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Aizah Zaman
Aizah Zaman
M(o)use
Pseudo : Elo
Avatar et crédit : Deepika Padukone / proserpinegraphics (avatar), Gifs : Pow, Signa by Drake (icons : Nuit d'Orage, ellaenys)
CW : Consommation d'alcool, drogue, sexe
Messages : 2708
Hey Brother...
Occupation : Gérante d'une chaîne de magasins de cosmétiques
Âge : 41 Quartier : New Town
Situation familiale : Célibataire
Date d'arrivée à Edimbourg : Décembre 2009
Don : Aizah est une empathe. A l'inverse de son jumeau, elle ressent essentiellement le bonheur des autres et toutes les émotions positives qui en découlent

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Mar 14 Nov - 18:39
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Noël est une fête qui lui a longtemps été inconnue, à Aizah. La belle Londres se paraît de couleurs chatoyantes et luminescentes. Le rouge, le vert, le blanc. Petite, elle se rappelle des rues qui grouillaient de monde. Les gens semblaient soudainement pris d’une fièvre acheteuse incontrôlable. Elle revoit les caddies qui débordaient de victuailles en tout genre, les boites de jouets toutes plus grosses les unes que les autres. Ses camarades de classe qui bouillaient d’impatience à l’idée de trouver ces mêmes boites sous le sapin le matin du vingt-cinq décembre. A l’époque, Aizah regardait ça d’un œil curieux sans pour autant poser de questions. Les Zaman ne fêtent pas Noël, comme la plupart de leurs voisins. Puis, les jumeaux ont grandi. Elle a compris. Devenus adultes, avant que Nadeem ne fonde une famille, ils ont pris l’habitude de passer le réveillon tous les deux en dégustant des boites entières de barfis préparés par ses soins. Maintenant, cette fête est aussi devenue le moment où elle a débarqué à Edimbourg, laissant Pablo et sa vie londonienne derrière elle.

Cela va bientôt faire douze ou treize ans qu’elle est installée dans la capitale écossaise et pour rien au monde elle n’en changerait. Désormais, toute sa vie est ici. Ses amis. Ceux qu’elle connait de Nadeem, ceux qu’elle s’est faite toute seule comme la grande personne qu’elle est. Les personnes qui l’observent du coin de l’œil. Depuis l’exposition de Cassy, Aizah a l’impression d’être parfois observée des pieds à la tête. Et aujourd’hui, à une ou deux clientes, elle a dit que oui c’est bien elle sur les tableaux. Edimbourg est une ville tentaculaire mais parfois, sa taille se réduit à celle d’un village. Elle ne s’offusque pas de sa petite, brusque, soudaine mais surtout notoriété. Elle a conscience que tout ceci est éphémère même si son portrait doit désormais être suspendu aux murs de personnes qu’elle ne connaîtra jamais. Dans quelques semaines, peut-être moins, on ne parlera plus d’elle. Ou certainement pas pour cela. Peut-être comme la gérante d’une enseigne qui fonctionne bien. Son affaire, qui emploie désormais deux personnes à plein temps en plus d’elle. Nash, qui assure la logistique et la livraison. Anthéa à la vente. Et elle, à la caisse. Enfin, en temps normal elle est cachée dans son bureau pour la partie administrative mais pas en ces temps chargés.

Elle profite allégrement de la fièvre acheteuse qui s’empare du monde à quelques semaines de Noël. Aizah en joue même. La devanture de la boutique est chichement décorée, dans un joli thème hivernal et festif. Il y a des lutins farceurs et un père Noël qui portent des paniers emplis de rouges à lèvres, de blush et de fards à paupières en tout genre. De la fausse neige qui saupoudre le tout. Elle espère que cela boostera un peu plus le chiffre d’affaires pour qu’elle puisse offrir une prime exceptionnelle à ses employés. Nash, comme Anthéa, le méritent amplement.

Elle lève les yeux quand la clochette au-dessus de la porte tinte, à un moment où la boutique est un peu moins bondée. Il faut dire que c’est la fin de l’après-midi, la nuit est tombée et les gens commencent doucement à regagner leurs logements. Elle sait qu’il y aura un pic de fréquentation une trentaine de minutes avant la fermeture, comme si les gens se dépêchaient de venir acheter un bâton de rouge à lèvres comme une denrée vitale et indispensable à leur survie. Une jeune femme et sa fille, toutes deux dans des doudounes assorties, pénètrent dans la boutique. Aizah ne peut s’empêcher de sourire à cette vision avant de sortir de la caisse pour aller réarranger un rayon un peu bousculé par les clientes, autorisant par la même occasion son employée à faire une petite pause avant le dernier rush de la journée.

Fidèle à elle-même, drapée dans une robe noire en tissus lourd qui suit ses courbes et qui tombe au-dessus de ses genoux, elle déambule dans les allées. Les talons de ses escarpins claquent sur le parquet quand elle tombe nez à nez avec la jeune demoiselle en doudoune. Elle semble bien indécise quant à ce qu’elle doit acheter. « Bonsoir et bienvenue ! Si vous avez besoin d’aide et de conseil n’hésitez pas surtout. » Un sourire qu’elle espère avenant s’étale sur ses lèvres maquillées d’un rouge sombre et mat. Ses doigts s’agitent devant le visage poupon de la petite fille qui gigote dans les bras de sa maman. Ou de sa tante, finalement elle n’en sait rien, Aizah. Elle ne mentionne pas les promotions en cours, elle n’aime pas faire cela. Elle aurait la sensation de pousser à la vente et ce n’est pas comme cela qu’elle espère fidéliser sa clientèle. Au loin, elle aperçoit une silhouette s’approcher de la caisse alors, dans un dernier sourire, elle s’éloigne afin de procéder à l’encaissement.



Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
Aaliyah Perkins
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Fétichiste des mains
Pseudo : Pow
Avatar et crédit : Antonia Thomas (par Nuit d'orage)
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Occupation : Standardiste dans une agence de voyages
Âge : 33 Quartier : Leith, un appartement partagé avec Aaron son meilleur ami et sa fille, Sydney
Situation familiale : Mère d'une petite fille de deux ans - célibataire
Date d'arrivée à Edimbourg : Naissance, puis retour en juillet 2021
Don : Pendant un moment de tristesse non simulé, parvient à revivre un souvenir heureux qui la laisse tétanisée une dizaine de secondes

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Mar 21 Nov - 22:58
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La période des fêtes est toujours une aubaine pour l’agence, et autant l’Amérique du Nord que les destinations tropicales ont la cote auprès des écossais. Je ne compte pas mes heures supp, mais je m’épanouis tellement dans ce que je fais que j’ai la tête dans les étoiles tous les jours de la semaine. Qui plus est, la ville ne va pas tarder à se parer de ses plus beaux atours depuis que Halloween est passé. On entre dans ma période préférée de l’année, et j’ai hâte de la passer avec tous mes proches. Mes collègues sont tout aussi affairées que moi, notre patronne est sur le qui-vive, toujours à la recherche des meilleures offres, et la pression qu’elle nous met sur le dos est comparable à celle précédant les mois d’été. Moi qui ai tendance à révasser, je peux dire que je n’en mène pas très large, et que je fais l’effort de rester un maximum concentrée. Si bien que, le soir, lorsque je sors, j’ai souvent hâte de retrouver l’appartement et mon lit. Bien entendu, avec Syd, ce programme est constamment compromis, d’autant plus que Aaron n’est plus célibataire et n’est plus autant à la maison qu’avant. Qu’a cela ne tienne, mon énergie est toujours présente, et je continue de courir partout même après la sortie du travail. Aujourd’hui, j’ai d’ailleurs décidé d’aller récupérer ma fille chez ma soeur et de courir au centre-ville pour commencer à chercher des idées de cadeaux. J’en profite, car c’est le seul jour de la semaine ou il n’est pas censé pleuvoir. Si bien que, lorsque les derniers clients sont partis avec un poche un programme de luxe pour trois jours à New-York, je m’empresse de fermer l’ordinateur, salue la patronne qui s’arrache les cheveux dans son bureau et sors à l’extérieur.

Je passe devant la librairie de Mr Tayeb. Je pourrai m’arrêter pour récupérer des exemplaires de la BD que lit mon neveu, mais je n’ai pas envie d’arriver chez Kendra avec un sac en papier cadeau et risquer de dévoiler la surprise. Je n’aurai qu’a revenir demain à la pause déjeuner pour garder les bouquins au bureau le temps que ça soit le soir ou c’est à mon meilleur ami d’aller chercher Sydney. A ce propos, je ne traine pas si je veux avoir le plus de temps possible devant moi. Comme elle me sait pressée, ma soeur ne me propose pas de rester prendre un chocolat. Je reste seulement le temps de faire un câlin à son fils et de récupérer ma petite qui exhibe fièrement la doudoune rose que sa grand-mère lui a acheté le week-end dernier pour aller avec celle qu’elle m’a offert à mon dernier anniversaire. A deux ans et demi, Syd marche, et cela fait quelques temps que je ne m’encombre plus de la poussette. Docile, elle me donne la main et sautille à coté de moi. Je suis obligée de la tirer par le bras à chaque flaque d’eau pour l’empêcher de sauter dedans et cela la fait chouiner. Je n’ai qu’a lui promettre une barbe à papa faite à la machine pour dessert pour la convaincre de me suivre. Finalement, la première boutique devant laquelle je m’arrête est une boutique de cosmétiques. J’admire les rouges à lèvre en vitrine, Syd elle, est plus intéressée par les petits lutins en décoration et j’ai du mal à la faire rentrer à l’intérieur.

Je m’exclame un grand « Bonjour » une fois la porte carillonnante passée et me faufile avec elle devant les premiers présentoirs. Heureusement, elle est trop petite pour les atteindre et mettre le bazar dans les fards à paupières tous plus colorés les uns que les autres. J’ai envie de tout acheter, et même l’état de mon compte en banque pourrait ne pas m’arrêter. Mentalement, je me cantonne à trois articles seulement. Pour ma mère et pour mes deux soeurs. Comme ma fille commence un peu à couiner qu’elle ne voit rien, je la prend dans mes bras pour qu’elle puisse m’aider à choisir. C’est à ce moment qu’une des vendeuses se pointe et me salue. Je me tourne avec l’enfant, mais sa doudoune m’empêche de regarder la jeune femme qui nous a rejoint. J’aperçois juste le bas de ses jambes et ses magnifiques escarpins. Pas de doute, ça c’est du luxe, de quoi me foutre bien la honte avec mes baskets blanches plus si blanches et mon jean qui mériterai bien de finir à la machine. Un peu timide, Syd finit par se blottir contre mon cou, m’obligeant à le pencher encore plus. Là, je peux enfin voir le visage de la vendeuse, et j’en reste presque bouche bée tellement je la trouve belle. Il me faut quelques secondes pour me rendre compte que je suis sûre de l’avoir déjà vue quelque part. « Merci ! Je cherche euuuuh… » Je n’arrive pas à finir ma phrase car je suis en train de carburer sur autre chose, si bien que je laisse tomber et la vendeuse, semblant croire que je n'ai rien de précis en tête, se recule pour aller aider une autre cliente.

L’enfant gigote et je secoue la tête pour me remettre les idées en place. Je récupère trois fards de couleur différente et avance dans le rayonnage. Au loin, la femme encaisse la personne qui repart avec un beau petit sac et délestée d'une certaine somme, alors j'en profite avant que quelqu'un d'autre ne se décide à arrêter ses achats. « Excusez-moi, ça fait un peu cliché, mais je suis sûre de vous avoir déjà vue. Vous avez pas posé dans un magasine par hasard ? » Si elle était mannequin, cela ne m’étonnerait pas le moins du monde. Mais en ce cas, elle n’aurait aucune raison d’officier dans cette boutique. Alors non, ça ne devait pas être ça, néanmoins, c’était la chose la plus logique à laquelle je pensais. Je n’avais pas une mémoire assez bonne pour reconnaitre quelqu’un que j’aurai croisé en pleine rue, et elle ne semblait pas avoir l’âge de mes autres amis ni du genre à faire des soirées avec eux. Quelque chose de trop classe et de différent pour ça. Toute à mon interrogation, je n'ai pas posé mes achats, et Syd se penche pour essayer de les prendre.



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Mar 12 Déc - 11:22
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Le calme ici n’est que relatif. La vitrine, changeante de jour en jour à cause des lutins farceurs de Noël, attire les clients eux même attirés par leurs enfants. Anthéa a eu une idée lumineuse, sur ce coup et Aizah note dans un coin de sa tête de la récompenser pour cela. Elle récompensera également Nash, qui fait un boulot incroyable dans le stock et avec les livraisons. Surtout en ce moment, où les commandes par Internet explosent. Elle n’est pas une patronne embêtante mais elle est exigeante. Et si ses employés travaillent comme elle le leur demande, ils sont grassement payés. C’est le sacrifice qu’elle est prête à faire pour garder son équipe intacte. Rogner un peu ses bénéfices pour que ses employés ne partent pas au plus offrant. Elle ne voudrait pas se retrouver avec quelqu’un qui a un baobab dans la main ou bien qui s’absente toutes les trente secondes pour des raisons farfelues. Et puis, elle apprécie de travailler avec Anthéa et Nash. Ils sont une équipe qui fonctionne bien et elle n’a pas envie d’en changer.

C’est aussi pour les récompenser qu’elle leur a donné congé à une demie heure de la fermeture. Ils ont travaillé d’arrache pied et ils méritent de retrouver leur foyer. Il n’y a personne qui l’attend chez elle, hormis Mowgli le chat. Peut être qu’elle passera chez son frère en rentrant pour se faire offrir un apéritif et profiter un peu de ses nièces. Si elle ne sort pas trop tard mais cela semble compromis. Après un moment de creux, deux clientes viennent de passer le pas de la porte. Une dame d’âge mûr, bien apprêtée, typique de la clientèle qui foule habituellement le parquet de sa boutique. Et une jeune femme, avec une enfant, toutes les deux engoncées dans des doudounes roses assorties. Un instant, cela lui arrache un sourire. Peut être qu’elle devrait offrir des manteaux assortis à Victoria et aux filles, vu que son idée de poney a été retoquée par Nadeem. Elle ne comprend pas pourquoi, c’est très bien un poney et Moira serait ravie. Elle chasse tout ceci de son esprit puis s’avance en direction de la femme et de sa fille. L’enfant bourre son visage dans le cou de sa maman et celle ci en semble un peu déstabilisée. Heureusement qu’elle porte des baskets et pas le genre d’escarpins à talons aiguilles qu’Aizah arbore à ce moment. « Je vous laisse faire tranquillement le tour, je suis à la caisse au besoin. » Finit elle par répondre à l’hésitation de sa jeune cliente. Aizah n’est pas le genre de vendeuse à pousser à la consommation. Elle pourrait orienter le choix vers les paniers cadeaux qu’elle et Anthéa ont confectionnés spécialement pour les fêtes et qui se vendent plutôt bien, malgré leur prix.

Justement, c’est un de ces fameux paniers cadeaux qu’elle encaisse. Dedans, il y a plusieurs fards à paupières, un rouge à lèvres, du soin pour la peau et un mascara. Le tout de la collection de l’été dernier, c’est un moyen trouvé pour réussir à écouler les invendus. La cliente semble ravie, le panier lui ayant été réclamé par sa propre fille. Aizah sourit. La magie de Noël n’est vraiment plus ce qu’elle était. Elle place le tout dans un sachet au logo de son magasin puis remercie et salue la cliente. Elle a à peine le temps de relever la tête qu’une doudoune rose se présente à la caisse. Elle a dans la main trois fards à paupières, d’une couleur qui n’irait pas du tout avec son joli teint mat. « Je ne sais pas s’ils sont pour vous mais avec votre couleur de peau, je ne vous... » Elle n’a pas le temps de finir sa phrase qu’une question lui est posée. Aizah allait lui conseiller de se rabattre plus sur des couleurs chaudes comme le doré ou le bois de rose. Le vert ne sied pas vraiment aux personnes ayant sa carnation.

Elle hoche un peu la tête, de gauche à droite. Non, elle n’est pas mannequin. Elle n’est même pas modèle. Elle a simplement posé pour Cassy parce qu’il le lui a demandé et même quand il ne lui a pas demandé d’ailleurs. Le plus beau portrait d’Aizah est celui la représentant en train de s’essayer à la peinture, avec ses doigts tâchés d’une multitude de couleur. « Rien de tout cela. Un de mes meilleurs amis est peintre à ses heures perdues, j’ai accepté d’être son modèle. Il a été exposé il n’y a pas si longtemps, c’est sûrement cela. » Aizah se décale un peu et désigne le tableau qui trône fièrement derrière la caisse. C’est celui qu’elle a acheté au vernissage, une vue depuis l’appartement, faite au fusain. Ce n’est pas parfait, parfois ça bave un peu, mais c’est ce qui fait son charme. « Sinon, cela fait une dizaine d’années que je tiens ce commerce, peut être que vous m’avez déjà aperçue dans la rue ou en passant devant la boutique. » Aizah n’est pas le genre de visage qu’on oublie, tout comme le joli minois de la demoiselle qui lui fait face. S’il est typique du quartier de West London qui l’a vue naître, ce n’est pas vrai pour les rues édimbourgeoises. Encore moins maintenant que les peintures de Cassius ont été exposées à la vue de tous.



Alors, souris.
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Ven 22 Déc - 20:57
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Cette boutique, je passe probablement devant tous les jours quand je vais au travail. Cependant, j’ai l’habitude d’acheter la plupart de mes cosmétiques en grande surface ou dans des chaines réputées, et je n’avais jamais eu la curiosité d’explorer un petit commerce indépendant. La vitrine me fait de l’oeil, on voit que les personnes qui travaillent ici ont mis du coeur à l’ouvrage et ont pris le temps de décorer pour attirer l’oeil du public. Même Sydney s’extasie en pointant du doigt les différents éléments. A l’intérieur, c’est tout aussi chaleureux. Les produits sont bien présentés, de telle sorte que j’aurai envie de tout prendre. Je traine du coté des fards en admirant toutes les couleurs, les paillettes et les ombrages, interrompue uniquement par la voix douce d’une vendeuse qui cherche à savoir si elle peut m’aider dans mes achats. Cela n’aurait pas été de refus, mais dès le moment ou je croise son regard, je perds les mots que je m’étais préparée à dire. Ma fille ne m’aide pas, elle se coince contre moi tout en gardant un oeil sur la femme qui s’est approchée de nous. Je me demande si, comme moi, elle sent qu’il y a chez elle quelque chose de familier. Voyant que je n’accepte pas son offre, elle fait demi-tour pour aller encaisser une dame qui a choisi un panier cadeau savamment préparé, me donnant l’occasion de me reprendre. 


Je fais descendre Sydney qui s’agite. Perturbée, je prend les trois premiers fards qui me viennent sous la main dans l’optique d’aller m’excuser auprès de la vendeuse mais surtout, de lui poser la question qui me taraude les lèvres et que j’aurai du poser en premier. J’attend avec impatience mon tour et m’empresse de déposer mes articles devant elle. Elle les prend, s’apprête à me poser une question, mais je l’interrompt pour lui poser la mienne. Si elle est surprise, elle ne le montre en rien. Je m’attends vraiment à ce qu’elle confirme et qu’elle me donne des noms de magasine que j’aurais lu dernièrement. Peut-être une pub figurant dans un des catalogues de voyages de l’agence, ou sur l’Abribus de la rue. La réponse de la jeune femme, loin de me satisfaire pleinement, engendra de nouvelles questions qui se bousculaient dans ma tête. Néanmoins, mes lèvres s’étirent dans un sourire émerveillé parce que je savais très bien maintenant, ou j’avais vu ces yeux de feu et cette beauté sans pareille. « Ooooh, mais oui c’est ça ! Vous êtes l’amie de Cass ! Je vous ai vu sur des tableaux, chez lui ». Il y a des tonnes de toiles chez Cassius, il les entrepose sans savoir quoi en faire, un véritable musée vivant. S’il ne m’a jamais vraiment parlé de cette « muse », son identité a déjà été évoquée par Maeve, qui n’avait pas l’air de vraiment supporter le personnage, arguant qu’elle était vieille et sans doute toute ridée. La femme qui me faisait femme n’était ni l’une ni l’autre, et pourtant, j’aurai mis ma main à couper que c’était bien elle.

Heureuse comme tout, je suis à deux doigts d’appeler mon ami pour lui dire qu’il avait fait un très bon choix en peignant cette personne. Elle me montre le tableau qui décore le mur derrière la caisse, et maintenant qu’elle le dit, je crois reconnaitre la touche artistique de Cassius. « Je suis contente de pouvoir vous voir en vrai ! Je me disais qu’une personne telle que vous ne pouvait sortir que de son imagination, vous êtes sublime ! Pas du tout ridée comme une vieille pomme comme me l’avait pourtant dit une amie… ». Je ne me préoccupe plus du maquillage posé sur le comptoir, tout au plaisir de pouvoir converser à cette femme que je n’avais encore jamais rencontrée. « Je m’appelle Aaliyah, je connais Cass depuis… oh je ne sais plus, belle lurette ! Je l’adore ! Syd chérie, vient dire bonjour à la copine de tonton Nutsy ». Je tire l’enfant par la main et elle lève ses grands yeux noisette vers l’étrangère. Un peu hésitante, elle finit par la saluer, avant de détourner son attention vers autre chose.



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Mar 9 Jan - 11:10
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Tandis qu’elle encaisse la dame qui sent le parfum hors de prix à quinze kilomètres aux alentours, d’ailleurs Aizah est prête à parier que c’est elle qui lui a vendu, elle surveille du coin de l’œil la jeune femme et son enfant. Pas qu’elle n’ait confiance, loin de là. Ce n’est simplement pas le genre de cliente qu’elle a l’habitude d’accueillir dans son commerce. Ici, il n’y a que des femmes dans son style à elle. La quarantaine, toujours tirées à quatre épingles, juchées sur des talons hauts trois cent soixante cinq jours par an. Aizah ne peut s’empêcher de sourire. Elle est heureuse que son commerce puisse attirer une clientèle plus jeune et plus modeste. Elle a pensé un instant à diversifier son offre, ou même a ouvrir un corner un peu plus bon marché. Mais non, elle aime le luxe et elle ne se voit pas se lancer dans la vente d’autre chose. Peut être qu’elle devrait proposer des promotions un peu plus agressives quand sera venu le temps des soldes. Il faudra qu’elle ait une réunion avec Anthéa pour s’enquérir de l’avis de son employée sur la question. La dame s’en va avec son panier dans les bras et la jolie demoiselle apparaît à la caisse avec trois fards à paupières. Aizah les observe, le bleu ça n’ira pas. Elle a la peau halée, il lui faut des couleurs poudrées comme du rose ou du doré. Du chocolat, pourquoi pas. Mais avant qu’elle n’ait plus prodiguer le moindre conseil, elle se fait couper la parole.

La question est un peu familière mais Aizah ne s’en offusque pas. Elle a l’habitude depuis l’exposition de Cassius. Sans que cela n’arrive tout les jours, elle n’est pas un mannequin Victoria’s Secret non plus, elle y est confrontée régulièrement. Alors, elle sourit et elle rectifie. Ce qui est plus inhabituel par contre, c’est que son interlocutrice semble connaître son ami. Est-ce que, comme elle, elle l’a croisé dans un cimetière un jour de déprime ? Est-ce qu’il a proposé de l’emmener à Faro pour finalement se retrouver dans une cabane sur le bord de mer à des centaines de kilomètres d’Edimbourg ? « C’est cela, je suis l’amie de Cassius. Celle des tableaux. » Les toiles qui sont entassées un peu partout dans son loft à la disposition bien étrange. Le lit dans le salon, la chambre qui sert d’entrepôt. L’appartement qui sent la peinture et le fusain. Un demi-sourire retrousse les lèvres d’Aizah quand elle y pense. Peut être qu’elle pourra passer le voir après la fermeture.

Elle se décale un peu pour que la demoiselle voit le tableau qui trône derrière sa caisse. C’est la toile au fusain, avec des traces de doigts et des bavures. Aizah adore cette toile même si elle dénote un peu dans sa boutique épurée. L’Art n’a jamais été son truc mais elle commence à s’y intéresser, sous l’impulsion de son frère, de sa belle-sœur, de son ami et de l’homme rencontré lors de cette exposition. Elle a l’impression que cela est partout autour d’elle. « Je suis ravie de faire la rencontre d’une amie de Cassy. Enchantée… Hein ? » Elle se renfrogne un peu à la mention de la vieille pomme ridée. Aizah sait parfaitement qui a bien pu dire cela d’elle et elle préfère ne pas relever. Elle a passé l’âge pour de tels enfantillages. « Aizah. Ravie de faire votre connaissance. Je ne connais pas Cassius depuis belle lurette, seulement depuis l’année dernière. » Elle se rappelle de leur rencontre comme si c’était hier, ce jour où elle pensait avoir perdu Porter. Porter n’est plus là depuis mais son ami est resté. Elle ne peut s’empêcher de soupirer, elle n’a pas spécialement envie de penser à tout cela et de gâcher la bonne ambiance d’une nouvelle rencontre par la mélancolie qui, parfois, arrive à l’atteindre. « Bonjour, Sydney. » Elle farfouille un instant dans les tiroirs de sa caisse et en extirpe un échantillon. C’est un bâtonnet de baume à lèvres transparent, le capuchon est décoré par un nounours rigolo. « Tenez. Normalement, je l’offre aux enfants de mes clientes. Mais je peux bien faire une exception pour l’amie d’un ami. » Entre ses doigts parfaitement manucurés, elle présente le petit cadeau à Aaliyah.

L’heure tourne et bientôt, il sera temps de fermer la boutique. Elle tapote un instant sur le verre de son comptoir. « Ca vous dirait d’aller boire quelque chose ? Je n’ai pas encore eu le temps d’aller au marché de Noël, il paraît qu’il est joli cette année. » Aizah n’a pas envie de rentrer tout de suite. Elle ne veut pas non plus paraître cavalière et jeter Aaliyah hors de son commerce. Alors elle coupe la poire en deux et puis la jeune femme et sa fille lui apparaissent de bonne compagnie.



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Mer 17 Jan - 19:46
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J’ai l’habitude de côtoyer des célébrités. Cassius excelle en peinture et il a déjà fait des expositions, Axel joue au théâtre depuis des années, et Eliott a une chaine youtube avec deux camarades. Avec eux, ce n’est pas pareil. Depuis le temps, il ne me viendrait plus à l’idée de leur demander de me signer des autographes. Mais la jeune femme de la boutique là, c’est autre chose. Ca a un peu commencé comme ça avec Eli. La rencontre sur le lieu de travail, une discussion en amenant une autre, et nous nous connaissions maintenant depuis plus d’un an et avions été chez l’un et chez l’autre. Il ne manquerait plus que la gérante soit de la famille d’Aaron ou de la mienne et le schéma se reproduirait à l’identique mais ça, je pouvais bien arrêter d’y songer. Comme à mon habitude, je ne cherche pas à tergiverser, je vais droit au but. C’est flatteur, je pense, de se faire prendre pour un mannequin à la une de magasines, mais elle a l’honnêteté de me démentir. C’est bien dommage car à mon humble avis, elle y aurait tout à fait une place. Cependant, c’est déjà super qu’elle ai posé pour mon ami. Je reconnais en effet sa touche sur le tableau exposé derrière la caisse, et je me rappellerai presque l’avoir vu dans une galerie lors d’un vernissage. Ca, la femme le confirme et je pose un regard émerveillé sur elle, sifflant d’admiration. « Eh ben ça alors » je commente en même temps.

Ravie d’enfin mettre un vrai visage sur une personne dont j’avais déjà entendu parler sans vraiment la connaitre, je me laissais aller à la complimenter et à penser que Maeve avait exagéré quand elle l’avait évoquée. Je ne crois pas que j’aurai donné à cette femme plus de quarante ans. Il y avait quelque chose de particulièrement classe et distingué chez elle, ce qui ne collait pas du tout à l’univers fantasque de Cassius mais je comprenais parfaitement qu’elle ai pu l’inspirer. Je rougissais un peu lorsqu’elle s’étonna de ce que j’étais en train de dire. « Oh euh oui non, c’est rien d’important. Je suis ravie aussi ! » dis-je rapidement en comprenant que mes mots avaient dépassé ma pensée. J’appris enfin son prénom, quoique mon ami avait probablement dû me le dire mais j’avais oublié. « Je m’appelle Aaliyah, je le connais depuis l’adolescence, on se voyait tous les étés à l’époque. Je suis allée chez lui aux Etats-Unis aussi une fois d’ailleurs ». Je ne pensais pas que l’ancienneté comptait vraiment en amitié, certaines pouvaient se révéler très fortes lorsqu’on était dans la trentaine tandis que d’autres s’étiolaient avec le temps marquant qu’elles n’étaient peut être pas si grandes qu’espérées. Pour ma part, j’avais des amis de toute sorte, mais Eliott par exemple, était une de celles qui comptaient beaucoup pour moi à ce jour. Si les liens avec mon trio d’amis c’étaient un peu distendus, nous restions toujours très proches, surtout depuis que nous habitions de nouveau tous trois dans la même ville.

Je lui présentais aussi la petite Sydney qui se vit gentiment offrir un cadeau. Intriguée, elle tira sur le bas de ma doudoune pour que je lui montre de plus près et je m’agenouillais à ses cotés, lui indiquant plus particulièrement le nounours ce qui la fit sourire. La petite occupée, je me relevais et rapidement, Aizah me proposa d’aller s’installer ailleurs. Voyant que je me faisais mettre à la porte poliment, j’acquiesçais de la tête. « Oui pas de soucis, laissez moi payer mes achats et on pourra y aller. Il faut en profiter, ce sont les derniers jours du marché en plus ». Ce n’était pas vraiment prévu au programme, mais j’étais heureuse de pouvoir converser avec une nouvelle tête. Peut-être que des têtes justement allaient se tourner vers nous dans la rue. Enfin, pas sur la petite bibendum en rose probablement. Je réglais donc les fards et les enfonçait tous les trois dans la poche de mon manteau. J’attendis qu’elle ai rangé son magasin et pris ses affaires en regardant et commentant la vitrine avec Syd. « Alors, racontez-moi tout, comment vous avez rencontré Cassy ? Et Surtout, comment vous avez été amenée à poser sur ses tableaux ! » demandais-je lorsque l’on commença à marcher en direction du centre-ville, la petite main de l’enfant dans la mienne.



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Aizah Zaman
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Âge : 41 Quartier : New Town
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Don : Aizah est une empathe. A l'inverse de son jumeau, elle ressent essentiellement le bonheur des autres et toutes les émotions positives qui en découlent

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Mar 6 Fév - 18:35
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Aizah a du mal à se faire à cette notoriété soudaine. Elle était la gérante de la boutique de cosmétique de Prince Avenue, c’est pour cette raison que certaines personnes la reconnaissaient. Et encore, pas toutes, uniquement ses clients les plus fidèles. La jeune femme qui se tient devant elle, elle ne la connait ni d’Eve ni d’Adam. Inconnue au bataillon avant de passer les portes de son échoppe. Elle ne pensait pas que sa rencontre avec Cassius, et plus précisément leur amitié, mènerait à cela. C’est déconcertant, sans être déplaisant. Aizah a toujours été une femme qui, sans passer inaperçue, n’aime pas spécialement être le centre de l’attention. Elle aime pouvoir agir sans que ses faits et gestes soient passés au crible. Et elle se rappelle de ce vernissage. Non seulement son visage était affiché partout mais en plus sa robe, faite en caoutchouc recyclé, grinçait à chacun de ses mouvements. Elle lui annonce que le tableau derrière elle est de Cassy, dans l’optique de changer un peu de sujet.

Aaliyah se présente et elle en dit un peu trop, ou trop peu. Néanmoins, Aizah préfère ne pas rebondir. Elle se contente d’un haussement de sourcils circonspect bien qu’elle sache pertinemment qui se cache derrière ce qualificatif. Elle se rattrape comme elle peut même si tout ceci n’est en rien de sa faute. La dénommée Aaliyah lui apparait comme une jeune femme plutôt agréable et il émane d’elle une gentillesse sincère. Quelque chose qui retrousse les lèvres d’Aizah d’un sourire tout aussi sincère. « Le plaisir est partagé. » Elle s’étonne pourtant que Cassy ne lui ai jamais parlé de sa si bonne amie. Enfin, elle ne devrait pas. Cela lui ressemble bien. Il est éparpillé et brouillon quand il veut, un peu je m’en foutiste sur les bords. Ou alors il n’en a probablement pas eu envie. « Ah oui, vous vous connaissez depuis un petit moment déjà ! » Elle ne peut s’empêcher de penser à tous les amis qu’elle a laissé à Londres, Raj le premier, et qui lui manque par moment. Il faudrait qu’elle trouve quelques minutes pour envoyer un SMS.

Quand l’enfant lui est présentée également, Aizah lui offre un joli baume à lèvres transparent. C’était un petit présent qu’elle glissait dans les sachets de ses clientes au moment des fêtes et il lui en reste un peu. Elle avait prévu large pour contenter tout le monde. Sydney semble ravie du petit nounours qui orne le capuchon. Aizah n’est pas la plus grande fan des enfants mais c’est comme cela qu’on fidélise une clientèle, en chouchoutant tout le monde. L’heure avance et elles ne vont pas papoter toute la soirée devant sa caisse. N’ayant pas envie de congédier Aaliyah et pas envie de rentrer chez elle pour se retrouver seule avec Mowgli le chat, elle propose qu’elles aillent faire un tour au marché de Noel. Elle encaisse les trois fards à paupières et allait lui donner un sac estampillé du logo de son magasin mais Aaliyah préfère fourrer ses achats directement dans sa poche. « Oui, c’est vrai que cela va bientôt se terminer. Je n’ai pas eu le temps, c’est un peu la folie en période de fête. Je ferme et on pourra y aller. » Elle les écoute d’une oreille distraite commenter la vitrine tout en débarrassant sommairement. Elle fait vite et, moins de quinze minutes plus tard, les deux femmes prennent la direction du marché de Noel.

L’air est frais et il lui prend l’envie d’allumer une cigarette. Elle se retient, parce qu’il y a une enfant et qu’elle ne veut pas la polluer avec son odeur de nicotine. Aizah enfonce ses mains dans ses poches pour résister, la question pourtant innocente d’Aaliyah la renvoie à une période un peu compliquée de sa vie. « Dans un cimetière. » Elle laisse sa phrase en suspend quelques secondes. Pas forcément pour que son interlocutrice assimile mais pour savoir comment continuer sans se perdre dans les détails. « Je m’étais arrêtée devant la tombe d’une femme nommée Aizah. Ce qui est étrange parce que mon prénom n’est pas courant, encore moins dans un cimetière chrétien. Et il était là avec un bouquet de fleurs bleues. Il m’a dit que c’était pour un de ses amis enterré là mais il me l’a offert. » Aizah se racle la gorge. L’histoire derrière sa rencontre avec Cassius est une dispute énorme avec Porter. Mais elle ne connait pas Aaliyah assez intimement pour lui raconter cela. Et puis, elle ne le connait pas, cela n’aurait pas grand intérêt pour elle. « Et bien, je ne sais plus. Je crois que cela s’est fait naturellement. Il arrive à Cassius de me dessiner sans que je ne pose vraiment. » Un pas après l’autre, elles se retrouvent dans le marché de Noel. Les odeurs et les effluves lui donnent faim et son estomac se tord doucement. « Et vous, vous posez pour lui ? Vous voulez manger quelque chose ? Je vous invite, ça me fait plaisir. » Elle se tourne à moitié vers un stand de snacks de Noel.



Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
Aaliyah Perkins
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Don : Pendant un moment de tristesse non simulé, parvient à revivre un souvenir heureux qui la laisse tétanisée une dizaine de secondes

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Mer 21 Fév - 23:52
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Les amis de mes amis sont mes amis, c’est bien ce qu’on dit non ? Et bien, avec une relation comme Cassius, c’était inévitable que cela arrive à Edimbourg. J’aurai pu tomber sur n’importe qui mais non, dans ma veine, c’était une fille qui l’avait manifestement inspiré et qui avait du coup de quoi devenir une star. Parce que les tableaux étaient très beaux, il se dégageait vraiment quelque chose de particulier de ces derniers, quoiqu’on aurait pu dire que je n’étais pas très objective. En tous les cas, la dénommée Aizah me semble particulièrement gentille et ouverte à la discussion, alors je me laisse facilement entrer dans la brèche. Effectivement, nous nous connaissons depuis un paquet d’années, j’étais assez proche de lui pour avoir squatté son logement avec Maeve aux Etats Unis et pour faire des sorties avec lui. S’il n’avait pas peint la gérante de cette boutique, probablement que je ne l’aurai jamais connue, elle serait restée une mystérieuse mais élégante femme vendant des produits cosmétiques que je ne me serai jamais acheté en temps normal. Quand on aime on ne compte pas après tout, et j’avais surtout envie de faire plaisir à ma famille, aussi, quand elle me rendit le ticket de caisse je le rangeais directement dans mon portefeuille, oubliant instantanément le montant déboursé.

Acquiesçant à la proposition du marché de Noel, faisant fi du fait que j’avais déjà trouvé des cadeaux et que Syd allait probablement être exécrable de devoir marcher si tard et dans le froid, mais je ne voulais pas louper l’occasion d’en apprendre un peu plus. Lorsqu’elle me dévoile leur rencontre, je ne peux me retenir de pousser un Oh de surprise et ma bouche laisse une trace de buée dans les airs. « C’est original » je commente, avant qu’elle ne m’explique plus en détail la suite de leur entrevue. Depuis le temps, je ne suis plus étonnée de rien venant de mon ami. J’ignorais s’il connaissait vraiment quelqu’un d’enterré là, ni ce qui lui avait pris de donner un bouquet de fleurs à une inconnue, mais la preuve était que l’alchimie avait marché entre eux deux. Par politesse, je ne cherche pas plus à savoir pourquoi Aizah était en balade dans un cimetière, chrétien qui plus est. La logique voudrait qu’elle ai perdu un proche et je n’avais pas envie de me montrer curieuse en demandant qui c’était. J’avais beau être un peu fantasque, je savais me mettre des limites. « Comme quoi, on peut lier d’amitié partout, hein ? » dis-je sur le ton de l’humour en me disant que j’étais justement en train de sympathiser avec la gérante d’un grand magasin juste parce que nous avions une relation commune.

On arrivait à hauteur du marché lorsqu’elle répondit à ma question sur la peinture. Ce n’était pas entièrement satisfaisant mais j’acceptais en hochant légèrement la tête. « Je n’ai jamais vraiment posé pour lui. Pas assez pour qu’il me fasse en tableau ou qu’il fasse toute une série de moi qu’il expose en ville ». Je ne me plaignais pas, je ne savais pas si j’avais vraiment envie de tenter l’expérience. Je n’avais pas la grâce de ma nouvelle amie, mais si Cassius me le proposais je ne dirais probablement pas non. C’était difficile de dire non, d’ailleurs. Je tourne la tête vers le stand qu’elle me montre. Syd l’a bien vu elle aussi, je la vois ouvrir de grands yeux émerveillés vers la machine à crêpes que le marchand est en train de faire tourner. « C’est gentil merci, je peux partager une gaufre au sucre avec ma fille ». Cette dernière pleurniche, elle aurait voulu du chocolat, mais je considère que c’est déjà bien suffisant, après tout, un repas nous attend à la maison. D’ailleurs, cela me fait penser qu’il faut que je prévienne Aaron que j’ai fait un petit tour avant de rentrer afin qu’il ne se mette pas aux fourneaux trop tôt. Je le fais d’une main alors que la petite croque tout de même joyeusement dans la sucrerie que le forain vient de nous tendre. « On peut aller voir les illuminations ? » je suggère lorsque nous sommes toutes les trois servies.

J’avance dans les allées. Il y a des vendeurs de bonnets et de chaussettes trop mignons, avec des têtes de chat dessinées dessus, beaucoup de sucres d’orges et de nougats, mais aussi des confections en terre cuite et en bois. Je repère un décore porte à faire personnaliser, mais lorsque je vois les prix, je grimace. Tant pis, Syd se contentera du petit S rose que son Apa lui a fait. « C’est étrange, avec tout ça j’ai l’impression de vous connaitre alors qu’en fait pas du tout » avouais-je après que l’idée ai fait rapidement chemin dans mon esprit. Je jetais un coup d’oeil vers elle, repensant inlassablement aux multiples tableaux que j’avais vu. Sûrement pas assez d’ailleurs. « Est-ce que vous avez accroché un tableau de lui chez vous ? Est-ce qu’il en a fait un spécialement pour vous ? » demandais-je coup sur coup alors que l’on passait devant un stand de décorations de Noel, lesquelles semblaient chanter en boucle un « Wish you » qui devait surement causer un mal de tête horrible à la personne qui se tenait en dessous toute la journée.



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Jeu 7 Mar - 22:13
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Aizah ne pensait pas qu’Aaliyah achèterait les fards à paupières qu’elle a posés sur le comptoir. Au départ, elle a cru que c’était simplement une excuse pour venir lui parler. Amie de Cassius de longue date, comme elle le dit elle même, la demoiselle a très certainement vu son visage sur les tableaux qui trônent dans le salon/chambre de leur ami commun. Elle n’avait pas besoin d’une excuse si onéreuse pour venir lui adresser la parole, une simple question sur son identité aurait suffit. Mais enfin, elle ne va pas refuser une vente d’autant qu’elle n’a rien forcé du tout. Et après la journée qu’elle vient de passer, elle est bien contente de pouvoir mettre le nez dehors. Alors Aizah se dépêche de tout ranger afin qu’elles puissent prendre la direction du marché de Noël comme elles viennent de le prévoir, il y a plus ou moins quelques minutes. Le rideau tiré et les lumières éteintes, les talons d’Aizah frappent désormais le trottoir en direction des illuminations, accompagnée de la jeune femme et de sa fille.

Elles ne sont pas parties depuis longtemps que celle ci lui demande comment s’est déroulée sa rencontre avec Cassius. Aizah lui en raconte un bout, elle en omet pourtant une grosse partie. Des choses qui ne la regarde pas, des choses qu’elle ne pourrait probablement pas comprendre parce qu’elle ne connaît pas tout les tenants et les aboutissants de ce pour quoi elle se trouvait dans ce cimetière en cette journée de fin août. Cassy non plus, d’ailleurs, ne le sait pas. Personne ne le sait réellement. Elle a toujours mis un point d’honneur d’être plutôt discrète sur sa relation avec Porter. Et même encore maintenant, alors qu’ils ne voient plus depuis plusieurs mois. « Original, c’est aussi un qualificatif qu’on pourrait attribuer à Cassius. » Mais pas original dans le mauvais sens du terme. Pas un original qui veut dire fou ou farfelu. Cassy est une personne à part, qu’Aizah apprécie parce qu’il l’oblige à sortir un peu de sa zone de confort. Jamais elle n’aurait imaginé se lier d’amitié avec quelqu’un comme lui et maintenant, elle n’imagine pas vraiment son quotidien sans ses messages un peu bizarres. « Effectivement… N’importe où et avec n’importe qui, finalement. » Elle coule un regard en coin. Aaliyah semble bien plus jeune qu’elle, un peu comme Cassy. Elles ont échangés quelques mots sur un coin de comptoir et les voilà déjà à se balader ensemble, comme des amies de longue date.

Aaliyah lui apparaît comme une personne plutôt curieuse, bien que ses interrogations soient pertinentes. Après tout, n’est-ce pas l’exposition de Cassius qui les a rapprochées ? Il est donc cohérent qu’elle lui demande comment elle en est venue à poser pour lui. La réponse donnée ne semble pas être celle attendue par son interlocutrice mais c’est la seule qu’Aizah est en mesure de lui fournir. Il n’y en a pas d’autres. Il n’a pas demandé, elle n’a pas proposé. Cela s’est fait comme cela, naturellement. Comme pour les quelques leçons qu’elle a eues. Il n’est pas très pédagogue. « Je ne pensais pas qu’il m’exposerait un jour. Je ne peux pas dire si cela est plaisant ou non. C’est déroutant. » C’est vrai, cela aussi. Aizah n’est pas certaine d’avoir envie de retenter l’expérience un jour. Elle ne doit pas avoir assez d’égo pour cela. Ou toujours est il, elle n’aime pas spécialement être sous le feu des projecteurs. Très vite, elle propose d’aller manger un bout. La jeune femme réclame une gaufre et Aizah choisit un pain d’épice en forme de bretzel. Elle paie le tout, regardant d’un air amusé l’enfant qui boude parce qu’elle aurait voulu de la pâte à tartiner sur sa gaufre. « On peut, oui. » Du menton, elle désigne l’allée qui mène tout droit aux illuminations. Elle n’y est pas allée encore et elle note mentalement d’y amener ses nièces, qui réclameront certainement des gaufres au chocolat elles aussi.

Comme Aaliyah, Aizah flâne en regardant les étalages. Elle trouve une paire de boucles d’oreilles plutôt jolie. En or, pendantes et terminées par une perle d’un noir profond. Bien qu’elle ne regarde pas à la dépense, elle les trouve plutôt chères pour un marché de Noël alors elle s’éloigne. Il y a des petits décors en bois à personnaliser soi-même et toutes sortes de boules à accrocher au sapin. Elle n’a pas l’habitude de fêter Noël, la famille Zaman étant musulmane. Elle s’y est faite et de toute façon, elle est invitée chez son frère pour le réveillon. Elle sort de sa rêverie quand sa nouvelle amie ouvre la bouche. « Cassy a peint des moments de vie, c’est certainement pour cela que vous avez cette impression. » Il a le chic pour capturer des expressions ou bien pour les transférer sur le papier de tête et à main levée. Il y a des tableaux où elle rit aux éclats et d’autres où elle est emprunte d’une profonde mélancolie, la forme la plus aboutie de la tristesse chez elle. « Non, je n’ai pas de tableaux de lui chez moi. Le seul que j’ai est dans ma boutique. Je lui ai demandé d’en garder un, cela dit. C’est une peinture de moi, un jour où il s’est mis en tête de m’apprendre à peindre. Je suis presque de dos, avec une chemise blanche et mes cheveux sont retenus par un pinceau. Le pinceau.. » Elle arrête subitement. L’histoire de cette journée est belle pour elle. Parce qu’elle l’a vécue et parce qu’elle est un bon souvenir. « Désolée, je me perds dans les détails. Je disais donc non, je n’ai pas de tableaux de lui chez moi. J’ai toujours dans mon sac un de ses gribouillages sur un ticket de caisse. » Les deux femmes marchent un peu, jusqu’à ce que la rue soit éclairée uniquement par les décors de Noël faits d’ampoules led multicolores. « Vous étiez à l’exposition ? Je ne me rappelle pas de vous y avoir vue. » Il n’y avait pas tant de monde que ça et Aaliyah lui apparaît comme une femme qui ne passe pas inaperçue.



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Mer 20 Mar - 21:08
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Aizah me parait être une personne charmante et je suis presque déçue de ne pas l’avoir connu plus tôt. En même temps, c’est vrai, cette femme ne semble pas évoluer dans le même monde que moi. Ceci dit, elle me paraissait également assez éloignée de celui de Cassius. Elle, elle n’est pas du genre à faire du rock dans un groupe de musique ni à servir des pina coladas sur une plage en Australie. Elle doit être prévoyante et ne jamais oublier de prendre sa contraception. D’ailleurs, probablement qu’elle vit en couple depuis de nombreuses années même si elle est indépendante. Elle doit relever son courrier tous les jours et faire ses comptes avec une précision de comptable tous les mois. Elle ne se balade pas en short et en crop-top, elle ne met pas de tong ou de chaussons roses en forme de licorne. Si elle devait venir dans mon agence, je lui proposerais une destination touristique et culturelle, peut être la Grèce, ou un pays d’Amérique du Sud. Evidemment, je peux me tromper du tout au tout, je ne suis pas très douée en physionomie, mais c’est l’impression qu’elle me donne. Ce n’est pas quelqu’un de désagréable, même si je comprends que Maeve ai pu avoir quelques ressentiments en la voyant. La fantaisie de Cassius finirait probablement par déteindre sur elle, comme elle l’avait fait sur d’autres personnes auparavant.

En tout les cas, elle a eu une très bonne idée de proposer de faire le tour du marché de Noël. Elle aurait très bien pu encaisser mes achats et vouloir rentrer chez elle sans s’attarder et j’aurai alors été chercher les informations directement auprès mon ami (qui peut être ne m’aurait pas raconté l’histoire avec les mêmes précisions). Moi aussi, j’ai rencontré des personnes de façon originale au cours de mon périple, mais aussi ici. Eliott par exemple, que j’avais abordé à la caisse de son supermarché ou même Gabriel, en plein milieu d’un musée. Par ma rencontre avec l’américain par contre. J’ignorais comment j’aurai réagi s’il m’avait abordé dans un cimetière. Et puis, cette affaire d’exposition ! Les tableaux qu’il avait fait de la jeune femme étaient vraiment beaux. « Ce n’est pas donné à tout le monde ! Il aime bien garder ses œuvres dans son appartement. Vous y êtes surement déjà entrée, vous voyiez de quoi je parle ». Un joyeux bazar, pas déplaisant, peut être un peu déroutant, comme l’avait exprimé Aizah. Je ne mesure pas vraiment si c’est une chance ou non. Elle n’a pas l’air particulièrement discrète et timide, sinon nous n’aurions jamais parlé autant, mais effectivement, pour quelqu’un ne cherchant pas d’attention particulière, se retrouver ainsi au su et aux yeux de tous devait forcément être impressionnant.

Nous avons nos pâtisseries en main et en même temps que nous discutons nous pouvons admirer ce que nous voyons. A tour de rôle, nous nous rapprochons d’un stand. Je reporte le moment ou nous arriverons à la fin de l’allée et où Syd réclamera à corps et à cris de faire un tour de manège, ce qui n’était pas forcément une bonne idée au vu de ce que nous étions en train de grignoter. J’admire de loin les boucles d’oreilles que Aizah a déniché et qui lui irait magnifiquement bien, mais je suis déjà à court de sous après avoir fait les cadeaux de Noël. Je connais d’autres personnes plus fortunées qui lui achèteraient avec plaisir si elles les voyaient. Je lui donne mon impression vis-à-vis d’elle et elle semble comprendre de quoi je parle. « Oui c’est exactement ça, il peint un peu tout ce qu’il voit ». Il n’y avait pas plus d’explications à cela. C’était tombé sur la jeune femme et tant mieux pour elle. Je bois littéralement ses paroles et aurait aimé savoir ce qu’il s’était passé avec le pinceau mais elle ne continue pas sa phrase, ce qui a le don d’éveiller à fond ma curiosité. Le diable se cache dans les détails. Mais je comprends qu’elle tienne à ce que cela reste privé entre eux. « Ah les gribouillages sur les tickets de caisse, c’est tout lui ça aussi. Tout support est bon a prendre, je crois que cela lui plairait beaucoup d’être très célèbre pour avoir plein d’autographes à signer. Prenez-soin du votre » dis-je avec un clin d’œil. Cela ne me déplairait pas non plus, mais les seuls autographes que je signais, c’était les papiers pour les voyages à l’agence et encore, tout se faisait de plus en plus en ligne.

J’ignore comment on se débrouille, mais on ne passe pas devant le carrousel, ou alors les lumières de ce dernier sont éteintes parce qu’il commence à se faire un peu tard pour les enfants. « Non malheureusement, je n’ai pas eu cet honneur, c’était bien ? J’ai toujours considéré que c’était réservé à des élites, et puis je ne suis pas une passionnée d’art à proprement parler ». J’avais de l’aisance, mais on pouvait facilement me perdre sur des sujets aussi pointus que je ne maitrisais pas. Et puis, je n’avais qu’a demander à mon ami si je voulais voir ses œuvres. « Bon et alors, est-ce qu’il vous a donné envie de peindre ? » m’enquis-je même si j’étais à peu près sûre de la réponse. Cassius n’avait pas pour qualité d’être particulièrement pédagogue mais après tout, si ma nouvelle amie avait réellement envie d’apprendre, peut-être qu’avoir fait sa connaissance l’avait décidée à se jeter dans de nouveaux projets.



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Mar 16 Avr - 10:05
Christmas Flow

L’appartement de Cassius est un monde à part. Un univers dans celui dans lequel ils vivent. Il semble y avoir ses propres règles, un endroit indépendant de tout le reste. Le lit est au milieu du salon qui est lui même encombré de tout un tas de bazar en tout genre. Il y a des toiles, des représentations d’elle mais pas que. Un autoportrait vraiment fascinant, des toiles de tout et de rien, des instants qu’il a vécu. A en croire le nombre de toiles, c’est comme si Cassy avait vécu des dizaines de vie avant celle ci. Aizah se sent étrangement bien quand elle va chez son ami, bien que leurs appartements soient diamétralement opposés. Dans son logement à elle, il n’y a rien qui dépasse. Chaque bibelot à une place qui lui est définie, les livres sont alignés dans la bibliothèque, chaque pièce a une fonction. Pas de lit dans le salon ou de paquets de Pringles dans la salle de bains chez Aizah. Même les jouets de ses nièces ne quittent pas leur chambre. Il n’y a pas plus opposés que leurs deux appartements.

Elle sourit un peu quand Aaliyah verbalise le fait que ce n’est pas donné à tout le monde d’être exposé de la sorte. Effectivement, cela ne l’est pas et franchement, sur le coup, Aizah s’est réellement posée la question. « Plusieurs fois j’ai été tentée de faire marche arrière. Cassy m’a demandé en amont si cela ne me dérangeait pas. J’ai dis non puis j’ai failli me raviser. » Elle ne l’a pas fait. Cassy semblait vraiment emballé par ce projet, elle ne pouvait pas lui faire un truc pareil. Et puis, elle s’est prêtée au jeu. Elle a même investit pour l’occasion dans une robe Rick Owens, un vêtement inconfortable au possible dans lequel elle avait soit trop chaud soit trop froid et qui couinait à chaque mouvement. Elle n’a jamais été aussi heureuse d’enfiler son pyjama et pourtant, Aizah est une femme qui aime être tirée à quatre épingles. Aizah, c’est le genre à être trop habillée, quelque soit l’occasion. Même aujourd’hui, pour aller faire un simple tour du marché de Noël avec une inconnue rencontrée quelques minutes auparavant.

Son pain d’épices en main, elle flâne un peu le long des stands. Elle n’est pas radine parce qu’elle a les moyens de ne pas l’être. Sa boutique marche bien, surtout en cette période de fête et elle songe même à ouvrir un second commerce. Cependant, ces boucles d’oreilles ont vraiment un tarif prohibitif. C’est vrai qu’elles iraient bien avec la plupart de ses tenues, qu’elles mettraient son port de tête en valeur quand ses cheveux sont relevés en chignon mais elle les repose en souriant à la vendeuse. Elles auraient également fait un joli cadeau pour Victoria. A ce propos, Aizah devrait se dépêcher de terminer. Nadeem ayant retoqué l’idée du poney, elle va devoir se rabattre sur autre chose pour ses nièces. Elle se détourne du stand pour reprendre sa marche aux côtés d’Aaliyah et la conversation tourne toujours autour des peintures de leur ami commun. Il y a visiblement énormément de choses à en dire. Il peint tout ce qu’il voit et c’est elle que les quelques journalistes présents au vernissage ont prise pour sa muse. Alors qu’elle est juste une amie qui a accepté de se faire tirer le portrait. « Il est dans mon portefeuille depuis tout ce temps. » Elle répond, un sourire au coin des lèvres en miroir au clin d’oeil d’Aaliyah. Elle ne compte pas le jeter, pas de son plein gré toujours est il.

Elles bifurquent juste avant d’arriver au manège. Il lui semble que la fille d’Aaliyah avait envie d’y faire un tour mais elle n’est pas certaine que crêpe et carrousel fassent bon ménage. Mais après tout, ce n’est pas son enfant. Toujours est il que si Moira et Neeli avaient été là, Aizah n’aurait certainement pas dit non, crêpe ou pas. Elle n’est que la tata, son rôle à elle c’est d’être rigolote. Bien que rigolote ne soit pas son principal trait de caractère. « C’était pas trop mal oui. Je ne suis pas plus passionnée que cela, vous savez. On a fini la soirée en s’éclipsant par l’issue de secours pour aller manger du poulet à l’orange. Et on en a pas trouvé. » Aizah pince les lèvres. En réalité, la soirée les a vite ennuyés. Même le type croisé au détour d’un tableau n’a pas suffit à raviver son intérêt. Elle n’était là que pour son ami, en réalité. « J’aime le faire avec lui parce que ça nous permet de partager des bons moments mais l’Art, ce n’est vraiment pas ce qui me passionne. Enfin, cette forme d’Art. Mon truc à moi, c’est la danse. J’en fais depuis un moment maintenant. » Aizah est plutôt douée quand il s’agit de se déhancher. Elles s’enfoncent un peu plus encore dans le marché de Noël. « Et vous, vous êtes une artiste ? » Aaliyah lui apparaît comme une jeune femme plutôt extravertie et rigolote, à l’inverse d’elle. Il n’y a qu’à voir leur différence de tenue. L’une porte une doudoune rose flashy et la seconde une sage cape noire. Mais ce n’est pas pour cela qu’Aizah n’apprécie pas la compagnie d’Aaliyah, bien au contraire.



Alors, souris.
“ Dans 150 ans, on s'en souviendra pas, de ta première ride, de nos mauvais choix. Du temps qui avance, de la mélancolie. De la chaleur des baisers, de cette pluie qui coule. De l'amour blessé et de tout c'qu'on nous roule.”
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