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Aizah Zaman
Aizah Zaman
M(o)use
Pseudo : Elo
Avatar et crédit : Deepika Padukone / proserpinegraphics (avatar), Gifs : Pow, Signa by Drake (icons : Nuit d'Orage, ellaenys)
CW : Consommation d'alcool, drogue, sexe
Messages : 2708
Hey Brother...
Occupation : Gérante d'une chaîne de magasins de cosmétiques
Âge : 41 Quartier : New Town
Situation familiale : Célibataire
Date d'arrivée à Edimbourg : Décembre 2009
Don : Aizah est une empathe. A l'inverse de son jumeau, elle ressent essentiellement le bonheur des autres et toutes les émotions positives qui en découlent

Bang bang, I hit the ground - Ryan 3yr2
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Lun 27 Fév - 16:03
Bang bang, I hit the ground
Dans son sac, son téléphone vibre. Au dessus de sa tête, l’horloge égraine les secondes dans un cliquetis métallique. Le reste de la boutique est presque silencieuse, seuls les pas de l’homme résonnent. Devant elle, un enfant sanglote dans les bras de sa mère. Dans un moment pareil, elle est contente de ne pas être mère. Elle a assez à s’inquiéter d’elle-même, sans se rajouter cette charge là. Aizah est assise à même le sol, la poussière tachant le noir de sa jupe hors de prix. Le trench, lui, est fichu. Troué et tâché. Sa main presse la plaie, ses doigts prennent la couleur vermillon du sang qui s’en échappe. Son sac a arrêté de vibrer. Elle ose un regard vers l’homme et la cagoule qui recouvre son visage. Son sac recommence et elle ferme lentement les yeux, elle n’ose pas aller couper son Iphone. C’est certainement Nadeem qui trouve étrange qu’elle ne soit pas encore là. Elle lui a envoyé un message, il y a plus d’une heure de cela. Je passe à l’épicerie et j’arrive. Elle est passée à l’épicerie, c’est vrai. Mais elle n’arrivera pas. Pas de sitôt toujours est il.

Une heure et quatorze minutes plus tôt.

Aizah a décidé de finir sa journée en avance. Ses employés gèrent bien, ils sont parfaitement autonome et ils n’ont plus besoin d’elle pour fermer la boutique. Elle aimerait rentrer avant qu’il ne fasse totalement nuit et puis ce soir, elle doit préparer à manger pour Nadeem. Elle remise donc la fin des comptes et des commandes, cela pourra parfaitement attendre le lendemain. Comme toujours, elle salue chacun de ses employés par son prénom puis pianote rapidement un SMS à l’attention de son jumeau. Au pire, si elle n’est pas là quand il arrive, il possède le double des clés il pourra rentrer. C’est donc toute heureuse, c’est nouveau en ce moment, qu’Aizah entre dans l’épicerie qu’elle a l’habitude de fréquenter. Avant, cette supérette se trouvait entre son lieu de travail et son appartement. Elle s’y arrêtait souvent pour prendre quelques bricoles à dîner le soir. Ils font des pizzas prêtes à cuire à tomber, parfaites pour les soirs de flemme. Ce n’est pas ce qu’elle vient chercher cependant. Elle ne sait pas encore ce dont elle a envie. Alors elle flâne, elle prends son temps. Si elle savait ce qui l’attends…

Le carillon au dessus de la porte tinte, annonçant l’entrée de quelqu’un. C’est un son familier dont elle se formalise même pas. Elle est accroupie, cherchant du lait de coco pour faire cuire son dahl de lentilles corail. C’est son plat préféré. Ses doigts attrapent la dernière boîte, celle tout en fond du rayon qui lui faire regretter de ne pas avoir des bras à rallonge. Elle retire son bras, s’écorchant la main au passage. Un juron en ourdou plus tard, la voilà de nouveau debout. Les lentilles, les œufs. Elle réfléchit à ce qu’il manque. Il lui semble qu’elle a le reste chez elle. Tête baissée, occupée à passer en revue le contenu de son panier, elle ne fait pas tout de suite attention au carillon qui sonne une seconde fois. Ni au bruit caractéristique d’une clé que l’on tourne dans une serrure.

« File moi la caisse, plus vite que ça ! » La voix de l’homme est pressée, urgente. La dame derrière la caisse s’exécute mais il n’y a pas grand-chose. Le reste est dans le coffre fort qu’elle explique, dont elle n’a pas la combinaison. Et Aizah est stoïque devant la scène. Devant le pistolet chromé que l’homme agite sous le dés de la femme en pleurs. C’est donc à ça que cela ressemble, une arme à feu. Une vraie. Une de celles que Nadeem a eue dans les mains et dont il s’est servi pour abattre le type qui les aurait probablement tués, lui et Porter. C’est donc ce genre de peur qu’il a ressentie ? Celle qui prends aux tripes et qui reste là, celle qui paralyse tout. Jusqu’à ses pensées. Il n’y a plus rien, hormis le fait qu’elle ne savait pas qu’il y avait un coffre fort.

C’est son panier qui lui échappe des mains, pour commencer. Un blougiboulga de dahl cru s’étale à ses pieds. Les bottines trempent dans un mélange de blanc d’oeuf, de lait de coco et de légumes secs. Le cambrioleur pivote vers elle, l’arme pointée en sa direction. Aizah, sans réellement savoir pourquoi, ne lève pas les mains au ciel. Le canon tremble sous ses yeux, alors qu’elle peut presque y voir son reflet. « Qu’est-ce que tu fous là, toi ? Avec les autres ! » Elle tourne le regard pour observer le reste des clients, assis en rang d’oignons contre la vitrine. Au fond du magasin quand il est entré, il n’avait pas fait attention à sa présence. « Je voulais juste des lentilles. » Qu’elle réponds, complètement à côté de la plaque. « Va t’asseoir, putain ! » Il s’agite et le coup part. Bang, ça fait. L’enfant se met à pleurer et les clients se ratatinent. La balle l’effleure, déchire son vêtement et entaille sa chair. Toujours aussi amorphe, elle baisse la tête jusqu’à son propre bras. Ça saigne. D’abord, elle plaque sa main contre la blessure puis va prendre place avec les autres.

Tic tac...

Aizah comprends qu’ils ne seront pas libérés avant que le patron n’ait daigné donner le code du coffre fort. Elle se demande combien il peut y avoir. Quelque chose comme dix milles livres ? Vingt mille, peut être ? En tout cas, rien qui ne justifie de passer sa vie en taule. Encore une fois, son téléphone vibre. Elle sait que c’est son frère. Elle sait aussi que c’est probablement lui qui fera en sorte de ce type ne revoit jamais la lumière du soleil. Elle soupire puis prends le temps de regarder les autres personnes assises. Ils sont cinq en tout. Elle, la femme et son enfant, un vieux monsieur et un homme dont le visage ne lui est pas inconnu. L’inspecteur Ryan Bridges. Elle lui fait un signe de tête, ne pouvant s’empêcher de sourire sous l’ironie de la situation.

Le vibreur finit par s’éteindre quelques secondes. Avant de recommencer, encore.



Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
Ryan Bridges
Ryan Bridges
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Bang bang, I hit the ground - Ryan Daryl-dixon-twd-daryl-dixon
Occupation : Inspecteur adjoint
Âge : 49 Quartier : Banlieue de Wester Hails
Situation familiale : Divorcé, père de 2 enfants
Date d'arrivée à Edimbourg : Novembre 2022
Don : Lorsqu'il se trouve sur le lieu d'un crime, il se retrouve transporté au moment des faits. Plus rapidement il sera sur place, et plus il pourra assister à la scène dans sa globalité tel un spectateur impuissant qui ne peut rien faire si ce n'est assister à la scène sans pouvoir intervenir. A contrario, plus le temps se sera écoulé entre le moment du meurtre et celui ou il se rend sur la scène de crime et moins il verra de choses. Si le meurtre s'est déroulé il y a plus de 72h, son don ne se déclenchera pas.

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Bang bang, I hit the ground - Ryan Empty Re: Bang bang, I hit the ground - Ryan

Ven 24 Mar - 13:34
Bang bang, I hit the ground
   Traversant les rues de la ville, la moto filait droit devant lui. La nuit, cumulé à la matinée et ce début de journée avaient été très longues et il n'était pas mécontent de rentrer chez lui pour se reposer un peu. Il savait que Poppy ne serait pas là, pas plus que Isaac d'ailleurs, qui était gardé par une amie que sa fille s'était rapidement faite si tôt installé dans cette ville. Quoi de plus étonnant ? Tout le monde aimait Poppy, comment pourrait-il en être autrement ? Sa fille était un rayon de soleil qui avait malheureusement vécu bien trop de choses pour son âge. Il ne pouvait pas effacer ce qui était arriver, ni la douleur, mais il pouvait être présent, sans s'imposer pour autant, et tenter de soulager sa peine du mieux qu'il pouvait.
Aujourd'hui, pour la première fois depuis longtemps, se serait un tête à tête avec son chat mais avant cela, il avait quelques petites courses à faire. Au lieu de continuer droit devant lui, Ryan changea de direction dès qu'il aperçut l’enseigne d’un épicerie. Il mit son clignotant et tourna pour pénétrer dans le parking qui se trouvait juste devant la petite boutique. Son casque de moto à la main et son sac sur le dos, l’homme pénétra dans la petite supérette. Il fallait qu’il achète des croquettes pour Shadow et du café avec Poppy ils étaient deux accrocs à la cafetière et ses réserves avaient diminué drastiquement.  Mais surtout, il était venu pour s’achèter un nouveau briquet. Il avait filé le sien à son collègue Castello, mais ce dernier c'était fait la mal en emportant son bien avec lui évidemment. Or, passer ses prochaines heures sans clopes ni café était absolument inconcevable. Déjà qu’il ne fumait plus dans son propre appartement motivé par la présence d’Isaac et de sa fille, lui en demander davantage serait plutôt difficile. Et puisqu’il y était, autant prendre un paquet de clopes d’avance. Se dirigeant dans les rayons, pour chat en premier lieu, il récupéra immédiatement un paquet de croquettes, puis, il récupéra deux lots de 4 paquets de café. Alors qu'il s'apprêtait à quitter le rayon il se ravisa et en pris un troisième lot. Les bras chargés, il déposa le tout sur le comptoir et demanda à la caissière de lui rajouter un briquet et une cartouche de Malboro. Le temps que cette dernière se retourne et prenne ce qu’il lui avait demandé, son regard s’arrêta sur un petit garçon de 5 ou 6 ans environs, accompagné de sa maman, qui observait avec convoitise tout un lot de voitures miniatures exposés juste à coté de la caisse et des barres de chocolats. Isaac était encore trop petit pour avoir ce genre de jouet pourtant il ne résista pas à prendre la dernière voiture de police qui s’y trouvait. Il le lui offrirait plus tard. Il rajouta également à la liste d’articles une tablette de chocolat qu’il se réservait pour le soir dans son lit. Après avoir jeté un dernier coup d’oeil sur l’enfant qui le regardait timidement, il sortit les billets de son porte-feuille.

- Et rajoutez encore une voiture pour le jeune homme derrière moi. Il choisira celle qui lui fera plaisir. Elles sont toutes au même prix ?

- Oui monsieur.

Alors que la caissière lui annonçait le montant à régler et qu’il farfouillait dans son portefeuille pour faire l’appoint, la porte de la boutique s’ouvrit faisant tinter la petite sonnerie qui se mettait à résonner à chaque passage de clients. Il n’y prêta nullement intention, du moins jusqu’à ce que la femme qui se trouvait derrière la caisse, devint subitement blême et eut un mouvement de recul. Comprenant qu’il y avait un problème, il se retourna pour se retrouver nez à nez avec le canon d’une arme à feu pointée dans sa direction. Si le braqueur s’était rapproché encore un peu, s’il n’était pas resté à une certaine distance de lui, Ryan aurait pu le désarmer, mais là, à cette distance, avec le gamin et sa mère qui se trouvaient juste derrière lui, c’était beaucoup trop risqué et Ryan refusait de risquer la vie de qui que ce soit pour la seule satisfaction d’avoir maîtriser un petit criminel.
Après leur avoir ordonné de s’aligner contre la vitrine et de s’asseoir à même le sol, l’homme verrouilla la boutique pour empêcher que quelqu’un d’autre ne rentre. Bordel de merde, c’était bien sa veine ! Se pointer dans l’épicerie qui se faisait justement braquer. Chétif, nerveux, il était évident que cet homme n'avait pas l'habitude de faire ce qu'il faisait, c’était peut-être même la première fois qu’il tentait un braquage et c'était justement ce genre d'individu les plus dangereux parce qu'ils n'avaient pas l'habitude, il n'avait ni l'expérience, ni le savoir faire et le moindre stress pouvait lui faire faire usage de son arme et blesser accidentellement quelqu'un. Obtempérant pour le moment, Ryan fixa le braqueur, veillant à ce qu’il n’arrive rien aux autres clients tout en patientant. S'il lui offrait la plus petite ouverture alors il n'hésiterait pas, mais dans le cas contraire il ne prendrait aucun risque.

Alors que l’homme ordonnait à la pauvre caissière de lui ouvrir le coffre et qu’elle lui assurait d’une voix chevrotante entre coupé de sanglots qu’elle ne connaissait pas la combinaison, il la vit arriver, sortant soudainement des rayonnages, totalement inconsciente de la scène qui était entrain de se dérouler sous ses yeux. Cette femme qu’il avait interrogé après la mort de l’officier Alvarez. Aizah Zaman l'ex femme de l'agent mort en service.
Réalisant enfin avec surprise ce qu’il se passait, elle en lâcha son panier de courses dont les victuailles se répandirent sur le sol dont le carrelage se retrouva bien vite recouvert de lait de coco et d’oeufs entre autres choses. Sur les nerfs, par manque d'expérience ou tout simplement en manque, l’homme commença s’agiter. Ryan devina qu’il allait faire usage de son arme et c’est en effet ce qui se produisit au moment même où il commençait à se relever pour le désarmer. Mais à peine avait-il commencé à se redresser que l’enfant qui se trouvait à ses côtés se jeta sur lui, juste avant qu’il n’ai le temps d’en faire autant sur leur assaillant. Perdant l’équilibre, Ryan retomba à genoux, l’enfant dans ses bras. Le coup de feu parti et l'inspecteur releva immédiatement la tête, redoutant de voir le corps d’Aizah étendu sur le sol. Si la jeune femme avait effectivement été touché, il semblait que la balle n’avait fait que l’effleurer, mais pour s’en assurer il faudrait qu’il puisse le vérifier. Ce qui était rassurant malgré tout, c’était de constater que bien que livide et blessée, elle pouvait se déplacer sans défaillir ce qui n’aurait pas été possible si la balle avait fait plus que l’effleurer. Prenant place à leurs cotés, leurs regards fini par se croiser et malgré la situation, un sourire amusé se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle le reconnu, l’ironie de la situation ne lui ayant pas échappé. Ce sourire le fit sourire à son tour de manière quelque peu désabusé avant de lui faire un léger signe de tête en direction de sa blessure pour savoir comment elle allait.
La voix beuglante du preneur d’otage le fit quitter Aizah du regard pour lever la tête dans la direction du criminel. L’homme s'agitait de plus en plus et perdait patience. Il exigeait le code ici et maintenant.

- T’arrêtes de chialer et t’appelles ton boss !! S’il ne donne pas le code et s’il prévient les flics, je tue les otages un après l’autre et je commencerais par lui là ! Quoi ? Qu’est-ce qui te fais sourire ?! Tu veux mourir c’est ça ? Fit-il en pointant son arme en direction de Ryan

- Non. Mais si tu fais ça t’auras jamais le code. C’est moi le gérant du con, y a que moi qui peut ouvrir ce coffre. Les flics vont pas tarder, t’as encore le temps de dégager d’ici

Si Ryan avait bien remarqué le regard effarée de caissière qui avait bien conscience que tout ceci était absolument faux, la petite racaille lui, n'avait absolument rien remarqué

- Tu m’ouvres ce putain de coffre ou je la bute,
fit-il en dirigeant son arme sur la caissière.

Se levant doucement, les mains en évidence, Ryan encra son regard dans celui du voleur. Puis, il se déplaça sans précipitation en direction du comptoir, franchit la porte battante pour rejoindre la caissière sans quitter l’homme du regard qui le suivit, tout en l’incitant à se dépêcher

- Allez, allez ! Aboya-t-il tout en désignant le coffre avec son arme.

L'arme n'était plus pointé dans sa direction, ni dans celle de quiconque d'ailleurs, elle visait simplement le coffre, quand à l'homme, il s'était suffisamment rapproché. Sans la moindre hésitation, Ryan donna un grand coup de pied dans la porte battante qui frappa son agresseur dans les jambes. Surpris ce dernier qui ne s’y attendait absolument pas, perdit légèrement l’équilibre et fit quelques pas en arrière, une ouverture dont Ryan profita pour foncer sur lui. La lutte ne dura pas, et d’une torsion de poignet l’inspecteur lui fit lâcher son arme qui tomba à leurs pieds, et parvint à lui planter son coude sous le menton ce qui sonna son agresseur. Ryan en profita alors pour le faire bousculer en arrière dans un habile jeu de jambe. Plaqué au sol, le voleur pouvait sentir le genou de l’homme qui venait de le maîtriser s’appuyer sur son dos alors qu’il lui passait les menottes.

- T’es en état d’arrestation du con. J’t’avais dis que les flics seraient bientôt là.

Maintenant toujours son prisonnier sur le sol, il attrapa son téléphone.

- Inspecteur Bridges, Code 3-6-4-2, individu maîtrisé, faites venir une patrouille pour récupérer le colis et aussi une ambulance fit-il en posant son regard sur Aizah

Rangeant son téléphone dans la poche arrière de son jeans, il attrapa l'arme du truand qu'il glissa dans la ceinture de son pantalon, et releva son prisonnier sans la moindre délicatesse.

- C'est fini, vous n'avez plus rien à craindre, une patrouille va bientôt arriver, des agents prendront votre déposition et pour ceux qui le souhaitent, une ambulance est en chemin.

Sur le parking, une voiture de police se garait déjà et au loin, il pouvait déjà entendre la sirène d'une ambulance se rapprocher.
Après avoir confié le criminel aux agents qui l'installèrent directement à l'arrière de leur voiture et échangé quelques mots avec eux, Ryan les laissa partir pour se diriger vers l'ambulance. Aizah Zaman se trouvait là, assise sur un brancard et après avoir remercié les secours descendit de l'ambulance

- Comment ça va ?
Demanda-t-il en prenant appuis contre la porte de l'ambulance. Vous n'allez pas avec eux ?



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Bang bang, I hit the ground - Ryan 3yr2
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Bang bang, I hit the ground - Ryan Empty Re: Bang bang, I hit the ground - Ryan

Ven 7 Avr - 10:56
Bang bang, I hit the ground
L’arme danse devant ses yeux. Elle pourrait presque entendre le canon crépiter. Stoïque, elle ne bouge pas alors que l’homme éructe des ordres dans un anglais pressé. Elle se demande à quel point elle a été mauvaise pour en arriver là. Qu’est-ce qu’elle a fait de mal pour en arriver là ? Est-ce que c’est parce qu’elle n’a pas suffisamment pleuré la mort de Pablo ? Parce qu’elle a trop pleuré le départ de Porter ? Est-ce que c’est parce qu’elle a été odieuse avec sa belle-sœur et sa nièce, qui n’a rien demandé ? Peut-être que c’est parce qu’elle ne parle plus à sa mère et que, de fait, sa relation est tendue avec son père ? Une sorte de punition karmique ou cosmique, elle n’y croit pas de toute façon. Toujours est-il que c’est elle et pas une autre que le brigand braque de son pistolet. Elle ferme les yeux l’espace d’une seconde. Une longue seconde durant laquelle son panier tombe à terre, déversant tout son contenu sur ses chaussures. Cela chute au ralenti, comme au moment fatidique d’un film. C’est le moment clé de sa vie à elle.

L’homme est monté sur ressort et le coup part. La balle part. Aizah n’a même pas le reflexe, ni même le temps, d’esquisser le moindre mouvement. Elle ne pense plus, à ce moment-là. Tout s’est envolé, tout est parti en même temps que le projectile. Il n’y a plus d’elle, plus de Nadeem, plus de nièces et de belle-sœur. Plus de Pablo enterré, plus de Porter parti, plus de parents tenus éloignés. Elle, et elle seule. C’est faux, on ne voit pas sa vie défiler devant ses yeux. C’est trop court, c’est trop intense comme situation. Aizah est juste vide. Elle n’entend plus les pleurs de l’enfant, elle ne distingue plus rien d’autre que le canon de l’arme. Son monde se résume à ça. Ça y est, elle va mourir. Ici, dans l’épicerie du coin de la rue. C’est con, il y a tellement d’épicerie plus proche de son nouvel appartement. Mais c’est ici qu’elle est venue pour acheter de quoi faire à manger à son frère. Ici, parce qu’elle l’aime, ce commerce de quartier. Est-ce qu’ils vont mettre ça, sur sa tombe ? Ci-git Aizah Zaman, tuée dans le commerce de quartier qu’elle aime tant. C’est triste.

La balle ne la tue pas. Elle tue son trench mais elle, elle survivra. Le vêtement déchiré, ses chairs également. Une entaille longue et profonde sur le bras mais elle devrait s’en remettre. Jusqu’ici, tout va bien. Au pire, elle s’en tirera avec une cicatrice et une anecdote à raconter à sa voisine Yzeult lors d’une énième partie de Cluedo. A raconter à son ami Cassius, la prochaine fois qu'ils prendront un bain au Dorito's. Parfait. Elle recule jusqu’à s’assoir avec les autres. Ratatinée sur le sol dégueulasse, coincée entre un vieillard qui sent la naphtaline et une mère qui serre son gamin si fort que c’est un miracle qu’il ne soit pas violet. L’homme menace de ne pas partir du temps qu’il n’aura pas la combinaison du coffre. Aizah se demande en combien de temps elle va se vider de son sang. Ou mourir d’une septicémie. Elle regarde la scène d’un air las et elle se dit que de toute façon, c’est dans la même veine que le début de son année.

Elle ne sait pas si elle doit se sentir rassurée par la présence de l’inspecteur Bridges. Enfin si, un peu. Il doit savoir comment réagir dans pareille situation lui, comparé à eux. Elle n’est plus très sûre quand elle le voit se lever pour aller essayer de parlementer avec le preneur d’otage. Il essaie de se faire passer pour le gérant de la boutique mais, bien qu’excité, le type ne semble pas mordre à l’hameçon. Ça va mal finir toute cette histoire, vraiment mal finir. Bon sang ! Et dans son sac, son téléphone qui ne fait que de vibrer. Nadeem doit être au courant. Maintenant avec les réseaux sociaux et Internet, les nouvelles vont vite. Il doit déjà savoir ce qu’il se trame ici et se douter que sa sœur est prise dedans vu qu’elle ne réponds plus depuis plus d’une heure. Aizah aimerait mais elle n’ose pas attraper son téléphone, de peur que l’autre pense qu’elle appelle la police. Quoi que, pas besoin de l’appeler, elle est déjà là.

Elle suit du regard la scène qui se joue devant ses yeux. Ryan fait de son mieux pour ferrer le poisson et lui, il finit par se laisser duper. Il accepte de lui suivre dans l’arrière-boutique et tout se déroule très vite. D’abord la porte dans la tronche, les otages rentrent leur tête dans les épaules. Elle, elle crispe ses doigts sur sa blessure. Puis l’arrestation en bonne et due forme. L’homme est maîtrisé avec poigne puis emmené par l’inspecteur Bridges. Aizah souffle puis se détend enfin. Quelle soirée !

Elle est désormais assise sur un brancard, recouverte d’une couverture de survie, d’une couleur dorée caractéristique. Elle n’en a pas besoin pourtant, elle n’est pas à l’article de la mort. Une ambulancière, fort sympathique, examine sa plaie et lui annonce qu’elle va devoir aller se faire recoudre à l’hôpital. Elle sourit quand l’inspecteur s’approche d’elle. « Ah, voilà notre héros. » Qu’elle annonce, d’une voix joviale. « Les autres ? Quels autres? » Aizah regarde les autres otages, certains repartent chez eux, d’autres sont pris en charge par une cellule psychologique. «  Ca va. Je dois aller me faire rafistoler. Et il faudrait que j’appelle mon frère. Vous savez où est mon sac? » Sortie dans la précipitation, elle a du le laisser à l’intérieur de l’épicerie. Il doit vibrer et vibrer encore, connaissant l’acharnement dont Nadeem peut faire preuve parfois. .



Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
Ryan Bridges
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Don : Lorsqu'il se trouve sur le lieu d'un crime, il se retrouve transporté au moment des faits. Plus rapidement il sera sur place, et plus il pourra assister à la scène dans sa globalité tel un spectateur impuissant qui ne peut rien faire si ce n'est assister à la scène sans pouvoir intervenir. A contrario, plus le temps se sera écoulé entre le moment du meurtre et celui ou il se rend sur la scène de crime et moins il verra de choses. Si le meurtre s'est déroulé il y a plus de 72h, son don ne se déclenchera pas.

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Bang bang, I hit the ground - Ryan Empty Re: Bang bang, I hit the ground - Ryan

Dim 18 Juin - 20:18
Bang bang, I hit the ground
   
Les gyrophares de deux voitures de police présentent, se mêlaient à ceux de l’ambulance et de celle des pompiers qui tournaient silencieusement devant la petite épicerie, colorant de leur réverbération, les murs des environs de rouge et de bleus. Les dépositions furent prises très rapidement, ainsi que l’identité des victimes afin qu’elles puissent déposer leurs témoignages demain au plus tard, une fois qu’ils se seraient tous remis de leurs émotions. Une foule de curieux s’étaient agglutinées autour des véhicules pour tenter d’apercevoir quelque chose mais ils ne verraient rien. Le suspect avait déjà été appréhendé et était en route pour le commissariat, et fort heureusement, il n’y avait aucune victime à déplorer. Du moins presque. Une personne avait été blessé malgré tout. Il s’agissait d’une blessure superficielle mais vu l’état de manque et de nervosité dans lequel se trouvait le braqueur, ils s’en tiraient plutôt bien. Ce genre de personne, à fleur de peau, à cran, était les plus dangereuses parce qu’on ne savait jamais qu’elles allaient être leurs réaction. N’importe quoi était prétexte à leur faire péter un câble et à tirer sur tout et n’importe quoi, même si ce n’était pas leur intention. Et cette fois, c’était Aizah qui en avait fait les frais. Il avait suffit qu’elle apparaisse entre les rayons son panier rempli de victuailles, inconsciente de ce qui se passait autour d’elle, prête à se diriger vers la caisse, pour que ce paumé tir sur elle.
Ryan se sentait un peu responsable, il aurait aimé éviter ça. S’il avait agit plus vite peut-être que les choses auraient été différente. Aussi superficielle que puisse être sa blessure, et heureusement, elle l’était, il aurait préféré que le sang d’un innocent ne coule pas, malheureusement, il n’avait pu empêcher le coup de partir. Aussi, se passa-t-il la main sur le menton tout en grimaçant en l’entendant le qualifier de héros d’une voix chaleureuse. Parce que même si elle le pensait, lui voyait les choses différemment. Un héros, il n’avait absolument pas la sensation d’en être un loin de là même. Préférant ne pas tergiverser sur le sujet, il ignora sa remarque et changea immédiatement de sujet pour se focaliser sur ce qui l’intéressait réellement.

- Les ambulanciers, fit-il en désignant le véhicule de secours d’un signe de tête. J’ai cru qu’ils en avaient fini avec vous et qu’ils vous avaient relâché.

Elle n’avait effectivement pas l’air d’être éprouvé ni physiquement ni psychologiquement, mais peut-être que ce serait un contre-coup qui viendrait par après... ou peut-être pas. L’évocation de sac et de son frère lui tirèrent un sourire malgré lui. Au moins elle n’avait pas l’intention de rester seule toute la soirée. Il avait beau ne pas aimer l’avocat qu’il savait corrompu, au moins cette fois, il avait son utilité et ne ferait de mal à personne en passant la soirée avec sa sœur au lieu de travailler sur un dossier pour défendre l’indéfendable. En l’entendant lui demander s’il avait aperçu son sac, Ryan lui sourit tout en levant son bras dans sa direction pour le lui tendre.

- J’étais venu vous le rapporter. Et la gérante de l’épicerie m’a aussi donné ça pour vous. Elle a refait votre panier avec toutes vos courses, et quelques suppléments. Un cadeau de la maison en guise de dédommagement. Elle s’excuse encore pour ce qui est arrivé

La pauvre était encore sous le choc de ce qui venait de se produire et redoutait un peu l’image que les clients de l’épicerie allaient avoir de la petite boutique de quartier, ce qui en soi ne devrait pas l’inquiéter car ce genre de chose aurait pu arriver n’importe où. Mais elle n’avait pas tort, c’était humain d’éviter de retourner dans des lieux où on avait été victime d’un mauvais souvenirs. La gérante avait voulu faire de même avec lui, en lui offrant ses courses mais Ryan avait tenu à les lui payer. En tant que fonctionnaire de l’état, il ne pouvait accepter aucun cadeau sans que cela ne passe pour de la corruption. Néanmoins, il lui suggéra qu’elle offre à sa place, la petite voiture qu’il comptait offrir à l’enfant qui se trouvait derrière lui à la caisse, ce qu’elle ne se fit pas prier de faire. Un petit sourire amusé naquit l’espace d’un instant sur ses lèvres sous le regard intrigué de la belle indienne

- Non, j’étais juste entrain de me dire qu’à chaque fois que nos routes se croisaient ce n’était généralement pas dans les meilleures circonstances

La première fois qu’il avait croisé sa route c’était dans sa boutique de luxe. Il s’y était rendu pour lui annoncer la mort de son ex-mari dans l’exercice de ses fonctions. Il ignorait à l’époque s’il y avait une possibilité qu’elle y soit mêlé de prêt ou de loin mais sa surprise était réel et il ne l’imaginait pas impliqué dans la disparition de l’ancien policier. Ou alors, elle était une excellente actrice. La seconde fois qu’il l’avait aperçu, c’était au funéraille de cet homme en question. Bien que sa présence n’était pas certaine, compte tenu de leur relation à couteaux tirés, elle y était apparue au bras de la mère du défunt. Et enfin, il y avait aujourd’hui. Des millions de gens faisaient des courses tous les jours sans qu’il n’y ait le moindre problème, eux, il fallait qu’ils se retrouvent dans la même épicerie pour que ça se termine en braquage et fusillade.

- Il faudrait peut-être exorciser tout ça… est-ce que… ça vous dirait de boire un verre, quand ils auront fini de vous « rafistoler »,
plaisanta-t-il en reprenant le terme qu’elle avait elle-même utilisé. Histoire de se changer un peu les idées…

Il n’y avait aucun sous-entendu dans sa proposition. Il n’avait juste rien de particulier à faire et n’était pas particulièrement pressé de rentrer chez lui non plus, pour y retrouver un appartement vide, à l’exception de la présence de son chat. Qui plus est, Aizah était une femme qu’il avait envie d’apprendre à connaître un peu, si l’occasion lui en était donné. Et puis, il imaginait qu’après une telle fin d’après-midi, Aizah n’avait peut-être pas particulièrement envie de se retrouver seule chez elle non plus. Mais peut-être justement qu’elle n’était pas seule et que quelqu’un l’attendait.






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Don : Aizah est une empathe. A l'inverse de son jumeau, elle ressent essentiellement le bonheur des autres et toutes les émotions positives qui en découlent

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Sam 1 Juil - 11:47
Bang bang, I hit the ground
Ses pieds se balancent dans le vide. Assise sur le brancard, une horrible couverture cuivrée sur les épaules, Aizah observe la supérette sans réellement la voir. Elle entend encore le coup de feu qui a failli avoir raison d’elle. Son bras brûle, le sang cherche à s’échapper malgré le pansement provisoire mis en place par l’ambulancière. Au départ, elle voulait simplement acheter de quoi faire un dahl de lentilles à son frère. Il lui fallait des lentilles corail, de la sauce coco et quelques œufs. Elle s’est retrouvée avec des escarpins bousillés et un trou dans son trench. Le monde devient fou, assurément. Il devait avoir quoi dans les caisses de ce petit magasin ? Quelques milliers de livres, tout au plus. Est-ce bien une raison pour tuer des gens ? Aizah a failli mourir pour qu’un excité puisse repartir avec trois milles livres. Elle gonfle les joues, Nadeem doit s’inquiéter en plus. Il faut qu’elle le prévienne et surtout, qu’elle lui demande de venir la chercher à l’hôpital. Elle espère ne pas y passer la nuit. Elle enfonce ses mains dans ses poches, cherchant désespérément son IPhone. Merde, il est dans son sac à main.

Un sourire étire ses lèvres quand elle voit arriver l’inspecteur Bridges. Le héros du soir. Ils seraient tous et toutes encore probablement coincés dans la supérette s’il n’avait pas mis ses talents à l’œuvre pour maîtriser l’individu. Elle tourne la tête vers les ambulanciers quand il précise sa pensée. « Oh ! Hé bien non, vous voyez… Je dois aller faire un séjour pas les urgences. » Aizah en soupire d’avance. Elle sait qu’elle va y passer des heures et des heures. Elle réclame son sac, il faut vraiment qu’elle prévienne son jumeau. Elle doit avoir une liste d’appels manqués longue comme le bras, sans compter les SMS et les quelques messages vocaux. Et son salut vient encore une fois de Ryan qui lui tend son bien avec un air ravi sur le visage. « Décidément, vous être mon sauveur ce soir. » Elle plaisante avant de s’emparer de son bien et d’y plonger la main pour en retirer son téléphone. Elle envoie un message à son frère, lui expliquant brièvement la situation qu’il a surement dû voir aux informations de toute façon. Ryan lui tend un panier rempli de victuailles et lui explique que cela vient de la gérante de boutique, pour le désagrément subi. Elle a failli mourir, elle ne dirait pas que c’est un désagrément. « Elle n’y est pour rien. Merci. » Ce n’est pas de sa faute, c’est de la faute de personne hormis celle de l’agresseur.

La remarque de l’inspecteur est on peut plus vraie. Leur rencontre s’est faite dans le cadre de l’enquête sur la mort de Pablo Alvarez, son ex-mari. Elle l’a aperçu à son enterrement Puis aujourd’hui. Alors, elle baisse un peu la tête dans une moue désolée. « Peut être que je porte la poisse. Je suis un chat noir. » Ou une mauvaise croyante, dirait son père. Elle ne peut pas être mauvaise, cela fait des années qu’elle a laissé son éducation religieuse derrière elle. Elle lève un sourcil à la proposition qu’il fait ensuite. Un demi-sourire creuse une fossette sur sa joue. « Ce serait avec plaisir mais pas ce soir. Je suis tâchée de sang, mes escarpins et mon trench sont bons pour la poubelle. J’ai rencard avec les urgences. » C’est dommage cela dit, la perspective d’aller boire un verre avec Ryan ne lui déplaisait pas. Elle laisse passer quelques secondes puis se décide à ouvrir la bouche. « Demain soir, 20 heures 30 ? The Bow Bar ? C’est un pub sur Victoria Street, prêt de Grassmarket Square. » Le rendez-vous est pris, Ryan s’éloigne et Aizah laisse les ambulanciers la conduire à l’hôpital.

***

Aizah est la première arrivée. Elle a meilleure mine que la veille. Elle porte une robe noire simple, par-dessus laquelle elle a mis un blazer noir surpiqué de coutures argentées assorties au bandeau qui retient ses cheveux. Elle se penche pour regarder à l’intérieur de l’établissement, il ne ressemble en rien à ceux qu’elle fréquente habituellement. Un coup d’œil à sa montre lui indique qu’elle est un peu en avance. Et puis Ryan est inspecteur, il a surement eu un imprévu de dernière minute. Ses talons claquent sur le carrelage du pub et les quelques clients présents se retournent pour l’observer avant de se plonger de nouveau dans leurs discussions. Aizah prends place à une table dans le fond de l’établissement, à l’abri des curieux et quand la serveuse arrive, elle commande une bière ambrée. Ce n’est pas son domaine de prédilection mais un peu de changement ne fait de mal à personne. Elle pioche une cacahuète dans le bol mis là exprès pour donner soif aux clients, elle lève la tête quand elle entend la cloche tinter.

Une main levée pour signaler sa présence, elle se redresse un peu alors que Ryan s’approche de la table, bien décidée à profiter de cette soirée pour se changer les idées. Une soirée bien loin de ses habitudes, elle se dit qu’elle est peut-être un peu trop habillée pour l’endroit choisi. « Bien le bonsoir, inspecteur. J’espère qu’il ne va rien nous arriver aujourd’hui. » Elle rigole un peu, tandis que l’employée pose devant elle une pinte énorme de la bière commandée.



Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
Ryan Bridges
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Don : Lorsqu'il se trouve sur le lieu d'un crime, il se retrouve transporté au moment des faits. Plus rapidement il sera sur place, et plus il pourra assister à la scène dans sa globalité tel un spectateur impuissant qui ne peut rien faire si ce n'est assister à la scène sans pouvoir intervenir. A contrario, plus le temps se sera écoulé entre le moment du meurtre et celui ou il se rend sur la scène de crime et moins il verra de choses. Si le meurtre s'est déroulé il y a plus de 72h, son don ne se déclenchera pas.

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Bang bang, I hit the ground - Ryan Empty Re: Bang bang, I hit the ground - Ryan

Dim 6 Aoû - 20:46
Bang bang, I hit the ground
   A la base, il était venu pour faire une petite course rapide : s’acheter des cigarettes et de la nourriture pour Shadow. S’il avait été superstitieux, il aurait pu s’imaginer que c’était un signe qu’on venait de lui envoyer et qu’il était temps pour lui d’arrêter définitivement de fumer. Heureusement, il n’était pas superstitieux, sans quoi il n’aurait pas de chat noir, pas plus qu’il n’était du genre à interpréter des signes dans les aléas de la vie. S’il ne s’attendait pas à se faire braquer, il s’attendait encore moins à tomber sur l’ex femme de Pablo Alvarez, qui faisait elle aussi ses courses dans cette petite supérette. Peut-être était-ce les circonstances, ou peut-être était-ce tout simplement sa manière à elle d’évacuer, mais il la trouvait différente. Il avait d’elle une image de femme froide, distante, mesurée et intelligente. Aujourd’hui, il découvrait une autre facette de sa personnalité et la trouva plus douce, plus souriante aussi et plus abordable. Ça lui avait donné envie d’en apprendre un peu plus sur elle. Ce n’était pas parce que le frère était un connard fini qu’elle était pareille. C’est pourquoi il lui avait proposé de prendre un verre, si elle le désirait. A quoi pensait-il en faisant pareille proposition ? A rien justement, c’était peut-être ça le problème, il agissait toujours à l’instinct, sous l’impulsion du moment. Il fut surprit de l’entendre se comparer à un chat noir qui portait malheur, cela ne cadrait définitivement pas avec la femme élégante et sûr d’elle qu’il avait croisé à deux reprises.

- Les chats noirs sont mes préférés, lui sourit-il en lui adressant un regard espiègle avant de poursuivre. J’en ai recueilli un il y a quelques années, quand je vivais encore à Londres. Tout le monde me disait qu’il était trop sauvage et que je ne pourrait rien en faire, qu’il se laisserait jamais approcher… y avait rien de plus faux. Il s’appelle Shadow

Tout ça pour dire qu’il ne croyait pas à ces mauvaises réputations qu’on leur attribuait, pas plus qu’il ne croyait une seule seconde au fait qu’une personne puisse porter la poisse. Mais quand une personne commençait à le croire, c’était effectivement comme si elle devenait un aimant à problèmes. Il n’avait cependant pas l’impression que Aizah se considérait réellement comme maudite mais il y avait quelque chose de triste en elle. Comme une croix à porter. Avait-il été déçu lorsqu’elle avait poliment décliné son invitation ? Ne nous voilons pas la face, bien sur qu’il l’avait été mais il s’était surtout senti un peu comme un imbécile de lui avoir fait une telle proposition. Tout d’abord elle avait été blessé, elle devait se rendre aux urgences, après quoi, elle devait effectivement avoir bien hâte de rentrer chez elle pour retirer ses vêtements tachés de sang. Oui décidément, il n’avait vraiment pas été très malin en lui faisant cette proposition. Et puis, lui revint en mémoire ce qu’il s’était pensé en la voyant pour la première fois dans cette boutique de luxe. Comment une femme comme elle, avait pu poser le regard sur un type comme Alvarez ? Non pas que le défunt flic n’était pas quelqu’un de bien, du moins de ce qu’il en savait et encore ça se discutait, mais ils appartenaient à deux mondes différents. Elle était bien trop classe pour traîner avec un simple flic. Et lui, il était exactement comme Alvarez : un simple flic. Il lui avait adressé un sourire malgré son refus et avait posé une main amicale sur son avant-bras

- Prenez soin de vous, lui avait-il dit avant de quitter l’ambulance.

Alors qu’il commençait à partir, il entendit sa voix résonner à nouveau. « Demain soir, 20h30 ? ». Surprit et doutant un peu qu’elle puisse s’adresser à lui, il s’arrêta et jeta un regard par-dessus de son épaule. Encouragée, Aizah poursuivit, lui donnant un lieu et une adresse. Il ne connaissait pas mais ce n’était pas un problème.

- Je trouverais, lui assura-t-il dans un sourire, avant de se fondre dans la foule pour regagner sa moto et rentrer enfin chez lui… le sourire aux lèvres.

***

20h50.
La ponctualité n’avait jamais été son truc, parce qu’il y avait toujours un imprévu de dernière minute et que bien souvent son boulot en était la cause. Combien de fois n’avait-il pas été obligé d’annuler à la dernière minute ? Un peu trop souvent pour en tenir le compte s’il voulait être tout à fait honnête. Amy avait eut plus d’une occasion de le lui reprocher. Au début, elle se montrait conciliante mais au fil des années, beaucoup moins. Alors certes, il n’avait "que" 20 minutes de retard mais, c’était déjà 20 minutes de trop. Particulièrement pour un premier rendez-vous.
Alors qu’il franchissait la porte du bar, il fut surprit par l’ambiance qui y régnait et le décors des lieux. L’atmosphère qui en émanait était plutôt agréable, les gens qui s’installaient là étaient, soit des touristes, soit des habitués, la clientèle en tout cas, de ce qu’il pouvait en voir, était agréable et clairement là pour se détendre. La décoration faisait un peu américaine avec ses photos personnelles en noir et blanc qui étaient encadrés et accrochés sur le mur situé entre le bar et les toilettes. Une légère odeur de tabac s’élevait dans la pièce tandis qu’un vieux rock était diffusé en sourdine. Alors que son regard balayait la pièce, ses yeux s’agrandirent de surprise en réalisant que dans un coin de la pièce se trouvait un flipper abandonné qui attendait juste qu’on s’intéresse un peu à lui. Ça lui rappelait de vieux souvenirs avec son frère, qui bien entendu ne le laissait jamais gagner. Ça le fichait toujours en rogne mais il se vengeait en lui foutant à chaque fois une bonne branlée aux fléchettes. Un sourire amusé apparu sur ses lèvres en songeant à ses souvenirs qui dataient d’une autre époque… A quel moment son frère et lui avaient-ils cessés d’être aussi proche ? Il faudrait qu’il l’appelle un de ces quatre… Il fut tiré de ses pensées en apercevant une main qui s’était discrètement manifestée pour signaler sa présence. Abandonnant le flipper sans regret, il se dirigea vers la jeune femme qui était tout simplement à couper le souffle ce soir et qui avait pris place à une table qui se tenait un peu en retrait.

- Une Guinness commanda-t-il en prenant place à son tour, alors que la serveuse déposait la bière de la jeune femme devant elle.

Cette dernière sourit avant de s’éclipser, laissant les deux consommateurs entre eux. Ce fut Aizah qui prit la parole en premier. Les mains jointes devant lui, Ryan afficha un petit sourire amusé avant de lui répondre. Il aimait bien l’entendre rire, c’était un petit rire discret, joyeux et sincère qu’il était plaisant d’entendre résonner.

- Ryan. Je n’suis que Ryan ce soir.

Pas Inspecteur, ni Mr Bridges, juste Ryan.

- Et puisqu’on en est au familiarité, ça vous dérange si on se tutoie ?


Il préférait le tutoiement car le vouvoiement était un peu trop formel mais il ferait comme elle le souhaiterait. Un sourire s’afficha sur son visage lorsqu’elle lui confirma qu’elle préférait elle aussi qu’ils passent au tutoiement

- Ben il peut s’passer des trucs, mais uniquement des trucs sympas, c’est d’ailleurs pour ça qu’on est là, pour exorciser nos rencontres poisseuses, lui rappela-t-il. Alors,… à un nouveau départ, lui proposa-t-il de trinquer en levant sa bière dès qu’on lui eut servi la sienne. Désolé pour le retard, s’excusa-t-il sans pour autant entrer dans les détails. Tu as meilleure mine. Comment te sens-tu ? Tu as pu dormir un peu hier ?

Se faire braquer et tirer dessus ça laissait des traces mais la jeune femme semblait avoir laissé ça derrière elle, ce qui dénotait une certaine force de caractère. Mais il ne comptait pas s’attarder sur tout ça, ce soir il voulait juste se vider un peu la tête et s'amuser un peu, et pour se faire, la compagnie d’Aizah semblait tout attitrée.

- J’connaissais pas cet endroit, merci pour l’adresse. C’est amusant mais, j’t’imaginais pas fréquenter ce genre de lieu, vous êtes pleine de surprise Mme Zaman. Alors, raconte-moi tout. Qui est Aizah Zaman ?





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Mer 20 Sep - 10:56
Bang bang, I hit the ground
Le plat de lentilles qu’elle espérait cuisiner pour son frère a tourné court. Enfin, il a failli lui coûter bien plus qu’une poignée de livres. La balle l’a simplement effleurée mais si elle avait été tirée quelques centimètres plus à gauche, Aizah ne serait pas là, assise sur ce brancard à papoter avec un inspecteur de police. Celui là même qui est venu lui poser tout un tas de questions sur la mort de Pablo. Mort pour laquelle elle s’est sentie coupable quelques temps mais aussi, dans laquelle elle n’a aucune implication. Le temps est passé et, avant de se retrouver de l’autre côté du canon d’une arme à feu, elle n’y pensait plus vraiment. Finalement, on est pas grand-chose. La vie ne tient qu’à un fil et pour le moment, Aizah a encore du mal à réaliser que la sienne aurait pu prendre fin sur le sol poisseux d’une supérette de quartier. Peut être que demain, elle se mettra à pleurer comme une madeleine devant le miroir de sa salle de bain ou qu’elle y regardera à deux fois avant de mettre le pied dehors. Quoi que, ce n’est pas le genre de la maison. Aizah ne pleure pas et il n’est pas dans son tempérament de laisser la peur prendre le pas sur le reste. Il y a donc de fortes chances que cela ne reste qu’un évènement anecdotique dans son existence.

Quand Ryan renchérit sur les chats noirs, Aizah pense à Mowgli. Son chat, la petite chose rachitique qu’elle a retrouvée dans les poubelles de son ancien appartement. Depuis, ils cohabitent plus ou moins sereinement. Elle doit avouer que, le soir, les ronrons réguliers de l’animal sont apaisants. « Oh… J’en ai recueilli un aussi il y a quelques mois. La pauvre bête était affamée, planquée sous un conteneur à poubelles. Il s’appelle Mowgli. » D’habitude, elle sympathise avec les hommes autour d’un cocktail dans un bar chic, pas en papotant boules de poil sur le brancard d’une ambulance. Il l’invite et elle se voit bien obligée de refuser. Pas qu’elle n’en ait pas envie, loin de là. Mais Nadeem l’attends chez elle, et elle doit se faire recoudre. C’est pas grand-chose mais tout de même. « Vous aussi. » Elle ne sait pas tellement de quoi sera faite la soirée de l’inspecteur Bridges. Probablement de longues heures à constituer un rapport sur ce qu’il a fait et pourquoi il l’a fait. Il descend de l’ambulance et les portes se referment sur sa silhouette, après qu’ils aient convenus d’un rendez vous pour le soir suivant.

***

Un index manucuré frappe le bois de la table alors que son autre main tourne vers elle le cadran de sa montre. Dix huit minutes. Le talon de son escarpin bat la mesure sous la table. La patience n’est pas l’une de ses vertus. Si dans dix minutes il n’est pas là, elle rentrera chez elle. Le bar qu’elle a proposé n’est absolument pas de ceux qu’elle a l’habitude de fréquenter. Elle sent bien le regard de quelques clients, habitués eux, se poser sur elle à intervalles plus ou moins réguliers. Quand la serveuse approche, elle commande tout de même une pinte de bière parce que les cacahuètes lui ont donné soif. Et finalement, après un dernier coup d’oeil à la porte, Ryan semble s’être décidé à pointer le bout de son nez. Aizah agite un peu la main pour se signaler et, suivant son regard, avise un flipper dans un coin de la pièce. Elle n’y avait pas fait attention jusque là. Tandis que la serveuse revient pour apporter sa boisson, il en profite pour commander une Guinness. C’est étrange mais Aizah se dit que cela va bien avec le personnage. Il dénote bien moins qu’elle, avec son blazer argenté et ses escarpins. « Très bien, alors je ne suis qu’Aizah. » Elle ne veut pas être la demoiselle en détresse d’hier soir ou pire, la sœur de l’avocat le moins aimé des forces de l’ordre intègres de cette ville. Elle adore être la sœur de son frère et elle est souvent fière de lui. Tout le temps, en fait. Mais ce soir, elle aimerait retrouver un peu de son individualité.

Il lève sa bière aux nouveaux départs et elle l’imite, un sourire se dessinant sur son visage. Une troisième rencontre, loin des morts, des enquêtes et des coups de feu. Elle trempe ses lèvres dans la mousse, essuyant du revers du pouce la moustache que celle ci a laissé sur son visage. Sur le noir de son rouge à lèvres, assorti à la robe. « J’ai bien cru que tu allais me poser un lapin, j’aurais été terriblement vexée. Mais tu es pardonné. Le monde ne peut pas attendre d’être sauvé. » Le ton est celui de la plaisanterie. Dans ses oreilles, elle entends le tintement disparate des cloches du bonheur ambiant. C’est agréable. « Je me sens bien, ça va. Il en faut plus pour m’abattre. Je vais écoper d’une blessure de guerre mais je m’en sors bien, je pense. » Son bras tire un peu, il y a quelques points de suture et elle devra faire attention à ne pas trop forcer dessus les quinze prochains jours. Baissant un peu son blazer, dévoilant dessous une robe à manches courtes et un peu plus bas, le pansement qui barre sa peau brune. Elle hausse les épaules, remettant sa veste en place. Elle ne désire pas parler de cela ce soir. C’est passé, fort heureusement.

Aizah porte une nouvelle fois la bière à ses lèvres dans la question qu’il lui pose est un peu plus personnelle. Qui est-elle ? Bonne question. La sœur de Nadeem semble la réponse de la plus juste. Maman la présentait comme cela. Nadeem et sa sœur, Aizah. Jamais, Aizah et son frère Nadeem. Mais elle aimerait éviter de lancer son jumeau dans la conversation. Elle va également éviter d’évoquer sa liaison avec Porter, de toute façon il est en Europe de l’Est. Cela ne regarde pas Ryan et ils ne feraient pas bon ménage. Cela se terminerait en tuerie ou en arrestation et elle ne souhaite ni l’un ni l’autre. Finalement, boire un verre avec un policier peut s’avérer bien plus périlleux que d’aller faire ses courses. « Je connaissais de nom, je découvre avec toi. Et non, ce n’est pas du tout le genre de bars que je fréquente. Je préfère les vodkas martinis à la bière, pour être honnête même si celle ci est bonne, je dois le reconnaître. Cela est une très bonne question. Je dirais que je suis juste une fille de Londres qui a ouvert une boutique de cosmétiques sur Prince Street. J’aime cuisiner et danser, aussi. Quoi d’autre... » Elle fronce les sourcils pour essayer de trouver une description qui colle plus ou moins à ce qu’elle est . Ou à ce qu’elle pense être. « Mes barfis sont délicieux. » Elle se penche un peu, les doigts croisés sur la table, la tête un peu penchée. « Je te retourne la question. Qui est Ryan Bridges ? »



Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
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Bang bang, I hit the ground - Ryan Empty Re: Bang bang, I hit the ground - Ryan

Dim 22 Oct - 19:14
Bang bang, I hit the ground
   Il y avait du monde dans le bar, c’était le début de soirée et l’endroit battait déjà son plein. Un brouhaha de discussion et d’échanges s’élevait dans un bruit de fond tandis qu’une agréable odeur de tabac flottait dans les airs, lui rappelant qu’il n’avait rien fumé depuis quelques heures déjà. Tirant son paquet de la poche intérieur de sa veste, il en proposa une à Aizah. Il ignorait si elle fumait mais auquel cas, il serait rapidement fixé. Un sourire s’étira sur ses lèvres lorsqu’elle évoqua son retard. Il n’avait aucune véritable excuse et encore moins celle de sauver le monde, la vérité était simplement qu’il lui avait fallut une heure pour savoir quoi mettre. Ryan n’était pas du genre à prendre soin de son apparence, et quand il allait travailler, il prenait généralement ce qui lui tombait sous la main, mais cette fois, c’était un peu différent, il avait rendez-vous avec une femme qui avait une certaine classe. Alors certes, perdre une heure à se demander ce qu’il allait mettre pour finalement jeter son dévolu sur une chemise noir et son blouson en cuire, n’avait absolument rien de bien recherché. C’était d’autant plus flagrant quand il voyait les efforts qu’elle avait fait de son côté.

- J’aurais été le premier à le regretter si je t’avais posé un lapin. Tu es très belle


Et c’était un fait, elle était magnifique. C’était le genre de chose qu’il avait pu remarquer dès leur première rencontre. Ryan était beaucoup de chose, mais il n’était pas aveugle. Aizah était déjà le genre de femme qui ne passait pas inaperçue, le genre de femme inaccessible pour les types comme lui, du moins, c’est ce qu’il pensait. Passant les raisons de son retard sous silence, sa commande fut déposée au moment même où un nuage de fumé s’échappa de ses lèvres. Après avoir trinqué, il s’inquiéta de savoir comment elle allait. Après tout, ils avaient vécus tous deux une aventure dont l’un comme l’autre se seraient bien passé. C’était probablement encore plus vrai pour Aizah qui avait malheureusement été blessé dans cette histoire. Heureusement, dans son malheur, elle s’en tirait bien car la balle n’avait fait que l’effleurer. En la voyant ainsi, si belle et souriante, nulle n’aurait pu deviner ce qu’elle avait traversé la veille. Elle était forte et resplendissante. Il l’observa glisser son blazer pour y dévoiler la peau nue et dorée de ses bras, laissant apparaître un pansement assez important d’un blanc immaculé, avant de remonter sa veste pour le faire disparaître de sa vue.

- On dit des cicatrices qu’elles sont la pour nous rappeler qu’on a survécu à nos blessures, qu’on est toujours là.


Des cicatrices, on en portait tous, ça ne rendait pas le corps plus imparfait, au contraire. Quand on prenait le temps d’y réfléchir un peu, le corps s’avérait être une machine incroyable, capable de cicatriser à chaque fois que l’on se blessait. Son regard glissa de son bras, désormais dissimulé derrière le tissu de sa veste, à ses yeux d’un brun profond qui laissait transparaître une certaine force. S’y reflétait incontestablement ce désir d’aller de l’avant plutôt que de s’apitoyer sur son sort et ce qui fut. Un avis qu’il partageait mais surtout une force de caractère qui lui donnait davantage encore envie de la connaître. Lorsqu’il lui demanda de lui parler d’elle, il nota avec un amusement certain qu’elle n’était pas très douée à cet exercice. Etait-ce un choix délibéré de ne pas se dévoiler totalement ou une forme de maladresse ? Il ne dirait pas d’elle qu’Aizah était une femme timide ou introvertie, mais elle n’était pas pour autant volubile ou du style à se dévoiler dès le premier soir. Elle se contenait, oui, c’était certain, mais en même temps, il sentait qu’elle ne savait pas parler d’elle parce que ce n’était tout simplement pas dans sa nature. Sans grande surprise, il apprit malgré tout qu’elle n’était pas habituée à ce genre de lieu. Il était effectivement indéniable que les vodkas martinis dans un club select, lui convenait bien mieux que ce genre de lieu.

- C’est bien aussi de sortir de ses habitudes,
lui fit-il remarquer avec amusement

Et jusqu’ici, ça n’avait pas l’air de lui déplaire. Ses sourcils se froncèrent légèrement lorsqu’elle évoqua ses talents de cuisinières. Non pas qu’il en doutait, il la croyait même sur parole mais il n’avait jamais goûté de plats indiens alors en toute franchise, il ne voyait absolument pas à quoi cela pouvait ressembler. Etait-ce un plat à base de Riz et de curry ?

- Tes barfis ? Questionna-t-il

Inutile de préciser qu’il ne savait absolument pas ce que c’était, cela pouvait se lire sur son visage et cela ne manqua d’ailleurs pas d’amuser la femme qui lui faisait face. Une femme qui après avoir éclairé sa lanterne et rendu moins bête pour la soirée, ne tarda pas à lui retourner malicieusement la question qu’il venait de lui poser. Lâchant un soupir, non pas d’exaspération mais plutôt d’amusement, il leva un regard sur elle puis il but une gorgée de sa bière et après avoir posé son verre il répondit de sa voix rauque

- Un pur produit irlandais. Ma mère s’est installée à Glasgow quand j’étais gosse. Avec mon frère on trainait beaucoup et on aurait pu mal tourner si elle n’avait pas rencontré un flic, qui a fini par devenir mon beau-père. Je l’aimais bien mais comme mon frère voyait en lui un remplaçant de notre père ben j’ai fais comme mon frère et je leur en ai fait un peu voir de toutes les couleurs. Au final, il a eut plus d’influence sur moi qu’on aurait pu le penser, c’était un type bien. Sinon pour ma part j’ai deux enfants. Une fille qui est sage-femme ici à Edimbourg et un fils qui fait encore des études. J’ai pas était un père très présent malgré tout, je suis très proche de ma fille, mais j’imagine que c’est le cas de tous les pères. Elle aussi est maman, elle a un petit garçon qui va sur ses deux ans. Sinon quoi d’autre. J’ai un chat mais ça tu le sais déjà, et ça fera bientôt un an que je suis installé ici. Voilà on peut dire que j’ai fais le tour. Ah non, je suis plutôt doué au flipper… quand mon frère n’est pas dans les environs, reconnut-il sans grand enthousiasme. Ça te dis une partie ? Le perdant offre une tournée au gagnant, lui proposa-t-il




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Don : Aizah est une empathe. A l'inverse de son jumeau, elle ressent essentiellement le bonheur des autres et toutes les émotions positives qui en découlent

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Mar 7 Nov - 14:42
Bang bang, I hit the ground
Son regard balaie les environs à la remarque de Ryan qui a le mérite de la faire sourire. Aizah est bien trop apprêtée pour ce genre d’établissement. C’est un pub, tout ce qu’il y a de plus classique. Ici, elle ne trouvera pas de vodka-martini, de Cosmopolitain ou de Bloody Mary mais une multitude de bières ainsi que les cacahuètes qui vont avec. Elle sort un peu de sa zone de confort mais elle doit avouer que cela lui fait du bien, surtout après les évènements de la veille. Ryan ouvre le pan de sa veste en cuir pour en extirper un paquet de cigarettes et le lui tendre. Il fut un temps où elle avait arrêté de fumer mais ce temps est révolu. Elle attrape donc un bâton entre deux doigts parfaitement manucurés, les ongles enduits de son habituel vernis noir. « Tu ne l’aurais pas su, si tu m’avais posé un lapin. » Elle ponctue sa phrase d’un sourire entendu et, imitant le lieutenant qui lui fait face, elle glisse sa cigarette entre ses lèvres et se penche un peu au-dessus de la table pour permettre à la flamme du briquet de Ryan de l’enflammer.

Elle était en train de remonter la manche de sa veste quand le serveur amena la commande à Ryan. Aizah grimace un peu quand le tissu frotte le pansement encore neuf mais cela ne dure pas bien longtemps. Finalement, il y a plus de peur que de mal. Si le braqueur avait su viser, elle ne se tiendrait probablement pas là, dans ce pub pittoresque à partager une cigarette et une bière avec un homme. Il a d’ailleurs une formulation très juste sur les cicatrices, quelque chose qui rappelle un peu l’adage qui veut que ce qui ne nous tue pas nous renforce. « Je partage ton point de vue. Alors on devrait trinquer aux cicatrices. A celles que nous avons et celles que nous aurons. » Elle lève sa bière, déjà bien entamée comparée à celle de son vis-à-vis.

La question qu’il lui pose la désarçonne un peu. Elle n’a pas l’habitude qu’on lui demande qui elle est, surtout d’une manière si frontale. Pourtant, elle se prête à l’expérience du mieux qu’elle peut. Aizah se définit surtout comme une bonne cuisinière bien que cela soit un peu réducteur. Elle aurait pu parler de ses affaires qui marchent bien et de son talent pour la danse. Du quartier de Londres qui l’a vue naître et grandir, aussi. Quoi que, non. Aizah n’est assurément pas une femme qui parle d’elle, encore moins lors du premier rendez-vous. Et puis elle n’ose pas, parce que Nadeem baigne dans des affaires pas forcément très légales et l’homme en face est un membre des forces de l’ordre. Elle est finalement contente que, ce qu’il retienne, ce soit le nom de sa pâtisserie favorite. «C’est un dessert. Il faut faire réduire du lait concentré avec du sucre jusqu’à ce que ça fasse une pâte qui faut laisser refroidir. Ensuite, on peut l’aromatiser comme on le souhaite. Je te ferai gouter. » Elle a la fâcheuse tendance à tout soigner avec une boite de barfis. Les petits bobos de son frère quand ils étaient jeunes, les plus gros maintenant. Elle en fait vraiment à tout bout de champ, en apporter à Ryan n’est qu’une raison supplémentaire pour en cuisiner.

Aizah retourne ensuite la question à Ryan, qui se montre bien plus bavard qu’elle. Il lui raconte presque tout, lui apprends qu’il a déjà deux grands enfants dont une fille qui est sage-femme ici même. Elle a un moment d’arrêt quand il annonce qu’il se sent plus proche de sa fille que de son fils mais que cela doit être le cas de tous les pères. Là non plus, elle ne peut pas lui donner tort. Aizah s’est toujours sentie plus en phase avec Anwar qu’avec Shahnaz, à la différence de son jumeau. « J’imagine, oui… » Pensive, elle trempe ses lèvres dans sa boisson tout en écoutant Ryan finir son récit sur son chat et son aptitude au flipper. Le regard d’Aizah dérive sur l’objet en question avant de revenir sur le lieutenant. « Avec mon frère, on jouait aux dominos. On les triait par couleur puis on les alignait en les mettant debout. Je suis plutôt douée quand il n’est pas dans les parages. » Et c’est sans compter sur la belle fille de ce dernier, Moïra, qui va finir par les rétamer avant d’atteindre l’âge de dix ans.

Adossée à sa chaise, les bras croisés, elle considère l’offre. Le flipper. Elle n’a jamais vraiment joué au flipper. Elle fouille dans son sac à la recherche de quelques pièces puis se lève. « Allez viens, je paie la première partie. » Le jeu est prêt de leur table et elle n’a pas un grand bout à faire pour s’y rendre. Elle insère les pièces dans le monnayeur et attends que Ryan la rejoigne. « Je n’ai pas beaucoup joué au flipper, sois indulgent s’il te plait. » Elle rigole un peu avant de tirer sur le lanceur qui expédie une balle argentée qu’elle s’efforce de maintenir sur le plateau de jeu à l’aide des boutons sur les côtés. Concentrée, elle n’entend que les chants joyeux de l’appareil qu’elle malmène et des cloches dans ses oreilles. Finalement, après une lutte qu’elle pensait acharnée, la balle finit par tomber et le compteur affiche à peine deux milles points. « Même moi je sais que c’est un score médiocre. » Puis, elle pivote sur ses talons pour laisser la place à Ryan.



Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
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Don : Lorsqu'il se trouve sur le lieu d'un crime, il se retrouve transporté au moment des faits. Plus rapidement il sera sur place, et plus il pourra assister à la scène dans sa globalité tel un spectateur impuissant qui ne peut rien faire si ce n'est assister à la scène sans pouvoir intervenir. A contrario, plus le temps se sera écoulé entre le moment du meurtre et celui ou il se rend sur la scène de crime et moins il verra de choses. Si le meurtre s'est déroulé il y a plus de 72h, son don ne se déclenchera pas.

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Bang bang, I hit the ground - Ryan Empty Re: Bang bang, I hit the ground - Ryan

Dim 14 Jan - 22:24
Bang bang, I hit the ground
   La remarque d’Aizah ne manqua pas de le faire sourire et de l’amuser. Il n’y avait absolument rien à répondre à cela. S’il n’était pas venu, et qu’il ait été obligé de lui poser un lapin, il n’aurait effectivement pas pu voir ce qu’il aurait raté ni à quel point elle était belle, mais cela ne voulait pas dire pour autant qu’il ne pouvait pas le deviner ou qu’il n’aurait pas eut de regret. Après avoir trinqué à leurs cicatrices respectives, passé et futur, vint le moment où ils commencèrent à échanger sur qui ils étaient. Aizah se montra très avare en confidence contrairement à lui malgré tout, ce qu’il retint d’elle était en rapport avec sa spécialité culinaire qu’elle lui proposa de lui faire goûter.

- ça veut dire qu’on va se revoir ?
Lui demanda-t-il un petit sourire goguenard aux lèvres

Cette perspective était très loin de lui déplaire, il fallait bien le reconnaître. Prenant sa bière avec lui, le couple, qui n’en n’était pas un, se dirigea vers le flipper et Ryan laissa Aizah payer la première partie, selon sa volonté. A une époque, il n’aurait jamais accepté qu’une femme paye pour lui, surtout dans un bar, mais les époques changent, les mentalités évoluent, et lui aussi. S’il restait très attaché au fait que c’était à lui de subvenir aux besoins de sa famille, il n’était pas non plus obtus et n’avait jamais été offusqué qu’Amy gagne plus que lui au tout début de leur relation, quand ils n’étaient encore que des gosses insouciants qui venaient d’être parent. Alors qu’une femme souhaite payer la première partie de flipper, il n’allait certainement pas la contredire.
Sa bière en main, debout à ses côtés, il observa sa compagne de la soirée se lancer dans une première partie qui se termina presque aussi vite qu’elle commença, à sa grande surprise. Quand elle lui avait confié quelques minutes plus tôt qu’elle n’avait que très peu joué et qu’elle demandait son indulgence, il avait cru sur le moment que c’était de la fausse modestie sauf que ça n’en n’était pas du tout. Aizah n’était clairement pas le genre de femme à fréquenter ce type d’endroit et encore moins à jouer au flipper. Mais peut-être n’avait-elle pas toujours été ainsi, peut-être s’était-elle construite seule et fait sa fortune sans rien devoir à personne te dans ce cas, elle aurait très bien pu fréquenter ce genre de lieu dans sa prime jeunesse. Toutefois, même si c’était le cas, Aizah était d’origine indienne, et les pères que leur génération avait eut, n’étaient pas de ceux à laisser leur filles traîner dans les bars, encore moins pour jouer au flipper. Donc oui, finalement, et après l’avoir vu à l’oeuvre, il voulait bien la croire quand elle disait qu’elle n’avait pas beaucoup joué au flipper dans sa vie. Cela étant, le résultat était bien en-deça de ce qu’il s’était imaginé.

- Médiocre ? C’est un euphémisme,
la taquina-t-il. Nan désolé, je peux jouer contre toi, y a strictement rien à défier. J’vais d’abord t’apprendre à jouer, décréta-t-il en posant sa bière sur une table à coté de lui, ensuite on verra. Viens là !

Se reculant, il lui fit signe de reprendre place, tout en la guidant devant lui avec douceur après lui avoir prit la main droite dans la sienne. Une fois qu’elle se retrouva face au flipper, il se décala et se mit sur le coté.

- Bon pour commencer je vais t’expliquer tous les éléments qui composent un flippers et qui ne sont pas là uniquement pour faire joli. Si tu t’y prends bien, certains d’entre eux peuvent rapporter un max de points. Prête ? Bon, pour commencer
, fit-il en désignant un élément rond et lumineux en forme de champignon, ceci est un bumper, ils sont juste là pour repousser la bille. Les slingshots là, ont la même fonction, sauf qu’eux sont rectilignes. Ça, désigna-t-il de son doigt, ce sont des rampes et ça peut rapporter un max de points….

Ryan lui expliqua ainsi comment fonctionnait un flipper, les subtilités de certains éléments, ceux qu’il fallait viser et ceux qu’il était préférable d’éviter. Ensuite, ils éjectèrent une nouvelle bille dans le jeu, juste pour pratiquer. Afin de mieux la guider, il se plaça derrière elle, sans pour autant la coller et guida ses mains sur les deux cotés du flipper, là où se trouvait les boutons sur lesquels il fallait faire pression pour que les battants se lèvent et frappent la balle. En fonction de la portée que l’on visait, il fallait frapper la bille avec plus au moins de précision à l’aide de petits coups et parfois avec plus de force. Lorsque l’on débutait au flipper, on avait tendance à s’acharner sur les boutons de peur de perdre la bille, et Aizah n’avait pas fait exception à la règle. Une erreur de débutant. Si la théorie fut rapidement assimilée par la belle indienne, la mise en pratique fut un peu plus longue, mais doucement, après quelques parties, le score de la belle fut assez acceptable pour qu’il songe à la défier un peu.
Se plaçant à son tour derrière la machine, une autre cigarette coincée entre les lèvres, il commença à jouer, mais dès qu’il réalisa que son score devenait un peu trop élevé, s’arrangeait pour perdre la main et céder sa place à celle qui l’accompagnait. Alors qu’il cédait sa place, un homme, de forte corpulence et à la barbe grise broussailleuse vint vers eux la mine réjouit. Il portait la casquette d’une équipe de sport locale que Ryan ne connaissait pas et qui accentuait la bonhomie de l’homme qui se présenta à eux.

- Ah mais ça fait longtemps que plus personne ne s’intéressait à lui, au point même que je commençais à m’résoudre à le retirer. Et croyez-moi cette seule idée était un véritable crève-coeur !Ça m’fait plaisir de voir qu’il y a encore des amateurs. Andy, fit-il en tendant sa main, je suis le patron de cet établissement.

- Ryan, se présenta-t-il à son tour en serrant la main tendue, et elle s'est Aizah. Content de lui avoir donné un petit sursis alors

- Et moi donc ! Vous voyez ce score là-haut ? C’était le mien. Et ouais, fit-il pas peu fier face au sifflement admiratif de Ryan. Vous êtes de passage ? C’est pas la pleine saison mais il y a des touristes toute l’année et comme je ne vous ai encore jamais ici

- Non, on est du coin mais c’est la première fois qu’on vient ici

- Et pas la dernière j’espère, ne serait-ce que pour lui, fit-il en désignant le flipper

- Et bien dans ce cas on n’aura pas d’aut'e choix que d'revenir,
répondit Ryan en jetant un regard complice sur Aizah. Vous voulez faire une partie ?

- Ah ben ça s’rait pas de refus. Peut-être toute à l’heure, en attendant j’vous offre une tournée, la même chose ! Fit-il en les désignant à la serveuse, et tu l’mettras sur mon compte. Ryan, Aizah, j’vous revois plus tard, profitez bien de la soirée

- Il est sympa, j’l’aime bien. J’crois que j’vais venir plus souvent.


Reprenant leur place, ils levèrent leurs nouvelles bières qui s’entrechoquèrent légèrement avant de porter le goulot de la bouteille à leurs lèvres. Dès qu’Aizah se détendait et se sentait en confiance, elle se montrait plus ouverte et accessible. C’était une femme à la compagnie agréable et qu’il appréciait apprendre à connaître. Qui plus est, elle ne manquait pas d’humour. Alors qu’ils riaient à une de ses boutades, Ryan la fixa tout en buvant une nouvelle gorgée de sa bière avant de la reposer devant lui.

- J’ai pas beaucoup connu Pablo mais vous êtes très différents…. Si tu ne souhaites pas en parler on change de sujet mais, j’suis quand même intrigué, comment vous vous êtes rencontrés ?








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Bang bang, I hit the ground - Ryan Empty Re: Bang bang, I hit the ground - Ryan

Mar 23 Jan - 10:03
Bang bang, I hit the ground
C’est un fait indéniable. S’il lui avait posé un lapin, il n’aurait jamais vu la robe qu’elle a enfilé pour leur rendez-vous. Parce qu’il est nécessaire d’appeler un chat, un chat. Ce soir, Aizah et Ryan se sont donnés rendez-vous pour échanger une bière et quelques balles de flipper après la mésaventure qu’ils ont subie à la supérette. Son frère ferait probablement des bonds en apprenant qu’elle fréquente de nouveau un membre des forces de l’ordre. Elle a été mariée à l’un d’eux, il y a quelques années et bien avant que son jumeau ne commence à bosser pour un réseau de trafiquants. Comme si c’était la première chose qu’elle annonçait au moment de se présenter. Et puis, elle n’en est pas encore à épouser qui que ce soit. Il y a d’ailleurs plus aucune chance qu’elle se laisse passer la bague au doigt. Une fois, cela lui a suffi. Elle repousse Nadeem dans un petit coin de son esprit et se concentre sur la remarque de Ryan, qui lui arrache un sourire en coin. Visiblement, ce qu’elle vient de dire n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. « Cela peut vouloir dire qu’on va se revoir, oui. » La compagnie de l’inspecteur de police est loin d’être désagréable. Il n’est pas semblable aux hommes qu’elle côtoie habituellement mais ce n’est pas pour cela qu’elle n’apprécie pas.

Ils attrapent leurs boissons respectives pour se diriger vers un flipper libre. Dire qu’Aizah n’a pas l’habitude de ce genre de bar est un euphémisme. Elle est plus familière des bars d’ambiance et autres établissements où la simple idée de commander de la bière ferait grimacer les serveurs. Elle s’approche de la machine et paie la première partie. Elle se concentre, fait réellement du mieux qu’elle peut pour ne pas paraître ridicule mais c’est peine perdue. Elle a eu beau appuyer de tout son cœur sur les boutons, la balle a fini sa course dans les entrailles du flipper et un son annonçant sa défaite s’en est échappé. Elle lève un regard un peu boudeur quand il affirme que son score est vraiment, mais alors vraiment, tout pourri. « C’est si mauvais que ça ? Pour tout avouer, si j’ai touché à un flipper trois fois dans ma vie c’est bien tout. » C’est alors qu’il annonce, sans lui laisser le temps de réfléchir à la question, qu’il va lui apprendre à jouer afin d’avoir une adversaire à défier. « Je vais m’entraîner et la prochaine fois, c’est moi qui te donnerai une leçon. » Aizah le laisse lui attraper la main et se replace devant le jeu, Ryan en professeur sur le côté.

« Prête. » Dit-elle, en se redressant fièrement. Elle sent les regards des autres clients du bar glisser sur son dos, mais elle choisit de ne rien en avoir à faire. Attentivement, elle écoute et surtout, elle observe. Le bumper, les slingshots et les rampes. Ce qui est sûr, c’est que demain elle aura déjà tout oublié. « Donc si j’envoie la bille dans ce bidule et que ça rebondit sur ce truc pour glisser là, ça fait un max de points ? » Du doigt, elle a aussi imité le parcours idéal que devrait prendre la petite sphère métallique. « Mais je pense qu’il y a quand même beaucoup de chance la dedans… Une fois que la bille est lancée on est plus trop responsable de la trajectoire qu’elle prends. » Et ce n’est pas les deux petites barres en métal qui allaient changer la donne. C’est un peu comme la vie. Une fois prise dedans, Aizah a parfois l’impression de ne pas pouvoir en maîtriser la direction. Elle s’est laissée embarquer dans une liaison qui l’a dépassée plus d’une fois et sur laquelle elle n’avait aucune forme d’emprise. Elle a longtemps été la balle propulsée contre le bumper. Un air mélancolique passe fugacement sur son visage tandis, qu’après la théorie, elle s’essaye à la pratique. Les deux ou trois premières parties sont laborieuses. Puis son score s’améliore. Petit à petit, le son de fin de partie devient de plus en plus joyeux et Ryan finit par la défier. « Hum… Je suis sûre que tu viens de faire exprès de perdre. C’est vexant. » Aizah prends une moue faussement courroucée tandis qu’il lui redonne le flipper pour la énième fois.

Aizah s’apprête à lancer la balle quand une voix dans son dos la fait sursauter. Elle lâche le propulseur et se retourne. Elle est face à un homme à la carrure imposante, la barbe grise qui mange toute la partie inférieure de son visage. Il portait une casquette de l’équipe de foot de la ville, sûrement un fervent supporter. Les deux hommes se mettent à converser, Ryan n’est pas si bourru qu’il le paraît. « Oui, on reviendra. » Elle réponds machinalement, même si elle préférerait choisir un établissement plus cosy si d’aventures il y a une prochaine fois. « C’est vrai qu’il a l’air sympathique. » Du regard, elle suit l’homme qui retourne derrière son comptoir. Dans les lieux qu’elle a l’habitude de fréquenter, il est rare que le patron vienne déranger ses clients. Elle attrape sa bière et ils retournent à leur table. Elle reprend sa place, les bouteilles s’entrechoquent et la conversation va bon train. Jusqu’à une question qui marque quelques secondes de blanc. Elle n’était pas heureuse avec Pablo et le voir débarquer ici ne lui a pas fait plaisir. Mais ce n’est pas pour cela qu’elle souhaitait sa mort. « Nous l’étions. C’est en partie pour cela que notre mariage a pris l’eau. On s’est rencontrés à Londres. Une de ses enquêtes l’a mené dans la société qui m’employait. » Elle se rappelle avoir été charmée, les premiers mois. Puis leurs visions respectives de la vie les ont éloignés. Elle s’est mariée parce que c’est ce que Shahnaz et Anwar attendaient d’elle. Avec un inspecteur de police en plus, ils étaient fiers. Itziar, la mère de Pablo, l’adorait et l’adore toujours d’ailleurs. Si Nadeem était là, il lui dirait de ne pas répondre. Il verrait le mal dans la question et c’est vrai qu’Aizah ne peut pas s’empêcher de se sentir un peu coupable. « Je sais ce que sont les apparences, Ryan. On avait des divergences et on ne s’entendait plus, pourtant je n’ai jamais souhaité tout ça. » Elle hausse les épaules, chassant de son esprit les images de l’enterrement qui tentent de se frayer un chemin pour lui gâcher la soirée.

La bière est avalée d’une traite et elle lève le bras pour en commander deux autres. Andy, derrière le bar, hoche la tête pour lui faire comprendre qu’il a compris. « Que dirais-tu d’aller finir la soirée dans un endroit où j’ai un peu plus mes habitudes ? » Les deux nouvelles bières sont posées sur la table devant eux et elle le regarde par dessus le goulot.




Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
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Don : Lorsqu'il se trouve sur le lieu d'un crime, il se retrouve transporté au moment des faits. Plus rapidement il sera sur place, et plus il pourra assister à la scène dans sa globalité tel un spectateur impuissant qui ne peut rien faire si ce n'est assister à la scène sans pouvoir intervenir. A contrario, plus le temps se sera écoulé entre le moment du meurtre et celui ou il se rend sur la scène de crime et moins il verra de choses. Si le meurtre s'est déroulé il y a plus de 72h, son don ne se déclenchera pas.

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Bang bang, I hit the ground - Ryan Empty Re: Bang bang, I hit the ground - Ryan

Sam 6 Avr - 21:26
Bang bang, I hit the ground
   A quoi s’attendait-il au juste lorsqu’il lui avait proposer de boire un verre avec elle ? Pour être parfaitement honnête avec lui-même, à rien. L’idée de l’inviter boire un verre en sa compagnie ne l’aurait certainement pas effleuré s’il s’était contenté de la rencontrer dans sa parfumerie de luxe. Elle était l’ex-femme d’une victime disparut dans des circonstances qui avait de quoi éveiller le doute sur sa mort. Mourir dans l’exercice de ses fonctions étaient des choses qui arrivait, ce n’était pas inhabituel surtout lorsque l’on était flic, pour autant, ce n’était pas quelque chose qui arrivait aussi souvent qu’on pouvait l’imaginer. Les circonstances qui entourait la mort de Pablo Alvarez, étaient très étrange, en réalité, quand on fouillait un peu, elle était des plus suspectes. Et dans son cas, il ne faisait aucun doute qu’elle était préméditée. Ryan le savait, il n’y avait aucun doute à ce sujet. Tout d’abord cet appel mystérieux que Alvarez avait reçu l’informant d’une transaction illégale entre un gros bonnet de la drogue et un mystérieux acheteur londonien. Alvarez avait formé une petite équipe et s’était précipité sur les lieux. Le témoignage de ses partenaires indiquent qu’ils pensaient être arrivés trop tard ou qu’il s’agissait d’un canular car il n’y avait rien ni ni personne, du moins jusqu’à ce qu’ils entendent du bruit aux étages. Se séparant pour pouvoir couper toute retraite, ils avaient essayé de les débusquer. Alvarez ne revint jamais.

Ryan s’était rendu sur les lieux du crime, bien des heures plus tard. Comment et pourquoi, il n’aurait su l’expliquer, tout ce qu’il savait c’est qu’il avait cette faculté étrange d’assister à des meurtres bien qu’il n’était pas présent et ce, bien après que ces derniers se soient produits. Il était un peu comme un spectateur impuissant qui était incapable de contrôler les éléments qui se passaient autour de lui. Cela pouvait paraître fou, d’ailleurs lui-même le pensait quand il y réfléchissait mais pourtant c’était la vérité. C’était un peu comme s’il avait cette possibilité de voyager dans le temps mais sans la Delorean du professeur Brown et dans un espace temps réduit, voir même limité. Plus le temps s’était écoulé entre le moment du meurtre et celui où il se trouvait sur les lieux, moins il voyait de chose. Si les faits remontaient à au-delà de 48h, il n’avait plus accès à rien. Alors oui, il avait vu cette silhouette tapis dans l’ombre, attendre qu’Alvarez soit seul pour le faire passer par le fenêtre. Alvarez était tombé dans un piège, il dérangeait quelqu’un, mais qui ? Ryan avait épluché les dossiers sur lesquels Alvarez travaillait et une piste avait attirée son attention, mais cela n’avait aboutit rien, du moins pour le moment. C’était ainsi que son chemin avait croisé pour la première fois celui d’Aizah.
Et puis il y avait eut ce concours de circonstance aussi inhabituel que surprenant qui avait fait que leurs routes s’était à nouveau croisé, dans des circonstances une fois encore « particulières ». Il n’aurait su exprimer pour qu’elle raison, mais cette mésaventure lui avait donné envie d’apprendre à la connaître un peu plus, non pas comme étant l’objet d’une enquête, mais comme un homme qui souhaiterait en apprendre un peu plus sur une femme qui avait su attirer son attention. Il en résultait qu’il venait de passer une soirée des plus agréables depuis fort longtemps. Aizah était une femme surprenante très différente de l’image froide qu’elle pouvait renvoyer au premier abord quand on ne la connaissait pas, et il commençait à comprendre pourquoi, malgré leurs différences, Alvarez était tombé sous son charme. Aizah n’était clairement pas dans son élément dans ce bar, au milieu de tous ces types comme lui, pourtant elle ne paraissait pas s’en formaliser. Elle observait, riait, plaisantait même et, bien que d’un naturel réservé, elle n’avait eut aucun mal à sympathiser avec le gérant du bar ou à apprendre à jouer au flipper. C’était au cours de sa leçon, que la brune avait lâché une remarque des plus personnelles en comparant de manière imagée la trajectoire aléatoire de la boule de flipper à la vie en général. A quelque chose qui nous échappait par moment et qui ne prenait pas toujours la direction que l’on aurait souhaité. Il était évident qu’Aizah parlait d’une expérience personnelle particulière qui lui était arrivé, et s’il ignorait précisément à quoi elle faisait référence, il ne pouvait nier qu’elle n’avait pas tout à fait tort et qu’on pouvait largement généraliser cette image.

- C’est vrai, reconnut-il, cependant, quelque soit les directions que la vie nous impose par moment, on reste les maîtres de nos propres choix. Je reconnais qu’ils ne sont pas toujours judicieux, avait-il admit en se grattant l’arrière de la tête, et que cela n’est pas toujours ce qu’on l’on aurait voulu, mais cela reste les nôtres malgré tout.

Aizah avait raison, parfois la vie nous imposait des directions que l’on aurait préféré éviter. Poppy n’avait certes pas choisi de perdre son mari, mais elle avait choisi d’aimer Joshua et de lui survivre. De refaire sa vie et de s’autoriser à nouveau à être heureuse. Pour Ryan, les seuls contraintes que l’on s’imposait c’était les chaînes que l’on choisissait de porter. Il ne tenait qu’à nous de s’en libérer ou de les garder. Cela pouvait paraître simpliste comme raisonnement aux yeux de certains, mais il ne s’était jamais soucié de ce que pouvait bien penser les autres. Il était le premier à reconnaître que la vie n’était pas toujours facile mais l’on pouvait choisir de se laisser porter en reprochant à cette dernière tous nos malheurs ou faire au mieux avec ce qu’on nous proposait. Quoi que l’on décidait, même entre ces deux options, cela restait notre décision.
C’était son choix d’avoir consacré sa vie à son travail et ce, au détriment de sa vie de famille. Amy n’était pas la seule responsable de l’échec de leur mariage, il avait sa part de responsabilité lui aussi.

- Tu sais, ça n’veut rien dire, lui sourit-il alors qu’elle lui confiait que c’était leurs différences qui avaient sonné le glas de leur mariage. Ma femme,… mon ex-femme, se reprit-il, et moi on se ressemblait beaucoup, peut-être un peu trop même, et ça ne nous a pas beaucoup plus aidé, lui confia-t-il dans un sourire contrit. Les relations d’couple c’est toujours compliqué et plus les années passent moins j’y comprends grand-chose, reconnut-il dans un sourire amusé.

Il y avait des personnes qui étaient fait pour vivre en couple, qui ne supportaient pas la solitude. Lui, c’était tout l’inverse. Plus les années passaient et moins il se sentait capable de partager sa vie avec qui que ce soit. Il avait ses habitudes désormais et il n’en n’appréciait que plus sa solitude et la liberté d’aller où bon lui semblait sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit. Faire des choix qui n’engageaient que lui, et pas une autre personne. Levant sa bière, il but une gorgée sans quitter Aizah du regard. La surprise se lu dans ses prunelles bleus alors qu’elle lui certifiait que malgré leurs différents, elle n’avait jamais souhaité la mort de son ex-mari. Pensait-elle vraiment qu’il avait encore le moindre soupçon la concernant ? Si tel était le cas, il ne serait sûrement pas entrain de partager une bière en sa compagnie. Plongeant son regard dans le sien, il la fixa pendant quelques secondes avant d’articuler deux mots qui ne soulevaient pas le moindre doute quand à ses pensées sur le sujet.

- Je sais.

La mort de Pablo était certes suspecte, mais il ne doutait pas un instant qu’Aizah n’y était aucunement mêlée, de près ou de loin. Non pas parce qu’il commençait à s’intéresser à elle et que penser ainsi l’arrangeait, mais parce qu’il avait plutôt un bon instinct et qu’il se trompait rarement sur les gens. Sentant qu’ils étaient sur un terrain glissant et qu’il était plus que temps de changer de sujet de conversation, il fut devancé par Aizah qui fit signe à Andy de leur apporter deux autres bières avant de lui faire une proposition aussi amusante que… déconcertante. Haussant un sourcils en lui jetant un regard circonspect un petit rire amusé s’échappa de ses lèvres avant de relever son regard sur elle.

- Tu aimes vivre dangereusement,
lui répondit-il alors que son regard pétillait d’amusement

Il imaginait très aisément le genre de lieu dans lequel Aizah avait ses habitudes. Le genre de lieu que lui détestait, fréquenté par des collets montés et où lui n’avait pas sa place. D’ailleurs, il n’y avait qu’à les regarder pour s’en convaincre, ils étaient le jour et la nuit. Elle était clairement habillée pour se rendre à ce genre de soirée, alors que lui, c’était tout l’inverse. Soit elle se fichait complètement de ce que les gens pouvait bien penser, soit elle se jouait de lui.

- T’as de la chance, j’adore relever des défis,
ajouta-t-il le sourire goguenard

Alors que tous deux riaient en terminant leurs bières, un homme au regard lubrique, s’approcha d’Aizah en faisant comme si Ryan n’existait pas.

- J’t’offre un verre beauté ?


- C'est bon, elle a tout c'qu'il faut,
fit Ryan en retenant son agacement

- C'est pas à toi que j'cause mais à la dame. Elle est assez grande pour répondre toute seule.


Ryan ne rétorqua rien, c’était inutile. Il but une gorgée de sa bière laissant le soin à Aizah de répondre à cet abrutit. Une réponse qui ne fut de toute évidence pas au goût de ce dernier puisque l’irlandais entendit un « salope » franchir ses lèvres avant de se tourner pour s'en aller. Glissant calmement sa bière dans la main d'Aizah, Ryan se tourna vers l'homme qui venait d'insulter la brune et l'attrapa par l'épaule. Surprit ce dernier se retourna et n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait qu'un poing vint s'abattre sur sa figure, aussitôt suivit d'un second qui fit tomber l'insolent en arrière sous les acclamations des clients… Andy ne tarda pas à intervenir en aidant le malotrus à se relever, pour... l’accompagner jusqu’à la sortie. Il avait vu ce qu’il s’était passé et n’appréciait pas plus que Ryan ce genre d’individu qui n’avait clairement pas sa place dans son établissement.
Rejoignant Aizah, Ryan paya leurs consommations tout en laissant un petit surplus à Andy pour le dérangement avant de prendre la main de la brunette dans la sienne, et de mettre les voiles. Il ne comptait pas s'excuser pour son geste, ce type n'avait eut que ce qu'il méritait. Passe encore qu'il les interrompt pour la draguer sous son nez mais qu'il lui manque de respect en la traitant de salope c'était une autre histoire. Jamais il ne laisserait quiconque insulter une femme en sa présence, surtout si cette femme l’accompagnait. Il n'était cependant pas certain qu'Aizah approuve son geste et il redoutait déjà de voir cette soirée prendre fin plus rapidement que prévu, mais si c’était à refaire, Ryan n’hésiterait pas une seconde à recommencer. Une fois dehors, il relâcha sa main et pour la première fois depuis l’altercation à l'intérieur du bar, croisa à nouveau son regard.

- Est-ce que la soirée s’arrête là ou est-ce que ton invitation tient toujours ?




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