Pseudo : Kraken (she) Avatar et crédit : Amandla Stenberg - crédit à olympia Messages : 13
Occupation : Service d'aide à la personne et bassiste à ses heures perdues. Âge : 28 Quartier : Old town Situation familiale : fâchée Date d'arrivée à Edimbourg : Janvier 2024 Don : Andie voit et entend son arrière-grand-mère. Elles ne peuvent pas se toucher mais sont régulièrement en conflit.
Pseudo : merryvère + elle Avatar et crédit : aurora - ravenkroft Messages : 20 Occupation : rentière. elle vit de l'argent de papa Âge : 28 Quartier : old town Situation familiale : solitaire Date d'arrivée à Edimbourg : août 2020 Don : voit (et ignore) les fantômes d'animaux. le seul avec lequel elle peut interagir est Jacques, son hamster grincheux d'enfance
La journée était passée avec une lenteur hallucinante. Faut dire qu’elle s’était réveillée aux aurores, tirée de son sommeil par un cauchemar terrifiant : son père tambourinait à sa porte, manquant de faire sauter des gonds à chaque assaut, hurlant des insultes toujours plus imagées. Elle s’était réveillée dans un sursaut, avait jeté aux pieds du lit sa couette encore humide de sa sueur et était sortie se promener dans les rues encore vides du petit matin. Elle avait marché, marché, marché, presque couru. Elle essayait de fuir son passé, son rêve, ses pensées. Sans succès. Flottant au-dessus de son épaule, Jacques était resté silencieux, trop bien conscient de l’état émotionnel de son humaine. Les mains dans les poches, la tête enroulée dans une écharpe (crochetée main, évidemment), elle avait fini par rebrousser chemin quelques heures plus tard. Elle avait faim, elle était fatiguée et elle venait de réaliser : elle n’avait nulle part où aller, personne vers qui se tourner. Autant retrouver la chaleur de son appartement.
L’aurore avait laissé place à une matinée grise. La matinée grise avait laissé place à un après-midi pluvieux. L’après-midi pluvieux avait laissé place à une soirée morose. Elle n’avait pas bougé. Elle s’était fait un nid dans son canapé, emmitouflée dans deux plaids (crochetés main, évidemment). Sa seule activité physique avait été de se lever toutes les heures pour se refaire du thé et aller se vider la vessie. Jacques avait été tantôt calme tantôt agaçant. Elle avait enduré la journée comme on endure une guerre. Elle était lasse. Regarder son écran plat d’un œil morne avait été tout ce dont elle avait été capable.
La nuit était tombée. Son hamster avait commencé à flotter de manière plus vive autour d’elle. L’ennui. Il tentait d’attirer son attention en passant et repassant devant ses yeux. Un échec. Son humaine était trop loin aujourd’hui, trop enfouie en elle.
Un cri. Elle soupira. Un hurlement. Elle leva les yeux au ciel. Mais quand la musique explosa dans l’appartement de sa voisine, elle se leva brusquement, comme sortie de sa torpeur. Elle allait se la faire, se dit-elle, hargneuse. “Enfin de l’action”, murmura le hamster en suivant son humaine. Le plaid encore enroulé autour de ses épaules (crocheté main, évidemment), elle parcourut en si peu de secondes les quelques mètres qui séparaient la porte d’en face de la sienne. Elle sonna rageusement, croisa les bras autour de son mince torse et attendit. Quelques secondes plus tard, la voisine était là. Elle l’attaqua verbalement - classique - et se contenta de la toiser en attendant sa réponse. Derrière elle, la musique tonnait toujours tel un orage de colère.
“Vous êtes d’une impolitesse crasse, mademoiselle”, dit-elle d’une voix pleine de courroux. Jacques enchaîna avec assentiment d’un “Ouais ouais, t’es chiante là”, on percevait la satisfaction de la bagarre dans sa voix nasillarde. “Moi aussi j’ai passé une mauvaise journée mais moi au moins, je suis bien élevée et je souffre en silence.” Elle avait dit tout ça d’une voix blanche, presque glaciale. Et alors qu’elle commençait déjà à rebrousser chemin, elle se retourna pour lui asséner une dernière attaque : “Connasse va.”
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum