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Situation familiale : Célibataire, dragueur invétéré
Date d'arrivée à Edimbourg : Hiver 2000
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Ven 17 Nov - 21:56
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eve & porter

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »

Posés sur le capot de la voiture de Karl, nous observons tous deux les lumières du troisième étage de l’hôtel particulier. C’est un beau bâtiment, qui atteste du milieu social élevé de son propriétaire. A coté, Theo gesticule au téléphone dans une langue que je ne comprends pas tout en fumant un joint. Parfois je le soupçonne de s’inventer des conversations juste pour le plaisir de titiller notre curiosité, mais cette fois, ça ne marche pas. Karl et moi sommes trop concentrés sur la suite des évènements pour donner du crédit à l’énergumène qui nous accompagne. J’entends mon collègue se murmurer des bribes du plan à mi-voix, c’est sa façon de se rappeler les choses. On attend que la fête soit bien installée pour intervenir, histoire que le plus de monde n’en ai qu’un souvenir flou. On ne sait même pas combien il y a de personnes là haut, ni le ratio putes-invités de prestige. Ce qu’on sait, c’est qu’il y a beaucoup d’argent, beaucoup de trucs chers et de bonne qualité. C’est ça, et uniquement ça qui nous motive. J’en frétille d’impatience. Un peu comme d’habitude, sauf que là c’est plus. J’ai décidé de marquer le coup et que ça devrait être grandiose. Theo aurait voulu qu’on foute le feu pour que ça marque bien les esprits mais il était évident que c’était une mauvaise idée. Je lui avait réclamé son briquet juste avant, afin qu’il ne mette pas ses menaces à exécution et il me l’avait donné de mauvaise grace, mais qui sait ce qu’il cache d’autre dans les revers de son veston militaire ?

On procède comme d’habitude. C’est Théo qui récupère le plus de fric, Karl qui frappe et moi qui parle. Tom a fait le nécessaire avant pour bidouiller le digicode pour entrer dans l’immeuble sans être interceptés. Tout est millimétré à la perfection, il ne s’agit que d’une formalité pour nous, rodés dans l’art de l’intimidation. Lorsque l’alarme du portable se déclenche, on sait qu’il est temps d’agir. Theo aspire l’air de son joint avec force avant de le jeter et fait craquer ses doigts avant de nous suivre. C’est toujours moi qui ouvre la marche. C’est le privilège du vainqueur et du conquérant. La rue est anormalement calme, mais les guetteurs connaissent le signal pour informer de toute intrusion sur le territoire. Il suffirait de laisser une fenêtre entrouverte pour l’entendre. Je m’avance en toute décontraction, c’est un exercice de routine dans lequel je suis à l’aise mais qui est particulièrement excitant. Je suis heureux de le faire, je suis heureux de rendre service à mon réseau, surtout quand il s’agit des prêts qu’on accorde gracieusement. J’ignore encore pourquoi les voleurs se disent qu’ils sont assez intelligents pour pouvoir nous plumer. Ils pensent qu’on ne va pas les retrouver après, mais même un changement d’identité ne prend pas. Tony Zero a beau avoir réservé sous un autre nom, on a toujours un train d’avance. La force de l’expérience, ça.

J’entre sans difficulté dans le hall de l’hôtel avec les informations communiquées par mon petit génie de l’info. Le sol est en marbre rien que ça, et un miroir qui fait quasiment toute la hauteur du mur nous dévoile marchant l’un derrière l’autre à la manière de Dalton mis dans un ordre aléatoire. Mon narcissisme l’emporte je m’arrête un bref instant pour me regarder et contempler ma tenue. Elle est parfaite pour la soirée du soir. Pour une fois je n’ai pas mis de chemise blanche, ça fait longtemps que je sais que le sang, ça tache. Le hall est plutôt bien organisé, car on entend rien de ce qu’il se passe à l’étage. Le tapis, rouge mais un peu vieilli, qui orne l’escalier, étouffe le bruit de nos lorsque l’on monte. Le premier étage semble un peu moins classieux que le rez-de-chaussée, et le second, encore moins, mais il est indéniable que les lieux ont du en impressionner plus d’une. Certaines des escorts du réseau sont habituées au luxe, mais la plupart des prostituées de la ville n’ont pas de famille ou d’argent pour subvenir à leurs besoins autrement. Elles ne connaitraient jamais de meilleure soirée dans leur vie. Du moins, jusqu’a ce qu’on y passe la tête. J’entends Karl, derrière moi, préparer son arme. C’est au cas ou si notre vie, à un instant ou à un autre, pouvait être en danger. Ca ne devrait pas être le cas, on a attendu assez longtemps pour que les drogues qui ont été immanquablement prises parce qu’elles allaient avec le reste, aient le temps de faire effet.

Le troisième étage est déjà plus commun mais il y a toujours les moulures au plafond et le tapis n’est pas encore trop élimé. Surtout, il y a quelqu’un en haut des marches. Quelqu’un qui, vraisemblablement, n’est pas conscient. La personne est étalée de tout son long, un de ses bras pend dans le vide et sa tête est tournée vers le sol. Karl la repousse d’un coup du pied et l’homme grogne en se tournant de l’autre coté. Il n’a pas clamsé, c’est déjà ça. Nous avisons la porte ou derrière se tiennent les festivités. Là, on entends déjà un peu plus de bruit, et ça à l’air de plutôt bien s’amuser là dedans. Est-ce que les limites étaient déjà tombées ? Les filles avaient-elles déjà enlevé le haut, y avait-il des couples en train de se chevaucher ? Ca n’en serait que plus croustillant bien sûr. Le summum serait que ce soit notre cible qui soit pantalon sur les chevilles. Ca n’en serait que plus amusant. Theo se poste à ma gauche et Karl à ma droite. Je leur adresse un signe de tête à l’un puis à l’autre, puis, avec un grand sourire, je pousse fort sur les battants pour ouvrir la porte. Tels trois mousquetaires, nous entrons sur les lieux ou, d’un coup, le silence se fait. Seuls quelques gémissements le troublent. D’un air satisfait, je regarde autour de moi. « Salut la compagnie ! Dites donc, on s’amuse bien ici ! » j’éructe, enthousiaste en posant les poings sur mes hanches. Il y a des corps déjà partiellement dénudés, je le vois direct et je pousse un sifflement appréciateur. « Ou il est, celui qui organise ça ? » je demande à la personne la plus proche de moi, une fille aux cheveux blonds qui n’a pas encore l’air assez stone pour rigoler bêtement ou me vomir dessus. Faites que ce soit lui, avec la seule prostituée déjà en action dans le coin de l’appartement.
 
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Occupation : Danseuse au Doll's, prostituée parfois
Âge : 32 Quartier : Niddrie, un appartement qu'elle partage avec sa soeur
Situation familiale : Célibataire, mère d'une fille de cinq ans (née le 29/05/18) nommée Ruby qu'elle a laissée à l'adoption
Date d'arrivée à Edimbourg : Elle y est née mais elle est partie deux fois : une fois entre 2010 et 2013. Puis entre fin 2017 et début 2023.
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Ven 24 Nov - 16:11
Innie weeny teeny weeny shriveled little short dick man
La fille à côté de moi s’essuie le nez en se regardant dans le miroir. Elle est blonde mais je ne pense pas que cela soit sa couleur naturelle. Rien ne semble naturel chez elle, de toute façon. Trop de poitrine, trop de fesses, trop de cils, trop de lèvres. Trop, trop, trop. Le short est court, le soutien gorge est petit et cache à peine ce qu’il est sensé recouvrir. Je me demande encore ce que je fais là. Pourquoi moi, parmi toutes ces demoiselles dont certaines ont l’âge de ma sœur. C’est effrayant quand on y pense. Le propriétaire des lieux doit avoir la quarantaine bien installée, une bonne situation et un sérieux penchant pour la gente féminine peu farouche et bien plus jeune que lui. Bon, je rentre dans les deux dernières cases. Il faut dire que la soirée est plutôt bien payée et me tiendra à l’écart des passes pour un petit moment. Depuis que j’ai eu à faire à un client peu délicat, pour ne pas dire violent, je me cantonne aux soirées de ce genre. Sans être la panacée, c’est toujours plus sécurisant de se retrouver en groupe. Et puis l’endroit est plus sympa que le motel miteux dans lequel je leur donne rendez-vous habituellement. Je me penche un peu, ma jupe dévoilant la naissance de mes fesses, et réajuste le rouge sur mes lèvres avant de regagner la pièce principale.

C’est le salon d’un appartement situé au troisième étage d’un hôtel particulier d’un quartier bourgeois d’Édimbourg. La moquette est épaisse et couvre le bruit des talons de la demie douzaine de filles présentes. Les murs sont lambrissés et la musique se répercute contre. L’alcool, et la drogue, coulent à flot. Il y a un plein bol de pilules en tous genres posés sur la table basse et les stigmates des traits de coke sur le plan de travail de la cuisine. Et entre les seins de certaines prostituées présentes ici. Je n’ai encore pas eu cet honneur et je ne suis clairement pas pressée. Mes yeux balaient l’endroit et je me rappelle comment j’ai atterri ici. L’organisateur de la soirée m’a abordée au Doll’s. Il avait besoin d’une fille qui sache s’enrouler autour d’une barre de pôle danse en plus de ne pas rechigner quand viendra le moment de passer du côté nuit de l’appartement. Et pas uniquement, d’ailleurs. Il y a une barre installée exprès pour la soirée en plein milieu de la pièce et je m’attelle à faire ce pour quoi je suis payée.

La musique change, devient plus langoureuse, et les quelques premières minutes s’écoulent sans que personne ne fasse véritablement attention à moi. Puis je sens des regards glisser sur mes jambes nues, terminées par des chaussures à plateformes aux talons vertigineux. Je m’impressionne toujours de savoir marcher avec de tels engins de torture mais ce n’est pas l’endroit pour y réfléchir. Une fois les trois minutes passées, je descend de mon perchoir et une main m’attrape par les hanches. C’est le maître de cérémonie, aux yeux déjà bien injectés de sang. Les substances ont agi à une vitesse incroyable. Moi, je me sens encore bien. Je vais éviter d’avaler des pilules, d’autant que j’ignore ce que cela peut être. On peut aisément dire que je suis la personne la plus lucide de l’assistance. Un peu pompette, certes. Mais encore parfaitement maîtresse de moi même. Cela ne sera peut être plus le cas d’ici une ou deux heures, quand j’aurai avalé plusieurs verres d’alcool fort.

Je me retrouve assise sur ses genoux, dans un fauteuil confortable, dans un coin un peu l’écart du reste de la fête. Il me murmure à l’oreille ses projets pour la fin de nuit et je me contente d’acquiescer en souriant, entrant dans son jeu. Je sais très bien qu’il ne se passera rien, il est déjà trop éclaté pour ça. D’ici deux ou trois heures, on va le retrouver à ronfler, avachi contre un mur. Pour l’instant, ses mains remontent un peu ma jupe déjà bien courte et je fais l’expérience de servir de table pour sa ligne. C’est pas super plaisant mais j’en dis rien. Il a encore le nez blanc quand il m’embrasse dans le cou. Sa main remonte encore mais il est coupé dans son élan par une porte qui s’ouvre à la volée, suivie de l’éclat d’une voix que je connais. Je suis sûre que je la connais. Il se relève, me fait presque tomber par terre et c’est en lissant les pans de ma jupe que je découvre les traits des nouveaux venus. L’espace d’une seconde, je ne suis pas mécontente. La dernière fois que ma route a croisé celle de Monsieur Superman, on s’est plutôt bien amusés. Enfin, après. Dans la maison de Portobello.

C’est comme si le temps venait de s’arrêter. La quasi totalité des convives a stoppé ses mouvements et ont la tête tournée vers les trois hommes qui viennent de faire irruption. Moi même, je fronce les sourcils. Les deux types qui accompagnent Superman ne m’inspire qu’une confiance relative. Surtout le petit, il me file des frissons dans le dos. Et dans mon dos, justement, l’organisateur de la soirée vient de devenir blanc comme un linge. Je suis sûre que s’il y avait eu un trou de souris, il se serait glissé dedans. Il fait ce qu’il peut pour se cacher derrière moi, ce gros pleutre. Alors, je fais un pas de côté. Je sens les embrouilles arriver et je n’ai pas tellement envie de me retrouver au milieu. Clark, je crois que le mec qui organise s’appelle comme ça, s’approche finalement une fois pleinement à découvert. « Ah… Ah ah… Porter. Je ne pensais pas te voir ce soir.. Enfin, pas que ça me fasse pas plaisir… Oh et tu es venu avec des amis… Bien, bien… Les filles vont vous faire bon accueil. N’est-ce pas les filles ? » Il ajoute, en me poussant vers les trois comparses. Je m’affale presque contre l’homme en costard sous l’effet de surprise. Pourquoi c’est toujours sur moi que ça tombe, ces conneries ? « Monsieur Superman, c’est un plaisir. Comment veux-tu commencer la soirée ? » Je claironne un sourire aux lèvres, en essayant de détendre un peu l’atmosphère, coulant un regard en coin au type qui vient littéralement de me propulser contre le dénommé Porter pour espérer trouver une porte de sortie.




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Jeu 7 Déc - 21:29
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
TW; violence, drogues
Je ne sais pas lequel d’entre nous est le plus excité par la situation. Cela se joue certainement entre Theo et moi car Karl est ce genre de type à garder son calme en toute circonstance. Je ne sais pas ce qu’il a réellement vécu dans le passé, mais c’est le seul qui ne regarde pas les femmes même à moitié dénudées et si elles sont en train de danser devant ses yeux. Il est stoïque et parfois amorphe, silencieux mais efficace lorsqu’il s’agit d’accomplir les ordres. C’est un très bon élément. Theo lui, n’est intéressé que par le potentiel qui découle de nos actions. Ce n’est pas de voir les filles qui le fait baver, lui il est probablement en train de compter le nombre de doigts qu’il va pouvoir casser en même temps qu’il arrache les drogues et les billets de banque aux mains des invités. Plus il y a du monde, mieux c’est. Il est comme un cheval en furie qui n’attend qu’un signal pour se mettre à galoper à travers champs et je suis celui qui le maintient par la bride. Je peux ainsi le sentir frétiller à coté de moi alors que je cherche l’organisateur de la fête.

L’effet de surprise à en tout cas marché. Je sens le public se tendre inconsciemment. Certains savent probablement qu’il est risqué pour eux de rester ici mais pour l’instant, personne ne fait mine de remettre son pantalon ou de reposer la pilule qu’ils s’apprêtaient à glisser sous leur langue. Le temps est simplement suspendu pour les quelques secondes ou nous nous plantons dans l’entrée. Je pense que personne n’ose bouger de peur de voir notre regard se braquer sur eux. Ils ont toutefois de la chance, notre cible principale, c’est l’organisateur et il tarde à se faire connaitre. La preuve, je suis obligé de poser la question à l’une des escorts/prostituée laquelle me regarde d’un air un peu hagard avant de se tourner sur le coté. De là, un homme s’avance, ou plutôt, se fait dévoiler par une autre qui s’écarte pour le laisser passer. Une apparente bonhomie mais qui ne laisse pas de place au doute. Il louvoie, essaye de m’amadouer pour que je pense à autre chose et pousse même la fille dans ma direction en pensant que je vais pouvoir me contenter de ça. « Excuse-moi chérie, mais sûrement pas par toi » je répond avec un sourire cynique en la poussant à mon tour vers Karl qui se décale pour ne pas la toucher, tout en gardant son regard froid et fixe sur un point du mur qui nous fait face. « Oh, Tony, tu ne pensais pas me voir ? C’est étonnant » j’ajoute en direction du fameux Tony lequel se racle la gorge en lissant un pli imaginaire sur son pantalon. Je fais un pas en avant dans la pièce pour me rapprocher de la table basse et aviser le bol plein de pastilles multicolores posé dessus. Je le prends et l’inspecte avant de me tourner vers l’homme. « Tu en veux ? » je demande en levant le pot en sa direction.

Ni une ni deux, je suis sur lui après avoir fait un geste à Karl. Ce dernier, malgré sa corpulence est presque plus rapide que moi et vient l’attraper par les épaules pour le balancer sur le premier fauteuil venu à sa portée. De là, il l’y maintient de toute sa poigne. Tony a trop bu pour pouvoir résister correctement et la peur lui tétanise les muscles, évitant ainsi à mon ami de sortir son flingue pour le contraindre à rester assis. Je plonge ma main dans l’ouverture du bocal pour en sortir une pleine poignée de petites pilules magiques et je le repose sur la table puis je me penche vers lui en lui attrapant sa mâchoire de mes doigts libres en le forçant à ouvrir la bouche. Son regard paniqué alterne entre moi et ma main et il commence à s’agiter alors Karl appuie plus fort sur ses épaules ce qui lui arrache un gémissement. Je lui glisse une première pilule au fond du gosier. « Tu as de la chance, c’est de la très bonne que nous avons là. Tu te souviens que c’est moi qui te l’ai filée pas vraie ? ». Il s’agite encore un peu plus maintenant alors mon ami doit l’immobiliser plus fortement pour que je puisse lui faire avaler une seconde pilule. Ensuite, je lève ma main au dessus de sa bouche. Je n’ai qu’a l’ouvrir pour que les médicaments se déversent. D’un claquement de doigts, je m’adresse à la fille toujours plantée à ma place. « Un verre, chérie » je quémande. Je ne sais pas qui m’en mets un entre les doigts mais toujours est-il que j’en ai un dans les secondes qui suit. Des larmes pointent dans les yeux de Tony qui ne parvient plus à se maitriser. C’est le moment ou je décide d’en finir avec son supplice et que je me redresse pour remettre les pilules dans leur contenant.

« Bien, messieurs dames, la fête est finie, remballez vos seins et vos bites, il est plus que temps de dégager » je crie à la cantonade en fanfaronnant mon verre en main. Les gens ne se font pas attendre, et peu soucieux du sort de leur hôte commencent à se rhabiller. Je vais tapoter sur l’épaule de Theo pour qu’il commence son job. « Juste avant mon ami va récupérer ce qui nous appartient. Mieux vaut pour vous être coopératifs » dis-je pour avertir tout le monde. « Oh, et il se peut qu’il demande à certains, ou plutôt certaines d’entre vous de rester » j’ajoute d’ailleurs d’une voix innocente en buvant le verre et en le claquant sur la table basse, à coté du pot. Me frottant les mains l’une contre l’autre, je contrôle les allers et venues de tout le monde. Personne ne vient chercher mon regard. J’inspecte moi même un peu les lieux. Sans aucun doute, Tony a vraiment le gout du luxe mais il n’est pas prêt à pouvoir se payer les lieux les plus chers d’Edimbourg, sinon il n’aurait jamais essayé de nous arnaquer ni même d’emprunter auprès de nous. J’avise la prostituée blonde qui vraisemblablement me connaissait déjà. Ce n’est sûrement pas la seule ici mais c’est bien la seule qui a eu à se manifester.  « Il t’a payé combien ? » je lui demande alors en désignant Tony du menton qui assiste au départ précipité de ses invités.
 
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Lun 18 Déc - 15:40
Innie weeny teeny weeny shriveled little short dick man
Le temps est une notion étrange. Nos esprits ont la faculté de le tordre à merci. Tantôt il nous parait bien court, comme quand je passe des heures à discuter avec Yoni. Tantôt, il nous parait bien long, comme pendant cette soirée pour laquelle je suis pourtant bien payée. Et parfois, même, il s’arrête. Des secondes de flottement qui suivent ou précédent un évènement en particulier. Là, il a stoppé sa course quand les trois comparses ont fait irruption dans le salon classieux de cet hôtel particulier. L’intégralité des personnes présentes a tourné la tête vers eux, muettes comme des carpes et immobiles comme des statues de sel. Moi aussi, c’est ce que j’ai fait. Une mauvaise impression m’a secouée l’échine, absolument pas aidée par la réaction de l’organisateur de la soirée sur lequel je suis assise, mais un peu effacée par la voix qui résonne à cet instant. Je le connais, l’intrus. Et ce n’est pas tant lui, le souci finalement. Ce sont les deux gaillards dont il est affublé. Le grand semble être capable de broyer les os d’un unique mouvement de la main et le petit a un éclat malsain dans le regard.

Forcée par le mouvement brusque du type qui se fait appeler Clark par les convives, me revoilà debout sur mes talons. Pleutre qu’il est, il se cache comme il peut derrière mais je me décale d’un pas chassé un peu gauche. Je n’ai pas envie de me retrouver prise malgré moi dans leurs querelles. Je n’ai rien à y faire, cela ne me regarde pas et je ne souhaite pas que cela me regarde. Il en décide autrement cela dit et, avant que je ne puisse réagir, je me retrouve propulsée en avant. Mes talons se prennent dans l’épaisse moquette qui recouvre le sol et je m’affale contre Porter, me rattrapant de justesse pour ne pas l’entraîner avec moi. Obéissant à l’homme qui me paie, je lui propose mes services. Je tente un sourire mais, telle un ballon, il me repousse à son tour vers son copain de droite. Je chancelle encore et, comme l’homme s’écarte, je dois faire appel à tout mon sens de l’équilibre pour ne pas m’affaler sur le lit comme une crêpe. Je fronce les sourcils, circonspecte, lorsque je me redresse. Superman est bien moins marrant qu’à Portobello.

Et il n’a plus rien d’un Superman. Pas de sauvetage de demoiselle en détresse cette fois, il est là pour tout autre chose. Toujours debout comme un piquet, retrouvant l’immobilisme ambiant, je suis du regard les mouvements des trois hommes. Clark, ou Tony peu importe, semble les connaître lui. Mes yeux se posent sur le bocal plein de friandises multicolores et je ne sais pas pourquoi rien de tout ceci me surprend. Les mecs qui traînent au Doll’s ne sont pas des enfants de cœur mais Porter n’a pas une tête de dealer. Je le verrais plus dans la délinquance financière, genre trader peu scrupuleux. J’entends plusieurs glapissements derrière moi quand le gorille attrape l’organisateur de la soirée pour le forcer à s’asseoir. L’autre comparse semble surveiller l’assistance, prêt à sauter à la gorge du premier qui osera intervenir. Il m’est d’avis qu’il faut être sacrément con pour se mêler de cette histoire, dont l’odeur se fait de plus en plus nauséabonde à mesure que les minutes s’écoulent. Le temps a repris son cours mais il s’écoule vraiment, très, très lentement. D’un pincement de doigt, il force l’ouverture de la bouche de notre hôte. Une première pilule tombe, suivie d’un avertissement. « Oui… Je chais… Che vais... » Quelques mots pitoyables, baragouinés alors que la diction de Tony, ou Clark je ne sais plus du coup, est rendue compliquée par les phalanges qui pressent ses joues. Puis une seconde pilule tombe sur sa langue. Porter tient la vie de cet homme entre ses doigts, littéralement parlant, et cela ne semble pas le faire sourciller. Je frissonne. Je n’imagine même pas ce qu’il aurait été capable de me faire quand nous nous somme soûlés au curaçao il n’y a pas si longtemps de cela.

La fille à côté de moi me fourre un verre dans les mains, me tirant de la contemplation de la scène qui se déroule au milieu des convives.  Je manque de peu de le laisser choir à mes pieds, prise de cours. Elle a obéit quand il en a réclamé une mais elle a certainement trop peur pour s’approcher. Je laisse échapper un soupir et je le fourre à mon tour dans la main tendue du tortionnaire en costard. Quand il annonce la fin de la sauterie, je sens le soulagement passer dans le regard des hommes et l’effarement dans celui des call-girls. Gare à celles qui seront volontaires désignées d’office pour animer cette soirée. Le plus petit des deux acolytes, celui avec un air de vicelard, s’affaire à nous fouiller les unes après les autres, laissant ses doigts traîner bien plus que de raison. Quand vient mon tour, j’écarte les bras et je tourne ostensiblement la tête. Mes dents grincent et je me maudits d’avoir accepté cette soirée, bien qu’elle soit grassement payée. Porter déambule dans la pièce comme un loup dans une bergerie. Les agneaux que nous sommes baissons tous les yeux sur son passage, personne ne souhaitant être contraint à rester.

Et pourtant, c’est à moi qu’il s’adresse. Peut être qu’il m’a reconnue, après tout. J’ai des doutes, des filles comme moi il y en à des dizaines, il est plutôt belle gueule et dans mes souvenirs, il n’est pas désagréable au lit. Je ne dois probablement pas être la première qu’il s’est tapée, et encore moins la dernière. Cela m’arrangerait qu’il m’ait oubliée. Je regarde derrière moi, dans le maigre espoir qu’il ait parlé à quelqu’un d’autre mais la plupart des invités sont partis. Il ne reste que moi, l’hôte toujours maintenu sur son siège et qui commence à planer sévère, et cinq autre filles qui se terrent si profondément dans un coin, les unes contre les autres, qu’elles vont finir par ne faire plus qu’un avec le papier peint. « 500£ pour la nuit. » Je finis par répondre. Je ne cherche même pas à mentir ou à m’offusquer, aucune nana saine d’esprit assisterait à cette fête de son plein gré. « Mais franchement, c’est pas grave, gardez-les… Faites ce que vous avez à faire, je crois que je vais rentrer. » Je fais un pas en arrière mais un main attrape mon bras. C’est le second acolyte, dans un sourire mesquin, qui me force à m’avancer un peu plus dans la pièce. Je suis volontaire, on dirait.




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But if you like causing trouble up in hotel rooms
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Mar 2 Jan - 21:05
Innie weeny teeny weeny shriveled little short dick man
eve & porter

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »

C’est si plaisant, de faire régner l’ordre et la terreur. Aucun de mes comparses ne dira le contraire, ils savent et font ce pour quoi ils sont payés, et le réseau n’a pas la réputation de recruter des petites natures qui défailleraient à la moindre goutte de sang versé. On ne demande pas que ça leur plaise, seulement d’obéir. Parfois, il n’y a pas besoin de leur dire quelque chose, ils exécutent des demandes implicites ou ont seulement appris à connaitre les moindres signaux dispensés par plus haut placé qu’eux. En l’occurence, c’est moi, et ce n’est pas la première fois que je joue le trouble fêtes avec Karl et Théo. C’est malheureusement notre pain quotidien, de traquer ceux qui essaient de jouer à plus malin. C’est quelque chose que j’ai appris aussi avec l’expérience : plus ou détient de pouvoir ou d’argent, plus vite on en fait l’étalage devant les autres. Certains pensent en avoir plus que ce qu’ils en ont vraiment et, tels que Tony Zero, se font prendre la main dans le sac. Il a eu de la chance lui, on a pas commencé à le torturant en le fouettant à coups de ceinture, on n’a pas essayé de lui coincer la tête dans la chasse d’eau pour l’y noyer, pas même que nous n’avons menacé de le balancer par la fenêtre en le gardant suspendu à travers la balustrade par le col de chemise. Ce ne serait pas deux malheureuses pilules qui allaient le faire planer. Ce n’est pas la présence des autres convives qui m’en empêche, c’est juste que nous avons bien le temps, de nous occuper de lui.

Pendant que Theo fouille les invités, prioritairement ceux qui sont congédiés, Karl le surveille d’un air mauvais. Moi, j’organise le tout en adressant quelques signes de tête à mon petit bouledogue lorsque je le vois hésiter pour savoir si la fille va devoir rester ou non. Dans le doute, je préfère en garder beaucoup, on ne sait jamais, si l’une se trouvait finalement être plus nulle que ce que son joli minois laissait présager. Dans l’ensemble, Theo et moi semblent plutôt d’accord, et les filles sont l’une après l’autre repoussées vers le fond de la pièce. Celles qui ne sont pas choisies restent les yeux baissés et me contournent comme si j’étais un pestiféré. Elles se rhabilleront surement en chemin, et peut-être même que certaines passeront la nuit avec les hommes qui s’en vont également. Si certaines n’ont pas été payées avant, ce dont je doute, aucune ne vient réclamer son dû. Je me rapproche rapidement de celle qu’on a jeté sur moi et dont je me rappelle vaguement le visage. D’après ce que j’ai vu, c’est une bonne petite, obéissante, et qui n’a pas forcément froid aux yeux. Tout à fait ce que je recherche. Assez naturellement, je lui demande combien il l’a payée, et la réponse me ferait presque sourire. « Si peu, pour d’aussi belles putes… » je commente avec un soupir navré. « Tu n’as pas honte ? » je lance à Tony qui n’est plus vraiment dans l’état de répondre quelque chose de santé, ni même de comprendre le sarcasme.

J’arrête Theo d’un geste agacé de la main alors qu’il s’apprête à mettre la fille avec les autres. Celui-ci obtempère de plus ou moins mauvaise grâce, et je l’autorise à se prendre une petite pilule en compensation.Je n’écoute pas les protestations de la prostituée et je descend la main dans ma poche arrière pour en tirer mon portefeuille Outre ma carte-bleue, j’ai toujours beaucoup de liquide, j’en tire environ mille livres et je les tend à la fille. « Pour compenser le… désagrément ». Des mes doigts, j’ouvre sa paume pour lui glisser l’argent. « J’imagine que c’est pareil pour elles ? » je désigne d’un signe de tête les autres filles qui font semblant de ne pas avoir vu l’échange de billets puis j’appelle Karl pour lui demander de descendre au premier distributeur pour en retirer mille cinq cents de plus. Au passage, il pourrait faire le ménage de ceux qui n’auraient pas quitté les lieux assez vite. Nous ne sommes donc plus que deux à gérer la situation, et il est évident que n’importe quelle personne saine d’esprit aurait du mal à soutenir le regard de Theo. Si je demandais aux filles avec qui elles souhaitaient passer le reste de la soirée, je pense que la réponse serait unanime mais malheureusement pour elles, je n’allais pas forcément leur laisser le choix. Je contournais la brune pour me tourner vers ces dernières. « Bravo, mesdemoiselles, vous faites partie de l’élite, des chanceuses ! Je vous promets que tout se passera bien, vous n’avez qu’a faire votre travail, comme vous le faisiez avant d’être interrompues. Je vous veux tout le temps en mouvement, si je vous vois vous planquer je pourrais vraiment le prendre mal ». J’ai une petite moue triste quand je dis ça, avant de me reprendre en tapant des mains. « Allez, allez, un peu d’énergie ! ». Ca me fait rire, et je m’enfonce dans un des canapés, juste à coté de l’organisateur qui semble peu à peu s’endormir.

Les filles ne se le font pas dire deux fois, il faut dire que j’ai été assez clair sur mes volontés et sur les conséquences du non respect de ces dernières. Elles savaient qu’elles allaient être payées plus grassement que promis, c’était un argument en ma faveur. Et puis, je n’étais pas venu là pour les enquiquiner, elles, elles n’avaient donc rien à craindre si elles se montraient à la hauteur. Je demandais par un signe à mon acolyte de me ramener celle que j’allais me plaire à surnommer la cheffe. « Montre-leur qu’elles n’ont pas à s’en faire, poupée » susurrais-je en me penchant vers elle pour caresser son poignet alors que Theo se reculait de nouveau pour étudier le butin qu’il avait ramassé. Je tendis l’autre main pour faire glisser vers moi le bocal de pilules et en piochait une au hasard pour l’étudier. Je les aurai reconnues entre milles. Une qualité exceptionnelle, malheureusement réduite par leur mélange dans ce stupide récipient qui avait dû être manipulé par de multiples mains. « Dis-moi ma jolie, ou donc t’ai-je déjà vue ? » m’enquis-je auprès de l’intéressée. Elle n’appartenait pas au Réseau, elle ne correspondait pas vraiment aux filles que Stud achetait pour mettre sur le trottoir, elle avait quelque chose d’un peu différent, de moins perdu ou de plus affirmé. Quelque chose d’excitant en somme, et puis, une nouvelle tête ne pourrait pas faire de mal. Et puis nous, on payait plus grassement les bons éléments.
 
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Ven 12 Jan - 11:31
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Je reprends mes esprits au moment où un verre m’est placé dans les mains. La fille désigne Porter du menton et moi je fronce les sourcils. Ouais, d’accord, mais pourquoi c’est à moi de faire ça ? Elle a qu’à faire un pas de plus et le lui donner. Je vois dans son regard combien elle est effrayée. Moi, je crois que je suis plus blasée que véritablement apeurée. Il m’avait fait plutôt bonne impression la première fois. Un peu revêche, certes et avec une tendance à prendre les nanas pour des objets dont il peut disposer à sa guise. Mais finalement, cette description colle à un bon quatre vingt dix pourcents des clients du Hive. Donc bon. Il n’était ni pire, ni meilleur, que les autres. Maintenant, je sais qu’il est dangereux et qu’il va falloir obéir sans poser la moindre question. Cela tombe bien, je ne suis pas le genre à poser des questions. Moins j’en sais, mieux c’est. D’une part, cela m’intéresse pas. Et surtout : cela ne me regarde pas. J’ai suffisamment de mes ennuis pour ne pas me laisser pourrir par ceux des autres. Sans pour autant me laisser marcher sur les pieds. Une pute un peu plus rebelle que les autres, voilà tout.

Mes chaussures me font mal aux pieds. C’est à ça que je pense, quand le plus petit des deux comparses de Porter entreprend de tous nous fouiller. Il croit quoi lui, qu’on cache un glock dans notre soutien gorge ? Je grimace quand il m’effleure. Pourquoi les brides de mes escarpins à plate forme me scient les chevilles tout d’un coup ? C’est pourtant pas la première fois que je les enfile et je sais parfaitement me mouvoir avec, même sur l’épaisse moquette de cet appartement qui rend l’exercice compliqué. Je pense que mon corps essaie de concentrer mon esprit sur autre chose que la scène qui se joue devant mes yeux, tente vainement de détourner mon attention de Porter qui fourre des cachetons dans le gosier d’un type. De ce que j’ai compris, il lui doit de l’argent. L’argent, c’est le nerf de la guerre. C’est pour ça que nous sommes tous et toutes là. Je suis là pour les 500 billets que je vais me faire et qui me tiendront éloignées de mes clients habituels pour un bon moment. Avec ça, je vais pouvoir remplir mon frigo et payer quelques factures. Je pense au rappel de la facture d’eau, planquée dans ma table de nuit. Je ne veux pas que Hope s’inquiète de cela.

La sélection est faite. Les hommes sont congédiés. Les filles qui ne sont pas à leur goût aussi. Elle ramasse leurs fringues, évitent soigneusement de croiser le regard de Porter et de ses chiens de garde. Des fois qu’ils changent d’avis, sait on jamais. Moi je n’ai pas bougé, mes mains sont vides. Le verre a été donné à celui qui dirige désormais la sauterie et il a été bu depuis. Je suis plantée là, devant un Tony qui commence à s’endormir petit à petit. Demain matin, il aura probablement plus aucun souvenir de cette nuit. S’il survit à cette nuit, bien entendu. C’est à moi qu’on s’adresse. Les autres chanceuses, comme Porter se plaît à les appeler, sont toutes ramassées dans un coin de la pièce. Elles vont nous faire tuer si elles continuent comme ça. Après que j’ai annoncé mon tarif pour la nuit, il s’offusque presque. Notre hôte initial n’est pas en mesure de se justifier, je grimace quand je vois un filet de bave s’échapper de ses lèvres entrouvertes. Je sais pas de quoi sont faits les cachets présents dans le bocal mais c’est fort. Je fais un pas en arrière, j’aimerais bien ne pas être choisie. Je suis un peu plus vieille que les autres filles, sûrement un peu moins jolie aussi. Pour une fois, je ne vais pas m’en plaindre. Mais non, des doigts se referment sur mon bras et je me sens tirée en arrière. Fais chier. D’un geste vague, Porter ordonne que je lui sois amenée et me voilà plantée devant lui. Il fouille dans sa poche et en extirpe son portefeuille. Il me fourre mille livres dans la paume. Mille. Le double de ce que j’aurais du être payée. Je le remercie d’un signe de tête silencieux, sachant que de toute façon, il en aura pour son argent. « Je suppose, oui. » Comme je le disais, l’argent est ce qui régit ce monde. Alors je les prends sans rechigner. Je présume que cela vaut acceptation de ce qu’il va se passer ici dès à présent, cela me rends complice. Peut-être qu’un bon avocat saurait m’extirper d’une quelconque condamnation mais on sait tous très bien que je n’ai pas les moyens de me payer autre chose qu’un commis d’office.

La soirée reprend. Comme un film qui aurait été remis sur Play. Porter donne ses consignes. A mon tour, je me retourne pour faire face aux filles. Les cinq nénéttes qui seront probablement aussi bien payées que moi, puisque le grand gaillard a été envoyé au distributeur. Malheur à celles qui se retrouveront avec le petit qui a une tête de rat d’égout. Il doit aimer les trucs chelous et malsains lui, c’est sur. Porter m’enjoint à mener la troupe de putes, d’une caresse sur mon poignet et par quelques mots à mon oreille. Super, me voilà cheffe. Ça, c’était vraiment pas obligé. J’espère, au minimum, que cela m’offrira la possibilité d’être l’une des favorites du meneur. C’est encore le moins flippant des trois. « Allez les filles, vous n’allez pas passer la nuit à tirer la tronche. » J’essaie d’y mettre de l’entrain et d’être le plus convaincante possible. Je quitte enfin ma place et je vais remettre en route la musique. Je choisi quelque chose de suave et feutré. Une musique un peu sexy, le genre qu’on peut trouver au Hive ou au Doll’s, passé une certaine heure de la nuit. Dans le bar, je sors des verres et des bouteilles en tout genre. J’invite deux filles à qui je fourre un plateau dans les mains, pour qu’elles s’occupent du service. Elle déambuleront sans arrêt dans la pièce. Sans que j’ai rien à dire, les deux qui s’affairaient sur une barre de pôle danse y retournent. Personne statique, parfait. Il ne reste que moi, et une qui a bondit sur le gorille à peine celui ci revenu du distributeur.

Je n’ai pas le temps de me mettre à danser moi aussi que je suis apostrophée par Porter. Comme la musique couvre en partie nos voix, je m’approche. Je n’ose pas tellement m’asseoir, personne ne doit rester immobile. Sa question me fait sourire. Il se rappelle de mon visage finalement. « Le Doll’s. Je bosse la bas aussi. Et ensuite, la soirée à Portobello Beach. » Je me penche finalement, pour poser deux mains sur ses genoux et recommencer ce pour quoi je suis payée. Et plutôt grassement, pour le coup. « La salle à l’étage de la maison avec le mini bar, les cocktails au curaçao qui font la langue bleue. » On a couché ensemble sur le canapé de ce boudoir, mais j’ai pas envie de balancer ça comme ça. Laissant mes doigts traîner un instant sur ses cuisses, je me relève d’un coup. Mes mains trouvent leur place sur mes hanches tandis que je me recule d’un pas, et j’entame un déhanché en rythme avec les notes. « Tu danses ? Tu vas t’ennuyer si tu restes avec lui. » Je désigne Tony d’un signe de tête, qui glisse de plus en plus sur le côté à mesure que les minutes avancent. Je fais ce que je peux, je suis même prête à donner de ma personne, pour que cette nuit se passe pour le mieux. Pour tout le monde.




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Ven 19 Jan - 22:44
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »

Bientôt, les intrus sont tous évacués un par un du salon. Il y a des chances qu’une fois passé les portes, ils aient dévalé les escaliers pour mettre le plus d’espace entre eux et nous. J’aurai bien aimé qu’une des filles se montre volontaire. Je ne crois pas que Karl et moi soyons laids comme des poux, au contraire justement, et les dernières minutes ont montré que nous avions de la prestance et du pouvoir. Comme preuve également, l’argent que je vais donner à celles qui restent et qui leur payerait sûrement quelques mois de loyer. Pour l’instant, elles se sont toutes regroupées en jetant un regard méfiant notamment sur Theo, et ce changement d’attitude est très agaçant lorsqu’on sait qu’elles devaient être en train de se déhancher avant que nous arrivions, pour des invités qui n’avaient rien, mais alors rien à nous envier. Je commence par rémunérer celle qui semble la plus lucide et la moins tremblante, celle qui a semblé insinuer que nous nous étions déjà vus. Dans ses yeux, il n’y a pas de lueur, elle prend l’argent sans remercier, elle ne sait pas pour les autres. Tant pis, elles seraient toutes logées à la même ancienne, et Karl repart sans discuter s’acquitter de sa nouvelle tache. Avec les six nenettes et le légume comptant sur son canapé, je n’avais aucun soucis à me faire quant à ma sécurité. Heureusement pour lui, j’avais beau être endurant, je ne supporterai pas de les avoir toutes en même temps, il aurait donc de quoi s’amuser lui aussi, s’il arrêtait d’être aussi grincheux.

Afin de pouvoir profiter, je m’installe confortablement, non loin du siège de Tony que j’évite tout de même de regarder, et je donne mes premières instructions. Simples, claires, je les laisse libre de leurs mouvements tant qu’elles ne restent pas prostrées dans un coin. Je choisis la plus débrouillarde pour les coacher un peu, et même si son intonation manque un peu de motivation, les filles obtempèrent une à une et bientôt, je ne sais plus vraiment ou regarder. J’ai un grognement d’appréciation quand j’entends la musique s’élever et je me laisse un peu plus glisser contre le dossier. La mission est réussie de toute façon, j’ai le droit de prendre un peu de bon temps non ? Ce n’est pas Stud qui me le reprocherait. Mon comparse revient avec les poches manifestement bien remplies. Il fera la distribution tout à l’heure, lorsque les minutes seront bien avancées, mais avant que nous tombions dans un état proche du coma avec nos drogues. Je lui pointe d’ailleurs le bocal et d’un pas hésitant, il s’y dirige, bien vite rejoint par une des filles qui s’est détachée du lot. Quant à moi, mon attention se retourne vers la brune, et je lui demande enfin ou est-ce que nous avions déjà pu nous voir. La réponse ne me surprends pas vraiment. Je fréquente le Dolls plusieurs fois par semaine, mais je n’avais jamais prêté une réelle attention aux filles qui y travaillent. Avec la précision de Portobello, ma mémoire se ravive facilement. « Ah oui, cette soirée là, je m’en souviens » dis-je d’un air songeur en me remémorant la piscine, le strip-poker et ensuite effectivement, le boudoir et le curaçao bleu. « Mais qu’est-ce que viens faire une danseuse du Dolls dans ce type de soirée ? ». Ce n’est pas vraiment une question qui appelle une réponse, plutôt une interrogation que je me pose pour moi-même.

La différence entre strip-teaseuse et prostituée me semble particulièrement importante. Je ne paie pas, ou alors très rarement, lorsque leur numéro a été vraiment exceptionnel, les danseuses du Dolls. Ces dernières sont intouchables, elles ont un statut qui est bien plus enviable qu’une pute, et gare à celui qui aurait la velléité de les forcer à faire quelque chose, plus précisément dans l’intimité. C’est pour cela qu’on doit faire très attention aux prostituées du réseau. Moralement, rien n’empêche leurs clients de les malmener un peu, c’est toléré, parfois approuvé du moment que ça ne la défigure pas, mais certains ont un peu trop tendance à jouer de leurs privilégiées pour leur faire faire tout et n’importe quoi. Une prostituée malade ou morte ne nous était plus d’aucune utilité. Et puis surtout, la pute était payée pour baiser. Donc, légalement, je pourrais me payer les tarifs de celle qui était devant moi, et c’était d’ailleurs ce que j’avais fait. 500$ pour une petite gâterie, c’était bien cher payé. Les 500 en plus, c’était pour profiter de la soirée. Je me laisse faire lever par la fille qui me demande de danser, posant au passage le verre à moitié vide sur le coté du fauteuil et l’accompagne dans une espèce de slow assez collé-serré mais j’en ai vite assez. « C’est pas ça que je veux » je grogne en la repoussant légèrement mais en posant ma main sur un de ses poignets. Je me rassois dans le fauteuil en l’attirant à moi. Mes lèvres emprisonnent les siennes et je la mordille en la forçant à venir sur mes genoux. « Je ne pense pas que tu ai été invitée par ce connard uniquement pour danser. Je me trompe ? » je lui jette un regard insistant. Si c’était le cas, Tony était vraiment le dernier des idiots et je n’avais aucun remords à lui avoir enfoncé des pilules dans le gosier.

Plus personne ne s’occupe de personne. Theo a du trouver une occupation qui consiste à aiguiser son opinel sur ses dents pendant qu’il mate ce qui est en train se passer. Karl surveille probablement que les filles sont en train de faire leur job, et peut être même que celle qui s’est précipitée vers lui est passée à la vitesse supérieure. Il ne serait pas question que ce dernier soit contenté avant moi et il serait fortement pénible pour moi d’avoir choisi une nana sans la moindre once d’initiative. « T’as l’air d’avoir plusieurs cordes à ton arc. Ca te dit une petite promotion ? Pour qui tu travailles, à part le Dolls ? ». Histoire de la débaucher et de se l’approprier. Pour cela, elle devrait faire ses preuves comme elle l’avait fait à la dernière soirée. Mais je sens un potentiel non utilisé dans cette fille, quelque chose de gardé sous cloche sans l’opportunité de sortir. « Au cas ou tu te poserais la question, ce n’était pas vraiment une proposition ». Je haussais un sourcil, amusé, pour la laisser méditer là dessus.
 
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Mer 7 Fév - 11:03
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Rapidement, je calcule ce que je vais pouvoir faire avec les mille livres qui attendent sagement dans la paume de ma main. Je suis tranquille pour le mois à venir avec ça et mon salaire au Doll’s. Je ne serai pas obligée d’aller me paumer dans le motel pourri payé à l’heure à la sortie de la ville. Pourtant, je suis tentée de refuser. Je ne suis pas prête à tout pour de l’argent quand même. Il reste au fond de moi un semblant de dignité et d’amour propre, c’est probablement ce qui me différencie des autres filles présentes ici. J’ouvre la bouche mais je croise le regard de Porter. Sans rien dire, il ne me laisse pas le loisir de refuser. Ce n’est pas une question, c’est l’achat d’un service. Je pense que je dois m’estimer heureuse qu’il ait payé. Ces trois loubards sont parfaitement en mesure de nous maintenir ici de force, sans rien nous donner en compensation. Il me vient à l’esprit le code de sécurité que nous avons mis en place avec Yoni. Si je lui envoie ma localisation, il déboule. Mais je n’ai pas envie qu’il vienne ici. Porter, aidé de ses comparses, en ferait du petit bois. Donc, je me pare de ma plus belle poker face et je lui adresse un sourire enjôleur en le remerciant. C’est ce qu’il y a de mieux à faire de toute façon.

Je suis nommée cheffe de troupe. Un peu comme la meneuse de revue d’un cabaret, mais en plus droguée et moins prestigieux. Quoi que, moi, je ne me drogue pas. J’ai vu les ravages de cette merde sur maman et je n’ai absolument pas envie de tomber dedans. Je peux boire, ça oui. Mais hors de question que je touche à ce que contient le saladier posé en évidence sur la table basse. C’était une de mes conditions pour accepter de venir. Tony s’était dit prêt à la respecter mais je pense que cela sera différent pour Porter. Le mieux, je pense, c’est de ne pas en parler et essayer de me faire un peu oublier. Je vais mener tout mon petit monde à la baguette pour éviter que nous nous fassions zigouiller parce l’espèce de cinglé qui aiguise son couteau sous la semelle de ses chaussures. Je n’ose imaginer ce qu’il est capable de faire, lui. Un frisson de dégoût plus tard et voilà les cinq autres filles prêtes à remettre de l’ambiance, après cet entracte non désiré. Mais Porter ne semble pas disposé à m’oublier. Il me demande où nous nous sommes vus. Je lui réponds, absolument pas étonnée qu’il m’ait oubliée. Des Eve, il doit en fréquenter des dizaines par semaine. Des filles un peu paumées, un peu jolies, prêtes à danser et à ouvrir les cuisses pour quelques billets. Des filles qui ont pas le choix, parce qu’il est un client fidèle du Doll’s et que nous devons disposer quand il impose. « Les danseuses du Doll’s ne sont pas hyper bien payées. » C’est pas une réponse à sa question qui n’en est pas une. C’est un fait dont il doit probablement se foutre royalement. Mais un fait qui explique ma présence ici.

Je préfère être strip-teaseuse que pute. Si nos patrons sont radins, nous sommes un minimum protégées. Les clients n’ont pas le droit de nous nous faire tout et n’importe quoi. Les mains aux fesses sont tolérées, parce que les tauliers ne veulent pas faire fuir la clientèle. Mais ils n’ont pas le droit de nous entraîner à l’écart, ni de forcer un baiser ou quoi que ce soit du genre. Alors la question de Porter est légitime. Qu’est-ce que je fous la ? Je soupire avant de me reprendre. Les mains sur les hanches, bougeant en rythme, je l’invite dans un slow collé-serré. Il obtempère et mes bras viennent s’enrouler autour de son cou pour le rapprocher de moi. Ce type est plutôt mignon et classe, il doit faire tomber les filles sans avoir besoin de recourir aux services d’une prostituée. Remarque, cela ne me regarde pas. On danse mais il en a vite marre. Tant pis pour lui, danser c’est bien. Il me laisse pas m’en tirer à si bon compte et, après avoir été repoussée, je me sens tirée vers l’avant. Mes lèvres rencontrent les siennes, répondent par réflexe au baiser imposé, le rouge à lèvres abîmé par le jeu de ses dents. Je tombe sur ses genoux et je m’y installe, les yeux posés sur Tony qui comate. De là où je suis, je suis incapable de dire s’il respire encore. « On ne me paie pas pour danser, non. » Je reporte mon attention sur celui qui est devenu mon client et mes lèvres s’ourlent d’un sourire en coin. Il est temps que j’entre dans la peau de mon personnage avant d’attirer les soupçons. Porter est loin d’être stupide.

Je cache mon visage dans son cou, à mon tour je mordille la peau située sous son oreille quand sa question me force à me redresser. Je me recule. Je ne vois pas où il veut en venir. Plus personne ne s’occupe de nous. Les filles ont fait contre mauvais fortune bon cœur et s’attellent à faire ce pour quoi elles sont payées. C’est le moment de m’attirer dans une des chambres du fond, pas de m’offrir un job. Un job que j’ai déjà, qui plus est. « Pour personne. Je fais ça pour moi même, je ne dois rien à qui que ce soit. » Plusieurs cordes à mon arc, comment ça plusieurs cordes à mon arc ? Cela veut dire quoi ça, putain. Qu’est-ce qu’il est en train de me faire lui ? Je pourrais me dégager mais je pense que cela signerait mon arrêt de mort. Je plisse les yeux quand il hausse les sourcils. Mes bras bougent, emprisonnent de nouveau sa nuque et mes doigts s’entortillent dans les cheveux à l’arrière de son crâne. « Il va falloir que tu m’expliques ce que tu attends de moi. Je peux faire pas mal de choses, je suis plus maligne que j’en ai l’air. Mais c’est un peu flou. Tu veux ouvrir ton propre club et tu as besoin d’une cheffe de salle ? » Je laisse traîner ma bouche le long de l'arrête de sa mâchoire. Je fais exprès mais j’ai bien compris que j’ai pas le choix. Je viens de passer de pute free-lance à pute de Porter. Putain de soirée de merde.




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Occupation : Bras droit dans le trafic - comptable sur les papiers
Âge : 43 Quartier : New Town
Situation familiale : Célibataire, dragueur invétéré
Date d'arrivée à Edimbourg : Hiver 2000
Don : Je ne crois pas aux dons ni au surnaturel

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Lun 26 Fév - 21:24
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
TW/ Allusions de violences et de sexe
Maintenant que les petits pions de l’échiquier sont bien placés, je peux me permettre d’observer fièrement mon oeuvre en me prélassant dans un des fauteuils. Tony avait particulièrement bien choisi son lieu d’oisiveté, et je me faisais un plaisir d’en profiter, même si ses gargarismes commençaient à devenir particulièrement pénibles à entendre. Bientôt, je perdrais patience et ordonnerai à Théo de finir le travail, ce à quoi il obtempèrerait avec un sadisme évident. Mieux valait ne pas savoir ce qu’il ferait vraiment. Une mort rapide et efficace ne m’aurait pas dérangée, mais Karl semblait plutôt bien occupé. Ou plutôt, il n’avait pas ce regard suppliant qu’on lui permette de faire un truc différent que de se faire à moitié déshabiller par la fille qui avait jeté son dévolu sur lui. Non, il avait juste basculé en mode robot, les yeux rivés sur un point du mur, comme s’il était parti en pensée sur autre chose pour oublier ou il était et ce qu’il faisait. Théo lui, semblait clairement s’ennuyer. Les filles consentantes, ce n’était pas vraiment son truc. Les filles tout court d’ailleurs, ou du moins pas de cette façon que j’avais de concevoir l’amusement. Même s’il ne se tournait pas les pouces, son couteau allait vite lui lacérer le pied à travers la chaussure s’il ne cessait de l’aiguiser à travers le cuir de cette dernière. Malheureusement pour lui et heureusement pour Tony, la présence de la mi pute/mi danseuse du Doll m’accaparait assez pour que je ressente le besoin de lui communiquer un ordre.

Il était vrai que je ne m’étais jamais vraiment renseigné sur le salaire des filles du club. C’était à vrai dire le cadet de mes soucis, mais la réflexion de la demoiselle eut le mérite de me mettre la question en tête. Elles étaient assurément bien mieux payées que les filles de la rue. Et puis, j’avais vu la mine qu’elle avait faite lorsque je lui avais glissé l’argent dans la main. Elle avait été tentée de refuser, mais elle ne l’avait pas fait. J’ignorais si c’était pour elle, pour sa famille, ou pour un chat crevant de faim dans son appartement, mais le fait était qu’elle n’était pas assez pure ou bornée pour vivre d’amour et d’eau fraiche. Le flouz, c’était le nerf de la guerre, et tout le monde le savait bien. « Je peux peut être faire en sorte qu’elles le soient plus » suggérais-je mystérieusement. J’ignorais si moi ou Stud en avions le pouvoir, mais il nous était facile de donner de bons pourboires. « Si elles le méritent, bien sur » ajoutais-je pour montrer que l’on avait rien sans rien. Je me laissais un instant aller au jeu de la danse avant de reprendre possession de mes moyens en entrainant la fille sur mes genoux après un baiser forcé. Je sens enfin qu’elle se lâche et qu’elle a compris à qui elle avait à faire. Le gars de Portobello n’était pas celui qui avait enfoncé la porte d’un hôtel particulier pour en déloger une partie de ses habitants et reluquer l’autre moitié. C’est bien, je sens qu’elle peut et sait s’adapter à son interlocuteur. « C’est bien ce qu’il me semblait » dis-je avant de tourner légèrement la tête pour qu’elle puisse se frayer un chemin jusqu’a la peau tendre de ma gorge et de son papillon.

Ma question semble la perturber. Pourtant, elle est simple et directe, je veux savoir pour qui elle travaille pour savoir qui je dois menacer de tuer sa famille pour pouvoir la récupérer dans mon giron. La réponse est alors moitié une déception. Heureusement que je ne cherche pas à la convaincre à se lier à moi parce que les indépendants sont ceux qui recherchent logiquement le plus de liberté et que travailler pour quelqu’un d’autre ne les intéresse pas. Souvent, dans le processus de recrutement, je ne demande pas son avis à la personne. Ceux qui m’ont fait une crasse nécessitant réparation. Ceux vendus par un autre comme de vulgaires esclaves. Celles ramenées par bateaux après avoir été arrachées à leur famille. Pas plus que je ne leur demande leur avis pour arrêter. « Et bien maintenant, tu me devras des comptes, à moi. Promis, je ne suis pas le genre de patron qui abuse ». Se faisant, je glissais une main le long de sa colonne vertébrale jusqu’a la naissance de son cul. Pas très bombé, mais je savais me contenter des choses simples.

Comprenant manifestement qu’elle n’a pas de réelle échappatoire, elle revient vers moi comme si elle tentait de m’amadouer. « Oh, mais je vais te le dire. D’abord, descend ». Je repoussais sa tête pour qu’elle cesse de jouer avec ma mâchoire pour le moment. « On a tout notre temps ». Je coulais un regard langoureux vers son décolleté avant qu’un ultime raclement de Tony me fasse enfin voir rouge. Par un geste, Théo accourut et je lui montrais l’homme qui s’avachissait de plus en plus dans son fauteuil. « Occupe t’en. Pas ici » grognais-je, et il ne se fit pas prier. Même s’il devait peser la moitié de son poids, il le souleva sans trop de difficulté et le traina jusqu’a la porte d’entrée, le tout dans un silence pesant. Karl et les filles qui étaient encore assez lucides pour se rendre compte de la situation avaient tourné la tête et suivaient son mouvement, tétanisées. « C’est pas fini ! » aboyais-je en claquant des doigts pour les faire revenir à la raison. D’un mouvement mécanique de robots désarticulés, elles reprirent leur activité. Karl se jeta sur ses pieds pour aller fermer la porte que notre collègue avait laissée ouverte, afin de couvrir les éventuels bruits. Quant à moi, je reportais mon attention sur la pute, à qui j’avais donné un ordre sans équivoque. Elle l’avait dit elle même, on était pas au Dolls et elle n’était pas payée que pour danser. « Ou en étions nous ? Ah oui, tu devais t’occuper de moi ». Mes lèvres s’étirèrent dans un sourire carnassier et je m’installais un peu mieux, les bras reposant sur les dossiers de ce fauteuil particulièrement confortable.
 
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Mar 12 Mar - 15:52
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Je me demande à quel moment tout cela a foiré. Cette soirée aurait dû être un moyen tranquille de me faire quelques billets supplémentaires, me mettant à l’abri pour une bonne partie du mois en m’épargnant des parties de jambes en l’air désagréables avec des gens tout autant désagréables. Mais il a fallu que Porter et ses gros bras viennent jouer les troubles fêtes. Je dois avouer qu’au début, je n’ai pas senti le danger venir. Je me suis basée sur ma première impression que n’était si mauvaise et voilà. Petit à petit, plaçant ses pions avec la dextérité d’un joueur d’échec, il a pris le contrôle de l’endroit. Il est en le Maître, désormais et d’après ce que j’ai compris, c’est à lui que je dois obéissance. Je pensais m’éclipser une fois Tony trop ivre pour capter quoi que ce soit, c’est râpé désormais. Porter me semble bien plus futé que le type qui comate à côté de nous. Il bave et ses lèvres bleuissent à mesure que les minutes passent sans que personne ne s’en occupe. J’aimerais que personne ne s’occupe de moi mais l’homme qui me fait face semble avoir d’autres projets. Je tente de l’entourlouper avec une chaste danse mais cela ne prends pas, il m’attire bien vite à lui pour me forcer à m’asseoir sur ses genoux.

Il se montre curieux, il m’interroge sur ma présence ici. J’aimerais user de sarcasme, lui répondre quelque chose plein d’esprit mais cela ne vient pas. Je suis juste lasse de tout ça. J’aimerais que demain soit déjà là et que je puisse rentrer chez moi. Alors je réponds. Je n’accuse personne, j’énonce un fait. On est payées à coup de trique. Notre salaire est surtout composé des pourboires que les clients glissent dans l’élastique de nos bas. Je hausse les sourcils, mi intriguée mi intéressée. « Tu peux faire ça, vraiment ? » Je prends une voix suave, dans laquelle je force une admiration qui sied bien au rôle que je me donne. Porter me fait l’impression d’un homme qui aime cela, être admiré. Alors, je le lui donne. Après tout, c’est lui qui me paie désormais. Et qui paie bien qui plus est. La condition qu’il rajoute ne m’étonne pas. Ce qu’il cache derrière le mot ‘mériter’ doit se rapporter à notre propension à nous déshabiller, j’imagine. Plus il prendra du plaisir, plus nous seront ‘méritantes’. C’est un peu glauque et sarcastique dis comme ça, mais c’est malheureusement le principe de la prostitution. Je hoche la tête pour lui donner raison, espérant que nous changerons bientôt de conversation. Si on pouvait passer tout de suite à la partie chambre pour écourter la sauterie, ça m’arrangerait je dois dire. Justement, je lui confirme que je ne suis pas là uniquement pour danser avant d’aller mordiller les ailes du papillon tatoué sur sa gorge. Je crois que j’avais déjà fait un truc comme ça à Portobello.

J’ai dit que je voulais changer de conversation et bien je le regrette maintenant. Je me recule un peu brusquement quand il me demande pour qui je travaille. Parce que, forcément, je dois travailler pour quelqu’un. Hé bah non, je suis ma propre patronne sur ce plan là. Je m’offre quand je le veux et surtout, à qui je veux. J’ai le maigre luxe de ne pas choisir le premier venu, de garder dans mon répertoire quelques fidèles (si je peux m’exprimer ainsi) et d’être un tant soit peu à l’abri de certaines déconvenues. D’éviter les types comme le dingue au couteau, par exemple. « Pardon mais… Quoi ? » Reprends toi, Eve. Je pensais qu’il me demanderait de venir danser parfois dans une sauterie ou bien de lui tenir compagnie certaines nuits, pas de devoir lui rendre compte de tout mes faits et gestes. Je souffle un bon coup et me donne une contenance. Je peine à comprendre quel est exactement son rôle, à celui ci. Dealer, proxénète ? Les deux ? Les deux vont souvent de paire, cela dit. Me voilà tombée sous la coupe d’un homme dont j’aurais mieux fait de me méfier dès la première seconde. « Je n’en doute pas un seul instant. » Il m’a l’air plutôt généreux avec l’argent, la première fois il m’a tiré des griffes d’un gros porc. J’essaye de faire contre mauvaise fortune bon cœur mais mon corps se tend alors qu’une de ses mains glisse le long de ma colonne, jusqu’à mes fesses.

Tentant comme je peux de cacher mon trouble, je repars à l’attaque de son cou y cachant mon visage par la même occasion. Porter n’est pas dupe et il me repousse, m’ordonnant de m’occuper de lui. Je sais parfaitement ce que cela veut dire. Qu’il est temps pour moi de faire ce pour quoi je suis là. Mon regard balaie la pièce. Ici, vraiment ? Au milieu de tout le monde, à côté d’un gars qui est clairement en train d’agoniser. « Tu ne veux pas qu’on trouve un endroit plus tranquille ? » Je tente, sait on jamais. Peu importe que cela soit dans une chambre et je ne suis même sûre que la porte du boudoir de Portobello ait été fermée complètement. Juste, pas ici. Je pense que j’ai gagné quand il lorgne sans vergogne dans mon décolleté mais c’était sans compter notre ami, ayant décidé de ronfler au même moment. Porter hausse la voix, appelle un de ses chiens au pied pour se charger du souci que Tony représente. Dans un silence de plomb, l’homme est tiré à l’extérieur de la suite. Tout le monde observe la scène, je déglutis assez difficilement et encore une fois, le temps s’étire. Il s’étire jusqu’à ce que j’en oublie sur qui je suis assise. Une claquement de doigts me fait revenir sur terre et je tourne la tête vers Porter. Il s’installe un peu plus dans le fauteuil, il n’a pas l’intention de bouger de là. Okay… « A tes ordres, patron. » J’ai accentué le dernier mot, pour lui montrer que j’ai bien compris.

Mes doigts jouent sur la chemise, font sauter les boutons les uns après les autres. Mes mains écartent les pans du vêtement et ma bouche suit la ligne dessinée par ses muscles jusqu’à son nombril. Je suis contrainte de me mettre à genoux devant lui, c’est ce que je fais avec un sourire en coin que j’espère taquin. Je palpe un peu ses cuisses, recherchant à travers le tissus ce qu’il faut pour aller plus loin et satisfaire ses exigences. Je le trouve, dans l’une des poches. Penchée légèrement, je continue d’embrasser la peau de son torse mise à nue tandis que je me déchire l’emballage en plastique. Un coup d’œil en coin vers le salon et je me rends compte que, de toute façon, personne ne fait attention à nous. Après l’emballage, que je coince entre mes dents, c’est à la ceinture de son pantalon que je m’attelle à défaire tout en captant son regard à lui. Une de mes mains s’y faufile et commence à le caresser. On a tout notre temps, qu’il a dit. Je commençais à le débarrasser du tissus qui gênait mes mouvements quand la porte d’entrée s’est ouverte à la volée.

L’homme de main réapparaît. L’air un peu fou, les doigts couverts d’un liquide vermillon qui me semble poisseux, le sourire d’un homme qui vient d’en dévorer un autre. Une nouvelle fois, le monde s’arrête de tourner. Même moi, j’arrête de bouger. Mes mains sont crispées sur la ceinture du pantalon de Porter, incapable du moindre mouvement. Est-ce que c’est ce qui m’attend si j’ai l’audace de désobéir ? Est-ce que c’est cela qu’il appelle ‘ne pas être le genre de patron qui abuse’ ? J’ouvre la bouche et la capote tombe à mes pieds. Il avance, laissant des tâches dans son sillage et moi, je sens que je me tasse un peu plus contre les cuisses de Porter. Mes doigts sont blancs à force de serrer son vêtement. Je crois que, pour la première fois depuis longtemps, j’ai peur.




( sunsets )
and when you go away i still see you, with sunlight on your face on my rear-view


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Lun 15 Avr - 22:23
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Oui, je pouvais faire en sorte que les filles du Doll’s soient mieux payées. Pas en un claquement de doigt bien sûr, mais à l’aide d’un solide argumentaire reposant sur ma propre générosité, mais dans les faits, cela n’avait rien de bien compliqué, quand on connaissait les bonnes personnes. La question était plutôt de savoir si j’avais envie de le faire et ça, c’était loin d’être une de mes priorité, même si les beaux yeux et la bouche experte d’une pute de qualité me suppliait de le faire. Qu’elle puisse y croire par contre, c’est plutôt facile. Après tout, je viens de donner l’illusion que j’avais de l’influence en seulement quelques minutes, avec quelques billets et pilules et l’air patibulaire de ceux qui m’accompagnaient. De prince de la soirée, Tony était devenu un mendiant, un déchet écroué sur son canapé comme une baleine crevée sur une plage. Qui joue avec le feu se brûle et ce dernier avait un peu trop flambé. Il lui restait une maigre chance de survie, s’il restait calme à comater sans se mettre à baver ou à couiner, mais si j’avais dû lancer les paris, je n’aurai pas misé sur lui. Je ne fais pas attention à mes deux autres compères, même si je peux deviner ce qu’ils font et regardent parce que je les connais bien, parce que je suis assez occupé ailleurs, et cette occupation est bien plus intéressante que de surveiller mes deux amis. J’adresse à la prostituée un sourire énigmatique, glissant ostensiblement ma main vers la poche de mon pantalon ou se trouvait mon reste d’économies de la soirée. Et pas uniquement ça.

Je la laisse montrer ce pourquoi elle est douée, estimant intérieurement si je pouvais confier une mission de ce genre à une simple fille de joie. Après tout, pourquoi pas, personne ne se méfiait des femmes de petite vertu, alors que c’était justement les pires. Avec une carotte bien juteuse au bout du baton, quelle fille saine d’esprit refuserait de travailler pour moi ? En effet, je m’estimais ne pas être abusif. Je n’avais jamais frappé ni violenté une femme qui se refusait à moi, même si l’envie m’avait déjà pris de le faire. Ce n’était qu’une relation donnant donnant : elle me donnait ce que je voulais, je la rémunérai en argent sonnant et trébuchant, et lui offrait une protection symbolique. Un peu comme si je m’étais un tracker dans son string, si elle avait besoin d’aide à quelque moment que ce soit, je saurai être prévenu et y remédier. Peut être pas personnellement, si j’étais occupé ailleurs, mais elle ne serait jamais seule. Bien évidemment, j’exigeais l’exclusivité, mais je ferai une exception pour le Doll’s puisque c’était justement là qu’on recevait les meilleurs clients. « Je viens de t’embaucher » explicitais-je en forçant sa main à reprendre ses caresses. « Tu va me rendre des services, et je te paierai pour ça. J’ai même déjà un client pour toi ». Je récupérais mon téléphone en contorsionnant mon bras et lui montrais la photo d’un type, d’âge mûr mais particulièrement bien conservé, aux yeux gris très vifs. « Il se balade souvent dans Mary King’s Close, mais j’ai jamais réussi à savoir ou il créchait vraiment ». Je lui laissais sous les yeux le temps nécessaire à ce qu’elle enregistre les moindres détails de son visage puis éteignais le téléphone pour le reposer et profiter de la suite. Sa première cible. Le coup d’essai. Je lui adressais un regard appuyé avant de l’inciter à continuer en pelottant son cul.

Bigre, c'est qu’elle semble avoir des réticences ! Me serais-je donc trompé ? Je soupire d’énervement en l’entendant hésiter. « Je suis très sur de moi, ici c’est très bien » répliquais-je avec agressivité à l’idée d’être tombé sur la seule pute pudique d’Edimbourg. Et puis, ce salon n’était pas comparable à une ruelle minable de la ville. Il n’y avait que très peu de monde, mais de toute façon, cela ne me dérangeait nullement d’être observé. Sans doute que Theo risquerait un oeil, satisfait de voir que je tirerai du plaisir. Karl détournerait le regard, mais je m’amuserais à l’asticoter en poussant des soupirs et des râles exagérément bruyants pour le faire remuer sur sa chaise. Lui aussi, avait l’interdiction de sortir de la pièce sans mon autorisation. Il le savait, et ne chercherait pas à défier mon autorité. J’ai une approbation satisfaite quand la fille accepte enfin de faire ce qu’il faut et qu’elle commence à me dénuder. Ses doigts sont frais contre la peau de mon torse alors qu’elle contourne les différents tatouages qui le jonchent. Quand elle entre enfin dans le vif du sujet en s’agenouillant, je me sens déjà plus excité, et elle ne tardera pas à le constater. Du bout des doigts, je lui caresse vaguement la tête comme je l’aurai fait avec Orion s’il avait été encore à moi. Je bouge uniquement lorsqu’elle récupère un préservatif. De la voir avec ce dernier en bouche, des étincelles illuminent mon regard. Elle est peut être un peu prude, elle est quand même sacrément bandante. Je commence à retenir mon souffle lorsqu’elle me caresse, mais l’expulse fortement lorsque les portes s’ouvrent de nouveau sur Theo et que l’attention se déporte sur lui.

Excédé, je lui adresse un regard menaçant et il se faufile rapidement dans un coin de la pièce en suçotant ses doigts ensanglantés. Bien que j’ai ordonné déjà une première fois de ne pas se soucier de lui, voilà que je suis obligé de recommencer. Me penchant, j’attrape la fille par les cheveux et la tire vers moi, la faisant lâcher mon pantalon. Je glisse mes yeux dans les siens, et j’y lis de la peur. Je crois simplement qu’elle place cette peur au mauvais endroit. « Pour la dernière fois, fais ce que tu as à faire. Sinon, je peux t’affirmer que ce mec là, sera le cadet de tes soucis ». C'était pas si difficile, de se badigeonner les doigts de sang. J’espère que la menace, cette fois évidente, marquera assez son esprit. Si ce n’avait pas été une prostituée et que je n’en avais pas eu besoin, je n’aurai eu aucun scrupule à lui péter le petit doigt pour accentuer la pression. Seulement, je voulais d’une fille qui sache quoi faire et qui ne couine pas toutes les cinq secondes. Comme le message semble enfin passer, je m’autorise à me prélasser et à mettre mon plan à exécution pour Karl. Finalement, c’est bien plus facile qu’il n’y parait, et je n’ai pas besoin de beaucoup me forcer pour marquer le plaisir que je ressens de cet échange charnel. Ce n’est que lorsque j’ai bien pris mon pied, que des gouttes de sueur perlent sur mes tempes que j’accepte d’accéder à la demande de la fille. La repoussant du pied, me rhabillant de façon à cacher l’intérieur de mon boxer, sans pour autant refermer mon pantalon je me levais. « C’est bon, suis-moi » ordonnais-je en me dirigeant vers le couloir menant aux autres pièces. Au passage, j’attrapais une pilule dans le bocal et la glissais sous ma langue. A l’abri des regard indiscrets, nous serions mieux installés pour parler affaires.
 
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Ven 19 Avr - 22:52
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Les services pour lesquels on me paie habituellement nécessitent que je m’allonge sur un lit, nue de préférence. Et encore, ce dernier point n’est même pas toujours exigé. Certains de mes clients sont tellement pressés qu’ils ne prennent même pas la peine de faire tomber toutes les barrières en tissus. Moi, je m’en fiche à vrai dire. Plus vite c’est terminé, plus vite je rentre chez moi avec des livres en poche. Quelque chose me fit que Porter exigera autre chose de moi. Plus que de simples parties de jambe en l’air sur une méridienne. Peut être même pas toujours avec lui. Un frisson me secoue alors que je l’imagine m’ordonner de m’occuper de son ami. Celui au couteau, qui ferait trembler la Mort en personne tant son regard paraît fou. J’essaie de me concentrer sur mon nouveau patron, de faire ce qu’il attend de moi à ce moment précis. C’est compliqué, je suis prostituée, pas exhibitionniste. Quoi que, je me déshabille sur la scène du Doll’s plusieurs soirs par semaine. Je ne suis pas prude pour autant. Je pars simplement du principe que certaines choses doivent être faites derrière le panneau opaque d’une porte. Ou d’un rideau, enfin peu importe.

D’une main, il me contraint à rester collée à lui. De l’autre, il sort son téléphone de sa poche. L’écran s’allume sur la photo d’un homme, la petite soixantaine mais plutôt beau gosse. Un vieux beau, du genre à se payer des escorts pour ne pas apparaître seul en société. Du genre à rouler dans une décapotable rouge qui vrombit pour que les passants se retournent sur lui. J’ai suffisamment de jugeotte pour comprendre ce qu’il attend de moi. Une adresse. Un endroit où le trouver et me rendre complice d’une agression. Je ne pense pas que Porter soit le genre à simplement aller prendre un café pour parler affaire. Il vient réclamer l’argent qui lui est dû en provoquant des overdoses. Tony en fait l’amère expérience, juste à côté de nous. « Je vois. » Je marmonne. Pas besoin qu’il m’en dise plus. Et maintenant, j’imagine que ses désirs sont des ordres. Il est mon boss, désormais. Quelle merde.

Il m’incite à continuer, confirmant le choix de l’endroit. Je n’ai aucune envie de faire là, devant les autres filles. A côté d’un mec qui menace de crever d’une seconde à l’autre. Mais il est embarqué et je sais qu’il ne va pas être conduit aux urgences. Il faut que je me reprenne, sinon je risque d’être la prochaine sur la liste. Mes doigts déboutonnent la chemise de Porter, jusqu’à faire apparaître sa peau entièrement couverte de tatouages. Il n’est pas déplaisant à regarder et dans d’autres circonstances, il ne fait nul doute que j’aurai pris le temps de le reluquer. Il paie des putes alors qu’il ne doit avoir aucun mal à faire tomber les filles dans son lit avec un physique pareil. Il y a des choses qui, franchement, m’échappent. Mais je ne suis pas là pour réfléchir et encore moins pour désobéir. Je m’agenouille donc entre ses jambes, m’attaquant à la ceinture, plongeant mon regard dans le sien. Une caresse sur mon crâne pour m’encourager à aller plus loin, la bosse dans son boxer qui trahit son excitation. La capote entre les dents, traduisant bien ce qu’il va se passer dans les prochaines minutes. Et j’allais m’y atteler, vraiment, jusqu’à ce que l’homme de main revienne. Seul, les doigts rouges et le couteau luisant d’une lueur effrayante. Le monde s’arrête. Les filles s’arrêtent. Même le troisième larron regarde son collègue d’un air suspicieux. Moi, sans le vouloir, je me suis tassée contre les cuisses de Porter, accrochée comme une damnée à sa ceinture.

Je me sens tirée vers l’avant et c’est uniquement à ce moment que je lâche le meurtrier des yeux. Mon attention se reporte sur Porter et son regard mauvais. Menaçant. Si l’homme au couteau est l’exécutant, les ordres viennent de lui. Il ne se salit pas les mains, parce qu’il est bien trop intelligent pour ça mais il est tout aussi dangereux. Il l’est plus. Je regrette presque qu’il me soit venu en aide, l’autre soir. Maintenant, je lui suis redevable. A partir de ce moment, ma vie lui appartient. Je ne pourrai rien faire sans qu’il en soit au courant. Je ne pourrai parler de lui à personne parce que je ne veux pas mettre mes proches en danger. Hope risquerait de finir comme Tony, découpée en rondelles. J’essaie de cacher mon trouble, j’essaie de masquer ma peur mais c’est compliqué. Vraiment. « A tes ordres. » Je répète, comme un putain d’automate. Autour de moi, la vie semble reprendre. J’entends les rires forcés et étouffés des autres escorts de la soirée. D’un mouvement du cou, je demande silencieusement à Porter qu’il me lâche. Je vais avoir besoin de ma tête pour faire ce qu’il attends de moi.

Il obtient enfin ce qu’il veut. Les seuls fois où je lève le regard, c’est pour constater qu’il prend son pied. Je dois être douée quand il s’agit de donner le change. Ou alors, il s’en tape complètement de ce qu’il peut se tramer sous ma tignasse brune. Il s’en fiche que je sois terrorisée par la situation, il s’en fiche même de râler son plaisir devant ses subordonnés. C’est lui qui donne les ordres et il a une forme d’autorité toute naturelle. Il inspire la crainte, c’est pour cela que que les gens obéissent. Je ne sais pas exactement encore où je viens de mettre les pieds, j’ai pas envie de le savoir. Je sais que j’y suis pour un bon moment. Un dernier coup de langue et je sens son corps libérer la pression. Sous mes doigts, ses cuisses se détendent et je me retire. Je suis un instant encore à genoux entre ses jambes, jusqu’à ce qu’il me repousse comme si je n’étais qu’une poussière sous sa semelle. C’est ce que je suis, j’imagine. Il se rhabille et j’espère que j’aurai enfin le droit de quitter cet appartement. Debout, les extrémités de sa ceinture pendant de chaque côté du pantalon ouvert, il m’ordonne de le suivre.

Mon cœur s’emballe. Quoi, encore ? Je vais avoir le droit à quoi cette fois, il n’en a pas eu assez ? J’obtempère parce que j’ai pas le choix. Il pioche une pilule dans le pot mais je m'abstiens. Je préfère garder les idées claires. En chemin, j’essuie la commissure de mes lèvres du revers du pouce et j’inspire profondément pour me reprendre. Montrer une faiblesse, montrer la terreur, c’est la meilleure façon pour qu’il s’y engouffre. Pour qu’il rentre dans ma tête et qu’il y fasse son nid. Il accède à ce que je lui ai demandé. Il ne doit pas être si mauvais. Je me persuade pour éviter d’avoir à penser à ce qu’il pourrait me faire. Ou à ce qu’il pourrait me faire faire. A Portobello, j’ai passé la moitié de la soirée enfermée avec lui dans un boudoir et il ne m’a pas trucidée. Il aurait pu le faire, j’en suis consciente maintenant. Je le suis dans une des chambres du fond de l’appartement. « Et donc… C’est comme cela que ça va marcher ? Tu me sonnes et je rapplique ? » Au pied, Eve. Rapporte, Eve. Allonge-toi. Gémis. Je me farde d’un sourire en coin, tirant sur ma robe pour faire rebondir ma poitrine. C’est bien ce qu’il veut, non ?




( sunsets )
and when you go away i still see you, with sunlight on your face on my rear-view


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