Sinking Past
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Charlene A. Tommsen
Charlene A. Tommsen
Pseudo : Koalau'
Avatar et crédit : Emmy Raver-Lampman (by P A N I C)
CW : Adultère. Dépendance. Dépression. Boulimie. Scarification. Suicide.
Messages : 640
Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Ivao
Occupation : Mannequin (international)
Âge : 33 Quartier : Old Town
Situation familiale : Raide dingue in love de sa fiancée, Raichou (même si ça fait mal)
Date d'arrivée à Edimbourg : Été 2013
Don : Cha peut « bloquer » son psyché (sorte de mécanisme d’autodéfense pour se protéger d’elle-même). De plus d’autres personnes dotées d’un don ne pourront pas lire en elle (sauf si elle le décide), ni affecter ses émotions de par leur proximité.

Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Dancing-emmy-raver-lampman
Tes sujets RP : Dodo ~ Popo ~ Nadcho (2) ~ Maddox ~ Dior ~ Raichou (6) ~ Aaliyah


Done : Raichou (1-2-3-4-5) - Lily - Nadcho (1) - Gabriel - Yseult ~ Bear (1) // Damian - Rhea


Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Empty Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha]

Sam 14 Oct - 17:13
Il fait encore noir dehors lorsque j’ouvre les yeux. Roulée en boule de mon côté du lit, je fixe ma table de nuit quelques instants en silence. Mes yeux sont humides. Comme l’est tout le reste de mon corps. Même si ce n’est pas pour les mêmes raisons. Ou peut-être bien que ça l’est. Je tente de me rappeler de mon rêve. Pour autant qu’on puisse lui donner ce mot. Cauchemar serait peut-être plus adapté. Enfin je pense. Vu que je ne m’en souviens pas. Comme chaque matin. Encore et encore. Je suis en sueur. J’ai froid. Pourtant, je ne suis pas malade. Du moins, pas physiquement. De là à savoir ce qui se trame dans ma tête.

Après un moment (dont j’ignore la durée) je tourne lentement ma tête vers l’autre côté du lit. Rachel y dort paisiblement. Du moins est-ce l’impression qu’elle me donne. Nos corps ne se touchent pas. Plus. Pas étonnant vu la position dans laquelle je me trouve. Mais elle n’est pas venue se coller contre moi. M’enrouler de ses bras protecteurs. Quelque chose me dit que c’est de mon ressort. Sauf que je peine à m’en rappeler. Je pense que j’ai pris un cachet hier soir. Je sais que je n’aurais pas dû. Mais elle ne me rejoignait pas. Et je n’arrivais pas à fermer les yeux sans sentir monter la crise d’angoisse. Sans avoir des palpitations. Et j’en passe. Ce n’est pas une excuse. Je le lui avais promis … comme d’autres choses d’ailleurs.

Je suis tentée de me retourner totalement. De me glisser jusqu’à elle. De poser ma tête sur son torse. Sur son ventre. Pour l’entendre respirer. Pour écouter son cœur battre régulièrement contre sa poitrine. Pour m’enivrer de son parfum. De son être. De son tout.
Pourtant je ne le fais pas. Je reviens à ma position d’origine. Je fixe à nouveau le meuble à mes côtés. Je sers un peu plus les draps entre mes phalanges. J’aimerais fermer les yeux et me rendormir. Si seulement c’était aussi facile.

Je finis par glisser ma main droite de sous le tissu. J’ouvre le tiroir en essayant de faire un minimum de bruit et en extirpe mon téléphone portable. Je regarde l’heure.

LUNDI 18.09.2023 – 04 :17

Je ne prends pas la peine de regarder les notifications. Il n’y en a d’ailleurs aucune. Cela pourrait m’interpeler. Devrait peut-être même. Rien n’y fait, cela me dépasse complètement. J’éteins l’écran et range la bête dans sa couchette. Je referme le tiroir, prenant toujours soin de faire un minimum de bruit. Le réveil ne sonnera pas avant six heures. J’ai largement de quoi tenter un nouveau rencard avec Morphée et espérer une fin plus heureuse. Sauf qu’elle ne viendra pas. Je le sais. Il le sait. Et au moins un des deux s’en fout royalement. En plus je ne suis plus très fatiguée … ce qui est faux bien sûr. Je suis claquée puissance quatre. À force d’accumuler les nuits pareilles, j’ai l’air et le look d’un zombie dès le petit matin. Il me faut une éternité pour me préparer le matin et avoir une allure dites présentable. Pour ma petite amie. Pour mon taf. Pour l’extérieur dans sa généralité.
Je décide donc de m’extirper du lit. Peut-être qu’aujourd’hui un miracle daignera se présenter dans la salle de bain et qu’à six heures tapantes, quand le réveil de l’autre côté du lit sonnera, je pourrai feindre une nuit reposante avec un joli sourire sur la face. Il y a du travail certes, mais j’ai plus d’une heure et demi devant moi pour y arriver. Il y a moyen là … non ?

Je ferme, toujours aussi doucement, la porte dans mon dos et commence à me déshabiller. Je jette mes sous-vêtements dans la corbeille à linge avant de me glisser sous la douche. Je mets l’eau plus chaude qu’à son habitude. Ma peau n’est pas nécessairement d’accord avec ça, mais j’en ai besoin. Je gratte également plus fort que de coutume. Enfin, ça fait plusieurs jours que je me force à ce petit rituel. Il y a comme une couche de saleté invisible qui me colle de partout et que je n’arrive tout simplement pas à retirer. Je ne désespère pourtant pas à l’idée d’y arriver. Ça ne semble pas être pour aujourd’hui. Peut-être demain …

Je finis par sortir de la cabine fumante. Mon bras et mes jambes le sont tout autant. Et rouge aussi. Presque comme s’ils avaient été brûlés. Presque.
Le miroir est recouvert d’un joli voile de condensation. Ça m’arrange je n’ai pas spécialement envie de croiser mon reflet ce matin. Pas plus que ma nudité apparente. Je suis d’ailleurs déjà en train de refermer mon peignoir à hauteur de ma taille. Je ne me regarde pas. Je ne me regarde plus. Mon corps me semble comme étranger. Parfois même, me dégoûte. J’ignore pourquoi. Quelque chose là-haut m’empêche de m’en rappeler. Ou même carrément de m’aider. Je sens un début de migraine pointer le bout de son nez. J’ouvre l’armoire de la pharmacie. Parcours les différentes boites et autres bricoles du regard. Je vais pour en attraper une, mais me ravise. Je tourne la tête vers la porte. Esquisse un semblant de sourire tandis que je visualise ma chère et tendre toujours couchée, profondément endormie. J’espère qu’elle rêve de son travail, à défaut d’avoir dans sa tête assez de place pour moi. Je reviens à ma contemplation. Je referme la porte, sans médicament. Je m’accroche à l’image de ma fiancée. De ma future-femme. Je secoue légèrement la tête, ce qui manque de faire tomber l’essuie que j’ai enroulé autour de ma folle tignasse. Je remets le tout en place avant de quitter la pièce, direction cuisine.

Où je m’affaire à préparer le petit-déjeuner.
Même s’il me reste encore près d’une heure à tuer.

Tandis que la machine à café se met à crachoter sa réticence à obtempérer, je me dirige vers la baie vitrée. Un verre de jus d’orange à la main, je m’éclipse vers l’extérieur et m’avance jusqu’à la rambarde. J’observe le quartier qui, lentement, se réveille en accueillant l’aube.
Je ferme les yeux et inspire profondément.
Dans mon dos, au loin, la machine fait de son nez.
Je décide de la nier.
Et me concentre sur la journée à venir.
Qui ne peut pas être si catastrophique que ça … si ?



Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] I-love-you-allison-hargreeves

~ I should not
Yet I do ~
Rachel McLeod
Rachel McLeod
Pseudo : Elo
Avatar et crédit : Dakota Johnson / Avatar : evermorerpg / CS : Elo, Nuit et Popo ❤️ ; Signature : Wiise
CW : Infidélité
Messages : 313
Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Mjfu
Occupation : Avocate de droit pénal, padawan de Nadeem Zaman
Âge : 31 Quartier : Old Town
Situation familiale : Fiancée à Charlene. Un peu compliqué depuis qu'elle a été infidèle. Sans enfant.
Date d'arrivée à Edimbourg : Elle y est née
Don : Son don, c'est Ewan. Un fantôme qui lui colle au train comme une moule à son rocher. Il l'a suit partout, où qu'elle aille. Elle l'adore autant qu'elle le déteste. A cause de lui, sa mère la pense narcoleptique (quand il s'éloigne, elle fatigue et finit par perdre connaissance). A cause de lui, les gens pensent qu'elle parle seule. Son ami imaginaire, pas si imaginaire que ça. Mais Ewan, elle peut l'envoyer espionner à sa guise. Il est ses yeux et ses oreilles. Et ça, elle adore.
Concernant les autres fantômes, Rachel ne peut voir que ceux qui acceptent de se montrer à elle.

Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] A51m

Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Empty Re: Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha]

Jeu 19 Oct - 14:07
Where did we go wrong

Allongée dans l’obscurité, Rachel fixe le plafond. A côté d’elle, roulée en boule, Charlene semble dormir. Les heures défilent, toutes les heures. Elle ne peut pas suivre le déroulé des heures, leurs téléphones font office de radio réveil et elle n’a pas envie de réveiller sa compagne. Son pouce est en sang parce qu’elle en grignote les peaux puis l’ongle. Où est-il ? Où est ce satané fantôme ? Cela fait de longues heures qu’il a disparu et, étrangement, Rachel ne ressent pas la fatigue comme elle le devrait. Il lui arrive de s’absenter mais jamais de cette manière, jamais aussi longuement. Elle l’a appelé, pourtant. Plusieurs fois, elle a scandé son nom. D’habitude, cela fonctionne. Mais elle a la sensation que ce n’est pas comme d’habitude. C’est l’inquiétude qui a laissé sa place à l’énervement du départ. Ewan est à ses côtés depuis qu’elle a une dizaine d’années. Il n’a jamais essayé de l’effrayer. Dès le début, il a été un ami fidèle et loyal. Jamais Rachel s’était imaginée qu’il s’en irait si subitement. Ils ne parlent pas beaucoup de lui, il y a plein de choses qu’elle ignore. Leurs discussions tournent autour d’elle, de sa vie à elle. Il l’aide elle. Mais elle, elle ne fait pas grand-chose pour lui. Et maintenant, la peur se mélange aux regrets.

Charlene bouge mais Rachel reste immobile. Toujours sur le dos, elle ferme les yeux, feignant de dormir. Aujourd’hui, Rachel n’a envie ni besoin de personne. Elle veut être seule avec elle-même, pour ne pas avoir à cacher sa joie quand Ewan reviendra. Parce qu’il reviendra, elle en est persuadée. Sa fiancée ignore l’omniprésence d’Ewan dans leur vie et, jusqu’à présent, il n’avait jamais été question qu’elle parle de quoi que ce soit. Pourtant, Ewan adore Cha et prends souvent sa défense. Ce qui a le don d’exaspérer l’avocate : de un, il a raison et de deux, elle estime qu’il est son ami à elle et qu’il devrait être de son côté à elle. Elle ouvre un demi œil quand elle entend la table de nuit s’ouvrir. Elle sait que c’est là qu’elle cache les médicaments dont elle se sert pour dormir. Déjà sur les nerfs par la disparition de son fantôme et ami, ce simple geste menace de la faire exploser. Mais une rai de lumière éclaire la pièce et elle se radoucit un peu, elle regarde simplement l’heure. Le soleil n’est pas encore levé, il doit être tôt. Elle s’installe sur le côté, espérant trouver le sommeil avant que son réveil ne se mette à sonner.

C’est l’eau de la douche, dans la salle de bain attenante, qui la fait ouvrir les yeux. Elle a dû dormir une petite demi-heure et elle va devoir affronter la journée au bureau. Depuis la mort de ce connard d’Allaway, c’est le branlebas de combat. Il y a cette promotion qu’elle a eue et qu’elle n’a toujours pas annoncée à Charlene. Elle sait que cela va la tenir éloignée de la maison un peu plus encore et que cela va, fatalement, amener son lot de disputes. Il va lui être de plus en plus compliqué de tenir la promesse faite quand elle l’a demandée en mariage. Elle espère que le mariage sauvera leur couple. Mais, comme Ewan le lui a si souvent fait remarquer, elle ne pourra s’en prendre qu’à elle le jour où Charlene partira. Parce qu’elle partira, Ewan le lui a prédit.

La douche est longue. Si longue que maintenant, Rachel est toujours allongée dos à la porte, parfaitement réveillée. Elle sait ce que le bruit d’eau peut cacher. Là encore, c’est une information qu’elle tient d’Ewan. Il arrive que Charlene se fasse volontaire vomir, se fasse volontairement du mal. Elles devraient en parler calmement, autour d’une table, trouver des solutions ensemble comme le couple qu’elles sont. Comme les fiancées qu’elles sont. Dans la santé ou dans la maladie, jusqu’à ce que la mort nous sépare. Ce n’est pas ce qu’elles s’apprêtent à se promettre ? Mais Rachel sait que c’est un peu de sa faute cela aussi. Depuis qu’elle a été infidèle, plus rien ne roule droit. Enfin, l’eau s’arrête et c’est à ce moment-là que l’avocate daigne se lever. Elle s’enveloppe dans un long peignoir en soie verte pâle assorti à son pyjama et avance silencieusement vers la cuisine. La cafetière hurle son désarroi dans l’indifférence totale de Charlene, sortie sur le balcon. Rachel arrête l’appareil et remet de l’eau dans le réservoir. Cela va beaucoup mieux fonctionner comme cela. Sur la table, un début de préparation de petit déjeuner et l’heure sur le four indique à peine cinq heures du matin. Encore une heure avant qu’il ne faille se préparer. Peut-être qu’elles pourraient se pelotonner à deux sous un plaid sous le canapé, devant une rediffusion du télé achat.

Mais là encore, il y a un couac. En plus de la disparition d’Ewan, Rachel sent la frustration gagner ses muscles. Celle-là même qui a conduit à la dispute qui a elle-même conduit à l’infidélité. Ce n’est pas une excuse et elle le sait. Elle pensait, depuis nouvel an, cela derrière elles mais non. Depuis que Charlene a débarqué avec une gueule de bois affreuse dans son bureau, c’est reparti de plus belle.  Alors, elle ne s’avance pas. Rachel reste là, de l’autre côté de la fenêtre. Les bras croisés contre ses hanches, fixant le dos de sa fiancée et les cheveux humides coincés dans la serviette. « Tu vas attraper froid, Charlene. » Elle s’en veut de son ton hautain et condescendant. C’est vrai que la vue depuis leur appartement est belle. Elles ont un beau panorama de la Vieille Ville et y prendre le petit déjeuner en été est agréable. Mais ce n’est plus l’été et la fraîcheur a gagné du terrain. « J’ai fait couler le café. Viens on a une heure devant nous… » La voix est un peu plus douce bien que la mâchoire grince.



Haunted by the ghost of you
When the night was full of terror. And your eyes were filled with tears. When you had not touched me yet. Oh take me back to the night we met. by Wiise
Charlene A. Tommsen
Charlene A. Tommsen
Pseudo : Koalau'
Avatar et crédit : Emmy Raver-Lampman (by P A N I C)
CW : Adultère. Dépendance. Dépression. Boulimie. Scarification. Suicide.
Messages : 640
Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Ivao
Occupation : Mannequin (international)
Âge : 33 Quartier : Old Town
Situation familiale : Raide dingue in love de sa fiancée, Raichou (même si ça fait mal)
Date d'arrivée à Edimbourg : Été 2013
Don : Cha peut « bloquer » son psyché (sorte de mécanisme d’autodéfense pour se protéger d’elle-même). De plus d’autres personnes dotées d’un don ne pourront pas lire en elle (sauf si elle le décide), ni affecter ses émotions de par leur proximité.

Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Dancing-emmy-raver-lampman
Tes sujets RP : Dodo ~ Popo ~ Nadcho (2) ~ Maddox ~ Dior ~ Raichou (6) ~ Aaliyah


Done : Raichou (1-2-3-4-5) - Lily - Nadcho (1) - Gabriel - Yseult ~ Bear (1) // Damian - Rhea


Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Empty Re: Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha]

Dim 12 Nov - 16:32
Le vent me refile des frissons. Je ressers les phalanges de ma main droite un peu plus fort sur le col de mon peignoir. D’un air absent, je porte mon verre à mes lèvres … avant de m’étonner du contenu. Par un temps pareil, il est vrai que j’aurais dû opter pour une boisson autrement plus chaude. Un chocolat chaud fait maison ferait parfaitement l’affaire. Je me mets à sourire à l’idée que Raich pourrait m’en préparer un en douce. Cela fait tellement longtemps que nous ne nous sommes plus surprises l’une l’autre dans le lit avec le plateau-repas. Je ne lui en tiens aucunement rigueur. Dans un couple on est deux.

Je garde l’idée pour plus tard et me concentre sur le paysage qui s’offre à moi. Du moins, j’essaie. Est-il que le tissu, aussi doux et fluffy soit-il, me donne une sensation assez désagréable là où il vient toucher ma peau fortement sensibilisée par la douche. Ou plutôt par l’effet de papier de verre que je lui ai imposé. Un peu de crème réparatrice lui ferait le plus grand bien. J’envisage un instant de demander à ma douce moitié de l’appliquer. Sauf qu’il faudrait que je lui donne un minimum d’information pour justifier la surface à tapisser. Si seulement elle pouvait se satisfaire du moment présent à certains instants. Sans éprouver ce besoin quasi viscéral de creuser. De chercher. De comprendre. Mais ma chérie, ce n’est pas que je ne veux pas – c’est que moi-même je ne sais pas.

Peut-être bien que c’est aussi pour cela que je me suis exilée à l’extérieur. Pour la fraîcheur qui s’immisce dans mes vêtements (ou plutôt, mon absence de). Pour la brise, certes piquantes, mais à la fois salvatrice. Elle vient comme lécher ces plaies qu’elle est seule à percevoir. Cela me soulage, même si ce n’est jamais qu’un petit sparadrap de rien du tout apposé sur une plaie ouverte. J’hésite entre ceux avec les princesses et ceux à l’effigie des licornes. Deuxième sourire de la matinée. Cela fait du bien, j’en avais besoin.

La voix dans mon dos me fait légèrement sursauter. Pas assez que pour qu’elle le voit (du moins je l’espère, je ne voudrais pas qu’elle se fasse de fausses idées sur ma réaction), mais suffisamment pour que je sente un frisson supplémentaire dégringoler le long de mon échine. Et ce n’est pas du tout le même genre de frisson que celui provoqué par la nature qui a manqué d’emporter ma serviette. Je transforme un sourire sur mon visage avant de me retourner et de me diriger vers la femme de ma vie. Elle l’est. C’est juste que j’ai l’impression qu’elle en doute parfois. Souvent même. Est-ce que se serait mon comportement qui provoque cela ?

Je rentre dans l’appart, referme la fenêtre dans mon dos, dépose mon verre à peine entamé sur la table de cuisine et m’avance en ligne droite vers celle qui arrive à me manquer même en se trouvant dans la même pièce que moi. Cela devrait être interdit d’aimer quelqu’un à ce point. Then again, pour rien au monde je ne voudrais me sentir autrement en sa présence.

- « Bonjour princesse. »

Je fais fi du fait qu’elle m’a appelé par mon prénom au complet. Il faut dire qu’il est encore tôt et ça tombe je l’ai réveillée malgré toutes les précautions prises.
Je m’avance encore jusqu’à me coller tout contre elle. Je dépose un baiser presque chaste sur sa joue gauche avant de descendre mes lèvres un petit peu.

- « Tu as bien dormi ? »

Puis un petit peu plus encore.

- « Je ne voulais pas te réveiller. »

Du moins pas de la sorte. Mais vu que tu es là maintenant, peut-être bien que …

- « Je vais devoir me faire pardonner. »

De mes doigts agiles, je commence à défaire lentement le cordon de son peignoir en soie. Ce tissu est une tuerie en soi (dans tous les sens du terme).
Je me décolle de mon perchoir à bisous pour mieux la regarder, mes dents se jouant de ma lèvre inférieure tandis que je commence déjà à la dévorer du regard.

- « Tu penses qu’une heure suffira ? »

Non parce qu’il y a beaucoup à pardonner. Je le sais. Tu le sais. Pourtant, on n’en parle jamais. Et j’ignore bien si c’est volontaire ou non de ta part. Je devrais assurément te poser la question de but en blanc, il est vrai. Pourtant, au jeu de l’autruche je te bats clairement. Il y a de ces choses, tant que tu n’en parles pas à voix haute, tu peux encore prétendre qu’elles n’existent pas. Et il est peut-être bien là le jeu auquel tu joues. Auquel nous jouons. Pas toujours ensemble. Souvent chacune dans son coin. Mais de quoi as-tu réellement peur Rachel ? Du goût amer de la vérité ? De la couleur délavée de la réalité ? Pour ma part, c’est la hantise de te perdre. D’entendre de ta bouche, que tu as cessé de m’aimer. Alors peut-être bien que c’est le cas. Après tout, peut-être bien que je ne te mérite pas. Si c’est ce que tu penses de moi, j’espère au moins que tu me le diras.
Mais pas aujourd’hui s’il te plait. Pas maintenant. Est-ce qu’on peut juste se contenter, d’y croire encore quelques instants ?

- « Et si aujourd’hui on ennuyait le monde et on passait la journée ensemble, rien que toi et moi ? »

Je m’attarde à faire tomber ton cordon, le tirant par ses extrémités pour obliger (pour ainsi dire) le bas de ton corps à retrouver le mien.

- « Un dernier mot pour votre défense, Maître McLeod ? »

Je joue avec le feu.
Mais c’est de ta faute aussi.
Tu n’avais qu’à pas me mettre un briquet entre les mains.



Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] I-love-you-allison-hargreeves

~ I should not
Yet I do ~
Rachel McLeod
Rachel McLeod
Pseudo : Elo
Avatar et crédit : Dakota Johnson / Avatar : evermorerpg / CS : Elo, Nuit et Popo ❤️ ; Signature : Wiise
CW : Infidélité
Messages : 313
Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Mjfu
Occupation : Avocate de droit pénal, padawan de Nadeem Zaman
Âge : 31 Quartier : Old Town
Situation familiale : Fiancée à Charlene. Un peu compliqué depuis qu'elle a été infidèle. Sans enfant.
Date d'arrivée à Edimbourg : Elle y est née
Don : Son don, c'est Ewan. Un fantôme qui lui colle au train comme une moule à son rocher. Il l'a suit partout, où qu'elle aille. Elle l'adore autant qu'elle le déteste. A cause de lui, sa mère la pense narcoleptique (quand il s'éloigne, elle fatigue et finit par perdre connaissance). A cause de lui, les gens pensent qu'elle parle seule. Son ami imaginaire, pas si imaginaire que ça. Mais Ewan, elle peut l'envoyer espionner à sa guise. Il est ses yeux et ses oreilles. Et ça, elle adore.
Concernant les autres fantômes, Rachel ne peut voir que ceux qui acceptent de se montrer à elle.

Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] A51m

Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Empty Re: Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha]

Sam 18 Nov - 5:55
Where did we go wrong

Où est Ewan ? Cela fait presque vingt-quatre heures sans aucune nouvelle de sa part. C’est étrange, inhabituel et Rachel le sait. Pour plusieurs raisons connues d’eux seuls. La première, avec une absence aussi longue, Rachel ne devrait même pas être capable de se mettre debout. Terrassée par la fatigue, elle aurait dû passer les dernières heures à dormir. Ensuite, en presque vingt ans de cohabitation, le fantôme n’est jamais parti si longtemps. En partie à cause de la raison numéro une. Et quand il doit s’absenter, souvent sous l’ordre express de l’avocate, c’est une expédition qui est minutieusement préparée et chronométrée. Cela n’arrive pas tous les jours, loin de là. Maintenant, elle partage son appartement avec Charlene et elle n’a pas envie de lui expliquer pourquoi elle passe sa journée sur le canapé, complétement vidée. Mais là, malgré l’heure matinale, elle n’est pas complétement vidée. Elle se refuse à penser qu’Ewan est parti et que leur lien est définitivement rompu. Il est son ami imaginaire pas si imaginaire depuis tellement de temps qu’elle n’est pas certaine de savoir comment agir sans lui dans les parages.

Comme elle ne sait plus comment faire avec Charlene. Depuis le Nouvel An et la demande en mariage, les choses semblaient aller mieux entre elles. Mais il y a eu cette nuit que sa fiancée a passée elle ne sait où et l’arrivée au petit matin sur son lieu de travail, les yeux encore tout embrumés de la veille. Et il y a toutes ces choses que Rachel sait mais qu’elle n’est sensée savoir. Les vomissements volontaires cachés par le bruit du lavabo, par exemple. Tout ce qu’elle sait mais dont elles ne parlent pas, quand bien même il le faudrait. Son infidélité qui a laissé une plaie béante et sanguinolente entres elles. Les cachets que Cha prend et qui l’endorment presque instantanément. Cette satanée Ashley qui gravite autour d’elle et dont Rachel n’a absolument pas confiance. Elle est persuadée que le message anonyme reçu la nuit de la disparition de Cha vient d’elle. Bien sûr, elle ne peut pas le prouver mais elle en est intimement convaincue.

Et c’est à tout cela qu’elle pense, debout dans la cuisine, à fixer le dos de sa fiancée. Fiancée qui vient de passer un temps incroyablement long sous la douche. L’espace d’un instant, elle a eu envie d’envoyer Ewan à la pêche aux informations avant de se souvenir, douloureusement, qu’il est toujours porté disparu. Quand elle ouvre la bouche pour s’adresser à la femme qui partage sa vie, le ton est beaucoup plus froid de ce qu’elle l’aurait voulu. Mais c’est vrai, elle va attraper une grippe à trainer dehors avec les cheveux mouillés. Cha finit par s’exécuter et rentrer. Elle s’approche et Rachel reste stoïque, droite comme un piquet. Elle l’observe venir se coller, esquissant un sourire quand des lèvres viennent se poser sur sa joue. « Tu ne m’as pas réveillée, j’ai mal dormi. » La bouche de Cha descend un peu plus et elle se surprend à frissonner quand des doigts coquins viennent s’attaquer au cordon qui retient son peignoir. Celui-ci s’ouvre, dévoilant son pyjama assorti, composé d’un débardeur et d’un pantalon souple.

Tout s’arrête quand Cha se recule, avec une question qui la surprend. Elle fronce les sourcils. Après des semaines à se dérober à chaque contact, voilà que sa fiancée se montre bien câline. Et cette fois, c’est Rachel qui n’est absolument pas d’humeur. Une nuit presque blanche, l’inquiétude pour Ewan, l’abruti d’Allaway qui n’a rien trouvé de mieux que de faire une overdose les laissant avec des emmerdes jusqu’au cou. « Je pensais qu’on prendrait le petit déjeuner devant Netflix. » Toutes les deux dans le canapé, à boire un café chaud et à croquer des tartines pendant que Chandler Bing et Joey Tribbiani apparaissent dans l’appartement de Monica Gellar sur un chien en céramique blanc. Mais Charlene tire sur le cordon du peignoir, forçant l’avocate à s’approcher un peu plus, leurs bassins s’entrechoquant dans l’entreprise. Et elle recommence. Elle réclame une journée de congé au pied levé. « J’peux pas Cha… » Elle fait ce qu’elle peut pour cacher son agacement. Charlene sait qu’il lui est impossible de s’absenter comme cela du bureau, surtout depuis Allaway. Elle a récupéré des gros dossiers qui, selon Nadeem, ne peuvent pas être mis sur pause. « On a eu un gros souci au cabinet, Nadeem est encore plus stressé que d’habitude. J’ai des rendez-vous importants aujourd’hui et… » Rachel s’arrête, réalisant soudainement ce que sa phrase implique. Il aurait été surement plus excusable qu’elle évoque le mouron qu’elle se fait pour Ewan mais elle n’a pas envie d’expliquer le pourquoi du comment. « Dès qu’on aura démêlé tout ça, on partira en week-end toutes les deux, okay ? » Le ton de voix s’adoucit un peu, elle ne peut pas en vouloir à Charlene de lui quémander un peu d’attention. Attention souvent tournée vers son job. Sur ce point-là, elle ressemble bien à son père. La pomme n’est vraiment pas tombée loin de l’arbre, malgré tout.

Tout de même, Rachel passe ses bras autour du cou de Cha et s’approche suffisamment pour embrasser son front. Il est un peu froid, sûrement à cause de son passage sur le balcon. « On pourrait diner toutes les deux ce soir. Je t’invite au restaurant, celui qui te feras envie. » Elle sait que cela est un maigre lot de consolation, comparé à la journée cocooning enviée par sa fiancée. D’ici ce soir, elle aurait mis de l’ordre dans ses dossiers et peut être qu’Ewan aura réapparu. Avec deux préoccupations en moins, Rachel aurait toute la tête à ce qu’elle fait.




Haunted by the ghost of you
When the night was full of terror. And your eyes were filled with tears. When you had not touched me yet. Oh take me back to the night we met. by Wiise
Charlene A. Tommsen
Charlene A. Tommsen
Pseudo : Koalau'
Avatar et crédit : Emmy Raver-Lampman (by P A N I C)
CW : Adultère. Dépendance. Dépression. Boulimie. Scarification. Suicide.
Messages : 640
Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Ivao
Occupation : Mannequin (international)
Âge : 33 Quartier : Old Town
Situation familiale : Raide dingue in love de sa fiancée, Raichou (même si ça fait mal)
Date d'arrivée à Edimbourg : Été 2013
Don : Cha peut « bloquer » son psyché (sorte de mécanisme d’autodéfense pour se protéger d’elle-même). De plus d’autres personnes dotées d’un don ne pourront pas lire en elle (sauf si elle le décide), ni affecter ses émotions de par leur proximité.

Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Dancing-emmy-raver-lampman
Tes sujets RP : Dodo ~ Popo ~ Nadcho (2) ~ Maddox ~ Dior ~ Raichou (6) ~ Aaliyah


Done : Raichou (1-2-3-4-5) - Lily - Nadcho (1) - Gabriel - Yseult ~ Bear (1) // Damian - Rhea


Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Empty Re: Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha]

Lun 20 Nov - 16:54
Il est tellement agréable de se retrouver. De se toucher. Depuis combien de nuits cela n’est-il plus arrivé ? Depuis combien de semaines même ? Je sais que je suis entièrement à blâmer pour cette situation. Moi qui me crispe dès qu’elle m’approche dans le dos. Ma respiration qui se bloque dès qu’elle pose ses mains sur moi. Les larmes qui montent tandis qu’elle m’embrasse le cou. Je ne sais pas ce qui se passe. Je ne peux pas l’expliquer. Et je ne peux assurément pas lui en parler. Pas sans pouvoir argumenter. Alors je trouve toujours la parade pour l’esquiver. Pour l’éviter. Et voilà où cela nous mène … à dormir chacune de notre côté du lit.

Mais aujourd’hui ce sera différent. Aujourd’hui je prends (ou reprends, si l’on puit dire) le contrôle de la situation et, par extension, de ma vie ! C’est moi qui décide ! Et si mon corps n’est pas d’accord avec cette déclaration d’indépendance, il n’a qu’à faire opposition écrite. Entre-temps, moi j’ai la meilleure avocate d’Édimbourg à engager. Et j’ai bien ma petite idée en tête pour la gagner à ma cause.

Mes lèvres trouvent sa peau douce et tiède. Même si je l’effleure à peine, cela me procure une sensation intense et enivrante. J’ose un second baiser. Un peu plus soutenu. Aucune réaction désagréable ou piquante à l’horizon. Ce qui me pousse à réitérer l’exploit une nouvelle fois. Mon corps se veut même coopératif lorsqu’il vient se saisir du cordon de soie. Non seulement il se joue du tissu, qui plus est attire-t-il notre proie de prédilection dans notre direction. Le contact est électrifiant. Une décharge se propage à hauteur du point d’impact. C’est chaud. C’est rassurant. C’est obsédant. J’en veux davantage.

Toute mon attention est portée vers cette réalisation. Je savais que cela me manquait. Mais là c’est encore plus flagrant. C’est comme un appel de secours qui vient enfin d’être entendu. Un cri de détresse perdu dans une étendue de noir et tout à coup un gyrophare illumine toute la scène. Mon corps se transforme progressivement en mon meilleur allié. Celui qu’il avait subitement cessé d’être du jour au lendemain. Je m’en rappelle encore bien. Même si j’ignore toujours ce qu’en fut la cause première. De toute évidence, ceci n’est ni le lieu ni le moment de se poser cette question. Je la remballe dès lors vers un tiroir poussiéreux de mon subconscient. Promis, je reviendrai te chercher, mais plus tard. Ciao.

Sauf que voilà, dans ce jeu il faut être deux à jouer …
Rachel me repousse. Une première fois avec des mots tendres. Que je ne fais même pas mine d’écouter. Je partais du principe qu’elle voulait me ménager. Après tout, combien de fois n’avons-nous pas débuté les préliminaires sans même arriver à la seconde base ? Ou peut-être bien pour me tester. Pour cette même raison, mais de manière détournée.
Je pensais avoir passé le test. Sauf qu’elle persiste et signe. Ce n’est pas qu’elle ne veut pas, c’est qu’elle ne peut pas. Je n’insiste pas davantage, me contentant juste de rester encore quelques instants dans cette position. Tout contre elle. Sans plus. Même si je dois bien avouer que cela n’a tout à coup plus vraiment la même saveur.

On aurait pu en rester là. Ça aurait assurément fait moins mal. Mais ce n’est jamais aussi facile. Et encore moins entre nous. Voilà qu’elle ramène son travail sur le devant de la scène, allant même jusqu’à faire tomber le prénom de mon bestie. Ce n’était vraiment pas le choix le plus diplomatique. C’était même assez bas.
Elle essaie de se rattraper avec une proposition bateau. Je connais ce genre de discours pour l’utiliser moi-même à profusion. Éviter à tout point d’aller plus loin. Mettre de la distance entre nous avec des mots plutôt que des gestes. Obliger l’autre à s’éloigner pour ne pas passer pour la méchante de l’histoire. Tout ça n’est jamais que du blabla pour brouiller les pistes. Une façade en carton pour cacher les mensonges inavouables.

Mon corps cesse un instant de bouger. Mon esprit aussi. Il y a beaucoup de choses à encaisser, à commencer par la réalité. Je ne sais pas trop comment réagir. Il faut dire que je ne m’attendais pas à quelque chose en particulier ; mais en aucun cas à un râteau. En bonne et due forme. En plein dans la face. Avec un manche en chêne massif.

J’ignore pendant combien de temps je reste ainsi en mode pause. Est-il qu’à un moment donné je sens les bras de Raich se rouler autour de mon cou et m’attirer à elle. Ses lèvres viennent délicatement se poser contre mon front. Je la regarde d’un air probablement fort incrédule. Elle me dit quelque chose que je peine à entendre. Pourtant, je vois bien ses lèvres bouger. C’est juste que ça me survole comme si de rien n’était. À moins que je ne sois plus du tout réceptive à ce qu’elle me balance. Le mal est fait. Inutile d’essayer de limiter la casse.

Je baisse mon regard jusqu’à tomber sur mes doigts entre lesquels je tiens toujours les deux extrémités du cordon de soie de son pyjama. Lentement je refais le nœud qui s’y trouvait il y a seulement quelques minutes de là. Je referme le tout avec une douceur presque calculée. Ce n’est pas nécessairement qu’elle l’est. C’est juste que j’ai l’impression d’évoluer dans du coton et que tout va au ralenti.

- « Oui. Pourquoi pas. »

Les mots sont aussi machinaux que mes gestes. Je ne suis même pas certaine de les penser. Parce qu’en fait NON je n’ai pas envie de partir en week-end sous prétexte que ça va tout arranger. NON ce n’est pas un resto qui va tout pardonner. NON il y a plus derrière tout cela et j’en ai marre de me faire balader.

Je lâche le cordon, passe mes mains derrière mon cou pour décrocher les bras de Rachel et lui rendre sa liberté. Après tout, c’est bien ça qu’elle vient de me demander non ?

- « Je vais te laisser à tes dossiers. »

Je n’attends pas sa réaction (pour autant qu’il puisse y en avoir une) et commence déjà à m’éloigner. Je récupère mon verre de jus d’orange à peine entamé, que je vais vider dans l’évier. Je rince le bac grossièrement et éteins l’eau le plus naturellement du monde. Comme si rien ne s’était passé. Comme si j’étais seule dans la cuisine. Comme c’est si souvent le cas.

Je ne laisse pas non plus à Rachel le temps de se rapprocher. Déjà je repars en direction de la chambre. Cela aurait pu s’arrêter là. Sauf que je ne peux pas. Je prends halte à l’entrebâillement de la porte. Ma main droite contre le chambranle, je me retourne à moitié vers elle.

- « Qui est Ewan ? »

C’est lui qui occupe tes pensées ?
C’est pour lui que tu me sers autant de baratin ?
C’est avec lui ton rendez-vous important d’aujourd’hui ?

Tu as beau être une avocate du feu de Zeus, Rachel – tu mens super mal quand il s’agit de NOUS.

- « Tu parles dans ton sommeil. »

Je ne sais pas pourquoi je juge utile de le rajouter.
Tu ne le mérites pas.
Mais c’est toute la différence entre toi et moi.



Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] I-love-you-allison-hargreeves

~ I should not
Yet I do ~
Rachel McLeod
Rachel McLeod
Pseudo : Elo
Avatar et crédit : Dakota Johnson / Avatar : evermorerpg / CS : Elo, Nuit et Popo ❤️ ; Signature : Wiise
CW : Infidélité
Messages : 313
Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Mjfu
Occupation : Avocate de droit pénal, padawan de Nadeem Zaman
Âge : 31 Quartier : Old Town
Situation familiale : Fiancée à Charlene. Un peu compliqué depuis qu'elle a été infidèle. Sans enfant.
Date d'arrivée à Edimbourg : Elle y est née
Don : Son don, c'est Ewan. Un fantôme qui lui colle au train comme une moule à son rocher. Il l'a suit partout, où qu'elle aille. Elle l'adore autant qu'elle le déteste. A cause de lui, sa mère la pense narcoleptique (quand il s'éloigne, elle fatigue et finit par perdre connaissance). A cause de lui, les gens pensent qu'elle parle seule. Son ami imaginaire, pas si imaginaire que ça. Mais Ewan, elle peut l'envoyer espionner à sa guise. Il est ses yeux et ses oreilles. Et ça, elle adore.
Concernant les autres fantômes, Rachel ne peut voir que ceux qui acceptent de se montrer à elle.

Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] A51m

Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Empty Re: Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha]

Lun 11 Déc - 5:19
Where did we go wrong

Mentir est parfois nécessaire. Si Rachel avait parlé d’Ewan, on l’aurait probablement prise pour une folle. Ce n’est pas courant de voir des fantômes, comme cela n’est pas courant d’entendre des voix. Enfin, toujours est-il que les concernés n’en parlent pas. Parce que, lorsqu’ils le font, c’est par la case hôpital psychiatrique qu’ils passent. Elle sait qu’elle n’est pas dingue et qu’Ewan n’est pas imaginaire. Il est là, il a toujours été là. Lorsqu’elle s’est rendue compte qu’elle aimait les jeunes femmes, lorsqu’elle a eu ses premiers déboires amoureux (même si, souvent, elle est celle qui plaque et pas celle qui est plaquée). Lors de ses études, de la remise de ses diplômes et quand elle a fêté son embauche dans le cabinet Zaman, Bowen, et Lesley. Lorsqu’elle a fauté l’an dernier. Il était là, à chaque fois, entre jugement et conseils avisés. Et cela fait une bonne journée qu’il est aux abonnés absents. La présence si rassurante dans sa vie, sa constante, son ami. Disparu. Envolé. Elle serre les dents à l’idée qu’il se soit trouvé une autre personne à hanter. Quelqu’un qui aurait à le supporter, qui partagerait avec lui ce lien si particulier. Ce ne sont plus uniquement ses dents qui se serrent mais aussi son dos qui se raidit.

C’est ce moment que Charlene choisit pour venir la câliner. Elle qui se dérobe au moindre contact depuis plusieurs semaines, voilà qu’elle décide de venir délier le peignoir de son pyjama. En temps normal, Rachel ne se serait pas faite prier. Et elles auraient fait l’amour à même la table de la cuisine, peu importe l’endroit. Mais là, elle n’est clairement pas d’humeur. A la disparition étrange et inquiétante d’Ewan s’ajoutent les soucis au bureau. Tout ça parce qu’Allaway, cet abruti, n’a pas trouvé meilleure idée que de crever d’une overdose dans les toilettes minables d’une boite de nuit. Et du temps qu’ils ne savent si cela est accidentel ou non, tout le monde est sur le qui-vive. Rachel doit jongler avec la police. Avant, Ewan l’aidait bien. Il allait jeter un coup d’œil au poste de police et l’avocate prétextait vouloir dormir une petite heure pour s’enfermer dans son bureau. Mais maintenant, il n’y a plus de fantôme. Plus d’ami à qui se confier. Hors de question qu’elle en parle à sa fiancée. Elle l’aime trop pour risquer de la mettre en danger. Les amis d’Allaway ne sont pas des gens fréquentables et il n’est pas concevable que Cha soit mêlée à ça. Dans ce monde, les sentiments sont une faiblesse. Charlene est sa faiblesse. Rachel ne permet à personne de l’atteindre, encore moins par ce biais là.

En bonne avocate, elle fait une contre proposition. Un petit déjeuner chill devant une série pleine de rires pré-enregistrés. Mais sa fiancée en veut toujours plus. Tendez lui la main, elle vous mangera le bras. Ce qui aurait pu être une heure de câlins et de soupirs plus ou moins contenus vient de devenir une journée entière à ne pas sortir de l’appartement. Si Cha peut s’absenter comme elle l’entend des plateaux de tournage, Rachel ne peut pas abandonner le cabinet comme cela. Elle ne peut pas, tout court. Encore moins maintenant. Nadeem compte sur elle. Cette fois, Rachel refuse d’un bloc, essayant de cacher comme elle peut son agacement. Cela ne serre à rien d’insister. Elle. Ne. Peut. Pas. Et surtout, elle ne veut pas. Mais ça, c’est encore un peu compliqué à réaliser. « Tu n’auras qu’à m’envoyer un message quand tu auras choisi, je me chargerai de réserver. » L’atmosphère s’est refroidie d’un coup. Ses bras retombent mollement le long de son corps quand Cha le détache de la nuque autour de laquelle ils s’étaient enroulés. « Cha… Le prends pas comme ça. » Les sourcils froncés, elle suit les mouvements de la jeune femme du regard. Le verre de jus d’orange qui finit dans les égouts. Silencieusement, Rachel la prie de ne pas rajouter une dispute en plus du reste. L’indifférence, si elle veut. Quoi qu’il est bien trop tôt pour cela et qu’elle n’a pas suffisamment dormi.

Et tout aurait pu s’arrêter là. Charlene aurait pu repartir dans la chambre. Rachel se préparer un plateau de petit déjeuner à déguster devant la télévision, mais non. Il en a été décidé autrement, par un prénom prononcé par une autre bouche que la sienne. Ses mains s’enfoncent dans les poches de son peignoir et, malgré la tempête dans son esprit, Rachel s’efforce de se maintenir droite et inflexible. Une avocate face au juge, prête à sortir un plaidoyer. « Il me semble que cela ne te regarde pas. Est-ce que je te demande qui est Ashley ? » Il serait peut être plus sage de se poser autour d’une table, d’un café, et d’en discuter calmement. Rachel pourrait lui expliquer, pour la première fois, qui est Ewan. Elle ne s’en sent pas prête et encore moins maintenant, qu’il a peut être disparu pour toujours. L’angoisse remonte, apportant de l’agressivité avec elle. Rachel sait que depuis son écart de conduite, les choses sont compliquées et elle a eu un aperçu de la nuit que Charlene a vécu. Elle a remué toute la ville pour la retrouver, cette fameuse nuit. « Je ne dors plus. Il m’est d’avis que tu écoutes aux portes. » Le sommeil est parti. Avec Ewan, avec Allaway, avec les problèmes rencontrés dans leur couple. Il se peut qu’elle ait parlé durant les quelques minutes passées assoupie ces dernières nuits mais plutôt mourir que de l’avouer. Rachel refuse d’avoir été si vulnérable. Ses mains quittent ses poches, uniquement pour permettre à ses bras de se croiser au niveau de sa poitrine, dans un geste purement protecteur et défensif. Si Ewan était là, il aurait murmuré à son oreille pour désamorcer le conflit qui s’annonce.

Mais il n’est pas là.




Haunted by the ghost of you
When the night was full of terror. And your eyes were filled with tears. When you had not touched me yet. Oh take me back to the night we met. by Wiise
Charlene A. Tommsen
Charlene A. Tommsen
Pseudo : Koalau'
Avatar et crédit : Emmy Raver-Lampman (by P A N I C)
CW : Adultère. Dépendance. Dépression. Boulimie. Scarification. Suicide.
Messages : 640
Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Ivao
Occupation : Mannequin (international)
Âge : 33 Quartier : Old Town
Situation familiale : Raide dingue in love de sa fiancée, Raichou (même si ça fait mal)
Date d'arrivée à Edimbourg : Été 2013
Don : Cha peut « bloquer » son psyché (sorte de mécanisme d’autodéfense pour se protéger d’elle-même). De plus d’autres personnes dotées d’un don ne pourront pas lire en elle (sauf si elle le décide), ni affecter ses émotions de par leur proximité.

Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Dancing-emmy-raver-lampman
Tes sujets RP : Dodo ~ Popo ~ Nadcho (2) ~ Maddox ~ Dior ~ Raichou (6) ~ Aaliyah


Done : Raichou (1-2-3-4-5) - Lily - Nadcho (1) - Gabriel - Yseult ~ Bear (1) // Damian - Rhea


Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Empty Re: Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha]

Lun 11 Déc - 17:42
Les rares fois où tu dors.
Et moi pas.
Car souvent, tu n’es pas là. Et je me réveille en sueur. Et je me réveille en pleurs. Au loin, je t’entends pianoter sur ton clavier. Ou murmurer au téléphone. Est-ce lui que tu appelles à pas d’heure de la nuit ? Est-ce pour lui que tu délaisses aussi souvent le réconfort de notre lit ? Pour une fois … j’aurais tellement préféré que ce soit le taf.

Peut-être bien que je n’aurais pas dû en parler.
Peut-être bien que j’aurais dû me contenter d’avaler.
Comme autant de fois par le passé. Après tout, c’est un peu comme ça que nous avons réussi à tout surmonter. À continuer à avancer. Même s’il faut admettre que c’est un peu chacune de notre côté.

On s’était promises de faire des efforts. Il me semble que je sois tenue à ma partie du marché. Et toi aussi, je dois bien le concéder. Mais au final, est-ce bien cela que tu voulais ? Et si, ce n’était jamais que pour moi que tu avais fait tout cela tandis que toi, tu ne voulais pas ? Est-ce cela que tu veux maintenant me faire payer ? Est-ce comme ça que tout va se terminer ?

Dis-moi que je me trompe Rachel.
Dis-moi que je suis parano. Que je vois le mal partout. Que tu m’aimes toujours et que Ewan n’est jamais qu’un nième associé. Juste un nom de plus vulgairement griffonné sur un dossier. Toi qui en as tellement, comment veux-tu que je les retienne ? Déjà que tu n’as pas le droit de m’en parler. Ce n’est pas ce que je te demande. Cela ne l’a jamais été. Je connaissais ton emploi du temps quand nous avons décidé d’aller de l’avant. Toutes les deux. Ensemble. Je n’ai jamais demandé. Je n’ai jamais insisté. Alors pourquoi précisément ce nom-là, te fais réagir comme ça ?

Car je le vois bien avant de l’entendre. Ton dos qui se raidit. Tes mains qui disparaissent de ma vue. À chaque mini réaction de ton corps, le mien cesse de respirer. Mon cœur cesse de palpiter. Je veux de plus en plus savoir de qui il s’agit et en même temps je n’aspire qu’à prendre possession d’une télécommande imaginée pour retourner en arrière. Pour effacer ce mot de la conversation. De ma bouche. De ma tête. Qui est-il Rachel ? Qu’a-t-il fait ? Que T’a-t-il fait ?

Il t’aurait pourtant juste suffi de me rassurer. De me rattraper. De m’embrasser. Pourquoi ne pouvais-tu pas simplement t’en contenter, comme tant de fois auparavant ? Pourquoi pas aujourd’hui ? Pourquoi pas avec lui ?

Et l’accusation tombe. Ou est-ce plutôt une révélation ?

Ashley. Elle m’aide à me traîner vers son lit.
Mon cœur rate un nouveau battement à la simple prononciation de son nom.

Ashley. Je sens son souffle tiède tout près de mon oreille tandis qu’elle me susurre quelque chose que je ne comprends pas.
Un picotement désagréable m’oblige à grimacer.

Ashley. Sa main commence à descendre.
Je déglutis.

Ashley. Ma tête refuse, mais ma bouche ne coopère plus. Je sombre.
J’ai envie de vomir.
J’ai envie de pleurer.

Mais je ne te ferai pas se plaisir. Je reste debout. Je reste droite. Je sers mes dents tandis que toi, toi tu me jauges. Toi tu me juges. Tu me prêtes des actes dont tu me sais fichtrement bien incapable. Jamais je n’ai empiété sur ton intimité ! Jamais je n’ai ne serait-ce que tentée de m’immiscer ! Ni dans ton job. Ni dans quoi que ce soit d’autre auquel je n’aurais pas été conviée !

Je me tiens debout. Je me tiens droite. Et je ne détourne pas les yeux. Je te rends ton regard. J’accuse les reproches que tu me balances. Je me fais forte. Je ne pleurerai pas ! Et je ne te parlerai pas de tout cela. Tu ne peux pas comprendre. Tu ne veux pas comprendre. Tout est d’office de ma faute. C’est bien ce que tu as sous-entendu la dernière fois … n’est-ce pas ?

- « Pourquoi demander qui elle est ? »

Je n’arrive même pas à sortir son nom de ma bouche, mais ça tu ne le remarques même pas. Bien trop aveuglée par tes propres œillères. Tu crois que je ne vois pas ton petit jeu ? Tu crois que je vais vraiment laisser passer ? Une fois Rachel, c’est tout ce que je t’ai accordé. Et tu le sais !

- « Cela m’étonnerait que tu aies déjà oublié qu’elle était ton excuse toute trouvée la première fois. »

Peut-être même que ce n’était pas la première. Ni même la dernière. Uniquement celle qui t’a obligé à avouer. Après tout, qu’est-ce que j’en sais. Tu as toujours été très convaincante. Surtout pour contrecarrer des accusations.

- « Il serait peut-être temps de changer de disque. »

Et de nom.
Arrête de prononcer le sien.

Je dois me forcer à ne pas y penser. À me concentrer. À focaliser mon attention sur ma fiancée, ou du moins celle qui est censée l’être. Je mords plus fort sur mes dents. Je me rends compte que, à mon tour, j’ai serré les poings. Je comprends pourquoi Rachel a glissé les siens dans son peignoir. Je me vois mal l’imiter. Alors j’oblige mes doigts à se desserrer. Mes larmes de se refouler. Je ne pleurerai pas Rachel !

- « Peut-être que c’est toi qui devrais écouter aux portes. »

Ça tombe tu le fais déjà.
Et tu t’en fous de moi.
N’as-tu jamais envisagé que je n’y arrivais peut-être pas toute seule ?
Que j’avais trop honte que pour t’en parler ?
Tout comme ce qui est en train de se tramer dans ma tête en cet instant bien précis ?
J’ai envie de me retourner. J’ai envie de m’enfouir. J’ai envie de m’enfoncer les doigts si profondément dans la gorge que je pourrais m’y étouffer. Mais tu t’en fous. Tu ne réagis pas. Tu préfères m’accuser. Tu préfères m’enfoncer.

- « Qui est Ewan, Rachel ? »

Et ne me mens pas.
Pas une nouvelle fois.

Comme par magie, ou miracle, ou malédiction ou whatsoever c’est le moment que choisit ton téléphone portable pour se manifester. Je reconnais sans mal la sonnerie. Tu vas devoir choisir entre moi et ton boss.

Je te défie d’autant plus du regard.

- « Si tu décroches maintenant, je me casse. »

Tu ne m’en crois probablement pas capable.
Mais es-tu pour autant prête à prendre le risque ?



Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] I-love-you-allison-hargreeves

~ I should not
Yet I do ~
Rachel McLeod
Rachel McLeod
Pseudo : Elo
Avatar et crédit : Dakota Johnson / Avatar : evermorerpg / CS : Elo, Nuit et Popo ❤️ ; Signature : Wiise
CW : Infidélité
Messages : 313
Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Mjfu
Occupation : Avocate de droit pénal, padawan de Nadeem Zaman
Âge : 31 Quartier : Old Town
Situation familiale : Fiancée à Charlene. Un peu compliqué depuis qu'elle a été infidèle. Sans enfant.
Date d'arrivée à Edimbourg : Elle y est née
Don : Son don, c'est Ewan. Un fantôme qui lui colle au train comme une moule à son rocher. Il l'a suit partout, où qu'elle aille. Elle l'adore autant qu'elle le déteste. A cause de lui, sa mère la pense narcoleptique (quand il s'éloigne, elle fatigue et finit par perdre connaissance). A cause de lui, les gens pensent qu'elle parle seule. Son ami imaginaire, pas si imaginaire que ça. Mais Ewan, elle peut l'envoyer espionner à sa guise. Il est ses yeux et ses oreilles. Et ça, elle adore.
Concernant les autres fantômes, Rachel ne peut voir que ceux qui acceptent de se montrer à elle.

Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] A51m

Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Empty Re: Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha]

Mar 2 Jan - 10:00
Where did we go wrong

Au fond, Rachel doit bien avouer qu’elle est vexée. Presque blessée. Pourtant, la question et les interrogations de Charlene sont plus que légitimes. Trompée dans le passé par une femme qu’elle s’apprête pourtant à épouser, dans un futur qui s’éloigne un peu plus à chaque mot échangé ce matin, il est normal qu’elle s’interroge sur Ewan. Il y a eu la jolie serveuse dans ce bar au cours d’un mois de juillet mais il n’y aura jamais d’homme. Aussi loin qu’elle s’en souvienne, Rachel a toujours eu une nette préférence pour la gente féminine et ne s’en est d’ailleurs jamais cachée. Elle n’aime pas le sous-entendu dans la question. Elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même. Après tout, c’est elle qui a fauté. C’est elle qui a passé une nuit, une seule et unique nuit, dans les bras d’une autre. Longtemps, elle regrettera cette erreur parce qu’elle sait, malgré tout, que Charlene est la seule et unique qu’elle aime de cette manière. Mais Rachel est comme son père. Rachel sait parfaitement jouer les indifférentes et ne pas montrer ce qui la tourmente au fond.

Elle n’aime pas la question. Elle n’aime pas que Cha puisse se montrer si indiscrète. Si elle devait connaître Ewan, Rachel lui en aurait parlé bien avant. Ewan est son petit jardin secret, son ami juste à elle. Le fantôme qui la connaît comme personne ne pourra la connaître. Les sourcils se froncent et les bras se croisent. L’avocate sait se montrer redoutée et redoutable. Ce matin, c’est sa fiancée qui en fera les frais si elle persiste dans cette voie-là. Le regard supplie un peu, intime presque à Charlene de se taire. De ne pas continuer, de juste accepter le petit déjeuner et le restaurant de ce soir. De céder, comme elle le fait toujours. C’est nécessaire aujourd’hui. Essentiel presque, tout le bien de tout le monde.

Les mots franchissent les lèvres pleines de sa fiancée et Rachel les prends tous comme des attaques personnelles. Elle déglutit. Non Cha, non. Ne l’oblige pas à faire ça. A se montrer sous un jour qu’elle ne veut pas montrer. Un instant, les paupières se ferment et quand elles s’ouvrent à nouveau, leur éclat a changé. C’est une lionne désormais, prête à sauter à la gorge de la moindre antilope qui passe à portée. Elle élude la question, de toute façon rhétorique, de Charlene pour se concentrer sur la phrase d’après. « De quoi tu m’accuses au juste ? » Rachel veut l’entendre. Elle veut entendre Cha lui dire qu’elle a encore des doutes sur sa fidélité pour démonter son argumentaire point par point. Pour lui prouver que plus jamais elle ne fera l’erreur là mais que dans leur couple, elles sont deux. Que oui, elle a été voir ailleurs et qu’elle en est désolée. Mais que non, elle ne peut pas être la seule coupable. Rachel veut bien endosser quatre-vingt pourcents des tords mais non, ce fiasco est le leur. « Ce n’est pas moi qui tourne en boucle là. » Charlene comme un disque rayé, bloquée sur ce funeste mois de juillet qui a failli avoir raison d’elles.

Rachel s’en veut. Elle aimerait ne pas être comme cela. Elle aimerait ne pas avoir à répondre avec autant de piquant et de véhémence. Ne pas abîmer encore leur relation qui ne semble tenir que par l’anneau passé au doigt de Charlene. Un bel anneau d’argent avec un saphir magnifique en son centre. Ce n’est pas une bague de fiançailles a dit le vendeur. C’est celle-là que je veux a rétorqué Rachel. Ce n’est pas que de la bague qu’elle parlait, c’est aussi de Cha. Depuis le moment où elle est apparue dans son champ de vision, dans cette splendide robe qu’elle a bousillée juste pour avoir une infime chance de lui parler, Rachel a su qu’elle épouserait Charlene. Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est qu’elle ne saurait pas l’aimer comme le mannequin le mérite. Qu’elle n’aurait pas les épaules pour. Que son métier passerait invariablement devant tout et tout le monde. Nadeem l’avait prévenue pourtant. « Que suis-je sensée écouter, Cha ? Tes vomissements ? » Aussitôt prononcée, aussitôt regrettée. Elle se mord l’intérieur de la joue pour ne pas s’excuser et maintenir le cap. Rachel n’est pas parfaite, elle le sait et elle ne s’en est jamais cachée.

La même question, encore. Le prénom d’Ewan balancé comme s’il s’agissait d’un vulgaire amant. Elles ne se comprennent plus et si Ewan avait été là, il aurait servi d’interprète. Il aurait pu souffler les bonnes réponses à l’oreille de Rachel et le conflit aurait été désamorcé. Enfin, non. Sans le souci de sa disparition, elle aurait accepté les avances de Cha et elles ne seraient pas en train de se disputer à l’heure qu’il est. Sa bouche serait occupée à embrasser sa fiancée et pas que sur les lèvres. « Un ami. » Elle consent finalement à répondre, d’un ton qui n’appelle pas de questions supplémentaires. Elle l’espère en tout cas.

Et c’est son téléphone qui brise le silence qui venait tout juste de tomber entre elles. La sonnerie caractéristique de Nadeem. A l’heure qu’il est, il a certainement besoin qu’elle aille tirer un des amis d’Allaway de la garde à vue dans laquelle il a été placé. Rachel fait quelques pas en direction du smartphone posé sur la console de l’entrée quand elle est stoppée par la menace de Charlene. « Ne me force pas à faire ça, Charlene. » Elle persiffle, mauvaise, entre ses dents. L’appel passe, tombe sur messagerie. Si ce n’est pas une erreur, et cela n’en est pas une, le téléphone sonnera de nouveau très prochainement. « Qu’est-ce que tu veux entendre ?! Que je vais tout laisser tomber pour une journée sous la couette avec toi ? Je ne peux pas, putain ! Quand bien même je le voudrais, je ne peux pas ! Je ne peux pas dire au juge qu’aujourd’hui je ne viens pas à la barre parce que ma copine fait un caprice ! » Sa poitrine se soulève au rythme de sa respiration, calme malgré le ton qu’elle vient de hausser. « M’épouser, c’est aussi épouser une avocate et les inconvénients qui vont avec. » C’est un avertissement, une mise en garde. Rachel veut bien épouser les voyages de sa compagne, les shootings avec cette connasse d’Ashley. Est-ce que Charlene est prête, elle ?



Haunted by the ghost of you
When the night was full of terror. And your eyes were filled with tears. When you had not touched me yet. Oh take me back to the night we met. by Wiise
Charlene A. Tommsen
Charlene A. Tommsen
Pseudo : Koalau'
Avatar et crédit : Emmy Raver-Lampman (by P A N I C)
CW : Adultère. Dépendance. Dépression. Boulimie. Scarification. Suicide.
Messages : 640
Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Ivao
Occupation : Mannequin (international)
Âge : 33 Quartier : Old Town
Situation familiale : Raide dingue in love de sa fiancée, Raichou (même si ça fait mal)
Date d'arrivée à Edimbourg : Été 2013
Don : Cha peut « bloquer » son psyché (sorte de mécanisme d’autodéfense pour se protéger d’elle-même). De plus d’autres personnes dotées d’un don ne pourront pas lire en elle (sauf si elle le décide), ni affecter ses émotions de par leur proximité.

Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Dancing-emmy-raver-lampman
Tes sujets RP : Dodo ~ Popo ~ Nadcho (2) ~ Maddox ~ Dior ~ Raichou (6) ~ Aaliyah


Done : Raichou (1-2-3-4-5) - Lily - Nadcho (1) - Gabriel - Yseult ~ Bear (1) // Damian - Rhea


Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Empty Re: Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha]

Mar 2 Jan - 17:10
Et oui, les mots blessent. Et oui, les paroles rouvrent des plaies mal cicatrisées et viennent carrément jeter du sel sur les meurtrissures. Voire même carrément de l’huile bouillante. Mais il faut que ça sorte Rachel. Il faut qu’on exorcise tout le mal qui nous ronge et qui nous empêche d’avancer. Il faut crever l’abcès. Et quitte à en foutre partout en se faisant, au moins ça nous permettra de repartir sur de nouvelles bases. Avec des bosses et des fosses et des griffes et des fractures s’il le faut, mais pas pour autant moins vivantes. Debout. Ensemble. Toi et moi, contre le reste du monde. Et qu’il vient donc celui qui pense encore pouvoir fissurer le rock que nous serons devenues !

Car c’est aussi cela que je t’ai promis en acceptant ta proposition.
For better or for worse.
For better AND for worse.
Tout. Tout le temps. Et pour toujours.

Sauf que voilà, il n’y a que dans les films de Noël et dans les romans à l’eau de rose qu’on passe de la dispute à la réconciliation en l’espace d’un claquement de doigts. Et toi, tu n’es clairement pas dans le mood pour te plier à la facilité. Je n’en attendais pas moins de ta part. Je ne comprends pour autant toujours pas pourquoi tu te braques à ce point. Pourquoi ce nom en particulier éveille autant d’émotions en toi. Si cette personne est tellement importante dans ta vie, pourquoi ne suis-je pas au courant ? Pourquoi ne souhaites-tu pas nous présenter ? Est-ce que je te fais donc honte à ce point ? Est-ce que ce nous avons construit ensemble à travers ces trois dernières années n’est jamais qu’à consommer loin des autres ? Vivons bien, vivons cachées, c’est ça Rachel ?

Pourquoi n’aurais-je pas le droit de crier mon amour pour toi de tous les toits d’Édimbourg ? Pourquoi tu refuses d’apparaître à mon bras sur les photos officielles ? Pourtant notre relation n’est un secret pour personne ? Ewan n’est pas un qui Rachel. Ewan est un pourquoi ?

Mais au lieu d’accepter la fatalité de certaines évidences, tu préfères m’enfoncer davantage encore. Car c’est plus simple. Car c’est ce que font les avocats de la partie adverse. Est-il que nous faisons partie de la même équipe très chère. Et tout porte à croire que tu as oublié ce menu détail …

Je continue à encaisser. Ainsi donc tu sais. Alors pourquoi n’avoir rien fait ? Pourquoi ne pas être rentrée ? Pourquoi ne pas avoir crié ? Pourquoi ne pas avoir tâté le terrain à défaut de le raser ? Est-ce que c’était à moi de faire le premier pas ? Ou était-ce tout simplement plus facile comme ça ? Moi qui viens pourtant de prétendre que tu n’étais pas du genre à céder à la facilité. En plus de tout ce qui se joue ici, tu veux également me faire passer pour une menteuse ? Mais peut-être bien que tu as raison Rachel. Peut-être que je cherchais juste à attirer ton attention. Eh bien il faut croire que je suis vraiment nulle à chier à ce petit jeu.

Tu finis par me balancer le mot que tu aurais pu utiliser dès le départ. Trois vulgaires petites lettres collées les unes aux autres. Pourtant il faut croire que tu as eu du mal à les trouver et encore plus à les assembler. Faut dire qu’il ne s’agit pas vraiment là d’un mot de ton vocabulaire quotidien.

Puis ton téléphone se met à sonner. Jamais en vacances celui-là. Même pas foutu de se mettre en mode week-end. Et toujours là au bon endroit, au bon moment. C’est ce que tu dois te dire. C’est surtout ce qui t’arrange. Et d’habitude c’est là que tout s’arrête. Ton job t’appelle. Tu rappliques. Times. Mais pas aujourd’hui. Pas maintenant.
Ceci est notre moment.
Ceci est notre dispute.

La sonnerie se meurt. Tu me lances un regard assassin. If looks could kill …
Si seulement on avait pu s’en contenter. Mais non, on ne peut pas. Pas quand je résiste. Pas quand je m’oppose. Pas quand je t’oblige à choisir. Car tu ne peux pas. Car tu ne VEUX pas. Le truc c’est que nous savons toutes les deux quel aurait été ton choix … n’est-ce pas.

Alors tu commences à hausser le ton. Alors tu m’agresses verbalement. Alors tu rappliques avec un mot dont tu ne comprends même la véritable valeur dans ta phrase. Il me gifle tellement fort, tu n’as même pas idée. Il me transperce littéralement à l’image d’une flèche tirée à bout portant. Je vois à nouveau son visage tout proche du mien. Je sens une nouvelle fois ses doigts descendre là où ils ne devraient pas. Je sers les dents. Je sers les poings. J’ai du mal à respirer. Pourquoi tu m’obliges à revivre ça ?!

Les autres mots ne m’atteignent même pas. Je ne suis plus là. Je vois tes lèvres bouger. Je vois ta respiration se calmer. Mais tout ça n’arrive plus jusqu’à moi. J’encaisse tel un punchingball troué. Lentement le sable s’écoule. Tu ne le remarques même pas, trop préoccupée à plaider une cause qui aurait dû être la nôtre et non uniquement la tienne.

Sur ce, ton téléphone se met une nouvelle fois à sonner.
J’arrête de me battre.
De toute évidence, je ne fais que brasser du vent.

- « M’épouser, c’est aussi épouser une femme. »

Deuxième sonnerie. Ma main droite trouve sa jumelle. Lentement, l’extrémité de mes doigts commence à retirer l’anneau de notre discorde.

- « Avec ses envies, ses besoins, ses craintes, ses failles. Aussi nombreuses, diverses et variées soient-elles. »

Troisième sonnerie.
J’avais déjà commencé à m’avancer. Désormais je suis tout proche. Je t’effleure … presque. Je viens déposer ma bague (NOTRE bague) sur la table. À côté de ton téléphone. Et je pose mes yeux humides dans les tiens.

- « Fais-moi signe quand tu auras décidé. »

Je me retourne et m’éloigne tandis que la quatrième sonnerie chante son impatience.
Je quitte cuisine et traverse la pièce de vie les yeux fermés. À chaque expiration, je me force à faire le vider. À expulser toutes ces images qui me viennent. Qui me rendent malade. Qui me donnent envie de gerber. Mais je ne le ferai pas. Pas ici. Plus ici.

Mes pas me guident jusqu’à la salle de bain. Je suis tentée de prendre une nouvelle douche. De laver tout le péché qui me souille. Mais de un, il est trop profondément incrusté. Je n’arriverai jamais à le retirer. De deux, je ne veux pas rester. Je ne peux pas. Alors je jette mon peignoir et mon essuie dans la manne de linge sale, j’enfile rapidement les premiers vêtements qui me tombent sous la main, je chope mon téléphone portable dans ma table de nuit. Mon mouvement reste un instant en suspens tandis que je croise les cachets blancs qui s’y cachent.
Je finis pourtant par refermer le tiroir sans y toucher.

Je me dirige ensuite vers la porte d’entrée. Qui aujourd’hui sert de sortie.
Je glisse mes pieds dans des chaussures faciles, attrape un perfecto léger sur le porte-manteau et disparais sans un mot.
La porte se referme juste assez fort que pour signifier mon départ.
Au cas où tu en aurais douté.
Ce qui m’étonnerait.
La vraie question étant : sais-tu seulement pourquoi ?



Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] I-love-you-allison-hargreeves

~ I should not
Yet I do ~
Rachel McLeod
Rachel McLeod
Pseudo : Elo
Avatar et crédit : Dakota Johnson / Avatar : evermorerpg / CS : Elo, Nuit et Popo ❤️ ; Signature : Wiise
CW : Infidélité
Messages : 313
Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Mjfu
Occupation : Avocate de droit pénal, padawan de Nadeem Zaman
Âge : 31 Quartier : Old Town
Situation familiale : Fiancée à Charlene. Un peu compliqué depuis qu'elle a été infidèle. Sans enfant.
Date d'arrivée à Edimbourg : Elle y est née
Don : Son don, c'est Ewan. Un fantôme qui lui colle au train comme une moule à son rocher. Il l'a suit partout, où qu'elle aille. Elle l'adore autant qu'elle le déteste. A cause de lui, sa mère la pense narcoleptique (quand il s'éloigne, elle fatigue et finit par perdre connaissance). A cause de lui, les gens pensent qu'elle parle seule. Son ami imaginaire, pas si imaginaire que ça. Mais Ewan, elle peut l'envoyer espionner à sa guise. Il est ses yeux et ses oreilles. Et ça, elle adore.
Concernant les autres fantômes, Rachel ne peut voir que ceux qui acceptent de se montrer à elle.

Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] A51m

Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Empty Re: Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha]

Sam 13 Jan - 6:45
Where did we go wrong

S’il y a un point sur lequel Rachel a toujours été honnête, c’est bien son rapport avec son emploi. Etre avocate est une partie prenante de son existence. Elle n’a jamais voulu promettre quoi que ce soit parce que cela ne tiendrait pas bien longtemps. Après la soirée du Nouvel An, elle a essayé de lever le pied. Elle est rentrée plus tôt, son ordinateur portable restait dans sa sacoche dans l’entrée. Elle avait uniquement sa tablette pour gérer les urgences mais c’est tout. Pendant quelques semaines, cela a fonctionné. Jusqu’à l’arrestation de Sweeney et la mort « accidentelle » par overdose d’Allaway. Allaway dont elle a pris la place et dont la charge de travail s’est ajoutée à la sienne. Rachel est sur le pont de sept heures le matin jusqu’à tard le soir. Parce qu’il faut tout démêler. Parce qu’il ne faut pas que la police s’en mêle de trop prêt. Pour l’instant, les contours de cette histoire sont encore trop flous et Cha n’en a pas les tenants ni les aboutissants. Rachel n’a pas osé lui dire qu’elle a obtenu une promotion, bien que cela soit normalement, une bonne chose. Elle n’a pas envie de lui dire pour ne pas la mêler à des choses qui pourraient potentiellement lui causer des ennuis et du souci. Rachel est assez partisane de ne pas mélanger sa vie privée à sa vie professionnelle. Ce qui n’est parfois pas évident quand sa fiancée est la meilleure amie de son boss.

Le téléphone sonne, posé sagement sur le guéridon de l’entrée. Elle reconnaît la sonnerie. C’est le boulot. Et pour tambouriner avant six heures du matin, c’est qu’il y a quelqu’un à tirer de garde à vue. Probablement un des amis d’Allaway. Cependant, Rachel préfère encore qu’elles se disputent à propos de son travail qu’à propos d’Ewan. Elle n’a jamais parlé de son ami à qui que ce soit et elle n’a pas tellement envie de commencer maintenant. Et encore moins dans des conditions pareilles. Rachel regrette d’avoir dit non à Charlene quand elle lui a fait des avances. A l’heure qu’il est, elles seraient probablement dans leur chambre et pas dans le couloir, à avoir sempiternellement la même discussion. Cha qui réclame une journée off, Rachel qui la lui refuse. L’engueulade, inévitable, parce qu’elles sont toutes les deux à cran. Et le mot de trop. Le mot qui blesse. Copine. Pas fiancée, femme de sa vie ou même compagne. Non. Copine. Elle le savait Rachel, que cela blesserait. Utiliser les mots, les retourner et les détourner, c’est son travail. C’est ce pour quoi elle est douée.

En l’épousant, Charlene devait bien se douter qu’elle épouserait aussi son métier. En prenant Rachel, elle prend le cabinet. Les appels nocturnes, les dossiers à gérer, le nombre d’heures interminables passées au bureau. Le téléphone sonne encore. C’est urgent, important. Ses yeux oscillent entre l’appareil et sa fiancée. Ses doigts fourmillent. « Mais moi, à l’inverse, je sais parfaitement qui j’épouse. » Toujours les mots qui fâchent, hein Rachel ? Ewan serait outré de tant de méchanceté. Le fantôme s’est attaché à la compagne de son amie. « Encore une fois, ce n’est pas que je n’ai pas envie. Ce n’a jamais été une question d’envie. C’est que je ne peux pas. Il y a probablement un type en garde à vue qui attend son avocat. Moi, en l’occurrence. Je voudrais rester avec toi sous la couette, ou encore aller faire du shopping, t’accompagner à un shooting même ! » Rachel allait partir dans un discours digne d’une plaidoirie mais le geste de Cha la stoppe nette. « Qu’est-ce que tu fous ? » La bague est enlevée puis posée à côté du téléphone. Le chantage est malheureusement quelque chose qui ne fonctionne pas sur Rachel. « Ne me force pas à choisir, Charlene. » Rachel elle-même a peur de la décision qu’elle prendrait. Sa mâchoire est si serrée que ses dents grincent.

Et pourtant, si. Cha disparait dans la salle de bain, la laissant plantée là, dans le couloir. Rachel est si énervée qu’elle ne trouve même pas l’énergie de bouger. Et il ne veut mieux pas, pour toutes les deux. Les mots dépasseraient de beaucoup sa pensée et plus rien ne serait réparable. Elle est toujours là, dans le passage, quand sa compagne passe à côté d’elle pour filer dans la rue. La porte claque et la voilà seule, dans l’appartement. Une troisième fois, le téléphone sonne. Elle peut répondre maintenant, qu’est-ce que cela change ? Comme elle s’y attendait, il y a un client du cabinet qui a besoin de son assistance dans le commissariat de Prince Street. Elle reprend un peu ses esprits avant d’annoncer sa venue prochaine.

La bague attend sur le meuble de l’entrée. Elle est toujours là quand elle sort de la douche, parée de son plus beau tailleur d’avocate. Si le contrevenant a besoin d’elle, Charlene aussi. Pour le meilleur et pour le pire. Putain… Sans pour autant reposer son attaché case, elle s’empare de la bague qu’elle glisse dans la poche intérieure de sa veste. Elle n’a pas fait sa demande pour en arriver là. Elles ont des problèmes mais, encore une fois, elles sauront les régler. Rachel n’a pas à choisir, juste à savoir concilier. Elle descend les marches en quatrième vitesse mais, sans surprise, Cha semble déjà loin. Bien joué, Rachel. Perdre Ewan ET Charlene la même semaine. Mais ce n’est pas grave, il est toujours avocate. L’auto persuasion, cela ne fonctionne pas à tous les coups.




Haunted by the ghost of you
When the night was full of terror. And your eyes were filled with tears. When you had not touched me yet. Oh take me back to the night we met. by Wiise
Contenu sponsorisé

Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha] Empty Re: Where did we go wrong ? [RP évent] [Racha]

Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum