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Aran Grieve
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Sam 7 Sep - 23:03
Priekā!
Je suppose que mon message t'a surprise. Je ne comptais pas vous présenter Zane, du moins pas durant ce séjour-ci. Elle et moi cherchons encore nos marques et notre équilibre. Je voulais avoir l'espace de gérer ça avant qu'elle ne s'enthousiasme sur de nouvelles personnes. J'avais aussi peur que ça se passe mal, entre vous. Pas toi et elle, mais vous tous et elle. Elle n'est pas si différente de moi. Elle est même pire. Elle ne supporterait pas cinq minutes un mec comme Oscar. Je lui en donne dix pour Lennox. J'étais soulagé que tu ne l'invites pas. Je l'étais moins lorsqu'il s'est tout de même pointé avec Sevan.

Depuis son arrivée, l'ambiance a un peu changé. Je crois que la soirée se passe bien quand même, sauf Eunice qui s'assure qu'il ne s'approche pas de Zane. Cette dernière est assise sur l'accoudoir du canapé, une assiette sur les jambes, à discuter avec le petit ami de je-ne-sais-plus-qui. Il bredouille quelques mots de Russe et tente de converser avec elle dans cette langue. Je n'espionne pas leur conversation, mais ce que j'entends suffit à me faire dire qu'elle passe une bonne soirée. Elle en avait besoin. Je n'aurais pas organisé cette soirée sinon. Elle accumulait la frustration, commençait à se désintéresser de notre fille. L'enfermer dans un appartement avec elle n'était pas la solution. J'aurais préféré. Je suis stressé, à faire les cent pas avec Austra dans les bras en attendant qu'elle accepte de s'endormir. J'entends les rires traverser la cloison qui sépare la chambre du salon. Il y a un fond musical, mais ce n'est pas la playlist de Zane. Je ne reconnais pas assez de morceaux.

Je me demande quand tu vas arriver. J'imagine que tu n'es plus très loin. Tout le monde est déjà là, à avaler les différents plats que nous avons préparés cet après-midi pour nous tenir occupés. Tu vas peut-être croiser certains de nos invités qui sont descendus fumer. Ils t'expliqueront rapidement à quoi t'attendre, en haut. L'appartement sans télé, avec l'immense bibliothèque mais surtout, la jeune femme aux yeux clairs qui peinent encore à parler anglais et qui se tournent vers moi dès qu'elle n'est plus sûre de son vocabulaire. Elle ressemble à Austra, d'après moi. Au moins les yeux. Elle va les poser sur toi et se montrer curieuse. Je crois qu'elle connaît notre passif, je lui ai déjà parlé de cette fille avec qui j'ai été durant mon adolescence mais elle ne s'y intéresse pas assez pour faire le lien, je pense. Le passé, c'est le passé et elle n'aime pas l'idée de se mêler de ce pan de ma vie.

Ce qui m'effraie plus, c'est ce que toi tu vas penser de moi, en découvrant Zane. Tu vas t'imaginer que je me suis enfermé avec des gens qui ne pensaient que comme moi, que je ne supporte plus la différence et il y a une part de vérité. Mais Zane et moi, nous ne sommes pas la même personne, nous n'avons pas le même esprit. Il nous arrive de nous disputer sur l'utilisation de la violence ou sur notre définition du monde idéal. Mais je n'ai plus envie de perdre mon temps avec des gens qui ne partagent pas mes valeurs et tu devrais en faire de même. Si tu suivais ce conseil, tu ne viendrais même pas ce soir. J'ai frappé ton collègue. J'ai essayé de te présenter mes excuses mais en cinq minutes, tu avais mis ça sous le tapis. Il y a une crispation. Tu fermes les yeux sur tout ce qui te dit qu'on devrait arrêter ce qu'on est en train de faire. Viens pas, s'il te plaît. Viens pas.

Mais ça sonne. Austra ne réagit pas, je la sens continuer à se ramollir entre mes bras. Je tends l'oreille, j'entends Zane se lever pour aller ouvrir. Son accent encore dur traverse l'interphone. Elle ne s'encombre pas de mots inutiles.

- Deuxième étage.

Elle déverrouille la porte du bas et laisse celle de l'appartement entrouverte pour que tu puisses rentrer. Elle retourne s'installer quelque part dans le salon, boire son soda letton au coing et manger son pâté de champignons en parlant Russe au type, s'il ne s'est pas encore lassé. J'entends des pas résonner dans l'escalier, je garde mon bébé contre le torse et viens t'accueillir dans l'entrée. Je trouverais ça froid de te laisser te débrouiller seule dans cet appartement inconnu, alors que je reste enfermé dans une pièce adjacente. J'espère ne pas avoir de tache de lait ou de bave sur mon haut blanc.

- Salut. Tu peux aller dans le salon, je mets Austra au lit et j'arrive.

Je parle en même temps que je tire la porte pour te permettre d'apparaître face à moi.
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Harlow Brodie
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Dim 8 Sep - 19:14
Priekā!
Je suis stressée. Mortellement angoissée pour ce soir. Je vais rencontrer la femme qui partage ta vie, ça ne devrait pas autant me faire peur ou m'inquiéter. Je n'ai pas envie que ça tourne en jalousie que ce soit d'un côté comme de l'autre. Je veux arriver à être sincèrement heureuse pour eux et avoir de bonnes relations avec eux. Tu m'as dit qu'elle m'aimerait bien mais tu m'as aussi fait comprendre qu'elle s'entendait très facilement avec les autres femmes alors j'en déduis que mon genre est un atout mais j'ai conscience qu'il ne fait pas tout.

Je ne vais pas chercher à l'impressionner, à être l'exe toxique qui veut prouver que tu n'aurais jamais dû partir et que tu devrais regretter d'être avec ta compagne actuelle. Aussi j'ai vraiment mis toutes les chances de mon côté en enfilant un simple jean et un débardeur par-dessus lequel une veste en jean me protège de la fraîcheur de la soirée. Je ne suis pas trop maquillée, assez pour cacher, je l'espère, mes traits tirés par l'inquiétude et le souci de bien faire. J'aime bien m'apprêter en soirée, non pas pour être vue mais parce que j'aime les choses colorées et vives mais ce soir, je reste sobre pour me faire la plus petite possible. J'aimerais même m'effacer.

En fait, j'ai l'impression d'être égocentrique en faisant tout ça. C'est comme si j'étais suffisamment prétentieuse pour penser que tu me tomberais dans les bras si tu me voyais habillée comme je le suis d'ordinaire en soirée et qu'elle mourrait de jalousie en me voyant ainsi. Ce n'est pas ça, vraiment, je veux juste ne pas faire de vagues et donner la mauvaise impression. Et puis Zane n'a rien à m'envier. J'ai vu sa photo, elle est magnifique. Elle est magnifique et elle partage tes valeurs alors vous avez tout pour vous plaire et pour que votre couple dure encore et encore. Et puis tu es passé à autre chose depuis bien longtemps. Je le sais. Peut-être que je ne devrais pas venir mais ce serait étrange, non ?

Je suis finalement en bas de chez toi après avoir ruminé tout le long du trajet. Ou bien est-ce que je dois dire chez vous ? Je crois avoir compris qu'elle ne viendra pas s'installer ici et que tu as juste hâte de retourner à Riga mais, c'est un peu chez elle aussi, non ? Bref. Je secoue la tête pour chasser toutes mes pensées et respire profondément comme pour évacuer toute mon anxiété avant de sonner à l'interphone. Il y a bien quelques personnes en bas mais nous n'échangeons que de rapides banalités, je n'ai pas la tête à entretenir une grande conversation. Pas maintenant. J'ai la carte entre les mains, on l'a choisie ensemble mais on n'a rien écrit dessus, ce serait bizarre, et sur l'épaule, un sac avec quelques biscuits et bouteilles de soft.

- Bonj... Oui d'accord, m-merci.

Je bredouille un peu, à la fois surprise que ce ne soit pas toi qui répondes mais aussi par la simplicité et rapidité de cet échange. Je ne m'en formalise pas et entre. J'ai le coeur qui tambourine si fort que je n'arrive pas à distinguer ses battements du bruit de mes pas dans l'escalier. Je range la carte soigneusement dans le sac et m'accroche à l'anse comme si elle m'empêcherait de m'effondrer en vous découvrant tous les deux. Je n'ai pas réussi à m'y préparer.

C'est toi qui m'ouvres et je déglutis. J'ai envie de faire demi-tour, là, tout de suite. C'est encore plus bizarre que je ne l'aurais cru que d'entrer dans cet appartement et de découvrir votre vie à tous les trois. Ca me fait mal. Je sais que ça ne devrait pas et je me déteste pour ça, crois moi.

- Salut. Pas de souci, prends ton temps, je vais rejoindre les autres alors.

Je m'avance timidement et retire machinalement mes chaussures sans tenir compte de si les autres invités ont fait de même ou non. Eunice me remarque tout de suite et vient m'enlacer. Elle doit sentir que je suis fébrile. Je la laisse récupérer tout ce que j'ai apporté et s'en charger, on dirait qu'elle connaît l'appartement par cœur. Et quand elle s'en va, j'aperçois Zane. Elle est encore plus belle en vrai. Vous êtes beaux tous les trois. J'ose m'approcher malgré tout lorsque sa conversation touche temporairement à sa fin.

- Bonjour... J-je m'appelle... Harlow... Enchantée.

J'ai essayé de parler letton, d'appliquer les quelques mots et phrases que j'ai apprises mais ça doit sonner bizarre et très haché. Je tente un sourire malgré tout, ne sachant absolument pas comment tout ça va être accueilli.

- Harlow ! Attends t'as appris le letton ? C'est pas vrai !

C'est Lennox qui arrive. Evidemment, il a tendu l'oreille, trop curieux. Il a envie d'être le témoin de la rencontre entre l'exe et la compagne actuelle. Peut-être a-t-il l'impression de vivre dans un téléfilm, je n'en sais rien.
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Jeu 12 Sep - 23:57
Priekā!
T'es venue et bien sûr que t'es venue. Il n'y a aucun monde où tu es invitée, mais ne viens pas. Tu dois sentir ma gêne et penser que si tu continues de faire comme si de rien était, ça disparaîtra. Parce que c'est aussi simple, pas vrai ? Pourquoi j'ai besoin de tout compliquer, hein ? Est-ce que tu te dis ça ? Où est-ce que tu me trouves mille excuses pour agir comme je le fais ? Tu sais, tu n'es pas aussi transparente qu'on peut le croire. Il est facile de deviner quand tu es stressée ou quand tu es triste, mais t'as une façon de penser tellement particulière qu'il est souvent impossible de remonter à la source du truc. À l'époque, je savais si c'était la perspective d'un devoir sur table, un repas de famille ou mon instabilité qui te faisait du mal. Mais maintenant, je sais rien de ta vie et je ne connais pas tes préoccupations. Je ne sais pas où tu étais avant de te pointer à l'appartement. La raison de ta timidité soudaine peut être dans ce mystère. Ou alors c'est parce que tu te retrouves dans mon appartement douze ans après notre rupture. Je miserais sur la seconde option, mais encore une fois : comment je peux savoir si j'ai raison ou si je me trompe ?

Je retourne dans la chambre d'Austra, m'installe dans le fauteuil à bascule et lui chante une berceuse en letton que le baby-phone installé à côté de Zane recrache. Je vous rejoindrai plus tard. Cette soirée n'a pas vraiment été organisée pour moi, de toute façon.

L'invité d'honneur échange encore avec le même gars. Je ne suis pas certain de l'avoir vu discuter avec quelqu'un d'autre. Eleanor, au début. J'aurais aimé qu'elle rencontre Eunice mais cette dernière était bien occupée par le baby-sitting de ton pote. Quand le type se lève pour aller retrouver sa petite amie, tu t'approches et Zane lève ses yeux dans ta direction. Est-ce que tu vois la ressemblance avec notre fille ou est-ce que c'est moi qui l'imagine à force d'observer les traits d'Austra ? Elle est prise de court par ton letton. Soyons honnêtes, tu as tellement massacré sa langue qu'avec l'effet de surprise, elle n'est même pas sûre de que tu as dit. Mais l'intervention de Lennox lui confirme ton prénom. Son regard te quitte pour se poser sur lui. Il descend sur ses pieds, remonte sur son visage. On y lit une forme canalisée de dégoût. L'expression n'est pas assez poussée, car elle a autre chose à faire à gâcher son énergie pour un mec qu'on a tenu éloigné d'elle pendant la première moitié de la soirée.

— Commence par dire bonjour.

Elle le reprend avec son accent qui donne encore plus de dureté à ses mots, avant de se désintéresser de lui. Elle a autre chose à faire que parfaire son éducation. Elle déteste les types qui pop là où personne ne les a invités — cette soirée, cette conversation — et prenne de l'espace qu'on comptait par leur donner. Elle est prête à grogner plus fort s'il ne comprend pas immédiatement.

— Salut. Je suis Zane.

Elle n'est pas assez à l'aise pour serrer des mains ou faire des câlins en guise de bonjour. Je doute que ça lui viendra un jour. C'est pas vraiment dans la culture du pays. Tu verras que même avec moi, les contacts sont limités dans les espaces publics. Même si elle ne laisse rien paraître, elle te resitue. Enfin, en partie. Toute la partie premier amour, couple, elle ne s'en souvient pas. Mais tu es la fille de l'anniversaire, la fille qui m'a invité en boîte. Elle ne t'en tient pas rigueur, rassure-toi. Elle a autre chose à faire que de trouver des excuses à ma connerie et ma violence. Je n'aurais juste jamais dû mettre les pieds à ta soirée.

— Si tu veux manger, on a cuisiné des plats et tes amis ont ramené des trucs. C'est tout dans la cuisine. Si a un moment tu as besoin, les toilettes sont la première porte à gauche quand tu sors du salon.

Elle fait le guide depuis l'accoudoir où elle est assise, puisque je ne suis pas là pour une visite personnalisée. Elle te désigne les directions de l'index, comme si l'appartement était immense et nécessitait une telle aide. Finalement, elle se tourne pour attraper le baby-phone et l'arrêter. Elle en a marre d'entendre ma berceuse derrière son oreille.

— Tu es celle qui travaille dans une boîte de nuit ?

Elle aime aller droit au but, c'est un peu déconcertant parfois, mais là, elle est en mode sociabilisation alors elle fait un effort pour rajouter un sourire à sa question. Elle t'invite à t'installer à côté d'elle pour poursuivre la conversation, si le cœur t'en dit. 
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Mer 18 Sep - 23:55
Priekā!
Peut-être que je ne devrais pas être là. J'ai dans la tête les mots de Youlia qui me dit de ne pas en faire trop pour Zane et ceux en letton que j'ai appris exprès pour elle, pour qu'elle se sente accueillie, je ne sais pas, je trouve que c'est le minimum. Elle n'est pas n'importe qui et elle vient ici pour la première fois. Ce n'est pas pour lui en mettre plein la vue, c'est pour qu'elle ne se sente pas mise de côté. J'ai vraiment envie qu'elle se sente inclue. Mais peut-être qu'elle n'a pas envie de l'être ? Peut-être que, contrairement à ce que tu m'as dit, elle ne nous appréciera pas. Lennox n'est pas invité alors ça limitera la casse mais bon... J'en fais trop. Merde, j'en fais trop et je ne devrais pas être là. Mais je t'ai dit que je venais et elle a répondu à l'interphone alors c'est trop tard pour faire demi-tour.

J'ai monté les marches aussi lentement que possible comme si, à force de mettre du temps, j'allais arriver à la fin de la soirée mais ça ne fonctionne pas comme ça. C'est injuste pour toi, on dirait que je viens à reculons mais j'ai une soudaine prise de conscience. Et si tu ne voulais pas vraiment que je sois là ? Et si tu m'avais invitée simplement par politesse en sachant qu'Eunice et Eleanor allaient m'en parler ? Et si tu pensais que c'était une bonne idée mais, finalement, tu t'es ravisé et tu t'es trouvé toi aussi, coincé, à ne pas pouvoir faire marche arrière et me dire que finalement, je n'étais pas la bienvenue. Peut-être même que Zane a dit que c'était une mauvaise idée. Qui sait ? Pas moi en tout cas mais je me retrouve tout de même face à ta fille et toi.

Tu m'accueilles normalement, tu ne laisses rien paraître mais vous vous éclipsez bien vite ce qui me permet de reprendre une respiration un peu plus stable. Eunice m'aide à me calmer en venant immédiatement m'enlacer. Son étreinte m'apaise et me fait du bien alors elle dure un peu plus longtemps que prévu, je pense qu'elle sent que j'en ai besoin. Elle récupère mon sac contenant tout ce que j'ai apporté et va les ranger pendant que je retire mes chaussures. Et puis je la vois. J'ose m'approcher d'elle lorsqu'elle se retrouve seule et tente de prononcer les quelques mots que j'ai appris.

Je me sens stupide. Je sais que j'ai plus qu'écorché l'intégralité de ma phrase malgré mon entraînement, je n'ai pas besoin de remarquer sa surprise pour m'en rendre compte. Lennox en rajoute une couche, sa remarque me fait rougir en plus de me surprendre. Mais qu'est-ce qu'il fabrique ici ? Je suis un peu perdue et, pendant ce temps, il se fait congédier froidement. Il est tellement surpris lui aussi qu'il s'en va sans demander son reste.

- Excuse-moi... Je m'appelle Harlow, enchantée... Je suis désolée, il n'était pas invité pourtant...

Je reprends en anglais, un peu honteuse mais je n'ai pas le temps de me morfondre à ce sujet qu'elle enchaîne pour me faire une visite depuis sa place de ton appartement tout en m'invitant à me servir si jamais j'ai faim ou soif.

- Merci c'est gentil. J'ai ramené deux ou trois bricoles aussi.

Je me répète de ne pas en faire trop alors j'omets volontairement le fait que tout est végan bien que ce soit important. Je n'ai pas envie qu'elle ait l'impression que je cherche à m'attirer ses faveurs parce que ce n'est pas du tout ça. Je la remarque arrêter le babyphone, j'ai un léger pincement au coeur parce que j'aimais bien t'entendre chanter tout doucement mais je peux comprendre. Elle le rallumera sans doute quand tu reviendras. Je m'installe quand elle m'invite à le faire et me trouve un peu bête face à sa question. Mon regard se pose sur mes mains.

- Oui... Il t'en a parlé ?

J'inspire profondément et passe une main dans ses cheveux.

- Désolée, je ne pensais pas que ça se passerait comme ça...

À vrai dire, je ne savais même pas qu'il venait.

- Et toi ton travail est en lien avec l'architecture c'est bien ça ?

Je préfère qu'on évite de creuser de mon côté parce que j'ai peur qu'elle me congédie de la même façon qu'elle a envoyé Lennox voir ailleurs si nous y étions.
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Ven 20 Sep - 11:50
Priekā!
Je me suis lâchement caché dans la chambre de ma fille. Je ne savais pas quoi te dire après les vagues salutations. Je ne me sentais pas de te faire visiter mon appartement. C'est intime, je pense. Te montrer où je dors, où Austra dort, te présenter les étagères sur lesquelles tu reconnaîtrais le parfum que je portais déjà à l'adolescence. J'ai pas envie d'étaler devant toi les éléments qui pourraient t'inviter à jouer au jeu des sept différences, parce que ça serait trompeur. Peu importe l'odeur que je porte ou ma marque de dentifrice préférée. Nous ne sommes plus qui nous étions il y a douze ans et je ne sais pas pourquoi je me sens obligé de le répéter autant.

T'es abandonnée dans cette pièce avec Zane et je ne suis pas certain que ma présence aurait changé l'ambiance. Elle ne se soucis pas de qui vient d'arriver. Moi, je continue ma berceuse en me disant que vous n'avez pas besoin de moi. La mère de ma fille sait plus ou moins se contrôler et surtout, il y a Eunice. Peu importe ce qu'il arrive — car je n'imagine aucun scénario en particulier mais tous ceux que je peux voir contiennent Lennox — elle saura gérer mieux que je ne le ferais. Je me concentre sur ma fille, perturbée par les bruits dans la pièce voisine, mais rassurée par ma chaleur et ma voix. Je n'aurais pas été surpris de voir le brun se faire dégager par mon amie. Ça m'aurait fait rire, c'est sûr. Zane, elle le regarde s'éloigner avec un regard sévère et est satisfaite quand il s'installe ailleurs. Ça se lit sur son visage.

— J'ai cru comprendre. Ton amie Eunice a reçu l'ordre de le tenir loin de moi.

En fait, elle n'a pas reçu d'ordre. Elle l'a fait toute seule, de sa propre initiative, ce qui m'a beaucoup arrangé. Ça m'évite d'avoir à lui demander de partir. Elle te remercie d'un signe de tête et d'un léger sourire quand tu dis avoir apporté des choses. Elle n'ose pas te demander si c'est vegan ou non. Elle regardera quand elle aura l'occasion. Elle vérifie si tu es bien la femme de la boîte et ta réaction lui fait hausser les épaules. T'as l'air bien plus emmerdée que tu ne devrais l'être. Elle te laisse finir, y compris avec ta question sur son emploi, avant de prendre la parole. Elle baisse juste assez la voix pour que les autres (et par "autres", je veux dire "Lennox") ne puissent pas profiter de votre conversation. Elle ne veut pas que tu te sentes humiliée, au contraire.

—Ne fais pas ça. Ne commence pas à présenter tes excuses pour tout et n'importe quoi à la place d'Arana, de lui ou de qui que ce soit. Ne t'abaisse pas à ça.

Elle te regarde sérieusement, droit dans les yeux. Sur le "lui", elle te désigne Lennox du menton. Vous n'avez échangé que peu de phrases, mais tu as déjà été désolée trois fois, dont une fois pour moi et une fois pour ton ami stupide. Zane remarque ce genre de détails. Elle ne te connait pas mais elle sait que tu vaux mieux que ça, car aucune femme ne devrait être la voiture balai des hommes incompétents. J'ai merdé, j'assume. Ne prends pas la responsabilité à ma place. Et si Lennox est pas désolé, ne le sois pas en son nom car il ne le mérite pas. Les femmes devraient être révoltées et en quête de libération, plutôt qu'aspirer à être Mère Thérésa. La nonne était une connasse raciste, qui plus est. Encore une raison de ne pas l'ériger en modèle.

— Pour répondre à ta question, je travaille dans un... il faudra demander le mot anglais à Aranam, je l'oublie toujours. Une sorte de laboratoire où on essaie d'imaginer une communauté libertaire sous différents aspects. Et je suis en charge de la partie aménagement de l'espace, oui.

Ne sois pas perturbée par le fait qu'elle accorde mon prénom comme elle le ferait si la phrase était en letton. C'est bien de moi dont elle parle. Et elle poursuit assez vite, parce qu'elle a peur de t'intimider avec ces détails que tu n'as pas réellement demandés ou bien parce qu'elle a peur que la conversation politique ne lui donne envie de tous vous mettre dehors. Je l'ai prévenue qu'elle ne trouverait pas que des alliés à notre cause, ce soir. Et puis, Zane travaille sur son léger côté vantard. Elle est fière de son job, parfois au point d'écraser maladroitement son interlocuteur.

— Tu veux boire quelque chose ?

Elle est déjà debout. Vous faites environ la même taille, des yeux presque aussi bleus, mais en dehors de ça pas grand-chose ne vous rapproche. Zane est habillé d'un crop top et d'un baggy taille basse. Elle a envie de son soda au coing que je déteste, mais qu'elle adore et qui a totalement remplacé l'alcool qu'elle buvait lorsque nous nous sommes rencontrés.
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Mer 25 Sep - 14:06
Priekā!
Je suis un peu gênée d’être dans cette situation alors que je suis la seule à m’y être mise. J’aurais très bien pu me contenter de simples présentations. J’aurais pu rester avec Eunice. J’aurais même pu ne pas venir mais j’en ai décidé autrement. J’ai décidé de venir dans ton appartement, de découvrir ton cadre de vie. Votre cadre de vie à tous les deux, trois lorsque Zane peut venir. J’ai décidé d’aller parler à cette dernière, d’engager la conversation avec une salutation dans un letton écorché vif. J’aurais pu partir après l’intervention de Lennox pour l’éloigner de ta petite amie parce que je sais qu’il n’est pas délicat et, surtout, parce qu’il ne devrait même pas être là. Mais non, je suis restée après qu’elle l’ait congédié toute seule comme une grande. Elle ne s’embarrasse pas avec de faux semblants, elle va droit au but et même si c’est appréciable, c’est un peu intimidant.

- Je vois…

La pauvre. Je ne sais pas qui a eu la bonne idée de l’inviter alors que je l’avais volontairement et soigneusement évité. Je l’aurais fait sans que tu me le demandes mais le fait que tu le fasses m’a confortée dans mon idée mais j’ai échoué. Excuse-moi. Et puis, tout d’un coup, elle me dit de ne pas faire quelque chose en me regardant droit dans les yeux. Je me sens comme une gamine que l’on vient de réprimander malgré le fait qu’elle ait baissé le ton de sa voix. Je mets du temps à comprendre qu’elle parle de toi et de l’histoire du Hive, pour ce qui est de Lennox, je n’ai aucun mal à faire le lien puisqu’elle me l’indique du menton. Je me mords doucement la lèvre inférieure avant de hocher la tête. Je retiens de nouvelles excuses de peur que ça l’agace plus qu’autre chose.

- C’est juste que j’avais fait attention à ne pas l’inviter et le voilà… Et pour Aran… Je regrette de ne pas avoir mieux géré la situation en amont.

J’entends encore tes reproches et tes accusations. Je sais que j’ai ma part de responsabilité dans tout ça et je ne te le dirai pas mais Oscar est en arrêt pendant quelques temps. Il ne portera pas plainte parce qu’il n’a pas envie d’attirer davantage l’attention sur lui, déjà que l’administration en a entendu parler et qu’on est venu nous questionner Hyo et moi notamment. Nous n’avons rien dit à ton sujet et je t’ai couvert comme je l’ai pu. Je pense que tu ne serais pas d’accord avec ça.

Finalement, Zane répond à ma question au sujet de son travail. Tu m’en avais déjà touché quelques mots mais je n’ai pas tout saisi et puis je me dis que ça peut être un sujet neutre sur lequel nous pourrions discuter. Je suis encore perturbée lorsqu’elle prononce différemment ton prénom mais je ne laisse rien paraître, c’est juste qu’il me faut un peu de temps pour te restituer. Ca a l’air de lui faire plaisir de parler de ce qu’elle fait alors ça me rassure. Je ne sais pas si je peux lui poser des questions, j’ai peur d’être maladroite mais je me lance quand même.

- Et comment ça se passe ? Tu dois faire des maquettes ou… Vous faites des genres de prototypes ou expériences à petites échelles ?

Elle se lève en me proposant de boire quelque chose alors je me lève à mon tour. Je n’arrive pas à arrêter de la trouver belle et de nous comparer. C’est malsain, pas vrai ? Je sais que ça l’est, promis ce n’est pas pour lui chercher des défauts, bien au contraire. Plus le temps passe, plus je me rends compte que vous êtes faits l’un pour l’autre.

- Je veux bien oui… J’ai ramené un smoothie, végan, et un thé glacé tous deux faits maison.

Je voulais être certaine de faire les choses correctement. Enfin, j’espère avoir réussi.
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Jeu 3 Oct - 13:34
Priekā!
Zane est une femme difficile à lire. En Lettonie, elle n'est pas une exception alors je n'étais pas surpris, mais quand tu la rencontres hors de son environnement, c'est plus choquant. J'espère qu'elle ne te rend pas anxieuse, car elle a bon fond. Elle est géniale, tu vas voir. Depuis la chambre de ma fille, j'ignore si vous vous êtes parlé ou si Zane est encore en train de discuter en Russe avec l'homme dont je n'ai pas retenu le prénom. Je ne suis même pas au courant qu'elle a remarqué que notre amie tient Lennox éloigné d'elle, mais je ne serais pas surpris de l'apprendre. Elle observe beaucoup.

Elle ne soupire pas, ne hausse pas les épaules, ne te coupe pas avec une voix sèche. Elle attend que tu termines pour glisser ce qu'elle a à dire.

— T'es en train de te justifier.

Ce n'est pas de ta faute. La façon dont tu présentes tes excuses, c'est infantilisant. Le fait que tu veuilles prendre la responsabilité de tout, ce n'est pas valorisant ni pour toi ni pour nous. Tu n'es pas responsable de tout, pas le centre de toutes les catastrophes qui arrivent. Ce n'était pas à propos de toi. En t'excusant, tu t'accapares les responsabilités des autres. Sans parler du fait que ça renforce l'idée que le rôle des femmes serait de materner son entourage. Tu n'as aucune raison de poursuivre de la sorte. Zane sait que ce n'est pas sa petite phrase qui va révolutionner ta vie, mais elle espère que ça s'ajoutera à des futurs commentaires et que tu finiras par le voir.

De mon côté, Austra commence enfin à se ramollir dans mes bras. Sa petite main tombe de sa bouche. Je reste dans le fauteuil à bascule, à écouter le son de ma propre respiration et profiter du moment avant de vous rejoindre. Je ne sais pas si c'était une bonne idée d'organiser ça à l'appartement. Je le vis comme une intrusion dans mon espace. L'appartement était le dernier endroit qui n'appartenait qu'à Austra et moi. Et je sais que vous allez partir et que je retrouverai ma paix, mais ce que j'essaie de te dire, c'est que j'ai hâte. Pourtant, je suis heureux de vous voir. De te voir. C'est pas une bonne chose.

Avant de te répondre, elle propose de te servir un verre. Vous déplacez votre conversation dans la cuisine. Elle te fait un sourire pour te remercier pour le thé et le smoothie. Le second la tente, le premier lui rappelle qu'elle n'arrive pas à se décider si elle doit me suivre dans l'arrêt de la caféine ou non. Mais elle apprécie l'effort que tu as fait. Définitivement, tu veux aider ton entourage et c'est à ton honneur, quand tu ne prends pas le rôle de la baby-sitter sans que personne ne te le demande.

— Le groupe est trop jeune pour lancer des expériences. Nous faisons l'état de l'art pour le moment, préparons un corpus... ça nous permet de dresser le... heu... Aran connaitra le mot anglais... La liste des...

Ne pas réussir à s'exprimer comme elle le voudrait l'agace un peu. Elle claque des doigts pour réveiller sa mémoire. Zane a toujours été une femme intelligente, valorisée pour cette qualité. Être abrutie par son manque de vocabulaire anglais est douloureux, comme le seraient des menottes aux poignets d'un dessinateur. Devoir passer par moi l'énerve, elle se sent dépendante d'un type qui ne possède qu'un dixième de ses connaissances. C'est son domaine d'expertise mais je dois être présent pour qu'elle puisse t'expliquer. Je crois qu'à sa place, je serais tout aussi frustré. Elle attrape la bouteille de soda au coing, sans la soulever de la table.

— Est-ce qu'il faut prioriser l'aspect modulable ou l'aspect traditionnel, local et écologique quand les deux sont en conflit ? Le coût ou le temps de construction ? Disons qu'on commence à réfléchir aux questions qui se poseront plus tard.

Elle est un peu soulagée d'avoir réussi à s'exprimer. C'est pas parfait, mais c'est mieux que des bredouillements. Enfin, elle t'interroge du regard et d'un geste de la main pour savoir si tu veux tester la boisson lettonne. Elle sert son propre verre en continuant à parler. Je suis certain qu'elle testera son smoothie plus tard mais elle a besoin de familiarité dans un premier temps.

— Une amie à nous habite dans une communauté qui expérimente tout ça. A termes, j'aimerais que mon groupe et sa communauté travaillent ensemble.

Elle parle de Maija, peut-être que tu as fait le lien seule. La jolie blonde tatouée, un bébé sur la hanche. Bref. Elle a fait le tour et porte son verre à ses lèvres pour s'empêcher de monoliser la conversation avec son job.

— Tu es très jolie. J'aime bien ton aura.

Elle lâche avec simplicité en reposant sa boisson, comme s'il s'agissait de la suite logique de votre conversation et pas d'un compliment sorti de nulle part. Crois-moi qu'elle ne le dirait pas si ce n'était pas vrai.
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Sam 5 Oct - 13:31
Priekā!
Je me pince les lèvres quand elle me dit que je suis en train de me justifier. J’ai l’impression de me faire gronder et c’est un peu le cas, tu ne crois pas ? Je ne lui en veux pas, je ne le prends pas mal, je me sens juste minuscule, sensation renforcée par toutes les comparaisons que je fais entre elle et moi et qui, je le sais, n’ont pas lieu d’être. J’extrapole, je vous trouve fais l’un pour l’autre, vous êtes magnifiques tous les deux et vous avez eu un bébé vraiment adorable qui sera, j’en suis certaine, tout aussi intelligente et brillante que vous. Je me projette trop mais je ne peux pas m’en empêcher. Ce n’est même pas volontaire, ça se fait tout seul. J’ai beaucoup d’admiration pour vous. La famille que vous composez m’a l’air précieux alors qu’au final, je ne connais rien de vous. Ce ne sont que les apparences, que les idées que je me fais de vous avec les informations que je grappille à droite à gauche. Mais tu sais, rien que le fait qu’elle ait pris l’avion pour venir passer quelques jours avec vous, je trouve ça beau, ça montre à quel point votre lien est solide et plus fort que la distance en kilomètres qui vous sépare.

Je ne dis rien, je hoche la tête avant que le sujet de conversation glisse sur quelque chose de non pas plus simple mais moins stressant : son travail à elle. Je ne comprends pas vraiment tout et ce même si tu me l’as déjà un peu expliqué. C’est que je n’ai pas suivi vos études ni d’études supérieures tout court à vrai dire et puis c’est un sujet très pointu qui mériterait plusieurs heures d’explications pour bien tout saisir. Je l’interroge donc un peu plus mais avant de me répondre, Zane m’emmène avec elle dans la cuisine pour me servir un verre. J’en profite donc pour lui glisser que j’ai préparé un thé glacé et un smoothie végane pour être sûr que vous puissiez en boire tous les deux. Je les ai goûtés et ils sont bons.

- Le cahier des charges ?

Je tente, pas certaine de trouver le mot qu’elle cherche mais c’est ce qui me vient de prime abord. J’imagine que ce doit être frustrant de ne pas pouvoir s’exprimer complètement à cause de la langue mais je trouve qu’elle se débrouille très bien.

- Je vois… Il faut penser à tout avant de se lancer… Enfin ça paraît logique mais on n’imagine pas tout le travail que ça représente. Il y a tellement de paramètres à prendre en compte on dirait… C’est impressionnant.

Quand elle m’interroge implicitement du regard au sujet de la boisson que je vais prendre, je hoche la tête pour goûter celle dont elle tient la bouteille en main. Je ne sais pas trop ce que c’est mais je suis de nature curieuse et j’aime découvrir de nouvelles choses.

- Tu m’as dit que le groupe était jeune… Ca fait combien de temps que tu travailles dessus déjà ?

Je trempe mes lèvres dans la boisson et je ne sais pas trop quoi en penser pour le moment. Je me ferai un avis dessus à force d’en boire je suppose, le temps de m’habituer à l’inhabituel justement. Et puis elle mentionne quelque chose qui m’est familier et mon regard s’illumine. Je fais le lien avec votre amie dont tu m’as déjà parlé. Celle qui est partie vivre dans une communauté de femmes avec son enfant.

- Oh oui ! Aran m’en a parlé ! Elle est partie dans une communauté exclusivement composée de femmes c’est bien ça ?

J’essaie de me remémorer son prénom. Je suis désolée, il ne me revient pas pour le moment, ça m’agace.

- Et comment est-ce que tu imagines la collaboration entre ton groupe et cette communauté ? Comment ça marche ?

Je n’ai pas saisi le message, je continue de l’interroger parce que j’ai envie d’en savoir plus. Je n’ai jamais été douée à l’école pourtant j’adore découvrir de nouvelles choses. Je trouve ça plus sympa quand ça vient de personnes de mon âge, dans un cadre décontracté, sans pression. J’ai la sensation de mieux enregistrer les informations. Est-ce que c’est vrai ? Je n’en sais rien, ce n’est pas comme si on m’interrogeait et c’est sans doute pour ça que ça fonctionne mieux.

Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me complimente, là, comme ça, ni même tout court alors je suis profondément touchée. Je sens mes yeux se mettre à briller sous l’émotion et pour essayer de garder le contrôle, je me concentre sur le verre que je fais tourner entre mes doigts.

- Merci beaucoup… C’est vraiment gentil… Je te trouve vraiment magnifique et brillante, et tu dégages quelque chose que j’aime beaucoup… Enfin voilà, on ne se connaît pas mais j’ai déjà beaucoup d’admiration pour toi.

Est-ce que je m’emballe ? Sans doute un peu trop mais j’ai été prise de court alors tout ce que je pense s’échappe. J’espère juste qu’elle ne va pas me trouver trop bizarre.
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Mer 9 Oct - 19:03
Priekā!
Tu n'as pas l'air ennuyée ou agacée par la conversation. C'est encore dur pour Zane de lire tes émotions ou de deviner ce qu'il se passe dans ta tête. Elle devine quand même que tu n'es pas aussi calme intérieurement qu'extérieurement, mais c'est une déduction facile ; il n'y a qu'Eunice pour ne pas être bouffée par l'anxiété. C'est son super-pouvoir à elle. Les autres, on est exactement comme Zane s'attend à ce qu'on soit. Elle, elle est franche et quand elle est angoissée, elle se convainc elle-même que ce n'est pas le cas et ça fonctionne étrangement bien.

Tu l'aides à s'exprimer et elle apprécie, bien qu'elle oublie de te remercier. Elle est concentrée sur ce qu'elle tente de dire. L'anglais, elle ne le pratique pas avec moi et avec un bébé aussi jeune qu'Austra, nous ne sortons pas beaucoup. Ce soir, c'est le seul moment où elle doit utiliser cette langue.

— Sûrement.

Elle ne connait pas le mot qu'elle cherche ni l'expression que tu viens d'utiliser, elle ne peut pas te confirmer si c'est de ça dont elle parle. Elle appuie tes dires par un mouvement de tête. C'est une vraie montagne qu'elle s'apprête à gravir. Elle est impressionnante, comme tu le dis. Elle et son équipe, car elle ne fait pas ça seule, mais elle en est le moteur et ça rend la chose encore plus admirable. Elle sert les verres et espère que tu vas apprécier ce qu'elle a ramené de Lettonie. C'est sa façon de promouvoir sa culture, même à travers quelque chose d'aussi anodin qu'un soda au coing.

— Nous avons eu les financements en février, ce qui nous a permis de recruter mais le lancement juste avant les vacances d'été, ce n'était pas très intelligent de notre part.

Elle ne dit pas ça en étant détruite par le poids de ses erreurs. Ils ont fait celle-ci, ce n'est pas grave, ils se rattrapent et ils sauront pour la prochaine fois. Avoir une carrière universitaire correspond parfaitement avec le côté scientifique de Zane. Elle expérimente, apprend, recommence. Elle a un sourire difficile à lire quand tu dis que je t'ai parlé de la communauté de Marija. Il paraît trop pincé pour être du bonheur et pourtant, pourquoi elle prendrait mal que je t'ai parlé de notre amie ?

— On enverrait des anthropologues pour étudier les comportements et la façon dont le quotidien se met en place. Mais il nous faut des femmes, donc pas Aran. Possiblement une doctorante qu'il pourrait diriger. Je ne sais pas où en est son habilitation pour être directeur de thèse. De toute façon, nous devons débloquer des fonds avant de parler d'envoyer quelqu'un.

L'Université et le monde de la recherche sont un nœud de paperasse, de demandes de financement, d'habilitations. J'ai eu celle dont j'avais besoin pour devenir directeur de thèse, je l'ai su il y a quelques jours mais je n'ai partagé la nouvelle avec personne. Je ne sais pas pourquoi. J'avais l'esprit occupé par d'autres choses, la venue de Zane, nos étreintes de notre dernière rencontre, aussi, mais je ne l'avouerai pas. Je n'ai jamais vraiment eu de confident, je garde pour moi et j'attends de voir si ça passe. Ça fonctionnait bien, jusqu'à maintenant, parce que j'avais des relations qui restaient simples.

En même temps que Zane te complimente, je retourne dans le salon. On entend mon rire résonner. Mais Zane ne le commente pas, ne tourne pas la tête. Je suis chez moi, je vais parler à qui je veux et que je dois dans la pièce d'à côté où dans la chambre de notre fille, ça ne change rien pour elle. Tu ne nous as pas encore vus ensemble mais je pense que ça ne sera pas comme tu l'imagines. Après toi, j'ai arrêté les contacts physiques en publics pour en faire quelque chose d'intime. Ce n'est pas parce que je suis pour l'amour libre que je m'oppose à la pudeur. J'aime croire qu'un observateur extérieur ne peut pas différencier mes amants de mes relations platoniques.

— Oh. Ok. Merci.

Elle répond, pas fermée au compliment, mais sans savoir ce qu'elle peut en dire au-delà de ça. Elle ne s'attendait pas à un tel enthousiasme de ta part. Ça la flatte, mais elle ne sait pas vraiment quoi répondre. L'admiration, ça lui paraît être de trop, mais ça renforce ses soupçons concernant ta personnalité. Tu t'écrases trop. Tu mets les autres sur un piédestal pour pouvoir te comparer à eux et te dire que toi, t'es moins bien. Alors que ce n'est pas vrai. Tout le monde n'a pas envie d'être architecte au service d'un laboratoire libertaire. Ce n'est pas être moins bon que d'avoir choisi une autre voie.

Elle boit un peu de son soda préféré, le visage impassible. Elle a l'air de réfléchir sans que ça soit le cas. Elle profite de l'instant. Elle est heureuse de ne pas être enfermée dans son rôle de mère. C'est la première fois depuis son arrivée à Édimbourg.

— Aran te parle beaucoup de sa vie à Riga ? Il se plaint constamment d'avoir dû en partir, comme s'il était la victime de la situation et non le coupable.

Elle me connait sur le bout des doigts et sait que j'exprime mes regrets comme si je n'étais pas celui qui avait décidé de jeter cette table. Et comme tu as un tempérament indulgent, elle a peur que tu me confortes dans mon délire, or ça porte préjudice à pas mal de monde, ce narratif où je ne suis pas le personnage principal de ma propre histoire.
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Jeu 10 Oct - 14:03
Priekā!
Zane est impressionnante. Ne le prends pas mal mais elle m'impressionne encore plus que tu ne m'impressionnes, sûrement parce que je me mets une pression supplémentaire vis à vis d'elle : j'ai envie que le courant passe bien et j'ai peur qu'elle nous compare comme je le fais. Tu as gagné au change, il n'y a aucun doute là-dessus. Elle est magnifique, intelligente, cultivée, elle a fait des études, partage tes opinions. Peut-être que, maintenant, tu te dis que nous deux c'était une erreur. Penser ça me fait mal au cœur alors que j'y oppose l'image des étreintes de la dernière fois. Est-ce que tu les regrettes ? Est-ce que nous avons dépassé une limite que nous n'aurions pas dû ? Lui en as-tu parlé ? Si oui, quelle a été sa réaction ? Se méfie-t-elle de moi ? Elle n'en a pas l'air en tout cas mais elle est sans doute davantage capable de cacher ses émotions et ses pensées que moi. Et en même temps, parler de son travail est un terrain neutre, loin des ressentis que l'on peut avoir l'une envers l'autre. Mais ce n'est pas pour ça que je continue de l'interroger à ce sujet, je suis sincèrement intéressée.

- Oh, vous manquiez d'effectif ?

C'est ce qui me semble le plus logique mais d'un autre côté, je peux totalement me tromper. Votre monde et le mien sont complètement différents et ce serait normal qu'ils ne répondent pas aux mêmes règles. Et puis elle me parle de cette communauté, celle de votre amie dont tu m'as déjà parlé et je suis trop heureuse de pouvoir raccrocher les wagons pour me taire. Elle me sourit mais j'ai l'impression d'avoir dit quelque chose qu'il ne fallait pas. Est-ce que j'aurais dû garder ça pour moi ? Est-ce que c'est quelque chose que je n'aurais jamais dû savoir ? Je ne comprends pas vraiment pourquoi mais ça me colle à la peau.

- Oh je vois, ça m'a l'air bien complexe comme procédure. Je ne savais pas qu'il devait passer une habilitation pour diriger une thèse. J'espère qu'il l'aura.

En même temps, pourquoi et comment le saurais-je ? Nous commençons seulement à nous réapprivoiser et je sais que tu ne te confierais pas comme ça à moi. Il faut du temps pour que l'on redevienne amis, si toutefois nous en sommes capables. J'entends ton rire et je tourne instinctivement la tête dans ta direction. Ce n'est pas de la curiosité ni de la jalousie, c'est juste que je me suis sentie appelée d'une certaine manière. Heureusement, Zane me ramène à elle en me complimentant et je rougis immédiatement avant de lui en faire à mon tour. Je suis peut-être trop intense, je l'ai sans doute mise mal à l'aise avec tout ça parce que sa réponse est très sobre. Je n'insiste pas et bois à mon tour. Je ne sais pas si j'aime ou si je n'aime pas. Je pense que j'arriverai à me faire un avis d'ici la fin de mon verre.

J'écoute ta voix, de loin, pendant que le silence s'est installé entre ta partenaire et moi. Je n'ai pas envie de dire à nouveau quelque chose de déplacer alors je la laisse venir si elle le souhaite, ou partir te rejoindre si elle le préfère, je ne le prendrais pas mal. Mais contre toute attente, elle reprend la parole et je hoche la tête. Ca me fait un peu de peine qu'elle critique ton manque du pays. Peut-être que tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même pour ce qui est arrivé mais ça ne veut pas dire que tu n'as pas le droit d'être triste. Et puis, après tout, je reste persuadée que tu n'as pas lancé cette table juste pour le plaisir, quelque chose a dû déclencher cet accès de colère. Peut-être que je te cherche des excuses, tu détesterais ça.

- Oui, la ville, la vie là-bas, vous... Tout lui manque... Enfin... C'est ce que j'ai ressenti...

Je préfère nuancer mes propos pour ne pas te faire dire des choses que tu n'aurais pas dites même si je n'ai pas l'impression de me tromper tant que ça.

- Ca fait douze ans qu'il n'est pas revenu ici alors ça doit être un peu un choc. Il avait l'air bien à Riga... Et puis... Ca ne doit pas être facile d'être loin de toi avec votre fille...

Je fais bêtement le parallèle avec mon père qui s'est retrouvé lui aussi père célibataire. Ca ne s'est pas bien passé du tout. Je ne dis pas que tu es pareil, je ne le pense absolument pas. Je dis juste que quand on perd son ou sa partenaire, ça rend les choses plus difficile parce qu'on doit gérer ses propres émotions tout en assumant le rôle de père. Bon, le mien n'a finalement rien assumé du tout. Tu vois, tu n'es pas comme lui.
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Ven 11 Oct - 18:37
Priekā!
Je ne sais pas si elle finirait par se lasser de parler de son boulot. Je suppose que tant qu'elle réussit à s'exprimer, ça lui va. Une conversation plus technique la rendrait furieuse contre elle-même. Ce soir, je sens que je vais entendre parler de la manie que les anglophones ont de ne pas apprendre une seconde langue alors qu'elle, elle en parle trois et demi. Ce à quoi je pourrais répondre que moi aussi, j'en parle trois et demi, mais je comprends que sa généralité n'est pas entièrement fausse. Surtout qu'en ce moment, les russophones se font plutôt discrets. Tu ne la connais pas assez, mais je peux dire qu'elle est frustrée rien qu'en regardant la façon dont elle place ses doigts autour de son verre. Je ne la lis pas aussi bien que je te lisais durant notre jeunesse, mais j'ai quand même appris. Zane se dit qu'elle a mal expliqué et blâme encore une fois la barrière de la langue.

— Non. On partait de 0. On mettait le groupe sur pied.

Elle et la personne avec qui elle a eu l'idée du groupe ont dû tout faire de A à Z. Le plus gros était fait avant qu'elle ne parle de son envie d'avoir un enfant. Ça, c'est arrivé quand elle pensait que le projet tombait à l'eau. Puis elle a eu le feu vert au début de son troisième trimestre et soudainement, Austra était "ma fille" et non plus la sienne. C'est une histoire que je ne raconte pas pour ne pas donner une mauvaise image de notre trio. Ma plus grande peur est qu'Austra pense qu'elle n'était pas désirée ou aimée dès sa naissance. Elle a une histoire un peu particulière, mais ça ne change pas mon bonheur de l'avoir. De l'autre côté, Zane préfère se concentrer sur sa nouvelle carrière et je peux le comprendre. On s'est précipité, avec cette histoire de bébé. Je voulais lui faire retrouver le sourire.

— J'espère qu'il va l'avoir.

Elle répète après toi. Je ne sais pas si elle dit ça parce que ça l'arrange ou parce qu'elle me le souhaite. Les deux, sans aucun doute. C'est vrai que d'un point de vue pratique, ça rendrait bien service que je puisse faire le relais pour les offres de financement de doctorat qu'elle pourra lancer dans la nature.

Vous échangez des compliments, c'est beau. Zane est très Europe-De-L'Est dans ses expressions faciales, mais ne crois pas qu'elle ne les pense pas ou qu'elle s'est sentie obligée de te partager son avis. Elle l'a fait parce qu'elle avait envie que tu le saches. Les prochaines minutes vont sûrement te faire croire qu'elle n'est pas aussi gentille que ça, mais s'il te plaît, ne lui en veux pas. La situation est compliquée pour tout le monde.

Je rentre dans la cuisine pour remplir mon verre d'eau. Je ne pensais pas interrompre votre conversation mais Zane m'apostrophe dès qu'elle me voit. Elle a bien écouté ce que tu lui disais et ça lui pose problème, visiblement.

— C'est ce que tu lui dis ? Que c'est trop dur d'être loin de moi ? Trop dur d'être seul avec ta fille ?
— Heu...

Je connais ce ton accusateur. Il n'y a pas de bonnes réponses. Elle a décidé de s'énerver parce qu'elle s'est monté toute une histoire dans sa tête. Mes yeux passent de toi à elle en essayant de raccrocher les wagons. Je ne sais pas ce que je t'ai dit. J'ai monologué sur Riga, sur la douleur que c'était d'être loin de cette ville. Je prends trop de temps pour répondre. Zane me balance une phrase en letton que je suis le seul à pouvoir comprendre, en même temps que son fichu soda dégueulasse dans les yeux. Ça pique, c'est froid. C'est désagréable. Ça coule sur mes vêtements. Je me dépêche d'essuyer ce que je peux, en râlant. Je dois me retenir de hurler à travers l'appartement car ça ne servirait à rien ; j'entends déjà la porte de ma chambre claquer. Ce qui est sublime, parce que c'est là que sont rangées toutes mes affaires propres. Je suis exclu de ma propre putain de chambre par ta faute, parce que ta langue a dérapé ou je ne sais quoi. Te connaissant, tu pensais sûrement aider. Je n'ai pas le souvenir de t'avoir demandé un coup de main.

— Merci, Harlow. J'avais vraiment besoin de ça. Merci !

Si je n'avais pas mon verre en main, je t'applaudirais avec dédain. C'est injuste, peut-être que ça fait de moi le gros con dont m'a parlé Zane avant de vider son truc au coing dessus, je m'en fous. Je suis claqué, mon appartement est envahi de personnes que je connais à peine, ça stresse ma fille et sa trentenaire de mère n'est pas fichue de se comporter comme une adulte. Je retire mon t-shirt collant et me penche au-dessus de l'évier pour me passer le visage sous l'eau. J'ai envie de tous vous foutre à la porte mais j'entends déjà le commentaire à la con de Lennox et sens la main qu'Eunyce poserait sur mon épaule et vraiment, je ne suis pas d'humeur. Oubliez que j'existe. Ça ne devrait pas être si compliqué que ça.
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Harlow Brodie
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Sam 12 Oct - 23:03
Priekā!
- Oh excuse-moi... Comme je n'y connais rien j'avais mal compris.

Je ne veux pas qu'elle pense que c'est de sa faute parce que ce n'est tout simplement pas le cas. Je me doute que tu ne lui as pas dit que je n'ai jamais été très scolaire et que du coup le monde universitaire est un véritable mystère pour moi. Pourtant, c'est le cas, je ne t'en aurais pas voulu si tu l'avais fait mais, j'avoue, j'aurais sans doute été un peu blessée. C'est un peu bête de ma part, sans doute, mais j'aurais eu l'impression que tu lui aurais dit "tu feras attention, elle est un peu bête". Mais tu n'es pas comme ça. Je le sais alors je le fais à ta place. Je ne peux pas m'empêcher de me dire que quelqu'un d'autre aurait compris. Je sais que tu détestes ce côté-là de moi et oui, il est toujours là, moins présent, mais là.

Parler de toi avec elle me fait un drôle d'effet. Je suis à la fois heureuse de pouvoir le faire mais, aussi, ça renforce le fait que je suis totalement étrangère à ta vie et ce depuis au moins douze ans maintenant. Tu ne me dois rien, tu ne m'as jamais dû quoi que ce soit d'ailleurs, mais le fait de ne pas savoir que tu cherchais à être habilité à diriger une thèse me fait redescendre les pieds sur terre. Je pensais qu'on avait réussi à se rapprocher un petit peu, à redevenir un peu plus que des connaissances et que, par conséquent, tu m'aurais parlé d'un projet aussi important. Je me suis trompée, je me sens toute bête mais je te souhaite quand même de réussir parce que c'est tout ce que je peux faire.

Je n'oserai pas venir te voir pour te le dire alors je me contente de faire part de mes souhaits à Zane qui exprime les mêmes. Je lui souris et puis, malgré ma surprise, nous nous complimentons. Ca me fait chaud au cœur de me dire qu'elle pense peut-être ce qu'elle me dit mais une partie de moi reste prudente et préfère ne pas sauter trop tôt de joie en pensant qu'elle ne dit pas ça pour me faire plaisir. En tout cas, moi je m'emporte mais ça ne veut pas dire que je pense tout ce que je lui dis, bien au contraire. Bon, c'était sans doute trop aux vues de sa réponse mais c'est trop tard et je ne vais pas m'excuser au risque de l'agacer.

La discussion revient sur toi et j'essaie de répondre de façon la plus détachée et possible et de nuancer au maximum de mes propos. Je veux qu'elle sache que tout ce que je dis, ce n'est que mon ressenti. Bien-sûr tu m'as déjà dit que Riga et ton cercle te manquaient mais le reste, ce n'est que mon interprétation et je veux qu'elle le sache. Ce n'est que ma vision des choses, peut-être erronée, mais j'ai bien vu combien il était triste quand elle n'est pas venue la dernière fois. Elle devait vraiment lui manquer, il avait si hâte qu'elle vienne. Mais visiblement, j'ai mal fait. Tu rentres dans la pièce au même moment et elle se tourne vers toi pour t'accuser d'avoir dit toutes ces choses. Je n'ai pas le temps de rectifier le tir qu'elle vide son verre sur toi en te disant une dernière chose et part en claquant la porte. Tu es perdu, complètement pris au dépourvu et c'est compréhensible. Moi-même je suis perdue. Tu m'attaques immédiatement et je me fais la plus petite possible.

- Je suis désolée... Je voulais pas...

Je détourne le regard quand tu retires ton t-shirt et le garde rivé sur le sol. Je me sens minuscule, là, comme ça. Je repasse en boucle les mots que j'ai dit à Zane à la recherche de ce qui a déclenché une telle colère.

- Elle m'a demandé si tu parlais de ta vie à Riga... J'ai juste dit que ça te manquait et que...

Je crois que je comprends, je commence à me gratter la main nerveusement tout en me mordant la peau de ma lèvre inférieure.

- Je suis désolée... J'aurais dû me taire... Si tu veux je peux aller lui parler pour lui expliquer...

Je n'aime pas quand tu es en colère, je n'ai jamais aimé ça. Ca me rappelle de mauvais souvenirs, mes yeux se mettent à briller alors je papillonne des cils pour chasser les larmes qui y naissent, je n'ai pas le droit de pleurer.
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Mar 15 Oct - 14:11
Priekā!
J'en ai marre. J'ai l'impression d'être retourné dans une boucle temporelle. Rien ne change, en Écosse. On a beau prendre de l'âge, rajouter de nouveaux personnages, essayer de se débattre pour sortir de notre rôle, on est coincés. Tu seras toujours Harlow et je serai toujours Aran et le monde accepte aucune variation. Je peux pas me réinventer quand je suis ici. Je suis juste méchant et incapable. Zane, elle aurait pu changer ça mais non. Elle n'est qu'un élément perturbateur et si ça n'avait pas été elle, quelqu'un d'autre s'y serait collé. Lennox, par exemple.

Je t'en veux à toi, c'est à toi que j'adresse mes reproches car Zane est déjà hors de mon champ de vision et que combien même elle serait resté, si je commençais à la traiter aussi injustement que comme je te traite toi, elle me renverrait dans les cordes en moins d'une seconde. Toi, tu es plus permissive. Tu nuances ce qui ne devrait pas être nuancé. Tu veux voir le bon côté quand même moi, je suis pas sûr d'en avoir un. Je suis vraiment un gros con mais j'aimerais que tu me le dises. Ça me rassurerait de savoir que tu me vois comme je suis réellement et que tu ne sois pas en train de me chercher des excuses. Parfois, je me demande si à l'époque, t'étais pas plus amoureuse du mec que t'imaginais en moi que de ma vraie personne.

- Non. Tu restes en dehors de ça.

Je t'ai laissé parler dans le vent mais ne te coupe que lorsque tu parles de réparer ton erreur. Tu ne vas faire que l'aggraver. Tu ne connais pas Zane et quand elle est partie, le mieux est de la laisser ruminer seule. Elle s'apercevra qu'elle a abusé et on en parlera, elle et moi, quand vous ne serez pas là. J'évite de te regarder pour ne pas craquer. Te voir triste me donnerait envie de te prendre dans mes bras et c'était déjà gênant au restaurant, j'ose pas imaginer ce que ça ferait si je le faisais maintenant, alors que je suis torse-nu.

Je continue de m'asperger de l'eau au visage, mais la boisson s'est glissée sous mes paupières et refuse d'être rincée. Ça me brûle les yeux, j'ai des larmes brûlantes qui se forment. Fichu soirée. J'abandonne, je me redresse.

- Arrête de parler de moi aux gens. De tous les sujets que tu pouvais aborder avec elle, pourquoi celui-là ?

Je ne crie pas, j'arrive encore à me contenir et il y a assez de bruit dans le salon pour couvrir ma voix. Je te fais face, maintenant et mes mains s'agitent devant mon visage pendant que je te parle parce que j'aimerais comprendre comment on en est arrivé là. Mais je sais que le souci, ce n'est pas que toi et que Zane a tendance à mal comprendre et vite s'emporter.

- T'as une vie, t'as des amis, t'as un boulot, t'as des passions, je ne fais pas partie de ta vie, Harlow. Tu ne sais pas ce qui me manque.

Ma vie n'est pas ici, elle est restée à Riga. Je ne fais pas plus partie de ta vie que je fais partie de celle d'Eunice ou Sevan. Lennox, ne le mentionnons pas, je suis suffisamment en colère comme ça. Je n'ai pas envie de devenir un sujet de conversation. J'ai envie d'être oublié comme ça, moi-même je pourrais oublier que dans quelques semaines, je vais fêter mon trentième anniversaire seul ici plutôt qu'avec mes proches. Mes yeux piquent, ma gorge est douloureuse, j'ai froid. Je me sens hyper exposé et vulnérable, ce que je déteste. J'ai envie de serrer Austra dans mes bras, installé près de la fenêtre, dans un appartement silencieux, de pleurer un bon coup et reprendre ma vie demain comme si de rien était. La psy a dit "un pas après l'autre" et j'ai eu envie de dire que ce n'était pas comme si j'avais le choix.

- Qu'est-ce qui se passe ?

Eunice apparaît dans l'encadrement de la porte. Cette présence constante qui me rappelle d'être raisonnable, ça me saoule. Elle est toujours là à essayer de faire en sorte qu'on soit bien mais parfois, c'est pas comme ça que les choses doivent se passer. Parfois, je devrais avoir le droit d'aller mal et d'être con. C'est fatigant d'être comme il faut en permanence. Je quitte la pièce sans lui répondre ni lui adresser un regard, alors c'est dans ta direction qu'elle se tourne. Elle voit tes yeux humides et s'approche pour te prendre dans ses bras si tu en as envie.

- Qu'est-ce qu'il a dit, cette fois ?
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Mar 15 Oct - 16:09
Priekā!
[T.W : tabagisme]

Je ne pensais pas que tout exploserait de la sorte en faisant part de mon ressenti. Je n'ai fait que répondre à la question de Zane et ça l'a mise en colère. Tu t'es retrouvé avec du soda plein les vêtements et le visage, elle s'est enfermée dans une pièce et moi, je me trouve être le réceptacle de ta colère. Tu sais quel effet ça me fait quand on hausse le ton, quand l'ambiance se fait à la fois froide et incandescente. Et encore, là, ce n'est que le début mais je sens le tonnerre gronder. Pourtant, je tente de m'expliquer alors que je sais que ça ne fera qu'aggraver la situation, mes tentatives ne vont que te mettre hors de toi mais j'essaie quand même. Je me dis que tu comprendrais peut-être que tout ça n'est qu'un mauvais malentendu, pas vrai ?

Non, j'ai tort d'espérer. Tu me remets sèchement à ma place et je n'ose plus bouger. Tout ce que je t'ai dit est entré par une oreille et est sorti par l'autre. Tu ne m'as pas écoutée, j'aurais pu te dire n'importe quoi que ça aurait eu le même effet. Je m'en rends compte. Je ne sais pas pourquoi j'ai essayé. Comment est-ce que j'ai pu croire que mes mots auraient une quelconque importance pour toi ? Mais j'essaie quand même de me justifier, j'ai envie que tu m'entendes, que tu t'apaises parce que je n'aime pas quand tu es comme ça. Je sais que c'est peine perdue mais je ne peux pas abandonner.

- Non c'était pas...

Mes épaules se contractent autour de mon cou pour accuser les phrases que tu me jettes à la figure. Ca me fait mal, j'ai envie de pleurer mais je tiens bon. Pour l'instant. Des centaines de petites aiguilles parcourent mes veines, remontent du bout de mes doigts jusqu'à mon cœur. Je ne pensais pas que nous étions des amis, je n'ai pas eu la prétention de croire que j'avais une place importante de ta vie. Je pensais juste qu'on commençait à s'apprivoiser. Nous avons partagé des étreintes, nous avons passé du temps ensemble à la plage, tu m'as parlé de tes amis, de ta vie à Riga, tu m'as laissée tenir ta fille et jouer avec elle. Pour moi, tout ça n'était pas anodin. Ca ne l'est toujours pas mais, à priori, je me suis trompée. Totalement trompée.

- Tu m'as dit que ça te manquait... Riga... Et... Elle avait l'air de te manquer aussi...

Je ne sais pas pourquoi j'insiste, je prends le risque de t'énerver encore plus, c'est bête. J'évite de te regarder pour ne pas te défier, comme si t'étais un animal agressif. Pourtant, tu ne m'es pas inconnu mais ça me rend nerveuse. J'ai perdu l'habitude de gérer tes colères, est-ce que je l'ai déjà su ? Et puis je n'oublie pas que tu n'es plus la même personne. Douze ans ont passé et j'ai bien vu que tu as changé. Je ne sais pas quoi faire, ni quoi dire, je reste juste là, profondément blessée à mobiliser toutes mes ressources pour ne pas craquer face à toi. J'ai peur que ça empire ton attitude envers moi. Je me sens injuste de penser ça.

Eunice arrive. Ca te fait fuir et je me sens attirée par ses bras comme par un aimant. J'y fonds en larmes sans pouvoir parler dans un premier temps. Je suis désolée, je n'ai pas réussi à me retenir. Je dois dire que tu m'as fait tellement de mal. J'ai l'impression que tu l'as fait gratuitement. Tu n'as pas voulu m'écouter, savoir le fin mot de l'histoire. Tu t'es imaginé ce qu'il s'est passé et tu n'as pas voulu que cette image soit perturbée par mes explications. C'est injuste mais je ne me vois pas te suivre pour te le balancer au visage. Ca ne servirait à rien.

- Je te l'expliquerai plus tard... Je crois que je vais rentrer c'est mieux... Je suis désolée Eunice.

A chaque fois que nous nous retrouvons ensemble, Aran et moi, quelque chose de mal se passe et j'ai l'impression que c'est systématiquement de ma faute. Eunice n'insiste pas, elle sèche doucement mes larmes, me dit qu'elle est là si jamais j'avais besoin d'aide, me propose de me raccompagner mais je décline. J'ai besoin d'un peu de temps seule et elle le comprend. Nous échangeons une dernière, longue étreinte avant que je retourne dans l'entrée pour remettre ma veste et mes chaussures.

Evidemment, ça n'échappe pas à Lennox qui vient immédiatement me voir et commence à s'habiller aussi. Je dois insister pour qu'il ne me suive pas, il a l'air déçu en prononçant son "ok..." mais il abandonne et rejoint le groupe dans le salon. Ca ne semble déranger personne qu'aucun des habitants de la maison ne se trouve avec eux. Ca me gêne et je sais que je n'ai plus ma place là-bas. J'ai besoin d'espace, d'air, de temps pour digérer ce que tu m'as dit. Je fais quelques pas, m'autorise à pleurer alors que je m'arrête près d'un réverbère pour allumer une cigarette. J'en ai besoin. Tu ne peux pas savoir combien tu me blesses.
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Dim 20 Oct - 23:18
Priekā!
À Édimbourg, je ne supporte pas de ne pas avoir le contrôle sur tout ce qui me touche de près ou de loin. C'est comme un animal en territoire ennemi : hypervigilant, agressif, à la recherche d'une porte de sortie. Mais j'en ai pas. Ça me rend injuste. Excuse-moi. Je ne sais pas si je mérite ta clémence, surtout que je ne peux pas te promettre que ça n'arrivera pas de nouveau plus tard. C'est des montagnes russes que je fais subir aux autres et à moi-même. Je m'emporte puis je m'en veux. La seule différence entre moi et l'Aran avec qui tu as été et que l'adulte que je suis devenu est capable de présenter ses excuses, à peu près. Encore faut il que je redescende. Te voir bredouiller et te recroqueviller au maximum ne m'aide pas. J'ai habité avec des forts caractères, j'ai tendance à écraser les personnalités différentes en espérant trouver du répondant. Mais t'es pas belliqueuse, toi. T'as pas besoin de tout transformer en conflit pour te sentir écoutée ou capable de communiquer. Je suis une petite brute de cours de récréation. Edimbourg et ma famille me rendent ainsi. 

— Je te l'ai dit à toi, Harlow. À toi ! Si je voulais que Zane le sache, je le dirais à elle, tu crois pas ?

Et maintenant je te parle comme si tu étais une crétine. Il faut que je rebosse sur cette colère avant qu'elle me fasse muter en tout ce que j'ai décidé d'abandonner en quittant le pays, il y a douze ans. Je vais blesser inutilement tous ceux que j'aime et pour quelle raison ? Parce que j'ai besoin d'un psy mais n'ai pas le temps à consacrer à ma santé mentale et aux traumatismes d'enfance que j'ai cachés sous un tapis ? Définitivement injuste. Je ferais mieux, je te promets qu'avec le temps ça va s'arranger. J'espère simplement que ça arrivera avant qu'il ne soit trop tard.

Je peux pas assumer qui je suis devant Eunice. Toi, t'as connu le vrai moi depuis le départ, mais elle, ce n'est pas pareil. Elle, elle me fait me sentir vulnérable dans le mauvais sens du terme. Et tu as plus besoin d'elle que moi, alors je vous laisse. J'espère qu'elle réparera ce que j'ai encore cassé. Je m'enfuis dans la salle de bain pour me frotter le visage et les épaules avec un gant de toilette. J'essaie de me débarrasser de la texture collante du soda. Je vois que des mèches en ont également été victimes, ça m'agace. Je pince mes cheveux entre deux coins de serviette. Ça me donne une nouvelle cible pour mon attention. J'inspire et essuie. J'entends des bribes de conversations, du mouvement. Puis ta voix mélangée à celle de Lennox. J'aime croire que je n'aurais pas tendu l'oreille si ça n'avait pas été lui, mais je pense que c'est faux. Encore une raison de te demander pardon.

La porte se ferme après toi et je soupire. Je sais ce dont j'ai envie. J'attrape un t-shirt dans ma panière de linge sale et chope ton amie. Je n'aime pas le regard qu'elle me lance. Elle essaie de me faire comprendre que j'ai merdé mais je suis au courant, bien sûr que je suis au courant.

— Tu peux surveiller Austra ?

Je ne sais pas trop ce qu'il y a à surveiller chez un bébé endormi, mais c'est parce que l'idée que cette tâche ne soit celle de personne même pendant dix minutes me dérange. Je prends mon double de clefs pour ne pas avoir à sonner pour rentrer et je descends les escaliers à bon rythme.

T'es là, t'es en bas, à fumer ta cigarette. On se les caille. Le soleil a disparu depuis longtemps. Je presse mes bras contre mes flancs pour essayer de conserver un maximum de chaleur corporelle. Si j'avais été malin, j'aurais attrapé une veste avant de descendre mais j'avais peur de te louper. Il fallait que je te parle avant que tu partes, sinon j'allais passer la nuit à ruminer. J'aurais fini par t'envoyer un message et ça aurait eu un désagréable air de déjà-vu. Je n'ai pas envie de laisser cette crise traîner comme celle de ton anniversaire.

— Hey.

Je m'annonce pour ne pas te faire sursauter. Je sais que tu ne t'attendais sûrement pas à ce que je descende et comme tu as refusé que Lennox te suive, personne n'a osé aller à ta suite. T'avais besoin d'un peu de temps pour moi mais me voilà. Surprise. Je reste attentif à ton comportement pour ne pas m'imposer. Si tu passes directement sur la défensive, je m'en vais. C'est une promesse. Je n'ai aucune intention de forcer les choses.

— Je voulais pas dire ça, tout à l'heure.

J'ai le visage fermé et les mains qui s'agitent dans les poches parce que je ne suis pas bon dans cet exercice. Mais je suis descendu, alors tu comprends, non ? Que je ne suis pas en colère contre toi, je veux dire. Le baby-phone est clipsé à la ceinture de mon pantalon. J'aime pas l'idée qu'Austra soit seule là-haut et ça n'aide pas mon humeur, mais Eunice m'a promis d'être attentive. En entendant aucun bruit en sortir, je m'autorise à penser à toi et moi plutôt qu'à elle. Juste quelques minutes. Je frotte ma semelle sur le goudron. Est-ce que je ressemble toujours à un enfant boudeur lorsque je fais ça ?

— J'aime juste pas qu'on parle de moi pendant mon absence, même quand ça part d'une bonne intention. Surtout avec Zane, parce que c'est tendu entre elle et moi.

Je ne veux pas t'accuser d'avoir répandu des ragots. Je sais que ce n'était pas ça. Je te connais trop bien pour penser à ça. Ce que je te révèle sur ma relation à la mère de ma fille, c'est une façon de te montrer que je te fais confiance. C'est pas à Lennox que je raconterai ça. 
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