. En attendant, Ian était libre de me poser des questions, mais il n’avait que six ans et certaines choses lui échappaient heureusement encore. Il passerait sûrement des interrogations liées à l’état de santé de sa tante à savoir comment on fait les bébés et pourquoi on meurt. « Ne t’inquiète pas pour lui, on va prendre nos dispositions, et même si tu ne le vois pas pendant quelques temps, ce ne sera pas définitif, crois moi ». Je la rassure comme je peux, je préfère qu’elle voit loin dans l’avenir et non pas qu’elle reste dans la culpabilité. Pas qu’il faille qu’elle oublie cette dernière complètement non plus. « Est-ce que tu veux qu’on aille prendre l’air ? Ou me montrer ta chambre ? Pour une fois que c’est moi qui suis invité chez toi ». Je tente de plaisanter, pour lui rappeler toutes ces fois ou elle est venue squatter mon canapé, ma douche, ma cuisine et ma télévision en mettant des miettes de pop-corn partout. En vérité, je veux surtout qu’elle pense à autre chose, mais si ça consistait en faire une partie de cartes avec elle je ne refuserai pas non plus. J'étais là pour elle et pour passer un temps de qualité avec ma soeur. Des regrets il y en aurai toujours un peu, mais la rancune elle, s’en irait rapidement.



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Mar 2 Avr - 20:06
Never look back
Je crois que le pire aspect de l'addiction qui a déraillé en psychose, c'est le manque de confiance en ses propres sens. Je me souviens d'une époque où c'était hyper plaisant de court-circuiter tout ça. Quand j'en avais marre, je téléphonais à mon frère, faisais un caprice d'enfant gâté pour qu'il me récupère et je dormais comme un bébé sur son canapé. Le lendemain matin, tout était rentré dans l'ordre. Maintenant, quand je regarde Lilou, j'ai une petite voix qui me dit que peut-être qu'il n'est même pas là et que je converse avec un mur. À force d'avoir ruminé sur notre dernier échange, ça serait pas déconnant que mon esprit malade le matérialise devant moi.

En-tout-cas, si je l'invente, je fais ça bien. Mon frère fait des efforts et je lui en suis reconnaissante. Je me doute que c'est pas facile d'être là et me regarder être un blop informe. Il prend sur lui pour ne pas argumenter, parce que j'aurais pas la force d'expliquer le pourquoi du comment. Encore moins alors que Nash me manque autant qu'il me manque et que le soulagement de reparler à mon frère me donne envie de pleurer. Il est maladroit, mais il a raison quand il dit qu'ils sont tous là pour me soutenir. J'ai jamais été aussi entourée. J'ai un peu peur de devenir comme ma cousine et de replonger à chaque fois que j'aurais besoin d'attention, mais c'est un problème pour plus tard. Tout ce bordel, ça va être extrêmement long et les paroles de mon frère ne me rassurent qu'à moitié. Je vais passer des mois à l'écart de mon neveu, et ce n'est sûrement pas le seul aménagement prévu. Ça me crée un nœud dans la gorge.

Il change de sujet. Merci pour ça. Ça me fait un peu sourire. C'est vrai que notre repère, c'est plus chez lui que chez moi en temps normal. J'aime bien. Enfin, pour l'instant, je suis coincée dans ce centre au milieu de nulle part. Je pose mes mains sur la table et pousse sur mes bras pour me décoller de ma chaise. J'ai peur de mon équilibre, alors je fais en sorte de rester proche de meubles auxquels me tenir en cas de besoin.

— Va pour la chambre, après on ira prendre l'air.

Si mes jambes me portent encore. On avisera. Je prends le bras de Lilou sans le lui demander, parce que j'ai pas envie d'expliquer à haute voix que j'ai peur de me péter le nez sur le sol, sans son aide. Je me force pour ne pas avoir un pas trop lent ou traînant. Dans les couloirs, on croise de tous. Des personnes en forme qui ne vont pas tarder à sortir aux zombies comme je l'étais il y a quelques jours. Je salue pas vraiment les gens. J'ai retenu quasiment aucun prénom et je préfère qu'on me laisse dans mon coin. Une des psy me taquine et dit que je suis un peu sauvage, je crois que j'ai surtout pas l'énergie pour deal avec les problèmes des autres en plus de deal avec les miens. Je guide mon frère jusqu'à une petite porte. Il y a un rectangle de carton avec mon nom écrit dessus, à côté. Mon infirmier préféré y a collé une gommette-étoile pour me faire sourire.

— Ma suite.

Je tire mes lèvres pour sourire. C'est pas une suite. Ça ressemble à une chambre d'hôtel de budget moyen. C'est pas désagréable, mais c'est lisse. La fenêtre donne sur l'extérieur. Pas de balcon. Pas de possibilité de l'ouvrir en grand, uniquement en position oscillante, pour notre propre sécurité. Il y a plusieurs détails comme ça, des trucs qui choquent pas à première vue, mais qui deviennent rapidement enrageant quand on vit là-dedans. Les lampes sont au mur plutôt qu'au plafond. Le lit et les meubles sont placés de façon à ce qu'on puisse voir l'intégralité de la pièce depuis le couloir, lorsque la porte est ouverte. Moi, ça va. J'ai l'accord du personnel médical pour dormir porte fermée. Je n'ai pas trop à me plaindre.

J'y rentre après Lilou et me laisse tomber sur mon lit. J'ai mal partout. Mes yeux montent le long du mur jusqu'au plafond, là où il y a plusieurs dizaines de photos accrochées. Will m'a aidée à faire ça le premier jour, pendant que Papa et Nash parlaient avec le médecin. On y retrouve tout le monde. Beaucoup de clichés très récents de moi et mon fiancé, mais aussi Lilou, Ian, Alaric. Sur certaines, ont des minuscules. Il y en a même plusieurs où je suis sur les épaules de Will qui avait encore tout ses cheveux. Bref, ça raconte un peu ma vie et lorsqu'on les regarde, on ne comprend pas pourquoi ça a dérapé à ce point. Je crois que même mes proches, à commencer par mon frère, ne parviennent pas à trouver une raison à ma chute libre. Je pose mes yeux sur lui, j'attends de voir sa réaction, s'il est flatté d'être épinglé dans ma chambre ou las de ce sentimentalisme pleurnichard.

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Ven 3 Mai - 22:14
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Evidemment que je m'intéresse à son environnement et à comment elle évolue. Nous nous supportons depuis gamins et avons été séparés assez de temps par le passé que lorsque j'étais revenu à Edimbourg, j'avais pris la résolution tacite de me rapprocher de ma famille paternelle et de retrouver le lien qui nous unissait autrefois. C'était presque mission impossible avec Papa, je ne savais même pas si le fait d'être de nouveau près lui faisait quelque chose ou non, tant nous avions encore du mal à nous parler, malgré l'intermédiaire succint de Leslie, Erin, Una ou Ian. S'il avait vu d'un mauvais oeil ma séparation avec Mérédith, il ne me l'avait jamais avoué, même si j'aurai trouvé ça gonflé venant de sa part vu le nombre de fois ou il avait divorcé ou du fait d'avoir accepté de nous voir peu avec Alaric lorsque nous avions déménagé. Avec ma soeur, c'était tout autre chose. Nombre de fois je l'avais récupérée pour la ramener, nous avions regardé la télévision ensemble, en mangeant des cochonneries ou en faisant une bataille de pieds froids. Je ne connaissais pas tous les détails de sa vie, mais assez pour savoir l'essentiel. Le contact avait été rompu après cette fameuse soirée, mais j'étais prêt à recoller les morceaux et c'était ce que j'avais maladroitement tenté de lui dire. Il semblait que le message était passé, parce qu'elle ne me repoussa pas en me disant de repartir tout de suite, mais elle accepta de me montrer la chambre qu'elle occupait ici et en soit, c'était une assez grande avancée dans cette réconciliation fraternelle.

La visite de cette dernière ne serait probablement pas longue, j'avais eu l'occasion de visiter ce genre de centre au cours de mon expérience professionnelle, et l'intérieur n'était pas censé apporter un cadre agréable, d'autant plus si cela incitait les patients à s'enfermer toute la journée dans quelques mêtres carrés. Sur le trajet, le bras de Una passé par dessus le mien, j'essayais de m'imaginer à quoi pouvait ressembler la sienne. Y avait-elle accroché des choses, par exemple un exemplaire géant du visage de son amoureux pour avoir l'impression qu'il était toujours avec elle ? Elle était certainement capable de ce genre d'excentricité. Ou bien au contraire avait-elle tenu à y garder un aspect neutre pour se persuader qu'elle sortirait bientôt et qu'il n'était donc pas la peine de se sentir bien ici ? La petite étoile jaune accrochée à coté de son prénom me fit sourire. Ce n'était pas grand chose, cela donnait juste un peu de personnalité à cette porte, dans ce couloir aux dizaines de noms de personnes qui me resteraient probablement inconnues. Elle me laisse entrer et j'observe. Pas de poster grandeur nature de qui que ce soit. "Je m'attendais à une représentation en chair et en os de Nash, je suis déçu" la taquinais-je gentiment avant d'oser rentrer un peu plus à l'intérieur.

Je suis presque intimidé, mais Una ne dit rien, elle me laisse contempler son petit bout de vie. Je met un certain temps avant de lever les yeux pour regarder la guirlande de photos qui part d'un mur à l'autre. J'en reconnais certaines facilement, je repère la drôle de famille que nous formons, les trois frères et soeurs en mode Dalton posant dans le jardin, mon père plus jeune (lui donnant un air d'un faux Calvin Harris, mais toujours facilement reconnaissable) avec Una. Il y a aussi des gens que je connais pas, sûrement des amis. Bref, des petits morceaux de vie qui permettent de se rappeler qu'il y en a une, au dehors, et que bientôt, on pourra la retrouver. Je suis flatté d'être ici, mais je ne le dis pas, et je jette un coup d'oeil à ma soeur, qui elle, épie la moindre de mes réactions. "C'est au cas ou tu perdrais la mémoire !" je plaisante en détournant la tête alors qu'un oiseau passe dans le ciel au dehors. La vue n'est pas exceptionnelle, mais on devine un bout du parc. La visite de la chambre est succincte. "Allez hop hop, tu vas te fatiguer, on va aller faire ce tour" dis-je en lui tendant la main quand elle se relève. Quand nous passons le pas de la porte dans l'autre sens, je lui passe brièvement un bras autour des épaules pour la presser quelques secondes contre moi. Oui, elle était bien entourée.

Le temps était peut-être broussailleux, rien n'altérait mon soulagement de voir que la relation entre nous n'était plus aussi catastrophique que ces derniers jours. Il n'appartenait qu'a nous de faire en sorte que cela continue dans cette voie, et s'il fallait vraiment que je me rapproche de Nash, je le ferai. Ce n'était pas un garçon désagréable, au contraire, et nous arrivions à être l'un à coté de l'autre sans que nos silences respectifs ne fasse planer de malaise. Nous étions faits ainsi. L'on marchait alors dans les premières allées du parc, il y avait du temps à rattraper entre nous.



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