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War Paint (Ex Hex) - Paul & Harper Empty War Paint (Ex Hex) - Paul & Harper

Dim 18 Aoû - 20:04

War Paint - Paul & June


Ce qu'il y a de bien, et en même temps de compliqué quand on a une passion pour l'art comme la mienne, que ce soit la sculpture, la peinture ou tout domaine artistique, il y a souvent un immense gouffre entre ce que l'on gagne et ce qu'on rêve de pouvoir s'offrir. Et contrairement à beaucoup trop de gens riches qui achètent des pièces merveilleuses pour investir, en faire des déductions fiscales, des placements ou les enfermer au coffre, ne les prêtant que pour se donner bonne conscience aux yeux du monde, les vrais passionnés comme nous ne peuvent faire que deux choses : miser sur des artistes en devenir et acheter leurs œuvres avant qu'ils ne soient célèbres et donc inaccessibles, ou se rabattre sur des pièces de second choix. Bien sûr que je rêverais de me réveiller tous les matins et prendre mon thé en face d'un vrai Klimt dans mon salon, ou que la dernière chose que je voie en fermant les yeux soit le Ophélia de Millais dans ma chambre à coucher… alors que certains ont un Botticelli dans leur salle de bains ou un bronze de Rodin en guise de presse papier. Hérétiques et béotiens.

C'est donc un petit plaisir que j'ai commencé à me faire lorsqu'un collègue m'a emmenée pour la première fois aux ventes aux enchères. Bien sûr ayant fait mes études dans ce milieu je connais Drouot, Sotheby's ou Christie's mais j'ai découvert qu'il y avait régulièrement des ventes beaucoup plus modestes d'artistes secondaires, ou des salons de jeunes artistes. Je me suis vite prise au jeu, sentant le petit frisson d'excitation à jouer les riches, levant la sorte de raquette de ping-pong d'un air le plus neutre possible avant d'exulter les quelques fois où j'ai remporté la manche.

Ce dimanche là ne déroge pas à la règle et avec deux collègues du département d'art on pénètre dans la salle après avoir pris un moment autour d'un thé au salon en face de la salle des ventes pour comparer ce qu'on a repéré et décider de qui misait sur quoi dans le catalogue. C'est donc avec impatience que je m'installe, et la vente commence alors que la salle n'est qu'à moitié pleine. Une très bonne nouvelle, car moins de concurrence… Les œuvres défilent sous le coup de marteau expert du commissaire priseur que j'admire également pour son débit de parole… d'ailleurs est-ce que ça fait partie de leur formation de parler aussi vite? Est-ce qu'ils ont des cours de rapidité ou qu'ils s'entraînent chez eux avec un chrono? Je réfléchis à tout ça, ne m'interrompant que pour tapoter gentiment le bras de ma collègue qui a remporté le collage qui lui avait tapé dans l'œil et que je trouve totalement affreux. Manque de chance, deux œuvres plus loin, mon autre collègue perd, les enchères étant montées trop haut pour son budget de prof de théorie musicale… Puis vient l'avant-dernière pièce, le tableau que j'ai repéré. Une magnifique toile abstraite avec des couleurs de crépuscule en magnifiques aplats de couleur… Elle me rappelle le feu et la passion mais aussi la douce étreinte d'un amour sincère… En bref, elle fait résonner quelque chose en moi, surtout quand je la vois être amenée en vrai et être déposée délicatement sur le chevalet de présentation. Elle est encore plus belle et vibrante en vrai… Il me la faut.

Les enchères démarrent et je tiens bon jusqu'au moment où on dépasse la barre symbolique que je m'étais imposée. Je ne veux pas monter plus haut car si j'achète cette peinture aussi chère ça n'est pas pour la manger en soupe, ou la découper en carrés pour en faire des toasts histoire de survivre…J'abaisse ma raquette et croise les bras de dépit, jetant un coup d'œil au beau gosse qui sent le fric à plein nez qui vient de la remporter. Je suis sûre qu'il va l'accrocher dans un bureau froid et impersonnel, et qu'il est sûr qu'acheter ce tableau donnera l'impression d'un homme cultivé et au goût sûr… Alors que moi cette toile, je l'aurais appréciée et aimée tous les jours, je me serais repue de ses couleurs et des sensations qu'elle provoque chez moi… Et que dans six mois il s'en sera lassé et il la revendra ou la bazardera. Je m'enfurie, les bras croisés, et quand le dernier coup de marteau retentit j'attrape mes affaires rapidement et me lève, disant aux autres que je les attends dehors.

Je m'éloigne à grands pas quand j'entends mon prénom. Enfin je crois. J'hésite avant de continuer : qui peut bien avoir besoin de me parler ici? Qui peut me connaître? Merde je ne suis pas d'humeur à faire dans le social, j'ai envie d'un verre. J'entends des pas rapides et une main me touche délicatement l'épaule.

Harper, c'est bien toi ?

Je sursaute et m'arrête, me tournant lentement et sursaute une deuxième fois en réalisant que la personne qui me parle est le golden boy qui a remporté la toile que je convoitais.

Excusez-moi mais on se connaît? Si c'est à propos du tableau vous l'avez gagné, il est à vous donc… je ne vois pas où est le souci?
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Mar 20 Aoû - 0:47
War Paint (Ex Hex)
Le mur devant moi est blanc. Un blanc immaculé. Lisse, propre. Sans la moindre trace de vie. Un peu comme l’entièreté de l’appartement dans lequel je vis. Rien ne dépasse d’ici. Pas même une enveloppe. Mon courrier est soigneusement trié puis rangé dans des boites elles-mêmes placées dans le buffet du salon. Buffet que je n’ai pas choisi, cela dit en passant. L’appartement, je l’ai acheté meublé. Je n’ai eu qu’à ranger mes affaires dans les placards prévus à cet effet. Rien d’autre. Je vis dans un catalogue de designers. La plupart du temps, soyons honnête, je m’en fiche. Je passe que très peu de temps ici de toute façon. J’y viens pour dormir et pour prendre ma douche. Je mange le plus souvent au restaurant avec des associés. Et mon temps libre je l’occupe en essayant de régler la succession de mon père sans que cela ne fasse plus de dégâts entre moi et mon demi-frère. Je dois bien l’avouer que ce n’est pas une mince affaire.

Revenons à ce mur. Celui qui est face à l’imposante baie vitrée qui s’ouvre sur le salon. Un peu de couleur, cela ne serait pas du luxe. Des couleurs que j’aurai choisies, temps qu’à faire. En surfant sur le web, entre deux messages envoyés à Harper sur la messagerie d’un célèbre site de rencontre, j’ai repéré une vente aux enchères qui doit avoir lieu cette après midi. La jeune femme avec laquelle je converse est férue d’art, peut-être que je la croiserai dans un tel lieu. Ne croyez pas que j’y vais dans le but de la stalker, ce n’est absolument pas mon genre. C’est simplement une association d’idées. Et puis de toute façon, je n’ai aucune envie de passer mon dimanche après midi enfermé dans l’impersonnalité de mon logement. Aujourd’hui, sans que je ne sache pourquoi, cela m’oppresse. Toute ma vie, j’ai vécu dans l’optique de plaire à mon père. J’ai envie de choisir, pour une fois. Même si cela n’est qu’un tableau à accrocher face à mes fenêtres.

Je porte un jean brut et un pull col en V de couleur claire. Je gare ma Porsche à proximité de la salle. Je prend le temps de fumer une cigarette, d’envoyer un dernier message sur Tinder et je pénètre dans la pièce. On me remet une petite pancarte. Je ne me suis pas fixé de budget, l’argent n’a jamais été un problème pour moi. Je ne pense pas être le seul dans ce cas là ici et cela déséquilibre un peu le jeu. Ce n’est pas très équitable, ni même fair-play pour les autres concurrents. Surtout qu’ici, il doit y en avoir qui apprécie l’art plus que moi. Non pas que je n’aime pas. Mais je suis incapable de citer des artistes qui ne soient pas mondialement connus tels que Monnet, Van Gogh ou encore Frieda Kahlo. Je m’assois sur une chaise, au fond de la salle et je me contente d’observer dans un premier temps. Je repère une femme assise quelques rangs devant moi, sur ma gauche. Je ne la vois que de dos mais j’ai une drôle d’impression. Une familiarité, presque. Ou alors, c’est mon imagination qui me joue des tours. Je me reporte sur le commissaire priseur lorsqu’il annonce le prochain tableau.

Cette toile est belle. Les couleurs jaune et ocre refléteront parfaitement la lumière du soleil. Et enfin, même si elles ne le font pas, c’est celle que j’ai choisie pour habiller mon mur. Je suis à la lutte avec le dos qui m’attire l’oeil depuis que je suis arrivé. Comme dans les films, nous levons nos pancartes à tour de rôle jusqu’à ce qu’elle abdique. J’ai gagné. Je me tortille sur ma chaise dans le commissaire priseur frappe de son petit marteau sur la table pour m’adjuger la vente. Mes lèvres s’étirent en un sourire. La femme, elle, est vexée au point de s’enfuir. Pourtant ce tableau n’était pas le dernier en vente. Il en reste quelques uns. Mais peut-être que c’est celui là qu’elle voulait et je lui ai coupé l’herbe sous le pied. La vie est comme ça, parfois. On a pas toujours ce que nous désirons. Je la suis du regard, sa silhouette élancée qui s’échappe quand je la reconnais. Merde ! Putain, la boulette.

Je bondis de ma chaise comme un diable hors de sa boite. Je m’excuse auprès des gens que je bouscule et je profite de ma grandeur pour la rattraper en quelques enjambées. Je lui tapote l’épaule. « Harper, c’est bien toi ? » Elle se retourne et je souris, c’est bien elle. Finalement, l’impression du début n’était pas que le fruit de mon imagination. « Je suis désolé, je pensais pas que tu... » Hein ?! Quoi ?! Qu’est-ce qu’elle est en train de me pondre ? Je papillonne des yeux avant de décider d’en rire. « Tu préfères que nous nous comportions comme des inconnus ? Très bien… » Je me redresse, m’éclaircit la voix mais on sent le rire dans ma voix. « Je m’appelle Paul et je suis sincèrement désolé pour le tableau. Je ne pensais pas que louper la vente déclencherait chez vous une si vive réaction. » Derrière moi, encore des coups de marteau. La vente continue mais elle ne m’intéresse plus vraiment. Après des jours à discuter, j’ai enfin la vraie Harper en face de moi. Et je dois dire qu’elle vaut un milliard de fois plus que les œuvres d’art qui sont disputées par les visiteurs.




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Mar 27 Aoû - 21:20

War Paint - Paul & June


C'est une passion peu courante que d'écumer régulièrement les salles des ventes mais je me suis trouvé un faible pour tout le décorum qui entoure les enchères : d'abord recevoir le catalogue de la vente, le parcourir attentivement, crayon à la main, vérifiant la provenance, étudiant le prix de vente annoncé. Ensuite la comparaison avec les collègues qui m'y suivent, et enfin le grand jour : le petit frisson d'excitation qui me parcourt quand l'article que je souhaite est amené à côté du commissaire priseur et que celui-ci commence à égrainer les chiffres, lever ma raquette, espérer remporter la mise, et l'exultation pour les quelques fois où j'ai gagné. Un petit rituel que j'aime et qui s'est glissé assez facilement dans mon quotidien bien rempli, car ces fameux objets que je ramène ont une valeur spéciale… de par tout ce petit rituel, et parce que ce sont des pièces d'histoire. J'aime les contempler longuement, imaginer à qui ils ont appartenu, où ils étaient placés dans la demeure de leur ancien propriétaire, quels visages et quels événements historiques ils ont vu passer… J'aime penser détenir un bout de la grande Histoire chez moi, des vestiges d'époques révolues…

Pour l'art contemporain c'est beaucoup plus une question de feeling et de coup de cœur, je fonctionne seulement au ressenti de l'œuvre, ce qu'elle me fait éprouver, ce qu'elle m'évoque ou me rappelle. Ca peut être la nostalgie d'une époque passée, la joie d'appartenir à ce monde magnifique, un souvenir heureux… plein de petites choses qui font que je sens connectée, appelée par ces créations dont j'ai pu quelques fois me porter acquéreuse.

Cette fois n'est pas coutume, la magnifique toile que j'ai repérée évoque quelque chose de fort, surtout depuis que je l'ai en face de moi au lieu du papier glacé du catalogue. Elle irradie quelque chose et j'ai envie de l'avoir sous les yeux pour les nombreux matins à venir. Pourtant je dois abdiquer au risque de vider mon compte en banque, perdant face à un de ces golden boy du Crescent.

Fâchée de voir mon coup de foudre m'échapper je décide de sortir attendre dehors histoire de griller une cigarette pour me calmer les nerfs. Je suis presque à la porte quand un appel, puis un bras sur mon épaule me font me retourner, et je me retrouve plantée face à mon ennemi du jour, le golden boy. Mais lui a l'air de me connaître, déjà mon prénom mais aussi il me tutoie. Je dois presque lever les yeux pour croiser le regard de ce con et il a l'air de tomber des nues quand je lui demande si on se connaît. Il se lance ensuite dans une sorte de jeu du ''on ne se connaît pas finalement" auquel je ne comprends absolument rien.

Secouant la tête je lève les mains.

Attendez, attendez… visiblement vous avez l'air de savoir qui je suis. En général j'ai plutôt une bonne mémoire mais je croise beaucoup de monde… alors je suis désolée de vous demander ça mais… on s'est rencontrés où?

Son visage se décompose et maintenant c'est lui qui a l'air aussi perdu que moi. Il me dit qu'il m'a rencontrée sur Tinder et que ça fait une semaine ou deux qu'on discute régulièrement. D'un coup toutes les pièces du puzzle se mettent en place et la lumière se fait. Yoni. Mon visage passe de l'incertitude à la confusion et j'inspire avant de me lancer dans une explication qui va lui paraître ridicule.

Ok j'ai compris. Mon meilleur ami s'est mis en tête de me trouver quelqu'un et m'a créé un profil Tinder. C'est lui qui parle à ma place pour faire le "tri" et me présenter que les hommes qui pourraient me correspondre. Je… je suis désolée je ne pensais pas que sa combine était allée si loin… mon dieu j'ose même pas imaginer ce qu'il a pu raconter…

J'ai un petit rire nerveux alors que je jette un rapide coup d'œil à mes collègues toujours sagement installées et qui suivent la vente.

Je vo…je t'assure, Paul c'est ça? Que c'est la vérité même si ça semble ridicule… Je suis sincèrement désolée, je ne pensais pas qu'il serait sérieux en m'annonçant cette idée… En tout cas profite bien du tableau, il est vraiment magnifique!

Rouge de honte je passe la porte de la salle des ventes et descends quelques marches, tapotant mes poches pour trouver mon briquet et mon paquet de cigarettes. Je me tourne pour me protéger du vent le temps de l'allumer avant de m'adosser contre le mur, inspirant une profonde bouffée. Bordel de merde qu'est ce que Yoni a encore fait…

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Lun 16 Sep - 10:49
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L’intérêt que je porte à la vente diminue à mesure que les transactions s’enchaînent. Je préfère regarder mes voisins. Certains sont là, avec des petites pancartes semblables à la mienne, mais ne la brandissent jamais. J’y vois deux explications plausibles. Numéro une : les tableaux ne leur plaisent pas, ils se sont laissés séduire sur une photo et finalement, le rendu ne leur convient pas. Numéro deux : ils sont là en simples visiteurs et n’ont jamais eu l’intention d’acheter quoi que ce soit. Certaines de ces toiles ont peut-être été peintes par des artistes renommés qui ne sont pas exposées en musée parce que sortant de collections privées. Je n’ai pas envie de me constituer un mini musée à domicile. Tout simplement parce que je ne suis que peu de temps chez moi. Je passe mes journées au bureau, mes week-end à gérer les conséquences de la mort de mon père. A l’heure actuelle, je suis plus concentré sur le fait d’essayer d’arranger mes relations avec mon demi-frère. Et le temps qu’il me reste, je le passe sur Tinder à discuter avec la dénommée Harper. Je crois d’ailleurs la voir dans la foule mais je pense que c’est plus mon imagination qu’autre chose. Elle n’a jamais manifesté un intérêt pour les ventes aux enchères.

Je remporte la toile que je suis venu chercher. Une magnifique peinture dans les tons orangés. Durant quelques minutes, j’ai été en concurrence avec une jeune femme. Celle que j’ai prise brièvement pour ma conquête Tinder. Quand le jeu ne m’amuse plus, je fais grimper le prix si bien qu’elle abdique. Un sourire en coin étire mes lèvres et je range ma tablette sans l’intention de la ressortir de nouveau. Je ne suis pas là pour dévaliser la vente, je voulais simplement quelque chose pour habiller le mur de mon entrée. Je crois que j’ai un peu vexé la femme parce qu’elle sort de la salle en pressant le pas. Oh putain… Mon intuition était la bonne. Je glisse ma pancarte dans la poche arrière de mon jean et je bouscule presque les personnes assises à côté de moi tout en m’excusant. Quand je la rattrape, elle est presque dehors. Une main sur son épaule pour lui demander de se retourner.

La suite est un peu plus surprenante. Je l’écoute et j’écarquille les yeux, enfouissant mes mains dans mes poches. Elle ne va tout de même pas m’obliger à dégainer mon téléphone pour que je lui prouve que nous nous connaissons. Que virtuellement, je suis d’accord. Mais nous nous connaissons. Nous parlons ensemble depuis quelques jours maintenant et je pensais lui avoir fait plus d’effet que cela. Ah bah si… Elle m’y oblige. Je sors mon appareil de ma poche et déverrouille l’écran. « C’est bien toi, non ? » Je lui laisse le temps de regarder et de lire les quelques messages que nous nous sommes envoyés. Une fois que cela fut fait, je range mon téléphone. Et quand elle m’explique le quiproquo, je ne sais pas comment réagir. Je reste un instant, planté là, à me demander si elle ne se moque pas de moi. « Tu sais, si tu ne veux pas aller plus loin il suffit de me le dire, je suis un grand garçon. » Je me force à sourire mais en réalité, je serai profondément déçu. Harper continue, je hoche la tête quand elle me demande de confirmer mon prénom. Elle semble sincère et je me détends à mon tour. « Tu diras à ton ami que je le trouve plutôt sympathique. » J’allais ouvrir la bouche mais elle me fausse compagnie, dévalant les escaliers à la vitesse de la lumière. Cette fille est une véritable anguille.

Je n’ai pas un regard pour la salle. Je n’y ai pas laissé d’affaire, il faudra juste que je fasse un saut pour régler le tableau et donner mon adresse pour la livraison. Mais cela me laisse quelques minutes pour aller rejoindre Harper dans la rue où elle s’est enfuie. Je sais qu’elle est là, je la vois au travers le verre fumé de la porte. Je la rejoins, sans courir. Je pousse le battant et je me plante devant elle. Je sors un paquet de cigarettes un peu écrabouillé de la seconde poche arrière de mon jean, je devrais arrêter de les mettre là. « Si ton ami avait raconté des conneries à ton sujet, tu crois que je t’aurais couru après ? » La question est purement rhétorique, je n’attends pas tellement de réponse. « Je ne sais pas comment je réagirai si un de mes amis faisait un truc pareil. Je crois que je serai mi-flatté mi-énervé. Mais ce n’est que mon avis. » J’allume ma cigarette avec un zippo en métal ouvragé qui se trouvait dans mon paquet à moitié-vide. « Tu as le droit de ne pas avoir envie de continuer, d’autant qu’on ne se connaît pas, contrairement à ce que j’imaginais. Mais si tu me laisses cinq minutes, le temps d’aller finir la vente, on peut aller boire un café. » Notre rencontre est assez atypique mais cela ne rend pas Harper moins charmante.




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Lun 16 Sep - 21:27

War Paint - Paul & June


Pour un ascenseur émotionnel, c'est un ascenseur émotionnel. En quelques minutes à peine je vois ce beau gosse qui s'avère être mon adversaire pour l'enchère du tableau que je convoite, puis mon ennemi juré parce qu'il a remporté la mise, puis attirer mon attention en me disant qu'il me connaît alors que moi pas, avant de réaliser qu'il a parlé à Yoni tout du long. Mais quel bordel. Quand j'ai accepté sa proposition, jamais je n'aurais pensé que ça irait aussi loin! Déjà parce que je n'ai aucune idée de ce que Yoni a pu lui dire sur moi, à quel degré il a été honnête, et surtout, qu'est ce qu'il a pu faire pour que ce type ait envie de venir me parler.

Et la colère d'avoir perdu laisse vite, trop vite la place à une honte incommensurable. Quelle image de moi il doit avoir? Pourtant il est beau, très beau, le genre brun ténébreux avec des yeux de Soulages dans lequel on s'y perdrait bien vite et je pense que dans d'autres circonstances, si on avait été présentés formellement, oui j'aurais flirté sans honte. Mais là… comment paraître crédible avec une excuse digne du collège à la ''Non mais le mot que je t'ai envoyé c'est ma copine qui l'a écrit et te l'a passé" accompagné d'un rire de pintade en se dandinant. J'ai bientôt quarante ans merde, et jouer à ces jeux là c'est ridicule. C'est vraiment con parce qu'il est très beau et que c'est lui qui a fait la démarche de venir m'adresser la parole, mais comment continuer après ça? J'essaie de me débattre tant bien que mal alors qu'il me montre effectivement l'écran de Tinder, une fenêtre de conversation avec…moi. Yoni a au moins du le don de choisir une belle photo…

Je… non vraiment ça n'est pas du tout que j'ai envie de t'envoyer promener, c'est juste que jusqu'à il y a cinq minutes je ne savais pas que tu existais. Bon sang cette situation est ridicule. Mais c'est la vérité.

Alors je fais tout ce que chaque adulte responsable fait : je fuis. Je bredouille une connerie, le félicite pour le tableau et essaie de me sortir de là. C'est beaucoup trop embarrassant et je préfère sortir pour m'allumer une cigarette tout en pianotant rageusement sur mon portable à l'attention de la mère maquerelle qui me sert d'ami.

"Yoni, t'as vraiment créé mon compte Tinder? Y'a un certain Paul qui est venu me parler. Canon mais j'avais pas une foutue idée de qui c'est. Tu lui as dit quoi sur moi?!"

Cigarette entre les lèvres et yeux sur l'écran, je ne vois d'abord qu'une paire de baskets de ville en cuir, le genre qui coute cher qui s'immobilise face à moi. Délaissant l'écran mon regard suit la longue paire de jambes plantée dessus, avant de sursauter en voyant ''portrait d'un homme'' du Parmigianino être face à moi. Je manque de faire tomber mon portable avant de le ranger dans ma poche. L'exécution de Yoni attendra. Je souris nerveusement, impressionnée par sa ténacité et flattée aussi. Je laisse même échapper un léger rire.

Justement… j'ai peur qu'il ait dit beaucoup trop de conneries fausses qui expliquent que tu es en face de moi maintenant. Mais qu'en apprenant à me connaître tu découvres que je ne suis pas comme ce qu'il t'a raconté…

Il s'allume une cigarette. Un bon point, car il ne me reprochera pas de fumer, bien que je fume très peu. Au lieu d'être vexé, énervé comme il aurait le droit de l'être, après s'être fait mener en bateau par un inconnu pendant des jours, la situation a l'air de l'amuser et il me contemple avec un sourire en coin. Un autre bon point pour lui.

En fait c'est une idée qu'il a lancée un soir parce que j'en avais marre qu'il cherche constamment à ce que j'installe l'application. Je lui ai dit que s'il y tenait tant il pourrait s'en charger et je pensais qu'il en resterait là, une idée en l'air. Et puis…

D'un petit geste de ma main qui tient la cigarette je le désigne avant de reprendre une bouffée de tabac. La suite me surprend encore plus, quand il me propose carrément de l'accompagner boire un café. Là maintenant tout de suite. Après toute cette embrouille, après avoir appris qu'il ne me parlait pas vraiment depuis une semaine ou deux il n'est pas en colère, et mieux, il veut qu'on discute? On dirait que les choses tournent plutôt bien. J'essaie de me contenir, offrant un sourire poli et charmant.

Avec plaisir. Je vais envoyer un message à mes collègues pour les prévenir de ne pas m'attendre. Je ne bouge pas…

Il tourne les talons après un dernier sourire ravageur qui fait presque rater un battement à mon cœur et une fois qu'il est hors de vue je trépigne d'excitation sur place une seconde avant me redonner une contenance, glisser une mèche rebelle derrière mon oreille et reprendre mon portable.

Ce fameux Paul sait tout et il a malgré tout proposé qu'on aille boire un café là tout de suite. Il est beau comme un dieu. Ta vie est prolongée de quelques jours. Profite-en bien. Et non je ne te raconterai rien.

Mon portable tombe au fond de mon sac et adossée au mur avec un grand sourire aux lèvres je savoure la fin de ma cigarette. Cette fois je le vois venir de loin et mon sourire s'agrandit encore plus alors qu'il me rejoint.

Tu as un endroit particulier en tête?

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Ven 4 Oct - 11:02
War Paint (Ex Hex)
J’oublie la toile. Finalement, celle-ci ne m’a pas tant marquée. Pas autant que la jeune femme après qui je viens de courir. Il faut se méfier des rencontres faites sur le web et j’en fais l’expérience aujourd’hui. Jusqu’à présent, je ne me suis jamais fait berner alors j’ai toujours eu confiance. Il faut dire que j’en dévoile très peu, de toute façon il suffit de taper mon nom sur Google pour se rendre compte de qui je suis. Mais je n’ai pas envie de plaire uniquement pour l’empire dont j’ai hérité ou le nombre de zéro sur mon compte en banque. Cela n’est pas le plus important, l’argent n’a jamais été une fin en soi. Je suis né bienheureux, bien argenté, parce que mon père m’a fait une fleur en me reconnaissant comme son fils. Je n’ai cependant pas envie que cela soit ce qui me caractérise toute ma vie. Alors, je suis finalement content de ce petit tour dont j’ai été victime. L’ami de Harper m’a berné et je dois dire que cela me plairait de le rencontrer. Rien que pour le remercier de m’avoir envoyé un message ou d’avoir répondu au mien, je ne sais plus exactement dans quel ordre cela s’est déroulé.

Ma bouche s’élargit en un sourire lorsque celle-ci affirme qu’elle n’a pas dans l’optique de me repousser. Bien. Nous allons pouvoir faire plus ample connaissance si elle le désire toujours. Je dois lui montrer notre conversation sur Tinder pour qu’elle croit à mon histoire. Cela fera une anecdote insolite à raconter plus tard même s’il ne se passe rien de plus que cette rencontre sur un bout de trottoir. « Je comprends, cela peut surprendre. » Moi non plus, il y a une semaine, je ne savais pas qu’elle existait et je ne sais pas comment j’aurai réagi si elle était venue me trouver, persuadée que je saurais de quoi elle me parle. Probablement de la même manière qu’elle. Surprise et je m’estime heureux qu’elle ne se soit pas mise à crier en appelant à l’aide. Je la regarde sortir son téléphone et taper furieusement dessus, si bien que j’ai l’impression que celui-ci va se fendre. Elle le range au moment où j’arrive à sa hauteur, je crois deviner que son ami va recevoir un SMS enragé. J’espère qu’elle n’a pas été trop sévère. Pour ma part, je n’ai pas à me plaindre de ce quiproquo. Vraiment pas.

Son rire est joli, presque autant que ses joues qui s’empourprent par moment. Elle m’explique les raisons de sa fuite et je les trouve légitimes. « Je te propose de te faire lire les messages qu’il m’a envoyé en se faisant passer pour toi. C’est la moindre des choses et comme ça, tu pourras m’aider à démêler le vrai du faux. » Cela dit, je ne pense pas qu’il y ait énormément d’informations erronées dans ce que le dénommé Yoni m’a raconté. « Et puis il l’a fait quand même. L’idée n’était pas si en l’air que ça » Je termine sa phrase, un brin moqueur. « Si cela peut te rassurer, j’en suis plutôt content. » Mon sourire s’élargit, la cigarette toujours coincée entre mes lèvres. Alba n’arrêtait pas de me reprocher ce défaut, elle n’aimait pas l’odeur que le tabac laissait dans mes cheveux ou sur mes vêtements. Quand je suis arrivé sur le trottoir, j’ai vu Harper avec une clope elle aussi. Au moins quelque chose qu’elle n’aura pas à me reprocher.

Je me sens l’audace de lui proposer d’aller boire un café. Un vrai café. La dernière fois que j’ai proposé cela à une femme, je me suis retrouvé en train de bruncher dans un des breakfasts les plus chics de la ville. Bien que cela ne me dérangerait pas de réitérer avec Harper, je n’ai pas spécialement envie d’oeufs brouillés et de bacon. Elle accepte et je file dans la salle des ventes pour conclure la transaction. Je fais face au commissaire priseur qui me demande toute sorte d’informations pratiques pour le paiement et au moment de la livraison, j’hésite. Est-ce que moi, Paul Wilks, j’ai vraiment envie de ce tableau ? Est-ce que je le contemplerai, jour après jour, heureux de le savoir accroché dans mon couloir ? Non et non. J’en trouverai un autre, qui fera tout aussi bien l’affaire. « Faites le livrer chez la jeune femme avec qui je me le suis disputé. Son numéro de plaquette était le 067 si je me souviens bien. Elle était assise là. » Je désigne du doigt la place que Harper occupait. Le commissaire priseur prends quelques longues minutes pour être certain de ne pas se tromper. Je signe les papiers, fait rajouter une petite carte au tableau et, content de moi, je file la retrouver sur le trottoir.

Harper est encore là, à m’attendre. Pourtant, j’ai l’impression d’avoir mis une éternité pour réglé tout cela. C’est parce que j’ai changé d’avis pour la livraison et, dans quelques jours, je sais que cela fera une heureuse. Je suis cependant un peu déçu parce que je ne serai probablement pas là pour voir cela. « Hé bien je ne sais pas… Je ne suis pas ici depuis très longtemps et je n’ai jamais pris la peine de visiter. Est-ce que tu connais un endroit sympa ? » Si possible à l’abri des regards, si elle veut lire les messages envoyés par son meilleur ami.




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Sam 5 Oct - 18:02

War Paint - Paul & June


Le beau brun ténébreux, à ma grande surprise, a l'air plus amusé qu'énervé, et plus tenace que les circonstances pourraient le présager. Deux excellents signes qui se rajoutent à l'effet de surprise de cette rencontre improvisée. Enfin, improvisée pour moi si j'en crois ce qu'il me dit. Je pense que même moi je prends les choses moins bien que lui, alors que je n'ai prêté que ma photo et les infos sur ma vie à Yoni qui s'est occupé de pêcher dans l'océan des rencontres.

Est-ce que je dois me méfier? Est-ce que le destin qui littéralement me livre ce beau gosse charmant sur un plateau d'argent est en train de me faire un coup en douce? Ou au contraire il me fait une fleur avec un beau nœud rouge autour du cou? Le signe que je vais enfin me poser un peu? Il n'y a qu'une façon de le savoir, et elle vient de lui.

Là aussi, j'aurais imaginé en plus que nos chemins se séparent là et qu'éventuellement on continuerait à discuter. Non. Il me rattrape une fois, puis me suit dehors et enfin me propose un café. Je me demande vraiment ce que Yoni a pu lui dire pour qu'il soit si accroché sans même m'avoir rencontré en vrai. Est-ce qu'il a dit que j'étais une déesse du sexe? Que j'avais trois seins? Un passé de danseuse exotique? Comme s'il lisait dans mes pensées une fois qu'il m'a rattrapée dehors il me propose de lire la conversation qu'il a eue avec Yoni. Je hoche la tête en haussant une épaule.

Alors comme ça tu parles déjà ave une autre femme? Tu veux me montrer les messages que vous vous envoyez dans mon dos? Et tu penses que je vais prendre ça bien? Salaud!

J'ai un léger rire pour lui prouver que tout ça est bien une tentative de détendre l'atmosphère. J'espère très fort ne pas avoir fait de flop et le faire fuir malgré tout avec mon humour douteux. Pourtant je sens de très légères pivoines éclore sur mes joues à son compliment alors qu'il laisse échapper une bouffée de cigarette. Et en plus il fume… et il est très sexy quand il le fait.

Je te connais à peine mais je suis contente aussi…

Je suis intriguée par sa phrase suivante : il vient de revenir et il ne connaît pas la ville. Lui faisant signe de me suivre je commence à marcher. A le voir je jurerais que c'est un financier de Londres envoyé dans la filiale écossaise. Pourtant il a le parler d'ici comme moi, au grand désespoir de mes parents qui en plus d'avoir un anglais parfait espéraient que j'aurais l'accent BBC… en embauchant une gouvernante écossaise.

Il y a salon de thé juste en bas, il est très sympa et loin des touristes. Mais tu n'es pas écossais? Pourtant tu as l'accent d'ici…

Un mélange curieux, et au moins de quoi discuter sans trop de soucis. Je lui pose la question alors qu'on s'éloigne de la salle des ventes et qu'on s'approche du fameux salon de thé niché entre deux portes cochères. L'endroit est cosy et chaleureux avec de vieux fauteuils autour de petites tables en bois ou en métal et de la vaisselle à fleurs dépareillée. Un serveur que je connais s'approche de nous.

Bonjour Keith comment ça va? Il te resterait une table pour deux? Pitié dis moi qu'il reste des scones?
Tu as de la chance Maggie en a refait.
Parfait.
Vous pouvez vous mettre au fond je viens de la débarrasser.
Merci!

Je souris à Paul avant de l'emmener jusqu'à une table au fond de la salle, un peu cachée derrière une poutre et une bibliothèque pleine de vieux livres et de jeux de société. Je pose mon sac sur la chaise vide à côté de moi et ôte ma veste avant de m'asseoir.

Je ne t'ai pas demandé, mais ça te va ici? On peut aller ailleurs si ça fait trop mamie à ton goût...

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War Paint (Ex Hex) - Paul & Harper Empty Re: War Paint (Ex Hex) - Paul & Harper

Ven 15 Nov - 11:26
War Paint (Ex Hex)
Je suis venu ici pour tromper l’ennui grandissante de ce dimanche. Je n’aime pas les dimanches. Je suis sûr qu’Edimbourg regorge de chose à faire en ce dernier jour de la semaine mais je ne me suis pas assez intéressé à la ville pour connaître lesquelles. J’aurais pu aller visiter le château, chose que je me promets de faire depuis mon arrivée ici. J’aurais pu aller assister à un concert dans un pub branché, ou encore aller me faire une toile. Je ne suis pas très cinéphile mais c’est toujours mieux que de rester enfermé dans les quatre murs de mon appartement. Non, mes pas m’ont conduit à cette vente aux enchères parce que je voulais le tableau orange pour mon entrée. Je pensais que je le voulais, toujours est-il. Mais il s’avère que celui ci ferait encore plus plaisir à Harper, alors au moment de signer les papiers de la transaction, j’ai changé d’avis. J’ai donné l’identité de la jeune femme et, d’ici mardi ou mercredi, il sera livré chez elle. Je souris, content de moi, quand je reviens sur le trottoir.

Honnête, et n’ayant pas envie de lui cacher les échanges que j’ai eu avec son meilleur ami en pensant que c’était elle, je propose de lui montrer les messages. Il n’y a, à mon sens, rien de compromettant. Il y est mention de sa passion pour l’art, ses origines françaises, entre autres. Je souris quand elle feint de s’indigner. Je pose une main sur mon coeur et fait semblant de défaillir. « Touché. Tu m’as démasqué, très perspicace. » J’accompagne son rire avant de sortir mon briquet pour aller ma cigarette. J’en ai bien besoin après les heures passées assis sur une chaise à regarder des gens s’écharper des œuvres d’art dont la plupart m’ont laissé un peu de marbre, je dois l’avouer.

Le salon de thé qu’elle propose me convient parfaitement. Je prendrai un thé noir fumé bien corsé. Hors de question que je boive cela comme les britanniques le font. Du lait dans du thé, franchement. « Je suis anglais. Je suis né à Londres et j’ai vécu quelques années au Mexique. Il ressemble à quoi ‘l’accent d’ici’ ? » Les mains sur les hanches, je la jauge un peu du regard. Je sais que certains écossais rencontrés depuis mon arrivée ont un phrasé un peu bourru et un accent qui écorche presque les oreilles. Cependant, depuis le temps que mon frère vit ici, il ne semble pas avoir chopé un accent affreux. Quoi que, je ne lui ai pas encore suffisamment parlé pour remarquer cela. J’y ferai attention, la prochaine fois qu’il m’enverra balader. « Je pourrai te retourner la question mais tu verras dans les messages que je sais déjà que tu viens de France. » Je lui emboîte le pas et la suit jusqu’à l’établissement qu’elle a choisi pour nous.

L’endroit est très… très… Comment dire ça sans paraître condescendant ? Très chargé. Il y a des meubles en bois, des chaises à fleurs, de la vaisselle dépareillée. A l’opposé de mon loft aseptisé dans lequel rien ne dépasse. Ma vaisselle est identique, les assiettes sont blanches et les couverts en argent. Les verres et les tasses appartiennent tous à la même collection et sont assortis. Harper semble être familière de l’endroit, elle s’adresse au dénommé Keith comme si elle le connaissait de longue date. J’aime les scones, surtout quand on peut les ouvrir et y mettre des œufs brouillés et du bacon. Je suis Harper dans la salle, slalommant entre les imposantes chaises pour aller m’asseoir en face d’elle, sur une table du fond, camouflés par une poutre. « C’est parfait. Et puis, si on s’ennuie, on pourra toujours faire une partie de petits chevaux. » Je désigne le jeu en bois, posé sur l’étagère derrière elle. Je dois avouer qu’il est joliment ouvragé.

Je me défais de ma veste quand le dénommé Keith arrive pour prendre notre commande. Je choisis le thé fumé et une belle assiette de scones. « Vous avez des œufs et du bacon ? » L’homme me dit que non mais ils ont de la marmelade d’orange. Va pour la marmelade. Je laisse la jeune femme commander à son tour avant de déverrouiller mon téléphone et de le lui glisser sur la surface de la table, la conversation ouverte. « Cela te concerne alors il me semble normal de te le faire lire. Tu pourras me dire ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. » Je me recule dans mon siège, bras croisé sous ma poitrine. Je suis content d’avoir choisi la vente aux enchères et pas le cinéma, finalement.




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War Paint (Ex Hex) - Paul & Harper Empty Re: War Paint (Ex Hex) - Paul & Harper

Hier à 18:20

War Paint - Paul & June


Point positif en plus d'être beau, bien habillé, sexy et tenace, il a de l'humour. Wow ça commence à faire un peu trop de points positifs en si peu de temps… ça en devient presque dangereux. Alerte. Alarme. Mayde. SOS. Tout ça est beaucoup trop beau et je me demande quand je vais découvrir le loup. Il a ri à ma mauvaise vanne sur le fait qu'il me montre déjà les messages qu'il envoie à d'autres femmes, rentrant même dans mon jeu tout en grillant une cigarette. Il est beaucoup trop sexy comme ça… c'est presque indécent.

J'accepte avec plaisir le café qu'il me propose et prends les rênes en l'emmenant vers un endroit que je connais et que j'aime à deux pas d'ici vu que visiblement il ne connaît pas assez la ville pour avoir une préférence. Sur le chemin je lui pose quelques questions sur lui et sur sa venue ici. Je suis surprise d'apprendre qu'il a fait un crochet par le Mexique.

Ca doit être un pays magnifique. Tu as vécu là bas longtemps? Tu y étais pour le boulot?

Il parle ensuite de l'accent d'ici et je laisse échapper un léger rire entre deux bouffées de cigarette.

L'accent londonien, c'est plutôt ça…

Je lui sors une phrase bateau type météo avant de reprendre la même cette fois avec l'accent écossais.

Ca c'est l'accent d'ici, si tu vois la différence…

Pourtant je me fige une seconde quand il m'annonce d'emblée qu'il sait que je viens de France. Merde. J'ai pas du tout honte de mes origines, et je ne les cache à personne, mais c'est quelque chose qui n'appartient qu'à moi, une partie de ma vie qui n'a pas été la plus heureuse et je n'ai pas envie d'en parler, qu'on me pose des questions ou autres. C'est juste… comme un placard rempli de bordel que je laisse fermé parce que je ne veux pas que n'importe qui s'y promène et voie ce que j'ai entassé dans des boites… Parce que commencer à parler de la France implique parler de tout ce qui s'y rapporte et non. Vraiment pas.

Oui je viens de Normandie, près de Caen.

Par chance pousser la porte me permet de couper court à cette conversation pour me lancer dans celle avec le serveur que je connais bien. J'emmène ensuite Paul jusqu'à la table qu'on nous indique avant d'hésiter, regardant autour de moi et le regardant lui. Il a ce genre de ''quiet luxury'', minimalisme chic qui détonne totalement avec les lieux et peut être que cette débauche de couleurs et de bibelots peut lui paraître étouffant? Pourtant il a l'air à l'aise et me suit, plus curieux et intrigué qu'autre chose. On s'assied et il me fait rire à nouveau en parlant d'un jeu de société.

Je te trouve bien pessimiste pour envisager qu'on allait s'ennuyer… Et vaut mieux pas qu'on se lance sur les petits chevaux, je suis terrible à ce jeu…

Keith arrive, je prends du thé noir à l'orange et des scones à la confiture de framboises avant de le suivre du regard quand il s'éloigne. Entre temps Paul, comme promis, a dégainé son portable, un dernier modèle évidemment, et le fait glisser sur la table vers moi.

Je laisse le portable sur le bois verni, trouvant ça trop intime de le prendre en main et de l'empêcher de voir ce que j'y fais. Alors je remonte en haut de la conversation, penchée en avant, et souris en commençant à lire les premiers échanges entre lui et ''moi''. Premier rire.

Petit con… j'ai pas "failli poursuivre une grande carrière de ballerine", juste que mes parents m'ont forcée à suivre des cours de danse classique parce que c'est ce que les petites filles de bonne famille font. Par contre oui je sais jouer du violoncelle, j'en ai un chez moi… mais je suis loin d'être concertiste. Oh la mais il m'a vendue comme Wonder woman! A ce rythme tu vas vite déchanter !

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