Sinking Past
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Cassius Monroe
Cassius Monroe
purple lamborghini
https://sinking-past.forumactif.com/t1462-cassy-over-and-over-againhttps://sinking-past.forumactif.com/t1474-cassy-doesn-t-make-any-sensehttps://sinking-past.forumactif.com/t1478-cassius-s-messy-mind#99758
Pseudo : Nuit d'orage
Avatar et crédit : Lakeith Stanfield + panic
CW : Infidélité
Messages : 2958
Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Tiiw
Occupation : gagnant du loto qui va bientôt devoir retrouver une activitée pro
Âge : 30 Quartier : Old Town
Situation familiale : Oublie régulièrement que Maeve l'a plaqué
Date d'arrivée à Edimbourg : été 2022
Don : Il a été bloqué 5 ans en 2022, revenant inlassablement au 1er janvier. Maintenant en 2024, il lui arrive de revivre plusieurs mois la même journée.

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Cs8s

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Empty Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah

Lun 31 Juil - 1:56
Autoportrait à l'oreille loupée
Finalement, l'exposition sur ton œuvre a ouvert avec plusieurs mois de retard. C'est de ta faute. Le couple de galeristes (la tatoué et le mec aux cheveux longs) qui t'a fait cette proposition s'est arraché les cheveux sur toute la partie administrative. T'avais oublié pas mal de formalités, quand tu t'es installé au Royaume-Uni. Déjà, t'as dû passer quelques jours hors du pays, parce que tu ne pouvais pas postuler pour un visa alors que t'étais en situation irrégulière. T'en as profité pour rendre visite à des amis de la famille, un couple de lesbiennes qui sont scénaristes pour une série télé. Ça les occupe 6 mois par an. Les 6 autres mois, elles les passent dans leur résidence secondaire dans des tourbières irlandaises, avec leurs moutons et leurs chiens, à faire leur propre pain. T'as appris à tricoter, t'en as encore mal au doigt. Mais surtout, ça t'a donné envie d'avoir la même vie. Comme si t'étais capable de te passer des repas en livraison et de l'offre culturelle que seule une grosse ville peut proposer.

Puis le projet s'est lancé vraiment. Toi et le galeriste, celui avec les cheveux longs, vous avez sélectionné les œuvres que vous alliez exposer. Beaucoup de portraits, quelques esquisses de la ville. Des dessins et de la peinture en quantité à peu près égale. La seconde étape, c'était de placer ça dans l'espace. Il y aura tout un mur de petits croquis fait sur des feuilles volantes, des serviettes de restaurants ou des tickets de caisse. C'est l'idée de la femme, de la tatouée. Ça t'a beaucoup plus. Puis ça a continué comme ça jusqu'à ce que ça soit prêt.

T'aimes beaucoup cette galerie. Tu n'y étais jamais venu avant. Elle est coincée entre un restaurant de moules et un magasin d'épées. De vraies épées. Et de vraies armures. Alors que tu observais leur vitrine, le vendeur a essayé de te convaincre d'en acheter une hors de prix et un peu moche, mais inspirée de celle de l'Empereur Charles Quint. Tu sais pas qui est Charles Quint, mais son titre suffit. Il a fait défiler les photos devant tes yeux totalement hypnotisés, en a profité pour t'assommer de détails. Six à huit semaines avant la réception, plume d'autruche, gravures en or 24 carats. Tu dois ton salut à la petite galeriste, celle entièrement tatouée, qui te cherchait partout et t'a grondé comme un gosse en te trouvant là, à parler d'acheter une armure à £5 000 alors que t'étais attendu pour des photos à destination de la presse.

Malgré les VISA et les armures gravées d'or, t'as réussi à aller juqu'au bout du processus et ce soir, c'est la première soirée où l'exposition est ouverte au public. T'es dans un beau costume rayé et clair. Avant, t'avais une belle chemise en dessous, mais tu l'as retirée ya trois minutes parce que t'avais trop chaud. Le galeriste te dit que tu aurais pu retirer la veste et garder la chemise, mais la galeriste, elle, elle comprend que c'est beaucoup plus stylé comme ça. Elle fait signe à son associé de te laisser faire, de toute façons, les premiers curieux arrivent et ils ne vont pas t'enfiler un vêtement de force. Une main dans le dos, on t'introduit auprès des gens. À ceux qui demandent "vous êtes l'artiste ?", tu réponds "heu... ouais, je crois.", rendu mal à l'aise par cette appellation. T'es le gars qui a dessiné ces visages. C'est à chacun de décider s'il te considère comme un artiste ou non. "Oh, c'est votre autoportrait ?" te demande ce petit jeune qui veut avoir l'air de s'y connaître, alors qu'il n'y a aucun doute possible. "C'est votre épouse, muse ou simple amie ?", cette question, ce sont les femmes qui te la posent, alors qu'elles passent devant le troisième ou quatrième dessin d'Aizah. Tu dis "Oui" et elles sont confuses. Tu sais pas toi, à partir de quand quelqu'un devient-il ta muse ?

En parlant du loup, tu vois une grande silhouette élancée pousser la porte. Enfin, deux silhouettes, mais la seconde fait dix centimètres de moins alors elle passe inaperçu au milieu des cinq autres visiteurs. Tu lui souris en attendant qu'elle s'approche. Tu attrapes déjà deux coupes de champagne, tu lui en tends une dès qu'elle est à ta hauteur. Le gars à côté, il lui ressemble. Une version fatiguée, avec des traits un peu plus marqués, d'Aizah. En fait, il te semble l'avoir croisé. C'est le jumeau. Il refuse la boisson, alors tu la gardes pour toi.

— T'as vu, ils nous ont exposés.

Tu regardes autour de toi. C'est vraiment tes dessins. T'es modeste et pudique, mais ça te rend vraiment heureux. Puis y'a du Aizah partout, d'où le "on". En fait, si on veut être précis, c'est elle qui est exposée. Littéralement elle, son visage, son apparence.

— Ca te plait ?

T'aimerais qu'elle te dise oui. Tu saurais pas quoi faire si elle te disait le contraire. Tu irais dire à la galeriste qu'il faut fermer ou faire des changements avant de rouvrir demain, sûrement. Alors espérons qu'Aizah dise oui.
@Aizah Zaman
Aizah Zaman
Aizah Zaman
M(o)use
Pseudo : Elo
Avatar et crédit : Deepika Padukone / proserpinegraphics (avatar), Gifs : Pow, Signa by Drake (icons : Nuit d'Orage, ellaenys)
CW : Consommation d'alcool, drogue, sexe
Messages : 2709
Hey Brother...
Occupation : Gérante d'une chaîne de magasins de cosmétiques
Âge : 41 Quartier : New Town
Situation familiale : Célibataire
Date d'arrivée à Edimbourg : Décembre 2009
Don : Aizah est une empathe. A l'inverse de son jumeau, elle ressent essentiellement le bonheur des autres et toutes les émotions positives qui en découlent

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah 3yr2
Spoiler:

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Empty Re: Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah

Mer 6 Sep - 11:57
Autoportrait à l'oreille loupée
Aizah n’a jamais été une grande amatrice d’Art pourtant, d’aussi loin qu’elle s’en souvienne, l’Art a toujours fait partie de sa vie. D’abord son frère. Nadeem et sa passion pour la photographie. Nadeem et ses monologues interminables sur des œuvres dont elle peine à saisir le sens. Victoria qui partage la passion de celui qui sera bientôt son mari et qui en a fait son emploi. Et maintenant, Cassius. Il est celui qui se rapproche le plus d’un meilleur ami et, lui aussi, est un artiste dans l’âme. Il n’y a qu’à voir ce qui lui sert d’appartement. Il y a des tableaux de partout. Des portraits, pour beaucoup. Elle s’est même prêté au jeu et a servi de modèle quelques fois. Toujours est il que son visage est imprimé sur des toiles, en une dizaine d’exemplaires. Elle doit dire qu’elle en est plutôt flattée. Il y a aussi les petits dessins qu’il gribouille sur tout les petits papiers qu’il peut trouver. Aizah est sûre qu’elle doit en avoir un dans son porte feuille, une esquisse de quelque chose sur la note d’un restaurant. Ou alors sur celle de la station service dans laquelle ils se sont arrêtés durant leur road trip au travers l’Ecosse. Elle y tient, c’est un bout de leur étrange amitié née au détour d’un cimetière.

Elle était plutôt contente du reflet que lui renvoie le miroir de sa chambre. Ses cheveux sont ramenés en une lourde natte qui repose sur l’épaule que sa robe asymétrique a laissée nue. Une robe violette métallisée, signé Rick Owens. C’est un clin d’œil au styliste préféré de son ami, elle est certaine que cela lui fera plaisir. Après tout, c’est sa soirée aujourd’hui. C’est le jour tant attendu de son exposition, qui aurait du avoir lieu il y a déjà plusieurs mois de cela. Elle ignore les raisons pour lesquelles celle ci a pris tant de retard mais c’est Cassy, après tout. Il est comme ça. Volubile et dispersé. Il a sûrement du oublier de réserver une galerie ou bien de renvoyer à temps quelconque papier nécessaire à la tenue de l’évènement. Elle met la touche finale à son maquillage, attrape un sac noir si petit qu’il ne permet de ne contenir que le strict minimum et elle file. Premier arrêt, la maison de son frère, située au bout de la rue. Il était impensable qu’elle assiste au vernissage de Cassy sans Nadeem. Elle aimerait avoir son avis sur les tableaux qui seront exposés, elle a d’ailleurs été très mystérieuse sur le sujet et s’est bien gardée de dire qu’elle serait l’attraction principale.

La galerie qui a accepté d’exposer les œuvres de Cassy se trouve sur Grassmarket Square, entre un restaurant de fruits de mer et un magasin spécialisé dans l’équipement d’escrime. Elle ne savait même pas que l’escrime était un sport courant en Ecosse. Elle s’arrête un instant devant la porte et se retourne vers son jumeau, qui affiche sa moue fatiguée habituelle. « Souviens toi. Je veux ton avis objectif sur les œuvres qui sont exposées. Ok ? » Son sourire se crispe une seconde et elle souffle un bon coup avant de pousser la porte.

Il n’y a pas grand monde encore mais c’est comme si l’ensemble des convives se retournaient sur elle d’un coup d’un seul. Elle déglutit et, quand son propre regard balaie l’endroit, elle remarque son propre reflet. Son expression figée par le fusain et la peinture de Cassius. Les visiteurs lui sourient, elle sait que certains meurent d’envie de lui demander si c’est bien elle sur les tableaux. Au loin, elle remarque Cassy qui s’approche avec deux coupes de champagne. Il les leur tends et comme elle pouvait s’en douter, Nadeem refuse l’alcool. Partout où ses yeux se posent, elle rencontre son propre reflet. Elle est un peu mal à l’aise mais elle fait bonne figure devant l’artiste.  « Ils t’ont exposé, Cassy. Moi, je n’ai pas fait grand-chose. » Et cela est vrai. Pour certains de ces dessins, Aizah n’a même pas posé. Il a fait ça de mémoire et le résultat est vraiment ressemblant. « Oui, cela me plait beaucoup. C’est parfait. » Elle ne sait pas si les œuvres sont en vente ou non. Elle ne sait pas tellement comment elle réagirait à l’idée que son portrait trône au dessus du lit d’un inconnu.

Elle porte le champagne à ses lèvres. L’endroit se rempli peu à peu et une femme qui arbore plusieurs tatouages s’approche d’eux. « Alors vous voici en chair et en os. Je suis très heureuse que faire enfin votre connaissance. » Aizah serre la main qui lui est tendue et la femme explique, dans des termes un peu techniques, comment et pourquoi les œuvres sont disposées de cette manière et pas d’une autre. Elle l’écoute attentivement, sirotant son champagne, essayant de faire fi des regards posés sur elle. « Tu me fais faire le tour, Cassy ? » Qu’elle demande finalement, glissant sa main sous son bras. Elle est certaine que Nadeem saura continuer la discussion avec la galeriste, entre passionnés qu’ils sont.



Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
Cassius Monroe
Cassius Monroe
purple lamborghini
https://sinking-past.forumactif.com/t1462-cassy-over-and-over-againhttps://sinking-past.forumactif.com/t1474-cassy-doesn-t-make-any-sensehttps://sinking-past.forumactif.com/t1478-cassius-s-messy-mind#99758
Pseudo : Nuit d'orage
Avatar et crédit : Lakeith Stanfield + panic
CW : Infidélité
Messages : 2958
Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Tiiw
Occupation : gagnant du loto qui va bientôt devoir retrouver une activitée pro
Âge : 30 Quartier : Old Town
Situation familiale : Oublie régulièrement que Maeve l'a plaqué
Date d'arrivée à Edimbourg : été 2022
Don : Il a été bloqué 5 ans en 2022, revenant inlassablement au 1er janvier. Maintenant en 2024, il lui arrive de revivre plusieurs mois la même journée.

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Cs8s

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Empty Re: Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah

Sam 23 Sep - 3:31
Autoportrait à l'oreille loupée
Pour toi, l'alcool et les petits fours sont un des principaux arguments pour venir à un vernissage. Tu t'en fou de voir les œuvres avant tout le monde ou de rencontrer l'artiste. Ils sont souvent décevants, qui plus est. Ils sont vantards et leur prétention rend leurs œuvres inintéressantes. Il y en a quelques-uns qui sortent du lot. Des gars ou des femmes qui te font sourire et tu sens qu'ils font les choses simplement par amour ou curiosité, alors t'as envie de les avoir chez toi. Les choses ou ceux qui en parlent, d'ailleurs. Ça te crée cette envie et ce besoin de rentrer un peu dans leur bonheur, d'y être spectateur de l'intérieur. C'est pas parce que t'as arrêté de coucher avec toute personne passionnée que tu croisais que ton caractère a changé. T'as appris la retenue, mais ces gens-là restent magnifiques à tes yeux.

Tout ça pour dire que toi, contrairement au jumeau, tu ne vas pas te priver pour boire un peu. Tu le détailles, des pieds à la tête. Lui, il regarde les murs en dissimulant sa surprise de découvrir son double affichée partout. Ça doit être un sentiment marrant. Tu t'imagines rentrer dans un musée et te faire fixer par quinze portraits de ton frère ou de ta sœur aînée. Aizah a beau dire qu'elle n'a pas été exposée, toi tu la trouves au contraire très exposée et Nadeem serait d'accord sur cette formulation. Plusieurs expressions bien à elle ont été capturées par tes crayons ou tes pinceaux et tu les as libérées dans cette galerie où tout le monde peut les voir. Pour toi, le plus important, c'est qu'Aizah aime bien et quand elle te le confirme, tu souris. Elle est belle, dans cette robe. Elle attire plus le regard que tes toiles, comme ça les visiteurs peuvent bien reconnaître la femme des tableaux. Tu trouves ça amusant.

— Moi aussi, j'aime bien.

Tu dis ça un peu rêveur, alors que tu tends ta main libre pour toucher le matériel de sa robe au niveau de sa taille. Ça t'intriguait, c'est tout. T'as pas l'impression que ça soit hyper confortable, mais encore une fois : tu trouves ça très joli. Derrière toi, y'a la galeriste qui apparaît. Elle fait son petit discours, ravie d'avoir Aizah à la soirée. Elle va pouvoir la pointer du doigt quand elle fera son pitch aux potentiels acheteurs. C'est une histoire un peu mystérieuse. L'artiste qui représente cette femme dans ses oeuvres, mais personne ne sait vraiment ce qu'elle représente pour lui. Ils vont vous regarder pendant votre tour, tu le sais et tu t'en fous.

— Il va pas s'ennuyer sans toi ?

Tu parles du jumeau. En regardant par-dessus ton épaule, tu le vois en pleine conversation avec des gens sérieux. Peut-être qu'il faudrait l'aider. Non. Aizah t'a demandé de lui faire visiter, alors tu vas faire ça. Tu fais quelques pas en direction d'une œuvre que t'aimes bien. C'est la vie depuis ton appartement, faite au fusain alors ça bave. T'aimes bien quand c'est pas net. T'avais les mains entièrement noires après. Tout ce que tu touchais se salissait. T'as fini avec des traces de doigts sur ton visage et tes poignées de porte.

— Est-ce que t'es ma muse ? Tout le monde me demande si t'es ma muse.

Ça te fait froncer les sourcils, parce que tu réfléchis à ça. T'as l'impression qu'on veut trop associer les artistes à une femme et une seule. Dali et Gala, par exemple. Tu veux pas être Dali, parce que t'es pas assez obsédé par Hitler alors Aizah peut pas être Gala. T'as juste envie d'être Cassius et qu'Aizah soit Aizah et que la peindre, même cent fois, ne vous fasse pas rentrer dans une case. Et comme t'as trouvé la réponse à ta propre question, t'enchaînes sur un autre sujet.

— J'ai déjà vendu un tableau. Il y a un ami de la galeriste qui est passé l'autre jour, et il en a réservé un.

Tu te retournes pour regarder la pièce. Tu cherches, tu trouves pas. Il commence à y avoir du monde, à force que des gens rentrent et que peu sortent. La densité de population est plus forte au niveau du buffet et autour des galeristes. Pour le moment, t'as la paix. Tu sais pas si ça va durer. D'autres tableaux vont se vendre, ce soir ou dans les prochains soirs. Ah, voilà. Tu pointes un grand dessin à la sanguine d'Aizah de profil, rêveuse.

— Lui, je crois. Ou celui d'à côté.

À côté, c'est les bancs d'un terminal d'aéroport, avec quelqu'un qui écoute de la musique, les genoux remontés contre son torse et la tête sur ses genoux. C'est un vieux dessin au stylo, bien moins grand que celui d'Aizah. Deux opposés, pourtant t'es plus certain de savoir lequel a été acheté. Tu sais encore moins le prix.
@Aizah Zaman
Aizah Zaman
Aizah Zaman
M(o)use
Pseudo : Elo
Avatar et crédit : Deepika Padukone / proserpinegraphics (avatar), Gifs : Pow, Signa by Drake (icons : Nuit d'Orage, ellaenys)
CW : Consommation d'alcool, drogue, sexe
Messages : 2709
Hey Brother...
Occupation : Gérante d'une chaîne de magasins de cosmétiques
Âge : 41 Quartier : New Town
Situation familiale : Célibataire
Date d'arrivée à Edimbourg : Décembre 2009
Don : Aizah est une empathe. A l'inverse de son jumeau, elle ressent essentiellement le bonheur des autres et toutes les émotions positives qui en découlent

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah 3yr2
Spoiler:

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Empty Re: Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah

Lun 9 Oct - 15:38
Autoportrait à l'oreille loupée
Il y a encore quelques années, si on lui avait dit qu’elle serait un jour très amie avec quelqu’un comme Cassius, Aizah se serait mit à rire. Ils n’ont pratiquement rien en commun, plus d’une décennie les séparent. Cassy a une manière de réfléchir bien à lui, une logique qui lui est propre. Mais cela fait de lui un être unique, quelqu’un à part. Parfois un peu étrange, comme à Nouvel An quand il lui a fait ses adieux et qu’il lui a laissé un bout de testament pour le partage de ses affaires. Quand il a paru tout surpris de passer à 2023, comme si c’était la première fois qu’il vivait d’un changement d’année. Mais Cassy, c’est aussi celui avec qui elle a failli aller à Faro sur un coup de tête et qui l’a amenée passer Thanksgiving à Chicago, avec qui elle s’est déguisée pour aller fêter Halloween. Il est devenu son ami. Un ami proche, cher et précieux. Alors elle s’est apprêtée et elle n’aurait loupé cette exposition pour rien au monde, quand bien même elle n’en aurait pas été l’attraction phare.

Une fois dans la galerie, c’est comme être face à des dizaines de miroirs. Il n’y a pas qu’elle mais elle est sur tout les murs. Du coin de l’œil, elle surveille son frère et sa réaction. Elle sait qu’il est surpris et qu’il le cache, elle sait reconnaître la moindre de ses mimiques. Aux yeux du monde, Nadeem est parfaitement stoïque mais elle n’est pas le monde. Elle allait le supplier de dire quelque chose quand l’artiste de la soirée arrive à leur rencontre. Elle l’accueille d’un grand sourire, baisse le regard jusqu’à sa main quand il la pose sur sa hanche pour effleurer le matériel de sa robe. « C’est du coton enduit et du caoutchouc. Je crois que Rick Owens s’en fiche que ses vêtements soient agréables à porter. » Aizah affiche une moue désolée alors qu’elle réponds à la question silencieuse de son ami. Le vêtement est d’un violet électrique qui attire la lumière. Elle sait qu’elle n’avait pas besoin de ça pour attirer le regard, vu que son visage est partout ce soir, mais elle n’ignore pas combien Cassy porte Rick Owens en admiration.

Pour s’extirper d’une conversation avec la propriétaire de la galerie, elle glisse un bras sous celui de Cassy en lui demandant de lui faire faire le tour du propriétaire. Quand il regarde son frère, elle en fait de même. « Oh non, il est dans son élément ici. » Et elle ne croit pas si bien dire. Passée la surprise de voir sa jumelle affichée dans tout les coins de cette pièce, le voila en grand débat avec plusieurs personnes aussi passionnées que lui. « Nadeem aime l’Art. Il pourrait disséquer un de tes tableaux pendant des heures et essayer de deviner ton humeur du moment en fonction du support choisi. » Elle hausse les épaules. Si elle a adoré accompagner son frère au musée toute leur adolescence, elle est incapable de restituer les monologues qu’il a pu lui faire sur telle ou telle œuvre.

Aizah fixe le tableau que Cassy lui montre. C’est une vue au fusain de son quartier, dessiné depuis la baie vitrée. Il a du se poster à sa fenêtre, des heures durant pour arriver à ce résultat. Les traits sont un peu flou par endroit, ça bave même totalement à d’autres. Tête penchée, elle semble réfléchir. « Je le veux pour mon appartement. » Elle n’est peut être pas sensée acheter quoi que ce soit mais cette œuvre serait superbe dans sa chambre. Sur le mur qui jouxte son lit, face à la fenêtre. « Je ne sais pas, Cassy. Est-ce que tu penses que je suis ta muse ? » Est-ce qu’elle le rends plus créatif, est-ce que sa simple présence le pousse à explorer les limites de son Art ? C’est bien cela que doit faire une muse non ? Il est vrai qu’il la peinte des dizaines de fois. Qu’elle est représentée ce soir sous toutes ses coutures.

« Déja ? » Elle ne masque pas sa surprise et elle ne peut pas cacher non plus sa fierté. Elle est heureuse pour son ami. Se tournant à demi, elle regarde dans la direction qu’il désigne. La galerie s’est remplie, petit à petit. Il y a toujours son frère qui est en pleine discussion avec un homme qu’elle ne connaît pas. Il y a les galeristes, le buffet pris d’assaut. Quelques badauds qui engouffrent tout les petits fours qui passent à portée de leurs mains. Elle fronce les sourcils quand il annonce que c’est un portrait d’elle qui a été acheté. « Celui là ? » C’est un portrait d’elle, dessiné avec un crayon qui a donné à l’oeuvre une subtile couleur, tout en dégradé de rouge. Elle regarde le vague, un peu rêveuse. Puis il change d’avis et lui montre le dessin d’à côté, au stylo bille. « Tes gribouillages au stylo sont mes préférés. Tu sais que j’en ai toujours un sur moi? » De l’index, elle lui fait signe de ne pas bouger et sors son portefeuille. Dedans, le ticket de la station service et dessus, un dessin. Un petit avion. « Mais celui ci n’est pas à vendre. » Elle lui donne un léger coup d’épaule avant de ranger le tout soigneusement. Qui sait, peut être que dans dix ans, il vaudra de l’or.

Il y a un tableau qu’elle aime bien. C’est elle, assise face à une toile blanche. Ses cheveux sont retenus par des pinceaux et des gouttes de peinture tombent sur son épaule. Elle en a un peu sur la joue. Elle se demande si Cassy a choisi de l’exposer et décide de l’entraîner un peu à l’écart avant que les curieux ne viennent leur poser des dizaines de questions. Et, quand au détour d’une allée, elle tombe dessus cela répond à sa question. « Je me rappelle de ce jour là. T’as essayé de m’apprendre mais il y avait plus de peinture sur mes doigts que sur ma toile. » L’Art n’est décidément pas son fort. Ils sont un peu en retrait et devant eux, il y a un homme seul qui semble lui aussi captivé par les tableaux de son ami.  



Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
Cassius Monroe
Cassius Monroe
purple lamborghini
https://sinking-past.forumactif.com/t1462-cassy-over-and-over-againhttps://sinking-past.forumactif.com/t1474-cassy-doesn-t-make-any-sensehttps://sinking-past.forumactif.com/t1478-cassius-s-messy-mind#99758
Pseudo : Nuit d'orage
Avatar et crédit : Lakeith Stanfield + panic
CW : Infidélité
Messages : 2958
Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Tiiw
Occupation : gagnant du loto qui va bientôt devoir retrouver une activitée pro
Âge : 30 Quartier : Old Town
Situation familiale : Oublie régulièrement que Maeve l'a plaqué
Date d'arrivée à Edimbourg : été 2022
Don : Il a été bloqué 5 ans en 2022, revenant inlassablement au 1er janvier. Maintenant en 2024, il lui arrive de revivre plusieurs mois la même journée.

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Cs8s

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Empty Re: Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah

Mar 14 Nov - 4:40
Autoportrait à l'oreille loupée
T'as un rapport à la normalité qu'est pas celui de tout le monde. T'étais pas vraiment conformiste avant de passer cinq ans dans une boucle, ça t'a pas arrangé. Il y a une distance entre toi et le monde, certains jours. T'as du mal à réagir vraiment, comme si t'avais pas l'énergie de jouer ce rôle. Pourtant, ça va, t'es heureux d'être là, t'es pas mal dans ta peau ou quoi. T'en as juste rien à faire si on trouve que ta façon de toucher la robe de ton amie est bizarre. C'est du Rick Owens, tu souris. Tu fais oui de la tête. Il s'en fou royalement du confort, Rick. Il fait pas ça pour ça. Il fait ça pour l'amour du beau. Tu te retrouves bien là-dedans. Une lambo en ville, c'est nul, c'est chiant à garer et ça coûte un bras en assurance. Tu l'as acheté pour le style et l'attention qu'elle t'apporte. Elle est terriblement efficace, t'es ravi.

Vous vous éloignez du cœur de la conversation aussi simplement que ça, sans excuse foireuse, sans justification. T'as une vague inquiétude pour le frère jumeau lâché avec les galeristes, visiblement c'est pas un souci.

— Il y a rien à disséquer, je crois.

Tu penches la tête sur le côté, curieux de le voir essayer. Tu lirais ses conclusions avec sérieux et t'apprendrais plein de trucs sur ton art. C'est même pas ironique. Dans tes pièces de théâtre, oui, il y a des choses à décrypter. Dans tes dessins et peintures, tu fais pas attention. Tu les fais, c'est tout.

— Ok. Il est à toi.

Tu décides sans temps de réflexion, quand Aizah dit aimer le tableau devant lequel tu vous a arrêtés. Elle est pas dessus, pour une fois. Mais elle est partout, d'où cette question qu'on te pose sans cesse. Ta muse. Elle sait pas non plus, alors vous êtes pas avancés. T'es obligé de chercher ta propre réponse qui est que t'as pas envie d'en avoir. Puis une muse, t'aimes pas ce terme, c'est passif. C'est une meuf qui ne serait qu'un nom et qu'un visage, pas une vraie personne. Les muses, elles ne sont plus que ça. Des muses.

— Je sais pas. Non ?

Tu parlerai pas d'elle en ces termes aujourd'hui, en tout cas. Demain tu regarderais peut être le truc sous un autre angle et te dirais que si, elle est ta muse. Ce soir, t'aurais l'impression de l'insulter. Si d'autres veulent le faire, ils peuvent, ils ont pas besoin de ton autorisation. À la limite de celle d'Aizah parce que c'est d'elle dont il est question. Les gens sont curieux à propos d'elle. C'est elle qui attire l'attention, véritablement. C'est pas pour rien que son portrait a été vendu avant même l'ouverture au public... Sauf si tu te trompes, mais il te semble bien que c'est ce tableau-là. Ça surprend ton amie, ta presque-muse, mais pas toi. Tu fronces les sourcils quand elle te dit avoir un truc à toi sur elle, sourit en voyant le bout de papier que tu avais oublié.

— J'ai cru que tu parlais d'un tatouage.

Tu pensais pas qu'elle aurait gardé un gribouillage. T'adores. Tu le regardes et te souviens de ce repas pris pendant votre road-trip, le tout premier jour. C'est rare que t'arrives à relier un gribouillage à un moment précis. T'en fais trop, tout le temps. Celui là était en l'honneur de votre voyage loupé pour le Portugal. Aizah en prend soin, ça te touche. T'as envie de lui dire que tu peux lui en faire d'autres si elle veut, mais t'as compris que celui-là avait un charme particulier à ses yeux. Sans un mot, tu la suis. Elle est ta guide pour la nuit, plutôt que le contraire. Tu la regardes explorer ce petit territoire que vous avez colonisé ensemble. Elle s'arrête devant un tableau que tu regardes avec elle. Elle est vraiment belle, sur celui-là. Plus encore que sur les autres.

— Ca t'allait bien.

C'était joli, ces couleurs qui s'étalaient sur sa peau brune. Tu te souviens pas de toute la journée passée à peindre, tu te souviens de ce détail. La traînée bleue qui descendait sur son poignet à chaque fois qu'elle redressait son bras dans ses hésitations. T'étais nul, comme prof. Tu sais pas expliquer les choses, encore moins l'Art. Pourtant, chez toi non plus c'est pas un talent inné. T'as fait beaucoup de trucs moches avant qu'il y ait du beau.

— Si tu le veux, tu peux le prendre aussi. Tu peux en prendre autant que tu veux.

Tu hausses les épaules. C'est autant à elle qu'à toi, puis maintenant que t'as ton VISA, tu t'en fou de vendre ou non des tableaux. C'est pas l'argent qui te manque. Si ça fait plaisir à Aizah, c'est tout ce dont tu as envie. C'est le plus important à tes yeux. Tu peins pas pour les autres, tu peins pour toi et les gens que tu aimes. Elle peut partir avec l'intégralité de la collection sous le bras, ça te dérangerait pas. Ca te rendrait fier.

— Mais faut le dire vite parce que certains vont être vendus, je crois.

Tu regardes la galeriste, soit elle est en train de conclure une vente, soit elle va progressivement amener le client là. Elle est douée puis elle est facile à vendre, Aizah. Elle est jolie. C'est pour ça que tu la dessines autant. Tes yeux reviennent sur elle, se promènent sur ses traits, avant d'être attiré par l'homme du fond qui vous regarde aussi. Peut-être qu'il compare le modèle à l'œuvre, peut-être qu'il tombe amoureux d'Aizah au premier regard un peu comme ce qu'il t'es arrivé. La femme du cimetière. Du chemin a été parcouru, depuis. Tu essaies de deviner ce qu'il pense lui. Ça le gêne. Il se tourne de nouveau en direction du mur.

— Tu vas être la décoration préférée de gens qu'on connait pas.

Tu énonces ça sobrement, comme un fait un peu marrant mais surtout très vrai. Ca change rien, à tes yeux. Vous pourrez continuer votre vie sans qu'elle ne soit impactée par ce fait. Juste qu'en période de fête, vous pourrez rire du fait qu'Aizah fait partie du dîner de famille de plein de gens. Elle sera le témoin silencieux de disputes stupides à propos de la cuisson de la dinde ou du véganisme de la petite-nièce qui serait accusée de ne faire ça que pour faire chier sa grand-mère. Finalement, t'es presque jaloux. Toi aussi t'as envie que ton portrait soit affichée dans une salle à manger. T'espères que tes autoportraits partiront aussi, pour leur inventer une vie future.
@Aizah Zaman
Aizah Zaman
Aizah Zaman
M(o)use
Pseudo : Elo
Avatar et crédit : Deepika Padukone / proserpinegraphics (avatar), Gifs : Pow, Signa by Drake (icons : Nuit d'Orage, ellaenys)
CW : Consommation d'alcool, drogue, sexe
Messages : 2709
Hey Brother...
Occupation : Gérante d'une chaîne de magasins de cosmétiques
Âge : 41 Quartier : New Town
Situation familiale : Célibataire
Date d'arrivée à Edimbourg : Décembre 2009
Don : Aizah est une empathe. A l'inverse de son jumeau, elle ressent essentiellement le bonheur des autres et toutes les émotions positives qui en découlent

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah 3yr2
Spoiler:

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Empty Re: Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah

Lun 27 Nov - 17:09
Autoportrait à l'oreille loupée
Nadeem est dans son élément naturel. Entouré de tableaux, dont certains représentent son double, à discuter avec des personnes dont les connaissances artistiques égalent ou dépassent les siennes. Aizah ne s’inquiète pas pour lui, il saura bien mieux s’en sortir qu’elle pour une fois. D’où elle est, elle entend distinctement les clochettes qui émanent de son bonheur à lui. Elles résonnent avec assurance parmi les autres, le privilège du jumeau probablement. Pour ce qui est d’elle, elle serait bien incapable d’offrir autre chose qu’un sourire charmant avant de trouver une excuse improbable pour échapper à une conversation qui risque au mieux de l’ennuyer, au pire de la faire se sentir comme la pire des idiotes. Elle a fait des efforts pourtant, elle a commencé à s’intéresser un tant soit peu à cette passion commune qu’ont son frère et son meilleur ami. Une passion vaste cela dit, qui diffère selon les artistes, les supports et les matières. « Ne t’en fais pas pour mon frère, il trouvera. Je suis sûre qu’il analyse les gribouillages de ses filles. » Elle dit ça en rigolant mais elle n’est pas certaine qu’il n’y ait pas une part de vérité dedans quand même.

Rick Owens aussi est un artiste et les matériaux choisis pour confectionner la robe qu’elle porte sont incongrus. Incongrus et inconfortables au possible. Dehors, elle a eu froid. Mais ici, elle a l’impression de fondre dans son vêtement en caoutchouc. Elle transpire et le tissu colle à sa colonne vertébrale. Le moindre de ses mouvements fait chanter la robe, un désagréable pouic qui l’empêche de passer inaperçue. Comme si elle le pouvait, son visage est affiché un peu partout sous les murs de la galerie. Elle gigote les épaules d’inconfort avant de se laisser entraîner dans les méandres de l’endroit par son ami. Jusqu’à un tableau qu’elle trouve beau de par son imperfection et de l’image qu’il lui renvoie. Un Cassy tout noirci de fusain, de la pulpe des doigts jusqu’à en étaler sur ses joues et sur ses poignées de porte, bien qu’il n’y ait pas énormément de porte chez lui. « Je vais le payer, Cassy. » Elle précise, d’un ton qui n’appelle pas vraiment de contestation, malgré le sourire qui barre son visage.

Elle ne sait pas si elle est une muse. Elle ne sait pas ce qu’une muse est sensée être ou alors ne pas être. C’est une réflexion un peu philosophique qu’elle n’a pas envie d’avoir maintenant. A vrai dire, elle ne s’est jamais réellement posé la question. Aizah s’est toujours dit qu’elle était l’amie de Cassius. Une amie qui a accepté de poser pour lui quand il le lui a demandé et même quand il ne lui a pas demandé, en témoigne le portrait d’elle moustachée de tâches de peintures. Une Aizah bariolée, plus rigolote et fun que le modèle original. « Je dirais que je suis ton amie. Et puis, pourquoi toujours vouloir catégoriser les gens ? » Si les visiteurs aiment les peintures et autres dessins de l’artiste, pourquoi chercher plus loin ? Bientôt un journaliste va lui demander s’il s’agit là de l’apogée de son Art ou bien les tableaux de la maturité. Il y a toujours ce genre de question dans les interviews des artistes. Aizah ne les comprends pas très bien, elles sous entendent que rien ne pourra être fait après comme si tout cela avait une date de fin ou de péremption.

Sans compter que tout ceci n’est qu’une histoire d’objectivité et de sensibilité propres à chacun. Elle, par exemple. Elle aime les traits bruts faits au fusain et au stylo. Elle aime quand cela déborde un peu et que les contours ne soient pas tout à fait nets. En témoigne le petit gribouillage qu’elle garde dans son portefeuille comme un trésor. Elle fronce un peu les sourcils quand il parle de tatouage. « Tu aimerais ? » Elle pourrait, elle en déjà quelques-uns. Aizah aime cette idée, d’avoir un bout de son histoire gravée quelque part. Cela pourrait être le tracé de leur road-trip, deux points reliés par une ligne sinueuse et imparfaite. Cela pourrait être une tâche colorée, comme sur le tableau devant lequel ils se sont arrêtés. « Pourquoi tu ne le garde pas, celui-là ? » Il serait étrange et un peu mégalomane d’avoir un portrait de soi dans son salon. Ils pourront recommencer les cours de peinture mais aucun n’aura la saveur particulière de cette première fois. Les premières fois, comme les dernières, sont toujours des moments spéciaux.

De nouveau, elle passe son bras sous celui de Cassy pour continuer la visite de l’endroit à leur effigie. Elle sur quelques-unes des toiles, lui derrière les pinceaux. Elle se presse un peu contre lui quand il lui propose de prendre autant des œuvres qu’elle en a envie. « Non… Je vais juste acheter la vue depuis ton appart’. Je n’aurais jamais la place de tout exposer et puis je ne voudrais pas te priver de potentiels acheteurs. » Elle jette un coup d’œil circulaire à la pièce et se demande bien quels tableaux ont déjà été achetés. Pour être honnête, elle ne pensait même pas que des œuvres dont elle est la figure principale se vendraient. Elle ne doute pas du talent de Cassius, qui est indéniable, elle doute surtout de l’intérêt qu’elle peut représenter pour de parfaits inconnus.

A l’autre bout de la pièce, il y a un homme qui les observe. Il a les joues mangées par une barbe de trois jours savamment entretenue. Aizah tourne la tête pour regarder derrière elle mais il n’y a rien de spécial. Il doit essayer de la comparer au modèle couché sur papier probablement. Ou peut-être qu’il s’imaginait que la femme qui apparaît partout ici était une invention de l’artiste. Des traits sortis tout droit de son esprit de création. Cassy le fixe en retour, de ce regard qui vous transperce comme des rayons X, si bien qu’il finit par se détourner. Elle a préféré se concentrer sur l’étiquette de sa robe qui écorche le haut de son dos, en plus du reste. « Oh… Heu… Préférée je ne sais pas. » C’est assez étrange de se dire que, peut-être, elle allait être suspendue au-dessus d’un lit ou dans un couloir d’une maison étrangère. « Je n’avais pas pensé que mes portraits partiraient aussi vite, à vrai dire. Ou même qu’ils partiraient tout court. » Cassy ne doit pas y voir là une critique à son art mais elle sait que cela ne sera pas le cas.

L’homme est toujours là. Dans le coin, à leur jeter des coups d’œil à intervalles plus ou moins réguliers. Aizah se tourne pour faire face à Cassy. « Tu le connais ? » Elle n’a jamais rien eu contre le fait de se sentir regardée, elle aime bien savoir qu’elle plait. Mais là, elle apparait suffisamment sur les murs sans qu’il ne soit utile qu’elle soit dévisagée de la sorte.

 



Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
Cassius Monroe
Cassius Monroe
purple lamborghini
https://sinking-past.forumactif.com/t1462-cassy-over-and-over-againhttps://sinking-past.forumactif.com/t1474-cassy-doesn-t-make-any-sensehttps://sinking-past.forumactif.com/t1478-cassius-s-messy-mind#99758
Pseudo : Nuit d'orage
Avatar et crédit : Lakeith Stanfield + panic
CW : Infidélité
Messages : 2958
Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Tiiw
Occupation : gagnant du loto qui va bientôt devoir retrouver une activitée pro
Âge : 30 Quartier : Old Town
Situation familiale : Oublie régulièrement que Maeve l'a plaqué
Date d'arrivée à Edimbourg : été 2022
Don : Il a été bloqué 5 ans en 2022, revenant inlassablement au 1er janvier. Maintenant en 2024, il lui arrive de revivre plusieurs mois la même journée.

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Cs8s

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Empty Re: Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah

Lun 11 Déc - 4:22
Autoportrait à l'oreille loupée
La remarque d'Aizah te laisse songeur. T'avais oublié qu'elle avait des nièces, déjà. Ensuite, t'as pas souvenir que tes mères cherchaient à décrypter tes dessins, pourtant elles peuvent être du genre cérébrales quand elles s'y mettent. Elles t'aidaient à t'améliorer, avec bienveillance, parce que l'Art a toujours été extrêmement valorisé dans ton milieu. On t'expliquait les bases de la perspective et des proportions. Il y avait toujours un artiste dans le coin pour te superviser. Tes réunions de famille (ou peu de gens sont réellement, biologiquement, liés) ressemblent à un cirque ou un cabaret burlesque. Mais il y a des œuvres qu'on décrypte et celles qu'on apprécie plus frontalement.

C'est ce que tu kiffes le plus avec le fait d'être riche. Pouvoir faire de l'Art sans te soucier de si ça fonctionne ou pas. Sans cette histoire de VISA, t'aurais pas pensé à exposer. Ça te fait plaisir, et bizarre aussi, de voir des types sortir leur chéquier. T'aurais préféré qu'Aizah prenne le tableau sans passer par cette case. Ça rend le truc trop sérieux. T'as pas besoin de cet argent, t'as pas besoin de devenir un peintre côté. Tu veux vivre de tes écrits, t'aimes être un dramaturge et un peintre du dimanche, t'aimes pas l'idée de devenir l'inverse. Mais bon, elle a insisté et tu acceptes d'un haussement d'épaules. Tu lui feras un cadeau avec ce que tu toucheras grâce à elle. Une robe Rick Owens un peu plus confortable, par exemple.

— T'es mon amie.

Tu dis avec un sourire, pour terminer cette conversation et ce fil de pensée qui l'accompagnait. Le même sourire qui reste sur tes lèvres lorsqu'elle te montre ce gribouillage que t'avais failli oublier. C'était un moment sympa, ça t'y renvoie. Ça a du sens, parce que c'est quelque chose relié à un moment précis que vous avez vécu ensemble, plus qu'à toi directement.

— Je m'en fiche un peu.

Réellement sans méchanté ou sècheresse dans ta voix. C'est sa peau, pas la tienne. Elle doit y porter ce qui compte pour elle, ce qui la renverra vers des bons souvenirs. Si elle a envie d'avoir un truc qui lui rappelle ta personne, c'est cool, sinon, tant pis. Dans les deux cas, ça ne changera rien à ta vie ou votre relation. T'es pas habitué à rester assez longtemps autour de quelqu'un pour qu'il envisage un tel projet. T'as toujours l'impression que ça peut s'arrêter et t'es OK avec ça, parce que tu es généralement t'es celui qui part, par lassitude. T'étais un enfant nomade, ballotté volontiers d'un festival de théâtre à un autre, ça laisse des marques. Pas des tatouages. Ça ne serait qu'une collection de petits dessins qui perdraient leur valeur à chaque fois qu'un autre s'ajoute. L'étalage de tes péchés.

Si elle aime tes dessins, elle peut en avoir autant qu'elle veut, que ça soit pour les encrer dans sa peau ou les afficher dans son mur ou encore les faire disparaître de la surface du globe. Celui où elle est couverte de peinture, ça te rendrait triste de le savoir sous un drap, dans une cave, mais bon. C'est vrai que tu pourrais le garder, dans ce cas. Tu le mettrais dans la chambre de l'appartement qui n'en est pas une car tu as préféré mettre ton lit dans le salon, plus proche du frigo et de la belle vue sur la ville.

— Je le garde.

Tu vas essayer de te souvenir de prévenir les galeristes, un peu plus tard. Pas trop tard, car ça part vite, tu le dis toi-même. Aizah n'en veut qu'un, ça en fait plus pour les autres. Comme ce gars qui vous regarde et que tu regardes en miroir sans t'occuper de ce que ton amie fait à côté de toi. Tu lèves la coupe que tu découvres vide à tes lèvres.

— Les riches aiment bien acheter de l'Art si on leur dit qu'il coûte cher.

C'est pour prouver qu'ils sont riches ou pour écraser les pauvres avec leur notion de la beauté. T'as parlé avec une étudiante en sciences sociales et elle t'avait expliqué ça. Évidemment, t'as tout oublié depuis. C'était il y a trois jours, environ. T'es riche, toi maintenant. Et le second truc que t'as acheté, c'est de l'Art pour décorer la maison offerte à tes mères. C'est que la règle doit être vraie.

Tu arrêtes de boire de l'air dans ta coupe vide quand Aizah se positionne devant toi. Elle parle du type que tu vois en te penchant sur le côté. Il est toujours là.

— Non. Il a l'air cool.

T'as dit ça sans réfléchir, parce que tu ne sais pas qui dire et que 99 % des gens que tu ne connais pas te rendent curieux. Il est venu au vernissage d'une exposition, un bon point pour lui. Il est agréable à regarder, autre point. En somme, pour l'instant, c'est carton plein à tes yeux indulgents.

— Tu veux qu'on lui parle ?

Tu poses ta coupe de champagne vide sur un plateau qui passe et en récupère une nouvelle. On t'a dit que c'était le meilleur côté des vernissages, alors tu ne vas pas te gêner. Tu te sentais un peu con, avec ton verre vide. T'en profites pour observer le gars sans encore t'en approcher.

— Peut-être que c'est un agent de l'immigration qui enquête sur moi. Ou un agent MI5, sur toi.

Toi, tu dis ça avec légèreté. Pour une fois, t'as tous tes papiers en règle et au pire, il se passe quoi ? Ils te mettent dans un avion pour les USA et tu te retapes de la paperasse. Il n'y aurait pas mort d'homme. T'as compris comment faire pour que d'autres gens remplissent les formulaires à ta place.

— Je pense que c'est sur toi. Il te regarde beaucoup.

Tu conclus. Parce qu'évidemment, dans cette galerie pleine de tableaux d'Aizah, il n'y a aucune raison de la fixer ainsi en dehors d'une enquête des services secrets. Tu rends son regard au type, toujours, en buvant calmement ton verre de champagne.
@Aizah Zaman
Aizah Zaman
Aizah Zaman
M(o)use
Pseudo : Elo
Avatar et crédit : Deepika Padukone / proserpinegraphics (avatar), Gifs : Pow, Signa by Drake (icons : Nuit d'Orage, ellaenys)
CW : Consommation d'alcool, drogue, sexe
Messages : 2709
Hey Brother...
Occupation : Gérante d'une chaîne de magasins de cosmétiques
Âge : 41 Quartier : New Town
Situation familiale : Célibataire
Date d'arrivée à Edimbourg : Décembre 2009
Don : Aizah est une empathe. A l'inverse de son jumeau, elle ressent essentiellement le bonheur des autres et toutes les émotions positives qui en découlent

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah 3yr2
Spoiler:

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Empty Re: Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah

Jeu 21 Déc - 9:36
Autoportrait à l'oreille loupée
Aizah n’est pas une grande férue d’Art, quel qu’il puisse être. Son frère lui dirait que la danse qu’elle pratique est une forme d’Art ou, tout du moins, un moyen d’expression. On ne peut pas lui donner raison. Aizah, elle, voit plus cela comme un défouloir et un instant durant lequel elle ne pense à rien d’autre qu’à son corps qui bouge en rythme avec les notes qui s’élèvent dans la pièce. Pourtant elle a écumé des dizaines de musées sans que cela ne la dérange, uniquement pour accompagner Nadeem. Une de ces visites est d’ailleurs la composante de leur rituel d’anniversaire, qui finit par une glace devant Grease. Et cela ne l’a pas non plus empêchée de servir de modèle à son ami. Parfois, elle a posé. Parfois, il a peint un moment plus naturel. Pris sur le vif, comme le portrait d’elle recouverte de tâches de peinture quand il a essayé de l’initier à cette pratique capricieuse. Elle s’attarde devant une vue depuis le loft de Cassius, alors qu’ils sont en pleine discussion pour décider de ce qu’elle est vraiment. Quand les journalistes qui couvrent l’évènement pour la gazette locale viendront interviewer l’artiste, ils parleront d’elle comme de sa muse. Aizah n’est pas certaine d’avoir envie d’être cantonnée à ce rôle. Elle n’a pas fait que poser. Pour certaines de ces toiles, elle n’était même pas là et il a peint ses traits presque de tête. Un sourire vient s’étaler sur ses lèvres quand il annonce, d’un ton qui n’appelle pas de réponse, qu’elle est son amie. Elle préfère être son amie. Les muses vont et viennent. Demain, il peindra quelqu’un d’autre probablement, quand sa peau mate et ses yeux bruns en amande ne l’inspireront plus.

Cassy semble surpris qu’elle conserve un souvenir de leur road trip dans son portefeuille. C’est simplement un ticket de caisse d’une aire d’autoroute sur lequel il a gribouillé un avion. Ce n’est pas grand-chose pour le reste du monde mais pour elle, c’est le souvenir d’un jour spécial. Le début d’une amitié qui la conduite précisément là ce soir, à regarder ses portraits comme si elle se voyait dans une pléthore de miroirs renvoyant son reflet à l’infini. Il se méprend, parle d’un tatouage. Aizah pourrait, se tatouer quelque part un hommage à leur amitié si singulière. Elle porte sa coupe de champagne à ses lèvres, devant le tableau où une trace bleue macule une de ses joues et sur lequel ses cheveux ne sont pas retenus par un ruban mais par un pinceau duquel s’échappe une goutte verte. « Je n’y ai jamais réfléchi. » Comme cela est le cas pour les tatouages qui la décorent. Ils n’ont pas été réfléchis, faits sur un coup de tête pour lui rappeler un moment précis de sa vie. Si elle devait en faire un pour Cassy, cela sera deux petites tâches de peinture reliées entre elles par un fil savamment entortillé qui représenterait le tracé de leur périple en voiture.

Elle est rassurée quand Cassy annonce garder ce tableau qu’ils aiment tant tous les deux. Cela l’aurait un peu gênée qu’il finisse chez un inconnu qui ne saurait pas apprécier à sa juste valeur le moment auquel il est rattaché. Finalement, c’est peut-être comme cela qu’elle définirait l’Art si on le lui demandait. La capture d’un bout de vie. C’est ce qu’elle aime voir. A la manière d’un photographe, les photos prises à l’improviste sont les plus belles. En mouvement, pas forcément parfaites, mais belles de spontanéité. « Je n’aime pas l’idée que tes tableaux soient achetés uniquement à cause du prix sur l’étiquette. » Aizah ne s’empêcher de trouver cela triste et surtout cela enlève toute la subjectivité de l’Art pour ne le cantonner qu’à une valeur pécuniaire, destiné à briller en société.

Depuis quelques minutes, Aizah ne peut s’empêcher de se sentir observée. Il y a un homme dans un coin de la pièce, endimanché comme la plupart des convives et qui la scrute en buvant son verre. Elle n’a pas besoin qu’on la dévisage comme cela, sa robe en caoutchouc est suffisamment inconfortable. Elle se place devant son ami, tournant volontairement le dos à l’inconnu qui doit probablement essayer de trouver un moyen de venir lui adresser la parole. Ou alors il se demande si c’est bien elle sur les tableaux. Ou bien si elle est la muse ou l’amie de Cassy, la question que la moitié des visiteurs doivent se poser en ce moment même. « Je… Non. Pourquoi on lui parlerait ? » Oui c’est vrai ça, pourquoi ? Après tout c’est lui qui les matte depuis le début, il n’a qu’à faire le premier pas. « Pourquoi un agent de l’immigration viendrait enquêter sur toi ? » Ici et maintenant, en plus. Elle ne semble pas avoir l’étoffe d’une espionne venue tout droit du Pakistan mais après tout, elle pourrait cacher n’importe quoi dans sa robe qui est faite d’un des meilleurs isolants qui existe. « Peut être qu’il me regarde beaucoup parce que ma trombine est affichée partout sur les murs ? » Elle ponctue sa phrase d’un haussement d’épaule dubitatif avant de se retourner. Elle doit en avoir le cœur net.

Alors, elle lève sa coupe à moitié vide vers l’inconnu qui fait le même geste. Finalement, Cassius doit avoir raison. Finalement, elle s’avance vers lui en de grandes enjambées, le menton relevé et fier. « Bonsoir. Mon ami là-bas pense que vous êtes un agent du MI5 et que vous enquêtez sur moi. » Se faisant, elle désigne Cassy du doigt avant de lui faire signe d’approcher. L’inconnu ne bouge pas, un peu désarçonné par cette entrée en matière. « Votre ami fait preuve d’une grande perspicacité. C’est à cause du costard ? » Aizah doit bien reconnaître qu’il est pourvu d’un certain sens de la répartie. Elle se déride dans un sourire. « Le nœud papillon, si vous voulez mon avis. C’est beaucoup trop pour ce genre d’évènement. » Elle vide finalement sa coupe en le fixant par-dessus le rebord du verre.

  



Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
Cassius Monroe
Cassius Monroe
purple lamborghini
https://sinking-past.forumactif.com/t1462-cassy-over-and-over-againhttps://sinking-past.forumactif.com/t1474-cassy-doesn-t-make-any-sensehttps://sinking-past.forumactif.com/t1478-cassius-s-messy-mind#99758
Pseudo : Nuit d'orage
Avatar et crédit : Lakeith Stanfield + panic
CW : Infidélité
Messages : 2958
Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Tiiw
Occupation : gagnant du loto qui va bientôt devoir retrouver une activitée pro
Âge : 30 Quartier : Old Town
Situation familiale : Oublie régulièrement que Maeve l'a plaqué
Date d'arrivée à Edimbourg : été 2022
Don : Il a été bloqué 5 ans en 2022, revenant inlassablement au 1er janvier. Maintenant en 2024, il lui arrive de revivre plusieurs mois la même journée.

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Cs8s

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Empty Re: Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah

Mer 24 Jan - 23:58
Autoportrait à l'oreille loupée
Un décompte a été tatoué sur ton corps. Le III est derrière ton oreille droite, et c'est celui qui est le plus visible. Le II est sur une jambe, le IV et V sur tes bras, tous généralement caché par tes vêtements. Le I est sur un de tes doigts, presque effacé, ça rajoute une poésie au délire. Un tatouage pour chaque année 2022 passée, la première s'est presque effacée de ta mémoire car c'est la seule que tu as vécue sans connaître l'existence de cette boucle. Ce sont les tatouages qui ont un sens, perdu autour d'autres motifs choisis pour leur beauté ou ce qu'ils t'inspirent. C'est ça, ton rapport personnel aux tatouages, mais chacun fait ce qu'il veut avec sa peau. C'est ça la magie du truc. Chacun utilise cet espace vierge à sa manière.

Toi, tu tatoues pas. Tu dessines le visage des gens que tu aimes. Tu sèmes tes tableaux comme un petit poucet. Pour te retrouver, il faut suivre les gribouillages d'Aizah, de Dorcas, de Hyo, d'Aaliyah, d'un millier de personnes qui ont été dans ta vie à un moment. T'aimes les créer et les reproduire jusqu'à te lasser. Les converser après, pourquoi pas, mais tu vas bientôt manquer d'espace dans ton appartement, alors les vendre ne te pose pas de problème.

— Pourquoi ?

Aizah réfléchit aux choses différemment de toi, tu le sais, alors ça t'intéresse qu'elle développe son point de vue. Ça te fera cogiter un instant, ça te fera du bien. T'aimes te mettre dans la peau de l'autre et découvrir le monde avec leurs yeux. C'est ce que tu dois faire pour écrire du théâtre, en partie, ne serait-ce que pour être sûr que les spectateurs comprendront ce que tu essaies de transmettre.

La meilleure façon de comprendre les autres, ça reste de leur parler. Observer les vivants comme une observe une de tes œuvres, ça suffira jamais. Tes mères t'ont appris ça. Les deux. Rencontrer les gens, ça inspire, peu importe la forme de notre Art. La création a un rapport à l'autre, alors il faut connaître un autre que soit. Sinon c'est pas de l'Art, c'est juste de la masturbation et le résultat de ça, c'est pas censé être affiché aux murs d'une galerie. Mais c'est flou, ça. Alors tu te contentes d'un haussement d'épaules pour éviter d'avoir à expliquer pourquoi tu proposais de t'approcher de l'homme qui vous observe.

— J'ai un visa maintenant.

Tu lui dis en souriant, fier de cette nouveauté dans ta vie. T'es plus un immigré clandestin. T'es un vrai gars qu'a le droit d'habiter là où il habite, pour le moment. Une fois l'exposition terminée, il faudra trouver une nouvelle solution, mais c'est loin. D'ici là, Maeve t'aura dit quoi faire, après t'avoir engueulé.

— Ha... Ouais. Aussi.

C'est logique. Tu fais celui qui n'y avait bêtement pas pensé. N'empêche que le gars vous regarde, et imite le geste d'Aizah qui en profite pour aller briser la glace. T'approches, distrait. Ce type a capté ton attention, mais d'autres gens bougent et t'aimes tout autant les regarder. T'arrives à la fin de ce que dit l'homme, à propos de son costume que tu regardes maintenant attentivement. Tu trouves pas qu'un nœud papillon ça soit plus ou moins qu'une robe Rick Owens, mais t'es pas vraiment le genre de type expert en tenue adaptée pour un évènement donné. Tu serais venu en short et en chemise à fleurs si la galeriste ne t'avait pas donné des consignes précises quant à ton accoutrement.

— Moi j'aime bien.

Mais ton avis, t'as pas l'impression qu'il soit celui qui compte le plus. Tu te retiens de lever la main pour toucher le tissu. Tu le connais pas, tu peux pas caresser ses vêtements comme tu l'as fait avec celui d'Aizah. Alors ton bras se dirige plutôt vers un plateau pour reprendre un verre pour ton amie qui vient de finir celui qu'elle avait en main. N'est-ce pas l'une des principales raisons de venir à un vernissage ? La boisson gratuite ?

Tu te désintéresses assez vite de la conversation. Le gars est envouté par Aizah, alors tu lui laisses la chance de pouvoir en profiter un peu sans interférence de ta part. Dans un moment de creux, tu t'éclipses. Tu vagabondes, nez en l'air, comme si t'étais un visiteur comme les autres. Une flûte de champagne pleine finit dans ta main, tu ne sais plus comment. Le jumeau d'Aizah tente de faire la conversation en te piégeant dans un coin de la pièce mais il abandonne rapidement, dépassé par le décalage qui vous sépare. Il n'obtient pas une seule réponse cohérente, pertinente ou dans la continuité de sa question. Après un silence trop long, tu déclares que tu vas retourner te promener. Il te laisse faire, soulagé de ne pas avoir à entretenir unilatéralement cette conversation.

Tu retrouves Aizah, l'homme ayant disparu de ton champ de vision. T'es pas agacé ou frustré qu'elle ait eu envie de parler à quelqu'un d'autres, pas le moins du monde. Tu te plantes à côté d'elle, tels deux visiteurs qui discuteraient d'un tableau sous leurs yeux.

— Yo. Alors ?

Non, parce que si tu dois faire tes cartons pour rentrer à Chicago, tu préfères le savoir tout de suite. Tu cherches le type du regard, en même temps que tu bois ton verre. T'étais pas là pour y assister, mais t'es pas contre un petit compte-rendu de la conversation, si des choses intéressantes se sont échangées.
@Aizah Zaman
Aizah Zaman
Aizah Zaman
M(o)use
Pseudo : Elo
Avatar et crédit : Deepika Padukone / proserpinegraphics (avatar), Gifs : Pow, Signa by Drake (icons : Nuit d'Orage, ellaenys)
CW : Consommation d'alcool, drogue, sexe
Messages : 2709
Hey Brother...
Occupation : Gérante d'une chaîne de magasins de cosmétiques
Âge : 41 Quartier : New Town
Situation familiale : Célibataire
Date d'arrivée à Edimbourg : Décembre 2009
Don : Aizah est une empathe. A l'inverse de son jumeau, elle ressent essentiellement le bonheur des autres et toutes les émotions positives qui en découlent

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah 3yr2
Spoiler:

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Empty Re: Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah

Mar 13 Fév - 15:09
Autoportrait à l'oreille loupée
Son regard est captivé par la goutte verte, d’une forme ovale, qui tombe du pinceau et qui menace le chemisier qu’elle portait ce jour-là. Un chemisier qu’elle a payé une petite fortune, qui est blanc avec des visages imprimés un peu partout. Elle ignore encore pourquoi elle a acheté ce vêtement, elle qui ne jure que par les robes habituellement et surtout, pourquoi elle porte encore des habits hors de prix quand elle visite Cassius chez lui. Il y a une chance sur deux pour qu’ils se mettent à peindre ou bien qu’elle finisse tâchée par du fusain dont la poussière est un peu partout dans le loft. Aizah se sent bien chez Cassy, son logement est vivant, aussi bizarrement meublé soit-il. Elle se rappelle de ce moment comme si c’était hier. Elle s’est essayé à la peinture pour tenter de se rapprocher un peu de toutes les personnes qui l’entourent. Nadeem, Victoria, Cassius. Toutes passionnées par quelque chose qui la dépasse un peu.
 
Perchée sur ses talons, elle pivote. Aizah ignore à quelle réflexion se rapporte le pourquoi de son ami. Elle pourrait répondre à pourquoi elle ne réfléchit pas à ses tatouages avant de les faire. Parce qu’elle aime qu’ils représentent un moment précis ou une personne précise. Un instant de vie, comme ceux capturés par ses peintures et ses dessins. Mais elle n’a plus tellement envie de parler de l’encre qui recouvre une partie de sa peau. Reste donc la question du prix des tableaux. Elle hausse les épaules, reprenant sa position face à la peinture la représentant en train de peindre. Une jolie mise en abîme mais Aizah n’est pas assez narcissique pour afficher cela dans son dressing. « Parce que je pense que l’Art ne devrait pas avoir de valeur numéraire. C’est subjectif. Ce qui peut être beau pour moi et avoir de la valeur peut n’être qu’une croûte pour toi. Tu vois ? » Il pourrait là dessus y avoir une conversation sur ce qu’est le beau et sa représentation mais Aizah préférerait qu’ils continuent à déambuler en buvant du champagne. Elle est venue avec Nadeem, ce n’est pas très grave si elle est pompette à la fin de la soirée.

Ils continuent donc leur tour de la galerie, une coupe à la main, mais elle sent bien un regard insistant sur sa nuque. Quelque chose qui lui confère le même tic que son jumeau jusqu’à ce qu’elle repère le guetteur. Un homme, tout endimanché, qui lève son verre en sa direction. Aizah l’imite avant de se tourner vers son ami. « Comment ça maintenant ? T’en avais pas avant ? » Cette conversation lui semble soudainement plus importante que l’inconnu qui l’observe ou que sa possible ébriété de fin de nuit. Le détail, qui n’en est pas un, que Cassius a laissé échapper à piqué sa curiosité. Mais il insiste alors elle obtempère, juste pour être sûre que ce n’est ni un agent du MI5 ni des renseignements ni même un simple agent de police en civil. Juste pour avoir raison : il l’observe parce qu’elle est affichée partout. Et que sa robe fait pouic pouic à chaque pas qu’elle fait.  

La conversation est agréable, malgré l’entame plutôt décalée. Aizah ne savait pas tellement comment l’aborder et elle n’avait pas envie de lui dire : Bonsoir, c’est moi sur les tableaux. Si ce type n’est pas aveugle, et il ne semble pas l’être, il a bien remarqué. Elle appelle Cassy qui approche. Elle va pouvoir lui dire qu’elle a eu raison. Il n’enquête sur personne. Il aime bien le nœud papillon et Aizah doit avouer qu’elle aussi, même si sa préférence est toujours allée aux cravates. Elle voit son ami lever la main en direction du vêtement, fermant les yeux pour anticiper l’impact et se préparer mentalement à lui dire que cela ne se fait pas de caresser les habits des inconnus mais sa main bifurque au dernier moment. Il s’empare d’une coupe qu’il lui donne puis, profitant qu’elle soit embarquée dans une conversation avec l’homme au nœud pap, il s’éclipse. Aizah échange encore quelques mots avant de trouver un prétexte pour se dérober elle aussi.

Du coin de l’œil, elle peut voir Cassy acculé dans un coin, assailli des questions de Nadeem. Celui ci doit essayer de juger l’ami de sa sœur. Le temps qu’elle ne fende la foule pour aller les retrouver, ils ont disparu. Aizah fait donc le tour du vernissage seul, échangeant deux trois mots avec certaines personnes croisées en chemin. Evitant soigneusement celles affichant fièrement leur carte de presse. Elle n’est pas l’artiste, elle n’est pas la muse. Elle n’est qu’une jeune femme qui a peint avec un de ses amis les plus chers, il n’y a pas de quoi en faire un article. Ne le trouvant pas, elle décide de s’arrêter devant l’une de ses œuvres les plus abstraites. Elle sursaute quand une voix, pourtant connue, s’adresse à elle. « Ah te voilà toi. » Souriant à demi, elle boit une gorgée de son verre. « Pas grand-chose. Il est là parce qu’il aime l’art, il s’appelle Ambroise, il n’habite pas Edimbourg depuis longtemps. Voilà. » Aizah ne s’est pas franchement attardée. « Ce fut une discussion formelle, je ne lui ai même pas laissé mon numéro. » C’est vrai ça tiens. Du regard, elle le cherche sans grand succès. « J’espère que je vais le recroiser. Bon et sinon… qu’est-ce que t’as raconté mon frère ? »  Nadeem n’a pas du lâcher des informations ultra méga confidentielles et secrètes sur leur enfance mais sait on jamais !
  



Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
Cassius Monroe
Cassius Monroe
purple lamborghini
https://sinking-past.forumactif.com/t1462-cassy-over-and-over-againhttps://sinking-past.forumactif.com/t1474-cassy-doesn-t-make-any-sensehttps://sinking-past.forumactif.com/t1478-cassius-s-messy-mind#99758
Pseudo : Nuit d'orage
Avatar et crédit : Lakeith Stanfield + panic
CW : Infidélité
Messages : 2958
Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Tiiw
Occupation : gagnant du loto qui va bientôt devoir retrouver une activitée pro
Âge : 30 Quartier : Old Town
Situation familiale : Oublie régulièrement que Maeve l'a plaqué
Date d'arrivée à Edimbourg : été 2022
Don : Il a été bloqué 5 ans en 2022, revenant inlassablement au 1er janvier. Maintenant en 2024, il lui arrive de revivre plusieurs mois la même journée.

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Cs8s

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Empty Re: Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah

Jeu 29 Fév - 18:49
Autoportrait à l'oreille loupée
Sans être particulièrement attaché à l'argent, tu sais qu'il est difficile de jouir d'une grande liberté lorsqu'on en manque. Même si dans l'idéal tout le monde pourrait profiter de l'Art sous toutes ses formes sans être restreint par sa situation économique, tu trouves ça juste que les peintres puissent vivre de leur travail, ce qui ne serait pas le cas si on n'attachait pas un prix aux œuvres. Mais tu comprends pourquoi ça peut être décevant ou ridicule, de voir des riches s'arracher plus facilement une toile après qu'on leur ait dit qu'elle était chère. C'est intéressant qu'Aizah pense ça, alors qu'elle est dans une situation confortable. Ca serait facile pour elle de passer de l'autre côté de la barrière et défendre le droit de ses pairs à vivre ostensiblement dans l'opulence.

— J'aime pas trop le caviar.

C'est la version courte pour dire que tu vois, mais que tu ne sais pas pourquoi ça ne devrait s'appliquer qu'à l'Art. Si on base le prix sur l'appréciation, alors les frites devraient être cent fois plus chères et le fenouil pratiquement donné. Tu pourrais te fatiguer le cerveau et continuer le débat sur la valeur spéculative, le capital, le placement social en fonction de ce que l'on consomme, mais t'es pas dans ce mouvement. C'est des discussions que tu aimes avoir entouré de ta famille, tu t'en nourris, tu balances une remarque pertinente ou non de temps en temps, tu réfléchis beaucoup et à la fin, tu fais semblant de ne pas avoir retenu la moindre intervention. Mais t'es moins con et désengagé que tu en as l'air. T'es juste flemmard.

Il y a ce type qui l'observe et que tu observes. Il ne te dit rien. Il a un visage un peu brut, mais pas familier. Tu ne sais pas si Aizah est curieuse ou non, en tout cas elle réagit directement à la mention de ton visa.

— Non.

Ça te fait sourire. Bien sûr que non, tu n'en avais pas. Tu n'avais jamais prévu de t'installer ici durablement. Quand tu as acheté ton appartement, tu pensais que tu étais encore bloqué dans la boucle temporelle, pourquoi te serais-tu emmerdé à signer des papiers ? Tu n'aurais même pas su à qui t'adresser ! LaDarius aurait dû le faire pour toi et il t'en aurait voulu. Non, c'était plus simple de se contenter d'un visa de tourisme. Il n'y a rien de plus à raconter sur ce point, alors tu reviens sur l'homme et l'encourages à y aller. Toi, la conversation ne t'intéresse pas longtemps. T'es vite de retour à tes vagabondages entre les tableaux, aux discussions un peu bof, aux coupes de champagne pleines en attendant qu'Aizah termine. Ca arrive plus vite que tu l'aurais cru.

T'as le droit a un rapide résumé sur l'inconnu. C'est pas un agent du gouvernement, pas un flic, cool. C'est pas une race que tu apprécies. T'essaies de lire sur le visage de ton amie si elle est déçue ou non de ne pas avoir donné son numéro. Peut-être qu'il était chiant ou marié.

— Je sais pas. J'ai pas tout compris. Il m'a demandé à quelle école j'ai été.

C'est ce que tu as retenu. Tu as fait des études à New York. L'écriture de scénario. C'est cette info qui a fait surchauffer les neurones du jumeau. Après ça, vous ne saviez plus quoi vous dire. T'as pas envie de dire à Aizah que son frère est un peu étrange, tu gardes cette information pour toi. Elle le connait depuis assez longtemps pour s'en être rendu compte d'elle-même. Tu reviens sur le type inconnu, en tournant sur toi-même pour être absolument sûr qu'il n'est plus là.

— Pourquoi t'espères que tu vas le recroiser ? Tu veux qu'on le cherche ?

Non, il n'a pas l'air dans le coin. La galerie n'est pas bondée de monde, vous le retrouviez facilement si c'était le cas. Tu cherches du côté de Nadeem, peut-être qu'il l'a piégé dans un interrogatoire lui aussi. Même pas. Il s'est volatilisé.

— Sinon on peut aller ailleurs. Tu penses qu'ils me laisseraient partir ?

Tu regardes les galeristes, ils ont l'air ravis du succès de la soirée. Tu te demandes s'ils comptent te montrer comme un animal de foire ou si tu es libre d'aller et venir. Vu comment tu as formulé ta question à Aizah, t'as l'air de croire que t'es prisonnier. Dommage. L'idée d'aller te promener dans la ville à cette heure où tout n'est éclairé que par les lampadaires te plaisait.
@Aizah Zaman
Aizah Zaman
Aizah Zaman
M(o)use
Pseudo : Elo
Avatar et crédit : Deepika Padukone / proserpinegraphics (avatar), Gifs : Pow, Signa by Drake (icons : Nuit d'Orage, ellaenys)
CW : Consommation d'alcool, drogue, sexe
Messages : 2709
Hey Brother...
Occupation : Gérante d'une chaîne de magasins de cosmétiques
Âge : 41 Quartier : New Town
Situation familiale : Célibataire
Date d'arrivée à Edimbourg : Décembre 2009
Don : Aizah est une empathe. A l'inverse de son jumeau, elle ressent essentiellement le bonheur des autres et toutes les émotions positives qui en découlent

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah 3yr2
Spoiler:

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Empty Re: Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah

Mar 19 Mar - 9:57
Autoportrait à l'oreille loupée
Le caviar est une denrée rare. La rareté fait que ce produit est proposé à un prix au kilo exorbitant. Et finalement, ce met est apprécié par une petite frange de la population. Si elle lui avance cet argument, il pourrait rétorquer que les toiles sont uniques et que, de fait, leur prix aussi peut être élevé si on se base sur le seul critère de rareté. Mais qui décide de quel artiste mérite d’être exposé et d’autres non ? Finalement, ce qui plaît à l’un peut ne pas plaire à l’autre. Il n’y a qu’à voir Aizah et Nadeem. Elle aime la pop culture, les tableaux colorés et Andy Warhol. Nadeem aime les tableaux presque conceptuels, les monochromes auxquels Aizah n’accorde même pas l’ombre d’un regard. Ils pourraient discuter de cela toute une nuit durant, cachés dans un coin dans la galerie pour ne pas être dérangés toutes les trente secondes par des visiteurs l’ayant reconnue ou des journalistes demandant à voir Cassy. D’autant qu’elle sent un regard insistant posé sur sa nuque, quelque chose qui la force à se retourner.

Cassy détourne son attention de l’inconnu avec son histoire de visa. Non ? Comment ça non ? Il vit ici de manière illégale depuis tout ce temps ? Un jour, il aurait pu simplement être réexpédié vers Chicago sans qu’elle n’en sache rien. Elle fronce les sourcils, feignant mal son incrédulité. « Non ? Comment ça, non ? Tu vivais ici sans papiers en règle ? » Son frère va faire des bonds si elle lui raconte que le type qu’elle a rencontré dans un cimetière est en fait un immigré américain clandestin. Bon, elle dramatise un peu. Mais quand même ! Aizah s’avance donc vers l’inconnu, sait-on jamais que cela soit réellement un agent de l’immigration. La conversation est plutôt courte, bien que pas déplaisante. Elle préfère rejoindre son ami et continuer à déambuler avec lui. Après tout, c’est avec Cassius qu’elle est venue ce soir et elle ne compte pas l’abandonner. Elle reste cependant un petit instant en retrait, souriant derrière sa coupe de voir que son frère l’a pris au piège. Il doit le bombarder de question et Cassy doit répondre de manière complètement décalée. Elle s’approche quand Nadeem s’éloigne, avec la tête de celui qui vient de subir une conversation. « Il a sûrement du s’imaginer que tu as fait une école d’art prestigieuse ou quelque chose comme ça. » De dos, son frère a repris une discussion avec les galeristes. Son ami lui détourne le sujet en évoquant la rencontre qu’elle vient de faire. « Non. Si je le croise de nouveau tant mieux, sinon tant pis. » Elle passe son bras sous celui de Cassy et ils reprennent leur tour de l’endroit.

Sa coupe est vide. Le buffet est loin et blindé. Elle sait que si elle s’en approche, elle sera happée par des questions qui sont, selon elle, vides de sens. On s’en fout de savoir si elle est sa muse ou non. Elle s’est laissée peindre, elle a posé pour lui parfois, il l’a dessinée de tête d’autres fois. Finalement, ce sont des moments qui ne les concernent qu’eux. Aizah accueille la proposition comme un échappatoire à une soirée qui commençait à devenir un peu ennuyeuse. « On a pas besoin de leur demander la permission. Viens, j’ai vu une sortie de secours par là. » Elle tire un peu le bras de Cassius pour l’entraîner avec elle. Lorsqu’elle discutait avec Ambroise, elle a vu une porte dérobée, elle espère juste que l’ouvrir ne déclenchera pas l’alarme incendie comme cela le fait parfois. Se faisant le plus discrète possible, ce qui n’est pas évident avec sa robe en caoutchouc qui grince et ses talons qui claquent, Aizah les conduit face à la dite porte. Une fois dehors, elle enverra un SMS à son frère pour lui indiquer qu’ils sont sortis prendre un peu l’air mais qu’elle revient vite. Il est tellement absorbé par des discussions artistiques qu’il ne remarquera probablement pas la disparition temporaire de sa jumelle.

Une main sur la poignée, qu’elle pousse le plus doucement possible, et l’air frais s’engouffre dans la galerie. Elle se glisse dans l’ouverture, maintenant le battant pour que Cassius en fasse de même. Cela claque derrière eux et ils sont désormais debout dans la ruelle adjacente. Aizah qui mourrait de chaud dans la galerie, engoncée dans sa robe absolument pas confortable, frissonne un peu. « Alors ? On va où ? » Elle doute que son ami ait une idée précise de l’endroit où il souhaite aller. A cette heure ci, il ne doit y avoir que des bars ou des restaurants d’ouverts. « Je mangerais bien quelque chose. Quelque chose de consistant, comme un fish and chips ou un hamburger. » Il y a un fast-food pas très loin. Ils pourraient prendre à emporter et manger en marchant, c’est beau une ville la nuit.
  



Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
Cassius Monroe
Cassius Monroe
purple lamborghini
https://sinking-past.forumactif.com/t1462-cassy-over-and-over-againhttps://sinking-past.forumactif.com/t1474-cassy-doesn-t-make-any-sensehttps://sinking-past.forumactif.com/t1478-cassius-s-messy-mind#99758
Pseudo : Nuit d'orage
Avatar et crédit : Lakeith Stanfield + panic
CW : Infidélité
Messages : 2958
Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Tiiw
Occupation : gagnant du loto qui va bientôt devoir retrouver une activitée pro
Âge : 30 Quartier : Old Town
Situation familiale : Oublie régulièrement que Maeve l'a plaqué
Date d'arrivée à Edimbourg : été 2022
Don : Il a été bloqué 5 ans en 2022, revenant inlassablement au 1er janvier. Maintenant en 2024, il lui arrive de revivre plusieurs mois la même journée.

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Cs8s

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Empty Re: Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah

Lun 8 Avr - 17:17
Autoportrait à l'oreille loupée
T'étais là sans visa, ouais. Tu ne sais pas pourquoi ça l'étonne. Elle t'imaginait faire de l'administration, attendre à un guichet d'ambassade ? Et pour quel motif, tu en aurais eu un ? Tu ne travailles pas, tu n'avais pas de famille en ville avant que Maeve ne s'y installe. Bien sûr que t'es resté illégalement à la fin de la période où tu pouvais rester sur ton visa de touriste. Ils voulaient que tu ailles où ? T'es trop vieux pour retourner vivre chez tes mères. Ton frère est en plein divorce/réconciliation (ça dépend des phases de la lune). Ta sœur supporterait pas ton bazar plus de deux heures et quarante-cinq minutes. Pour toi, et tu déplores que le cerveau des autres ne fonctionne pas de la même façon, rester était la meilleure solution.

Tu hausses les épaules, pas vraiment disposé à en parler plus longuement. Tu sais qu'Aizah est encore sceptique sur ton histoire de boucle temporelle, et elle n'est pas la seule, alors t'essaies de ne plus en parler autant qu'avant. Ça commence doucement à ressembler à un mauvais rêve. La question, c'est toujours : s'il n'y a que toi qui t'en souviens, est-ce que ça a vraiment existé ? Et la réponse est non. Les quatre premières années 2022 ont été effacées. Elles ne se sont jamais passées. Tu devrais t'en convaincre, ça rendrait tout plus simple. Tu donneras une autre signification aux tatouages de chiffres romains qui décorent différents endroits de ton corps.

Aizah n'insiste pas. Elle est distraite par ce type dont le regard s'attarde sur vous. Tu la laisses faire, heureux de la retrouver quand elle en a terminé. Ce n'est pas que son frère n'était pas d'une compagnie agréable, mais vous êtes incapables de vous comprendre, lui et toi. Ça te fait froncer les sourcils.

- J'ai fait une école prestigieuse.

Simplement, pas dans un cursus peinture, ni dessin. Dans l'écriture théâtrale. Mais ça reste prestigieux, et t'en ai plutôt content. C'est un peu ce qui te sauve, quand t'arrives avec ta dégaine bizarre pour proposer un texte a une troupe, d'ailleurs. Tu te demandes si tu dois aller corriger ce malentendu avec Nadeem, décides que non. Aizah préfère peut-être passer du temps avec l'homme d'avant. Il semble avoir disparu, mais t'es le seul à le chercher. Tu penches la tête sur le côté sans insister pour le retrouver. Dans ce cas, autant aller ailleurs. Si on t'y autorise. Ou pas. Aizah dit qu'il n'y a pas besoin. Tu pensais que si, parce que t'es là pour le taf normalement. Mais si Aizah te dit que tu peux partir, tu vas le faire. Ça t'arrange.

- M'okay.

Tu la laisses te guider. Ça te fait sourire qu'elle connaisse mieux la galerie que toi alors que tu y as passé du temps pour vérifier la disposition des œuvres, l'éclairage qui était prévu, tous ces détails qui sont très importants pour certains artistes, mais qui te dépassent un peu. T'as aucune formation là-dessus. Tu doutes pas que le frère d'Aizah, il a un avis très précis sur la muséographie et ce qui devrait ou non être fait. Tu regardes une dernière fois ton autoportrait en passant devant, avant d'être surpris par une bouffée d'air très frais. Tu sens et regrettes l'absence de chemise sous ta veste. Quand à Aizah, sa robe en caoutchouc doit lui tenir chaud à des endroits et laisser d'autres bouts de peau à la merci du vent.

- Je sais pas.

T'avais pas de plan précis. Tu voulais sortir, c'est chose faite. Tes yeux se promènent sur une affiche pour une exposition future dédiée à un certain William Turnbull. Tu connais pas. Les photos ont l'air chouettes. T'entends ton ventre grogner quand Aizah te parle de fish and chips. Le champagne n'a pas suffi à te nourrir, étrangement.

- Chinois.

Tu visualises une barquette en plastique transparent, brillante d'huile, avec des nouilles qui en débordent. De la viande de mauvaise qualité, avec une sauce aux goûts impossible à identifier mais délicieuse, dans laquelle flotte des bouts de champignons noirs qui font le même bruit que la robe d'Aizah lorsqu'ils sont mâchés. T'en aurais presque la bave aux lèvres. Tu trouves sur ton téléphone un établissement. C'est pas un buffet, mais tous les restaurants sont à volonté, quand on a ton compte en banque de double gagnant du loto.

- Je veux prendre à manger pour 15. Tu savais que le poulet à l'orange, c'était américain ? J'en trouve jamais, ici.

Tu déclares, de ta voix nonchalante habituelle. T'as vraiment envie de remplir une table de nourriture, picorer ici et là et manger les restes au petit-déjeuner avec Aizah. Tu la regardes avec des yeux plein d'espoirs, espérant entendre un oui sortir de sa bouche.
@Aizah Zaman
Aizah Zaman
Aizah Zaman
M(o)use
Pseudo : Elo
Avatar et crédit : Deepika Padukone / proserpinegraphics (avatar), Gifs : Pow, Signa by Drake (icons : Nuit d'Orage, ellaenys)
CW : Consommation d'alcool, drogue, sexe
Messages : 2709
Hey Brother...
Occupation : Gérante d'une chaîne de magasins de cosmétiques
Âge : 41 Quartier : New Town
Situation familiale : Célibataire
Date d'arrivée à Edimbourg : Décembre 2009
Don : Aizah est une empathe. A l'inverse de son jumeau, elle ressent essentiellement le bonheur des autres et toutes les émotions positives qui en découlent

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah 3yr2
Spoiler:

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Empty Re: Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah

Hier à 16:52
Autoportrait à l'oreille loupée

Aizah ne sait même pas pourquoi cela l’étonne. Cassius n’est pas le genre de personne à s’embarrasser des formalités administratives. Elle ne l’imagine pas avec ce genre de petit papier triangle comportant un numéro, à attendre son tour, perdu dans les méandres des bâtiments administratifs. Assis sur une chaise en plastique bien trop inconfortable, à gigoter dans tous les sens tel un enfant impatient. Elle l’aurait volontiers aidé, s’il lui en avait fait la demande. Il y a probablement des choses qu’elle n’aurait pas pu faire à sa place mais elle lui aurait porté assistance. Et surtout, propriétaire de sa propre boutique, elle est rôdée avec la paperasse. Ce n’est pas ce qu’elle préfère mais elle ne peut pas s’y soustraire. Néanmoins, Cassy ne semble pas disposé à épiloguer sur ce sujet et surtout, il n’y doit rien avoir à en dire de plus que cela. Et puis, de toute façon, elle est attirée par l’inconnu en costard comme l’abeille l’est avec le miel. La discussion s’arrête donc là.

Quand elle revient auprès de son ami, celui-ci vient d’échapper à son jumeau. Ce que Cassy a dû prendre pour un interrogatoire devait être une conversation formelle pour Nadeem. Mais entre le fantasque de l’un et le pragmatisme de l’autre, cela devait ressembler à un échange de mots qui n’ont de sens que pour celui qui les prononce. Connaissant Cassy, il devait répondre un peu à côté de la plaque et Nadeem devait essayer de rebondir sans bien comprendre de quoi il en retournait exactement. A bien y réfléchir, Aizah aurait aimé y assister. Finalement, son premier échange avec Ambroise a été un peu trop court pour qu’elle puisse en retirer quoi que ce soit. Elle se sort cela de la tête quand Cassius la corrige et lui apprend, qu’effectivement, il a fait une école prestigieuse. « Tu y a étudié l’Art ? » Elle a énormément de mal à s’imaginer son ami dans un autre cursus. Elle serait réellement surprise qu’il lui dise qu’il a commencé des études à portée scientifique.

Ambroise semble avoir disparu dans la foule, peut-être qu’il est parti suite à leur échange mais Aizah n’est pas disposée à lui courir après. Peut-être que demain elle le regrettera et qu’elle se mettra frénétiquement à sa recherche comme l’héroïne d’une mauvaise comédie de Noël mais pour l’instant, elle n’en a pas envie. Elle est venue pour soutenir Cassius et accessoirement parce que son visage s’étale sur le bon tiers des tableaux exposés. Cela commence un peu à la gêner, d’être ainsi observée par son propre reflet. Et plus que cela, elle n’a pas envie de répondre une énième fois ‘est-ce que nous pouvons sérieusement dire que vous êtes la muse de l’artiste ?’. Cette question n’a qui queue ni tête. Surtout, ce n’est pas à elle d’y répondre et cela serait profondément prétentieux de le faire. Alors quand Cassius lui demande s’ils peuvent partir, elle saute sur l’occasion. Elle n’est pas sûre à 100% que cela soit bien vu mais c’est au-delà de leurs considérations. Elle les guide à travers la galerie, priant pour ne pas tomber nez à nez avec un journaliste au détour d’un coin de couloir mais non, ils arrivent sans encombres à la sortie de secours. Quand elle l’ouvre, l’air frais les cueille et cela lui arrache un frisson.

Peu importe où ils vont, finalement. Ils peuvent simplement déambuler dans la ville sans réel but, cela ne la dérange pas vraiment. Le but était de sortir de la galerie. « Heureusement que l’alarme incendie n’a pas sonné quand j’ai ouvert la porte. » C’est plus une pensée à voix haute, perdue entre leurs réflexions sur leur repas du soir. Elle voudrait du fish and chips mais Cassy s’arrête sur le chinois. C’est très bien aussi, chinois. Elle s’imagine croquer à pleines dents dans un nem bien gras, lui-même trempé dans une sauce qui ferait s’envoler son taux de cholestérol. « Allez vas pour le chinois. » Elle se penche un peu pour regarder par-dessus l’épaule de son ami et, d’un ongle manucuré, elle appuie sur le gps pour avoir la direction à emprunter pour s’y rendre. Edimbourg est une ville dont les ruelles sont tentaculaires et dans laquelle il est simple de se perdre, même pour elle qui y vit depuis une dizaine d’années maintenant. « (b]Parfait, comme ça on fera des doggy bag et on en aura pour demain matin.[/b] » Son régime alimentaire, quand elle est avec Cassy, est désastreux. Mais il lui semble qu’ils n’ont jamais déjeuné d’un reste de samossas et de riz cantonais un peu sec. « Ah non je ne le savais pas… J’apprendrais à en faire si tu veux. La prochaine fois que tu viens manger à la maison je te fais du poulet à l’orange. » Elle le gratifie d’un grand sourire et ils reprennent leur marche jusqu’au restaurant. Quand ils arrivent au restaurant, Aizah se présente devant une employée à l’accueil. « Bonsoir ! Nous voudrions une table pour deux. Loin des fenêtres. » Et à manger pour quinze !

  



Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
Contenu sponsorisé

Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah Empty Re: Autoportrait à l'oreille loupée + Aizah

Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum