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Eve Taylor
Eve Taylor
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Occupation : Danseuse au Doll's, prostituée parfois
Âge : 32 Quartier : Niddrie, un appartement qu'elle partage avec sa soeur
Situation familiale : Célibataire, mère d'une fille de cinq ans (née le 29/05/18) nommée Ruby qu'elle a laissée à l'adoption
Date d'arrivée à Edimbourg : Elle y est née mais elle est partie deux fois : une fois entre 2010 et 2013. Puis entre fin 2017 et début 2023.
Don : Aucun

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Jeu 30 Mar - 16:02
Put your hands into the fire
Ce soir, il y a vraiment une drôle d’ambiance au Doll’s. L’ambiance ici n’est jamais très saine, la faute à certains pervers qui s’imaginent pouvoir abuser de nous à leur guise. La faute au patron qui les laisse faire, à la barmaid qui cautionne et qui ne dit jamais rien. La faute aux filles, comme moi, qui n’osent pas se rebeller. On a besoin de notre travail, on a besoin de la paie qui l’accompagne et surtout des pourboires qui peuvent s’avérer élevés si on n’est pas farouche. Mais ce n’est pas parce qu’ils paient qu’ils ont tout les droits, si ? Hé bien si, visiblement… Dans le vestiaire, Frankie pleure. Son maquillage coule, laisse des traces noires sur ses joues. Je comprend pas bien ce qu’elle baragouine derrière les sanglots qui secouent ses épaules et font trembler sa voix. Elle parle d’un type qui l’a entraînée dans l’arrière salle. J’ose pas écouter, en réalité. Parce que moi aussi, cela a failli m’arriver, il y quelques jours. Et sans l’intervention miraculeuse d’un Superman en costard, j’aurais probablement subi le même sort que la jolie Frankie. Cela fait plusieurs longues minutes que nous sommes retranchées, presque toutes dans la sécurité relative de cette petite pièce. Les clients commencent à gronder mais aucune de nous n’a réellement envie d’y retourner.

Je me fais petite dans mon coin. Je ne suis pas là depuis si longtemps, comparé à toutes mes collègues. Assise devant la coiffeuse qui m’a été attribuée, je regarde mon reflet dans le miroir fendillé. On voit que je m’inquiète, je ne peux pas le cacher. Cela se voit à la ride sur mon front. La porte s’ouvre. Madame de Trémaine est là, debout dans l’embrasure, mains sur les hanches. Si je ne peux pas cacher mon inquiétude, elle ne peut pas cacher sa fureur. « Eve ! Ada ! En salle. Maintenant ! Et Frankie, arrête de chialer... » Connasse… Tu devrais te soucier du sort que certains mecs ici nous réserve. Je me lève, je réajuste mes oreilles de lapine sexy. J’aime pas ce costume, putain. Je passe devant la bonne femme, et je rejoins la salle principale. En salle, ça veut dire que je suis de service. A la merci des mains baladeuses et des baisers forcés. J’ai hâte, vraiment.

J’attrape un plateau, on m’annonce la table. Et quand je me retourne, je blêmis. A la table, il y a le gros balourd de la dernière fois. Celui qui pense qu’on est ses choses. Celui que mon sauveur a fait fuir la dernière fois. Je crois qu’il n’a pas eu si peur que ça finalement. Entouré de ses amis, je le vois s’illuminer quand je m’approche. Moi j’essaie vainement de garder contenance mais franchement, j’ai du mal. Je ne suis pas d’un naturel peureux, et ça se comprends vu où j’ai grandi, mais il y a quelque chose de vraiment dérangeant dans son attitude. Le pervers narcissique, celui qui pense que tout lui est dû. Je pose le plateau mais il m’attrape par le bras. Je me débat et je réussi à m’extirper. Ses ongles griffent ma peau et je demande pas mon reste, je détale comme la lapine en laquelle je suis grimée. C’est eux, lui et ses compères, qui confèrent au Doll’s l’ambiance si particulière du soir. Même les autres clients se méfient d’eux. Et j’ai beau sonder la salle du regard, mon sauveur, il est pas là ce soir. Fais chier, putain.

Mon service termine bientôt et je ne me sens pas du tout de sortir seule, dans la nuit. Il fait noir et c’est pas franchement très bien éclairé par ici. Je sais qu’ils feront la fermeture et plusieurs des filles ont la trouille de quitter. Moi aussi, à vrai dire. J’attrape mon téléphone et je pianote un sms. Pourvu que Lùca soit encore réveillé et surtout, pourvu qu’il accepte. Fébrilement, je quitte mon costume pour le jean et le pull que j’avais en arrivant. J’ai une boule au ventre qui se dissipe quand mon ami me dit qu’il arrive. Lùca est l’un de mes plus vieux amis. Lùca est beaucoup de choses, à vrai dire. J’ai l’impression de le connaître depuis aussi longtemps que je me connais moi même. Je sais qu’il a tendance à se battre, tout le temps. Pourtant, ce soir, j’espère franchement qu’il s’abstiendra. Je veux juste qu’il me ramène chez nous. A Niddrie, ce quartier si rassurant d’un coup.

Au moment de sortir, j’entends son rire. Il plaisante sur ce qu’il a fait à Frankie. Je ferme les yeux quand je passe à côté de lui et de son pote. J’appréhende mais quand je les ouvre, j’aperçois mon ami qui arrive. Je n’ai jamais été aussi contente de le voir. Je presse le pas, je pense que je cours presque. Non c’est pas je pense, c’est je cours. Mes bottines frappent le sol et mes bras viennent s’enrouler autour de son cou. Je l’avais prévenu que cela arriverait. Je souffle, soulagée. Je déteste ce job et cet endroit. « Tu peux pas t’imaginer comme je suis contente que tu sois là. » Je m’éloigne un peu mais l’inquiétude n’a pas quitté mon regard. Elle l’assombrit, le rend plus sérieux. « Est-ce qu’il me regarde encore ? Le mec, prêt de la porte. » J’ose pas me retourner, je me crispe un peu plus encore. J’ai envie de rentrer, j’ai envie que Lùca m’emmène n’importe où. Je sais que lui, au moins, il ne me fera rien.




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Lúca Atkins
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Occupation : Perceur chez Ink Center (salon de tatouage de son frère Charlie). Il propose également ses services en tant qu'éducateur canin.
Âge : 30 Quartier : Il habite à New Town, avec sa fiancée, son bébé et leurs deux chiens.
Situation familiale : Zoe dans le cœur et dans la tête, jusqu'à ce que le soleil s’éteigne. Papa d’une petite Sage depuis le 21 mai.
Date d'arrivée à Edimbourg : Né à Edimbourg
Don : Lúca peut voir les morts, partout, tout le temps et sans pouvoir les différencier des vivants. C'est absolument horrible pour lui, et c'est en partie pour ça qu'il ne parle pas souvent aux gens.

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Put your hands into the fire - Lùca Empty Re: Put your hands into the fire - Lùca

Ven 31 Mar - 15:34
TW : violence, sang

Quand j’ai reçu le SMS d’Eve, j’ai tout de suite su qu’un truc allait pas.  C’est bizarre, mais vraiment, son « Lúca … tu dors ? », il sonnait comme un appel au secours. Et heureusement, non, je ne dormais pas. Je ne dors jamais vraiment, quand Zoe n’est pas là. Ça fait un mois que mon sommeil est complètement fucked up et que je somnole. Et même si on s’est réconciliés, elle n’est pas à mes côtés, cette nuit. Alors … ouais. Je dors pas. Je me contente d’écouter distraitement les conneries qui passent sur l’écran de la télévision tandis que je scrolle sur tiktok, qu’Ekko à la tête posée sur mon ventre et qu’il ronfle un peu. Je le pousse légèrement et il lève à peine la truffe, alors que j’attrape mon pantalon, posé sur le rebord d’un tabouret. C’est vraiment l’apocalypse chez moi et je rangerais quand Zoe reviendra. J’enfile mon bas et Ekko daigne enfin ouvrir un œil pour me regarder. Je vois bien dans son regard qu’il a la flemme et ça me fait sourire. Je me penche pour poser un baiser sur le haut de sa petite tête poilue, avant de lui dire : « J’vais chercher Eve, j’reviens. Sois sage. ». La plupart des gens ne me comprennent pas, quand je dis que je parle à Ekko. Pourtant, c’est la personne à qui je parle le plus. Je suis persuadé que mes amis pourraient vous le dire, avec Ekko, j’oublie un peu que je suis une âme paumée. J’attrape un sweat, que j’enfile sans prendre la peine de mettre un t-shirt, puis je prends mon portefeuille, mon téléphone et je quitte l’appart’.

Evidement, je prends ma moto, le trajet sera plus rapide et surtout, j’ai bien sentit l’urgence dans son message. S’il y a bien un truc que je déteste, ce sont les mecs qui s’en prennent aux femmes. J’veux dire, ouais, je suis pas toujours cool avec les meufs et j’en ai fais pleurer un bon paquet. Mais j’ai jamais harcelé une meuf dans la rue, j’me suis jamais permis d’avoir les mains baladeuses. Premièrement, parce qu’on m’a apprit à être comme ça, Judie m’a inculquée de bonnes valeurs. Et deuxièmement, j’aimerais pas qu’on me tripote sans mon consentement, alors … j’le fais pas, voilà tout ? Y’a rien de sorcier là-dedans. Tous ces mecs qui chouinent parce que les meufs ont peur de nous, je les comprendrais jamais. Ils regardent les infos, parfois ? Je me dépêche. J’ai pas envie d’arriver trop tard. J’fais pas super attention aux feux tricolores et peut-être que ça me vaudra une amende, mais si je peux éviter un trauma de plus à Eve, ça la vaudra. J’arrive sur le parking et les pneus de ma moto crissent, alors que je la cherche du regard, en ôtant mon casque. J’ai pas besoin de la chercher beaucoup, à vrai dire, parce qu’elle court littéralement sur moi et me saute littéralement au cou. Elle m’avait prévenu, mais je sors d’un mois sans presqu’aucun contact et … c’est bizarre, quand c’est pas Zoe. Mais j’y pense pas. Pas trop. J’ai un bras qui se referme sur elle, tandis que l’autre tiens toujours mon casque. « Hey, ça va, j’suis là. », que je lui dis, comme si ma simple présence suffirait à la faire se sentir en sécurité. Je hoche la tête : oh que si, j’imagine bien son soulagement. Mes yeux noisette cherchent le type du regard, et elle me donne exactement l’info qu’il me manquait : le type, près de la porte. Il est entouré d’autres gars et je bouge la tête, faisant craquer ma nuque.

C’est le genre de mec que je déteste, le genre de gros porc qui n’a aucun scrupule à faire pleurer des nanas comme Eve, ou comme les autres danseuses du Doll’s. Je déteste qu’on s’en prenne à mes amis, et Eve, c’est tout particulier. On a grandit ensemble, on a expérimenté beaucoup de choses, ensemble. On était l’espèce de duos des bas quartiers, et je ne supporte pas qu’on s’en prenne à elle. De toute manière, j’ai du mal à supporter qu’on puisse effleurer un cheveu de mes proches. Charlie, par exemple, même s’il n’avait absolument pas besoin de moi, je le défendais corps et âme dans la cour de récré, quitte à me prendre des coups quand on osait frapper mon frère. Même s’il était en tord. « Ouais, il te regarde encore. », je dis ça, les muscles tendus, prêt à aller en découdre. Je bouge légèrement mes épaules, et je colle mon casque dans les bras d’Eve, me détachant de son étreinte. « Il t’a touché ? », je demande, alors que je fais déjà quelques pas pour aller à la rencontre de ce gars, échanger quelques mots avec lui. J’entends à peine ce qu’elle me répond, parce que j’ai une idée claire en tête : je veux en découdre. Je veux lui éclater les chicots et je vais lui éclater les chicots. Je m’approche, ils sont quatre. Je serais peut-être un peu amoché, mais j’ai un avantage considérable : moi, j’suis sobre, contrairement à eux. « Salut. », je lance ça, en regardant le mec dont m’a parlé Eve. Et ça se passe super rapidement : je l’attrape par le col et avant même que lui, ou ses copains n’aient eut le temps de réagir, je balance mon front contre son nez. Ça fait un gros bruit, un genre de crac, que je connais par cœur.

Je le relâche, pour le laisser reculer et s’écraser sur le sol, alors que du sang perle en abondance. Je regarde ses camarades et l’un d’entre eux m’envoie un coup de poing dans la joue. J’ai la tête qui part violemment sur le côté et ça me fait mal, mais je ne perds pas l’équilibre. Ok, même ivres, ils ont de la force, ces bâtards. Je sais ce que je risque : si je ne suis pas assez rapide, les flics vont débarquer et je vais finir la soirée en garde à vue. Pour être franc, j’ai un peu la flemme, surtout vu le dernier casse que j’ai fais, j’évite de croiser les flics. Alors j’ai pas le temps de me laisser étourdir par un coup de poing. J’attrape la tête d’un des gars que je cogne avec violence contre celle d’un autre : ils tombent, évanouis. Il en reste un, qui comprend pas trop ce qui se passe et l’autre, avec son nez pété qui commence à se relever. Je fous une balayette à celui est immobile, et j’attrape le mec dont m’avait parlé Eve par la nuque. Je me penche à son oreille et je chuchote : « Touche encore une seule fois à ma pote et j’te bute. ». Puis, je claque violemment sa tête sur le mur du Doll’s et y’a quelques dents qui volent. Je souffle longuement puis je jette un regard vers Eve, avant de revenir vers elle. J’ai pris un coup de poing, mais dans la bagarre, j’ai mangé d’autres coups, aussi. Je touche ma joue, elle est douloureuse et je grimace : « Mets mon casque, j’te ramène. ».

Je ne sais pas si elle va me faire la morale, si elle va avoir peur, j’en sais rien. Mais il fallait bien que quelqu’un remette ces gars à leur place. Je prends une seconde pour bouger mes muscles, qui sont douloureux parce que j’étais crispé comme un idiot, tout le long de la bagarre. J’enfourche ma bécane : « Grimpe ! ». Cette fois, je passe une main sur mon arcade, parce que je sens un liquide chaud et poisseux en tomber. « Mierda. ».





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Put your hands into the fire - Lùca Empty Re: Put your hands into the fire - Lùca

Dim 23 Avr - 22:41
Put your hands into the fire
Lùca n’a pas le profil du prince charmant, je le sais. Il est coureur de jupons, je le sais. Il n’y a pas si longtemps, il partageait mes draps. Où je partageais les siens, à mesure de nos envies. Il est bagarreur aussi. Un peu trop. Combien de fois il est venu avec les mains abîmées et les arcades pétées. Combien de fois j’ai effleuré un bleu sur une pommette ou pansé une plaie sur le bras. Lùca est, pour moi, énormément de choses mais cela serait me répéter que d’en refaire, encore, la liste. Ce soir, j’ai vraiment envie qu’il garde son poing dans sa poche. Je veux juste qu’il m’emmène loin de ce bouge où je danse pour une poignée de livres. Ce soir, j’ai besoin de l’ami qu’il est pour moi. Celui que j’ai appelé à la rescousse parce que je ne peux compter que sur lui pour cette tâche ingrate. Je ne connais pas suffisamment mon voisin pour lui demander ça, Charlie ne viendrait pas et mon frère est aux abonnés absents depuis des années maintenant. Et Superman n’est jamais là quand on a besoin de lui. Mais Superman, il n’aurait jamais empêché ces types de m’agresser dans la rue. Je pense que sa mansuétude à des limites.

Alors je suis là, sur le trottoir, j’allume une cigarette à l’abri des regards de ces types. Je les entends ricaner, je les entends raconter ce qu’ils ont fait à Frankie et j’ai envie de vomir. Ils se marrent de l’avoir violée, parce qu’il n’y a pas d’autres mots. Mais Frankie, comme nous toutes, elle sera là demain soir. Et le soir d’après. Et celui d’encore après. Parce qu’elle a besoin de manger, de payer son loyer, de nourrir son môme. Moi aussi. Ada aussi. Et toutes les autres. Je tire une dernière latte avant de jeter le mégot qui s’écrase sur le bitume crasse. Je l’écrase du bout de ma botte quand j’entends un bruit familier. La moto de Lùca. La moto. Le ronronnement rassurant du moteur. Le crissement des pneus sur les graviers et ma course qui s’enclenche. Je cours aussi vite que mes jambes me le permettent. Je cours comme une folle jusqu’à atterrir dans ses bras. Il me maintient contre lui de sa main libre et je ferme les yeux de soulagement. C’est bon, je ne risque plus rien. Je culpabilise mais j’ouvre ma bouche une fois de trop. Il fait craquer sa nuque et je sais exactement ce que cela veut dire. Il va aller en découdre, à un contre trois. Je secoue la tête à sa question. « Non, pas aujourd’hui. Lùca. T’es pas... » Mais c’est trop tard, mes doigts glissent sur son bras sans que je ne puisse le retenir vraiment. Je ne suis même pas sûre qu’il ait entendu.

Je pourrais crier. Je pourrais lui courir après. Je pourrais… Non. Rien. Il n’y a rien que je puisse faire. Ces types me reconnaîtraient si cela n’est pas déjà fait et on aurait plus d’ennuis qu’autre chose. Mon ami s’élance vers eux et après des salutations qui n’avaient rien de poli, il balance sa tête dans le nez du premier. Et puis c’est un déferlement de violence auquel j’assiste, impuissante. J’avance d’un pas. Il n’aimerait pas que je m’en mêle alors qu’il est venu jusqu’ici pour me porter secours. Il est venu jusqu’ici à ma demande mais ce n’était pas ce que je voulais. Je ne voulais pas qu’il se batte. On aurait pu simplement enfourcher sa moto et rentrer chez nous. Ou allez manger des fish’n’chips au Lighthouse. Peu importe, du temps que c’est pas ici. Il se prends un coup et je rentre ma tête dans les épaules. Je ne suis même pas sûre de tout voir, j’entends le bruit sinistre d’une mâchoire qui frappe un mur. J’entends des dents qui craquent, des os qui cèdent sous la pression. J’entends Lùca me défendre comme il le faisait à l’époque. Je n’aimais pas ça. Je n’aime toujours pas.

Il revient et je recule, les yeux rivés sur les trois mecs. A lui seul, il a eu le dessus. Il devrait songer à engager une carrière dans le MMA. Ca me fait un peu sourire mais c’est uniquement pour dédramatiser. Il enfourche sa moto et je mets plusieurs longues secondes à comprendre. Ils se relèvent, difficilement, on dirait les zombies dans The Walking Dead. Ils me fixent et je ne demande plus mon reste. J’enfile le casque et enfourche le cheval mécanique de mon ami. « Roule ! » Et je m’imagine comme dans Fast and Furious, à taper notre meilleure course poursuite dans les rues d’Edimbourg. Purée, non. Je crois que la nana pour qui il se fait Moine Tibétain, elle apprécierait pas qu’il se fasse faucher lors d’un course sauvage. Il jure et je me penche. « Tu saignes, putain. » Je tire un mouchoir de mon sac et j’éponge comme je peux pour éviter que cela ne trouble sa vision. Derrière, j’entends les râles rageurs de nos ennemis. « Voilà, on verra ça quand on sera loin. Démarre. » Il enclenche enfin la première et la moto quitte le parking sur les chapeaux de roues, dans une pluie de gravillons.

Je tape sur son épaule pour qu’il se gare quelques rues plus loin. On est un peu à l’abri, cachés par l’obscurité d’une ruelle. Il faut que je regarde son arcade avant de poursuivre. Niddrie est à l’autre bout de la ville. Une fois notre destrier arrêté, je descend et je le contourne pour lui faire face. J’enlève mon casque et je lui adresse un sourire mi blasé mi reconnaissant. « T’étais pas obligé… Tu sais que j’aime pas. » Avant on s’engueulait mais ça ne durait jamais longtemps. Là, je n’ai pas envie de l’engueuler parce que ces gros porcs le méritaient. « Fais voir ton arcade. » Du pouce et de l’index, je choppe son menton et l’oblige à tourner un peu la tête. La peau est coupée et l’arcade gonflée, un peu bleue. Demain elle sera noire, puis violette. Je sors une bouteille d’eau, je mouille un second mouchoir et je le presse sur la plaie. « Je ferai mieux à la maison… Il faut juste stopper le saignement pour que tu puisse conduire. » Je me sens obligée de me justifier même si je pense qu’il le sait. Il me connaît, malgré mes cinq années d’absence. « Je dois encore avoir des strips… Comment tu te sens ? » Je demande, un peu penaude.




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Ven 28 Avr - 18:11
Elle est arrivée si vite dans mes bras que j’ai pas vraiment eu le temps d’observer les alentours. Eve s’est pressée contre mon corps, à la recherche de quelque chose de rassurant et je sais pertinemment que je ne suis pas ce qu’il y a de plus rassurant pour une jeune femme. Du moins, quand elle ne me connait pas encore. Pour Eve, je suis probablement l’une des choses les plus rassurantes d’Edimbourg. Elle me connaît depuis si longtemps et elle sait ce que je suis capable de faire pour protéger les gens auxquels je tiens. Alors oui, pour elle ce soir, je suis une présence rassurante. Je l’étreins brièvement d’un bras, tandis qu’elle me donne l’information qu’il me manquait : le type qui l’effraie se trouve là-bas, près de la porte. Et à vrai dire, il ne m’en faut pas plus pour démarrer et aller lui casser la gueule. Je sais que ça ne plaira pas à Zoe, qu’elle déteste la violence et que même Eve me fera un peu la morale. Mais on ne s’en prend pas à mes proches sans aucune répercussion. Ça n’existe dans aucun monde ça. Je me dirige vers le petit groupe, et après de brèves salutations – je suis un chic type, Judie m’a bien élevé ; j’entame la bagarre. Ça ne dure pas très longtemps, mais assez pour que je prenne quelques coups, dont un sur la joue et un autre sur l’arcade. Je n’ai pas mal sur le moment, mon corps est transit d’adrénaline et de colère. Je ne supporte pas l’idée que ces porcs s’en soient prit à mon amie, ou même aux autres nanas du Doll’s. Ça me fout en rognes. La bagarre est rapide, même si j’ai l’impression qu’elle a duré plus longtemps que prévue. Quand je rebrousse chemin pour rejoindre Eve et ma moto, je croise son regard désapprobateur, mais je n’ai pas le temps pour les états d’âmes. On doit se tirer de là, parce que les flics on sans doute déjà été appelés, et comme je l’ai dis, je n’ai vraiment pas envie d’être emmené en garde à vue cette nuit.

Je monte sur ma bécane, en invitant Eve à mettre mon casque. Elle s’exécute et m’ordonne de rouler, ce qui m’arrache un petit sourire. Je fais ronronner le moteur, avant de sentir un liquide chaud et poisseux couler contre mon visage. Je colle ma paume de main contre cette dernière et je remarque du sang, en grande quantité. Je lâche un juron, et Eve s’exclame à l’arrière que je saigne. Je me retiens de dire que je n’avais pas remarqué, et elle colle un mouchoir propre sur ma plaie. Ça a l’avantage d’arrêter de me couler dans l’œil et au moins, on peut quitter le parking du Doll’s. Quand je démarre, quelques graviers s’éjectent dans les airs, et j’entends les types râler plus loin. Si je dois revenir pour leur péter à nouveau la gueule, je le ferais. Hors de question de foutre mon amie encore plus en danger à cause de ça. On roule un peu et je ne vais pas super vite. Premièrement parce que j’ai Eve à l’arrière. Ensuite, parce que je ne vois pas grand-chose, car malgré son aide, je n’ai qu’un œil qui est parfaitement opérationnel. Néanmoins, on arrive à s’éloigner assez pour échapper aux forces de l’ordre. Je sens qu’elle me tapote l’épaule et qu’elle me désigne un endroit et j’y arrête la moto. Une fois le moteur coupé, elle en descend et vient me faire face. Elle retire mon casque, qu’elle portait sur la tête elle me fait un sourire que je connais un peu trop bien. Un sourire qui veut dire « merci, mais non merci ». Je lève les yeux au ciel et je m’apprête sincèrement à l’entendre me gueuler dessus, comme quand on était gamins et que je prenais sa défense dans une pluie de coups de poings. « Je sais. Mais j’allais pas rien faire. Tu sais très bien comment je fonctionne. », je lui dis ça, comme si c’était une excuse à tout. En revanche, ce soir, c’en est une bonne. « Est-ce qu’il t’as fais du mal ? », que je demande, en l’observant un peu.

Elle me demande de lui montrer mon arcade et je grogne un peu. Ça me renvoie des années en arrière, quand j’allais chez elle et qu’elle soignait les plaies de mes bagarres. Elle attrape mon menton entre deux doigts et ça m’oblige à la regarder. J’ai un air un peu boudeur : « C’est trois fois rien, un peu de désinfectant et c’est plié. ». Je ne fais pas le kéké, je suis simplement tristement habitué à ce genre de blessure. C’est impressionnant quand ça saigne, une arcade, mais ça va. J’ai pas si mal que ça et elle est même pas pétée, c’est juste la peau qui est coupé. Demain, j’aurais la plaie un peu gonflée et voilà. Pourtant, Eve à l’air inquiète et ça me fait froncer les sourcils – aïe. Je la regarde mouiller son mouchoir, qu’elle vient ensuite presser contre ma plaie, en expliquant ses faits et gestes et ça m’arrache un sourire. Je pose ma main sur son poignet quand elle demande comment je me sens et je secoue légèrement la tête. « Hey, Eve … », ma voix est posée. J’essaie de me faire rassurant, vraiment rassurant. Je sais le faire maintenant, grace à Zoe. Elle m’a beaucoup apaisé et je ne suis plus cette boule de nerfs incontrôlée et incontrôlable : « Je vais bien, ok ? C’était juste un mauvais coup, ça va. ». Je lui fais un sourire, un vrai. Pas les espèces de grimaces dont j’étais capable à l’époque. Cinq ans, c’est très très long, dans mon milieu. Cinq ans, c’est presque une vie entière. Et probablement qu’Eve n’a pas encore eut l’occasion de voir à quel point j’ai changé, cette dernière année. « Et toi ? T’es sûre que ça va ? », j’ancre mon regard au sien, l’air de dire qu’elle peut me parler si elle le souhaite. Ensuite, on rentrera chez nous, elle foutra des strips sur ma plaie et on ira se pieuter, comme à l’époque. Sauf que je ne partagerais pas ses draps, ce soir. Parce que mon cœur est prit. Wow, je pensais pas dire ça un jour.





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Eve Taylor
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Âge : 32 Quartier : Niddrie, un appartement qu'elle partage avec sa soeur
Situation familiale : Célibataire, mère d'une fille de cinq ans (née le 29/05/18) nommée Ruby qu'elle a laissée à l'adoption
Date d'arrivée à Edimbourg : Elle y est née mais elle est partie deux fois : une fois entre 2010 et 2013. Puis entre fin 2017 et début 2023.
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Mar 16 Mai - 18:57
Put your hands into the fire
Je n’aurais pas dû l’appeler. J’aurais dû faire comme je fais tout le temps, me débrouiller par moi-même. J’aurais pu attendre que les types rentrent dans la boite pour sortir de la ruelle puis j’aurais couru jusqu’au bout de la rue, jusqu’à être hors de leur portée. Puis, je serais rentrée à la maison à pied en regardant toutes les deux secondes par-dessus mon épaule. Je ne suis pas d’un naturel craintif pourtant. Mais ces types n’ont pas hésité à s’en prendre à Frankie en plein milieu d’une boite de nuit, qui sait ce qu’ils m’auraient fait dans une ruelle déserte. Et Lùca, je savais qu’il viendrait me chercher. Je ne voulais pas qu’il se batte mais je savais aussi que, s’il tombait sur ces malotrus, il les cognerait. Parce qu’il est comme ça et qu’il ne permet pas qu’on s’en prenne aux personnes qui lui sont proches. Dans un sens, je suis bizarrement flattée. Cela fait de moi une de ses proches. Il faut dire qu’on se connait depuis des dizaines d’années maintenant. Quand il me tend son casque, après être allé passer ses nerfs sur les trois gaillards, je ne demande pas mon reste et j’enfourche la moto. Il saigne mais on devra s’en occuper plus tard. Quand je regarde derrière moi, je les vois claudiquer vers leur voiture. Fais chier !

Mais la moto est plus maniable que leur grosse berline de mafieux. Elle se faufile dans les petites rues et dans les ruelles. Si bien qu’à un moment, la voiture sort de mon champ de vision. On l’a perdue et c’est tant mieux. Mon ami coupe le moteur et je saute presque sur mes pieds, enlevant ma tête du casque qui la ceint. Je fronce les sourcils comme quand je le disputais avant mais là, je n’en ai pas la force. Sans lui, c’est probablement sur moi que ces types auraient frappés. « Oui je sais. Mais c’est pas pour ça que ça me fait plaisir. » C’est l’excuse qu’il sort à tout bout de champ. C’est pas ma faute, c’est comme ça que je fonctionne. Plus jeune, j’aurais explosé. Je lui aurais dit que c’est trop facile, je lui aurais dit que la violence ne résous rien, je lui aurais conseillé d’aller s’inscrire dans une salle de boxe pour qu’il aille passer ses nerfs sur un sac de frappe. Mais aujourd’hui, j’ai juste envie de lui dire merci. « Non. Pas ce soir. » Je sais ce que cela sous entends et je me doute de ce qu’il comprendra.

Je prends son menton entre mon pouce et son index pour le forcer un peu à tourner la tête vers moi. J’observe l’arcade, elle est sanguinolente et enflée mais il a raison, il a connu bien pire que ça. Je vais nettoyer et désinfecter et mettre des strips. Dans quelques jours, on y verra plus que du feu. D’abord, je dois m’assurer qu’il puisse conduire sa moto sans risquer de s’emplâtrer dans un lampadaire. Parce que ce n’est pas moi qui vais la conduire, c’est tout juste si je sais faire du vélo. J’entreprends de nettoyer un peu mieux, je mouille mon mouchoir que je lui applique doucement mais il arrête un peu mon geste en enroulant ses doigts autour de mon poignet. Cela me fait toujours bizarre qu’il m’appelle Eve. Lui, c’est Tempérance qu’il a connue. La voisine d’en haut, celle qui l’accueillait quand il en avait besoin. Celle qui partageait un bout de son lit et un pack de bière. Et cela me fait surtout étrange que cela soit lui qui essaie de me calmer. Mes mains tremblent encore un peu et mon cœur est en cavalcade.

Je soutiens le regard qu’il pose sur moi. D’habitude, c’est mon rôle de lui dire que tout va bien et que ce n’est pas la peine de péter la gueule au premier clampin qui nous regardera de travers. « Je t’ai pas appelé pour que tu leur tapes dessus. Tu le sais, hein ? » Je l’ai appelé lui parce qu’il est l’une des personnes en qui j’ai le plus confiance. Je dois avoir l’air d’une biche affolée, prise dans les phares d’une voiture. D’ailleurs, je sursaute à la moindre berline qui passe à proximité de la ruelle qui nous sert de refuge temporaire. Je voudrais qu’il nous ramène maintenant et qu’on se fasse des sandwichs au fromage grillé. Je voudrais qu’on les mange devant un programme nul à la télé et qu’on s’endorme sur son canapé déglingué. Mais je ne crois pas que ça se passera comme ça. De mémoire, il m’a parlé d’une fille. Tant pis. Au moins, je serai en sécurité derrière les murs poreux de mon appartement. « Juste un mauvais coup. Mais j’aime pas quand tu prends des mauvais coups. » J’aime pas quand quelqu’un prends des coups à ma place. Mais ça j’aurai surement dû y penser avant de l’appeler. Je ne peux pas prétendre ne pas connaître le caractère de mon ami.

Il me demande comment je vais et, honnêtement, je n’ai aucune réponse à cette question. Je vais comme quelqu’un qui sera obligée de retourner danser au Doll’s demain soir. Comme quelqu’un qui vit avec sa sœur dans un T2 pourri à Niddrie. Comme quelqu’un qui a abandonné sa môme pour espérer lui offrir un avenir meilleur que le nôtre. Si ça se trouve, Ruby grandit dans une maison cossue et elle fréquente une école privée. Du genre de celles avec un uniforme et tout ce qui va avec. Mais ce n’est pas la question de Lùca. Et physiquement, dans l’absolu, je vais bien. « Ça va. » C’est laconique mais je ne sais pas tellement quoi ajouter. Une fois que la plaie ne pisse plus le sang, je balance le mouchoir dans la première poubelle qui passe. « On rentre ? Ça te dit des grilled cheese ? Tu sais, comme quand on était gamins. » Dis-oui, Lùca. S’il te plait.





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Occupation : Perceur chez Ink Center (salon de tatouage de son frère Charlie). Il propose également ses services en tant qu'éducateur canin.
Âge : 30 Quartier : Il habite à New Town, avec sa fiancée, son bébé et leurs deux chiens.
Situation familiale : Zoe dans le cœur et dans la tête, jusqu'à ce que le soleil s’éteigne. Papa d’une petite Sage depuis le 21 mai.
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Don : Lúca peut voir les morts, partout, tout le temps et sans pouvoir les différencier des vivants. C'est absolument horrible pour lui, et c'est en partie pour ça qu'il ne parle pas souvent aux gens.

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Lun 22 Mai - 19:20
Ma moto est légère et je sais la manier comme personne. Ouais, ça fait des années qu’on parcourt les routes elle et moi et je me suis enfui un nombre incalculable de fois sur son dos. Alors on n’a pas trop de mal à échapper aux mecs qui s’en sont prit de près ou de loin à Eve. On arrive dans une ruelle un peu plus loin et je coupe le moteur, là, elle saute presque en enlevant le casque et je vois bien qu’elle est agacée. Enervée ? Non. Tracassée, oui. Carrément même. Je me justifie comme d’habitude, comme un vieux disque rayé “c’est comme ça, c’est ma nature”. Et c’est peut-être agaçant, mais c’est la vérité. Pourquoi est-ce que je n’aurais pas filé une correction aux types qui s’en sont prit à mon amie, hein ? Pourquoi est-ce que j’aurais dû faire profil bas, alors qu’elle était clairement terrorisée ? Je voulais juste que ces fumiers savent qu’elle n’est pas seule. Et d’ailleurs, j’espère bien qu’ils n’oseront plus jamais lever la main sur elle. Si c’était le cas, j’ignore si après ce soir, Eve m’appellerait à nouveau au secours. Peut-être qu’elle oserait pas, par peur que j’me foute encore dans de beaux draps ? J’en sais rien. J’essaie de la rassurer, même si c’est clairement pas mon point fort. J’ai plutôt tendance à pas trop savoir quoi faire quand quelqu’un panique devant moi, même si depuis qu’une certaine demoiselle est entrée dans ma vie, j’ai pas eu d’autre choix que d’apprendre comment me comporter dans ces moments-là.Je lui demande s’il lui a fait du mal et elle me répond que ce soir, elle n’a rien. Je fronce le nez, et un peu les sourcils. Là, ça m’arrache une nouvelle grimace, douloureuse cette fois-ci. J’avais presque oublié mon arcade sanguinolente.

D’ailleurs, elle attrape mon menton entre deux doigts et me force à la regarder. Eve le sait, je ne suis pas du genre à apprécier les contacts physiques. Et ça me fait grogner une seconde, comme un chien un peu sauvage mais qui se laisse faire quand même. Elle tremble contre mon visage et je tente de la rassurer, encore. Je crois que je suis devenu meilleur avec le temps, mais ce n’est toujours pas mon domaine d’expertise. D’ailleurs, je vois bien qu’elle est un peu troublée, que les rôles soient ainsi inversés. J’ai un sourire qui se peint sur mes lèvres, quand elle me dit qu’elle ne voulait pas que je les frappe. Enfin, qu’elle ne m’a pas fais venir pour ça et je hoche la tête : “Je sais.”. C’est tout ce que je lui dit, parce que oui, je sais. Je la connais, et je sais qu’elle a horreur de ça. Quand on était plus jeunes, j’me faisais souvent engueuler parce qu’elle aimait pas la manière que j’avais de cogner tout le temps sur tout ce qui bouge. Je vois bien qu’elle est terrorisée et je soupire en venant frotter le sommet de son crâne. Je sais qu’elle déteste ça. Je la rassure également sur ma blessure : c’est trois fois rien et j’ai déjà vu bien pire. Si elle m’avait trouvé, quelques mois en arrière, le flanc déchiqueté, je me demande quelle gueule elle aurait fait. “Je vais bien, tire pas cette tronche, t’es pas belle quand tu fais la grimace.”, je choisis les blagues et l’air décontracté, parce que j’ai pas l’habitude qu’elle soit si apeurée et je crois bien que ça me fout mal à l’aise. Je sens Eve au bord des larmes et probablement que j’y suis pour quelque chose : si j’avais juste décidé de la récupérer et de rentrer sans faire d’esclandres, elle serait sûrement moins secouée ? Et elle n’aurait pas eut a éponger le sang sur mon arcade ? Je sais pas. J’suis un peu mal à l’aise et je frotte l’arrière de ma nuque.

Elle me dit que ça, et je sais bien que ce n’est pas sincère. C’est plutôt pour qu’on change de sujet, qu’on rentre se mettre à l’abri et … je sais pas trop. Je ne sais pas ce qu’elle attend de moi, aujourd’hui. Est-ce qu’on est censés regarder un film pourri, en attendant que Morphée ne vienne nous cueillir tous les deux ? Aucune idée. Elle jette le mouchoir imbibé de sang dans la première poubelle qu’elle croise et elle me regarde, avec ses grands yeux humides, et elle me supplie presque de bouffer des grilled-cheese. J’ai un air attendrit sur le visage et je lui prend la main, pour la hisser sur ma bécane. “Mets mon casque, on va bouffer des grilled-cheese.”. Ouais, comme à l’époque. J’attends qu’elle se tienne correctement et qu’elle ait mit le casque, avant de rentrer à la maison. On habite dans le même immeuble. La route est rapide, et j’avoue, je fais en sorte qu’elle le soit d’autant plus. J’ai rien dans mes placards pour faire des grilled-cheese, et c’est en garant mon véhicule que je la regarde et lui dis : “Au fait, on fait ça chez toi ? J’ai rien dans mes placards, à part des sachets de thés chelous.”. Ouais, les vieux sachets de thé que Zoe n’a pas prit, avant qu’on s’engueule. Je quitte l’assise de ma moto et m’étire, tout en lui tendant la main pour qu’elle me rende le casque. Elle habite un étage au dessus, alors j’vais le déposer chez moi, avant de tracer jusque chez elle, si elle est ok. Mais peut-être qu’elle serait plus rassurée d’être ailleurs ? J’en sais rien. Alors j’attends sagement qu’elle me réponde, le nez froncé sous la douleur de mon arcade. J’vais avoir une belle gueule moi, demain.





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Mar 13 Juin - 18:21
Put your hands into the fire
Je sais que la ruelle ne nous offrira pas une protection éternellement. Ces types se sont lancés à notre poursuite et je sursaute à chaque fois qu’une berline pénètre dans mon champ de vision. Demain soir, je serai au Doll’s et peut-être qu’eux aussi. Mais demain soir, je devrai me débrouiller toute seule parce que je ne vais pas appeler Lùca tous les jours pour qu’il vienne me tirer d’affaire. Il n’a pas que cela à faire, il a une vie en dehors de moi. Et il n’a pas signé pour être mon garde du corps officiel. Il me protège suffisamment depuis que nous sommes enfants, je ne peux pas lui demander une telle chose. Alors, je ne dis rien mais je tremble des pieds à la tête. Ce qu’ils ont fait à ma collègue Frankie, ça risque de m’arriver tôt ou tard. Cela devrait être inscrit dans les conditions générales d’utilisation quand on signe un contrat de travail dans un établissement tel que le Doll’s. Ma fatalité ne m’empêche pas pourtant de mourir littéralement de peur. Je me sens obligée de lui redire encore et encore que je ne voulais pas qu’il se batte pour moi, ni ce soir ni tous les autres soirs. Je voulais juste une présence rassurante et Lùca est une présence rassurante.

Il choisit de me rassurer en blaguant et en ébouriffant mes cheveux, j’ai horreur de ça. Il me force à un petit sourire et je lâche enfin son menton pour qu’il reprenne possession de sa tête. La blessure n’est effectivement pas belle mais il va survivre. Et puis, si cela se trouve, je m’inquiète pour rien. Si cela se trouve, les mecs ne nous poursuivaient pas et demain, il ne m’arrivera rien. Si cela se trouve, le gros plein de soupe qui pense que nous sommes ses objets ne viendra plus jamais. L’espoir fait vivre à ce qu’il parait. Et l’espoir, pour les gens comme nous, ce n’est guère tout ce qu’il nous reste. Et encore. Je m’étais promis de ne pas ressembler à ma mère et j’en prends dangereusement le chemin. Bon moi, j’ai eu la présence d’esprit de ne pas imposer ça à ma gamine. Est-ce que cela fait de moi une meilleure personne qu’elle ? Je n’en suis pas si sûre. « Tu crois que t’es beau toi, avec ton œil gonflé hein ? » Je rétorque un peu sur le même ton, toujours dans l’optique de décoincer l’atmosphère. Son œil qui va finir par devenir bleu puis jaune à mesure que l’ecchymose va s’estomper. J’ai ce qu’il faut à l’appartement pour arranger la situation du mieux que je peux.

Tout ce que je sais à présent, c’est que je n’ai pas envie qu’il me laisse seule cette nuit. J’ai juste envie qu’on s’endorme sur un canapé devant une série naze et pas drôle. Ou un film bourré d’action. Genre Transformers ou Fast and Furious. Un film dont on n’aurait même pas besoin de suivre l’histoire pour comprendre. Je dois avoir l’air de le supplier, c’est ce que je fais de toute façon, parce qu’il me prend la main pour me demander de monter sur sa bécane. J’enfile son casque et je me cale dans son dos, le laissant nous conduire à la maison. J’ai confiance, ce n’est absolument pas la première fois que je monte derrière lui et je me suis habituée à sa conduite sportive, même après cinq ans d’absence. Le trajet n’est pas très long et je descends de la moto quand il l’arrête. « Ouais, viens. » Chez moi, c’est bien. Il y a peut-être Hope ou pas, je n’en sais rien. D’un signe de tête je lui demande de me suivre. On grimpe la flopée de marches quatre à quatre et nous voilà dans mon appartement.

Il est aussi miteux que le sien, je le sais. Je n’ai pas honte d’amener Lùca ici, ni même Yoni. On est dans le même bateau tous les trois. « On va déjà commencer par soigner ton arcade, assied toi sur le canapé j’arrive. » La salle de bains est attenante à l’unique chambre et je fais doucement quand je pousse la porte. Hope n’est pas là alors j’allume la lumière pour fouiller dans les placards. J’en extirpe de quoi nettoyer convenablement, de l’antiseptique et des strips puis je retourne auprès de mon ami. Je m’assois moi aussi, ma jambe droite repliée sous moi. Ma langue légèrement tirée je m’applique. Je désinfecte puis je pince les bords afin de coller les strips sur la peau désormais propre. « Voilà. J’espère que je n’ai pas perdu la main. » Cela fait longtemps que je n’ai pas eu à soigner un de ses bobos. Je me relève puis je prends un sachet de petits pois congelés pour qu’il le mette sur son arcade. « Le froid devrait faire dégonfler. Dans les films ça marche… » Je hausse les épaules avant de me laver les mains puis de sortir tout ce dont j’ai besoin pour des grilled-cheeses. « Tu te sers si tu as soif. » Je lui dis alors que je tartine des tranches de pain de mie avec du beurre pour ensuite les poêler brièvement. « Depuis quand il y a du thé chelou dans tes placards ? » Je place une tranche de fromage sur le pain qui crépite dans la poêle, c’est marqué cheddar sur le paquet mais je doute. Je lève un regard vers lui, ma bouche dessinant un sourire en coin.






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Ven 16 Juin - 10:12
La route n’est pas très longue jusque chez nous. Même si je pense avoir battu mon record de vitesse à l’aller, quand l’urgence était encore présente. J’ai une conduite sportive, les dos d’âne sont pour moi de minis tremplins, même si je sais me tenir, quand j’ai un passager. Et puis, je dois bien l’avouer, même si j’avais envie de devenir le Usain Bolt de la moto, je ne le pourrais pas, vu l’état de mon arcade, qui a enflé un peu trop vite. Eve descend et je lui ai dit que j’étais d’accord pour manger des grilled cheese, un peu comme à l’époque. Ça m’arrache un sourire, quand elle part devant. Je me retrouve propulsé des années en arrière, quand j’avais joué des poings pour la protéger et qu’on se faisait une soirée grilled cheese. Beaucoup de choses ont changé. Moi, j’ai changé. Mais certaines sont restées intactes. Comme mon amitié avec Eve. Je sécurise mon véhicule, avant de la suivre, et en passant devant la porte de mon immeuble, je m’arrête une seconde pour écouter si Ekko est tranquille. Je ne capte que le son de la télé que je lui ai laissé et un fond de ronflement. Je secoue la tête en soufflant un rire, puis je grimpe chez Eve. Chez elle, c’est comme chez moi. Petit, miteux, vétuste. J’observe les alentours du regard, et mon amie m’indique de m’asseoir sur le canapé. C’est ce que je fais, sans trop poser de question. Je m’installe et je grimace, parce que maintenant que l’adrénaline retombe, je sens bien la douleur que m’inflige cette arcade capricieuse. Je crois que le pire, c’est que je n’ai rien senti sur le coup. J’ai juste eut l’impression de me prendre une patate, mais sans plus. J’apporte deux doigts contre celle-ci, juste pour constater si le saignement a repris. Je constate que oui, mais c’est léger.

Eve réapparaît, avec tout son arsenal de soin et s’installe près de moi. Comme à l’époque, elle s’applique et je constate avec amusement qu’elle n’a pas perdu son tic, celui de tirer la langue, dès que la concentration est trop intense. Je fronce le nez, en grognant un peu sous ses doigts. Je ne suis pas une chochotte, loin de là, mais la plaie est récente et le tout est encore douloureux. Elle colle les strips, comme si elle avait fait ça toute sa vie et quand elle recule, je souris un peu trop franchement. Tout juste assez pour qu’on puisse voir mes canines de loup, en tout cas. “Ça va, t’as pas l’air d’avoir perdu la main. Quoi, t’as plus jamais soigné personne depuis que t’es partie ?”, je demande en ricanant. Je refuse de croire que je suis son seul ami à se trouver dans une telle situation de manière régulière. J’attrappe le sachet de petits pois qu’elle me tend et je l’applique sur la zone gonflée, en grommelant légèrement. Oui, dans les films, ça marche. Mais voilà, nous ne sommes pas dans un film. Et j’espère juste que demain, ça aura dégonflé. Sinon, je sais d’avance qu’une certaine Mexicaine ne va pas apprécier du tout me voir ainsi. J’ai un petit soupir en imaginant me disputer déjà avec elle, alors que l’on vient tout juste de se réconcilier. Mais j’imagine que c’est ainsi que les choses fonctionnent entre Zoe et moi.

La demoiselle en détresse s’éloigne pour aller préparer les grilled cheese et j’en profite pour envoyer un texto à Zoe, la prévenant d’avance de cette blessure de rien du tout. Je lève les yeux vers mon amie quand elle me dit de me servir si j’ai soif et je secoue légèrement la tête : “J’ai surtout la dalle, en fait.”. Du grand Moreno, ça. Je pourrais me passer de boire pendant au moins deux jours, mais alors manger, impossible. Et le pire, c’est que je mange genre … beaucoup. On dit souvent que je suis un ventre. Judie adore ce petit côté chez moi, même si elle m’a souvent répété que j’allais la ruiner. Surtout quand on tapait notre croissance d’ado avec Charlie. Ma pauvre maman. Je me lève quand elle me demande depuis quand j’ai des sachets de thé dans mon placard, un sourire un peu trop tendre sur les lèvres. “Ah, il se pourrait que t’ai loupé quelques trucs …”, machinalement, je pose ma main contre ses cheveux, pour les ébouriffer. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai fait ça ce soir, mais j’ai toujours aimé faire ça. Surtout si ça la fait râler. Il y a un petit soupir qui s’échappe de mes lèvres, tandis que je pose mes fesses contre une partie du minuscule plan de travail. “Je crois que je suis tombé amoureux. Non, en fait, j’en suis même sûr.”, je gratte ma joue, à l’aide de mon index, en fuyant le regard de mon amie. Je sais qu’elle risque d’être surprise. Je n’ai jamais prononcé ces mots devant Eve et je crois même que j’étais vu comme le gars allergique aux sentiments, qui finirait sa vie tout seul. “Elle s’appelle Zoe. Elle boit tout le temps du thé et elle …”, elle est complètement le genre de femme avec qui je ne me serais jamais vu. Hippie, naturelle, solaire. Je mordille ma lèvre inférieure. “Enfin bref. Elle a laissé son thé dans mes placards.”.





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Eve Taylor
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Occupation : Danseuse au Doll's, prostituée parfois
Âge : 32 Quartier : Niddrie, un appartement qu'elle partage avec sa soeur
Situation familiale : Célibataire, mère d'une fille de cinq ans (née le 29/05/18) nommée Ruby qu'elle a laissée à l'adoption
Date d'arrivée à Edimbourg : Elle y est née mais elle est partie deux fois : une fois entre 2010 et 2013. Puis entre fin 2017 et début 2023.
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Ven 30 Juin - 9:39
Put your hands into the fire
Le paysage défile sous mes yeux à une vitesse vertigineuse. Je me rappelle à quel point Lùca pouvait rouler vite, je ne me rappelais plus ce que cela faisait de se retrouver derrière lui. Pourtant, je m’y suis retrouvée une paire de fois, sur le micro siège passager de ses motos. Mes bras entourent sa taille et je serre à intervalles réguliers, que le bolide passe sur les dos d’âne et les trous dans la route. Plus nous nous éloignons du centre, plus le tapis de bitume est défoncé. A croire que notre quartier n’est pas assez pourri comme ça, qu’il faut en rajouter encore et toujours. Heureusement qu’il est desservi par les transports en commun, au moins aux heures cruciales. Je jette de temps en temps un œil en arrière, comme pour m’assurer que nous ne sommes pas suivis. Et nous le sommes pas. Enfin, pas par la berline noire des types qui ont terrorisés le Doll’s toute la soirée. J’en viens à me dire que j’ai peut être affabulé quand j’ai cru les voir à nos trousses. Peut être que c’est mon esprit qui m’a joué un vilain tour. J’en sais rien, je veux pas savoir. Ils ne sont pas là et c’est bien le principal.

Lùca arrête la moto devant notre immeuble. Le même que notre enfance. C’est tout juste si la façade a été repeinte en trente ans. Mais bref, nous ne sommes pas là pour nous extasier sur la laideur de notre foyer. On décide de manger les sandwichs chez moi et je n’y vois pas d’objections. Cela me rappellera le bon vieux temps. Et même si j’ai faim, le principal est l’arcade en sang de mon ami. Je le laisse prendre place dans mon canapé et je file dans la salle d’eau pour récupérer le nécessaire. Ca va, je n’ai pas perdu la main. Je nettoie, désinfecte. Je fais en sorte qu’il ne s’en tire avec une cicatrice de plus en plein visage. Je termine et il se recule un peu. Je penche la tête, observant mon travail. Non, ça va. C’est pas si pire. « Non… Je suis gentille mais je ne soigne pas tout le monde non plus. » Je lui adresse un sourire franc. Ca, c’est un privilège que je réserve à mes plus proches amis. « J’ai du désinfecter les genoux écorchés de Hope. Mais à part ça, non. » Je me relève et lui donne un sachet de petits pois. Dans les films, c’est ce qu’ils font. Enfin, on est loin d’être dans Grey’s Anatomy là.

Je commence par sortir tout ce dont j’ai besoin pour préparer notre repas. Il m’annonce qu’il a plus faim que soif et je crois que je suis pareille. Je me dépêche donc de préparer la première fournée. Ce n’est pas un repas très compliqué à faire et je tiens cette recette de Grant. Même pas ma mère, non. Mon voisin adepte des salles de combats clandestins qui m’offrait l’hospitalité quand ma génitrice m’oubliait. Je n’entends pas tellement mon ami se lever, je sens surtout la main qui ébouriffe mes cheveux déjà mis à mal par le casque. Je rentre la tête dans les épaules en pestant un peu. Il a toujours aimé faire ça, j’ai toujours détesté. Et plus je lui dis que je n’aime pas, plus il le fait. Mais ce n’est pas méchant. Lùca est ce qu’il est mais il a un bon fond, tant pis pour ceux qui s’arrêtent aux apparences. Il fait partie des êtres humains que je préfère sur cette Terre. « Ah oui ? Je ne suis partie que cinq ans pourtant.. » Je souris un peu. Lui aussi, il a manqué des choses. Ma grossesse, la naissance de ma gamine, son abandon aux services sociaux de la ville d’Inverness.

Je suspends mon geste et je tourne la tête vers lui quand il me lâche sa bombe. Tiens donc ? Amoureux ? Je lève un sourcil, réellement intriguée pour le coup. J’en ferai presque brûler les deux premiers grilled cheese. Ils crépitent dans ma poêle et c’est ça qui me fait bouger. D’un coup de spatule, je les glisse dans une assiette que je lui tends. « Toi, amoureux. Effectivement, c’est un sacré changement. » Je ne pensais pas que les gens comme nous tombaient amoureux. Au pire, on se met avec quelqu’un du quartier pour tromper la solitude. Par la force des choses, les enfants arrivent et le couple dysfonctionnel devient une famille dysfonctionnelle. Le regard fuyant, il me raconte la fameuse Zoe et sa passion pour les thés chelous. « Ca commence par le thé dans les placards. Sans que tu t’en rendes compte, ses tee shirts vont côtoyer les tiens dans ton armoire. » Je sors deux nouvelles tranches de pain et j’entreprends de me faire mes sandwichs. L’odeur du cheddar grillé m’a ouvert encore plus l’appétit. Je suis contente pour lui, qu’il ait trouvé quelqu’un avec qui il se sente bien. Enfin, je pense qu’il se sent bien avec. « Et tu l’as rencontrée où ? Elle a aussi l’honneur de vivre dans notre magnifique quartier ? » Je désigne l’appartement d’un geste de la spatule. Cette nuit a le goût rassurant de l’habitude, j’ai l’impression de me retrouver projetée plus de cinq ans en arrière.






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Lúca Atkins
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Occupation : Perceur chez Ink Center (salon de tatouage de son frère Charlie). Il propose également ses services en tant qu'éducateur canin.
Âge : 30 Quartier : Il habite à New Town, avec sa fiancée, son bébé et leurs deux chiens.
Situation familiale : Zoe dans le cœur et dans la tête, jusqu'à ce que le soleil s’éteigne. Papa d’une petite Sage depuis le 21 mai.
Date d'arrivée à Edimbourg : Né à Edimbourg
Don : Lúca peut voir les morts, partout, tout le temps et sans pouvoir les différencier des vivants. C'est absolument horrible pour lui, et c'est en partie pour ça qu'il ne parle pas souvent aux gens.

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Sam 1 Juil - 17:25
Voilà, on entre sur le sujet qui hante mes pensées depuis … de longs mois maintenant. LE sujet qui a fait en sorte que Charlie ne revienne dans ma vie, après quatre années de silence. Le sujet qui m’a fait me poser énormément de questions et qui a fait naître chez moi des trucs que je n’aurais jamais soupçonnés. Je me suis toujours su protecteur, mais avec elle, c’est un niveau au-dessus. La jalousie me bouffe, et j’ai cru ne plus savoir respirer quand on était séparé, pendant un mois. Un mois sans contact. Un mois à la voir avec ce foutu Cody, sur les réseaux sociaux. Je soupire quand Eve répète. Oui, moi, amoureux. J’avoue que je comprends son haussement de sourcil, et son air surprit. La spatule en l’air m’arrache un sourire amusé et je hausse les épaules : “Ouais, je sais …”. C’est le changement le plus radical qu’il y a pu avoir chez moi. Et j’insiste : je ne pensais pas être capable d’amour. Bien sûr que j’ai déjà eu des crush, des petites histoires d’ado, mais ce que je ressens là, ce n’est pas normal. Pour moi en tout cas, ce n’est pas normal. C’est loin d’être habituel. Elle enchaîne. Elle dit que ça commence par le thé et que bientôt, ses t-shirts côtoieront les miens. Je lève le regard vers Eve, et je crois bien que je ne suis pas très doué pour cacher que … ouais. Ses t-shirts ont déjà côtoyé les miens. “Ont”, parce qu’ils n’y sont plus. D’un geste peu assuré, je viens gratter le sommet de mon crâne : “Et bien, en fait euh … c’était déjà le cas.”.

J’ai pas forcément envie d’entrer dans les détails, mais je crois que c’est important que mon amie sache que désormais, quelqu’un partage ma vie. Même si ce n’est pas très officiel. Même si ça fait un mois qu’on ne s’est pas revu. Enfin … presque. J’ai quand même débarqué chez elle pour lui dire que j’étais amoureux, alors … Mais ça, je ne le dirais jamais. La situation est bien trop ridicule pour que j’en parle, même à Eve. Je chasse cette pensée de ma tête, avant de mordre avec appétit dans un grilled cheese. Je laisse un gémissement de plaisir s’échapper de mes lèvres : ils sont incroyablement bons et ça me rappelle le goût de longues soirées à refaire le monde, il y a dix ans. “Mh, ch’ont cro bons tes gwilled chees’ !”, j’articule, la bouche pleine. J’avale en haussant les épaules : “Je l’ai rencontrée au parc … mais dit, on peut changer de sujet ?”, mes joues ont rougi et je n’aime pas ça. Je veux dire, si tout était clair comme de l’eau de roche avec Zoe, j’adorerais parler d’elle des heureux durant. Mais là on vient tout juste de … et je n’ai pas envie de … enfin, voilà. Je me racle la gorge en fuyant vers le salon, pour éviter qu’Eve n’insiste sur ce sujet. C’est à mon tour de lui demander : “Mais et toi alors ? T’es partie cinq ans. Y’a bien des choses qui ont eu lieu dans ta vie, en cinq ans. Allez, raconte !”.

Mes fesses rencontrent le moelleux du canapé et je mord à nouveau dans mon grilled cheese, le regard qui sonde la brune face à moi. Je pense ne pas avoir trop de mal à voir si elle me ment, tout comme elle n’a pas de mal à voir quand je mens. On se connaît depuis toujours et je crois qu’on a presque tout fait ensemble : les conneries, surtout. C’était vers elle que je me tournais lorsque j’avais l’impression de ne pas trouver ma place, chez Judie. Vers elle que je me tournais quand j’avais l’impression que mon monde s’écroulait et que j’avais besoin d’être rassuré, que j’avais besoin de quelqu’un … comme moi. Qui comprendrait mes peurs, la misère. “Cinq ans Eve. C’est long.”, surtout dans des vies comme les nôtres. Surtout dans un monde comme le mien. Ce n’est pas un reproche que je lui fais, parce que je crois bien que si les choses étaient différentes, j’aurais tout fait pour quitter Niddrie. Je ne lui en veux pas de ne pas avoir donné de nouvelles, parce que j’en ai pas donné non plus. Je dis surtout ça pour ne pas qu’elle me dise que rien n’est survenu dans sa vie. Je sais déjà comment va se terminer cette soirée : on va parler, refaire le monde, se remémorer des trucs, probablement regarder un film et … je devrais descendre pour sortir Ekko. Cinq ans plus tôt, on aurait très probablement passé la nuit ensemble. A vrai dire, quelques mois en arrière, je n’aurais pas fait le difficile non plus. Mais désormais, Zoe a pris une trop grande place dans mon cœur. Ce n’est pas pour rien que je me fais moine !





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Ven 4 Aoû - 11:24
Put your hands into the fire
Je suis aux prises avec ma spatule et mon pain qui commence à accrocher dans une poêle qui n’a plus d’âge. L’appartement est bientôt baigné d’une odeur de beurre et de fromage fondu. Enfin, je pense que le beurre et le fromage n’en ont que le nom mais cela nous donne l’impression d’avoir quelque chose dans le ventre. Je l’écoute me raconter ce que j’ai loupé pendant ma longue absence, sa rencontre avec Zoe. La jeune femme dont il est tombé amoureux. Je suis contente pour lui. Lùca n’est pas un type parfait mais je pense qu’il mérite de trouver quelqu’un qui le rende heureux. Je me rappelle notre adolescence, quand je le retrouvais devant ma porte parce que ça n’allait pas dans la famille qui s’occupait de lui. Il venait passer quelques jours chez moi, ça trompait ma solitude et maman était de toute façon trop stone pour se rendre compte qu’il y avait quelqu’un qui dormait dans mon lit. Et puis, je crois qu’elle s’en fichait. Je lui dis pour les tee shirts. Je le sais parce qu’il y avait quelques uns des miens dans le placard de Grant, à l’époque. Je lève un regard un peu amusé vers lui quand il me confirme que c’est déjà arrivé. « C’est du sérieux alors. » Je suis contente pour lui, sincèrement. Je le connais depuis aussi longtemps que je m’en souvienne. Il y a quelques temps, cette soirée se serait probablement terminée sous la couette. Mais, les choses ont changés. Et, être l’amie avec qui il mange un snack au fromage à deux heures du matin, cela me va aussi.

Enfin, il croque dans mon sandwich. C’est les mêmes que je faisais il y a une dizaine d’années. C’est la recette de Grant. Il m’a laissé deux choses, la recette de ce sandwich et une gamine que j’ai renoncé à élever. Parfois, je me dis que j’ai bien fait. Parfois, j’ai envie d’aller la rechercher. J’ai jamais eu l’audace de le faire parce que je pense qu’elle est bien mieux là où elle est. Je hoche la tête quand il me dit que mon repas est bon. Il a un goût d’adolescence, en vrai. A l’époque, c’est la seule chose que je savais faire. « Un parc ? Parfois, c’est dans les endroits les plus banals qu’on fait des rencontres qui marquent nos vies. » Sur un palier, j’y ai rencontré Yoni. Dans un motel pourri, j’y ai rencontré Jethro. Bon, je n’en suis pas amoureuse, c’est vrai. Je vois bien qu’il n’a pas l’air d’avoir super envie de poursuivre cette conversation. Je ne suis pas du genre à m’immiscer dans la vie des gens alors je me garde bien de poser des questions, s’il veut m’en dire plus, je sais qu’il le fera. « On peut changer, oui. » Je réponds mais je pense que sa question était rhétorique. Je glisse mon sandwich dans une assiette et j’entreprends d’en faire de nouveau. Je crois me souvenir que Lùca mange pour quatre.

C’est sur moi que se dirigent ses questions. Ma vie, ce qu’elle a été pendant les cinq ans de ma disparition. Je suis partie parce que j’ai découvert ma grossesse, je savais que Grant voulait des mômes et je savais aussi que je ne suis pas faite pour ça, moi. A l’époque, j’étais serveuse dans un pub miteux et lui il gagnait sa vie dans des combats illégaux. Quel genre d’avenir pour un enfant là dedans ? Je reste silencieuse, le temps de faire quelques sandwichs de plus et je vais m’asseoir à côté de lui sur le canapé. Je pose l’assiette et deux bières devant nous. Cette scène, on l’a déjà vécu des dizaines et des centaines de fois. « Je suis partie rejoindre ma mère et ma sœur à Inverness quand je me suis séparée d’avec Grant. Tu te rappelles de Grant ? Le grand blond, c’était mon voisin à l’époque. » Je ne sais plus s’ils se sont déjà croisés. Peut être. Je le fréquentais quand mes cheveux avaient une affreuse coloration bicolore blonde et rose. « On vivait dans un quartier semblable à celui là. Niddrie mais avec le monstre du Loch Ness. » Et des touristes qui se pressent pour essayer d’observer une légende. Je suis allée une fois ou deux au lac. De mon avis, c’est surtout un piège à touriste.

Oui, c’est long cinq ans. Je le sais. Je baisse un peu la tête, je regarde le bout de mes pieds. Je devrais lui dire pour Ruby. Il m’a dit pour Zoe. Ce n’est pas facile pour lui de parler de ses sentiments et il est le plus vieil ami que j’ai. Le meilleur aussi, sûrement. On a tout fait, tout les deux. On a vécu tout ce que des adolescents peuvent vivre. Je me gratte la nuque. « Je sais que c’est long, je suis désolée d’être partie si longtemps… Mais je.. Il le fallait. » Je repose un sandwich à moitié croqué sur la table et je me tourne vers lui, une jambe sous mes fesses. « Si je te racontes, tu promets de ne pas me juger ? Et de le raconter à personne, pas même à ta petite-amie ? » Je sais pas si j’en ai envie. Je crois que j’ai surtout besoin d’un avis extérieur, même après cinq ans.






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Ven 11 Aoû - 14:18
C’est du sérieux alors”. Je sais pas. J’espère bien que ce soit du sérieux avec Zoe mais je suis bien trop peu habitué à tout ce que je ressens pour savoir si c’est fait pour durer. Je tais le fait que je n’ai pas réussi à rester loin d’elle pendant un mois. Un seul mois. Je sais que dans nos mondes à nous, un mois c’est très long, mais sur l’échelle d’une vie, un mois ce n’est rien. Et je n’ai pas réussi à rester loin d’elle, j’ai été minable. Assez minable pour toquer ivre mort chez elle et la supplier de me reprendre. Alors, ouais, je sais pas si c’est fait pour durer, mais je crois que j’aimerais bien. J’explique que je l’ai rencontrée au parc et je crois que j’aimerais bien qu’on change de sujet. Parce que … je sais pas. Elle vient de vivre un truc nul, on est pas obligés de parler de Zoe et de moi, là, maintenant. J’essaie d’orienter un peu notre dialogue sur elle, parce que j’ai l’impression que depuis qu’on s’est retrouvés, Eve n’est pas très bavarde sur sa vie. Elle me demande sans cesse comment je vais, veut faire la curieuse sur des détails de ma vie mais elle ne me raconte pas grand chose de la sienne et c'est bizarre. C’est bizarre, parce qu’avant, on passait des heures et des heures à discuter, de tout et de rien, à refaire le monde comme si nos voix changeraient quelque chose. Sur les murets délabrés de Niddrie, on s’est confié nos secrets les plus sombres, nos angoisses d’adolescents. Je crois qu’elle était la seule, à l’époque, à savoir que je ne me sentais pas franchement à ma place chez Judie et Roy. Que j’avais du mal à considérer Charlie comme un frère et elle a vu notre relation évoluer. Alors oui, j’essaie d’orienter un peu mon dialogue vers elle et je la regarde me rejoindre sur le canapé, en terminant presque mon premier grilled-cheese.

Eve n’a pas vraiment changé, elle a toujours ses grands yeux tristes et cette attitude particulière qui la caractérise tant. Elle s’installe sur le canapé, une jambe sous la fesse et j’ai l’impression d’avoir à nouveau seize ans. Elle m’explique qu’elle est partie rejoindre sa mère et sa sœur, juste après sa séparation avec Grant. Je crois qu’elle voit bien dans mon regard que je ne me souviens pas d’un “Grant”, parce qu’elle précise immédiatement qu’il était grand blond et qu’il était son voisin. Là, je hoche la tête, en terminant de manger mon sandwich. Grant, ouais, c’est bon, je me souviens. Je n’ai jamais été très doué pour retenir les prénoms. Ça m’a souvent porté préjudice, mais je crois qu’aujourd’hui je suis habitué à ne me souvenir de rien. Et puis, les gens qui me connaissent savent qu’il me faut des points de repères, des descriptions physiques plus ou moins précises. J’esquisse un sourire quand elle me parle du quartier dans lequel elle habitait. Niddrie, mais avec le monstre du Loch Ness : “Il devait y avoir pas mal de touristes, ça attire des gens, toutes ces conneries.”. Même si je vois des personnes mortes, je crois bien que je ne crois toujours pas aux monstres et je suis persuadé que le monstre du Loch Ness a simplement été créé pour donner un coup de boost à la région, rien de plus.

Je secoue la tête quand elle s’excuse d’être partie : “Non, c’était pas un reproche.”. Je ne suis pas franchement doué pour exprimer ce que je ressens, mais ce n’était pas un reproche. Je crois que je ne peux que comprendre cette envie de partir. Ou alors, elle y a été forcée et c’est carrément autre chose. Enfin, tout ce qu’il faut retenir, c’est que ce n’était pas un reproche. Même s’il y a eu un silence radio, durant tous ces mois : je ne lui en veut pas le moins du monde. Je crois que moi aussi, j’aimerais bien fuir parfois. Je ne sais juste pas où j’irais et puis … Ma vie est ici. Elle repose son sandwich et mes sourcils se froncent, tandis que mon regard suit ses gestes avec attention. L’atmosphère semble changer légèrement, mes iris noisettes la détaille quelques instants et j’ai l’estomac qui se retourne un peu quand elle me demande de ne raconter à personne, pas même à ma petite-amie. J’ai envie de faire l’idiot, de lui dire qu’elle va un peu vite en besogne et que rien n’est encore officiel entre Zoe et moi, mais je sens bien que ce n’est pas le moment. Je ne sais pas, je crois bien que j’arrive à lire dans ses yeux que c’est sérieux, grave peut-être et qu’elle a simplement besoin que je lui promette de garder le silence. Je me redresse un peu, en posant mon assiette sur la table, près de la sienne et mes sourcils restent froncés. Mon torse pivote vers elle, je hoche la tête : “C’est promis.”. Je ne suis peut-être pas très doué pour consoler les gens ou pour tenir des conversations, mais je sais que je suis loyal, quoi qu’en pense Charlie et que je ne trahirai jamais mes amis. Surtout pas quand ils ont l’air aussi en détresse qu’Eve. Je dis sur le ton de l’humour pour détendre un peu l’atmosphère : “Par contre, s’il faut enterrer quelqu’un, dit le vite, ça va sentir super mauvais très rapidement vu comme les murs sont peu épais …”.





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Eve Taylor
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CW : Abandon d'enfant, drogues, sexe, prostitution
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Occupation : Danseuse au Doll's, prostituée parfois
Âge : 32 Quartier : Niddrie, un appartement qu'elle partage avec sa soeur
Situation familiale : Célibataire, mère d'une fille de cinq ans (née le 29/05/18) nommée Ruby qu'elle a laissée à l'adoption
Date d'arrivée à Edimbourg : Elle y est née mais elle est partie deux fois : une fois entre 2010 et 2013. Puis entre fin 2017 et début 2023.
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Mer 20 Sep - 22:46
Put your hands into the fire
Il aurait été un peu étrange que Lùca n’ait aucun souvenir de Grant. Il était populaire pour sa propension à se battre. Enfin, tout le monde finit par jouer des poings à un moment ou à un autre dans ce quartier pourri. Même moi, il me semble être rentrée une ou deux fois avec la lèvre explosée et les phalanges en sang. Pourtant, je ne suis pas une violente. Ici, cela se passe de cette manière la plupart du temps. Puis après, il y avait toujours quelqu’un pour me défendre. Pas que j’en ai eu foncièrement besoin avant de travailler au Doll’s mais passons. Mon ami hoche la tête en croquant de bon cœur dans son sandwich et, s’il n’était pas si tard, j’aurai proposé une soupe à la tomate pour agrémenter tout ce gras au goût industriel. Mais il est trop tard et j’ai la flemme de faire réchauffer une mauvaise mixture qui ne doit même pas avoir le goût de la tomate. Une de mes jambes rabattue sous moi, je le regarde engloutir ce que je viens de lui préparer. Cela me rappelle nos quinze ans quand on refaisait le monde, vautrés dans le canapé chez maman. Dans l’appartement de l’étage du dessous, dans ce même immeuble. Putain mais qu’est-ce que j’ai loupé dans ma vie ?

Comme il ne veut pas parler de Zoe, on parle du Loch Ness. « Ouais c’est blindé… Ils prennent des photos d’une étendue d’eau parce qu’il paraît qu’il y a un monstre dedans. » Je ne crois que ce que je vois. Et je n’ai pas vu l’ombre d’une branchie de Nessie. Sur les livres pour enfants qu’ils vendent à la boutique souvenir, il a plutôt une bonne bouille ce monstre. Puis on parle d’Inverness, la ville où je suis allée quand j’ai suivi ma mère une première fois et où je suis retournée, pour aller accoucher loin d’Edimbourg. J’ai tout abandonné ici pour ne pas que cela se sache. Je n’ai donné de nouvelles à personne, pas même à Indiana. Je ne l’ai pas trop croisée depuis mon retour mais je suis sure qu’elle m’en veut à mort. Je n’en ai pas donnée à Grant non plus, ni même à Lùca. Il me dit que ce n’est pas un reproche et je veux bien le croire. Il n’est pas de ce genre là. Enfin avec moi, il ne l’a jamais été.

On s’est toujours tout dit tout les deux. Quand il venait chez moi, qu’après le canapé on allait se réfugier dans mon lit et qu’on parlait de tout et de rien jusqu’à l’heure du levé. Le levé du soleil, le nôtre aussi. On aurait du aller au lycée mais je crois qu’on a pas mal séché. J’ai besoin de lui faire promettre. J’ai besoin de parler de ce pan de ma vie à quelqu’un qui n’est pas ma sœur. J’aurais aimé le faire avec Joseph mais il est aux abonnés absents depuis de longues années maintenant. « Tu promets pour de vrai, comme quand on était petits ? » J’essuie ma main un peu grasse à cause du sandwich sur mon jean et je lui tends mon petit doigt. Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer. Si je lui parle de Ruby, il sera la première et unique personne à le savoir. Hormis ma mère et Hope. Si je lui parle de Ruby, c’est prendre le risque qu’il ébruite la nouvelle. Que cela arrive aux oreilles de Grant. Qu’il vienne me demander des comptes et… Oh ! Misère. Je ne peux pas faire ça. J’ai confiance en Lùca mais parfois, cela peut aller vite. La langue fourche, les idées s’emmêlent. Et voilà, on arrive à avouer quelque chose qu’on était sensé garder secret. Et puis parler d’elle, c’est comme la rendre un peu plus réelle. C’est me mettre face à ce que j’ai fais il y a cinq ans et qu’il m’arrive de regretter parfois. « Est-ce que tu as déjà fais quelque chose… Hum… Comment dire... » Je ne sais pas comment formuler ma phrase. Ma lèvre inférieure est un peu mordillée et j’arrache les peaux autour de mes ongles. « Quelque chose dont tu sais que tu as fait le bon choix mais qui te fais te sentir mal, par moment. » Parce que j’ai fais le bon choix, je le sais.

Ruby serait née à Niddrie. D’une mère serveuse et d’un père qui gagnait sa vie dans les combats de boxe clandestins. Qu’est-ce que j’avais à lui offrir, à cette môme ? Je baisse un peu les yeux, sur mes cuisses et sur le canapé au tissu élimé. « Est-ce que cela t’est déjà arrivé, d’avoir un tel choix à faire ? » Quand je redresse la tête, j’ai arrêté de mordiller ma lèvre et je lui adresse un sourire que j’espère un peu avenant. « Il n’y a personne à enterrer. Et puis, sur ta moto, on se serait pas très discrets pour trimballer un corps. » J’apprécie néanmoins les efforts qu’il a fourni pour me faire sourire et alléger un peu l’atmosphère qui s’est faite pesante d’un coup.






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Lúca Atkins
Lúca Atkins
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Occupation : Perceur chez Ink Center (salon de tatouage de son frère Charlie). Il propose également ses services en tant qu'éducateur canin.
Âge : 30 Quartier : Il habite à New Town, avec sa fiancée, son bébé et leurs deux chiens.
Situation familiale : Zoe dans le cœur et dans la tête, jusqu'à ce que le soleil s’éteigne. Papa d’une petite Sage depuis le 21 mai.
Date d'arrivée à Edimbourg : Né à Edimbourg
Don : Lúca peut voir les morts, partout, tout le temps et sans pouvoir les différencier des vivants. C'est absolument horrible pour lui, et c'est en partie pour ça qu'il ne parle pas souvent aux gens.

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Lun 16 Oct - 14:17
L’instant me ramène à des années en arrière, quand Eve et moi on passait presque tout notre ensemble, quand je fuyais la maison et mes parents, quand Charlie ne comprenait pas. Le goût du girl cheese et le gras qu’il laisse dans ma bouche me ramène à ces longues soirées de mon adolescence. Je suis persuadé que si cette soirée avait lieu un an plus tôt, elle aurait terminé de la même manière que toutes les autres : sous les draps d’Eve, berçant les voisins de voix teintées de plaisir. Mais les choses ont changé, je ne suis plus un ado, Eve non plus. Nos vies ont changées, et l’air grave qu’elle prend en me parlant de son secret me colle un frisson qui descend le long de ma colonne vertébrale. Je vois bien la détresse dans ses grands yeux sombres quand elle me tend son petit doigt pour que je lui promette de ne rien dire. Ça fait monter l’angoisse d’un cran, mais je l’imite. D’un geste lent, j’essuie mes doigts sur mon jean et je saisis son auriculaire avec le mien : “C’est promis. Mais tu me fais flipper.”. Je sais que j’ai tendance à paniquer facilement. Du moins, intérieurement. Mais là, j’ai l’impression que l’ambiance est vraiment pesante, et Eve ne semble pas vouloir me rassurer immédiatement. Elle me demande si j’ai déjà dû faire un choix qui me hante, même si c’est le bon. Mes sourcils se froncent légèrement, faisant apparaître ma ride du lion, posée pile poil au centre de mon front. Ça a forcément déjà dû m’arriver, là, comme ça, je pense à la fois où j’ai choisis de manger Mexicain plutôt que de commander Japonais pour la troisième fois : j’ai tellement hésité à le faire, qu’à la fin, j’étais plus sûr d’avoir fait le bon choix. Mais je vois bien qu’elle me parle de quelque chose de plus grave, quelque chose de plus profond. Ça me fait grimacer : “Ouais, bien sûr.”. J’ai fait le choix de ne rien dire à Charlie, concernant les agissements de sa petite-amie de l’époque et ça a conduit à la fragilisation de notre relation, à lui et moi.

Il ne se passe pas un jour sans que je retourne le truc : comment est-ce que j’aurais pu faire pour que les choses se déroulent autrement et que rien ne change entre nous. Pourtant, je suis persuadé d’avoir fait le bon choix. C’est comme ça. Je hausse les épaules : “On est tous confrontés à un truc du genre un jour ou l’autre, je pense.”. Elle a le regard qui se perd sur le tissu du canapé, et je viens l’embêter un peu, en lui disant que s’il faut cacher un cadavre il faut qu’elle le dise vite. Évidemment je plaisante, mais si c’était ce qu’elle avait à me dire, je la couvrirais sans hésiter. J’enterrerais ce cadavre, sans même lui dire où et je ne voudrais surtout pas qu’elle s’inquiète de la suite. Voilà jusqu’où je suis prêt à aller, pour les gens que j’aime. Heureusement, pas de cadavre ce soir ! Eve me fait un sourire de circonstance, et je le lui rend. “Ouais, tu marques un point, on ne serait pas discrets …”, je lève les yeux au ciel, avant de laisser mon dos s’appuyer du dossier du canapé. Je ne sais pas quoi dire pour l’inviter à se confier davantage, je n’ai jamais été très doué pour ça, ni même très loquace. Je suis plus doué pour faire l’idiot, frapper si besoin et manger des trucs. Je sais aussi écouter, mais je ne sais ni réconforter, ni inviter à la confession. Si je savais le faire, j’aurais sûrement décider de faire prêtre, parce que j’ai un goût plutôt prononcé pour les ragots. Et je pense qu’il n’y a pas meilleure place qu’un prêtre au confessionnal, pour écouter des ragots. Je m’écarte probablement du sujet … Je me racle la gorge pour dire à mon amie : “Eve, tu sais que tu me parler, je te jugerais pas. Et puis, je répèterais rien.”. Si j’aime les ragots, les petites nouvelles, les secrets … je sais aussi tenir ma langue. Je sais être le gardien des secrets de ceux qui daignent m’en confier. Ma main revient dans ses cheveux, que je secoue une dernière fois : “Allez, arrête avec tes grands yeux tristes et dis-moi ce qui te tracasse.”.





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Put your hands into the fire - Lùca Empty Re: Put your hands into the fire - Lùca

Lun 30 Oct - 16:49
Put your hands into the fire
C’est toujours mon ami que j’ai sous les yeux mais ce n’est plus tout à fait pareil. C’est toujours Lùca et je suis toujours Eve. Enfin, quoi que, je n’ai pas toujours été Eve. Mais bref, passons. La situation nous ramène des années en arrière mais nous avons grandi. Il y a dix ans, nous aurions fini dans ma chambre, sous mes draps et nous aurions été occupés à autre chose qu’à discuter sagement sur le canapé de ma mère. Mère absente, comme d’habitude. Je reste convaincue qu’elle n’a jamais remarqué que, parfois, un garçon dormait dans le lit de sa fille. Je suis sûre qu’elle ne s’est jamais rendue compte que des fois, je n’étais pas là. Des fois, j’étais chez Grant parce que j’en avais marre d’attendre sur le paillasson. Des fois, je passais la nuit sur la murette du fond du quartier, assise à boire et à fumer avec d’autres jeunes du quartier. Elle n’a même rien dit quand je suis arrivée un beau jour, enceinte de sa petite-fille, que je me suis décidée à abandonner.

Les temps ont changé. Nous sommes donc là, à grignoter des sandwichs qui tâchent nos doigts de gras, à parler du Loch Ness et à ne pas parler de la meuf de Lùca. J’évoque mon secret parce que, mis à part lui, je ne vois pas avec qui je peux parler de cela. J’aurais pu en parler à Indiana mais je doute qu’elle veuille encore m’adresser la parole après que je sois partie comme une voleuse et revenue sans rien ne dire à personne. Je baisse un peu les yeux quand il m’avoue que je le fais flipper. Je ne veux pas le faire flipper. Je m’apprête à lui raconter une histoire vieille de cinq ans. Sauf si je me dégonfle entre maintenant et le moment où je devrais lui répondre, ce qui n’est absolument pas à exclure. Quoi que, j’en ai déjà trop dit et il s’inquiète. Il s’imagine même que j’ai un cadavre à planquer. Lùca a toujours eu un peu tendance à s’imaginer le pire mais je sais aussi que, si un corps était emballé dans ma baignoire, il m’aiderait à m’en débarrasser sans poser de questions. Et son doigt qui finit par saisir le mien me rassure un peu plus encore.

Il essaie de me rassurer en me disant qu’on est tous un peu confronté à ce genre de truc un jour. A mon tour de froncer les sourcils. J’espère qu’il se trompe. J’espère que nous ne sommes pas beaucoup à devoir envisager de laisser notre enfant à l’adoption. Je sais qu’il est loin de s’imaginer la bombe que je vais lui annoncer et qu’il a répondu avec le peu d’informations que j’ai daigné donner. « Les bennes à ordures sont vachement grandes dans le quartier, au pire. » Je hausse les épaules, tentant d’alléger un peu plus l’atmosphère qui n’en finit pas de s’alourdir. Il faut dire que la soirée avait déjà mal commencé et qu’on ne partait pas pour une folle nuit d’amusement. Finalement, Lùca me presse et me rappelle les engagements implicites qui régissent notre amitié depuis le commencement, presque. Pas de jugements, une libre parole. Après tout, on a tout vu et on a tout fait tous les deux. Peut-être qu’il ne voudrait plus être ami avec moi s’il savait tout de ce qu’est Eve.

Il s’éloigne pour se racler la gorge et j’en profite pour me décaler également, rabattant ma seconde jambe sous mes fesses. Mes doigts pleins de gras triturent un fil qui dépasse des coutures de mon canapé. Enfin, ce n’est pas mon canapé, c’est celui qui est loué avec l’appartement. Je pense qu’il en a vu d’autres. « Oui… Oui… Je sais que tu ne répéteras rien mais le dire à voix haute, ça le rends réel tu vois ? » Faut que j’arrête avec mes énigmes, il va finir par réellement flipper. Plus encore que ce qu’il veut bien me dire. Je souffle un grand coup et je me lance, j’ai l’impression de sauter depuis le haut d’une falaise. « J’ai eu un bébé, c’est pour cela que je suis partie. » Mes mots ont été débités à la vitesse de la lumière. «Je suis partie dès que je l’ai su, sans ne rien dire à personne. Il n’y a que ma mère et ma sœur qui sont au courant. Et toi, maintenant. » J’ai hésité, au dernier moment, j’aurais pu lui dire que je fais la pute mais je pense qu’il ne va pas tarder à le savoir. Tout se sait dans ce quartier moisi. « Je ne voulais pas qu’elle ait la même vie que celle qu’on a eue alors je… J’ai… Enfin, tu vois. » J’arrive pas à le dire. Parfois, je me dis que j’ai bien agi. Parfois, je me dis que j’aurais aimé l’avoir avec moi.





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